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Les préceptes concernant la prière du voyageur
– Si le voyageur écourte la prière, il devra aussi rompre le jeûne.(1) La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si tu écourtes la prière, tu devras [aussi] rompre le jeûne; et si tu romps le jeûne, tu devras [aussi] écourter la prière.» (2)
– Dans certains lieux, le voyageur pourra compéter sa prière (et il est préférable qu’il fasse une prière complète). Ces lieux sont: La Mecque, Médine, la mosquée d’al-Koufa et le mausolée de l’Imam al-Hussein (a.s). A ce propos l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Parmi les choses qui ne sont connues que par Dieu, la raison pour laquelle [il est prescrit au voyageur de] compléter la prière dans les quatres lieux suivants: La Mecque, Médine, la mosquée de l’Imam Ali (a.s) et le mausolée de son fils al-Hussein (a.s).» (3) Il y a plusieurs hadiths dans ce sens.
– Si un voyageur complète sa prière tout en sachant qu’il doit l’écourter, sa prière sera incorrecte. Et s’il fait cela par ignorance, sa prière sera correcte. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis. La preuve pour cela, est un hadith de l’Imam as-Sadiq (a.s). En effet, en réponse à celui qui l’a interrogé à propos d’un homme qui a jeûné pendant le voyage, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «S’il sait que le Prophète (a.s.s) a interdit de faire une telle chose, il devra compenser [le jeûne]. Et s’il ignore cela, il ne devra pas le compenser.» (4)
Il y a plusieurs hadiths dans ce sens. Et même s’ils se rapportent tous au jeûne, tous les jurisconsultes ont dit qu’ils concernent aussi la prière. Leur preuve est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si tu écourtes la prière, tu devras [aussi] rompre le jeûne; et si tu romps le jeûne, tu devras [aussi] écourter la prière.»
Certains diront peut-être: «Cet avis contredit la règle selon laquelle les préceptes de la loi islamique concernent aussi bien ceux qui les connaissent et ceux qui les ignorent.»
A ceux-là, je dirai ceci: Cette règle ne s’applique pas à notre cas, car certains hadiths laissent croire que Dieu a voulu accorder une faveur à celui qui ignore que le voyageur doit écourter la prière et rompre le jeûne.
– Si un voyageur se rend compte qu’il n’a pas écourté sa prière, il devra la refaire, à moins qu’il ne soit trop tard pour la faire en son temps. Dans ce cas-là, il ne sera pas obligé de la compenser. En effet, quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Que devra faire un homme s’il fait quatre raka‘at pendant le voyage?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’il se rend compte [de son erreur] le jour même, il devra refaire la prière. [Et s’il se rend compte de cela] en dehors du moment de la prière, il ne sera pas obligé [de la refaire].» (5)
Question: Si quelqu’un part en voyage après al-adhan et reporte la prière jusqu’au dernier moment, devra-t-il faire une prière écourtée ou bien une prière complète? Et si quelqu’un entend al-adhan pendant le voyage et reporte la prière jusqu’à ce qu’il arrive chez-lui, devra-t-il faire une prière écourtée ou bien une prière compète?
Réponse: Les avis jurisconsultes divergent sur ce point. Certains ont dit que cela dépend du lieu où il accomplira sa prière. C’est-à-dire s’il l’accomplit dans son lieu de résidence, il devra la compléter; et s’il l’accomplit loin de son lieu de résidence, il devra l’écourter. D’autres jurisconsultes ont dit que cela dépend du lieu où il était au premier moment de la prière. C’est-à-dire s’il était dans son lieu de résidence, il devra compléter sa prière; et s’il était loin de chez lui, il devra l’écourter. D’autres ont dit qu’il a le choix, et d’autres ont deux fetwas différentes: l’une concerne celui qui rentre du voyage, et l’autre concerne celui qui part en voyage. Quant à nous, nous avons opté pour le premier avis.
Question: Si, après avoir pris la décision de rester dix jours dans une ville, le voyageur sort de celle-ci et parcourt une distance inférieure à quatre farasikh, devra-t-il écourter sa prière et rompre le jeûne lorsqu’il reviendra à cette même ville?
