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Le lieu de prière
Le Prophète (a.s.s) a dit: «La terre a été rendue pour moi un lieu de prière et un purificateur.»(1)
Dans un autre hadith, le Prophète (a.s.s) a dit: «La terre a été rendu pour moi un lieu de prière, et le sol un purificateur; où que je sois, je pourrai faire la prière.» (2)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Toute la terre est un lieu de prière, sauf [les lieux suivants]: la fosse d’aisances, le cimetière et la salle de bain.» (3)Ce hadith ne veut pas dire qu’il est interdit de faire la prière dans ces trois lieux; il veut seulement dire qu’il est détestable de la faire dans ces lieux-là.
Les jurisconsultes désignent par l’expression «lieu de prière», l’espace qu’occupe un individu lorsqu’il fait la prière.
Pour que la prière soit correcte, il faut que le lieu où on la fait réunisse les conditions suivantes:
1- Il doit être un lieu licite (c’est-à-dire il ne doit pas être une terre usurpée).
Tout ce que nous avons cité dans le chapitre «les vêtements de prière» concerne aussi le lieu de prière.
2- S’il est souillé, il ne devra pas être humide, sinon, au premier contact, les vêtements ou le corps deviendront impurs et, par conséquent, la prière sera incorrecte. Cela veut dire qu’il est permis de faire la prière dans un endroit ou sur une chose souillés, mais à condition qu’ils ne soient pas humides. Toutefois, il n’est permis de faire as-soujoud que sur une chose pure.
3- Il doit être immobile. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «L’homme ne doit pas accomplir la prière obligatoire lorsqu’il est sur le dos d’une monture, sauf s’il est obligé de le faire.» (4)Les jurisconsultes se sont appuyés sur ce hadith car, pour eux, il veut seulement dire qu’il faut être stable pendant la prière.
Question: L’homme et la femme peuvent-ils faire la prière lorsqu’ils sont l’un à côté de l’autre ou lorsque la distance qui les sépare est inférieure à dix coudées?
Réponse: La plupart des anciens jurisconsultes ont dit ceci: si l’un est à côté de l’autre, ou si la femme est devant l’homme, et commencent au même moment la prière, ils devront la refaire. Et si l’un d’entre eux commence la prière avant l’autre, sa prière sera correcte et celle de l’autre sera incorrecte. Toutefois, s’il sont séparés par quelque chose (par exemple un rideau), ou s’il y a entre eux une distance supérieure ou égale à dix coudées, ils pourront faire la prière au même moment.
La plupart des jurisconsultes de l’époque récente, ont dit ceci: Dans un cas pareil, il est détestable qu’ils fassent la prière. Mais s’ils sont séparés par quelque chose, ou s’il y a entre eux une distance supérieure ou égale à dix coudées, ils pourront la faire.
A ce propos, l’auteur d’al-jawahir a dit: «la fetwa qui dit qu’il est détestable qu’ils fassent la prière est plus conforme aux principes de l’école d’Ahl-ul-baut (a.s). En outre, il y a deux hadiths qui la confirment. En effet, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Il n’y a aucun mal à ce qu’une femme fasse la prière à côté d’un homme au moment où lui-même fait la prière.» Et lorsque quelqu’un l’a interrogé à propos d’une femme qui a fait la prière collective au milieu de plusieurs rangées d’hommes, l’Imam as-Sadiq (a.s) lui a dit: «Sa prière est correcte, et elle n’a rendu incorrecte la prière de personne.» Quant aux hadiths qui disent qu’ils doivent être séparés par quelque chose ou éloignés l’un de l’autre, ils veulent seulement dire qu’il est détestable de faire la prière dans une situation pareille» (5)
– Il est permis de faire la prière dans une synagogue ou une église. En effet quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Peut-on faire la prière dans une synagogue ou une église?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Tu pourras faire la prière [dans ces lieux-là]; je les ai déjà visités et je les ai trouvés très propres…Ne lis-tu pas le verset: «Dis: «Chacun agit à sa guise…»?»»(6)
Les choses sur lesquelles on peut faire as-soujoud
Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Quelles sont les choses sur lesquelles on peut faire as-soujoud?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il n’est permis de faire as-soujoud que sur la terre ou sur une chose qui pousse sur elle mais qui n’est ni [une chose] comestible et ni une matière dont on peut se servir pour faire des habits.» Alors la même personne lui a dit: «Puisses-tu vivre au prix de ma vie! Pourquoi on ne peut faire as-soujoud que sur ces choses-là?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Puisque as-soujoud est une soumission à Dieu, donc on ne doit pas le faire sur une chose comestible ou sur une chose dont on peut se servir pour faire des habits, car les gens de ce bas monde sont les esclaves de ce qu’ils portent et ce qu’ils mangent. Et puisque as-soujoud est une forme d’adoration de Dieu, donc le croyant ne doit pas le faire sur l’idole de ceux qui se sont laissés tromper par ce bas monde.» (7)
Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Si quelqu’un ne peut pas supporter la chaleur du sol, pourra-t-il faire as-soujoud sur un vêtement fait avec du lin ou du coton?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’il est contraint [de faire as-soujoud sur un vêtement pareil], qu’il le fasse.» (8)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «As-soujoud fait sur une terre provenant de la tombe de [l’Imam] al-Hussein illumine les sept terres. Et si quelqu’un prend avec lui un chapelet fait avec cette même terre, il sera considéré comme quelqu’un qui a fait at-tasbih, même s’il ne l’a pas égrené.» (9)
En s’appuyant sur ces hadiths, les jurisconsultes ont dit ceci:
– Il n’est permis de faire as-soujoud que sur la terre ou sur une chose qui pousse sur elle mais qui n’est ni une chose comestible et ni une matière dont on peut se servir pour faire des habits.
