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La femme résiste mieux que l’homme aux maladies
On a découvert dernièrement que l’homme est moins résistant que la femme aux maladies. C’est une autre raison qui expliquerait pourquoi le taux de mortalité parmi les hommes est supérieur à celui qu’on enregistre chez les femmes.
Il y a quelques années, le Bureau Français des Statistiques a rapporté qu’en France, il y a 105 naissances de garçons pour 100 naissances de filles, et que le nombre des femmes excède d’un million sept cent cinquante-huit mille celui des hommes. Il attribue cette différence à une meilleure résistance de la femme aux maladies.
Il n’y a pas longtemps, un article a été publié dans la revue illustrée de l’Unesco, “Courrier”. Selon cet article : «La femme est intellectuellement supérieure à l’homme, la moyenne de sa longévité dépasse celle des hommes, elle est habituellement mieux portante que l’homme et plus résistante aux maladies que lui, et elle en guérit plus rapidement. Il y a une femme bègue pour cinq hommes bègues, une femme daltonienne pour 16 hommes daltoniens. L’hémorragie est presque confinée aux hommes. La femme est plus à l’abri contre des accidents que l’homme. Pendant la dernière guerre mondiale, il a été établi que dans des circonstances similaires, la femme pouvait mieux supporter les difficultés d’un blocus, la prison et les camps de concentration que l’homme. Dans presque tous les pays, les cas de suicide chez les hommes sont trois fois plus nombreux que chez les femmes.»
Ashley Montague a développé sa théorie de la supériorité de la résistance de la femme aux maladies dans son livre “La Femme, le sexe supérieur”.
Même si un homme décidait un jour de se venger de la femme et qu’il réussisse à l’acculer aux travaux les plus pénibles et les plus dangereux, ou à la pousser dans les champs de bataille face aux fusils et aux bombes, l’équilibre entre le nombre des hommes et le nombre des femmes ne serait pas pour autant restauré, car la femme a un plus grand pouvoir de résister aux maladies, aux difficultés et aux situations dangereuses.
Nous en avons dit suffisamment sur le premier point, c’est-à-dire, la supériorité numérique des femmes en âge de se marier, et nous savons maintenant que cette supériorité est un fait réel. Nous en connaissons aussi les causes.
La polygamie est un droit de la femme
Le second point, c’est le fait que la majorité numérique des femmes en âge de se marier ne crée pas seulement un droit pour celles-ci, mais aussi une obligation pour les hommes et les femmes mariés.
Personne ne peut nier que le mariage est l’un des droits les plus naturels et les plus fondamentaux des êtres humains. Toute personne, qu’elle soit femme ou homme, a le droit de mener une vie familiale et d’avoir des enfants. Ce droit est similaire à celui de travail, d’avoir un foyer, de recevoir une éducation, d’avoir accès aux services de santé, de jouir de la liberté et de la sécurité.
Il est du devoir de la société de ne mettre aucun obstacle susceptible d’empêcher quiconque de jouir de ce droit, et bien au contraire, de tout faire et de fournir toutes les facilités pour que ce droit se concrétise.
A notre avis, l’un des grands reproches que l’on pourrait faire à la Déclaration des Droits de l’Homme est le fait qu’elle n’ait pas prêté attention à ce droit. Elle a reconnu le droit à la liberté et à la sécurité, le droit à des tribunaux nationaux compétents, le droit à avoir une nationalité et à en changer éventuellement, le droit au mariage sans distinction de race, de religion, le droit à la propriété, le droit à la formation d’une association, le droit au repos et aux loisirs, etc… mais elle n’a pas mentionné le droit d’avoir une vie familiale légale.
Pour une femme, ce droit est de la plus grande importance, car elle a besoin plus d’une vie familiale que d’un homme. Comme nous l’avons déjà dit, pour un homme l’aspect matériel du mariage est plus important, alors que pour une femme c’est l’aspect spirituel et sentimental du mariage qui est le plus important. Si l’homme n’a pas de famille, il peut du moins satisfaire partiellement ses besoins sexuels, en recourant à l’amour libre et aux prostituées. Mais, pour une femme, un foyer conjugal a une grande importance. La débauche et l’amour libre ne sauraient satisfaire même en partie ses besoins matériels et sentimentaux.
