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Préambule
Les musulmans, et en particulier les adeptes de l’école des Gens de la Demeure prophétique, que la Paix soit sur eux, ont constamment été les oyants des informations et des hadiths à propos du douzième Imâm de la Famille du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, ainsi que de ses qualités et particularités, sachant bien qu’il est le sauveur de l’univers.
La naissance de sa Seigneurie était un des points clairs et dignes d’attention qui suscite l’accord de la plupart des personnalités de l’Islam. Les amis de la Famille des Gens de la Demeure prophétique, la Paix soit sur eux, à l’époque des Imâms Infaillibles, que la Paix soit sur eux, ont attendu la venue au monde de sa Seigneurie et d10e nombreux savants de l’Islam ont reconnu lors des temps qui ont suivi la naissance du Mahdî (que Dieu hâte sa noble délivrance) en l’an 255. Sa naissance est un des objets de discussions importants au sujet du Mahdî (le Guide): la croyance en la naissance ou en l’absence de naissance de sa Seigneurie a un effet sur la qualité de la croyance relative à la question du Mahdî (le Guide) elle-même.
Dans cet article, l’histoire détaillée de sa naissance et des événements qui ont suivi a été largement rapportée et des sources Islamiques sûres ont été exploitées afin d’attester la naissance de sa Seigneurie le Maître du Temps (que Dieu hâte sa noble délivrance).
Moment de la naissance
En considérant les hadiths qui ont été rapportés dans les livres chiites et sunnites, le moment précis de la naissance de cette lumière divine fut le 15 du mois de Cha‘bân de l’année 255 de l’hégire.
Ainsi, cela fait des siècles que dans les villes et tous les lieux peuplés de Chiites, l’anniversaire de la naissance bénie de ce trésor divin unique est célébrée le 15 du mois de Cha‘bân avec une ferveur et une émotion indescriptibles. Chaque année, en ce jour immortel, des milliers de réunions et d’assemblées magnifiques sont organisées avec enthousiasme dans les mosquées, les écoles religieuses, les maisons, les écoles des savants et des penseurs chiites et autres lieux consacrés à la religion. Ce sujet a également été traité dans les livres des savants sunnites dont nous indiquerons les références.
Naissance de sa Seigneurie le Mahdî
Feu Cheikh Sadûq, dans son précieux livre, a rapporté de « Hakima », l’honorable fille de l’Imâm Djawâd, la Paix soit sur lui:
« Le onzième Imâm de lumière, l’Imâm al-‘Askarî m’a envoyé un messager et m’a demandé de venir en sa demeure. »
Lorsque j’y parvins il dit: « Chère tante ! Sois auprès de nous pour la rupture du jeûne de ce soir car ce soir est la nuit bénie du 15 Cha‘bân, et dans une telle nuit, Dieu va éclairer le monde de la lumière de l’existence de Son Argument. »
Après cet entretien je me rendis à la maison de « Nardjis ». Cette précieuse créature, par respect pour moi, vint afin de me retirer mes chaussures et de m’honorer. En réponse à son respect je dis: « Dorénavant, vous êtes ma joie et la joie de ma famille. »
Elle s’étonna de ma parole et dit:
« Chère tante! Comment est-ce possible, alors que vous êtes fille d’Imâm, sœur d’Imâm, tante d’Imâm et êtes vous-même une femme de pensée, pieuse, intelligente et que je suis votre servante? »
L’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui, entendit notre conversation et dit: «Chère tante ! Dieu vous accorde une excellente récompense.»
Je me suis assise afin de converser avec la meilleure des femmes et lui dis:
«Ma fille ! Ce soir même, Dieu va te gratifier d’un fils précieux, un fils qui sera la joie de ce monde et de l’autre monde.»
«Nardjis», en entendant cette bonne nouvelle, fut absorbée dans la pudeur et la modestie et s’assit dans un coin. J’accomplis la prière, puis je rompis le jeûne et me mit au lit afin de me reposer.
Le milieu de la nuit était bien passé lorsque je me levais pour la prière surérogatoire de la nuit. J’accomplis la prière et vis « Nardjis » endormie, l’événement n’avait pas eu lieu, je me suis assise pour les suites de la prière, dormis encore, me réveillais mais vis qu’elle dormait toujours.
Ce fut après cela qu’elle se leva pour la prière surérogatoire de la nuit, l’accomplissant dans l’apogée de la foi et de l’Unicité, puis elle s’assit pour les supplications avec une exaltation et un amour indescriptibles. Alors je fus en proie au doute vis-à-vis de la réalisation de la parole, de la bonne nouvelle de l’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui, lorsque sa Seigneurie s’adressa à moi depuis sa chambre et me dit:
«Chère tante! Ne sois pas pressée que la réalisation de la promesse divine soit proche.»
Dans un autre hadith, ce sujet a été rapporté sous cette forme:
«Soudain je vis «Sûsan» se lever timidement de sa place, accomplir les ablutions et se tenir debout pour la prière surérogatoire de la nuit. Elle accomplissait la dernière «rak‘at» (cycle de prière) lorsque je perçu que la blancheur de l’aube allait pointer, or, pas de nouvelle de la naissance de la lumière. »
Une fois encore cette pensée apparut dans mon esprit, disant que la nuit touche à sa fin, la blancheur de l’aube est en route ; alors pourquoi la promesse divine ne s’est pas réalisée ? Lorsque la voix de l’Imâm al-‘Askarî retentit et dit: «Chère tante! Ne laisse pas le doute atteindre le coeur!»
Je fus confuse vis-à-vis de l’Imâm, du fait de ce doute s’étant manifesté dans mon cœur. A l’apogée de ma confusion, après un regard jeté vers l’horizon, je revenais dans la chambre lorsque je vis que « Nardjis » avait achevé la prière et se retournait. Je la rejoignais devant la porte de la chambre tandis qu’elle voulait en sortir. J’ai demandé: «Ne sens-tu rien à propos de ce dont j’étais dans l’attente?»