– Si une chose sur laquelle on peut faire as-soujoud se transforme en une chose sur laquelle on ne peut pas le faire (comme la cendre, le gypse, le verre…), on ne devra pas faire as-soujoud dessus.
– Il n’est pas permis de faire as-soujoud sur un métal, car les métaux ne sont pas considérés comme une terre, et cela à cause de leur rareté.
– Il n’est pas permis de faire as-soujoud sur une chose impure, même si elle n’est pas humide.
– Il n’est pas permis de faire as-soujoud sur une chose usurpée.
– Il est permis de faire as-soujoud sur une feuille de papier. En effet, quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) si on peut faire as-soujoud sur un papier, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il est permis de le faire.» (10)A ce propos, ach-Chahid ath-Thani a dit dans l’ouvrage où il a commenté al-loum‘a ad-dimachqiya: «Il est permis de faire as-soujoud sur un papier, même s’il est fait avec des choses sur lesquelles on ne peut pas le faire, comme le corymbe, le coton, le lin…La preuve pour cela est al-‘ijma‘ et un hadith authentique.» (11)
Question: Peut-on faire as-soujoud sur une chose qui a été faite avec de la terre cuite?
Réponse: Il n’y a aucun hadith à ce propos, mais l’auteur de l’ouvrage intitulé miftah al-karama a cité dans ce même ouvrage(12)les noms de plusieurs jurisconsultes qui ont dit qu’il est permis de faire as-soujoud sur une telle chose. Certains ont même dit: «Nous n’avons trouvé aucun avis diffèrent de celui-ci.» (13)
– Si, après avoir fini de faire la prière, quelqu’un se rend compte qu’il a fait as-soujoud sur une chose sur laquelle il n’est pas permis de le faire, sa prière sera correcte. La preuve pour cela est le hadith qui dit: «Il n’est obligatoire de refaire la prière que dans les cinq cas suivants: [lorsqu’on la fait] sans woudho’ et sans at-tayammoum, [lorsqu’on la fait] en dehors de son temps, [lorsqu’on la fait] dan une direction autre que al-qibla, [lorsqu’on oublie] de faire ar-roukou’ ou [lorsqu’on oublie] de faire as-soujoud.» (14)
Question: Si, au moment de l’accomplissement de la prière, quelqu’un perd la chose sur laquelle il fait as-soujoud, que devra-t-il faire?
Réponse: S’il reste assez de temps pour faire la prière en son temps, il devra interrompre sa prière pour chercher une chose sur laquelle il pourra faire as-soujoud, ensuite il devra refaire la prière. Et s’il ne reste pas suffisamment de temps pour refaire la prière, il devra continuer de prier en faisant as-soujoud sur une partie de son vêtement, mais à condition que celui-ci soit fait avec du lin ou du coton. Et si son vêtement est fait avec une autre matière, il devra faire as-soujoud sur un métal. Et s’il ne trouve pas un métal, il devra faire as-soujoud sur la paume de sa main. La preuve pour cela est un hadith de l’Imam as-Sadiq (a.s). En effet, quelqu’un lui a dit: «Si, pendant un voyage, je n’arrive pas à faire as-soujoud sur la terre parce qu’elle est embrasée par la chaleur, que devrai-je faire?»Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Tu pourras faire as-soujoud sur une partie de ton vêtement.» Alors, la même personne lui a dit: «Et si mon vêtement n’est pas assez long pour que je puisse faire as-soujoud dessus, que devrai-je faire?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Fais-le sur la paume de ta main, car elle est l’une des parties concernées par as-soujoud.» (15)
Al-adhan et al-iqama (l’appel à la prière)
Al-adhan est un ensemble de formules bien précises que les musulmans récitent avant chacune des cinq prières quotidiennes afin que les gens sachent que le moment de la prière est venu. Al-iqama est un appel à la prière qui ne diffère pas beaucoup d’al-adhan et qui se fait juste avant d’entamer la prière.
Al-adhan et al-iqama ont été prescrits à la première année de l’Hégire. Les sunnites disent que c’est Abdallah Ibn Zeyd qui a appris au Prophète (a.s.s) comment faire al-adhan, et cela après l’avoir entendu pendant un rêve. (16)Mais les chiites désapprouve cet avis et disent que al-adhan a été révélé au Prophète (a.s.s) de la même façon que la prière et les autres ‘ibadat. En s’adressant aux sunnites, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: « [Puisque vous croyez que] le Prophète (a.s.s) agit sous l’influence de la révélation divine, pourquoi vous dites que c’est Abdallah Ibn Zeyd qui lui a appris comment faire al-adhan?» (17)
La façon dont se fait al-adhan
Les jurisconsultes sont unanimes à dire que l’Imam as-Sadiq (a.s) appelait à la prière de la façon suivante:
-Allahou akbar (quatre fois), ce qui veut dire: Dieu est plus grand.
-Ach-hadou anna la illaha ill-Allah (deux fois), ce qui veut dire: j’atteste qu’il n’y a point d’autre divinité qu’Allah.
-Ach-hadou anna Mohammadan rassoul-Allah (deux fois), ce qui veut dire: j’atteste que Mohammed est un messager de Dieu.
