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Les maladies du pouvoir de l’intellect et leur traitement
- A) La condition d’excès
– La sournoiserie
C’est l’un des vices du pouvoir de l’intellect dans son état d’excès ou d’extrême. Lorsque l’intellect humain est atteint de cette maladie, il se trouve plongé dans des examens et des analyses si méticuleux qu’il perd le tempérament. En d’autres termes, l’activité mentale de l’individu, au lieu de rapprocher celui-ci de la compréhension de la réalité, l’en éloigne, et peut même le conduire à nier la réalité -comme dans le cas des sophistes- ce qui l’enfonce dans une fondrière de doute et d’indécision concernant les Lois religieuses et leur application.
La façon de traiter cette maladie fatale consiste en ce que l’individu concerné doit tout d’abord être conscient de son danger, y réfléchir, et ensuite faire un effort pour forcer son esprit à rester dans les limites de la modération. En se guidant sur le sens commun et en ayant pour critère la pensée et le jugement des gens normaux, il doit juger sa propre pensée et ses propres jugements, en restant sur ses gardes jusqu’à ce qu’il arrive à la condition de modération.
- B) La condition de déficience
– L’ignorance simple
Cette maladie est due à une déficience du pouvoir de l’intellect chez l’individu, et on dit que l’individu en est atteint lorsqu’il manque de savoir et d’instruction tout en étant inconscient de son ignorance. Cette ignorance est en opposition avec “l’ignorance composée”, dans laquelle l’individu concerné non seulement est inconscient de son ignorance, mais se considère comme connaisseur.
Il est évident que le traitement de “l’ignorance simple” est plus facile que celui de “l’ignorance composée”. Pour guérir “l’ignorance simple”, tout ce qu’il faut faire, c’est examiner les mauvaises conséquences de l’ignorance et se rendre compte que ce qui distingue l’homme de l’animal c’est la connaissance et l’instruction. En outre, il faut tenir compte de l’importance de la connaissance et de l’instruction, comme en témoignent aussi bien la raison que la Révélation. La conséquence d’une telle méditation et d’une telle réflexion sera un désir automatique d’instruction. Il faut poursuivre ce désir avec la plus grande ardeur, et empêcher le moindre brin d’hésitation ou de doute d’entrer dans son esprit.
- C) L’état de modération
– La Connaissance et la Sagesse
Cet état se trouve entre deux extrêmes : “la sournoiserie” et “l’ignorance simple”. Indubitablement, la Connaissance et la Sagesse sont deux des qualités les plus sublimes que l’homme puisse posséder, puisqu’elles sont les Attributs Divins les plus importants et les plus nobles. En fait, c’est cette caractéristique qui rapproche l’homme d’Allah. La raison en est que plus l’homme est connaisseur et instruit, plus il est capable d’abstraction (tajarrud), puisqu’il a été démontré en philosophie que la connaissance et l’abstraction sont complémentaires. C’est pourquoi, plus le degré d’abstraction de l’esprit est grand, chez un homme, plus il est proche de l’Essence Divine, dont l’idée dans l’esprit humain est le plus haut degré de l’abstraction.
Le Saint Coran dit, dans l’exaltation de la Connaissance et de la Sagesse :
– “… Celui à qui la Sagesse a été donnée, bénéficie d’un grand bien.” (2 : 269)
– “Voilà des exemples que Nous proposons aux gens, mais ceux qui savent sont seuls à les comprendre.” (29 : 43)
Selon un hadith, le Prophète (S) a dit à Abû Thar :
– “S’asseoir pendant une heure dans une assemblée de gens instruits vaut mieux, aux Yeux d’Allah, qu’accomplir mille Prières par nuit pendant mille nuits, et que réciter tout le Coran douze mille fois, ou encore, vaut mieux que toute une année d’adoration, pendant laquelle on jeûne tous les jours et on passe toutes les nuits en priant. Si quelqu’un sort de sa maison dans l’intention d’aller acquérir le Savoir, Allah lui alloue, pour chaque pas qu’il fait, la récompense réservée à un Prophète, et la récompense accordée à mille Martyrs de (la bataille de) Badr. Et pour chaque mot qu’il entend ou qu’il écrit, une cité lui sera réservée au Paradis…”
En Islam, certaines règles de bonne conduite sont prescrites aussi bien pour les enseignants que pour les élèves, règles qu’on trouve exposées et expliquées en détail dans des ouvrages spécialisés, dont le meilleur est peut-être “Adâb al-mutacallimîn” de Zayn al-Dîn ibn cAli al-cAmilî (1495-1559 de l’ère chrétienne). Voici quelques-unes des règles de bonne conduite relatives à l’élève et à l’enseignant :
1- L’élève doit s’abstenir de suivre ses penchants égoïstes et lascifs, et de fréquenter des gens mondains, car ils sont pareils à un voile qui empêche l’accès à la Lumière Divine.
