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Cet article est tiré du livre: les questions de l’environnement à travers le Coran et la Sunna Par Dr MOHAMMAD ASSAYED JAMIL
Schéma 2. Les éléments du système civilisationnel
- Le système technologique
Par technologie, on entend aujourd’hui l’utilisation des connaissances scientifiques, leur application dans l’exploitation des ressources naturelles d’une part et d’autre part, dans la résolution des problèmes écologiques en d’autres termes les moyens que l’homme projette de mettre en application pour restituer à l’environnement son équilibre naturel.
Par ailleurs, sciences et techniques aujourd’hui entretiennent des relations de complémentarité. Ainsi, tout développement scientifique se traduit par des nouveautés technologiques qui de leur côté, vont participer au développement de la science. En outre, les intervalles (1) séparant une découverte scientifique et son application au niveau technique se réduisent de plus en plus. Si 112 ans séparent la découverte de la photographie et sa traduction technique, il en a fallu 26 à la télévision, 35 à la radio, 15 au radar, 5 au transistor et 3 seulement pour les circuits intégrés. Ce phénomène nécessite d’une part, qu’on s’intéresse aussi à la dimension humaine du progrès, car l’homme se trouve emporté par la mouvance technologique et que soient d’autre part, conçues des solutions aux problèmes écologiques autres que celles traditionnelles et qui soient effectivement au service de l’homme et de son développement harmonieux.
Rôle de la technologie dans les interactions écologiques
La technologie imprègne tellement les sociétés humaines et occupe une place telle dans leur vie quotidienne qu’il devient aujourd’hui impossible de revenir en arrière afin de remédier aux dégâts écologiques consécutifs à l’emploi de cette technologie dans l’industrie et l’agriculture. Bien au contraire, l’homme ne cesse de développer cette technologie et à la rechercher pareil en cela à un drogué (2) en état de manque.
– A première vue, certaines découvertes technologiques paraissent tout à fait bénéfiques et loin de susciter quelque mal que ce soit, mais avec le temps, il apparaît qu’elles occultaient des conséquences néfastes comme c’est la cas par exemple pour la découverte des dérivées du CFC (Chlorure du fluor et du carbone) dont on ne se doutait pas des agressions qu’ils allaient provoquer sur la couche d’ozone.
– Par ailleurs, si les technologies contemporaines sont apparues comme une véritable solution à tous les problèmes industriels, sociaux et même écologiques, l’expérience elle, a plutôt montré que les problèmes de l’environnement découlent des interactions de l’homme et surtout de sa technologie avec son milieu naturel et que en définitive, les solutions durables et effectives résident dans les relations qu’entretiennent l’homme et sa technologie avec l’environnement. C’est pourquoi d’ailleurs, l’Islam exhorte à la quête de la science et à son utilisation d’une manière fonctionnelle, mais aussi responsable et consciente : «
Sache qu’il n’est nulle divinité excepté Dieu, de ton péché, demande pardon pour les croyants et les croyantes »
(Mohammad, v : 19).
La science est effectivement omniprésente et s’impose à la vie de l’homme le long de toute son existence, mais son point de départ commence par la crainte du Dieu unique qui dit : « Seuls les savants redoutent Dieu parmi Ses serviteurs » (Créateur, v : 28).
Aussi, l’Islam incite-t-il à une conscience scientifique qui se fonde sur les éléments suivants :(3)
– Rejet de toute assertion non fondée sur une preuve conformément aux paroles de Dieu : « Donnez votre probation si vous êtes sincères » (Les Fourmis, v : 64). L’argument ou la preuve ici peut être ce qu’on obtient par la contemplation ou par l’expérience, Dieu dit à cet égard : « Apportez-moi une écriture antérieure à celle-ci ou quelque trace d’une science, si vous êtes véridiques » (A-Ah qâf, v : 4).
– Rejet de toute présomption concernant un sujet qui recommande la certitude et une science sûre. Le Coran, répondant aux allégations des mécréants lorsqu’ils parlent de leur idoles, dit : « Ils n’ont sur ce point nul savoir. Ils ne suivent que [leur] conjecture : la conjecture ne tient lieu de rien contre la vérité » (L’Etoile, v : 27).
– Exclusion des passions et des considérations personnelles au profit de la neutralité et de l’objectivité ; Dieu dit en effet à
Son prophète (P.S) : « S’ils ne t’exaucent point, sache qu’ils suivent seulement leurs penchants pernicieux ! Or, qui donc est plus égaré que celui qui suit son penchant, sans direction de Dieu ? Dieu ne dirige point le peuple des injustes » (Le Récit, v : 50).
– Rejet de la léthargie de l’esprit et du conformisme quel qu’il soit, que ce soit aux ancêtres et aux traditions ou à une élite et aux puissants ; au point où le Coran dit : « Il répondent :
« – Non ! Nous suivons la coutume que nous avons trouvé être celle de nos pères » Eh quoi ! Et si leurs pères n’avaient en rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ? » (La Génisse, v : 170).