-Hayya ‘al- as-salat (deux fois), ce qui veut dire: accourez à la prière.
-Hayya ‘al-al-falah (deux fois), ce qui veut dire: accourez au salut.
-Hayya ‘ala khayr-il-‘amal (deux fois), ce qui veut dire:accourez à la meilleur action.
-Allahou akbar (deux fois), ce qui veut dire: Dieu et plus grand.
-La ilaha ill-Allah (deux fois), ce qui veut dire: il n’y a point d’autre divinité qu’Allah.
Les jurisconsultes sont unanimes à dire que la formule Ach-hadou anna ‘aliyyan waliyyou-llah, qui veut dire: j’atteste que Ali (a.s) est un ami de Dieu, ne fait pas partie d’al-adhan. Donc, si quelqu’un prétend que cette formule fait partie d’al-adhan, il sera considéré comme un hérétique. Pour plus de détails, le lecteur pourra consulter le cinquième volume de l’ouvrage intitulé al-moustamsak.
Dans l’ouvrage intitulé ar-rawdha, on peut lire ceci: «On ne doit pas croire que la formule «j’atteste que Ali (a.s) est un ami de Dieu» et la formule «j’atteste que Mohammed (a.s.s) et les membres infaillibles de sa famille sont les meilleures créatures» font partie d’al-adhan ou d’al-iqama, même si, réellement, l’Imam Ali (a.s) est un ami de Dieu et le Prophète(a.s.s) et les membres infaillibles de sa famille sont les meilleures créatures, car al-‘ibada doit être faite comme elle a été prescrite par Dieu. Donc, si quelqu’un prétend que ces formules-là font partie d’al-adhan, il sera pareil à celui qui fera une rak‘a en plus pendant la prière. En un mot, les formules précédentes font partie des croyances et ne font pas partie d’al-adhan. Cheikh as-Sadouq a dit: «C’est la secte appelée al-moufawwidha qui a introduit ces formules dans al-adhan. Cette secte fait partie d’al-ghoulat (ceux qui exagèrent en leur foi).»» (18)
Remarque
Les jurisconsultes ont dit qu’il est recommandé de prononcer la formule «j’atteste que Ali (a.s) est un ami de Dieu» pendant al-adhan.
La façon dont se fait al-iqama
Les jurisconsultes sont unanimes à dire que al-iqama se fait de la façon suivante:
-Allahou akbar (deux fois).
–Ach-hadou anna la ilaha ill-Allah (deux fois).
-Ach-hadou anna Mohammadan rasoul-Allah (deux fois).
-Hayya ‘al- as-salat (deux fois).
–Hayya ‘al- al-falah (deux fois).
–Hayya ‘ala khayr-il-‘amal (deux fois).
-Qad qamat-is-salat (deux fois).
–Allahou akbar (deux fois).
-La ilaha ill-Allah (une fois).
Les jurisconsultes sont unanimes à dire ceci:
-Al-adhan et al-iqama concernent uniquement les cinq prières quotidiennes. C’est-à-dire on n’a pas le droit de les faire lorsqu’on veut accomplir une autre prière, qu’elle soit obligatoire (comme la prière des Signes divins) ou recommandée.
-Il est très recommandé de faire al-adhan et al-iqama avant chacune des cinq prières quotidiennes (que la prière soit faite en son temps ou en dehors de son temps, qu’elle soit faite individuellement ou collectivement), sauf si on veut accomplir individuellement ou collectivement une prière au moment où d’autres croyants font la prière collective; dans ce cas-là, on ne doit faire ni al-adhan ni al-iqama.
-Il n’est pas permis de faire al-adhan avant le moment de la prière, sauf celui de l’aube. En effet, d’après certains hadiths, il est permis de faire al-adhan de l’aube avant son temps, que ce soit au mois de Ramadhan ou pendant un autre mois. Toutefois, si quelqu’un fait al-adhan de l’aube avant son temps, il est recommandé qu’il le refasse à l’aube.
-On peut tenir compte d’al-adhan fait par un muezzin chiite ou sunnite. En effet, quelqu’un a interrogé l’Imam as-Sadiq (a.s) à propos d’al-adhan que font les sunnites, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Si tu entends leur adhan, tu pourras faire la prière, car ils respectent beaucoup les moments [de la prière].» (19)L’Imam Ali (a.s) a dit: «Le muezzin et l’imam [de la mosquée] sont dignes de confiance.» (20)
-Contrairement à al-adhan, al-iqama ne pourra être correcte que si elle est faite avec an-niya (l’intention de se rapprocher de Dieu).
-Al-adhan et al-iqama doivent être faits en arabe et par un musulman sain d’esprit, et ils doivent être faits d’une façon continue.
-On peut faire al-adhan même si on est en état d’impureté. Mais on ne peut faire al-iqama qu’avec al-woudho’ ou at-tayammoum. La preuve pour cela, est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Il n’y a pas de mal à ce que quelqu’un fasse al-adhan sans woudho’; mais al-iqama ne doit être faite qu’avec al-woudho’.» (21)
Dans la loi islamique, il y a deux types de conditions: les conditions que l’individu doit remplir pour qu’il soit concerné par les préceptes de la loi islamique (être pubère, être sain d’esprit, avoir les moyens pour faire le pèlerinage…) et les conditions que l’individu doit remplir pour qu’il puisse accomplir un acte obligatoire ou recommandé (être en état de pureté, s’orienter vers la Mecque…).
