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- LA DEMONSTRATION SCIENTIFIQUE DE L’EXISTENCE DE DIEU
Nous avons déjà dit que la démonstration scientifique de l’existence de Dieu adopte la méthode du raisonnement inductif basé sur le calcul des probabilités.
Avant de passer en revue cette démonstration, nous aimerons expliquer d’abord cette méthode et l’apprécier ensuite, afin de savoir dans quelle mesure nous pouvons nous y fier pour découvrir les vérités et reconnaître les choses.
La méthode de la démonstration inductive fondée sur le calcul des probabilités, a des formes complexes et un haut degré de précision. Une appréciation globale et précise de cette méthode nécessite une étude analytique complète des fondements logiques de l’induction et de la théorie de la probabilité(1). Aussi, prenons-nous soin d’éviter au lecteur ces difficultés ainsi que toutes formules complexes et toute analyse difficilement compréhensible. Pour cela nous allons entreprendre ci-dessous deux démarches:
- Déterminer la méthode de la démonstration que nous allons suivre en expliquant et résumant ses démarches.
- Apprécier cette méthode et déterminer dans quelle mesure nous pouvons nous y fier. Pour ce faire, nous ne procéderons pas par analyse rationnelle ni par l’explication des bases logiques et mathématiques sur lesquelles elle est fondée – car cela nous obligerait à aborder des questions complexes et des idées fort délicates – mais en nous référant à ses autres applications scientifiques admises généralement par tout homme normalement constitué. Nous expliquerons que la méthode adoptée dans la démonstration de l’existence du Créateur Avisé est celle même que nous utilisons aussi bien dans les démonstrations de notre vie ordinaire et quotidienne que dans celle des recherches scientifiques et expérimentales, démonstrations auxquelles nous faisons une entière confiance. Et puisque nous faisons confiance à cette méthode pour démontrer les vérités scientifiques et les vérités de la vie quotidienne, nous devons lui faire confiance également pour démontrer l’existence du Créateur Avisé, Lequel est la base de toutes les vérités. C’est ce que nous allons voir et expliquer dans les lignes qui suivent.
Dans votre vie quotidienne et habituelle, lorsque vous recevez une carte postale, vous pouvez deviner dès que vous la lisez qu’elle vient de votre frère par exemple.
Lorsque vous constatez qu’un médecin réussit à guérir de nombreux cas de maladie, vous lui faites confiance et vous estimez qu’il est habile.
Lorsqu’une ampoule de pénicilline que vous vous faites injecter dans dix cas de maladie provoque chez vous après chaque utilisation, des symptômes similaires, vous en déduisez que votre corps a une allergie particulière contre la matière de la pénicilline.
Dans toutes ces déductions et dans bien des cas similaires, vous utilisez, en réalité, la méthode de la démonstration inductive, basée sur le calcul des probabilités.
Sur un autre plan, lorsque le savant a remarqué à travers sa recherche scientifique, des propriétés particulières dans le système solaire et en a conclu que les astres qui le composent, faisaient en fait partie du Soleil et s’en étaient séparés par la suite; lorsqu’il a démontré l’existence de Neptune, l’une des planètes de ce système, en la déduisant de l’observation des trajectoires des mouvements des planètes, avant qu’il ne découvrît Neptune par la sensation; lorsqu’il a déduit, à la lumière de phénomènes précis, l’existence des électrons avant la découverte du microscope atomique, il a suivi – dans tous ces cas – en vérité, la méthode du raisonnement inductif, basée sur le calcul des probabilités.
C’est cette même méthode que nous allons adopter pour démontrer l’existence du Créateur Avisé; et c’est ce que nous allons voir clairement lorsque nous passons en revue cette démonstration.
- 1. La Détermination de la méthode et de ses démarches:
La méthode de la démonstration inductive basée sur le calcul des probabilités peut se résumer – pour être simple et claire – en cinq démarches:
* Primo: nous envisageons dans le cadre de la sensation et de l’expérience, des phénomènes nombreux.
* Secundo: après les avoir observés et rassemblés, nous passons à la phase de leur interprétation. Ce qui est demandé dans cette phase c’est de trouver une hypothèse valable pour interpréter tous ces phénomènes et les justifier. Par “valable pour interpréter ces phénomènes”, nous entendons que si l’hypothèse était établie dans la réalité, elle devait pouvoir sonder – et concorder avec – l’existence de tous ces phénomènes (qui existent effectivement).
* Tertio: nous remarquons que si cette hypothèse n’est ni justifiée ni établie dans la réalité, la chance de l’existence de l’ensemble de ces phénomènes réunis est très mince. En d’autres termes, si nous supposons que l’hypothèse est inexacte, le rapport de la probabilité de l’existence de tous ces phénomènes, à la probabilité de leur inexistence, ou tout du moins de l’inexistence de l’un deux, est très faible: un pour cent ou un pour mille… par exemple.