Réponse: Les avis des jurisconsultes divergent sur ce point. Le plus juste est celui de l’auteur d’al-‘ourwa al-wouthqa. (6) D’après lui, si ce voyageur revient le même jour, il devra compléter la prière et observer le jeûne car, en parcourant une telle distance, les gens ne le considéreront pas comme un voyageur. Quant à cheikh an-Na’ini, il a dit dans l’ouvrage où il a annoté al-‘ourwa al-wouthqa: «Vraisemblablement, il devra compléter la prière et observer le jeûne même s’il avait l’intention de passer la nuit dans le lieu où il s’est rendu.»
– Si un voyageur décide de passer dix jours dans une ville mais, avant d’accomplir une prière complète dans celui-ci, il change de décision, il devra écourter sa prière. Et s’il change de décision après avoir accompli une prière complète dans cette ville, il devra compléter les autres prières. La preuve pour cela est un hadith rapporté par Abou Ouelled. Un jour, celui-ci a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Si j’entre dans une ville tout en ayant l’intention d’y rester dix jours et, après avoir fait une prière compète je change de décision, devrai-je compléter les prières suivantes ou les écourter?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Si tu fais une seule prière complète dans cette ville, tu ne devras écourter ta prière qu’après l’avoir quittée. Et si tu entres [dans cette ville] tout en ayant l’intention d’y rester et, avant de faire une prière complète, tu changes de décision, tu pourras compléter tes prières, mais à condition que tu aies l’intention d’y rester dix jours. Et si tu n’as pas l’intention d’y rester (c’est-à-dire en cas d’hésitation), tu devras écourter ta prière. Toutefois, après un mois de séjour, tu devras compléter la prière.» (7)
L’importance de la prière du vendredi
Dieu a dit dans le Coran: «Ô vous, les croyants! Quand on vous appelle à la prière du vendredi, accourez à l’invocation de Dieu! Interrompez tout négoce. Cela vaut mieux pour vous, si vous saviez.» (8)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Celui qui ratera trois prières du vendredi sans aucune raison valable, Dieu scellera son cœur.» (9)
Zourara a dit: «A force que l’Imam as-Sadiq (a.s) nous a incités à participer à la prière du vendredi, j’ai pensé qu’il voulait que nous nous rendions chez lui. Alors, je lui ai dit: «Veux-tu que nous venions chez toi?» Il m’a dit: «Non, je veux seulement [que vous l’accomplissiez] chez vous.»» (10)
La façon dont se fait la prière du vendredi
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «La prière du vendredi se fait derrière l’imam et en deux raka‘at.» (11)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Si la prière du vendredi se fait en deux raka‘at, c’est parce que les deux sermons sont considérés comme une prière, et cela jusqu’à ce que l’imam descende d’al-minbar (la tribune).» (12)
Il a dit aussi: « [Il convient que] l’imam porte un manteau oriental et se coiffe d’un turban. [Il convient aussi] qu’il s’appuie sur un arc ou sur un bâton, et s’asseoir un petit moment entre les deux sermons. Il devra dire les sourates à haute voix, et [il est recommandé] qu’il fasse al-qounout juste avant de faire ar-roukou‘ de la première rak‘a.» (13)
Un jour Mohammed Ibn Mouslim a interrogé l’Imam as-Sadiq (a.s) sur la prière du vendredi, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Après al-adhan, l’imam doit monter sur al-minbar pour prononcer [les deux sermons]. Tant qu’il est sur celui-ci, les gens ne doivent pas faire la prière. [Après le premier sermon], l’imam devra s’asseoir sur al-minbar un moment suffisant pour réciter la sourate «Qoul houa Allahou Ahad.» Ensuite, il devra se mettre debout pour prononcer le deuxième sermon. [A la fin de celui-ci], il devra descendre pour diriger la prière. [Il lui est recommandé de] réciter la sourate al-Joumou‘a pendant la première rak‘a et la sourate al-Mounafiqoun pendant la deuxième rak‘a.» (14)
Les jurisconsultes ont dit ceci:
– La prière du vendredi se fait en deux raka‘at. Elle remplace la prière du dhohr.