– Incitation à la réflexion et à la méditation comme nous y exhorte Dieu en ces termes : « Eh quoi ! N’ont-ils point considéré le royaume des cieux et de la terre, ainsi que toute chose créée par Dieu ? » (Le A’raf, v : 185).
Cette méditation concerne même l’introspection que doit opérer l’être humain sur lui-même : « Et c’est en vous-mêmes. Que ne vous en rendez-vous pas compte ? » (Les Vents, v : 21) ainsi que la méditation de l’Histoire de l’humanité et le devenir des sociétés humaines, car Dieu dit : « Le sort traditionnel [imparti aux impies] avant vous s’est accompli. Allez donc sur la terre et considérez quelle fut la fin de ceux qui crièrent au mensonge.» (La Famille de ‘Imran, v : 137).
De son côté, le Prophète (P.S) n’a pas manqué d’exhorter les gens à la quête de la science tant par la recherche que les voyages.
Ainsi, d’après Anas – que Dieu soit satisfait de lui – le Prophète a dit : « Celui qui voyage en quête de la connaissance sera toujours dans la voie de Dieu jusqu’à son retour.» (Propos rapporté par Tirmidhi qui dit que ce hadith est bon (hassan). Abu-l-Darda’ rapporte qu’il a entendu le Prophète dire : « Celui qui emprunte le chemin du savoir, Dieu le lui facilite et lui ouvre une voie jusqu’au paradis. Les anges le protègent par leurs ailes et bénissent son action. Toutes les créatures de la terre et du ciel, même les poissons, demandent pardon à Dieu pour lui. La supériorité du savant sur ses semblables est pareille à celle de la lumière de lune sur les autres astres. Les savants sont les héritiers des prophètes, à qui n’ont été légués ni dinar ni dirham, mais plutôt la science.
Celui qui en hérite aura hérité la plus grande part.» (Rapporté par
Abu Daoud et Tirmidhi). (4)
En conclusion, il va sans dire que nous sommes appelés chaque fois que nous opérons un transfert de technologie, à maîtriser celle-ci et de l’adapter à notre réalité régionale tout en veillant à éviter au maximum les méfaits qu’elle causerait à l’environnement. Nous devons également, en opérant ce transfert, prendre en considération les conditions démographiques, économiques et sociales que connaît notre milieu spécifique.
- Le système social
Par environnement social, (5) on entend l’espace où se réunissent individus et collectivités ainsi que leurs interactions respectives et les modes de rapports, appelés généralement systèmes sociaux, que les individus et les collectivités qui composent la société entretiennent entre eux. La consolidation de ces rapports varie selon le degré d’urbanisation. Ainsi, ces relations seront consolidées et privilégiées grâce à leur simplicité dans des agglomérations rurales comme les villages et les petites collectivités locales, mais elles perdront toute la dimension humaine pour ne se fonder que sur l’aspect économique déterminé par les intérêts personnels en milieu fortement urbanisé.
Simples et faciles à entretenir en milieu rural, ces rapports deviendront donc plus complexes en milieu urbain parce que déterminés chaque fois par leurs us et coutumes respectifs.
Harmonieux dans le premier milieu, ils le seront beaucoup moins dans le deuxième, que ce soit au niveau de leurs coutumes et de leurs cultures ou de leurs traditions et de leurs valeurs morales.
– Cependant, dans les sociétés rurales, il peut arriver que la simplicité des rapports constitue un obstacle à la mise en valeur des ressources naturelles et au développement et que le renouveau et le changement se confrontent au conformisme social de ces collectivités.
D’un autre côté, dans toute société, les antagonismes (6) entre populations indigènes et allogènes peuvent entraver le développement économique et l’exploitation effective des ressources naturelles.
En outre, la position sociale (7) de l’individu lui impose parfois certaines fonctions sociales parce qu’il répugne à en exercer d’autres (comme par exemple le refus des nomades jadis de s’adonner à l’agriculture et celui des nubiens aujourd’hui d’accomplir le travail artisanal).
– Par conséquent, la mise en application des projets écologiques régionaux doit s’accompagner d’une connaissance parfaite d’une part, des modes de relations sociales établis entre les individus, et d’autre part, des systèmes sociaux dans leur interdépendance et dans leur réciprocité fonctionnelle. Il est en outre nécessaire, pour la réussite de ces projets, d’y gagner les chefs locaux traditionnels, car ils ont une vaste connaissance des affaires de leur région et de leur société.
L’Islam a appelé les gens à un système social fondé sur l’entraide et la coopération. Le Prophète (P.S) dit : « Les croyants dans leur affection réciproque, sont semblables à un seul corps :
Lorsqu’un organe souffre, c’est tout le corps qui s’en ressent par la fièvre et l’insomnie », ainsi que : « Les croyants sont comme un édifice bien construit dont les parties se soutiennent ». Cette entraide a d’autre part comme fondement la piété comme le spécifie le Coran :
«Le plus noble d’entre vous, aux yeux de Dieu, est [néanmoins] le plus pieux » (Les Appartements, v : 13), mais aussi, l’œuvre bénéfique et profitable à soi-même et aux autres et qui développe harmonieusement la production.