Elle répondit: «Justement chère tante!…»
Je dis: «Dieu soit ton aide et ton soutien ! Apprête-toi, crois en Lui et ne sois pas inquiète du fait qu’est arrivé le moment de la réalisation de cette promesse bénie.»
Alors j’ai pris un coussin, j’ai fais asseoir cette dame au milieu de la chambre et telle une sage-femme avertie et attentionnée – dont les femmes ont besoin pour mettre au monde leurs enfants – j’ai concentré mon effort afin de l’aider. Elle prit ma main, la serra, gémit du fait de l’intensité de la douleur et se retourna sur elle-même.
L’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, ordonna depuis sa chambre que je récite pour elle la sourate bénie « Al-Qadr ». Sur l’ordre de l’Imâm, la Paix soit sur lui, j’ai commencé: « Bismillâhir-Rahmânir-Rahîm. Inna anzalnâho fî laylatil qadr. Wa ma adraka mâ laylatil Qadr… »: « Oui, Nous l’avons fais descendre durant la Nuit du Décret. Comment pourrais-tu savoir ce qu’est la Nuit du Décret ?… »
Quel ne fut pas mon étonnement lorsque je vis l’enfant venu au monde réciter le Coran avec moi et dire avec moi jusqu’au bout la sourate bénie « Al-Qadr » !
À l’écoute de sa ravissante récitation du Coran je fus apeurée, lorsque l’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui m’appela et dit: « Chère tante ! Es-tu étonnée par la puissance divine ? C’est Lui qui dans l’enfance nous donne le pouvoir de parler avec science et sagesse et à l’âge adulte nous désigne en tant que Son Argument sur la terre ; quelle place y a-t-il pour l’étonnement ? »
La parole de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui n’était pas parvenue à son terme que « Nardjis » disparut de ma vue, un voile s’étant intercalé entre nous deux et nous séparant.»
Les témoins de la naissance
Il est évident que partout, et particulièrement dans la communauté musulmane, la naissance des enfants est attestée par les femmes ; les sages-femmes établissent les naissances. Dans le récit de la naissance de l’Imâm Mahdî, que la Paix soit sur lui, il faut garder en mémoire le fait que cette grande dame qui a témoigné de cette naissance est la précieuse fille de l’Imâm Djawâd, que la Paix soit sur elle, la noble sœur de l’Imâm Hâdî, que la Paix soit sur elle et la tante savante et pieuse de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur elle. Peut-on trouver une personne qui soit plus sujette qu’elle à la confiance au niveau du discours, qui soit plus pure et plus bienfaisante pour la langue et le récit, plus sûre dans la foi, l’adoration et la piété ? Elle était vraiment une noble femme, se consacrant à l’adoration, ayant une conduite digne, rendant grâce à Dieu ; comment pourrait-on admettre le doute à propos du discours et de la sincérité des paroles d’une femme disposant de ces qualités ? De plus, elle n’était pas seule ; un groupe de femmes l’a aidée pour l’accouchement ; parmi elles on peut citer «Mâria» et «Nasim», la servante de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, et l’esclave dont Abû ‘Ali Khizrânî lui avait fait cadeau.
Le festin public
La «‘aqiqa», est le sacrifice d’un mouton, d’une vache ou d’un chameau faisant suite à la naissance d’un enfant:
«الولد مرتهن بعقيقته»
Toute naissance est «cautionnée» par sa «‘aqiqa»
L’Imâm du Temps, Dieu hâte sa noble délivrance, n’est pas le seul à avoir été une exception à ce sujet quoiqu’une particularité de sa «‘aqiqa» n’a été présente dans la «‘aqiqa» d’aucun Imâm ni d’aucune autre personne ; l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, après la naissance de son noble fils sa Seigneurie le Mahdî, que la Paix soit sur lui, a sacrifié trois cents moutons pour sa «‘aqiqa».
Particularités physiques du nouveau-né
La Dame Hakima dit: «Le septième jour je vins à la maison de l’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui, j’ai salué et je me suis assise. L’Imâm dit: «Amenez mon fils». J’ai donc apporté mon maître alors qu’il était enroulé dans un vêtement jaune. Puis, l’Imâm l’a fait asseoir sur sa jambe droite et a disposé sa jambe gauche derrière son dos, là, il a mis sa langue dans sa bouche et a étiré son dos, ses oreilles et ses articulations avec ses mains bénies, ceci fait il a dit: «Parle ô mon fils». L’enfant a dit: «J’atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu», il a glorifié Dieu, fait les salutations sur le Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, sur le Commandeur des croyants et sur chaque Imâm, un à un, jusqu’à ce qu’il arrive au nom béni de son noble père et là, il récita le Coran:
«ونريد أن نمنّ على الّذين استضعفوا في الأرض ونجعلهم أئمّةً ونجعلهم الوارثين. ونمكّن لهم في الأرض ونري فرعون وهامان وجنودهما منهم ما كانوا يحذرون»
«Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été humiliés sur la terre ; Nous voulions en faire des chefs, des héritiers ; Nous voulions les établir sur la terre et montrer ainsi à Pharaon, à Hâmân et à leurs armées ce qu’ils redoutaient.»
Plus tard, après le quarantième jour, je suis entrée dans la maison de l’Imâm, que la Paix soit sur lui, lorsque j’ai vu mon maître, le Maître du Temps, que la Paix soit sur lui, marcher dans la maison. Je n’avais jamais vu un visage plus beau que le sien ni entendu un accent arabe plus parfait que le sien. L’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, dit: « Ce nouveau-né est un prodige divin. » Je dis: « Ô mon maître, il a quarante jours: est-ce là bien lui que je vois ? » Alors l’Imâm, que la Paix soit sur lui, dit: « Ô ma tante, ne sais-tu pas que nous, l’ensemble des wacîs (lieutenants) divins avons chaque jour la valeur d’une semaine et en une semaine la valeur d’un an de la croissance et du développement des autres gens ? » Ensuite, je me suis levée et j’ai embrassé sa tête bénie.