– Pendant la prière du vendredi, il est recommandé à l’imam de dire les sourates à haute voix. Il lui est recommandé de réciter la sourate al-Joumou‘a pendant la première rak‘a et la sourate al-Mounafiqoun pendant la deuxième rak‘a.
– Il y a un avis qui dit qu’il est recommandé de faire deux qounout pendant la prière du vendredi: le premier juste avant le premier roukou‘, et le deuxième juste avant le deuxième roukou‘. A propos de cet avis, l’auteur de l’ouvrage intitulé al-madarik a dit: «Cette fetwa s’appuie sur un hadith qui n’est pas authentique.» (15) Et d’après lui, cheikh as-Sadouq a dit: «A mon avis, al-qounout doit être fait juste avant ar-roukou‘ de la deuxième rak‘a, que ce soit pendant la prière du vendredi ou bien pendant les autres prières. Cet avis est adopté par tous mes maîtres (que Dieu leur accorde sa miséricorde).»
Quant à cheikh al-Moufid et d’autres jurisconsultes, ils ont dit: «D’après de nombreux hadiths, on doit faire seulement un qounout pendant la prière du vendredi, et cela pendant la première rak‘a.» (16)
Quant à nous, nous approuvons l’avis de cheikh as-Sadouq, parce qu’il est conforme au hadith authentique rapporté par Mou‘aouiya Ibn Ammar et où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Je ne connais de qounout que celui qui se fait avant ar-roukou‘.»(17)
Quand est-ce que la prière du vendredi est-elle obligatoire?
Pour que la prière du vendredi soit obligatoire, il faut que les conditions suivantes réunies:
1- La présence de l’Imam (a.s)
La prière du vendredi n’est obligatoire que lorsque l’Imam (a.s) ou un imam désigné par celui-ci est présent. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis. A propos de cet avis, al-Mouqaddas al-Ardabili a dit dans l’ouvrage intitulé charh al-irchad: «Cet avis ne s’appuie sur aucune preuve, sauf al-ijma‘»
Question: Est-il permis d’accomplir la prière du vendredi avant l’Apparition de l’Imam al-Mahdi (a.s)?
Réponse: Les avis des jurisconsultes divergent sur ce point. Certains (comme cheikh at-Tossi) ont dit qu’il est permis de l’accomplir, et d’autres (comme ach-Charif al-Mortadha) ont dit qu’il n’est pas permis de l’accomplir. Mais d’après al-‘Allama al-Hilli, l’avis le plus célèbre est celui qui dit qu’on a le choix entre les deux prières (c’est-à-dire la prière du vendredi et celle du dhohr). (18)
Ce qui permet de dire qu’il permis d’accomplir la prière du vendredi avant l’Apparition de l’Imam al-Mahdi (a.s) est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si sept [croyants] se rassemblent dans un endroit sûr, ils pourront désigner l’un d’entre eux comme imam.» (19) Cela veut dire que l’imam n’est pas obligé d’être désigné par l’Imam (a.s). D’ailleurs, aucun savant n’a dit que les Imams (a.s) chargeaient des personnes pour diriger la prière du vendredi.