Il découle de ce qu’on vient de voir qu’il est nécessaire, à la conception d’un projet de développement d’une région, de compter avec les réalités sociales du milieu et d’étudier tous les impacts de ce projet sur les personnes et l’environnement afin d’éviter les nombreux facteurs de pollution et une mauvaise gestion des ressources naturelles.
- Le système économique
Il se détermine dans toute société par le mouvement et la nature des productions naturelles ainsi que par ce qui en découle comme effets économiques et sociaux (niveau de vie plus élevé) et comme impact sur le milieu naturel (dégradation ou transformation). Ce système est également en relation avec le degré de transformation de la nature du milieu par le rejet des divers déchets et polluants qui dégradent l’environnement naturel.
Ainsi, l’activité économique en milieu rural participe beaucoup moins à l’agression de la nature que celle de milieux sociaux plus développés où on assiste à une véritable dégradation du sol, de l’eau et de l’air qui engendre de graves crises écologiques.
Le tableau n°3 indique le mouvement des ressources naturelles dans un système économique industrialisé et ce qui en découle comme problèmes et dangers écologiques, de sorte que l’acuité de ces problèmes est parallèle au degré de développement et de complexité du système économique.
Tableau n°3. Mouvement des ressources naturelles à travers le système
Economique L’Islam n’a pas manqué, face à ce problème, d’établir des principes adéquats dans l’exploitation des ressources économiques.
Ce système islamique s’édifie autour des points suivants : (8)
- À l’origine, les hommes sont les lieutenants de Dieu sur terre, les individus ne deviennent donc propriétaires des biens de la terre que sur ordre du Législateur.
- Interdiction de la thésaurisation des biens que l’Etat doit œuvrer à faire circuler entre les gens en veillant à ce que les richesses ne s’accumulent pas chez une élite sociale conformément au Coran qui dit : «… Afin que cela ne soit point quelque chose de dévolu aux riches parmi vous » (La Résurrection, v : 7).
- La propriété des biens est conditionnée par les 5 raisons légales que sont : le travail – la quête pour la réalisation de la vie – la répartition de ces biens par l’Etat entre les individus pour qu’ils subviennent à leurs besoins et pour qu’ils en tirent un bénéfice – l’héritage – les liens qu’entretiennent les individus entre eux.
- Le droit de gestion de la propriété privée est assuré dans les limites légales qui interdisent le monopole,
- Les découvertes et les inventions émanant de la collectivité sont décrétées biens communs.
- L’Etat assure l’emploi à l’ensemble des individus, qui ont les mêmes droits et les mêmes obligations.
- La subsistance des sans emploi et des pauvres est assurée par l’Etat. Celui-ci, par ailleurs, s’occupe des indigents et des handicapés et leur assure leur droit à la santé.
L’Islam a en outre imposé des règles pour le développement des ressources économiques.
Notes:
- Hussein Kamil Baha’Din : Atta`lim Wa-l-Mustaqbal, le Caire, Dar Al Ma`arif. 1997, p. 36.
- Mohammad Abdelkader al Qassas: Quaday-l-Bi’a wa-l-Insan
wa Tabi`a wa Tichnologia. Etude présentée dans les travaux concernant l’éducation écologique et les méthodes pédagogiques dans l’enseignement fondamental. Le Caire. La Ligue Arabe. 1996, p. 01.
- Yussuf al Quardawi : Arrassul wa-l-`Ilm. Le Caire. Mu’assassatu al Rissala. 1995. p. 38.
- L’Imam AL-HAFIZ Muhyi Din abu Zakariya Yahya Nawawi :
Riyad Assalihin min Kalaam Sayed al Mursalin. Le Caire.
Maktabat al Jumhuriya-l-Arabiya. Sans date. Chapitre «Al Ilm», p. 246. Hadith n° 1376 et 1393.
- Sayed Ahmad Hamed: Anawahi-l-Ijtima’iya wa Thaquafiya lil
BI’A wa Atharuha fi Tanmiya. Etude éditée in «Kitab al Insan
wa-l-Bay’a. Référence pour les sciences environnementales dans l’enseignement supérieur et universitaire, le Caire. ALECSO, 1978, p.160.
- Aliya Hassan Hussein: Attanmiya wa Taghyir fi-l-Mujtama` at al Mustahdatha. Alexandrie. Al Hay `a-l-Masriya al `Amma lil
Kitab, 1984.
- Ali ya Hassan Hossein : Al Quiyam wa Tanmiya-l-Ijtima`iya. Etude anthropologique sur les sociétés Nubiennes et les oasis externes, le Caire.
- Sayed Ahmad Hamid : Al Majalla-l-Ijtima`iya-l-Quawmiya. Al
Markaz al Quawmi lil Buhuth al Ijtima`iya wa-l-Jina’iya. t.9, n°2, 1972.