Physionomie du Mahdî, la Paix soit sur lui
En prenant en compte les hadiths relatifs à sa Seigneurie le Maître du Temps, Dieu hâte sa noble délivrance, il est celui des Imâms qui ressemble le plus à l’Envoyé de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens. Une ligne de pilosité de couleur verte s’étend de son cou à son nombril béni, sa couleur est celle du blé (on dit cela des bruns), il a un front brillant, ses sourcils sont longuement étirés et son corps est fin. Ses dents bénies, blanches, égales entre elles, sont comme une rangée de perles et sur sa sainte joue droite resplendit le grain de beauté hachémite. Ses cheveux et sa barbe bénis sont longs et penchent vers la couleur d’une datte noire, il porte un turban arabe. Son sabre est toujours ceint, sa force et sa beauté s’imposent à ceux qui le voient.
Le généalogiste contemporain Mohammad Ways Haydarî Sûrî écrit ainsi dans la marge de son livre au sujet de la physionomie du Mahdî, que la Paix soit sur lui:
« Il est né à la mi-Cha‘bân de l’année 255 de l’hégire d’une mère nommée « Nardjis » et cette description en a été faite: il a la peau blanche, le front ouvert et intelligent, de beaux sourcils symétriques, des joues fines, un nez mince et subtil, beau et sans courbure qui étonne ceux qui le voient, (sa stature, dans sa longueur et son équilibre) est comme le jeune moringe, on dirait que son front est une étoile brillante, sur sa joue droite se trouve un grain de beauté comme un fin globe de musc sur de l’argent natif, il a des cheveux noirs non frisés qui atteignent le lobe de ses oreilles mais ne les couvrent pas ; on ne peut voir un regard humain plus beau, plus tempéré, plus assuré et plus pudique que le siens.
Ses noms
Sa Seigneurie le Mahdî, que Dieu hâte sa noble délivrance, a différents noms et surnoms qui sont employés en fonction de différentes circonstances ; ceci fait partie de la gloire des grandes personnalités ; du fait de leurs qualités, de leurs particularités et des dimensions différentes de leur personnalité, leur noms également sont nombreux. Les laqab (surnoms) de sa Seigneurie sont « Mahdî » (le Guide), « Qâ’im » (Celui qui se soulève), « Sâhib ol-Amr » (le Maître de l’ordre), « Khalif as-Sâlih » (le Successeur vertueux), « Hodjjat » (l’Argument). Sa konya (autre surnom) est « Abû al-Qâsim ».
Les gens qui ont vu sa Seigneurie dans son enfance
Nous avons là beaucoup de hadiths à ce sujet: certains des compagnons des Imâms venaient à Samârrâ et avaient des questions, parmi elles il y eu des questions posées à l’Imâm Mahdî, la Paix soit sur lui, dont: « Qui sera l’Imâm après vous ? »
Sa Seigneurie donnait des réponses claires et précises aux gens sûrs et dignes de confiance. Parmi ces sources se trouve un homme du nom de Ahmad ibn Ishâq, dont l’histoire a été rapportée par Chaykh Sadûq dans le Kamâl od-Dîn, chapitre des hadiths provenant de l’Imâm Hasan al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, à propos de l’époque de la ghayba (l’occultation) du Mahdî, que Dieu hâte sa noble délivrance.
Ahmad ibn Ishâq dit:
« Je suis allé chez Abû Mohammad Hasan ibn ‘Ali, la Paix soit sur lui, je voulais l’interroger à propos du « lieutenant » et de l’Imâm après lui. L’Imâm, avant que je dise quelque chose et expose ma question, a dit: « Ô Ahmad ibn Ishâq, depuis le moment où Dieu, exalté et très élevé, à créé Adam, Il n’a jamais laissé la Terre sans Argument (Hod-djat) et ne la laissera pas vide non plus (d’un tel être) jusqu’au lever de la Résurrection… » J’ai dis: « Ô fils de l’Envoyé de Dieu, qui sera l’Imâm et le successeur après toi ? » L’Imâm se leva soudainement, entra dans la chambre et en sortit ensuite alors qu’il avait sur ses épaules un enfant de trois ans dont le visage était pareil à la lune de la quatorzième nuit du mois (la pleine lune…). Il dit alors: « Si tu n’avais pas ta valeur et ton honneur auprès de Dieu L’Exalté et de Ses Imâms, je ne t’aurais pas montré ce fils… »
Enfin, durant ces cinq années, un certain nombre de compagnons des Imâms, la Paix soit sur eux, se mettaient de temps à autre au service de l’Imâm et rapportaient des paroles de lui. Dans certains cas également, lorsqu’ils posaient des questions au sujet de l’Imâm suivant, l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, répondait complètement.
