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Martyre de l'Imam Muhammad al-Jawad (P)

Martyre de l’Imam Muhammad al-Jawad (P)

2025-04-01

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Martyre de l’Imam Muhammad al-Jawad (P)

Introduction:

“Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement” (Coran XXXIII, 33). Et parmi les Gens de la Famille, on note L’Imam Mohammad Ibn Ali at-Taqi (le pieux), aussi nommé al-jawâd (le magnanime) ou Ibn al-Rezâ le 9e Imam de descendant du prophète (p).

L’Imam Mohammad Ibn Ali at-Taqi (le pieux), parfois nommé al-jawâd (le magnanime) ou Ibn al-Rezâ est le fils du huitième Imam.

I1 est né le 10 Rajab en 195/809 à Médine et, selon des traditions chi’ites, est mort martyr le 29 zul-qad en 220/835, empoisonné par sa femme, la fille de Ma’mûn, sur l’instigation du calife Abbasside Mu’tasim. Il fut enterré aux côtés de son grand père, le septième Imam, à Kâzimayn.

Naissance 

Le neuvième Imâm (as) des chiites se nomme Mohammad. Quantité de konya [1] et de laqab [2] lui sont attribués. Ses laqab les plus célèbres sont Al-Jawâd et Al-Hadî, tandis que la plus connue de ses konya est Abû Ja‛far [3]. L’Imâm al-Jawâd (as) est né au cours du mois de Rajab en cent quatre-vingt-quinze de l’Hégire, à Madîna [4]. Sa naissance a été plusieurs fois annoncée à l’avance par son père. Comme pour les autres Imâms impeccables (as), la naissance de l’Imâm al-Jawâd (as) comporte des spécificités particulières. La mère de l’Imâm (as) se nomme Khayzarân. Elle est de la famille de Maria la copte, l’une des épouses du noble Prophète (s).

Enfance

L’enfance de l’Imâm al-Jawâd (as), de l’allaitement au moment où il atteint l’âge de sept ans, voit se produire différents événements. A la mort de l’Imâm al-Rezâ (a), l’Imâm al-Jawâd (as) accède à l’imâmat alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Ce fait constitue l’un des sujets provoquant le doute et la perplexité, y compris chez certains compagnons du huitième Imâm (as). Pour cette raison, l’Imâm al-Rezâ (as) et l’Imâm al-Jawâd (as) éclairciront ce point en diverses circonstances, pour répondre aux doutes exprimés. Bien que l’Imâm al-Jawâd (as) accède à l’imâmat au cours de son enfance, les dix-sept années de sa fonction composent une période relativement longue et riche en événements.

Imamat

L’imamat de l’Imam al-Jawâd (a) était contemporain avec deux califes abbassides :

Le premier était abd Allah al-Mamun (193/809-218/833) et l’Imam (a) a passé 23 ans de sa vie au moment de son califat.

Le deuxième était al-Mu’tasim al-Abbasi (218/833-227/842) deux années de son califat étaient contemporaines avec l’imamat de l’Imam al-Jawâd (a).[5] L’Imam al-Jawâd (a) est allé à Bagdad deux fois suite à la demande de ces deux califes. Son premier voyage à l’époque de Mamun ne fut pas longue.[6] La deuxième fois, le 28e jour de Muharram, il entra dans Bagdad par ordre de Mu’tasim et fut martyrisé au cours du mois de Dhul Qa’da[7] ou de Dhul Hijja[8] la même année. Le jour de son décès, dans la plupart des sources, est la fin du mois de Dhul Qa’da.[9]

Les Preuves de son Imamat

Cheik Mofide (Dieu le Bénisse) écrit :

Ce sont ceux qui ont transmis les témoignages présentés par Imam Ridha (p) sur la succession (imamat) de son fils Abu Jafar (p) :

« Ali ibn Jafar ibn Muhammad Sadiq, Safwan bin Yahya, Muammar bin Khalad, Hussein bin Yassar, Ibn Abi Nassr Bazanti, Ibn Qiama Vasiti, Hassan bin Jaham, Abu Yahya Sanâni, Khaïrani, Yahya bin Habib Ziat… ».[10]