On n’est pas obligé de chercher à remplir les premières conditions (par exemple, on n’est pas obligé de faire des économies afin de pouvoir faire le pèlerinage). Par contre, il est obligatoire de chercher à remplir les deuxièmes conditions, car on ne peut accomplir une obligation qu’après avoir rempli toutes les conditions dont dépend son accomplissement (par exemple, on ne peut faire la prière qu’après avoir fait al-woudho’).
Pour qu’un individu soit obligé d’accomplir la prière, il doit être pubère et sain d’esprit. Et s’il s’agit d’une femme, elle doit être en état de pureté, c’est-à-dire elle ne doit pas être en période de règles ou de lochies. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis. En effet, aucun jurisconsulte n’a dit qu’il est permis à une femme qui n’est pas en état de pureté de faire la prière. Quant aux enfants et aux personnes qui ont perdu la raison, ils ne sont concernés par aucun précepte. La preuve pour cela est le hadith où le Prophète (a.s.s) a dit: «Tant que l’enfant n’a pas atteint l’âge de puberté, et tant que le fou n’est pas revenu à la raison, ils ne seront pas concerné par les obligations de la loi islamique.» (22)Toutefois, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit dans un hadith: «Ordonnez à vos enfants de faire la prière dès l’âge de sept ans.» (23)et il a dit dans un autre hadith: «Ordonnez à vos enfants de faire la prière dès l’âge de huit ans.» (24)Et c’est en s’appuyant sur ces deux hadiths que certains jurisconsultes ont dit que la prière faite par un enfant qui a atteint l’âge de raison est correcte, même s’il n’est pas concerné par les préceptes de la loi islamique. C’est-à-dire s’il fait la prière, Dieu l’acceptera, et récompensera ses parents.
Pour pouvoir accomplir la prière, il faut remplir les conditions suivantes:
1-Il faut être musulman, car Dieu a dit dans le Coran: «Quelqu’un qui cherche une autre religion que l’islam, ce ne sera point accepté de lui. Et dans l’autre vie il sera du nombre des perdants.» (25)
2- Il faut être en état de pureté.
3- S’il s’agit d’un homme, il devra couvrir au moins ses parties intimes; et s’il s’agit d’une femme, elle devra couvrir tout son corps, sauf son visage, ses mains et ses pieds.
4- Il faut s’orienter vers al-qibla pendant la prière.
1-Avoir an-niya (l’intention de se rapprocher de Dieu).
Dieu a dit dans le Coran: «On ne leur ordonnait que d’adorer Dieu, lui vouer le culte en pur monothéisme.» (26)
Le Prophète (a.s.s) a dit: «C’est l’intention qui détermine la valeur de l’action, et chacun sera rétribué en fonction de son intention.» (27)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Ô serviteur de Dieu! Si tu veux faire une prière obligatoire, fais-la en son temps et de la même manière que celui qui craint de ne plus pouvoir accomplir une autre prière…Et sache que tu es devant celui qui te voit mais que tu ne vois pas.» (28)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Jamais un croyant ne tourne ses pensées vers Dieu pendant la prière sans que Dieu ne se tourne vers lui.» (29)
Les jurisconsultes ont dit que an-niya (l’intention de se rapprocher de Dieu) est l’un des piliers de la prière, c’est-à-dire si quelqu’un fait la prière sans an-niya (que ce soit volontairement ou par oubli), sa prière sera incorrecte. Et puisque an-niya est une chose qui se présente à l’esprit, donc on n’a pas besoin de la formuler. A ce propos, l’auteur d’al-madarik a dit: «Il est vain de formuler an-niya. Et vraisemblablement, si quelqu’un prétend qu’elle doit être formulée, il sera considéré comme un hérétique.» (30)
– Si quelqu’un a plusieurs prières à accomplir, il devra, à chaque prière, désigner au fond de lui-même celle qu’il veut accomplir. Toutefois, il ne sera pas obligé de désigner le type de la prière (la prière faite en son temps ou la prière faite en compensation d’une prière manquée, la prière complète ou la prière écourtée, la prière obligatoire ou la prière recommandée…), car il n’y a aucune preuve permettant de dire qu’il est obligatoire de désigner le type de la prière. Mais si quelqu’un le fait sans prétendre qu’il est obligatoire de le faire, sa prière sera correcte.
– Si quelqu’un fait la prière pour se montrer pieux, sa prière sera incorrecte, car an-niya (l’intention de se rapprocher de Dieu) ne va pas de pair avec la fausse piété. Si quelqu’un commence à faire la prière, il devra avoir an-niya jusqu’à la fin, sinon sa prière sera incorrecte.
– Si, au moment où quelqu’un accomplit une prière, il se rend compte qu’il n’a pas fait la prière précédente, il pourra changer d’intention. C’est-à-dire il pourra considérer la prière qu’il fait comme étant la prière précédente. Par exemple si quelqu’un se rend compte au moment où il fait la prière d’al-‘asr qu’il n’a pas encore fait celle du dhohr, il pourra considérer la prière qu’il fait comme celle du dhohr. Par contre, s’il se rend compte au moment où il fait la prière du dhohr qu’il l’a déjà faite, il ne pourra pas considérer la prière qu’il fait comme celle d’al-‘asr.