Feu Sadûq, que Dieu lui fasse miséricorde, dans son livre Kamâl od-Dîn, au chapitre 43, a ouvert une partie à propos des gens qui ont vu sa Seigneurie et ont parlé avec lui. Nous donnons ici quelques cas:
Feu Sadûq rapporte lui-même de Mohammad ibn Ayyûb, de Mo‘wiya ibn Hakîm et de Mohammad ibn ‘Othmân al-‘Omarî, que Dieu soit satisfait d’eux:
« Nous étions dans la maison de l’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui. L’Imâm est venu nous rejoindre alors que nous étions quarante personnes. L’Imâm a désigné sa Seigneurie le Mahdî, que la Paix soit sur lui et a dit: « Il est votre Imâm après moi et mon successeur auprès de vous. Soumettez-vous à lui et ne vous désunissez pas dans votre religion, ce qui vous perdrait. Sachez qu’après ce jour vous ne le verrez pas. » Cette assemblée dit: « Ensuite, nous avons quitté sa Seigneurie et l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, quitta ce monde sans attendre. »
Feu Sadûq également rapporte lui-même de Ya‘qûb ibn Manqûch:
« J’entrais chez l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, alors qu’il était assis sur la terrasse de la maison. Auprès de lui se trouvait une pièce obstruée par un rideau. J’ai dis: « Ô mon maître, qui sera le maître des affaires de l’imâmat après toi ? » Il répondit: « Écarte le rideau. » Alors je vis un garçon d’environ cinq ans qui avait l’air d’en avoir huit ou dix, au front large, au teint clair, au blanc des yeux ravissant, … les paumes de ses mains bénies étaient larges et épaisses, un grain de beauté se trouvait sur sa joue droite et une partie des cheveux de sa frange bénie étaient bouclés. Puis il vint s’asseoir sur les saints genoux de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui. L’Imâm dit: « Il est ton maître. » Alors il lui dit: « Mon fils, entre dans la maison jusqu’à un temps déterminé. » Il entra alors dans la maison et je le regardais, alors l’Imâm me dit: « Ô Ya‘qûb, regarde celui qui est dans la maison. » J’y suis allé, j’ai écarté le rideau, mais je n’ai vu personne. »
Le Mahdî à l’ombre de son père
Parmi les éléments clairs de la vie de sa Seigneurie le Mahdî, que la Paix soit sur lui, il y a le fait qu’il a vécu ces cinq nobles années de son enfance dans la ville historique de Samârrâ, auprès de son noble père, l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui et jusqu’aux derniers instants de la vie de son père il fut plongé dans l’amour et la faveur paternels. Dans cette période, l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, a montré cette noble créature à certaines personnalités dignes de confiance ; afin de l’introduire en tant que douzième Imâm infaillible et Mahdî promis, il les honora de la vision de sa Seigneurie. Il y a aussi des hadiths qui décrivent cette réalité ; à savoir lorsque l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, a été violemment empoisonné par l’intermédiaire du poison de la trahison et la tyrannie du régime abbasside ; les derniers instants de sa vie se présentèrent et une multitude d’espions et d’étrangers, confiants dans l’effet du poison et dans le martyr de sa Seigneurie, abandonnèrent la demeure éminente de l’imâmat et de la wilayat et partirent. À ce moment même, l’Imâm Mahdî, que la Paix soit sur lui, dans la maison de son père, auprès de sa couche, se prépara. Il aida son père à boire le médicament et maintint le récipient qui se cognait contre les dents bénies du fait des tremblements causés par le poison violent. Ce fut la dernière fois que sa Seigneurie vit son père, après cela, l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, s’empressa vers la proximité divine.
Raison de la clandestinité de la naissance
Sa Seigneurie naquit dans la nuit du 15 Cha‘bân de la manière qui a été dite et l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, avait ordonné que rien ne soit dit à personne à ce sujet. De l’année 255 de l’hégire jusqu’à cinq ans plus tard, sa Seigneurie vécu dans la maison de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, de façon à ce que le commun des gens ne fasse pas attention à lui. Mais la raison principale de cette clandestinité n’apparaît que lorsque l’on connaît la cause de la ghaybat (l’occultation).
Contrôle et surveillance du régime califal
Dans les livres d’histoire imâmites et autres on peut lire que lorsque le représentant abbasside apprit qu’un fils était né pour l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, il envoya ses sbires à la maison de l’Imâm et arrêta toutes les femmes de l’Imâm afin de savoir de laquelle était ce fils.
Bien entendu, certains parmi les historiens rapportent que cet événement a eu lieu sur l’instruction et la direction de Ja‘far, l’oncle paternel de l’Imâm Mahdî, que la Paix soit sur lui. Par conséquent, le contrôle et la surveillance du régime souverain sont une attestation de la véracité de la naissance de sa Seigneurie, que la Paix soit sur lui ; sinon, dans le cas contraire, il n’y aurait pas eu de mobile pour tout ce contrôle et cette surveillance.
Reconnaissance des généalogistes à propos de la naissance du Mahdî, Dieu hâte sa noble délivrance
Au sein des questions qui comptent parmi les évidences, on a besoin dans chaque discipline des spécialistes et des rapporteurs scientifiques, et au sujet de la discussion à propos de la naissance de l’Imâm Mahdî également, en principe, les savants généalogistes ont plus que les autres le droit de donner leur avis. Maintenant, comparons le jugement de certains d’entre eux:
- Le célèbre généalogiste Abû Nasr Sahl ibn ‘Abdallâh Dawûd ibn Solaymân Bokhârî fut une des grandes personnalités de quatrième siècle de l’hégire. En l’année 341 de l’hégire il vivait toujours, il fait partie des plus célèbres savants généalogistes contemporains de la petite occultation de l’Imâm Mahdî, que la Paix soit sur lui (qui s’acheva en l’année 329 de l’hégire). Il dit à ce sujet:
« ‘Ali ibn Mohammad at-Taqî a eu un fils du nom de Hasan ibn ‘Ali al-‘Askarî de son épouse Rayhânah nommée Omm Walad al-Nûbiyyah. Ce fils est né en 231 de l’hégire et a quitté ce monde en 260 de l’hégire, à l’âge de 29 ans, à Samârrâ ‘Ali ibn Mohammad at-Taqî a eu (aussi) un fils du nom de Dja‘far dont les partisans (de son père) le nommaient Ja‘far kadh-dhâb (Dja‘far le grand menteur), du fait qu’il se considérait comme étant l’héritier de son frère, Hasan ibn ‘Ali al-‘Askarî, à défaut de reconnaître pour tel le fils de son frère – soit l’Argument (Al-Hod-dja), Celui qui se soulève (Al-Qâ’îm). En tous cas, il n’existe ni équivoque ni problème dans sa lignée. »
- Sayyid al-‘Omarî, généalogiste célèbre du cinquième siècle de l’hégire, écrit ceci:
« Abû Mohammad (Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui) quitta ce monde et son fils, le fils de Nardjis était visible et désigné auprès de ses proches compagnons et de son entourage de confiance. Nous ferons figurer les traditions relatives à la suite de l’histoire de sa naissance dans ce chapitre. Les croyants, et même, les gens ont été éprouvés par Dieu du fait de son occultation et Dja‘far ibn ‘Ali exerça sa cupidité à propos des biens et de la situation de son propre frère, renia le fait que son frère ait un fils et certains oppresseurs et criminels l’ont aidé et assisté dans l’acquisition des gens de maison et des petites servantes de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui. »
- Fakhr Râzî Châfi‘î (décédé en 606 de l’hégire) dit:
« L’Imâm Hassan al-‘Askarî avait deux fils et deux filles. L’un de ses deux fils est le Maître du Temps, la Paix soit sur lui et l’autre se prénommant Mûsâ décéda du vivant de son père. Pour ses deux filles: l’une, Fatima, décéda du vivant de son père et l’autre, Omm Mûsâ décéda également. »
- Marwazî Azûrqânî (décédé après l’année 614 de l’hégire) considère également Dja‘far ibn al Hâdî comme un menteur dans le déni du fils de son frère ce qui constitue en soi la plus grande preuve de sa croyance en la naissance de l’Imâm al Mahdî, que la Paix soit sur lui.
