- Islam
- Le Saint Coran
- Prophète et Ahl-ul-Bayt (P)
- À propos d’Ahl al-Bayt (P)
- L’Imam Ali (P)
- La vénérée Fatima Zahra (P)
- L’Imam Hassan (P)
- L’Imam Hussein (P)
- L’Imam al-Sajjad (P)
- L’Imam al-Baqir (P)
- L’Imam al-Sadiq (P)
- L’Imam al-Kadhim (P)
- L’Imam al-Ridha (P)
- L’Imam al-Jawad (P)
- L’Imam al-Hadi (P)
- L’Imam al-Askari (P)
- L’Imam al-Mahdi (P)
- Les prophètes d’Allah
- Les imamzadehs honorés
- Hadiths thématiques
- Al -Shia
- À propos du Chiisme
- Histoire du chiisme
- Géographie chiite
- Les chiites dans les hadiths
- Gouvernements chiites
- Les particularités du chiisme
- Rationalisme
- L’Imâmat et l’Obéissance envers Ahlul-Bayt
- Le refus de l’injustice
- Compassion et bienveillance
- L’ijtihâd
- Éthique et mysticisme
- À propos de l’éthique
- Les vertus moraux
- Les vices moraux
- Mysticisme et Spiritualité
- Culture et civilisation chiites
- Tafsïr et les sciences du Coran
- Hadithologie
- Jurisprudence et Ilm Oṣûl al-fiqh
- Histoire 23
- Éthique et mystique
- dogme
- Littérature
- Sciences expérimentales
- L’art et l’architecture
- Centres scientifiques
- Mosquées
- Personnalités
- Les Érudits religieux
- Les poètes
- Les convertis
- Orientalistes
- Scientifiques
- Personnalités du rapprochement
- La famille et la société
- L’institution Familiale
- Femme et Hidjab
- Droits et devoirs des parents
- Droits et devoirs des époux
- Droits et devoirs des enfants
- Conflits familiaux
- Éducation islamique
- Mode de vie
- Sectes et religions
- Le besoin humain de religion
- Critique du pluralisme
- Religions Généralités
- Étude comparative des religions
- L’Islam et les autres religions
- L’athéisme
- Judaïsme
- Christianisme
- Zoroastrisme
- Bouddhisme
- Hindouisme
- Bahaïsme
- Autres religions
- Sectes Généralités
- Étude comparative des Sectes
- Chiisme et les autres sectes
- Sunnite
- Wahhabisme
- Ismaélisme
- Soufisme
- Critique du faux mysticisme
- Critiques de Pensées
- Frères musulmans
- Takfirisme
- Le rapprochement des écoles islamiques
- Questions et réponses
- Nos questions
- Dogmatique 221
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Dogmatique 123
- Réponses aux ambiguïtés 123
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Juridique 123
- Juridique 123
- Temps d'étude: 6 minutes
- 0 Avis
Son Excellence Ayyûb (1) (as) est l’un des prophètes divins. Le noble Coran mentionne son nom dans les sourates Al-Nisâ’ (Les femmes, sourate 4), Al-An‛âm (Les bestiaux, sourate 6), Al-Anbiyâ’ (Les prophètes, sourate 21) et Sâd (38). Il est cité en tant qu’exemple de la vertu et de la patience. Son père (Ibn Râzah) compte parmi les enfants d’Ishâq (2) (as), fils de son Excellence Ibrâhîm (3) (as). Sa mère est la fille de son Excellence le prophète Lût (4) (as). Son épouse, Rahma, est la fille de son Excellence Yûsuf (5) (as) ou selon d’autres sources, de son Excellence Ya‛qûb (6) (as). Il est homme de belle physionomie, de bonne moralité, pratiquant beaucoup l’abstinence et le pardon. Il fait partie des prophètes (as) auxquels Dieu offre beaucoup de biens et des enfants honorables. Des années durant, il jouit de la santé et d’une fortune inestimable. Puis, il se met à faire face, petit à petit, à des difficultés, au chagrin, à la souffrance, à l’indigence et à la pauvreté. Dieu lui supprime ses grâces afin de le mettre à l’épreuve. D’un côté, Shaytân (7)le tente continuellement, le poussant à devenir ingrat à cause de ces grâces perdues, il cherche à le tromper pour qu’il en vienne à se détourner de Dieu. Pourtant, ce grand prophète (as) au cœur empli d’amour et d’ardeur spirituelle s’adresse en permanence à son Seigneur : « Ô Seigneur ! Shaytân me met en butte à la tentation, il me plonge dans la douleur et le tourment. Ô Seigneur ! Je n’ai personne d’autre que Toi pour me secourir, Toi qui est le Miséricordieux des Miséricordieux. »