Pour un homme, le droit à une famille signifie le droit de satisfaire sa volupté, le droit d’avoir une conjointe dans la vie, et le droit d’avoir des enfants légitimes, alors que pour une femme, le droit à une famille signifie, en plus de ce qui vient d’être énuméré, le droit à avoir aussi un protecteur, un patron et un soutien sentimental.
Ayant établi ces deux prémisses, c’est-à-dire que le nombre de femmes candidates au mariage est plus grand que celui des hommes de la même tranche d’âge, et “avoir droit à une vie familiale est un droit humain naturel”, il est facile de tirer la conclusion suivante : si la monogamie est considérée comme la seule forme légale de mariage, un grand nombre de femmes seront privées de leur droit naturel, et seule la polygamie, appliquée sous des conditions spécifiques et avec des restrictions précises, pourra le restaurer.
Il est du devoir de toutes les femmes musulmanes à l’esprit libéral d’en appeler, au nom de la défense des droits justes de la femme en général, et au nom de la protection de la moralité et de la race humaine, à la Commission des Droits de l’Homme afin qu’elle reconnaisse officiellement le système islamique de la pluralité des femmes, comme un droit de l’Homme, et de rendre ainsi un grand service au beau sexe et à la moralité. Le fait que ce système soit proposé par l’Orient, et que l’Occident ait à le suivre, ne devrait pas être considéré comme un péché.
La théorie de Russel
Comme nous l’avons souligné plus haut, Bertrand Russel était conscient que si la monogamie était la seule forme du mariage, un grand nombre de femmes seraient privées de leur droit. Il a proposé une solution très simple au problème. Il voulait que la femme soit autorisée à chasser les hommes et à faire des enfants de pères inconnus afin qu’elle ne soit pas privée de progéniture. Auquel cas, étant donné que le père supporte normalement la charge financière des enfants, c’est le gouvernement qui devrait le remplacer et donner une allocation aux mères célibataires.
Russel disait qu’actuellement il y avait en Grande Bretagne plus de deux millions de femmes de trop, qui n’avaient aucun espoir d’avoir des enfants à cause de la loi de la monogamie, ce qui est une grande privation. Il dit aussi : «Le système de la monogamie est fondé sur la présomption de l’égalité numérique approximative entre les hommes et les femmes dans un pays. Mais lorsque cette égalité n’existe pas, ce serait une grande injustice pour celles qui devraient vivre dans le célibat conformément à cette loi arithmétique. Et si nous désirions en plus augmenter le nombre de la population du pays, l’injustice serait non seulement d’ordre privé mais aussi d’ordre public et général.»
Telle est la solution de ce problème, comme le suggère un grand philosophe du XXe siècle. Mais, selon l’Islam, tout le problème serait résolu si un nombre adéquat d’hommes ayant les qualifications financières, morales et physiques nécessaires, acceptaient d’assumer la responsabilité de plus d’une femme légale avec un statut égal pour la première et la seconde femme. La première femme doit accepter la seconde avec bienveillance et dans un esprit de devoir social.
Contrairement au mode de pensée islamique, le philosophe cité conseille aux femmes privées d’hommes de voler les maris d’autres femmes, et en appelle au gouvernement pour qu’il supporte la charge des enfants nés de telles liaisons illégales.
Il semble que ce philosophe du XXe siècle maintienne que la femme a besoin du mariage seulement pour trois raisons : satisfaire ses besoins sexuels, avoir des enfants, pourvoir à ses besoins économiques. Les deux premiers besoins peuvent être satisfaits par la ruse de la femme, alors que le troisième devrait l’être par le gouvernement ! Mais il oublie que la femme a quelques besoins sentimentaux aussi. Elle veut être sous la protection d’un mari chéri avec lequel le contact ne serait pas d’une nature purement sexuelle. Un autre point auquel le philosophe n’attache pas d’importance est la position des enfants nés des liaisons illicites. Tout enfant a besoin de parents reconnus, de leurs amour et de leur affection sincères. L’expérience a montré que la mère montre peu d’affection envers celui de ses enfants dont le père est inconnu. Comment peut-on compenser ce manque d’amour ? Le gouvernement y pourrait-il quelque chose ?
Lord Russel regrette qu’un grand nombre de femmes doivent rester sans enfants si sa proposition n’était pas mise en application légalement. Mais il doit savoir que les femmes britanniques qui ne pouvaient pas attendre la promulgation d’une telle loi, ont résolu elles-mêmes, et d’une façon pratique, le problème du célibat et des enfants de père inconnu.