* Quarto: nous concluons, de la démarche précédente, que l’hypothèse est juste; et dans ce cas, notre preuve de sa justesse est l’existence de ces phénomènes que nous avons perçue dans la première démarche.
* Quinto: la possibilité de ces phénomènes de démontrer l’hypothèse – émise dans la deuxième démarche – varie en raison directe du rapport de la probabilité de l’existence de l’ensemble de ces phénomènes, à la probabilité de leur inexistence(2) – au cas où l’hypothèse était inexacte.
Plus ce rapport est faible, plus la possibilité de la démonstration accroît pour atteindre, dans beaucoup de cas ordinaires le degré de la certitude totale de l’exactitude de l’hypothèse(3).
En fait, il y a des règles et des critères précis fondés sur le calcul des probabilités pour la détermination de la valeur d’une probabilité. Dans les cas ordinaires, l’homme applique d’une façon naturelle et innée, et presque très correctement, ces critères et ces règles. C’est pourquoi nous nous contentons de nous baser ici, sur l’appréciation naturelle et innée de la valeur de la probabilité, sans entrer dans les détails complexes des fondements logiques et métaphysiques de cette appréciation(4).
Telles sont donc les démarches qu’on suit habituellement dans tout ce raisonnement inductif basé sur le calcul des probabilités, que ce soit dans le domaine de la vie ordinaire, ou celui de la recherche scientifique, ou celui de la démonstration que nous allons suivre pour prouver l’existence du Créateur Avisé.
- L’Appréciation de la méthode:
Pour apprécier la valeur de cette méthode à travers des applications et des exemples, comme nous l’avons promis, nous commençons ci-dessous par quelques exemples de la vie courante:
Nous avons déjà dit que lorsque vous recevez une carte postale, que vous la lisez et que vous en déduisez qu’elle vient de votre frère – et non pas d’une autre personne désirant correspondre avec vous- vous vous livrez, en fait, à un raisonnement inductif fondé sur le calcul des probabilités. Et si évidente que cette déduction puisse vous paraître, vous l’avez, en vérité, réalisée par un raisonnement inductif identique à celui dont nous parlons.
Ainsi la première démarche que vous avez effectuée mentalement, était celle de confronter plusieurs “phénomènes” – indications – tels: le fait que le nom de l’expéditeur correspond parfaitement à celui de votre frère, que l’écriture de la lettre, dans tous ses détails – la graphie de tout l’alphabet – est identique à celle de votre frère, que les mots, les signes de ponctuation sont disposés de la même façon à laquelle votre frère vous a habitué, que le style, l’expression et leur degré de solidité, ainsi que leurs points faibles et leurs points forts correspondent entièrement à ceux de votre frère, que l’orthographe et les fautes d’orthographe sont les mêmes, que les informations fournies par la lettre correspondent à celles que votre frère connaît, que votre correspondant vous demande dans sa lettre des choses et exprime des opinions qui traduisent parfaitement les besoins et les opinions de votre frère…
Telles sont donc les indications (les phénomènes) que vous avez remarquées dans la première démarche.
Dans la seconde démarche vous vous demandez si cette lettre est envoyée réellement par votre frère, ou bien par un autre individu portant le même nom?
Là, vous émettez une hypothèse de nature à expliquer et à justifier toutes ces indications: “La lettre est bel et bien de mon frère”. Car si elle est de votre frère, il est tout à fait normal qu’elle comporte toutes les données que vous avez remarquées dans la première démarche.
Au cours de la troisième démarche, vous vous posez la question suivante: «Si la lettre n’était pas de mon frère, mais d’une autre personne, quelle serait la chance qu’elle contienne toutes les données et les particularités que j’ai observées lors de la première démarche?»
Pour qu’il y ait vraiment une telle chance, il faut admettre l’existence d’un grand nombre de coïncidences correspondant au nombre de toutes les données et particularités observées: il faut supposer qu’il s’agit d’une personne qui porterait le même nom que votre frère et aurait la même écriture – graphie, disposition des mots – le même style, la même expression, le même niveau linguistique et orthographique, le même nombre d’informations et de besoins, ainsi que beaucoup d’autres circonstances et équivoques. Or, la probabilité de la réunion d’un tel nombre de coïncidences est très faible. Et plus le nombre de coïncidences dont il faut supposer l’existence augmente, plus la probabilité s’affaiblit.
Les fondements logiques de l’induction nous apprennent comment évaluer une probabilité et nous expliquent comment elle s’affaiblit proportionnellement à l’augmentation du nombre de hasards qu’elle suppose. Mais il n’est pas nécessaire pour un lecteur non averti, d’entrer dans de tels détails difficiles et complexes. Heureusement, la faiblesse de la probabilité ne dépend pas impérativement de la compréhension des dits détails, pas plus que la chute d’un homme par terre ne dépend de sa compréhension de la force de l’attraction, ni de sa connaissance de l’équation scientifique de la loi de l’attraction scientifique. Vous n’avez pas besoin de faire un grand effort pour comprendre la chance de l’existence d’un individu qui ressemble à votre frère par tous ces détails est très improbable. La banque non plus, n’a pas besoin d’assimiler les fondements logiques de l’induction pour comprendre que le degré de la probabilité de voir tous ces clients retirer en même temps leurs dépôts bancaires, est très bas, alors que la probabilité qu’un ou deux les retirent est très vraisemblable.