– Il est permis d’interrompre la prière individuelle afin de pouvoir participer à la prière collective, sauf si on a déjà fait le troisième roukou’. Toutefois, avant de l’interrompre, il faudra la compléter d’une façon à ce qu’elle puisse être considérée comme une prière surérogatoire (c’est-à-dire, il faudra faire deux raka’at). De même, il est permis d’interrompre la prière collective pour faire la prière individuelle.
Si quelqu’un fait la prière du dhohr au lieu d’al-‘asr, sa prière sera considérée comme celle d’al-‘asr. Et s’il fait la prière d’al-‘asr en croyant qu’il a déjà fait celle du dhohr, puis se rend compte qu’il ne la pas encore faite, sa prière sera considérée comme celle du dhohr. Les jurisconsultes appellent ce genre d’erreur l’«erreur d’application»; ils disent qu’elle ne peut pas changer la réalité.
2- Takbirat-ul-ihram (dire: Allahou-akbar).
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Lorsqu’on veut proclamer la grandeur de Dieu, on doit au moins dire: Allahou akbar.» (31)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «La clé de la prière est [la prononciation de] la formule Allahou akbar.» (32)
D’après l’Imam as-Sadiq (a.s) le Prophète (a.s.s) a dit: «La prière s’ouvre avec al-woudho’, elle devient sacrée en prononçant la formule «Allahou akbar», et se termine en prononçant la formule «as-salamou ‘alaykoum.»» (33)
Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Si quelqu’un oublie de prononcer la formule Allahou akbar, que devra-t-il faire?», et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra refaire [la prière].» (34)
Les jurisconsultes ont dit que takbirat-ul-ihram est l’un des piliers de la prière. C’est-à-dire si quelqu’un ne la fait pas (que ce soit volontairement ou par oubli), ou la fait plus d’une fois, sa prière sera incorrecte. De même, si quelqu’un ne la prononce pas correctement, sa prière sera incorrecte.
Il est recommandé de prononcer sept fois la formule «Allahou akbar» au début de la prière. Mais si quelqu’un la prononce sept fois, il devra désigner au fond de lui-même laquelle d’entre elle est takbirat-ul-ihram.
Il est obligatoire de se ternir debout lorsqu’on veut prononcer takbirat-ul-ihram, et il est recommandé de lever les mains jusqu’au visage ou jusqu’aux oreilles.
L’Imam al-Baqir (a.s) a interprété le verset: « [ceux] qui, debout, assis ou couchés [sur leurs côtés], invoquent Dieu…»(35)de la façon suivante: «Celui qui est en bonne santé doit se lever et s’asseoir pendant la prière, celui qui est malade doit faire la prière en position assise, et celui qui est très malade doit la faire en se couchant sur l’un de ses côtés.» (36)
D’après l’Imam as-Sadiq (a.s), le Prophète (a.s.s) a dit: «Si quelqu’un ne se met pas debout pendant la prière, sa prière sera incorrecte.» (37)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Le malade doit faire la prière debout. Et s’il ne peut pas se tenir debout, il devra la faire en position assise. Et s’il ne peut pas s’asseoir, il devra s’allonger sur son dos et faire la prière de la façon suivante: après avoir prononcé takbirat-ul-ihram et récité [le Coran], il devra fermer les yeux puis réciter at-tasbih; ceci remplace ar-roukou‘. Et en guise du redressement à la suite du roukou‘, il devra ouvrir ses yeux. Après cela, il devra fermer les yeux et réciter at-tasbih; ceci tient lieu du soujoud. Et en guise du redressement à la suite du soujoud, il devra ouvrir ses yeux. Et pour finir la prière, il devra réciter at-tachahhoud.» (38)
– Il est obligatoire de se tenir debout au moment où on prononce takbirat-ul-ihram et juste avant de s’incliner pour faire ar-roukou‘. Et si quelqu’un ne se tient pas debout pendant ces deux moments (que ce soit volontairement ou par oubli), sa prière sera incorrecte. – Il est obligatoire de se tenir debout lors de la récitation des deux sourates. Et si quelqu’un s’incline volontairement en ce moment-là, sa prière sera incorrecte. Mais s’il s’incline par oubli, sa prière sera correcte. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis.
– Il est recommandé de se tenir debout au moment où on fait al-qounout(39)et au moment où on fait at-takbira qui précède ar-roukou‘.
– Il est permis de faire la prière surérogatoire en position assise, mais il est préférable de la faire debout. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis.
– Il est interdit de s’appuyer sur quelque chose pendant la prière. Toutefois, si quelqu’un ne peut pas se tenir debout, il pourra s’appuyer sur un mur ou sur un bâton. Et s’il ne peut pas s’appuyer sur quelque chose, il devra faire la prière en position assise. Et s’il ne peut pas s’asseoir, il pourra la faire en se couchant sur son côté droit et en s’orientant vers al-qibla. Et s’il ne peut pas se coucher sur son côté droit, il pourra la faire en s’allongeant sur son dos et en s’orientant vers al-qibla de la même manière que l’agonisant. Dans ces deux derniers cas, et dans le cas où on ne peut pas s’incliner, on doit faire ar-roukou‘ et as-soujoud avec des signes de tête.
4- La récitation(40)des sourates.