Ali bin Jafar bin Muhammad a dit : J’ai pris la main d’Abu Jafar Muhammad bin Ali Ridha (p) pour lui dire :

« J’atteste que tu es Imam (désigné) de Dieu. »

Imam Ridha (p) pleura et il dit : O mon oncle ! Tu n’as pas entendu cette parole du Prophète (P) transmise par mon père :

« Que mon père soit un sacrifice pour les esclaves de la famille Nobya Taïbah qui donnera naissance dans sa descendance à un Imam exilé qui se vengera du sang de son père et son ancêtre. Il sera absent pendant longtemps et il sera dit qu’il aurait été mort ou tué dans un pays inconnu. »

J’ai répondu : Vous avez raison, que ma vie soit un sacrifice pour vous ![11]

Safwan bin Yahya raconte d’avoir adressé cette parole à Imam Ridha (p) : Avant que Dieu Eminent vous accorde Abu Jafar, vous m’aviez dit :

« Dieu m’accordera bientôt un fils. », Maintenant Dieu vous a accordé un fils qui a illuminé nos yeux. Que Dieu l’empêche, mais s’il vous arrive un accident, à qui nous pourrons nous adresser ? Il répondit : A celui-ci, indiquant de sa main Abu Jafar qui tenait en face de lui. J’ai dit : « Que ma vie soit un sacrifice pour vous ! Mais c’est un garçon de trois ans ! », il dit : « Mais son bas âge ne contrarie en rien son imamat. Son Eminence Jésus (p) était un prophète et un témoin de Dieu alors qu’il avait moins de trois ans. »[12]

Muammar bin Khallad a dit : « J’ai entendu de son Eminence Ridha (p) de dire, juste après avoir énumérer les signes de l’imamat : Auriez-vous besoin de ces signes ? J’ai désigné mon fils Abu Jafar comme mon successeur et le calife après moi. »

Puis il dit : « Nous sommes une famille (Ahl al-Bayt) dont les enfants sont parfaitement comme les adultes. »[13]

Hussein bin Yassar a raconté qu’Ibn Qyamah avait écrit dans une lettre à l’adresse d’Abu al-Hassan Ridha (p) : Comment tu peux être un Imam alors que tu n’as pas un fils qui te serve de successeur ?

Son Eminence Abu al-Hassan (p) lui écrit en qualité de réponse : Comment sais-tu que je n’aurai pas un enfant ? Je jure sur Dieu ! Au bout de quelques jours, Dieu m’accordera un enfant qui distinguera la religion véritable de mensongère.[14]

Ibn Abi Nasr Bazanti raconté d’avoir été questionné un jour par Ibn Najashi : Qui sera Imam après ton Seigneur (Imam Ridha) ? Demande-le-lui et dis-moi sa réponse. Je me rendis chez Imam Ridha (p) et répété la question d’Ibn Najashi. Il répondit : l’Imam d’après moi sera mon enfant. Puis il dit : Qui ose parler de son enfant alors qu’il n’en a pas encore ? A cette époque, Abu Jafar n’était pas encore né, mais ça ne dura pas plus de quelques jours pour qu’Abu Jafar naisse.[15]

Ibn Qyama Vassiti (qui était Vaqifi) raconte d’avoir demandé à Ali bin Moussa al-Ridha (p) : Est-ce que deux personnes peuvent être Imams en même temps ?

–          Non. A moins que l’un d’entre eux ne soit silencieux.

–          Il n’y a pas un Imam silencieux pour le moment ?

–          Je jure sur Dieu ! Dieu m’accordera un enfant qui défendra la vérité et les véridiques et qui s’efforcera de détruire la religion mensongère.