- Le généalogiste Sayyid Djamâl od-Dîn ibn Ahmad ibn ‘Ali Hosaynî, connu en tant que Ibn ‘Anbah (décédé en 828 de l’hégire) dit ceci:
« ‘Ali al Hâdî est surnommé al-‘Askarî car il vivait à Samârrâ qui était nommée ‘Askar. Sa mère était Omm Walad, une femme qui était considérée comme noble et très pieuse. Motawakil l’a envoyé à Samârrâ et il s’y établit jusqu’à ce qu’il quitte ce monde. ‘Ali Mohammad Hâdî a laissé deux fils, l’un est Abû Mohammad Hasan al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, qui atteint un haut degré et jouissait de la science, lui-même père de l’Imâm Mohammad Mahdî, que la Paix soit sur lui, le douzième Imâm et « celui qui se soulève, l’attendu » pour les Chiites, qui est né de Omm Walad du nom de Nardjis, l’autre est Abû ‘Abdallâh Dja‘far, surnommé le grand menteur, du fait de sa prétention à l’Imâmat après son frère, l’Imâm Hassan al-‘Askarî,que la Paix soit sur lui. »
De même, il écrit ailleurs:
« Motawakil ‘Abbâsî arrêta le noble Abû Mohammad Hassan que l’on surnommait « al-‘Askarî » (du fait de ‘Askar, dont on nommait Samârrâ), l’exila de Madina (Médine) à Samârrâ et l’y emprisonna. Il était le onzième des Imâms duodécimains et le père de Mohammad Mahdî, que Dieu hâte sa noble délivrance, le douzième d’entre eux. »
- Le généalogiste zaydite Sayyid Abû al-Hasan Mohammad Hosaynî Yamânî San‘ânî ; lui qui fut un des grands savants du onzième siècle, dans l’arbre généalogique qu’il a établi pour les fils de l’Imâm Abû Ja‘far Mohammad ibn ‘Ali al-Bâqir, que la Paix soit sur lui, sous le nom de l’Imâm ‘Ali al-Naqî connu comme al Hâdî, que la Paix soit sur lui, a rappelé dans cet ordre les noms de cinq de ses fils: Imâm al-‘Askarî, Hossein, Mûsâ, Mohammad, ‘Ali et sous le saint nom de l’Imâm al-‘Askarî il mentionne directement l’Imâm al Mahdî, que la Paix soit sur lui, de cette façon: « Mohammad – l’Attendu des imâmites. »
- Mohammad Amîn Siwidî (décédé en 1246 de l’hégire), dit:
« Mohammad al Mahdî avait cinq ans au moment de la mort de son père. Il est de taille moyenne, à un beau visage, de beaux cheveux, un nez droit et fin, le front haut et large. »
- Le généalogiste contemporain Mohammad Ways Haydarî Sûrî, écrit ceci à propos des enfants de l’Imâm al Hâdî, la Paix soit sur lui:
« Il a laissé cinq enfants: Mohammad, Ja‘far, Hossein, l’Imâm Hassan al-‘Askarî et ‘Aicha. Hasan al-‘Askarî a laissé Mohammad al Mahdî, surnommé le « Maître du Souterrain ». »
Ensuite, directement, sous les noms de l’Imâm Mohammad al Mahdî et de l’Imâm Hasan al-‘Askarî, que la Paix soit sur eux, il dit:
« L’Imâm Hassan al-‘Askarî est né en 231 de l’hégire à Madina (Médine) et décéda en l’année 260 à Samârrâ, mais pour l’Imâm Mohammad al Mahdî, aucun fils ni aucune descendance n’ont été mentionnés. »
Ceci est un exemple des paroles des spécialistes en généalogie au sujet de la naissance de l’Imâm al Mahdî, que la Paix soit sur lui, et parmi eux, les écoles sunnite et zaydite sont représenté à côté de celle des chiites duodécimains. En tout cas, le proverbe dit: « Les mecquois sont mieux informés au sujet de leurs propres tawâ’if (circumambulations autour de la Ka‘ba). »
Reconnaissance des savants sunnites à propos de la naissance de l’Imâm Mahdî, que Dieu hâte sa noble délivrance
Un nombre significatif de sunnites ont établi la reconnaissance de leurs savants et certains, dans le cadre de discussions déterminées, ont souscrit à l’induction découlant de ces reconnaissances. Ces aveux, aux cours des différentes époques ont été rattachés les uns aux autres, de sorte à ce que celui qui fait l’aveu suivant est facilement rattaché à celui qui a fait l’aveu précédent à la même époque. Cette chaîne de reconnaissance a commencé à l’époque de l’occultation mineure (260-329) et s’est prolongée jusqu’à maintenant.