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si quelqu’un néglige de réciter [les sourates], sa prière sera incorrecte. Mais s’il oublie de les réciter, sa prière sera correcte.» (41)
Quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) ce que devra faire un homme s’il oublie de réciter la Fatiha (la première sourate du Coran) pendant la prière, et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’il n’a pas encore fait ar-roukou‘, il devra la réciter.» (42)
L’Imam as-Sadiq (a.s): «Si quelqu’un ne récite pas la première sourate du Coran [pendant la prière], sa prière sera incorrecte.» (43)
Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Que doit-on réciter pendant les deux dernières raka‘at?» Et l’Imam as-Sadiq (a.s) lui a dit: «Il faut [au moins] dire: soubhan-Allah, wa-lhamdou-lillah, wa la ilaha ill-Allah, wa-llahou akbar»; Ensuite, tu devras prononcer la formule«Allahou akbar» puis faire ar-roukou‘.»(44)
Quelqu’un lui a dit aussi: «Que dois-je faire pendant les deux dernières raka‘at?» Et l’Imam as-Sadiq (a.s) lui a dit: «Tu peux soit réciter la première sourate du Coran ou bien invoquer Dieu.» Alors la même personne lui a dit: «Laquelle des deux choses est la meilleure?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Par Dieu, aucune n’est meilleure que l’autre; tu peux glorifier Dieu, comme tu peux réciter [la première sourate du Coran].» (45)
En s’appuyant sur ces hadiths et sur plusieurs autres, notamment celui où le Prophète (a.s.s) a dit: «Faites la prière comme je la fais.» (46), les jurisconsultes ont dit ceci:
– La récitation du Coran pendant la prière est un acte obligatoire, mais elle n’est pas un pilier de la prière. C’est-à-dire si quelqu’un néglige de le réciter, sa prière sera incorrecte; mais s’il oublie de le réciter, sa prière sera correcte.
– Il est obligatoire de réciter la première sourate du Coran et une autre sourate pendant les deux premières raka‘at de chaque prière.
– Pendant la prière, les deux sourates ad-Dhoha (sourate 93) et ach-Charh (sourate94) doivent être considérées comme une seule sourate, c’est-à-dire elles doivent être récitées ensemble. Il est de même pour les deux sourates al-Fil (sourate 105) et Quraych (sourate106).
– Il est obligatoire de réciter al-basmala (la formule «Au nom de Dieu, le clément et le miséricordieux»), car elle fait partie de toutes les sourates, sauf sourate at-Tawba (la neuvième sourate).
– La Fatiha (la première sourate du Coran) doit être récitée avant la deuxième sourate. Et si quelqu’un la récite volontairement après la deuxième sourate, sa prière sera incorrecte. Et si quelqu’un se rend compte avant de faire ar-roukou‘ qu’il a récité la deuxième sourate avant la Fatiha, il devra réciter une nouvelle fois la Fatiha et la deuxième sourate.
– Si quelqu’un est malade ou très pressé, ou s’il n’a pas assez de temps pour réciter la Fatiha et une autre sourate, il pourra réciter uniquement la Fatiha.
– Pendant la prière surérogatoire, on peut se limiter à la Fatiha, comme on peut réciter plusieurs sourates après celle-ci.
– Pendant la prière, il est obligatoire de réciter correctement les sourates.
– Pendant la prière de l’aube et les deux premières raka‘at d’al-maghrib et celles d’al-‘icha’, l’homme doit dire les sourates à haute voix. Mais pendant les autres prières, il devra les dire a voix basse, sinon sa prière sera incorrecte. Toutefois, s’il les prononce à haute voix par oubli ou par ignorance, sa prière sera correcte.
– Pendant la prière du dhohr et celle d’al-‘asr, il est recommandé à l’homme de prononcer al-basmala à haute voix.
– La femme n’est pas obligée de dire à haute voix ce que l’homme doit dire à haute voix. Mais si elle veut faire comme l’homme, elle devra faire en sorte qu’elle ne soit pas entendue par un homme étranger.
– Pendant les deux dernières raka‘at de la prière du dhohr et celles d’al-‘asr, on peut dire soit la Fatiha, soit la formule «Soubhan-Allah, wa-lhamdou lillah, wa la ilaha ill-Allah, wa-llahou akbar.» Il est de même pour les deux dernières raka‘at de la prière d’al-‘icha’ et la troisième rak‘a de la prière d’al-maghrib. Toutefois, si on choisit de prononcer cette dernière formule, on pourra se limiter à une seule fois, mais il est recommandé de la prononcer trois fois.
