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Les obstacles internes devant le rapprochement des madhahib et l’unité des Musulmans
Nous rencontrons toujours différentes sortes de problèmes et d’obstacles devant la réalisation du projet du rapprochement des écoles islamiques, visant à renforcer l’unité et la solidarité des Musulmans du monde entier. Ces obstacles sont tantôt “internes” tantôt “externes”. En ce qui concerne les obstacles internes, il s’agit des problèmes dont l’origine remonte à l’attitude des Musulmans eux-mêmes.
Autrement dit, ces problèmes proviennent des visions étroites, l’esprit borné et les conceptions superficielles qui dominent malheureusement certains milieux musulmans. Cela engendre évidemment des actes provocateurs et dangereux qui nuisent au rapprochement des Musulmans les uns des autres. Quant aux obstacles externes, ce sont des problèmes issus des conspirations, des politiques divisionnistes et des complots directs ou indirects des grandes puissances colonialistes qui ne supportent pas l’idée même de l’unité et de la solidarité des Musulmans. Ces puissances cherchent, par tous leurs moyens, à créer la division, la discorde, voire le conflit parmi les nations musulmanes, afin d’empêcher la formation d’un front uni de l’Oumma islamique.
Les obstacles externes devant l’unité et la grandeur du monde musulman s’avèrent, sans aucun doute, très dangereux. Il incombe donc à tous les Musulmans du monde d’essayer de trouver une solution adéquate pour faire face à ces problèmes, en profitant de l’expérience du passé, permettant de découvrir des méthodes pratiques afin de surmonter ces obstacles externes. Là, c’est une nécessité irréfutable, vitale et urgente que nous ne pouvons absolument pas nier. Cependant, lorsque nous procédons à une comparaison entre les obstacles externes et internes devant le rapprochement des écoles islamiques, nous constatons très clairement que le danger des obstacles internes est indéniablement plus grand et plus destructeur, et que ses conséquences pourront être beaucoup plus tragiques. En réalité, une communauté ou une nation qui souffre de divergence et de conflit internes devra s’attendre à un sort tragique, celui du déclin et de la décadence. Une telle société est condamnée à l’effondrement et à l’anéantissement. C’est la raison pour laquelle, les grandes puissances arrogantes dont les régimes hégémoniques, et les dirigeants de l’associationnisme, de la mécréance et de l’hypocrisie ont essayé, à des époques historiques différentes, de profiter de l’existence de ces obstacles internes au sein du monde musulman, pour porter préjudicie aux intérêts des nations islamiques. Ces obstacles peuvent avoirs des formes très variées dont la tension politique ou sociale, les conflits destructeurs, les guerres d’usure, etc. qui menaceraient les fondements de l’unité islamique. Ceci étant dit, les puissances arrogantes misent sur ces difficultés internes des Musulmans, car elles estiment que cela leur épargnerait la mobilisation de leurs moyens matériels, leur énergie et leur budget pour créer des différends parmi les Musulmans. Il faut admettre qu’elles ne se trompent pas tellement dans leurs calculs, car il n’est plus nécessaire de procéder à la provocation ou à la tentation pour nuire à celui qui avance lui-même sur le chemin de la décadence et de l’anéantissement !
Pour réaliser l’objectif sacré qu’est le rapprochement et l’unité des écoles islamiques, et pour former un front uni et puissant, composé de tous les Musulmans du monde, il faut commencer évidemment par l’identification des obstacles internes qui se dressent devant l’unité et la solidarité des musulmans. Il convient ensuite de les étudier minutieusement afin de trouver les méthodes et les mécanismes appropriés pour les surmonter.
Nous croyons que les pensées profondes et limpides du grand penseur musulman, le martyr Morteza Motahari pourront nous permettre d’approfondir nos connaissances sur les obstacles internes qui existent devant le projet de l’unité des Musulmans. Dans ses ouvrages, le martyr Motahari procède à une analyse générale de ces obstacles, et nous propose des méthodes pour réaliser l’unité islamique. Il encourage tous les Musulmans à réfléchir profondément à ces problèmes, et à contribuer très activement aux efforts destinés à trouver des solutions théoriques et pratiques dans ce domaine.
Dans l’optique du martyr Motahari, la notion de “malentendu” joue un rôle clé. Selon lui, le malentendu est l’un des obstacles majeurs devant le projet du rapprochement et de l’unité des écoles et des confessions musulmanes. Il empêche alors le processus de la prise de conscience par rapport aux réalités qui pourraient faciliter, ô combien, l’unité et la solidarité parmi les Musulmans.