2- Sa seule motivation pour ses études doit être de satisfaire Allah et d’atteindre à la félicité dans l’Autre Monde, et non de gagner une richesse, une célébrité ou l’honneur mondain.
3- L’étudiant doit mettre en pratique tout ce qu’il apprend et comprend, afin qu’Allah accroisse son Savoir. Le Prophète (S) a dit :
– “Celui qui acquiert la Connaissance d’un homme instruit et qui agit en conformité avec cette Connaissance, aura le Salut, et celui qui acquiert une connaissance pour une raison attachée à ce monde, n’aura que ce qu’il a acquis (et il ne recevra aucune récompense dans l’Autre Monde).”
4- L’élève doit honorer son instituteur, être humble et obéissant envers lui.
La conduite convenable de l’enseignant doit être la suivante :
1- L’enseignement qu’il dispense doit avoir pour but la Satisfaction d’Allah et ne pas avoir des fins liées à ce monde.
2- L’enseignant doit encourager et guider son élève, être bon envers lui, et lui parler avec un langage qui soit au niveau de sa compréhension.
3- L’enseignant doit transmettre sa Connaissance seulement à ceux qui la méritent, et non pas à ceux qui pourraient en abuser.
4- L’enseignant ne doit parler que de ce qu’il connaît, et il doit s’abstenir d’aborder des sujets dont il est ignorant.
Il est ici nécessaire d’expliquer ce que signifient la Connaissance, l’apprentissage et la sorte d’enseignement dont nous parlons. En d’autres termes, la question est de savoir si l’honneur et le respect pour la Connaissance et le Savoir, principe qui caractérise l’Islam, s’applique à toutes les sciences, ou seulement à certaines d’entre elles. La réponse est que le domaine de l’enseignement peut être divisé en deux groupes :
- a) les sciences relatives à ce bas-monde, telles que la médecine, la géométrie, la musique, etc.
- b) les Sciences ayant trait au développement spirituel de l’homme.
C’est cette seconde sorte d’apprentissage qui est hautement appréciée par les Saints Enseignements de l’Islam. Toutefois, le premier groupe de sciences est également considéré comme important, et leur acquisition est un obligation de suffisance (wâjib kifâ’î) pour tout Musulman. Cela veut dire que tous les Musulmans sont obligés de les apprendre jusqu’à un niveau suffisant pour faire face aux besoins de la Communauté Musulmane.
En ce qui concerne les Sciences dont l’acquisition est nécessaire au développement spirituel de l’homme, elles sont les suivantes : la connaissance des Doctrines de la Religion (uçûl al-dîn, ou les Principes de la Religion), l’Ethique (akhlâq) -qui a été fondée en vue de guider l’homme vers ce qui l’amène au Salut et l’éloigner de ce qui le conduirait à l’égarement- et la Jurisprudence Musulmane (fiqh) -laquelle concerne les devoirs individuels et sociaux des êtres humains du point de vue de la Loi Islamique.