A propos de cet avis, cheikh al-Hamedani a dit dans misbah al-faqih: «Il ne convient pas de remettre en question cet avis, ni l’avis qui dit que celui qui accomplira la prière du vendredi n’aura pas besoin d’accomplir celle du dhohr.» (20)
2- La présence d’un nombre suffisant de personnes
Pour pouvoir accomplir la prière du vendredi, la présence de cinq hommes au minimum est indispensable. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si cinq personne ou plus se rassemblent le vendredi, elles pourront accomplir la prière du vendredi. Et si elles sont moins de cinq, elles ne pourront pas l’accomplir.» (21)
Il y a certains hadiths qui exigent la présence de sept personnes au minimum, et il y a un hadith où sont cités les deux nombres cinq et sept. Il s’agit du hadith authentique rapporté par Zourara. Celui-ci a dit: «Un jour, j’ai dit à l’Imam al-Baqir (a.s): «Quand est-ce que la prière du vendredi est-elle obligatoire?» Et l’Imam (a.s) a dit: «Lorsqu’il y a sept musulmans. Mais pour que la prière du vendredi soit correcte, il faut que l’imam et ceux qui l’imitent soient au minimum en nombre de cinq.»» (22)
Ces hadiths ont été interprétés par plusieurs jurisconsultes de la façon suivante: les hadiths qui exigent la présence de sept personnes au minimum concernent l’époque où les Imams (a.s) étaient présents, et ceux qui exigent la présence de cinq personnes au minimum concernent l’époque où les croyants ont le choix entre la prière du dhohr et celle du vendredi (c’est-à-dire avant l’Apparition de l’Imam al-Mahdi (a.s)). Cet avis s’appuie sur le hadith rapporté par Zourara et le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si cinq personnes entre lesquelles se trouve l’Imam (ou l’imam) (23) se rassemblent, ils pourront accomplir la prière du vendredi.» (24)
Les conditions concernant la prière du vendredi
1- La prononciation des deux sermons
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Lors de la prononciation des sermons du vendredi, l’imam doit se tenir debout. Il devra d’abord louer Dieu et exhorter les gens à être pieux, ensuite il devra citer une petite sourate puis s’asseoir [un petit moment]. Après cela, il devra se lever [pour prononcer le deuxième sermon] durant lequel il devra louer Dieu, prier sur le Prophète (a.s.s) et les Imam (a.s) et demander à Dieu de pardonner aux croyants et aux croyantes. A la fin [du deuxième sermon], le muezzin devra faire l’appel à la prière après lequel l’imam devra diriger une prière de deux raka‘at. Pendant la première, il récitera la sourate al-Joumou‘a et, pendant la deuxième, il récitera la sourate al-Mounafiqoun.» (25)
Les jurisconsultes ont considéré la prononciation des deux sermons comme étant une condition nécessaire pour que la prière du vendredi soit correcte, mais, en vérité, les deux sermons font partie de celle-ci.
Quoi qu’il en soit, les deux sermons doivent être prononcés lorsque le soleil commence à décliner vers l’ouest et avant de faire les deux raka‘at.
Pendant la prononciation des deux sermons, l’imam doit se tenir debout, sauf s’il est incapable de le faire. Il devra louer Dieu, prier sur le Prophète (a.s.s) et Ahl-ul-bayt (a.s) et réciter un verset coranique ou bien une petite sourate. Entre les deux sermons, l’imam doit s’asseoir un petit moment.
Il est recommandé que l’imam soit un orateur éloquent et quelqu’un qui respecte les moments de la prière. Il est aussi recommandé que l’imam porte un manteau yeménite et se coiffe d’un turban, que ce soit en hiver ou en été.
2- La prière doit se faire collectivement.
Les jurisconsultes des deux écoles (sunnite et chiite) sont unanimes à dire que la prière du vendredi ne pourra être correcte que si elle est faite collectivement.
3- Il faut que la mosquée où on la fait soit éloignée des autres mosquées.
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si la distance séparant deux groupes [de musulmans] est égale à trois miles, chacun des deux groupe pourra accomplir la prière du vendredi.» (26)
Si deux groupes de musulmans accomplissent simultanément la prière du vendredi dans deux lieux séparés par une distance inférieure à un farsakh, les deux prières seront incorrectes. Mais si l’un des deux groupes commence la prière avant l’autre, la prière du premier groupe sera correcte et celle du deuxième sera incorrecte, et cela même si le premier groupe n’a précédé le deuxième que de takbirat-ul-ihram.
4- La prière doit être faite à temps
Le moment de la prière du vendredi débute à l’instant où soleil commence à décliner vers l’ouest, et se prolonge jusqu’ à l’instant où l’ombre de chaque chose fait le double de la hauteur de celle-ci.
Qui doit accomplir la prière du vendredi?