Du rapport de 1958 préparé par le Dr. Z.A. Scott, Chef du Département Médical du Conseil de Londres, il ressortait que 1 sur 10 enfants nés l’année précédente était illégitime. Le rapport fait savoir, en outre, que ces naissances illégitimes étaient en augmentation constante. Les chiffres des naissances illégitimes sont passé de 33838 en 1957 à 53433 l’année suivante.
Il semble que les Britanniques aient résolu leur problème sans attendre l’application de la proposition de Lord Russel.
La polygamie prohibée, l’homosexualité autorisée !
Au lieu de suivre le conseil de Lord Russel pour résoudre le problème des femmes célibataires, il a été fait un pas en direction opposée, c’est-à-dire en privant encore plus la femme de la disponibilité des hommes, par la légalisation de l’homosexualité. Ainsi, aujourd’hui, la polygamie est interdite en Grande Bretagne, et l’homosexualité y est légale.
Aux yeux des Britanniques, il est inhumain d’avoir une seconde femme, mais si la seconde s’avérait être un homme, il n’y aurait pas de mal à cela. Ils considèrent l’homosexualité comme un acte honorable et conforme aux exigences du XXe siècles. Selon le verdict des autorités britanniques, la pluralité des femmes ne soulève pas d’objection si la seconde femme a des moustaches. On dit chez nous que le monde occidental a résolu les problèmes sexuels et familiaux et que nous devrions suivre son exemple ! Voilà comment il les a résolus !
Mais en fait rien d’étonnant à cela, car la voie que l’Occident a suivie dans le domaine des relations sexuelles et familiales ne peut conduire qu’à ce résultat. Ce qui aurait été étonnant, c’est qu’elle aboutisse à un résultat opposé !
Mais ce qui est effarant, c’est de voir des gens chez nous perdre leur bon sens et leur sens de la rationalité. Les jeunes instruits ont-ils perdu de nos jours le sens de l’analyse et l’esprit critique ? Ont-ils perdu à ce point leur personnalité ? Pourquoi sont-ils devenus si crédules ? S’ils avaient entre les mains un joyau, et que les gens de l’autre côté du monde (l’Occident) leur disent que c’est une noix (et non un joyau), ils le jetteraient tout de suite, et s’ils voyaient dans la main d’un Occidental un noyau, et que ce dernier leur dise qu’il s’agit d’un joyau, ils le croiraient volontiers !
L’homme est-il polygame par nature ?
Vous serez étonnés, si l’on vous dit que les psychologues et les sociologues en Occident croient que l’homme est né polygame et que la monogamie est contre sa nature.
Expliquant le chaos moral actuel, Will Durant dit qu’en grande partie il est dû à notre intérêt incurable pour la variété. L’homme, de par sa nature, ne peut se contenter d’une seule femme.
Il dit que l’homme est de par sa nature, polygame. Seuls des restrictions morales solides, un certain degré de pauvreté et un travail dur, et la surveillance constante exercée par l’épouse, peuvent lui imposer la monogamie.
Le professeur allemand Schmidt dit que l’homme a été, à travers l’histoire, infidèle à sa femme. Il y a des indices qui montrent que même au Moyen Age les jeunes hommes changeaient de fiancées sans cesse, et que 50 % des hommes mariés trompaient leurs femmes. Robert Kinsey écrit dans son rapport connu sous la dénomination de “Rapport Robert Kinsey”, que les hommes et les femmes américains dépassent leurs semblables de toutes les autres nations en infidélité. Dans une autre partie du rapport, il dit que la femme, à la différence de l’homme, déteste la diversité et la variété en amour, et c’est pourquoi elle ne comprend pas l’attitude de l’homme, alors que l’homme éprouve un plaisir dans la diversification, et la considère comme une aventure agréable. Ce qui est plus important, c’est qu’il s’intéresse plus au plaisir physique qu’au plaisir sentimental et spirituel. L’homme prétend avoir une relation purement sentimentale et spirituelle tant qu’il n’a pas réussi à avoir de rapports physiques. Un célèbre physiologiste a dit à Kinsey qu’il est évident que l’homme est polygame et la femme monogame, car alors que le premier produit des millions de spermes, la seconde développe un seul ovule dans son ovaire pendant chaque cycle de fécondité. Laissons la théorie de Kinsey de côté, et essayons de voir nous-mêmes s’il est difficile pour un homme d’être fidèle.