Nous citons certains d’entre ceux qui en sont dignes (ceux qui voudraient plus d’informations peuvent se référer aux sources établies à ce sujet). Voici les noms de certains de ceux qui font l’aveu de cela:
- Mas‘ûdî Abî al-Hasan ‘Ali ibn al-Hossein (décédé en 346 de l’hégire) a situé la mort de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, parmi les événements de l’année 260 et a énoncé la naissance de l’Imâm du Temps, que la Paix soit sur lui, par ces mots:
« En 260, Abû Mohammad al-Hasan ibn ‘Ali ibn Mûsâ ibn Dja‘far ibn Mohammad ibn ‘Ali ibn al-Hosayn ibn ‘Ali ibn Abî Tâlib, que la Paix soit sur eux, trouva la mort sous le règne de al-Mo‘tamid alors qu’il avait 29 ans. Il est le père du Mahdî Attendu, le douzième Imâm des imâmites qui constituent la majorité des chiites. »
Il a également écrit:
« En 260, Abû Mohammad al-Hasan al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, quitta ce monde alors qu’il avait 29 ans. Il est le père du Mahdî Attendu, le douzième Imâm des Chiites Imâmites (duodécimains). »
N’omettons pas que les Chiites considèrent Mas‘ûdî comme l’un des leurs tandis que les sunnites font de même pour leur école. Hâd-dj Khalifa dans le Kachf al-Thanûn a fait référence à sa parole. En tout cas, sa parole est jugée digne de confiance, tant du point de vue chiite que du point de vue sunnite. Nous n’avons pas ici l’occasion de développer ceci. Quoi qu’il en soit, cet historien digne de confiance considère lui aussi la naissance de l’Imâm du Temps, que la Paix soit sur lui, comme incontestable et formelle.
- ‘Izz od-Dîn ibn Athîr (décédé en 630) écrit dans les événements de l’année 260:
« Cette année-là, Abû Mohammad al-‘Alawî al-‘Askarî mourut. Il est l’un des douze Imâms pour l’école imâmite et il est le père de Mohammad, dont ils croient qu’il est l’Attendu du Souterrain de Samârrâ Il était né en 232 de l’hégire. »
Cet historien célèbre énonce la naissance de l’Imâm Mahdî, que la Paix soit sur lui, le place lui et son père en tant qu’Imâms parmi les douze dans la croyance des imâmites et le nomme l’Attendu.
- Ibn Khallikân (décédé en 681 de l’hégire) écrit:
« L’Abû al-Qâsim Mohammad ibn al-Hasan al-‘Askarî ibn ‘Ali al Hâdî ibn Mohammad al-Djawâd annoncé est le douzième Imâm des douze Imâms chiites dont le surnom connu est « al-Hod-djat »… Sa naissance s’est produite le vendredi de la mi-Cha‘bân de l’année 255 de l’hégire. »
Puis il rapporte de l’historien et grand voyageur Ibn al-Azraq al-Fâriqî (décédé en 577 de l’hégire), extrait du chapitre à propos de l’histoire des Miâfâriqîn:
« Au sujet de la date de la naissance de l’Argument (hod-djat) sujette à discussions il a été dit qu’il est né le 9 Rabbi ol-Awwal de l’année 258 et également qu’il serait venu au monde le 8 Cha‘bân de l’année 256, ce qui a mon avis est plus juste. »
Mais ce qui est juste est ce que Ibn Khallikân lui-même a mentionné ceci, à savoir que la naissance du Mahdî est survenue le jour du 15 Cha‘bân 255. Le commun des chiites se tient à cette parole et ont rapporté des hadiths authentiques à ce sujet. Les grands savants chiites précurseurs ont attesté à propos de cela.
Défunt Thiqat al-Islâm Kolaynî qui était contemporain de la petite occultation, présuma incontestable cette date et l’a préférée aux hadiths contraires. Il a dit dans le chapitre sur la naissance du Maître des Ordres, la Paix soit sur lui:
« L’Imâm, que la Paix soit sur lui, est né à la mi-Cha‘bân 255. »
Le défunt Chaykh Sadûq également (décédé en 381 de l’hégire) rapporte de son professeur Mohammad ibn Mohammad ibn ‘Isâm Kolaynî, qui le rapporte de Mohammad ibn Ya‘qûb Kolaynî qui le rapporte de Ali ibn Mohammad ibn Bindâr:
« Le Maître des Ordres, que la Paix soit sur lui, est né à la mi-Cha‘bân de l’année 255 de l’hégire. »
Kolaynî fonde son avis sur ‘Ali ibn Mohammad qui est absolument réputé et sujet à l’acceptation et à la confiance de tous.