L’Imam al-Baqir (a.s) a dit: «Dieu a prescrit aux gens trente-cinq prières par semaine, l’une d’entre elles ne peut être accomplie que collectivement, à savoir: la prière du vendredi. L’accomplissement de celle-ci est obligatoire pour tout le monde, sauf pour les enfants, les vieux, les fous, les voyageurs, les esclaves, les femmes, les malades, les aveugles et ceux qui habitent à une distance égale à deux farasikh.» (27)
Les jurisconsultes ont tous pris en considération ce hadith, mais ils ont exclu aussi les boiteux, alors que, à ma connaissance, ceux-ci n’ont été cités dans aucun hadith.
Les jurisconsultes sont unanimes à dire ceci:
– Ceux qui sont exclus par ce hadith peuvent participer à la prière du vendredi, c’est-à-dire s’ils l’accomplissent, ils n’auront pas besoin de faire la prière du dhohr.
– Si le nombre de participants est insuffisant, il ne pourra pas être complété par des personnes appartenant à l’une des catégories exclues par ce hadith.
– Si quelqu’un ne fait pas la prière du vendredi à temps, il ne pourra pas la compenser. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si quelqu’un n’accomplit pas la prière avec l’imam [et la fait tout seul], sa prière ne sera pas acceptée, mais il ne sera pas obligé de la compenser.» (28)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «L’accomplissement de la prière de l’Aïd et celle de l’éclipse est obligatoire.» (30)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «La prière de l’Aïd ne peut être accomplie qu’avec l’imam. Mais il n’y a aucun mal à ce que tu la fasses tout seul.» (31)
Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Comment se fait la prière de l’Aïd?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «La prière [de l’Aïd] ne se fait qu’avec l’imam.» (32)
– Lorsque l’Imam (a.s) ou un imam désigné par celui-ci est présent, l’accomplissement de la prière de l’Aïd al-fitr (la fête de la rupture du jeûne) et celle de l’Aïd al-adhha (la fête du sacrifice) devient obligatoire. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis.
– La plupart des jurisconsultes ont dit qu’il est recommandé d’accomplir la prière de l’Aïd avant l’Apparition de l’Imam al-Mahdi (a.s), que ce soit collectivement ou individuellement.
– Toutes les conditions citées dans le chapitre «La prière du vendredi» concernent aussi la prière de l’Aïd, sauf que le moment de celle-ci commence au lever du soleil et se termine à midi.
– Si quelqu’un rate la prière de l’Aïd (que ce soit volontairement ou involontairement), il ne sera pas obligé de la compenser. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si quelqu’un n’accomplit pas la prière avec l’imam [et la fait tout seul], sa prière ne sera pas acceptée, mais il ne sera pas obligé de la compenser.» (33)
D’après les jurisconsultes, ce hadith ne concerne pas les prières quotidiennes. Donc, il n’est pas en contradiction avec le hadith qui dit: ««Si quelqu’un manque une prière, il devra la compenser [avec une prière] pareille à celle qu’il a manquée.» (34)car celui-ci concerne les prières quotidiennes, et le premier concerne les autres prières.
La façon dont se fait la prière de l’Aïd
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «La prière de l’Aïd se fait sans al-adhan et sans al-iqama. Mais avant de commencer à la faire, quelqu’un doit dire trois fois et à haute voix: «as-salat!» » (35)
L’Imam al-Baqir (a.s) a dit: «La prière de l’Aïd [se fait de la façon suivante]: l’imam doit d’abord faire takbirat-ul-ihram, ensuite il devra réciter la première sourate du Coran et la sourate «sabbih isma rabbika al-a‘la.» Après cela, il devra faire cinq fois de suite at-takbira et al-qounout. Ensuite, il devra faire une autre takbira suivie d’un roukou‘. [A la fin de la première rak‘a], il devra se lever [pour faire la deuxième rak‘a de la façon suivante:] il devra d’abord réciter la première sourate du Coran et la sourate «wa-ch-chamsi wa dhohaha» puis faire quatre fois de suite at-tkbira et al-qounout. Après cela, il devra faire une autre takbira suivie d’un roukou‘.»(36)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Le sermon doit être prononcé après la prière. Le premier à avoir prononcé le sermon avant la prière est Othmane. En effet, suite à ce qu’il avait fait, les gens quittaient [la mosquée] juste après la prière. Et lorsqu’il a remarqué cela, il a décidé de prononcer les deux sermons avant la prière [afin d’obliger les gens à l’écouter]…L’imam doit s’assoire un petit moment entre les deux sermons.» (37)
En s’appuyant sur ces hadiths, les jurisconsultes ont dit ceci:
– La prière de l’Aïd se fait sans al-adhan et sans al-iqama. Il faut seulement que quelqu’un appelle à la prière en disant trois fois et à haute voix: «as-salat.»