Un sociologue français dit en réponse à cette question : «Pour un homme, être fidèle, ce n’est pas seulement difficile, mais franchement impossible. Une femme est née pour un homme, mais un homme est né pour toutes les femmes. Si un homme est infidèle et qu’il trompe sa femme, il n’est pas blâmable pour autant, car c’est la faute de la nature qui a mis en lui tous les motifs de l’infidélité.»
Une revue française écrit sous le titre : “L’amour et le mariage à la française” : «Les couples français ont trouvé une solution au problème de l’infidélité. Ils connaissent les règles du jeu. Tant que le mari ne dépasse pas les limites, ses aventures occasionnelles avec d’autres femmes ont peu d’importance. En règle générale, un mari ne peut en aucun cas rester fidèle après deux ans de vie conjugale. Dans le cas de la femme, c’est un peu différent, et heureusement elle est consciente de cette différence. En France, une épouse ne se sent pas offensée si son mari commet un adultère. Elle se console en se disant qu’il se pouvait qu’il ait donné son corps à une autre femme, mais que son âme et ses sentiments continuent d’être pour elle.»
Il y a quelques années, une controverse fut soulevée autour de certaines opinions exprimées par un biologiste nommé Dr. Russel Lee. Selon ce dernier, le fait qu’un homme se contente d’une seule femme conduit à l’affaiblissement de sa progéniture, et, de ce fait, sa fidélité équivaudrait à une trahison contre le genre humain. Il pense que le système de multi-liaisons permettrait d’avoir des enfants en meilleure santé et plus forts.
Nous pensons que cette description de la nature de l’homme n’est pas du tout correcte. Les tenants de telles thèses semblent s’être inspirés de l’environnement particulier qui prévaut dans leur propre monde.
En tout état de cause nous croyons que, biologiquement et psychologiquement, l’homme et la femme sont différents l’un de l’autre, et que la nature les a faits ainsi intentionnellement. C’est pourquoi, l’égalité de leurs droits ne doit pas être invoquée comme prétexte pour parler de l’uniformité de leurs droits. Même du point de vue de ceux qui soutiennent la monogamie, l’esprit de la femme est différent de celui de l’homme. La femme est monogame de nature. La polyandrie est contre son esprit et ne se conforme pas avec ce qu’elle attend d’un mari. Mais l’homme n’est pas monogame de nature, en ce sens que la polygamie n’est pas contraire à son esprit ni incompatible avec ce qu’il attend de sa femme.
Mais nous ne sommes pas d’accord avec l’opinion selon laquelle l’esprit de l’homme ne se conforme pas à la monogamie. Il est absolument incorrect de dire que la passion de la diversité est incurable. Nous ne croyons pas que l’homme ne puisse pas être fidèle, ou qu’une femme soit née pour un homme alors qu’un homme serait né pour toutes les femmes.
Nous croyons que les causes de l’infidélité de l’homme résident dans son environnement social, et que la nature de l’homme n’en est pas responsable. Les facteurs conduisant à l’infidélité émanent d’un environnement qui, d’une part, encourage la femme à employer toutes sortes de séductions et de tentations pour attirer les hommes et, d’autre part, prive des millions de femmes de leur droit au mariage en imposant la loi de la monogamie.
Avant l’introduction des manières et modes occidentaux, en Orient musulman, 90 % des hommes souscrivaient à la monogamie dans son sens réel. Ils n’avaient ni plus d’une épouse légale, ni des maîtresses ou des concubines.
La polygamie, un facteur de maintien de la monogamie
Vous serez surpris de savoir que la polygamie a été le facteur le plus important de la préservation de la monogamie en Orient. Sa légalité est vraiment le plus grand facteur de sauvetage lorsque le nombre des femmes “mariables” dépasse celui des hommes en âge de se marier, car si le droit au mariage n’était pas reconnu au surplus des femmes, et que des hommes qualifiés moralement, financièrement et physiquement n’aient pas l’autorisation d’avoir plus d’une femme, l’amour libre et le concubinage iraient rampant, détruisant la base même de la réelle monogamie.