- D) D’autres vices relatifs au pouvoir de l’intellect
1- L’ignorance composée
L’ignorance composée est, comme nous l’avons noté plus haut, une ignorance dans laquelle quelqu’un n’est pas seulement ignorant, mais également inconscient de son ignorance. C’est une maladie fatale, dont le traitement est extrêmement difficile, car la personne “ignorante composée” ne voit aucun défaut en elle-même, et n’a par conséquent aucune motivation pour se corriger. Elle demeure ainsi ignorante jusqu’à la fin de sa vie, et les conséquences désastreuses de cet état la détruisent. Pour guérir cette sorte d’ignorance, nous devons en explorer les racines. Si la cause de l’ignorance composée d’un individu est une tendance à un esprit tordu, le meilleur remède pour lui est d’apprendre quelques sciences exactes, telles que la géométrie ou l’arithmétique, ce qui devrait permettre à son esprit de se débarrasser de ses confusions et de son inertie mentale, et devrait le conduire vers la stabilité, la clarté et la modération. De cette façon, l’ignorance composée se transforme en une ignorance simple, et l’individu peut alors être motivé pour l’acquisition de la Connaissance. Et si la cause du vice réside dans la façon de raisonner de l’individu, celui-ci doit comparer son raisonnement avec celui d’hommes de recherche et de pensée claire, afin qu’il puisse découvrir son erreur. Et enfin, si la cause de l’ignorance de l’individu est autre, tels un préjugé ou une imitation aveugle, il doit s’efforcer de l’éliminer.
2- La perplexité et le doute
Une autre maladie qui affecte le pouvoir de l’intellect est le vice du doute et de la perplexité, qui rend celui qui s’en trouve atteint incapable de distinguer le bien du mal, le Droit Chemin de l’erreur. Cette maladie est normalement provoquée par l’apparition d’un certain nombre d’éléments de conviction contradictoires, ce qui sème la confusion dans son esprit et l’empêche de parvenir à une conclusion définitive.
Pour guérir de cette maladie, l’individu doit tout d’abord considérer les principes axiomatiques de la logique, tels la loi de la contradiction, le principe selon lequel le tout est toujours plus grand que n’importe laquelle des parties qui le composent, la loi de l’identité, etc. et fonder tout son raisonnement par la suite sur ces principes, ce qui devrait l’amener à réaliser que la Vérité est une, et qu’excepté cette unique Vérité toutes les autres conclusions sont fausses. De cette manière, il pourra éliminer du tissu des pensées contradictoires celles qui le désorientent.
– La Certitude
A l’opposé de l’ignorance, de la perplexité et du doute, il y a la Certitude, laquelle n’est rien d’autre qu’une conviction certaine et éternelle qui, étant en conformité avec la réalité, ne peut être ébranlée par aucun doute, si fort soit-il. Cela est particulièrement important en ce qui concerne la éologie et ses différentes branches. En d’autres mots, la Croyance en l’Existence d’Allah, en Ses Attributs négatifs et positifs, en la Prophétie et la Résurrection, et en tout ce qui s’y rapporte, doit être si forte qu’elle ne saurait être ébranlée par aucun doute. L’état de Certitude est l’un des états les plus hauts possibles pour l’homme, et il n’est atteint que par fort peu d’êtres humains.
Selon un hadith attribué au Prophète (S) :
– “La Certitude est une Croyance complète.”
L’Imam Jacfar al-Câdiq (P) a dit :
– “Allah, le Suprême, par Sa Justice Suprême, a associé le bonheur et le confort à la Certitude et au Contentement, et IL a accouplé le chagrin et la douleur au doute et au ressentiment.”
- i) Les signes des hommes de conviction
Il y a certains signes associés à l’état de Certitude, à travers lesquels chacun peut se tester pour déterminer son degré de conviction. Ces signes sont :
1- Compter sur Allah dans ses affaires, et ne travailler que pour LE satisfaire. En d’autres termes, on doit croire fermement que :
– “Il n’y a pas de pouvoir ni de puissance (dans ce monde) en dehors de ceux accordés par Allah, Le Plus-Haut, Le Plus-Grand.”
2- Humilité devant Allah, intérieurement et extérieurement, en tous temps et dans toutes les circonstances, et obéissance à Ses Commandements, jusque dans le plus petit détail.