Dans la quatrième démarche, vous dites: étant donné qu’il est peu probable de trouver toutes ces indications dans la lettre si celle-ci n’était pas de mon frère, il est donc probable qu’elle est de mon frère.
Dans la cinquième démarche, vous reliez la forte probabilité – pour laquelle vous avez opté dans la quatrième démarche et selon laquelle “la lettre est bien de votre frère” à la faible probabilité de la troisième démarche selon laquelle “il est peu probable de trouver toutes ces indications dans la lettre si celle-ci n’était pas de votre frère”, et en concluez que la forte probabilité est inversement proportionnel à la faible probabilité. Ainsi, plus cette faible probabilité s’affaiblit, plus la forte probabilité croît, se renforce et devient encore plus convaincante. Et s’il n’y a pas de contre-indications susceptibles de laisser penser que cette lettre n’est pas de votre frère, les cinq démarches suffisent pour vous amener à la conviction totale qu’elle vient de lui.
Après cet exemple tiré de la vie quotidienne de tous les hommes, nous prenons un autre exemple, tiré des procédés qu’utilisent les savants pour démontrer et prouver une théorie scientifique, en l’occurrence celle de la naissance des planètes. Selon cette théorie, les neuf planètes sont originaires du Soleil et s’en étaient séparées il y a des millions d’années sous forme de morceaux flambants. Les savants s’accordent généralement sur l’origine des planètes mais divergent quant à la cause de leur séparation du Soleil.
La démonstration de l’origine de la planète, se fait selon les démarches suivantes:
Dans la première démarche les savants ont observé plusieurs phénomènes et les ont perçus par la sensation et l’expérience. Parmi ces phénomènes soulignons les suivants:
- la révolution de la Terre autour du Soleil est en concordance avec la rotation du Soleil sur lui-même, celle-ci et celle-là s’effectuant dans le sens ouest est.
- la rotation de la Terre autour d’elle-même concorde avec la rotation du Soleil autour de lui-même (ouest est).
- la Terre tourne autour du soleil sur une orbite parallèle à son équateur (du Soleil), de telle sorte que le Soleil forme un pôle et la Terre un point situé sur l’orbite.
- les mêmes éléments dont se compose la Terre existent plus ou moins dans le Soleil.
- il y a une concordance des quotients des éléments sur la Terre et sur le Soleil. L’Hydrogène y est, par exemple, l’élément dominant.
- la vitesse de la révolution de la Terre autour du Soleil et autour d’elle-même concorde avec la vitesse de la rotation du Soleil autour de lui-même.
- l’âge de la Terre concorde avec celui du soleil, selon l’estimation, faite par les savants, de l’âge respectif des deux planètes.
- l’intérieur de la Terre est chaud, ce qui prouve que la Terre fut très chaude à sa naissance.
La deuxième démarche: les savants ont trouvé une hypothèse qui peut expliquer tous les phénomènes qu’ils avaient observés dans la première démarche. Autrement dit, si l’hypothèse est établie dans la réalité, elle doit pouvoir justifier et sonder tous les phénomènes en question. Selon cette hypothèse, la Terre faisait corps avec le Soleil avant de s’en séparer pour une raison quelconque; c’est ce qui doit nous permettre d’expliquer ces phénomènes.
Ainsi, dans le premier phénomène, selon lequel “la révolution de la Terre autour du Soleil concorde avec la rotation du Soleil autour de lui-même, celle-ci et celle-là s’effectuant dans le sens ouest est”, la concordance s’explique – en admettant la plausibilité de l’hypothèse – par le fait que lorsqu’un morceau se sépare d’un corps qui tourne, tout en y restant attaché par un fil ou par un autre lien, il doit continuer à tourner dans le même sens que le mouvement du corps comme le stipule la loi de la continuité.
Pour le second phénomène, la concordance de la rotation de la Terre autour d’elle-même avec la rotation du Soleil autour de lui-même – dans le sens ouest est – s’explique par la même loi, car le morceau détaché d’un corps, doit continuer à tourner dans le même sens que le mouvement du corps lui-même.
Ce qui vaut pour le deuxième phénomène vaut également pour le troisième.
Dans le quatrième et les cinquièmes phénomènes la concordance des éléments et de leurs quotients dans le Soleil et la Terre, se justifie facilement par le fait que la Terre est une partie du Soleil et que les éléments de la “partie” d’un “tout” sont les mêmes que ceux du “tout”.