En Orient musulman, d’une part la polygamie était autorisée, d’autre part la tentation et l’incitation à la débauche n’existaient pas. C’est pourquoi, la vraie monogamie prévalait dans la plupart des familles. Le concubinage ne s’était pas développé à tel point qu’une philosophie aurait été progressivement inventée pour le justifier comme cela s’est passé en Occident. En Orient, on n’a jamais prétendu que l’homme serait né polygame et qu’il ne pourrait nullement souscrire à la monogamie.
On peut se demander quelle alternative un homme a lorsque la polygamie est légalement prohibée et que, comme le prétendent certains penseurs, l’homme serait polygame de par sa nature !
Selon ces penseurs la réponse est très claire : «L’homme doit être légalement monogame et pratiquement polygame. Il ne doit pas avoir plus qu’une femme légale, mais peut coucher avec autant de femmes qu’il désire. Le concubinage est un droit naturel de l’homme. Il serait discourtois de le restreindre à une seule femme.»
Nous pensons qu’il est temps que les lecteurs aient une idée claire du problème et qu’ils sachent qu’elle est réellement la question. La question n’est pas de savoir si la polygamie est meilleure que la monogamie. Il ne fait pas de doute que la monogamie est préférable, car elle signifie une vie familiale exclusive. Dans ce système (monogamie), le corps et l’âme de chacun des deux conjoints appartiennent exclusivement à l’autre. Il est évident que l’esprit du mariage est l’union des cœurs, qui se manifeste mieux dans un mariage exclusif. L’humanité n’a pas à choisir entre la monogamie et la polygamie.
Le seul problème est que la monogamie absolue n’est pas pratique dans certaines circonstances sociales, notamment lorsque le nombre des femmes candidates au mariage est plus grand que celui des hommes en âge de se marier. Une monogamie absolue prévalant dans toutes les familles est une pure fiction. Il y a seulement deux alternatives : ou reconnaître officiellement la polygamie, ou encourager un concubinage débridé. Dans le premier cas, seul un petit pourcentage (ne dépassant en aucun cas les 10 %) d’hommes auront plus d’une femme, et toutes les femmes candidates au mariage seront en mesure de s’assurer un foyer conjugal et une vie familiale. Dans le second cas, toute femme n’ayant pas un mari légal aura des relations sexuelles avec plusieurs hommes, et donc presque tous les hommes mariés deviendront pratiquement polygames.
Tel est le portrait juste de la polygamie. Malheureusement les partisans du mode de vie européen ne semblent pas disposés à présenter le vrai portrait du problème. Ils ne veulent pas dire la vérité ouvertement. En réalité, ils défendent le concubinage. Ils considèrent la femme légale comme un fardeau et une pierre d’achoppement sur le chemin. Pour eux, même une seule femme, c’est trop ; que dire alors de deux, trois, ou quatre ! Ils prétendent être des partisans de la monogamie, mais, en fait, c’est une totale libération des restrictions matrimoniales qu’ils voudraient.
Les finasseries de l’homme moderne
L’homme du XXe siècle a réussi à tromper la femme concernant beaucoup de droits de la famille, avec des mots mielleux et lumineux tels que la liberté et l’égalité, pour se dégager de ses obligations envers elle et augmenter sa jouissance avec elle. Mais ce qu’il a réussi incontestablement le mieux, c’est son dénigrement de la polygamie.
Nous tombons parfois sur des écrits qui nous laissent perplexes sur leurs auteurs, et nous nous demandons s’ils sont des gens simples d’esprit ou carrément malintentionnés. L’un d’eux écrit : «Actuellement, dans les pays avancés, les relations entre le mari et la femme sont fondées sur un système de droits et d’obligations réciproques, et pour cette raison, il est aussi difficile pour une femme de reconnaître la polygamie sous toute forme qu’elle soit, que pour un homme de supporter l’existence de rivaux dans le domaine de ses relations conjugales.»
Nous ne savons pas si c’est vraiment leur conception du problème ou s’ils ne savent pas réellement que la polygamie a résulté d’un problème social qui a assigné une lourde responsabilité aux hommes et femmes mariés et auquel aucune autre solution que la polygamie n’a pu être trouvée. Fermer les yeux devant le vrai problème et lancer des slogans tels que : “vive la monogamie” et : “à bas la polygamie” ne sert à rien.
Ne savent -ils pas que la polygamie fait partie des droits de la femme et non des droits de l’homme ? Elle n’a rien à voir avec l’égalité entre l’homme et la femme.