3- La possession de pouvoirs extraordinaires -presque miraculeux- grâce au fait d’être proche d’Allah (à condition que cela se produise après qu’on se soit rendu compte combien on est insignifiant et faible devant la Grandeur et la Majesté d’Allah).
- ii) Les stades de Certitude
– cilm al-yaqîn
Ce qui est certain et conviction permanente. Il est pareil à la conviction d’un homme qui, lorsqu’il voit la fumée, croit avec certitude qu’il y a également le feu.
– cayn al-yaqîn
C’est apercevoir quelque chose avec l’oeil -externe ou interne. Et pour reprendre l’exemple précédent, il est comme la conviction d’un homme qui voit non seulement la fumée, mais le feu également.
– haqq al-yaqîn
C’est l’état de Certitude acquis lorsqu’une sorte d’union spirituelle et réelle existe entre le connaisseur et la chose connue. Ce pourrait être le cas lorsque, par exemple, quelqu’un se trouve au milieu du feu dans l’exemple précité. Cela s’appelle “l’union entre le connaisseur et le connu”. Pour atteindre l’état de “haqq al-yaqîn”, on doit remplir certaines conditions nécessaires, qui sont les suivantes :
- a) L’âme de l’individu doit avoir la capacité de recevoir et de comprendre ces vérités. L’âme de l’enfant, par exemple, ne peut pas comprendre la réalité des choses.
- b) L’âme ne doit pas être polluée par la corruption et le péché.
- c) On doit concentrer son attention sur l’objet en question, et l’esprit doit être dégagé de toute pollution d’intérêts bas et relatifs à ce bas-monde.
- d) On doit être dépouillé de toute sorte d’imitation et de préjugés aveugles.
- e) Pour atteindre ce but, des préliminaires pertinents et nécessaires doivent être accomplis.
3- Le chirk (polythéisme)
Le chirk est une autre maladie sérieuse de l’âme, et il est une branche de l’ignorance. Il consiste à croire que d’autres forces, en plus d’Allah, jouent un rôle dans la direction des affaires du monde. Si quelqu’un adore ces forces, il commet ce qu’on appelle “chirk cibâdî” (polythéisme dans l’adoration), et si quelqu’un leur obéit, on appelle son acte “chirk itâcî” (polythéisme dans l’obéissance). La première sorte de polythéisme s’appelle aussi “chirk jalî” (polythéisme manifeste), et la seconde, “chirk khafî” (polythéisme caché). Il est possible que le Verset coranique :
– “La plupart d’entre eux ne croient en Allah qu’en LUI associant d’autres divinités.” (12 : 106)
fasse référence à cette sorte de chirk.
– Le tawhîd (monothéisme)
A l’opposé du chirk, il y a le “tawhîd” (monothéisme), qui signifie qu’il n’y a pas dans l’univers d’autre force que Celle du Tout-Puissant Allah. Le tawhid a plusieurs stades, qui sont :
- a) L’acceptation ou l’admission verbale du tawhîd, en l’occurrence, la profession de la formule :
– “Il n’y a de dieu qu’Allah”
sans y croire intérieurement.
- b) Croire du fond du coeur, après avoir prononcé verbalement l’attestation d’adhésion au monothéisme ci-dessus mentionnée.
- c) Réaliser l’Unicité d’Allah par épiphanie et par expérience surnaturelle. En d’autres termes, on découvre que la vaste multiplicité des créatures dérivent leur existence d’Allah L’Unique, et on reconnaît qu’il n’y a pas d’autre pouvoir à opérer dans l’univers que Celui d’Allah.
- d) On ne voit rien dans le monde, excepté L’Etre Divin, et on perçoit toutes les créatures comme étant des émanations et des reflets de Cet Etre.