- ‘Imâd od-Dîn Abû al-Fidâ’Ismâ‘îl ibn Nûr od-Dîn Châfi‘î (décédé en 732):
« ‘Ali al Hâdî (le dixième Imâm, que la Paix soit sur lui) est mort à Samârrâ en l’année 254 de l’hégire. Il est le père de Hasan al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui et Hassan al-‘Askarî est le onzième des douze Imâms et il est le bon fils de ‘Ali al-Zakî, fils de Mohammad al-Djawâd, fils de ‘Ali ar-Redhâ, fils de Mûsâ al-Kâdhîm, fils de Dja‘far as-Sâdiq, fils de Mohammad al-Bâqir, fils de ‘Ali Zayn ol-‘Âbidîn, fils de Hosayn, fils de ‘Ali ibn Abî Tâlib qui a été mentionné précédemment – que la Paix soit sur eux tous. La naissance de Hassan al-‘Askarî fut durant l’année 230 de l’hégire et durant le mois de Rabi‘ ol-Awwal de l’année 260 de l’hégire il mourut à « Sarra man Râ’a » (Samârrâ) et fut enseveli auprès de la tombe de son père ‘Ali al-Zakî. »
Ensuite il ajoute:
« Hasan al-‘Askarî, susmentionné, est le père de Mohammad l’Attendu, le Maître du Souterrain, le douzième Imâm pour les imâmites. Il est nommé « Qâ’im » (Celui qui se soulève), « Mahdî » (le Guide) et « Hod-djat » (l’Argument), il est né durant l’année 255 de l’hégire. »
Cet historien célèbre considérait également comme avérée la naissance de l’Imâm du Temps, que la Paix soit sur lui et l’a donné pour être le douzième Imâm selon la croyance Chiite. De plus, ce même historien, à la page 49 du deuxième volume de son Histoire a énoncé parmi l’exposé des biographies des notables abbasides et les événements de l’année 260 de l’hégire la naissance du Mahdî Promis, la Paix soit sur lui, dans l’exposé de la mort de l’Imâm al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, disant ceci:
« Cette année vit la mort de Hassan ibn ‘Ali ibn Mohammad ibn ‘Ali ibn Mûsâ ibn Dja‘far ibn Mohammad ibn ‘Ali ibn al-Hossein ibn ‘Ali ibn Abî Tâlib, que Dieu soit satisfait d’eux, connu sous le nom de al-‘Askarî. Il est l’un des douze Imâms de l’école imâmite, et est selon leur croyance le père de Mohammad dont ils attendent le retour depuis le souterrain de Samârrâ Conformément à ce qui a été rappelé pour l’année 254 de l’hégire, sa naissance eut lieu en 232 de l’hégire. »
- Dhahabî (décédé en 748 de l’hégire) a reconnu la naissance de l’Imâm, la Paix soit sur lui dans trois de ses livres. Cela nous a suffit et nous n’avons pas consulté ses autres ouvrages:
- Il écrit dans le livre Al-‘Ibar:
« Cette année-là (256 de l’hégire) est né Mohammad ibn Hasan ibn ‘Ali al Hâdî ibn Mohammad al-Djawâd ibn ‘Ali ar-Redhâ ibn Mûsâ al-Kâdhîm ibn Dja‘far al-Sâdiq ‘Alawî Husseini. Il est ce Abû al-Qâsim que ses chiites (partisans) nomment Khalaf (le Successeur) et Hod-djat (l’Argument), ses surnoms sont « Al Mahdî » (le Guide), Al-Montazar (l’Attendu) et Sâhib oz-Zamân (le Maître du Temps). Il est lui-même celui qui clôt le cycle des douze Imâms.»
- Dans le Târîkh dowal al-Islâm il écrit dans la biographie de Al Hassan al-‘Askarî, la Paix soit sur lui:
« Hasan ibn ‘Ali ibn Mohammad ibn ‘Ali ar-Redhâ ibn Mûsâ ibn Dja‘far al-Sâdiq, Abû Mohammad Hâchimî Husseini est un des Imâms chiites dont les partisans plaident l’infaillibilité. Il est nommé Hasan al-‘Askarî du fait de sa résidence à Samârrâ qui était nommé ‘Askar et il est le père de l’Attendu des chiites. Il mourut à Samârrâ le 8 Rabbi‘ ol-Awwal de l’année 260 à l’âge de 29 ans et fut enterré auprès de la tombe de son père. Son fils, Mohammad ibn Al Hassan – que les imâmites nomment Celui qui se soulève, le Successeur, l’Argument est né durant l’année 258 de l’hégire et bien entendu il a été dit: Il est né durant l’année 260.»
- Il dit dans le livre A‘lâm al-Nobalâ’:
«Le Noble Attendu Abû al-Qâsim Mohammad ibn Hassan al-‘Askarî ibn ‘Ali al Hâdî ibn Mohammad al-Djawâd ibn ‘Ali ar-Redhâ ibn Mûsâ al-Kâdhîm ibn Dja‘far as-Sâdiq ibn Mohammad al-Bâqir ibn Zayn ol-‘Âbidîn ‘Ali ibn al-Hosayn och-Chahîd ibn Imâm ‘Ali ibn Abî Tâlib était ‘Alawî et Husseini ainsi que le dernier de la lignée de ces douze Seigneurs. »
- Ibn al-Wardî (décédé en 749 de l’hégire) écrit en annexe de l’abrégé connu en tant que Târîkh Ibn al-Wardî:
« Mohammad ibn Al Hassan, le Pur, est né en 255. »
- Ibn Sabbâgh, Nûr od-Dîn ‘Ali ibn Mohammad ibn Sabbâgh Mâlikî (décédé en 855 de l’hégire) dit à propos de l’Imâm al-‘Askarî:
« La durée de l’imâmat de l’Imâm Hasan al-‘Askarî fut de deux ans… et il laissa derrière lui son fils al-Hod-djat al-Qâ’im que l’on attend pour établir le pouvoir de droit. Son père a caché sa naissance et a voilé son présent, cela à cause de l’oppression du calife de l’époque et de la crainte vis à vis de lui qui recherchait les chiites et les arrêtait. »
Il a également évoqué la lignée, la naissance et la mère de l’Imâm, disant:
« Abû al-Qâsim Mohammad al-Hod-djat, fils de Al Hassan le Pur est né à la mi-Cha‘bân de l’année 255 de l’hégire. Voici sa lignée: Abû al-Qâsim « M.H.M.D.» al-Hod-djat fils de Al Hassan le Pur, fils de ‘Ali al Hâdî, fils de Mohammad al-Djawâd, fils de ‘Ali ar-Redhâ, fils de Mûsâ al-Kâdhîm, fils de Ja‘far al-Sâdiq, fils de Mohammad al-Bâqir, fils de ‘Ali Zayn ol-‘Âbidîn, fils de Hossein ibn ‘Ali ibn Abî Tâlib. Sa mère est une esclave du nom de Nardjis la meilleure esclave, elle a été connue sous d’autres noms. Son surnom (konya) est Abû al-Qâsim, ses autres surnoms (laqab) sont Hod-djat (l’Argument), Mahdî (le Guide), Khalaf al-Sâlih (le Successeur pieux), Qâ’im (Celui qui se soulève), Montazar (l’Attendu), Sâhib oz-Zamân (le Maître du Temps), le plus connu de tous étant Mahdî. »
- Ibn Hadjar al-Haythamî al-Makkî al-Châfi‘î (décédé en 974 de l’hégire) a rapporté les biographies des Imâms, la Paix soit sur eux, dans le Sawâ‘iq al-Mohriqa et écrit ceci lorsqu’il en arrive à l’Imâm Hasan al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui:
« L’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui, est mort à Samârrâ et a été enseveli auprès de son père et de son oncle paternel, sa vie dura 28 ans. Il est dit qu’il a été empoisonné. Il n’a pas laissé d’autre fils que Abû al-Qâsim Mohammad al-Hod-djat, il était âgé de cinq ans au moment de la mort de son père mais Dieu, dans ce jeûne âge, lui a fait don de la sagesse de l’Imâmat. »
Il est ici nécessaire d’exposer quelques points:
- Ibn Hadjar Makkî fait partie de ceux qui ont reconnu la succession du hadith:
«يكون بعدي اثنا عشر خليفة كلهم من قريش»
« Après moi suivront douze successeurs, tous sont de Qoraych »
Mais lors de la nomination de ces douze personnes il s’abstint et ne put citer leurs noms alors qu’il a concrètement exposé les biographies de ‘Ali, que la Paix soit sur lui et de ses onze descendants!