Pour expliquer clairement son point de vue, et pour diagnostiquer le grand danger des malentendus qui existent malheureusement parmi les Musulmans, le maître Morteza Motahari décide d’abord de présenter une définition générale et précise de ce qu’il appelle “entente” et “malentendu”. A ce propos, il a écrit :
“L’entente veut dire se comprendre, tandis que le malentendu veut dire le contraire, c’est-à-dire la divergence d’interprétation entre personnes qui croyaient se comprendre. Il est évident que pour bien se comprendre et bien se connaître, les gens doivent s’efforcer de se connaître les un les autres tels qu’ils sont. Le problème de se méconnaître provient justement du fait que les gens n’arrivent pas à se comprendre et à se connaître tels qu’ils sont en réalité. Cela les induit directement à l’illusion par rapport aux autres… Le malentendu entre les personnes est toujours, et dans tous les cas, préjudiciable à leurs intérêts de part et d’autre. Car le malentendu est un facteur d’égarement et d’obscurantisme.”
En ce qui concerne les malentendus qui existent parmi les Musulmans, et leur rôle destructeur dans la création des tensions et des divisions parmi eux, empêchant le rapprochement et l’unité, ce grand penseur musulman a écrit :
“Outre les éléments de discorde qui sont apparus parmi les Musulmans, et les facteurs différents qui sont à l’origine de la diversité des écoles, des confessions et des sectes, l’un des malheurs des Musulmans puise sa source dans les malentendus malheureusement très nombreux qui existent entre eux. En d’autres termes, au-delà des divergences idéologiques et doctrinales, les Musulmans souffrent également de nombreuses illusions qu’ils caressent les uns par rapport aux autres. Dans le passé et à présent, il y a malheureusement des fauteurs de trouble qui se sont efforcés et qui s’efforcent toujours d’attiser le feu de méfiance parmi les adeptes des différentes écoles islamiques. Le danger qui menace les Musulmans par ces malentendus et ces méfiances est, en réalité, plus grand et plus grave que le danger des divergences de vue idéologiques et doctrinales.”
Dans ce passage, le martyr Motahari met en relief trois questions importantes :
– En premier lieu, le malentendu et la méconnaissance des idées, des pensées et des points de vue des autres sont considérés comme une “maladie” pour l’Oumma islamique, car ils sont à l’origine des mauvaises interprétations de ce que sont les autres Musulmans.
– En deuxième lieu, cette maladie doit être absolument prise au sérieux, car elle dilapide la puissance et l’énergie de l’Oumma islamique qui s’occuperait des problèmes internes. Cette maladie est la source de nombreuses pertes pour tous les pays et toutes les nations islamiques. Ses conséquences sont tragiques : la division, la haine, la rancune, la querelle et le conflit parmi les Musulmans. Cela dilapide inutilement les moyens et les forces des Musulmans pour s’occuper des problèmes superflus et infructueux.
– En dernier lieu, dans chaque tension, division ou conflit, nous pouvons trouver la trace des éléments corrompus qui cherchent à attiser le feu de division et de dissension, pour que le mal se propage partout et qu’il anéantisse tout. Ces individus et ces groupes s’infiltrent dans le champ opposé afin de procéder à des actes hypocrites pour renforcer les malentendus et les illusions qui sont à l’origine de chaque querelle.
Ce type d’agissements provocateurs renforce malheureusement les méfiances et les malentendus parmi les Musulmans adeptes de différentes écoles et confessions. Par conséquent, ils barrent le chemin qui conduirait à l’entente, à la fraternité, à l’unité et à la solidarité parmi les Musulmans.
Les malentendus qui existent entre les Musulmans de confession sunnite et de confession chiite semblent beaucoup plus dangereux que les divergences de vue purement religieuses ou doctrinales qui existent entre eux. Par conséquent, en premier lieu, il faut absolument éviter de minimiser l’importance de ces malentendus et de les considérer comme négligeables. En second lieu, simultanément aux efforts destinés à résoudre les différends religieux et doctrinaux au niveau des questions idéologiques, il faut procéder également à mettre l’accent sur la nécessité du rapprochement et les responsabilités communes de toutes les écoles et confessions islamiques. Dans ce sens, il convient alors de lutter contre les mauvaises interprétations et les méconnaissances réciproques, en y accordant une sensibilité extrême.
Le martyr Morteza Motahari croit que la menace, qui est proférée par les malentendus, est relativement beaucoup plus grave par rapport aux divergences de vue religieuses, idéologiques ou doctrinales. Pour expliquer son point de vue dans ce domaine, il écrit :
“Les divergences de vue religieuses qui existent parmi les Musulmans, adeptes de différentes écoles et confessions, ne sont pas tellement graves pour pouvoir empêcher la marche vers l’unité et la fraternité, car notre religion nous apprend que les croyants sont des frères ( انما المومنون اخوه ). Les Musulmans adorent le même Dieu unique, et ils disent tous que Dieu est unique et qu’il n’y a d’autres divinités que Lui ( لا اله الا الله ). Ils croient tous à la mission prophétique du noble Mohammad (SA) et reconnaissent qu’il est le sceau des prophètes et le dernier messager de Dieu. Les Musulmans croient tous en le Coran et le considèrent comme la parole du Seigneur et le dernier Livre révélé par Dieu. Les Musulmans se tournent tous vers la Kaaba pour prier. Ils observent tous le jeûne en un temps précis, c’est-à-dire au mois de ramadan. Les Musulmans célèbrent tous la fête de Fitr, marquant la fin du mois du jeûne. Les Musulmans participent tous aux cérémonies annuelles du Hadj, pèlerinage de la maison de Dieu à la Mecque. Ils aiment tous les descendants du noble Prophète (SA) et les respectent tous. Voilà autant de points communs pour nouer les cœurs des Musulmans les uns aux autres, et pour renforcer chez eux le sentiment de fraternité islamique. Mais hélas, les malentendus, les mauvaises interprétations et les mauvaises illusions que les adeptes de différentes écoles et confessions islamiques ont les uns par rapport aux autres, sont toujours là et ils ternissent les relations parmi les Musulmans.