– La prière de l’Aïd se fait de la façon suivante: l’imam doit d’abord réciter la première sourate du Coran et une autre sourate (de préférence la sourate «sabbih isma rabbika al-a‘la»), ensuite il devra faire cinq fois de suite at-takbira et al-qounout. Et juste après le dernier qounout, il devra faire une autre takbira, ar-roukou‘ et as-soujoud. La deuxième rak‘a se fait de la même façon que la première, sauf que, pendant celle-ci, on doit faire quatre fois seulement at-takbira et al-qounout, et il est recommandé de réciter la sourate «wa-ch-chamsi wa dhohaha» après la première sourate. A la fin de la deuxième rak‘a, l’imam doit prononcer deux sermons.
Pendant al-qounout, on peut réciter n’importe quel dou‘a, mais il est préférable de réciter le dou‘a suivant: « Allahoumma ahl-al-kibriya’i wa-l‘adhama, wa ahl-al-joudi wa-ljabarout, wa ahl-al-‘afwi wa-r-rahma, wa ahal-at-taqwa wa-lmaghfira, as’alouka bihaqqi hadha-lyawm al-ladhi ja‘altahou li-lmouslimina ‘idan wa li Mohammadin sall-Allahou ‘alayhi wa alihi dhoukhran wa charafan wa karamatan wa mazidan, an tousalli ‘ala Mohammadin wa ali Mohammadin wa an toudkhilani fi koulli khayrin adkhalta fihi Mohammadan wa ali Mohammadin, wa an toukhrijani min koulli sou’in akhrajta minhou Mohammadan wa ali Mohammadin salawatouka ‘alayi wa ‘alayhim. Allahoumma inni as’slouka khayra ma sa’alaka bihi ‘ibadouka as-salihoun, wa a‘oudhou bika mimma ista‘adha minhou ‘ibadouk-al-moukhlasoun.»
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «L’accomplissement de la prière de l’éclipse est obligatoire.» (38)
Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Qu’est-ce que c’est qu’un séisme?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «C’est un Signe divin.» Alors la même personne lui a dit: «S’il se produit un jour, que devrai-je faire?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Fais la prière de l’éclipse.» (39)
L’Imam al-Baqir (a.s) a dit: «Si [un phénomène] céleste effrayant se produit (comme l’obscurité [survenant au milieu de la journée] ou le vent [soufflant avec violence]), fais la prière d l’éclipse.» (40)
L’Imam al-Kadhim (a.s) a dit: «Lorsque Ibrahim (le fils du Prophète (a.s.s)) est mort, le soleil a subi une éclipse. Alors, les gens ont dit: «Le soleil s’est éclipsé parce que le Prophète (a.s.s) a perdu son fils. [En les entendant dire cela], le Prophète (a.s.s) a monté sur al-minbar. Après avoir loué Dieu, il a dit: «Ô gens! Le soleil et la lune ne sont que deux Signes parmi les autres Signes divins. Ils obéissent à Dieu et leur mouvement est soumis à Sa volonté. Ils ne s’éclipsent jamais à cause de la mort ou de la vie d’une personne, [quelle qu’elle soit]. S’ils s’éclipsent faites la prière. Ensuite, le Prophète (a.s.s) est descendu d’al-minbar et a dirigé la prière de l’éclipse.»» (41)
Par l’expression «les Signes divins», les jurisconsultes désignent les choses suivantes: l’éclipse du soleil ou de la lune, le séisme et tout phénomène effrayant (comme les vents violents, l’obscurité qui survient au milieu de la journée…).