De la façon dont cela est rapporté, les difficultés et les épreuves déferlant de tous côtés sur son Excellence Ayyûb (as), durent des années. Toutes les personnes de son entourage se séparent de lui et seule son épouse ne l’abandonne pas et demeure à son service. Bien entendu, selon ce que l’on peut lire dans les commentaires, Ayyûb (as), au cours de sa maladie, voit son épouse commettre une infraction et il jure de lui donner quelques coups si jamais il guérit. Aussi, après sa guérison, Dieu l’autorise à frapper sa femme d’un coup, à l’aide d’une poignée d’herbes, de sorte qu’il ne soit pas en parjure d’une part, mais aussi afin d’atténuer le châtiment promis à sa femme. Dans toutes les situations, cet homme de Dieu demeure reconnaissant et selon l’expression coranique, il est empli de repentir. Jamais il ne proteste, il se contente juste de demander de l’aide. C’est pourquoi, suite à cette grande épreuve, Dieu lui rend l’ensemble de ses biens et de ses enfants, lui en offrant même davantage que ce qu’il possédait avant d’être éprouvé. Ainsi, Il exauce son invocation et lui rend la santé.
En ce qui concerne la restitution de ses enfants, il existe deux exégèses distinctes. L’une avance que ses enfants le quittent alors qu’il est malade, qu’ils reviennent après sa guérison et qu’Ayyûb (as) récupère deux fois plus d’enfants qu’il n’en avait auparavant. L’autre hypothèse suppose que ses enfants sont morts et que Dieu les fait revivre après sa guérison. Là, Il lui donne l’équivalent en nombre de nouveaux enfants. A propos de la façon dont le malheur est écarté d’Ayyûb (as), le Coran dit à peu près ceci : « Alors qu’Ayyûb (as) voit approcher le terme du temps de son épreuve durant laquelle il résiste aux tentations de Shaytân avec patience, force de foi et endurance, Dieu exauce sa demande et lui fait parvenir une révélation disant : ‘Frappe le sol de ton pied afin que jaillisse une source fraîche et savoureuse. Là, bois de cette eau et laves-y ton corps afin de recouvrir ta santé.’ Ayyûb (as) exécute l’ordre de Dieu. Soudain, ses blessures cicatrisent (8)et plus aucun signe de sa maladie ne subsiste. » Il est dit que le malheur s’abat sur Ayyûb (as) alors qu’il est âgé de soixante-treize ans. Aussi, lorsqu’il guérit, Dieu ajoute soixante-treize ans à sa vie. Il est avéré qu’Ayyûb (as) vit à ‘Awaz. Son sanctuaire est situé au sommet de la montagne de Hajâf, aux confins du Yémen, à quatre-vingt miles (9)de la ville de ‘Aden (10). Que le salut de Dieu soit sur lui.
La patience du Prophète Ayyûb(p)
Il est rapporté de l’Imam as–Sâdeq(p) (11) : « C’était à l’époque où Iblis n’était pas voilé du dessous de l’Arche. Quand il s’éleva, il vit les remerciements d’Ayyûb (le Prophète Job) [à Dieu]pour les bienfaits. Iblis en fut jaloux et dit : « Ô Seigneur ! Ayyûb ne Te remercie que pour les bienfaits que Tu lui as donnés en ce bas-monde. Si Tu le prives de ce bas-monde, il ne Te remerciera plus pour un bienfait. »
Il lui fut dit : « Je t’ai rendu maître de ses biens et de ses enfants. »
Alors, il descendit rapidement de crainte que la Miséricorde de Dieu Tout-Puissant ne l’atteigne [Ayyûb]. Il ne lui restait plus rien ni bien ni enfant.
Mais.. Ayyûb augmenta ses remerciements et ses louanges à Dieu !
Il [Iblis] dit : « Rends-moi maître de ses cultures ! »
Il lui fut dit : « Je l’ai fait. »
Il alla avec ses démons et souffla dessus y mettant le feu.
Mais.. Ayyûb augmenta ses remerciements et ses louanges à Dieu !
Il dit : « Rends-moi maître de son corps ! »
Il le rendit maître de son corps à l’exception de sa raison, de ses yeux, de sa langue et de son ouïe.