Dieu a dit dans le Coran: «inclinez-vous [devant Dieu], et prosternez-vous [devant lui].» (47)
Dieu a dit aussi: «Si on leur disait: inclinez-vous [devant Dieu], ils ne s’inclinaient pas.» (48)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Dieu a prescrit ar-roukou‘ et as-soujoud.» (49)L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «La prière se divise en trois parties égales: la pureté, ar-roukou‘ et as-soujoud.» (50)
L’imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si tu veux faire ar-roukou‘, écarte tes jambes d’une façon à ce que la distance entre elles soit égale à un empan. Ainsi tu pourras tenir tes genoux avec tes mains. Ouvre ensuite bien tes mains et pose-les sur tes genoux en commençant par la main droite. Il suffit que le bout de tes doigts atteigne tes genoux pour que ton roukou‘ soit correcte. Mais je préfère que tes doigts entourent tes genoux. Etends bien ton cou, et garde en position horizontale ton tronc, et regarde entre tes pieds.» (51)
Quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) de lui apprendre comment faire ar-roukou‘ et, en réponse, l’Imam (a.s) a ouvert ses deux mains puis il a entouré ses genoux avec elles. Ensuite, il a étendu son tronc au point où celui-ci formait un angle droit avec ses pieds. Ensuite, il a étendu son cou, puis il a fermé ses yeux. Ensuite, il a prononcé trois fois la formule «Soubhana rabi-yal-adhim wa bihamdih.» (52) –(53)
L’auteur d’al-madarik a dit: «Parmi les hadiths relatifs au roukou‘, ces deux hadiths sont les plus précis.» (54)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Pendant ar-roukou‘, dis: «Soubhana rabbi-yal-adhim wa bihamdih», et pendant as-soujoud, dis: «Soubhana rabbi-yal-a‘la wa bihamdih.» (55)Il est obligatoire de prononcer au moins une seule fois ces deux formules, et il est recommandé de les prononcer trois fois, mais il est préférable de les prononcer sept fois.» (56)
Quelqu’un a demandé à l’Imam al-Baqir ce que devra faire un homme s’il oublie de faire ar-roukou‘, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra refaire [la prière].» (57)
L’Imam al-Baqir (a.s) a dit aussi: «Il n’est obligatoire de refaire la prière que dans les cinq cas suivants: [lorsqu’on la fait] sans woudho’ et sans at-tayammoum, [lorsqu’on la fait] en dehors de son temps, [lorsqu’on la fait] dans une direction autre que al-qibla, [lorsqu’on oublie] de faire ar-roukou‘ et [lorsqu’on oublie] de faire as-soujoud.» (58)
Les jurisconsultes ont dit ceci:
– Ar-roukou‘ est l’un des piliers de la prière. C’est-à-dire si quelqu’un ne le fait pas (que ce soit volontairement ou par oubli), ou s’il fait un roukou‘ en plus, sa prière sera incorrecte.
– Pour faire ar-roukou‘, il faut s’incliner d’une façon à ce que les paumes des deux mains touchent les genoux.
– Pendant ar-roukou‘, il faut être en position stable, et il faut prononcer une seule fois la formule «soubhana rabi-yal-adhim wa bihamdih», ou bien trois fois la formule «soubhan-Allah.»
– Il est recommandé de prononcer la formule «Allahou akbar» avant de s’incliner pour faire ar-roukou‘, et il est recommandé de prononcer la formule «sami‘-Allahou liman hamidah» (59)après le redressement du corps. Il est également recommandé de prononcer la formule «Allahou akbar» avant de s’incliner pour faire as-soujoud.
L’Imam as-Sadiq (a.s): «Pendant as-soujoud, l’homme doit appuyer sept choses [sur le sol]: ses deux mains, ses deux pieds, ses deux genoux et son front.» (60)
Quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) si on peut poser son front pendant as-soujoud sur un endroit plus élevé que l’endroit où on pose ses pieds et ses genoux, et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il n’ y a aucun mal à ce que quelqu’un fasse as-soujoud sur un endroit plus élevé que l’endroit où il pose ses genoux et ses pieds, mais à condition qu’il ne soit pas plus élevé qu’une brique.» (61)
Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Comment doit faire as-soujoud quelqu’un qui a une plaie dans son front?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra poser le côté de son front sur le sol. Et s’il ne peut pas le faire, il devra poser son sourcil droit. Et s’il ne peut pas le faire, il devra poser son sourcil gauche. Et s’il ne peut pas le faire, il devra poser son menton.» Alors la même personne lui a dit: «Est-il possible de faire as-soujoud avec son menton?!» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Oui! Ne lis-tu pas le verset: «il tombent prosternés sur leurs mentons»?» (62)
Quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) ce que devra faire un homme s’il se rend compte après avoir fait as-soujoud qu’il n’a pas fait la deuxième sajda, et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’il n’a pas encore fait ar-roukou‘, il devra faire la deuxième sajda. Et s’il l’a déjà fait, il devra d’abord terminer sa prière, ensuite il compensera as-sajda qu’il a manquée.» (63)
L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si, après avoir redressé son corps, quelqu’un doute d’avoir fait as-soujoud, il devra continuer sa prière. Si quelqu’un doute d’avoir fait une chose après avoir entamé une autre, il ne devra pas tenir compte de son doute.» (64)
Quelqu’un lui a dit aussi: «Si, au moment où quelqu’un se lève du soujoud, il doute de l’avoir fait correctement, que devra-t-il faire?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra faire as-soujoud.»
Les jurisconsultes ont dit qu’il est obligatoire de faire deux sajadat pendant chaque rak‘a. Ils ont dit aussi que les deux sajadat forment ensemble un des piliers de la prière. C’est-à-dire si quelqu’un ne les fait pas toutes les deux (que ce soit volontairement ou par oubli), sa prière sera incorrecte. Toutefois, s’il fait une sajda et oublie de faire l’autre, sa prière sera correcte.
– Si quelqu’un ne pose pas son front sur le sol pendant as-soujoud (que ce soit volontairement ou par oubli), sa prière sera incorrecte. Mais s’il oublie de poser l’une des autres parties (c’est-à-dire ses deux mains, ses genoux et le bout de ses orteils) sur le sol, sa prière ne sera pas incorrecte.
– As-soujoud doit être fait soit sur la terre, ou bien sur une chose qui pousse sur la terre et qui n’est ni une chose comestible, et ni une matière dont on peut se servir pour faire des vêtements.
– L’endroit où on veut poser son front pendant as-soujoud doit être d’un même niveau que celui où pose ses pieds et ses genoux. Toutefois, s’il est un peu plus élevé, la prière ne sera pas incorrecte.