L’accomplissement de la prière des signes divins à la suite de l’un de ces phénomènes est obligatoire. En cela, tous les jurisconsultes sont d’un même avis.
Le moment de la prière des Signes divins
Le moment de la prière de l’éclipse commence au début de l’éclipse et se prolonge jusqu’à la fin de celle-ci. Ce qui prouve que son moment commence au début de l’éclipse, est le hadith où le Prophète (a.s.s) a dit: «Si vous voyez cela, faites la prière.» (42) Et ce qui prouve que son moment se prolonge jusqu’à la fin de l’éclipse, est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Il est permis de terminer la prière de l’éclipse avant la fin de l’éclipse. Mais il est préférable de la prolonger jusqu’à la fin de celle-ci.» (43)
Si l’éclipse est partielle et d’une durée insuffisante pour accomplir la prière des Signes divins, on ne sera pas obligé d’accomplir celle-ci.
Question: Si quelqu’un n’accomplit pas la prière des signes divins au moment où se produit l’éclipse, devra-t-il la compenser par la suite?
Réponse: Il devra la compenser, sauf si l’éclipse était partielle et que, au moment où elle s’est produite, il n’était pas au courant. La preuve pour cela, est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si la lune subit une éclipse et tu ne te rendscompte de cela qu’en te réveillant le matin, tu devras compenser [la prière des Signes divins]. Toutefois, si l’éclipse est partielle, tu n’auras pas besoin de la compenser.» (44)
En ce qui concerne la prière qui se fait à la suite du séisme, les hadiths disent seulement qu’il est obligatoire de l’accomplir, ils ne précisent pas le moment où elle doit être faite. Donc, on peut l’accomplir à n’importe quel moment.
La façon dont se fait la prière des Signes divins
L’Imam al-Baqir (a.s) et l’Imam as-Sadiq (a.s) ont dit: «La prière de l’éclipse du soleil ou de la lune et celle du séisme se font en dix raka‘at et quatre sajadat. C’est-à-dire, il faut faire deux fois de suite cinq raka‘at [consécutives] suivies d’un soujoud. Pendant chaque rak‘a(45), tu pourras réciter soit une sourate complète, soit une partie d’une sourate. Si tu choisis de réciter une sourate complète, tu devras réciter la Fatiha avant elle. Et si tu choisis de réciter une partie d’une sourate, tu pourras te contenter de réciter la Fatiha au début de la première rak‘a et juste avant de commencer une nouvelle sourate. Ne prononce la formule «sami‘a Allahou liman hamidah» qu’après le cinquième roukou‘.»(46)
Les jurisconsultes ont tous pris en considération ce hadith, et ils lui ont donné l’interprétation suivante: pour faire la prière des Signes divins à la suite de l’éclipse, du séisme ou d’un phénomène céleste effrayant, il faut d’abord avoir an-niya (l’intention de se rapprocher de Dieu) et faire takbirat-ul-ihram. Ensuite il faudra réciter cinq fois de suite la Fatiha et une autre sourate après laquelle il faudra faire un roukou‘. A la fin du cinquième roukou‘, il faudra faire as-soujoud. A la fin de la deuxième sajda, il faudra se redresser pour faire la deuxième rak‘a de la même façon que la première. Aprés le dixième roukou‘ (c’est-à-dire le cinquième roukou‘ de la deuxième rak‘a), il faudra faire al-qounout puis as-soujoud. Pour terminer, il faudra faire at-tachahhoud et at-taslim. Il est recommandé de prononcer la formule «sami‘a Allahou liman hamidah» juste avant de faire as-soujoud.
Les jurisconsultes ont dit que, pendant chacune des deux raka‘at, on peut se contenter de réciter la Fatiha une seule fois et réciter une sourate complète après celle-ci. C’est-à-dire, la première fois on devra réciter la Fatiha et une partie d’une autre sourate et, après chaque roukou‘, on pourra réciter uniquement une partie de cette même sourate.