En ce qui concerne le sixième phénomène, la concordance de la vitesse de la révolution de la Terre autour du Soleil et sa rotation autour d’elle-même, avec la vitesse de la rotation du Soleil autour de lui-même, tient au fait que les deux mouvements de la Terre tirent leur origine du mouvement du Soleil.
Dans le septième phénomène, c’est la théorie de la séparation (de la Terre du Soleil) qui explique “la concordance de l’âge de la Terre avec celui du Soleil”.
C’est également de cette théorie de la séparation que le huitième phénomène selon lequel la Terre était très chaude à sa naissance, tient son explication.
La troisième démarche: si l’on suppose que la théorie de la séparation de la Terre du Soleil est inexacte, on sera amené à penser qu’il est peu probable de retrouver tous ces phénomènes réunis. Car leur réunion dans ces conditions signifie la réunion d’une série de hasards sans lien compréhensible. Donc la probabilité de les voir tous réunis, tout en supposant l’inexactitude de la théorie en question, devient trop faible; car pour pouvoir expliquer tous les phénomènes soulignés, elle nécessite un grand nombre de suppositions.
Ainsi en ce qui concerne la concordance de la révolution de la Terre autour du Soleil avec la rotation du Soleil autour de lui-même (sens ouest est), il faut supposer que la Terre était à l’origine un corps céleste, situé loin du Soleil (soit qu’elle fut créée indépendamment du Soleil, soit qu’elle fît partie d’un autre soleil avant d’en être séparée) et qu’elle s’en est approchée par la suite. Il faut supposer également que cette Terre ainsi lancée, fut entrée dans son orbite autour du Soleil, par un point situé à l’ouest de celui-ci; et c’est ce qui expliquerait son mouvement dans le sens ouest est, c’est à dire dans le même sens de la rotation du Soleil autour de lui-même. Autrement, si elle était entrée dans cette orbite par un point situé à l’est, elle aurait tourné dans le sens contraire (est-ouest).
En ce qui concerne la concordance de la rotation de la Terre autour d’elle-même avec celle du Soleil autour de lui-même (sens ouest est), nous pouvons supposer par exemple que l’autre soleil dont la Terre serait issu, tournait d’est en ouest.
Pour justifier la révolution de la Terre autour du Soleil dans une orbite parallèle à l’équateur solaire, nous pouvons supposer là également, que “l’autre soleil” dont la Terre serait originaire, était situé dans un point perpendiculaire à l’équateur de notre Soleil.
Quant à la concordance des éléments et de leurs quotients dans la Terre et le Soleil, nous devons supposer que la Terre – ou “l’autre soleil” dont elle se serait séparée – contenait les mêmes éléments – et dans des proportions identiques – que nous retrouvons sur notre Soleil.
Quant à la concordance de la vitesse de la révolution de la Terre autour du Soleil et sa rotation sur elle-même avec celle de la rotation du Soleil sur lui-même, nous pouvons supposer, toujours à titre d’exemple, que cet “autre soleil” dont il est question, avait explosé de façon à donner à notre Terre la vitesse qui concorde avec le mouvement du Soleil.
Enfin, pour ce qui concerne la concordance de l’âge respectif de la Terre et du Soleil avec la chaleur de la Terre à sa naissance, nous pouvons supposer que la Terre ait été séparé d’un autre soleil qui eût le même âge que notre Soleil et que cette séparation fût produite de telle sorte qu’elle ait provoqué en elle un très haut degré de chaleur.
Comme nous venons de le voir, pour justifier l’ensemble des phénomènes observés, il faut admettre, si l’on suppose fausse l’hypothèse de la séparation, la présence d’une série de hasards dont la réunion est trop peu probable. En revanche l’hypothèse, en la supposant exacte, suffit à expliquer tous les phénomènes et à les relier les uns aux autres.
Dans la quatrième démarche nous raisonnons comme suit: étant donné que l’existence de tous ces phénomènes observés dans la Terre est trop peu probable si l’on suppose que la Terre ne s’était pas séparée du Soleil. Or ces phénomènes existent effectivement; donc il est probable que la Terre s’était séparée du Soleil.
Dans la cinquième démarche nous établissons un lien entre la forte probabilité (celle de la séparation de la Terre de notre Soleil) que nous avons choisie dans la quatrième démarche, et la faible probabilité (celle de retrouver tous les phénomènes réunis dans la Terre sans admettre la séparation de celle-ci de notre Soleil) que nous avons émise dans la troisième démarche.
En reliant ces deux démarches, nous pouvons conclure que plus la faiblesse de la probabilité énoncée dans la troisième démarche s’accentue, plus la plausibilité de la forte probabilité établie dans la quatrième démarche augmente.
C’est en partant de ces faits que nous pouvons démontrer la théorie de la séparation de la Terre et du Soleil, et c’est par cette méthode que les savants en ont acquis la conviction absolue.