– Si quelqu’un a une blessure sur une partie de son front et n’arrive pas à faire as-soujoud à cause d’elle, il devra essayer de le faire en posant la partie saine sur le sol. Dans ce cas, il devra faire en sorte que la partie blessée n’entre pas en contact avec le sol. Par exemple, il pourra creuser un trou à l’endroit où il veut poser la partie blessée ou faire as-soujoud sur un objet creux. Et s’il ne peut pas faire cela, il devra faire as-soujoud en posant l’un de ses sourcils sur le sol. Et s’il ne peut pas faire cela, il devra faire as-soujoud en posant son menton sur le sol. Et s’il ne peut pas faire cela, il devra faire un signe avec sa tête en guise de soujoud.
– Si, après avoir fini de faire la prière ou après avoir fait ar-roukou‘, quelqu’un se rend compte qu’il a fait une seule sajda (pendant la dernière rak‘a), il devra faire l’autre sajda après la prière. Et s’il se rend compte de cela avant de faire ar-roukou‘, il devra d’abord faire as-sajda qu’il a manquée, ensuite il continuera sa prière.
– Si quelqu’un se rend compte avant de faire ar-roukou‘ qu’il n’a pas fait as-soujoud de la rak‘a précédente, il devra d’abord faire celui-ci, ensuite il continuera sa prière. Et s’il se rend compte de cela après avoir fait ar-roukou‘ ou après avoir fini de faire la prière, il devra refaire la prière.
– Si quelqu’un doute d’avoir fait as-soujoud ou de l’avoir fait correctement, il devra le faire ou le compléter. Et s’il doute de cela après avoir entamé l’acte, sa prière sera correcte, et il ne devra pas tenir compte de son doute.
Notes:
1- Al-wasa’il (v:5 / p:117)
2- Al-wasa’il (v:5 / p:118)
3- Al-wasa’il (v:5 / p:118)
4- Al-wasa’il (v:4 / p:326)
5- Al-jawahir (v:8 / p:305)
6- Al-wasa’il (v:5 / p:138)
7- Al-wasa’il (v:5 / p:343)
8- Al-wasa’il (v:5 / p:352)
9- Al-wasa’il (v:5 / p:365)
10- Al-wasa’il (v:5 / p:356)
11- Ar-rawdha (v:1 / p:227)
12- Miftah al-karama (v:2 / p:248)
13- Al-bihar (v:85 / p:151)
14- Al-wasa’il (v:1 / p:371)
15- Al-wasa’il (v:5 / p:351)
16- Voir Fath al-Bari (v:2 / p:62)
17- Al-wasa’il (v:5 / p:370)
18- Al-rawdha (v:1 / p:240)
19- Al-wasa’il (v:5 / p:378)
20- Al-wasa’il (v:5 / p:378)
21- Al-wasa’il (v:5 / p:391)
22- Al-wasa’il (v:1 / p:45)
23- Al-wasa’il (v:4 / p:19)
24- Al-wasa’il (v:4 / p:21)
25- Sourate Àl-‘Imran (s:3 / v:85)
26- Sourate al-Bayyina (s:98 / v:5)
27- Al-wasa’il (v:1 / p:49)
28- Al-wasa’il (v:5 / p:475)
29- Al-wasa’il (v:5 / p:475)
30- Al-madarik (v:3 / p:313)
31- Al-wasa’il (v:6 / p:11)
32- Al-wasa’il (v:6 / p:10)
33- Al-wasa’il (v:6 / p:11)
34- Al-wasa’il (v:6 / p:13)
35- Sourate Àl-‘Imran (s:3 / v:191)
36- Al-wasa’il (v:5 / p:381)
37- Al-wasa’il (v:5 / p:488)
38- Al-wasa’il (v:5 / p:484)
39- Al-qounout est la prière qu’on adresse à Dieu juste après la récitation des deux sourates de la deuxième rak’a (NdT).
40- Selon le Robert, le mot réciter veut dire: dire à haute voix (ce qu’on sait par cœur). Donc, les deux expressions «réciter à haute voix» et «réciter à voix basse» sont erronées(NdT).
41- Al-wasa’il (v:6 / p:87)
42- Al-wasa’il (v:6 / p:89)
43- Al-wasa’il (v:6 / p:88)
44- Al-wasa’il (v:6 / p:109)
45- Al-wasa’il (v:6 / p:108)
46- ‘Awali al-la’ali’ (v:1 / p:198)
47- Sourate al-Hajj (s:22 / v:77)
48- Sourate al-Morsalat (s:77 / v:48)
49- Al-wasa’il (v:6 / p:310)
50- Al-wasa’il (v:6 / p:310)
51- Al-wasa’il (v:5 / p:461)
52- Al-wasa’il (v:5 / p:459)
53- La traduction de cette formule est: «Gloire et louange à mon Seigneur, le Sublime»(NdT)
54- Al-madarik (v:3 / p:386)
55- La traduction de cette formule est: «Gloire et louange à mon Seigneur, le Très Haute.»(NdT)
56- Al-wasa’il (v:6 / p:299)
57- Al-wasa’il (v:6 / p:313)
58- Al-wasa’il (v:1 / p:371)
59- La traduction de cette formule est: «Dieu a entendu celui qui l’a loué.»(NdT)
60- Al-wasa’il (v:6 / p:345)
61- Al-wasa’il (v:6 / p:358)
62- Al-wasa’il (v:6 / p:360)
63- Al-wasa’il (v:6 / p:364)
64- Al-wasa’il (v:6 / p:369)