– La prière des Signes divins peut être accomplie collectivement ou individuellement. En effet, quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Doit-on accomplir la prière de l’éclipse collectivement ou individuellement?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «comme tu voudras» (47)
– Si quelqu’un a assez de temps pour accomplir la prière quotidienne et celle de l’éclipse, il pourra commencer par celle qu’il voudra. Mais s’il n’a pas assez de temps pour les faire toutes les deux, il devra commencer par la prière quotidienne. Et s’il commence par la prière de l’éclipse, sa prière sera correcte mais il aura commis un péché.
– Si des experts ou deux hommes dignes de confiance disent à quelqu’un que l’éclipse a eu lieu, il devra accomplir la prière des Signes divins.
– Si la femme est en période de règles ou de lochies, elle ne devra pas accomplir la prière des Signes divins, et elle ne sera pas obligée de la compenser par la suite.
Notes:
1- Sauf dans les trois cas suivants: lorsqu’on part en voyage l’après-midi (dans ce cas on devra écourter la prière et observer la jeûne), lorsqu’on rentre du voyage l’après-midi (dans ce cas, on devra rompre le jeûne et compléter la prière), et lorsqu’on se retrouve dans l’un des lieu saints suivants: la Mecque, Médine, La mosquée d’al-Koufa et le mausolée de l’Imam al-Hussein (a.s). Dans ces quatre lieu, le voyageur pourra compléter sa prière, mais il devra rompre le jeûne. (L’auteur)
2- Al-wasa’il (v:10 / p:184)
3- Al-wasa’il (v:8 / p:524)
4- Al-wasa’il (v:10 / p:179)
5- Al-wasa’il (v:8 / p:506)
6- Al-‘ourwa al-wouthqa (v:1 / p:752)
7- Al-wasa’il (v:8 / p:508)
8- Sourate al-Joumou‘a (s: 62 / v:9)
9- Al-wasa’il (v:7 / p:298)
10- Al-wasa’il (v:7 / p:309)
11- Al-wasa’il (v:7 / p:312)
12- Al-wasa’il (v:7 / p:313)
13- Al-wasa’il (v:7 / p:313)
14- Al-wasa’il (v:7 / p:313)
15- Al-madarik (v:3 / p:447)
16- Al-madarik (v:3 / p:447)
17- Al-wasa’il (v:6 / p:268)
18- At-tadhkira (v:4 / p:27)
19- Al-wasa’il (v:7 / p:304)
20- Misbah al-faqih, chapitre «La prière» p:442
21- Al-wasa’il (v:7 / p:304)
22- Al-wasa’il (v:7 / p:304)
23- Il est difficile de savoir si l’Imam sa-Sadiq (a.s) a exigé la présence de l’Imam (a.s) ou bien celle d’un imam, c’est-à-dire celui qui dirige la prière collective. (NdT)
24- Al-wasa’il (v:7 / p:307)
25- Al-wasa’il (v:7 / p:342)
26- Al-wasa’il (v:7 / p:315)
27- Al-wasa’il (v:7 / p:295)
28- Al-wasa’il (v:7 / p:421)
29- La prière de l’Aïd se fait le jour de la rupture du jeûne et le jour de la fête du sacrifice. (NdT)
30- Al-wasa’il (v:7 / p:419)
31- Al-wasa’il (v:7 / p:422)
32- Al-wasa’il (v:7 / p:421)
33- Al-wasa’il (v:7 / p:421)
34- ‘Awali alla’ali’ (v:3 / p:107)
35- Al-wasa’il (v:7 / p:428)
36- Al-wasa’il (v:7 / p:437)
37- Al-wasa’il (v:7 / p:440)
38- Al-wasa’il (v:7 / p:483)
39- Al-wasa’il (v:7 / p:486)
40- Al-wasa’il (v:7 / p:486)
41- Al-wasa’il (v:7 / p:485)
42- Sounan ad-Darami (v:1 / p:359)
43- Al-wasa’il (v:7 / p:498)
44- Al-wasa’il (v:7 / p:500)
45- Ici, le mot rak‘a désigne la suite des actes qui commence par at-takbira et se termine par ar-roukou‘ . (NdT)
46- Al-wasa’il (v:7 / p:492 et 495)
47- Al-wasa’il (v:7 / p:504)