- Comment appliquer cette méthode pour démontrer l’existence du Créateur
Après avoir appris la méthode générale de la démonstration inductive basée sur le calcul des probabilités, et après l’avoir appréciée à travers ses applications dont nous avons pris connaissance, nous nous efforçons, maintenant de l’appliquer en vue de démontrer l’existence du Créateur Avisé, en suivant les mêmes démarches:
* La première démarche: Nous remarquons sans cesse qu’un nombre considérable de phénomènes naturels réguliers concordent parfaitement avec le besoin de l’Homme en tant qu’être vivant et avec les exigences du déroulement de sa vie, de telle sorte que tout remplacement de l’un de ces phénomènes conduit à l’étouffement de la vie humaine sur Terre ou à sa paralysie.
Ci-dessous, nous mentionnons, à titre d’exemple, quelques-uns de ces phénomènes:
La Terre reçoit du Soleil une quantité de chaleur qui lui assure une température suffisante à la formation de la vie et à la satisfaction du besoin exact (ni plus ni moins) de l’être vivant, en chaleur. On a constaté scientifiquement que la distance qui sépare la Terre du Soleil concorde parfaitement avec la quantité de chaleur nécessaire pour la vie sur Terre. Si cette distance était le double de ce qu’elle est effectivement, il n’y aurait pas eu de chaleur suffisante à la formation de la vie; et si elle en était la moitié, la chaleur y aurait doublé et aurait été insupportable pour la vie.
Nous remarquons également que l’écorce terrestre et celle des océans retiennent – sous forme de composé – la plus grande partie de l’oxygène qui constitue le huit dixième de toutes les eaux du monde. Malgré cela et malgré sa vive disposition à se combiner chimiquement de la sorte, une partie limitée seulement de ce gaz est restée libre, et participa à la composition de l’air. Or cette partie réalise une des conditions nécessaires de la vie. Car les êtres vivants – Homme ou Animal – ont un besoin impérieux de l’oxygène pour respirer. Et si tout l’oxygène avait été retenu sous forme de composé, la vie n’aurait pas pu exister.
On a remarqué que le taux de l’oxygène libre correspond parfaitement au besoin de l’homme et de sa vie pratique. L’air se compose, en effet, de 21% d’oxygène. Si ce pourcentage était plus élevé, l’environnement aurait été exposé à des incendies permanents. Et s’il était moins élevé, la vie aurait été impossible ou difficile, et il n’y aurait pas eu assez d’oxygène pour subvenir aux besoins de la vie.
Nous observons également un phénomène naturel qui se répète continuellement des millions de fois à travers les temps, et permet le maintien d’un taux déterminé d’oxygène en constance: lorsque l’Homme, et d’une manière générale l’Animal respire et inspire l’oxygène, le sang reçoit celui-ci et le distribue aux différentes parties du corps. Cet oxygène consume alors l’alimentation; ce qui produit le gaz carbonique, lequel remonte aux poumons pour être rejeté dans l’air. Ainsi, l’Homme et d’autres espèces animales produisent continuellement ce gaz qui constitue une condition nécessaire à la vie de tout végétal; celui-ci à son tour, en recevant le gaz carbonique, en sépare l’oxygène qu’il rejette sous sa forme pure dans l’air, pour être apte à la respiration de nouveau.
Par ce processus d’échange entre l’animal et le végétal, l’oxygène a pu maintenir son taux; et sans lui l’oxygène se serait fait rare et la vie de l’Homme aurait été quasiment impossible.
Et ce sont des milliers de phénomènes naturels qui ont concouru à la réalisation de ce processus d’échange parfaitement adapté aux exigences de la vie.
Nous remarquons que le nitrogène, en tant que gaz lourd, tendant plutôt au gel, allège pertinemment l’oxygène de façon à le rendre utile, en s’y joignant dans l’air. De même, on constate que les quantités respectives de l’oxygène et du nitrogène restée libres dans l’air concordent parfaitement. En d’autres termes, la quantité de l’oxygène de l’air est justement ce que la quantité du nitrogène de l’air peut alléger. Si l’oxygène venait à augmenter ou que le nitrogène venait à diminuer, l’opération d’allégement nécessaire n’aurait pas lieu.
Nous remarquons aussi que la quantité d’air existant sur la Terre est limitée: elle ne dépasserait pas un millionième de la masse du globe terrestre. C’est très justement cette quantité qu’il faut pour rendre possible la vie de l’Homme sur Terre. Si elle venait à augmenter ou à diminuer, la vie deviendrait du moins difficile, sinon impossible. Car son augmentation signifie l’augmentation de la pression de l’air sur l’Homme, augmentation qui pourrait atteindre un degré insupportable; et sa diminution signifie qu’on laisse aux météores, qui se répandent chaque jour la possibilité de pénétrer la Terre facilement et d’anéantir tout ce qui y vit.