- Apparemment, dans la formulation: « عند ابيه وعمه» (derrière mon père et mon oncle), « عمته» (ma tante) devrait se trouver à la place de « عمه » (mon oncle), car à Samârrâ, quatre grandes personnalités sont enterrées les unes auprès des autres: l’Imâm al Hâdî, l’Imâm al-‘Askarî, la dame Nardjis, mère du Mahdî Attendu et Hakima, fille de l’Imâm al-Djawâd et tante de l’Imâm Hasan al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui ; il n’y a pas à cet endroit d’oncle de l’Imâm.
- Ce qui a été dit à propos du Mahdî, que la Paix soit sur lui:
«لكن آتاه الله فيها الحكمة»
« Dieu lui accorda la sagesse »
est de sa part une reconnaissance de l’Imâmat de l’Imâm du Temps, la Paix soit sur lui, conformément à ce qui a été dit à propos du prophète Yahyâ, que la Paix soit sur lui:
«وآتيناه الحكم صبياً»
« Nous lui avons donné le jugement alors qu’il n’était encore qu’un enfant. »
Le prophète ‘Isâ (Jésus), que la Paix soit sur lui, a dit dans son berceau:
«انى عبدالله اتانى الكتاب وجعلنى نبياً»
« Je suis le serviteur de Dieu, il m’a donné le Livre et a fait de moi un prophète »
Quoi qu’il en soit, il a donné un avis tranché sur la naissance de l’Imâm al Mahdî, que la Paix soit sur lui, ainsi qu’au sujet de son Imâmat. Il y avait peut-être des choses dans son esprit que la situation ne lui permettait pas de dire, et Dieu sait mieux.
- Mohammad ibn Yûsof al-Gandjî al-Châfi‘î écrit à la page 336 du livre Al-Bayân fî Akhbâr as-Sâhib oz-Zamân:
« L’Imâm al Mahdî, que la Paix soit sur lui est le fils du noble Hassan al-‘Askarî, la Paix soit sur lui. Cet être de valeur, vivant, en parfaite santé et fraîcheur vit dans ce monde depuis l’époque de son occultation. »
- Sibt ibn al-Djawzî al-Hanafî, dans son livre, à propos des enfants de l’Imâm al-‘Askarî, la Paix soit sur lui, dans la partie intitulée « chapitre sur Al-Hod-djat al Mahdî » écrit:
« Son nom célèbre est Mohammad, fils de Hassan al-‘Askarî, que la Paix soit sur lui, et son surnom est Abû al-Qâsim, on l’appelle aussi le Successeur, l’Argument, le Maître du Temps, Celui qui se soulève, l’Attendu, il est le dernier des Imâms. »
- Al-Chabrâwî al-Châfi‘î (décédé en 1171 de l’hégire) a énoncé la naissance de l’Imâm Mahdî Mohammad ibn Al Hassan al-‘Askarî, la Paix soit sur lui dans la nuit de la moitié du mois de Cha‘bân de l’année 255 de l’hégire.
- Mo’min ibn al-Hasan al-Chablandjî (décédé en 1308 de l’hégire), après avoir cité le nom de l’Imâm Mahdî, que la Paix soit sur lui, ainsi que sa noble lignée, ses surnoms bénis, écrit en fin d’un discours détaillé:
« Conformément au point de vue Chiite, il est le dernier des douze Imâms. »
Là, il rapporte la formulation précitée (au numéro 4) du Târîkh Ibn al-Wardî.
- Khayr od-Dîn al-Zarkalî (décédé en 1396 de l’hégire) écrit dans la biographie de l’Imâm Mahdî l’Attendu:
« Abû al-Qâsim Mohammad ibn Al Hassan al-‘Askarî le Pur ibn ‘Ali al Hâdî, est le dernier maillon de la chaîne des douze Imâms auprès des Chiites… il est né dans la ville de Samârrâ et avait cinq ans au moment de la mort de son père… Au sujet de sa date de naissance il est dit qu’il est né durant la nuit de la moitié du mois de Cha‘bân de l’année 255 de l’hégire et l’année 265 a été cité comme date de son occultation. »
En tirant profit et en s’appuyant sur les sources traditionnelles authentiques des savants et des rapporteurs de hadiths de toutes les écoles islamiques, il en résulte cette conclusion que l’Imâm Mahdî, la Paix soit sur lui, ce sauveur de la fin des temps que toutes les sectes de toutes les religions et écoles attendent, est né. Il est le fils unique de l’Imâm al-‘Askarî, 1171 années de sa vie bénie se sont écoulées jusqu’à maintenant, il attend l’appel divin afin de se soulever contre l’oppression et l’injustice et cette croyance disant que le sauveur du monde n’est pas encore né, qu’il faut d’abord attendre sa naissance puis son soulèvement et son apparition, est une croyance erronée. Il est dès aujourd’hui l’Imâm et le chef des musulmans qui vit avec eux et si sa rencontre n’est pas notre lot, nous espérons de Dieu son retour et son apparition.