Iblis souffla sur lui [sur son corps]. Il(p) devint un ulcère de la tête aux pieds..
Mais il(p) resta à louer et à remercier Dieu, longtemps, jusqu’à ce qu’apparurent dans son corps.. des vers qui sortaient de partout. Il [leur] disait : « Retournez à votre place, là où Dieu vous a créés. » Il sentit mauvais et les habitants du village le chassèrent, le jetèrent dans les déchets en dehors du village. (…)
Quand l’épreuve dura et qu’Iblis vit sa patience, ses compagnons qui étaient dans les montagnes, arrivèrent effrayés.
Il dit : « Passez à côté de ce serviteur mis à l’épreuve et interrogez-le sur son épreuve. »
Ils montèrent des mulets gris, allèrent dans sa direction, s’approchèrent de lui. Les mulets furent effrayés par son odeur, alors ils avancèrent petit à petit puis marchèrent vers lui.
Il y avait, parmi eux, un jeune homme qu’ils mirent en avant.
Ils s’assirent près de lui [du Prophète(p)] et dirent : « Ô Ayyûb, si tu nous informais de ton péché, car nous n’avons pas vu de gens mis à l’épreuve par de telles épreuves. Il y a certainement quelque chose que tu caches. [C’est-à-dire, « il doit y avoir une raison que tu caches pour que tu sois soumis à une telle épreuve ».] »
Ayyûb dit : « Par la Gloire de mon Seigneur, Il sait bien que je n’ai jamais mangé sans qu’il n’y ait à ma table un orphelin ou un faible qui mange avec moi. [Il sait bien] que ne m’ont pas été exposés deux ordres que je n’ai pris le plus pénible à mon corps. »
Le jeune homme dit alors : « Que le mal soit sur vous ! Vous vous dirigez vers le Prophète de Dieu, vous l’injuriez pour faire apparaître le secret de [son] adoration de son Seigneur ! »
Ayyûb dit : « Si tu t’es assis pour chercher querelle, je vais t’indiquer mon argument. »
Alors Dieu envoya un nuage blanc dans lequel parla un locuteur de 10 000 (ou 6 000) langues : « Ô Ayyûb ! Indique-moi ton argument parce que Je suis Proche de toi et resterai toujours Proche ! »
Il serra alors contre lui un tablier et tomba à genoux et dit : « Tu m’as mis à l’épreuve par cette épreuve et Tu sais que ne me furent pas exposés deux ordres que j’ai suivi le meilleur(ou le plus pénible) à mon corps, et que je n’ai pas mangé sans qu’il n’y ait à ma table un orphelin. »
Il lui fut dit : « Ô Ayyûb ! Qui t’a fait aimer l’obéissance ? Qui a fait que tu adores Dieu alors que les gens sont insouciants, que tu Le loues, Le glorifies et que tu dises qu’Il est Le plus Grand alors que les gens en sont négligents ? Est-ce que tu rappelles à Dieu un bien dont Dieu t’a fait don ? »
Il prit alors de la terre et la mit dans sa bouche, puis il dit : « C’est Toi, ô Seigneur, qui as fait cela de moi ! »
Alors Dieu fit descendre un Ange. Il frappa [la terre] de son pied et l’eau sortit.
Il le lava avec l’eau. Il redevint mieux que ce qu’il était.
Dieu lui fit pousser un verger vert et lui rendit sa famille, ses biens, ses plantations.
L’Ange s’assit près de lui et discuta avec lui. »
(al-Akhlâq wa-l-adâb al-islâmiyyat, de Hay’at Mohammed al-Amîn
pp488-489, à propos de la patience (as–sabr))
Notes :
1-Job (as).
2-Isaac (as).
3-Abraham (as).
4-Loth (as).
5-Joseph (as).
6-Jacob (as).
7-Satan.
8-La maladie d’Ayyûb (as) (on parle de la gale) consiste principalement en des plaies qui ne cicatrisent pas et qui couvrent tout son corps, faisant de lui une véritable plaie vivante.
9-Un peu moins de cent vingt kilomètres.
10-Aden.
11-Abû Basîr interrogeant l’Imam as–Sâdeq(p) sur le Prophète Ayoub(p), in Tafsîr ath-Thaqalayn cité par sh. Makârem Shîrâzî dans son Amthal fî tafsîr kitâb Allah al-munzil, vol.14 p523.