Il dit ces choses alors qu’il n’avait aucun fils, mais un an plus tard naquit son enfant Abu Jafar (p).[16]

Hassan bin Jaham raconte qu’il était chez Son Eminence Abu al-Hassan (p) qui appela son petit garçon et il le fit assoir sur mes pieds pour dire : enlève sa chemise ! J’ai enlevé sa chemise et puis il dit : Regarde entre ses épaules. J’ai regardé pour voir qu’il y avait une forme d’emprunte entre ses deux épaules ; puis il dit : Vois-tu ceci ? Mon père portait aussi ce signe.[17]

Abu Yahya Sanâni a raconté :

J’étais chez Son Eminence Abu al-Hassan Ridha (p) alors qu’on emmena son petit enfant Abu Jafar. Il dit alors : C’est un enfant qui apporte une grande bénédiction pour mes chiites (mes suiveurs) et personne n’est jamais né à son semblable.[18]

Kheïrani a transmis cette narration de son père : J’étais chez Imam Ridha (p) à Khurasan. Un homme demanda : S’il vous arrive un accident, à qui devrons-nous nous adresser ? Il dit : à mon enfant, Abu Jafar. Il semble que cet homme ait remarqué qu’Abu Jafar était en bas âge, car Imam Ridha (p) a dit : Dieu le Chaste a accordé à Son Eminence Jésus (p) la mission prophétique alors que son âge était moins que celui d’Abu Jafar.[19]

Enfant béni

L’Imam al-Jawâd (a) est né vers la fin de la vie de l’Imam ar-Ridâ (a). On a dit qu’avant sa naissance, l’Imam al-Rida (a) n’a pas eu d’enfants et quelques ennemis ont répandu une rumeur d’après laquelle l’Imam ar-Ridâ (a) n’allait pas laisser de descendance après lui-même et la chaîne de l’imamat serait brisée [après sa mort].[20]

Selon des sources narratives, quand l’Imam al-Jawâd (a) est né, on l’a amené à son père, l’Imam ar-Ridâ (a) qui a dit :

« Ceci est l’enfant le plus béni pour nos partisans (les chiites) ».[21]

En outre, il a été rapporté par Ibn Asbât et ‘Ubbâd b. Isma’ïl qui disent :

« Nous étions chez l’Imam ar-Ridâ (a) quand Abû Ja’far (Imam al-Jawâd (a)) a été amené.

Nous lui avons demandé :

« Est-il cet enfant béni [qu’on attend]?»

L’Imam al-Ridâ (a) dit :

« [Oui] ceci est l’enfant le plus béni parmi tous ceux qui sont nés dans le monde musulman pour nos chiites ».[22]

Imamat dans l’enfance

L’Imam al-Jawâd (a) est devenu l’Imam quand il n’avait que 8 ans,[23] et donc certains chiites n’ont pas accepté son imamat et se sont tournés vers d’autres personnes. Un autre groupe errait à cause du fait que celui-ci était un enfant jusqu’à ce que la question de l’imamat soit posée; cependant ils ont suivi peu à peu son imamat.

Ceci est l’une des questions qui a été soulevée par certaines personnes au moment de l’imamat de l’Imam ar-Ridâ (a) et celui de l’imam al-Jawâd (a), et ces deux Imams (a) leur ont donné des réponses basées sur le Coran.

L’une de ces réponses est au sujet de la prophétie du Prophète Yahya (a) (Jean), où le Coran dit :

« Nous lui donnâmes l’Illumination (hukm) en son enfance ». (19:12)

Une autre réponse parlait du Prophète ‘Isa (a)(Jésus) et sa prophétie pendant les premiers jours après sa naissance. Les versets 30 à 32 de la sourate Maryam (Marie) raconte :

Mais [l’enfant] dit :

« Je suis serviteur d’Allah. Il m’a donné l’Écriture et m’a fait Prophète. Il m’a béni où que je sois et m’a recommandé la Prière et l’Aumône tant que je resterai vivant, ainsi que la bonté envers ma mère. Il ne m’a fait ni violent ni malheureux ».[24] (19: 30-32)

Chiites après le martyre de l’Imam ar-Ridâ (a)

L’Imam ar-Ridâ (a) a été martyrisé en 203 H./818 lorsque son fils, l’Imam al-Jawâd (a) avait seulement 8 ans. Ce dernier est devenu l’Imam tout de suite après son père. Mais son imamat a causé un désaccord entre les chiites. Par la suite certains d’entre eux ont suivi ‘Abd Allah b . Mûsa b. Ja’far, le frère de l’Imam ar-Ridâ (a).