Il est ridicule de dire qu’il est aussi difficile pour une femme d’accepter la polygamie que pour un homme d’accepter des rivaux dans sa vie conjugale. Outre le fait que cette comparaison est erronée, il semble que ces messieurs ne sachent pas que le monde occidental actuel, dont l’éclat les a si fortement éblouis, exige en fait du mari qu’il accepte les relations amoureuses de sa femme et tolère l’existence de rivaux. Il désapprouve toute interférence de la part du mari dans de telles relations, et la considère comme un acte de jalousie et de fanatisme déplacé. Nous aimerions que nos jeunes gens aient une connaissance plus profonde de ce qui est en train de se passer en Occident.
Etant donné que la polygamie est le produit d’un problème social, et non de l’instinct de l’homme, il est évident que dans une société où les femmes n’ont pas une majorité numérique, elle doit disparaître automatiquement, ou tout au moins se réduire à la portion congrue. Mais il ne serait pas convenable de la bannir même dans de telles circonstances, si de telles circonstances il y a. La prohibition légale de la polygamie n’est ni suffisante ni appropriée, car la disparition ou l’interdiction totale de la polygamie nécessite :
1 – L’existence de la justice sociale, d’un travail et d’un revenu suffisant pour tout homme désireux de se marier, afin qu’il puisse fonder une famille.
2 – La liberté pour la fille de choisir le mari qu’elle désire, afin que son père ou son frère ne lui imposent pas de force le mariage avec un homme riche. Il est évident qu’une fille ayant la liberté de choisir elle-même son futur mari, et l’occasion de se marier avec un garçon célibataire, ne penserait jamais à épouser un homme marié, car ce sont les tuteurs de la fille qui la vendent aux hommes riches mariés.
3 – La diminution, autant que possible, des facteurs d’excitation sexuelle dans la société, tels que nous les voyons de nos jours. Car les motifs de l’excitation et de la séduction attirent même la femme mariée et la font sortir du foyer conjugal pour se jeter dans les maisons des étrangers. Que dire alors d’une fille célibataire !
Si donc la société veut préserver le système de monogamie, elle doit s’efforcer de poser les fondements de ces trois facteurs, autrement, l’interdiction légale de la polygamie ne déboucherait que sur l’ouverture totale de la porte de la débauche.
La crise résultant de l’existence de femmes sans maris
Si le nombre des femmes voulant se marier dépasse le nombre des hommes candidats au mariage, la prohibition de la polygamie serait une trahison contre l’humanité, car il ne s’agirait pas de supprimer les droits de quelques femmes seulement. Si ce n’était que cela, ce serait tolérable dans une certaine mesure. La crise à laquelle la société est confrontée à la suite de l’application légale de la monogamie, est beaucoup plus grave que toute autre crise, car l’organisation familiale est plus sacrée que toute autre organisation.
Une femme privée de son droit naturel est un être vivant en proie à toutes les réactions d’un être vivant en état de privation. C’est un être vivant exposé à tous les désordres psychiques et complexes psychologiques. C’est une Eve armée de tous les moyens de séduction des hommes.
Elle n’est pas une quantité d’orge ou de blé dont on peut déverser le surplus dans la mer, ou le stocker dans un grenier en prévision d’un jour de pénurie. Elle n’est pas une maison ou une chambre qui peut être fermée à clé si on n’en a pas besoin pour le moment. Elle est un être vivant, un être humain, une femme. Elle a des potentialités merveilleuses. Si elle est frustrée, elle pourrait détruire la société. Elle ne peut pas rester comme un spectateur oisif, alors que les autres jouissent de la vie. Sa privation pourrait engendrer des complexes et des rancunes. Lorsque les complexes et les instincts se réunissent, ils peuvent produire des catastrophes.
Les femmes privées de vie familiale feraient tout pour séduire les hommes et exploiter leur faiblesse sur ce point. Et ce n’est pas tout. Les femmes qui constateraient que leurs maris les trompent, penseraient à se venger et deviendraient par conséquent à leur tour infidèles. Pour le reste, n’en parlons pas.
Le résultat final a été résumé dans le célèbre Rapport Kinsey en une phrase : «Les hommes et les femmes américains ont surclassé leurs semblables de tous les autres pays en matière d’infidélité.»