Nous remarquons que l’écorce terrestre qui absorba l’oxyde de carbone et l’oxygène fut d’une épaisseur limitée de façon à ne pas absorber toute la quantité de ces gaz. Si elle était plus épaisse, elle les aurait entièrement absorbés, ce qui aurait entraîné l’anéantissement du Végétal, de l’Animal et de l’Homme.
Nous remarquons que la Lune est située à une distance précise de la Terre, distance qui correspond très exactement à ce qu’il faut pour que la vie pratique de l’Homme sur la Terre puisse se dérouler normalement. Si cette distance était relativement plus courte, la marée que la Lune aurait provoquée eût été capable de déplacer les montagnes.
Nous remarquons beaucoup d’instincts chez les différents êtres vivants. Si l’instinct est une notion métaphysique et ne peut être soumis à l’observation, le comportement qu’il exprime ne l’est pas, il peut être parfaitement soumis à l’observation scientifique. Ce comportement instinctif exprimé par des milliers d’instincts que l’Homme a pu remarquer à travers sa vie quotidienne ou ses recherches scientifiques concorde parfaitement avec le déroulement de la vie et sa protection. Il atteint parfois un haut degré de complexité et de précision. Lorsque nous le divisons en unités, nous remarquons que chaque unité est placée dans la position exacte qui lui permet de mener à bien sa mission, de faire se dérouler la vie et de la protéger.
La structure physiologique de l’Homme représente des millions de phénomènes naturels et physiologiques. Chacun de ses phénomènes correspond constamment par sa conception, son rôle physiologique et ses corrélations avec tous les autres phénomènes – à la tâche de l’acheminement de la vie et de la protection de la vie. Prenons par exemple un groupe de phénomènes qui se sont liés entre eux de façon à s’adapter parfaitement à la fonction de la vue et à l’action de faciliter la perception des choses de façon utile.
La lentille de l’œil projette l’image sur la rétine. Celle-ci est constituée de neuf couches dont la dernière se compose de millions de cônes et bâtonnets qui, par leurs rapports réciproques d’une part, leur rapport d’ensemble avec la lentille d’autre part, sont tenus disposés selon un ordre concordant avec la fonction de la vue. Certes, il y a une seule exception à cette concordance: l’image réfléchie sur la rétine est inversée. Mais il s’agit d’une exception momentanée, car elle se situe dans une phase antérieure à celle de la perception visuelle définitive et ne nous laisse pas percevoir les objets d’une façon inverse. L’image inversée sur la rétine, sera en effet transposée dans des millions d’autres filets de nerfs conduisant à l’encéphale pour reprendre sa position correcte, et c’est à ce moment-là seulement que la perception visuelle se produit en harmonie avec le déroulement de la vie.
Même la beauté, le parfum et la splendeur, en tant que phénomènes naturels, on les retrouve là où leur présence concorde avec la marche de la vie. Ainsi, les fleurs dont la fécondation s’effectue par l’intermédiaire des insectes, sont dotées d’éléments de beauté et d’attraction, tels les couleurs éclatantes et le parfum attractif qui correspondent à la nécessité d’attirer l’insecte vers la fleur pour la faire féconder; alors que les fleurs dont la pollinisation se fait grâce au vent en sont privées. Quant au phénomène de l’accouplement en général et de la concordance parfaite de la structure physiologique du mâle avec celle de la femelle chez l’Homme, chez l’Animal et chez le Végétal – concordance qui permet d’assurer la fécondation et la perpétuation de la vie – il constitue un autre indice universel de l’harmonie entre la nature et la mission de faciliter la marche de la vie:
“Et si vous comptez les bienfaits de Dieu, vous ne saurez pas les dénombrer. Oui, Dieu est pardonneur, certes, Miséricordieux.” (Coran XVI, 18)
* La seconde démarche: Nous remarquons que cette concordance constante du phénomène naturel avec la mission d’assurer et de faciliter la vie, que nous retrouvons dans des millions de situations, peut être expliquée partout et toujours par une seule hypothèse: la supposition de l’existence d’un Créateur Avisé de cet Univers, ayant voulu doter cette Terre des éléments de la vie et y faciliter la mission de la vie. Cette hypothèse peut justifier et sonder toutes les concordances observées.
* La troisième démarche: Nous nous posons la question suivante: si l’hypothèse de l’existence d’un Créateur Avisé n’était pas prouvée dans la réalité, quelle serait la plausibilité de la probabilité de l’existence fortuite ou gratuite de toutes les concordances(5)? Il est évident qu’une telle probabilité pour être plausible, suppose la présence d’un nombre trop élevé de hasards. Or, si l’hypothèse émise dans l’ensemble de la lettre (et selon laquelle cette lettre provenait d’une personne autre que votre frère, mais qui lui ressemble par tous les indices soulignés), relève d’une probabilité trop faible (étant donné que la supposition d’une ressemblance dans mille particularités est trop peu probable selon le calcul des probabilités), que dire alors d’une probabilité qui suppose que notre Terre ainsi que tout ce qu’elle renferme, soit le produit d’une matière fortuite et accidentelle qui ressemblerait par des millions de qualités, à un créateur avisé et finaliste?