Mais comme ils ne voulaient pas accepter l’imamat d’une personne sans preuves suffisantes, certains d’entre eux ont posé des questions à ‘Abd Allah, et en le trouvant incapable de répondre, ils l’ont abandonné.[25] Suite à la mort de l’Imam Ridâ (a), un autre groupe chiite a rejoint les Waqifites.[26] Selon an-Nawbakhtî, la raison d’une telle division était qu’ils considéraient que la maturité de l’âge est une des exigences principales de l’imamat.[27]

Cependant la plupart des chiites ont suivi l’Imam al-Jawâd (a),[28] même si certains d’entre eux lui ont posé la question à propos de son jeune âge, et l’Imam (a) a répondu à cette question en donnant l’exemple du successeur du Prophète Sulaymân (a) (Salomon) quand il était enfant et prenait des moutons au pâturage, le Prophète Dâwûd (a) (David) lui a succédé, mais les érudits de Banî israël l’ont nié.[29]

Selon certains hadiths, lorsque l’Imam al-Jawâd (a) est devenu l’Imam à l’âge de 8 ans, certaines personnes de Bagdad et d’autres villes sont allées le voir à Médine durant le Hadj. Lors d’une réunion avec ‘Abd Allah b. Mûsâ (l’oncle de l’Imam al-Jawâd (a)), elles lui ont posé des questions, mais ses réponses ne leur semblaient pas convaincantes, et les a déçues. Puis elles sont allées chez l’Imam al-Jawâd (a) et lui a posé les mêmes questions, il leur a donné des réponses convaincantes qui les rendaient heureux. Elles ont donc loué l’Imam al-Jawâd (a) et ont prié pour lui.[30]

Place de l’Imâm (as) auprès de Dieu

En raison de son aptitude, de son mérite et de son don divin, l’Imâm al-Jawâd (as) jouit d’une position sublime auprès de Dieu, du noble Prophète (s), de son noble père (as) et de tous ceux qui ont l’avantage de le connaître. Bien que les ennemis de la religion et les dirigeants contemporains des Imâms impeccables (as) aient continuellement conspirés contre eux, les aient écrasés et méprisés, la vérité, la sincérité et la lumière des Imâms chiites (as) a toujours déjoué leurs plans, les rendant inopérants. Dans certains cas, même les ennemis se sont trouvés sous l’emprise de l’influence émanant de leurs êtres bénis.

Femmes et ses enfants

Femmes

L’Imam al-Jawâd (a) a épousé la fille de Abd Allah al-Mamun al-Abbâsî, appelée Umm al-Fadl en 215/830[31] (ou 202/817)[32]. Ce mariage a eu lieu à la demande de Mamun,[33] et Imam (a) a déterminé une dot similaire à celle de Fatima az-Zahra (a), égale à 500 dirhams.[34] Imam (a) n’a pas eu d’enfants de cette femme ;[35] tous ses enfants sont de son autre femme, appelée Samâna al-Maghribîyya.[36]

Selon Ibn Kathîr, le contrat du mariage de l’Imam al-Jawâd (a) et la fille de Mamun a été fait à l’époque de l’imamat de l’Imam al-Ridâ (a), mais la cérémonie du mariage a eu lieu, en 215 / 830 à Tikrït en Irak.[37]

Selon ce rapport, il n’y a alors pas de divergence entre les paroles de ceux qui disent que ce mariage a eu lieu en 202/817, et ceux qui disent qu’il a eu lieu en 215/830. Toutefois cela n’est pas du tout en accord avec la célèbre histoire du débat entre Yahya b. Aktham et l’Imam al-Jawâd (a) à Baghdad.

Enfants

Selon Cheikh al-Mufîd, l’Imam al-Jawâd (a) a eu quatre enfants appelés :

Ali (Imam al-Hâdî (a)); Mûsâ ;Fâtima; Amâma[38]

Cependant, selon certaines sources l’Imam (a) avait trois filles nommées :

Hakîma; Khadîja; Umm Kulthûm[39]

Compagnons et ses disciples initiés

De nombreux des compagnons de l’Imam, qui étaient également parmi les compagnons de son père, et ceux de son fils (Imam al-Hâdî (a)), ont écrit des œuvres de fiqh et de la théologie et ont été des personnes influentes dans leurs propres communautés.