Ces stades de croyance au tawhîd nous conduisent à reconnaître la cause de la maladie du chirk. La raison originelle du chirk est l’immersion dans le monde matériel et l’oubli d’Allah. Pour en guérir, on doit méditer sur la création des Cieux et de la Terre, et sur les myriades de créatures d’Allah. Cela peut susciter en nous l’appréciation de la Gloire d’Allah. Plus notre méditation et notre contemplation sur la beauté de l’univers et le mystère de sa création est profonde, plus notre Foi en l’Existence et l’Unicité d’Allah sera grande. Le Coran dit :
– “Pour ceux qui pensent à Allah, debout, assis ou couchés, et qui méditent sur la création des Cieux et de la Terre, (en disant) : “Notre Seigneur ! TU n’as pas créé tout ceci en vain ! Gloire à TOI ! Préserve-nous du Châtiment du Feu.” (3 : 191)
L’Imam al-Redha (P) a dit :
– “L’adoration ne consiste pas à prier et à jeûner beaucoup, mais à méditer beaucoup sur la Création d’Allah.”
4- Les tentations sataniques et la conscience
Tout ce qui entre dans la conscience humaine vient soit par l’intermédiaire des Anges de bienfait, soit par l’intermédiaire du diable. Dans le premier cas, c’est une inspiration (ilhâm), dans le second, c’est la tentation (waswâs). L’âme humaine est un champ de bataille dans lequel l’armée des Anges et l’armée des diables sont rangées en ordre de bataille, et l’homme a le choix de fortifier l’une ou l’autre. Si c’est l’armée des diables qui est renforcée, l’homme fera l’objet de tentations démoniaques et ses actions extérieures vont refléter sa condition intérieure. Mais si c’est l’armée des Forces Divines qui est consolidée, l’homme deviendra l’incarnation des Attributs et des Caractéristiques Divins.
Le Saint Coran relate comment Satan (Iblîs) a juré d’égarer les êtres humains et de les amener au péché :
– “Il dit : “A cause de l’aberration que TU as mise en moi, je les guetterai sur Ta Voie Droite. Puis je les harcèlerai, par-devant et par-derrière, sur leur gauche et sur leur droite. TU ne retrouveras, chez la plupart d’entre eux, aucune reconnaissance.” (7 : 16-17)
A propos des gens qui cèdent au diable, le Saint Coran dit :
– “Ils ont des cœurs avec lesquels ils ne comprennent rien ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas ; ils ont des oreilles avec lesquelles ils n’entendent pas. Voilà ceux qui sont semblables aux bestiaux, ou plus égarés encore. Voilà ceux qui sont insouciants.” (7 : 179)
Et à propos de ceux qui ne sont pas influencés par le diable, le Coran dit :
– “Quant à ceux qui auront cru en Allah et qui se seront placés sous Sa protection, IL les introduira
bientôt dans Sa Miséricorde et dans Sa Grâce, et IL les dirigera vers LUI, dans un Chemin Droit.” (4 : 175)
Le moyen de combattre les tentations démoniaques est la délibération sur l’Au-delà. Si on médite sur les conséquences qu’entraîne le fait de suivre le conseil du diable, et sur ce que l’avenir nous réserve à cause de notre obéissance à celui-ci, nous trouverons le Droit Chemin et serons libérés des tentations démoniaques. Lorsque nous aurons trouvé la Voie Droite, Allah viendra à notre aide et nous guidera vers l’ultime bonheur et la félicité, comme IL nous l’a fait savoir clairement dans le Verset coranique ci-dessus.
5- La tricherie et la sournoiserie
La sournoiserie est un autre vice appartenant au pouvoir de l’intellect, et apparaît par l’action des désirs sataniques et diaboliques des pouvoirs de la passion et de la colère. La sournoiserie, la tricherie, est définie comme un complot conscient contre les autres et comme l’élaboration de plans détaillés et minutieux en vue de leur nuire. Ce vice est fatal, parce que l’individu qui en serait atteint est compté comme un membre du parti du diable. Le Saint Prophète (S) dit à ce propos :
– “Quiconque complote contre un Frère Musulman n’est pas de nous (n’est pas Musulman).”
Le moyen de guérir cette maladie est que celui qui en est atteint doit prendre conscience des conséquences dangereuses de ce vice et se mettre dans la tête que quiconque creuse un fossé pour les autres y tombera un jour lui-même, subissant ainsi la punition qu’il mérite, dans ce monde même. Il doit se demander pourquoi au lieu d’être bon et bienveillant envers les autres, il complote contre eux.