Pour justifier l’idée selon laquelle, les illusions et les mauvaises interprétations menaceraient davantage le principe de l’unité et de la solidarité des Musulmans, par rapport au danger des différences et des divergences de vue religieuses, idéologiques et doctrinales, nous pouvons dire que ce type de divergences de vue idéologiques et doctrinales ont un caractère constant. En d’autres termes, la nature et le contenu de ce type de divergences de vue sont stables et ne changent pas avec le temps. Or, en ce qui concerne les malentendus et les méconnaissances qui existent parmi les Musulmans, le problème c’est que ce type de problèmes se varie et se diversifie au passage du temps, et il peut prendre des dimensions plus graves attisant le feu de division et de discorde parmi les adeptes de différentes écoles et confessions islamiques. Ceci étant dit, les malentendus et les mauvaises interprétations peuvent devenir plus dangereux et plus inquiétants par rapport aux différends d’ordre religieux, idéologique ou doctrinal. Les éléments malveillants qui cherchent toujours à intensifier ces tensions et ces divisions parmi les Musulmans, ont bien compris que pour réaliser leurs desseins contre les Musulmans ils devront concentrer leurs efforts dans le domaine des malentendus et des méconnaissances afin d’en créer davantage, sinon ils savent que les différends qui pourraient exister parmi les Musulmans sur des questions telles que le principe de l’imamat ou du califat sont des divergences de vue ayant un caractère simple et stable, sans être des obstacles majeurs devant le projet du rapprochement des écoles islamiques et de l’unité des Musulmans. Par conséquent, pour surmonter les obstacles qui existent devant la réalisation du projet de l’unité islamique, il faut d’abord remédier aux malentendus et les dissiper, car ce sont ces malentendus qui constituent l’obstacle le plus important devant le rapprochement des adeptes de différentes écoles et confessions islamiques.
Le maître Morteza Motahari insiste sur le fait que tous ces différends et obstacles qui existent devant l’unité et la solidarité des Musulmans ne sont pas de la même nature que les malentendus dont il a évoqué les origines. En effet, le martyr Motahari croit que les mauvaises idées que les différents groupes se font les uns des autres constituent, à leur tour, de grands obstacles devant le projet du rapprochement. Là, il insiste sur le rôle destructeur des éléments divisionnistes et hypocrites, d’où l’avertissement qu’il lance en ces termes :
“Nous devons tous œuvrer pour lutter contre les différends qui proviennent malheureusement de la mauvaise interprétation et de la méconnaissance parmi les différentes écoles islamiques. Nous devons les aider à se connaître les un les autres tels qu’ils sont en réalité. Ils doivent se voir tels qu’ils sont pour qu’ils puissent effacer de leur imaginaire les mensonges historiques et les illusions non fondées à propos de leurs frères et sœurs musulmans.”
En conclusion, nous pouvons dire que les pensées du maître Morteza Motahari, en ce qui concerne la réalisation du projet sacré du rapprochement des écoles islamiques, peuvent être classifiées en trois groupes de solutions :
– L’examen et l’identification de tous les malentendus et les méconnaissances que les autres Musulmans peuvent avoir à propos des chiites, et surtout des chiites iraniens.
– L’examen et l’identification de tous les malentendus et méconnaissances qui peuvent exister parmi les chiites en ce qui concerne les Musulmans adeptes d’autres écoles islamiques.
– La recherche des solutions pratiques pour réduire le taux de ces malentendus afin de pouvoir les éliminer définitivement.
Les solutions que nous propose le martyr Morteza Motahari sont à la fois “théorique et intellectuels” et “objectifs et pratiques”. Il s’agit d’élaborer des efforts sincères et désintéressés, fondés sur un esprit de liberté, loin du fanatisme sous toutes ses formes, pour défendre et développer les intérêts du monde musulman, et pour se battre contre les grandes puissances mondiales et leurs vassaux qui ne cessent jamais leurs conspirations et desseins contre l’unité et la solidarité parmi les Musulmans. Et ce d’autant plus que ces ennemis développent de plus en plus leur animosité à l’encontre de l’ensemble des nations musulmanes, en mettant en péril tous les pays islamiques. Il incombe donc aux penseurs, aux intellectuels, aux oulémas et à tous organes concernés de contribuer à cette tâche pour réaliser le projet du rapprochement dans tous les domaines.
Source : Quotidien “Djomhouri Eslami”