Les compagnons de l’Imam al-Jawâd (a) et les narrateurs de ses hadiths, constituent environ 120 personnes, qui ont rapporté environ 250 hadiths de lui.[40] Ces hadiths sont sur différents sujets en fiqh, l’exégèse et de la théologie. La maigre somme de hadiths rapporté de l’Imam al-Jawâd (a) est dû à la surveillance qu’il a subi, et à son jeune âge au moment de son martyre.

Parmi ses compagnons célèbres on peut nommer Ali b. Mahziyâr, Ahmad b. Abî Nasr al-Bazantî, Zakarîyyâ b. Âdam, Muhammad b. Isma’ïl b. Bazi’, Hasan b. Sa’îd al-Ahwâzî et Ahmad b. Muhammad al-Barqî. Ses compagnons et les narrateurs de ses hadiths ne sont pas uniquement des chiites, et il y a des gens d’autres sectes, y compris les sunnites parmi eux.[41]

Vertus

Dans les sources, de nombreuses vertus sont mentionnées pour l’Imam al-Jawâd (a), y compris sa supériorité dans des discussions scientifiques avec les savants, dans l’enfance. Certains des miracles cités de lui, sont :

Qutb ar-Râwandî raconte de Muhammad b. maymûn qu’il a dit : Lorsque l’Imam al-Ridâ (a) s’est rendu à La Mecque, j’étais à son service. Quand je voulais retourner, je lui ai dit : Je veux aller à Médine, écrivez une lettre à Abu Ja’far Muhammad Taqî pour que je la lui donne. Imam a souri et a écrit une lettre. Je l’ai apporté à Médine et à ce moment-là, mes yeux étaient aveugles. Muwaffaq, le serviteur de l’Imam, a amené l’Imam al-Jawâd (a) lorsqu’il était dans un berceau. Je lui ai donné la lettre. L’Imam a dit à Muwaffaq d’ouvrir le papier. Puis il a dit : Oh, Muhammad, Comment vont tes yeux? J’ai dit : Oh, fils du messager d’Allah, mes yeux sont malades et je ne peux pas voir. Puis il a mis sa main sur mes yeux. Grâce à la main d’Imam, mes yeux ont été guéris. Alors j’ai baisé sa main et son pied et je suis sorti alors que je voyais.[42]

Il est rapporté que lors du retour de l’Imam al-Jawâd (a) de Bagdad à Médine, il s’arrêta pour la prière du Maghrib. Il fit ses ablutions et pria dans la cour d’une mosquée, à côté d’un cèdre qui n’avait pas encore de fruits. Après la prière, les gens ont vu que l’arbre avait donné des fruits. Alors ils ont été surpris et en ont mangé. Ils l’ont trouvé doux et sans graines.

Cheikh al-Mufîd dit : J’ai vu cet arbre et j’en ai mangé, donc je l’ai trouvé comme il a été dit.[43]

Mort de l’Imam Jawad (P)

Al Mou’tassim était aussi mauvais que son frère mais beaucoup moins calculateur et stratège. Il ne voulut pas perdre de temps avec une telle menace à son pouvoir illégitime qu’était l’Imam al Jawad(as) et les Ahl’ul Bayt en général. Il ordonna à son neveu Ja’far de faire mourir l’Imam(as) et ce dernier commanda à sa soeur d’empoisonner son mari de la même manière que l’avait été l’Imam ar-Reza(as) ce qu’elle fit. Cet acte diabolique eut lieu le 26 Zoul Hijjah de l’an 220 de l’Hégire.

Question de sa mort en martyre

Mu’tasim, le calife abbasside a fait venir l’Imam al-Jawâd (a) de Médine à Bagdad. Le 28 muharram de l’an 220 H / le 5 février de l’an 835 H, l’Imam (a) est entré Bagdad et y a décédé au moins de Dhu al-Qa’da (novembre) de la même année.[44]

Le jour et le mois de son décès ont été mentionnés dans certaines sources le 5[45] ou le 6 Dhu al-Hijja[46] (décembre), et dans d’autres sources, fin Dhu al-Qa’da.[47]

A propos de la cause de sa mort, on dit que Ibn Abî Dâwûd, le juge de Bagdad a calomnié contre l’Imam (a) suite à l’acceptation de l’avis de l’Imam à propos de la sanction concernant la main d’un voleur, puisque suite à cela, Ibn Abî Dâwûd et bien d’autres juristes et courtisans ont été discrédités.