* La quatrième démarche: Nous pensons donc sans plus d’hésitation possible vers l’hypothèse que nous avons formulée dans la deuxième démarche, c’est à dire l’existence d’un Créateur Avisé.
* La cinquième démarche: Nous relions cette forte probabilité à la faible probabilité que nous avons constatée dans la troisième démarche. Et étant donné que la probabilité de la troisième démarche s’affaiblit proportionnellement à l’augmentation du nombre de hasards que nous devons y supposer – comme il était convenu plus haut – il est évident que cette probabilité devient trop faible par rapport aux probabilités de la troisième démarche du raisonnement inductif utilisé dans toute loi scientifique. Car le nombre de hasards que nous devons impérativement supposer dans la troisième démarche de notre présente démonstration est supérieur au nombre de hasards supposés dans toute autre probabilité similaire ou semblable. Cette probabilité est donc nulle(6). Ainsi, nous arrivons à la conclusion tranchante de l’existence d’un Créateur Avisé, en nous fondant sur tous les signes de l’harmonie et de l’ordre que nous fournit l’Univers:
“Bientôt Nous leur ferons voir Nos signes à tous les horizons, tout comme dans leurs propres personnes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que, oui, c’est cela la vérité. Quoi? Ne te suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toutes choses?”. (Coran XLI, 53)
“Oui, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, et dans le navire qui vogue en mer chargée de profits pour les gens, et dans l’eau que Dieu fait descendre du ciel, par quoi il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toutes espèces, et dans la variation des ventes et dans le nuage contraint de rester entre ciel et terre, il y a des signes, certes pour un peuple d’intelligents”. (Coran II, 164)
“… Et bien, tourne le regard. Est-ce que tu vois une quelconque brèche? Puis tourne encore ton regard, à deux fois: le regard te reviendra, refoulé: il sera las”. (Coran LXVII, 3-4)
Notes:
1-C’est ce que nous avons fait dans notre ouvrage: “Les Fondements Logiques de l’Induction”. Voir notamment, la troisième partie, pp. 133 – 410.
2-Par “probabilité de leur inexistence”, nous entendons: leur inexistence ou l’inexistence de l’un d’entre eux au moins.
3-Conformément à la deuxième démarche de la démonstration inductive. Voir, “Les Fondements Logiques de l’Induction”, pp. 355 – 410.
4-Pour plus de détails, vous pouvez consulter: “Les Fondements Logiques de l’Induction”, pp.146 – 247.
5-Les concordances des phénomènes naturels avec la mission d’assurer la vie.
6-Il nous reste deux problèmes à résoudre: a) On remarque que selon la méthode du raisonnement inductif, la probabilité de substitution à la supposition de l’existence d’un Créateur Avisé est de supposer que chacun des phénomènes concordants avec la mission de faciliter la vie est le produit d’une nécessité aveugle dans la matière. Autrement dit, la matière de par sa nature et en raison des contradictions internes et de son propre dynamisme interne est la cause des phénomènes qu’elle produit, ce qui est demandé à la démonstration inductive, c’est de faire pencher la balance du côté de la supposition de l’existence d’un acteur Avisé aux dépens de la probabilité de substitution. Car alors que celle-là suppose l’existence d’une sagesse avisée, celle-ci suppose la présence d’un nombre de nécessités aveugles dans la matière égale au nombre de phénomènes en question. Il en résulte que la probabilité de substitution qui n’est autre que la probabilité de l’existence d’un grand nombre d’événements et de hasards s’affaiblit progressivement pour aboutir au degré nul. Mais avantager la supposition de l’existence d’un Créateur Avisé ne peut se faire que si elle ne devait, elle non plus, nécessiter l’explication d’un très grand nombre d’événements et de coïncidences, ce qui ne semble pas le cas; puisque, pour pouvoir supposer que l’existence du Créateur Avisé explique la présence de tant de phénomènes universels, il faut supposer également que ce Créateur Avisé possède un nombre de sciences et de capacité égal au nombre de phénomènes en question. Par conséquent, le nombre de sciences et de capacités que cette supposition doit expliquer, est égal au nombre de nécessités auxquelles la probabilité (la supposition) de substitution doit répondre. Où est donc l’avantage ?