Il est à noter que le problème ne s’arrête pas avec la corruption et la perversion des hommes. Les flammes finiraient par étendre leurs langues aux vêtements des femmes mariées et des femmes au foyer aussi.
Les diverses réactions au nombre excédentaire des femmes
Le phénomène de “l’excédentarité” du nombre des femmes par rapport à celui des hommes a été constamment observable dans la vie de l’humanité, mais ce qui changeait et se montrait parfois faible parfois fort, c’était la réaction que ce problème provoquait dans la société. Car, les peuples qui ont tendance à la chasteté et à la piété en raison de leur adoption des grandes religions monothéistes, ont résolu ce problème grâce au système de la polygamie. Quant aux peuples qui n’avaient pas de penchant pour la religiosité et la chasteté, ils ont pris ce prétexte pour répandre la turpitude.
De même que la polygamie n’a pas été introduite en Orient par l’Islam, de même sa prohibition en Occident n’a en aucune façon de lien avec la religion du Christ. Cette coutume existait en Orient avant l’avènement de l’Islam et elle a été consacrée par les religions orientales. Même dans la Bible elle n’a pas été prohibée explicitement.
Le plus grand coup porté à la monogamie l’a été plus par les nations qui ont adopté la voie de la débauche que par celles qui avaient adopté la polygamie.
Le Dr. Mohammad Hussayn Haykal, l’auteur de “La vie de Mohammad”, citant plusieurs versets coraniques relatifs à la polygamie, écrit : «Ces versets coraniques donnent la préférence à la monogamie, puisqu’ils affirment que si un homme craint de ne pas pouvoir traiter ses épouses avec égalité et justice, il doit se contenter d’une, et estiment que l’homme ne pourrait pas être juste dans le traitement qu’il réserverait à ses épouses. Mais, en même temps, ces versets autorisent la polygamie sous réserve de la possibilité d’être juste, à cause de l’existence de circonstances sociales qui nécessitent cette pratique. Mohammad (P)a adopté lui-même cette position vis-à-vis des veuves des martyrs des armées musulmanes tombés dans les batailles contre les mécréants. Comment peut-on dès lors dire-après toutes les guerres qui sont survenues, toutes les épidémies que l’humanité a connes et toutes les révolutions qui ont éclaté, entraînant des milliers et des millions de morts parmi les hommes et laissant de grands nombres de femmes sans maris- que la monogamie est préférable à la polygamie, qui devrait se pratiquer exceptionnellement et assortie de la condition de justice ? Les peuples occidentaux pourraient-ils prétendre que la loi de la monogamie, qui n’a d’existence réelle que sur le papier, a été appliquée effectivement après la Seconde Guerre Mondiale ?»
Les inconvénients et les défauts de la polygamie
Une vie conjugale heureuse dépend de la sincérité, de la tolérance, du sacrifice et de l’harmonie dans le couple. Toutes ces qualités sont menacées lorsqu’il y a polygamie. Outre les conditions anormales dans lesquelles vivraient les épouses et les enfants ayant plus d’une mère(1), l’homme a à supporter le fardeau lourd de ses nombreuses épouses. Donc, lorsqu’il se résigne à la polygamie, il devrait dire adieu au bonheur et à la tranquillité d’esprit qu’on attend normalement d’une vie conjugale.
La plupart des hommes polygames heureux sont ceux qui ont négligé leurs responsabilités légales et morales, s’intéressant uniquement à la nouvelle épouse, abandonnant la première et la laissant “comme suspendue” selon le terme coranique. Une telle polygamie n’est en fait qu’une monogamie accompagnée d’injustice, de transgression et d’agression.
Le proverbe populaire dit : «Un seul Seigneur, une seule épouse». Il traduit en fait le désir et l’opinion de la plupart des hommes. Et cette opinion est juste, si nous tenons compte du bonheur dans la vie personnelle. Si elle n’est pas appliquée par tous les hommes, elle l’est par la majorité d’entre eux.
Si un homme croit que la polygamie -avec toutes les responsabilités légales et morales qu’elle implique- est une source de bonheur et de bien-être pour lui, il se trompe certainement. Car il est certain que si l’on cherche le bonheur et le repos, on les trouvera beaucoup plus avec une épouse unique qu’avec plusieurs épouses. Mais…
Note:
1-Une mère réelle et des belles-mères.