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– Privilégiant une vision divine du gouvernement, laquelle se différencie de la vision matérialiste axée sur le pouvoir, l’Imam Ali (AS) a toujours considéré que le but du gouvernement était l’exécution de la parole suprême et la mise en œuvre des commandements divins et de servir le peuple et d’élever la oumma. Par ailleurs, il a fondé sa vie politique sur une pensée centrée sur Dieu et les valeurs humaines. Par conséquent, la manifestation de la justice, de la souveraineté du peuple, de la méritocratie et du devoir peuvent être considérée comme des caractéristiques spéciales du gouvernement d’Amir al-Mu’minin (AS).
L’Imam Ali (AS) accéda au califat après une période de 25 ans, marquée par la déviation de la société islamique de la tradition du Messager de Dieu (P) mais aussi par des innovations qui avaient eu lieu au sein de la société. Son califat fut héritier d’une multitude de problèmes, c’est pourquoi, dans un premier temps, il refusa de l’accepter. Mais finalement, il admit pour deux raisons: premièrement, Dieu ne permet pas aux élites de fermer les yeux face à l’oppression d’un groupe par un autre groupe et deuxièmement, lorsque les gens viennent vers une personne et lui demandent de prendre le pouvoir, le verdict est tombé et elle doit l’accepter. Par conséquent, l’Imam Ali (AS) dit: “Si ce n’était pas le cas, j’abandonnerais le gouvernement pour que n’importe qui puisse l’accaparer.”1 Nous mentionnons brièvement quelques-unes des caractéristiques particulières du califat de l’Imam Ali (AS):
- La justice: C’est la caractéristique la plus importante du califat de l’Imam Ali (AS). Des mesures importantes telles que l’élimination de la distance des classes sociales et l’égalité dans le trésor public (le Bayt al-mal) vont dans ce sens. Il mit l’accent sur l’élimination de la discrimination dans la société en égalisant la part de toutes les classes sociales du Bayt al-mal. Dans sa lettre à Malik Ashtar, il écrit : “Les habitants des villes éloignées et des villes centrales sont tous égaux en termes de droit et d’avantages. Le souverain est censé s’assurer de cette égalité. En effet, le citoyen le plus éloigné bénéficie du même intérêt que le citoyen le plus proche, et il t’a été demandé de respecter les droits de chacun d’entre eux.”2 L’Imam Ali insiste explicitement sur cette tâche du gouverneur et il dit: “Le privilège est pour vous et moi et la responsabilité aussi”.3
- La souveraineté du peuple: Les gouvernements avant l’Imam Ali (AS) étaient tous marqués par l’ignorance, le népotisme et l’attribut de certains privilèges tribaux. Ils n’accordaient aucune place au peuple. En revanche, l’Imam Ai considérait le peuple comme souverain et défendait les droits des masses. Il écrivait à l’attention de Malik Ashtar: “Évite de susciter la colère des masses en accordant les privilèges aux élites, parce que parfois ces derniers ont des demandes qui sont incompatibles avec les intérêts du peuple, et que la réalisation de ces demandes est considérée comme une oppression faite au peuple.” Et dans un autre conseil, l’Imam dit: “Fais que ton cœur soit compatissant, tendre et doux envers les administrés, ne sois pas un fauve qui ne songe qu’à en faire sa proie ; ils sont de deux sortes : un frère en Dieu ou bien un congénère, tous deux sujets à des lapsus et en butte à des erreurs commises consciemment ou inconsciemment. Offre-leur ton pardon et ta mansuétude comme tu souhaites que Dieu en fasse pour toi.”4
- La méritocratie: Concernant le choix de personnes dignes pour le gouvernement, l’Imam Ali (AS) dit: “Ô peuple, le plus méritant (parmi vous) pour le gouvernement est le plus fort et le plus savant de l’ordre de Dieu à ce sujet.”5 Durant son califat, l’Imam Ali (AS) était très prudent pour sélectionner des personnes compétentes pour gérer les affaires. Par conséquent, dans ses conseils à Malik, il met l’accent sur le recrutement de personnes compétentes qui ont plus d’expérience et qui respectent l’éthique, qui craignent Dieu et qui sont loin de corruption et qui n’ignorent pas les droits du peuple. Donc, il n’a aucunement accepté de confier les responsabilités à des gens comme Mu’awiyah, Talha et Zubayr.6
- Le devoir: L’une des caractéristiques du califat de l’Imam Ali (AS) était qu’il agissait selon son devoir et la loi divine. En d’autres termes, il n’était pas disposé à ignorer l’ordre de la charia pour les intérêts de son gouvernement. Il refusait tout compromis ou exception afin de consolider les assises de son gouvernement. Si quelqu’un agissait contre la loi, quelle que soit sa position et son poste, il lui appliquait la loi divine. Il n’acceptait aucune intercession à cet égard. Ainsi, quand un homme de la tribu Bani Assad a commis un crime et qu’il a fallu lui imposer le hadd, ses proches sont venus intercéder, mais l’Imam leur a dit: “Je vous écouterai si seulement vous me demandez quelque chose que je possède.” Les gens de Bani Assad, qui pensaient que l’Imam Ali leur avait répondu positivement, ont quitté la réunion. L’Imam a fouetté le coupable et a dit: “Je jure devant Dieu que je n’avais pas le pouvoir de lui pardonner.”7
Force est de constater que l’Imam Ali (AS), privilégiant une vision divine du gouvernement, laquelle se différencie de la vision matérialiste axée sur le pouvoir, l’Imam Ali (AS) a toujours considéré que le but du gouvernement était l’exécution de la parole suprême et la mise en œuvre des commandements divins et de servir le peuple et d’élever la oumma. Par ailleurs, il a fondé sa vie politique sur une pensée centrée sur Dieu et les valeurs humaines. Il explique dans ses termes sa motivation pour accepter le califat: “Seigneur! Tu sais que ce que nous avons fait, ce n’était pas pour acquérir le pouvoir ni la royauté, ni pour obtenir quoi que ce soit des humbles possessions du monde. C’est parce que nous voulions restaurer les signes perdus de ta religion, apporter la paix et la réforme dans les villes, pour que les opprimés soient en sécurité et pour que tes règles et règlements qui ont été oubliés soient mis en pratique à nouveau.”8
Notes:
- Sayed Radhi, Nahj al-Balaghah, sermon 3, Qom, Ed.Hejrat, 1414 AH.
- Sayed Radhi, Nahj al-Balaghah, lettre n. 53.
- Ibn Abi al-Hadid, Explication de Nahj al-Balaghah, recherche: Ibrahim, Muhammad Abu al-Fadl, Bibliothèque de l’Ayatollah Marashi, Qom, 1404 AH, vol. 7, p. 36.
- Sayed Radhi, Nahj al-Balaghah, lettre n. 53.
- Sayed Radhi, Nahj al-Balaghah, Sermon 173.
- Tabari, Muhammad ibn Jarir, Histoire des nations et des rois, recherche: Muhammad Abu al-Fadl Ibrahim, Dar al-Turath, Beyrouth,, 1387/1967, vol. 4, p. 439.
- Da’aem ol-islam, Numan Tamimi, Institut Aal al-Bayt, Qom, 2007, vol. 2, p. 443.
- Sayed Radhi, Nahj al-Balaghah, sermon 131.