En fait l’avantage réside en ceci que ces nécessités aveugles ne sont pas corrélatives, c’est à dire que la supposition de l’une d’elles est neutre par rapport à la supposition de l’existence ou de l’inexistence d’une autre. Cela signifie dans le langage du calcul des probabilités que ce sont des événements indépendants et que leurs probabilités respectives sont aussi indépendantes. En revanche les sciences et les capacités qu’exige la supposition de l’existence d’un Créateur Avisé des phénomènes en question, ne sont pas indépendantes. Car la science et la capacité qu’exige un phénomène sont les mêmes qu’exige un autre. Ainsi la supposition d’une partie de ces sciences et capacités n’est pas neutre par rapport à la supposition des autres parties. Au contraire, elle la contient et la favorise beaucoup. Cela signifie dans le langage du calcul des probabilités que les probabilités de ce groupe de sciences et capacités sont conditionnelles, c’est à dire que la probabilité d’une partie d’entre elles est très renforcée par les probabilités des autres parties et atteint souvent le degré de certitude.
Pour évaluer la probabilité de ce groupe de sciences et de capacités et celle des nécessités dont il dépend, et comparer la valeur respective des deux, nous devons suivre la règle de la multiplication du calcul des probabilités, en multipliant la valeur de chaque membre du groupe par la valeur d’un autre et ainsi de suite… Or, comme on le sait, la multiplication aboutit à la diminution de la probabilité selon la loi des grands nombres. Et moins il y a des facteurs de multiplication, moins il y a diminution de la probabilité. La règle de la multiplication des probabilités conditionnelles et des probabilités indépendantes prouve mathématiquement que la multiplication de la valeur de chaque membre par celle d’un autre, dans les probabilités conditionnelles aboutit souvent à une certitude ou presque et ne diminue pas (ou trop peu) la valeur de la probabilité, tandis que dans les probabilités indépendantes, elle conduit à une diminution considérable de sa valeur. C’est ce qui peut faire pencher la balance du côté de l’une des deux suppositions (pour mieux comprendre la règle de la multiplication dans les probabilités conditionnelles et indépendantes, voir: “Les Fondements Logiques de L’Induction” op.cit., pp.153 -154).
- b) C’est celui qui résulte de la détermination de la valeur de la probabilité des antécédents, de la question qu’on démontre inductivement. Pour mieux expliquer ce problème, nous comparons l’application de la démonstration inductive de l’existence de Dieu avec l’application de la démonstration inductive de la provenance de la lettre de votre frère.
Dans l’exemple de la lettre, on dit que: la vitesse avec laquelle le destinataire croit que la lettre provient de son frère est proportionnelle au degré de la probabilité d’une telle croyance avant l’ouverture de la lettre; et c’est ce que nous appellerons : probabilité des antécédents. Ainsi, si l’on dit par exemple que le destinataire estime à 50% – avant qu’il n’ouvre la lettre – que celle-ci provient de son frère, cette croyance serait vite acquise à la suite des cinq démarches de la démonstration inductive; tandis que si préalablement, il n’a pas de raisons particulières de croire que la lettre provient de son frère – s’il pensait sérieusement par exemple que son frère était déjà mort – il ne pourrait pas croire facilement et rapidement que la lettre est de son frère, à moins qu’il n’en obtienne des présomptions sérieuses. Cela dit, comment peut-on, dans le cas de la démonstration de l’existence du Créateur, mesurer la probabilité des antécédents de cette question ?
la vérité, la question de l’existence du Créateur n’est pas une probabilité mais certitude pour l’esprit naturel et le for intérieur. Néanmoins, si nous supposons qu’elle soit une probabilité et que nous voulons la démontrer par le raisonnement inductif, nous pouvons apprécier la valeur de probabilité des antécédents de la façon suivante:
Lorsque nous considérons chacun des phénomènes en question indépendamment des autres, nous réalisons qu’il y a deux suppositions dont l’une ou l’autre peut les expliquer. La première est de supposer l’existence d’un Créateur Avisé. La seconde est de supposer l’existence d’une nécessité aveugle dans la matière. Tant que nous sommes devant deux probabilités seulement et que nous n’avons aucune raison particulière et préalable de favoriser l’une d’elles, nous devons répartir le chiffre de la certitude de façon égale entre les deux, de façon à attribuer 50% à chacune.
Or, étant donné que les probabilités qui plaident en faveur de la supposition de l’existence d’un Créateur Avisé sont corrélatives et conditionnelles, alors que celles de la nécessité aveugle sont indépendantes et non conditionnelles, la multiplication mène continuellement à l’affaiblissement progressif de celles-ci et aux renforcements graduels de celles-là.
Après réflexion et efforts poursuivis, j’ai remarqué que la raison pour laquelle la démonstration inductive scientifique de l’existence de Dieu n’est pas mise en évidence au niveau de l’Europe en général, et est récusée par de grands philosophes occidentaux – tel que Russel – c’est l’incapacité de ceux-ci à résoudre les deux problèmes que nous venons d’évoquer et comme nous les avons expliqués. Pour plus de détails et pour comprendre d’une façon exhaustive les modalités d’application des méthodes de la démonstration inductive de l’existence de Dieu, ainsi que pour résoudre ces deux problèmes, voir notre ouvrage “Les Fondements Logiques de l’Induction”, pp. 441 – 451.