Après avoir été influencé par les paroles de ce juge, le calife a décidé de tuer l’Imam (a) alors qu’il (a) n’avait que 25 ans. Mu’tasim a effectué sa décision par l’un de ses ministres et il a empoisonné l’Imam (a).[48] Cependant, certains croient que l’Imam (a) a été empoisonné par Umm al-Fadl, la fille de Mu’mûn sur ordre de Mu’tasim.[49]

Mas’ûdî (m. 346/957) a dit :

« Mu’tasim et Ja’far b. Ma’mûn (le frère de Umm al-Fadl, l’épouse de l’Imam al-Jawâd (a)) ont toujours pensé à tuer l’Imam (a ). Puisque l’Imam (a) n’a pas eu d’enfant de Umm al-Fadl et son fils Ali (a) était de son autre épouse. Ja’far a induit sa sœur à empoisonner l’Imam (a). De cette façon, ils ont empoisonné les raisins que l’Imam (a) a mangé. Mas’ûdï continue, en disant que par la suite, Umm al-Fadl a regretté son acte et a beaucoup pleuré. Mais l’Imam (a) lui a dit qu’elle souffrira d’une maladie qui ne peut être guérie ».[50]

Notes:

1-Surnom obtenu par les liens familiaux directs.

2-Surnom honorifique, descriptif ou autre.

3-Le père de Ja‛far. Dans son cas, on précise parfois qu’il est le deuxième, afin de ne pas le confondre avec l’Imâm al-Bâqer (as), père de l’Imâm Ja‛far al-Sâdeq (as).

4-Médine.

5-Pîshwâyî, Sîreye Pîshwâyân, p 530

6-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, vol.4, p. 380

7-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 295

8- Ibn Abî Ath-Thalj, Târîkh al-A’imma, p 13

9-Sa’d b. Abd Allah al-Ash’arî, Al-Maqâlât wa al-firaq, p 99; Tabrisî, ‘I’lâm al-Warâ, v 2 p 106

10- Al-Irshad, V2, P274.

11- Idem, P275.

12- Idem, P277 et Al-Fusul al-Muhimmah, P247.

13- Al-Irshad, V2, P277 et Al-Fusul al-Muhimmah, P247.

14- Al-Irshad, V2, P277.

15- Idem.

16- Idem.

17- Idem, P 278.

18- Idem, P 278.

19- Idem, P279.

20-Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 320

21- Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 23,35

22-Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 20

23-An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 88

24-An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 90; Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 382

25-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, vol.4, p. 383

26-An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 77-78

27-An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 88

28-Jâsim, Târîkh Siyâsî Ghaybat Imâm Dawâzdahum (Histoire politique de l’Occultation du douzième Imam), p 78

29-Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 383

30-Dalâ’il al-Imâmat, Tabarî, p 389-390; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 99-100

31-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasiyya, p 223

32-Tabarî, Târîkh al-’Umam wa al-Mulûk, v 8 p 566

33-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 281

34-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 285

35-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, v 4 p 380

36-Qummî, Muntahâ al-Âmâl, v 2 p 497

37-Ibn Kathîr, Al-Bidâya Wa an-Nihâya, v 10 p 295

38-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 295

39-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, v 4 p 380

40-Atârudî, Musnad al-Imam al-Jawâd (a), p 249

41-Atârudî, Musnad al-Imam al-Jawâd (a), p 314,315,,262,283,319

42-Qummî, Muntahâ al-Âmâl, vol 2, p 469

43-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, v 4, p 390; Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 278

44-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 295

45- Ibn Abî Ath-Thalj, Târîkh al-A’imma, p 13

46-Ibn Fattâl, Rawzat al-Wâ’izîn, v1, p 243

47- Sa’d b. Abd Allah al-Ash’arî, Al-Maqâlât wa al-firaq, p 99; Tabrisî, ‘I’lâm al-Warâ, v 2 p 106

48-Ayyâshî, At-Tafsîr, v 1, p 320

49-Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 13,17

50- Mas’ûdî, Ithbât al-Wasiyya, p 227

 

 

 

 

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