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Pour définir l’infaillibilité, Il faut savoir qu’il ne s’agit pas de ne pas commettre des péchés, car ceci peut être le trait de nombreuses personnes dont le statut et la piété sont élevés, mais il s’agit d’une aptitude naturelle qui empêche de façon absolue de commettre le péché pour lequel son auteur mérite le châtiment divin.
L’infaillibilité est une condition nécessaire pour la réalisation de l’authenticité et la certitude dans le message divin.
Sans cette infaillibilité, il n’y aura pas de différence entre les messagers et les philosophes ou les réformateurs. Et par conséquent la révélation infaillible et miraculeuse ne différera pas des philosophies et des pensées innovatrices qui peuvent subir l’erreur.
L’infaillibilité du messager est la condition nécessaire pour l’infaillibilité du message. Car sans cette infaillibilité, le message et la révélation deviennent une parole humaine.
L’infaillibilité concerne deux questions:
– Etre inspiré par le message et le transmettre d’une part,
– Et ne pas commettre le péché d’autre part.
Allah le Tout Puissant dit dans son Livre:
” …afin que celui qui devait périr périsse sur preuve, et celui qui devait être revivifié soit revivifié sur preuve. Dieu entend tout [Il est] Omniscient.” (Le butin 42).
Comment se réalise cet ordre divin?
Par la transmission aux humains des messages de leur Seigneur qui comblent leurs défaillances. Cette transmission n’est ni directe ni à la portée de tous, car n’en est pas capable tout individu:
« …Dieu ne vous dévoile pas les réalités suprasensibles, mais dieu choisit parmi Ses prophètes qui Il veut. Croyez en Dieu et en Ses prophètes …. » (La famille d’Imran 179).
Quels sont alors l’assurance et l’indication que le message fut transmis tel qu’il fut révélé par le Seigneur Tout Puissant ?
Le Savoir absolu d’Allah le Très Haut implique Sa connaissance du moyen qu’Il a choisi pour la transmission du message:
“Mais Dieu sait mieux que quiconque à qui confier Son message” (Les bestiaux 124).
Le mérite vient d’Allah. C’est Lui Qui l’attribue. C’est Lui Qui donne la valeur et choisit parmi les gens comme parmi les anges des messagers qu’Il ne désigne pas sans raison. Quant au secret de cette Sagesse par laquelle Il préfère ceux-ci à ceux-là, le Coran dit :
« Il ne lui est pas demandé compte de ce qu’Il fait alors qu’il leur est demandé compte de ce qu’ils font » (Les prophètes, 23).
Il n’est pas nécessaire que la valeur d’un mérite vienne toujours de la personne humaine. Disons que selon la Sagesse divine, ce mérite est une lumière créée en l’homme par Allah à l’instar du soleil qui est de loin, plus lumineux que la lune et d’autres corps célestes. Pourquoi ? Parce qu’Allah l’a voulu ainsi. La valeur en général provient donc du Créateur gloire à Lui. Les exemples ne manquent pas : prenons la valeur du Beau : la beauté est donnée. L’homme beau n’a pas créé sa beauté. De même, en créant l’homme « dans la forme la plus parfaite » (La figue, 4), Allah le préfère à l’animal. Cette préférence ne fut certainement pas choisie ou voulue par l’homme. Par conséquent, nous croyons que le mérite qui distingue une personne d’une manière ou d’une autre ne peut être au départ que du ressort divin.
Sa Toute Puissance interdit à Satan de modifier le message ou d’intervenir auprès du messager pour lui en faire oublier une part:
« qui connaît les réalités suprasensibles. Il ne dévoile Ses réalités suprasensibles à personne, sauf à celui qu’Il agrée comme prophète et qu’il fait précéder et suivre d’une garde vigilante pour savoir s’ils ont communiqué les messages dont leur Seigneur [les avait chargés]. Il embrasse de [Sa science] ce qu’ils ont par-devers eux, Il a compté tout » (Les djinns 26-28).
Le texte coranique confirme l’infaillibilité des nombreux messagers: Hoûd dit:
” O peuple, il n’y a pas de sottise en moi ; mais je suis prophète du Seigneur des mondes. Je vous transmets les messages de mon Seigneur et je suis pour vous un conseiller digne de confiance” (Al-A’raf, 67-68).
Le terme “digne de confiance” concerne également Noûh, Sâlih, Loûth, Shou`ayb (voir les versets 107 125 et suivants (Les poètes) Mûsa (La fumée 18) et également notre prophète Mohammad (saw):
“obéi [par les autres anges], digne de confiance ” (L’obscurcissement, 21).
En effet, notre prophète Mohammad (saw) représente la perfection humaine par excellence ; Dieu Le Tout Haut ne dit Il pas dans le Saint Coran rappelant aux gens cette réalité en disant :
“Certes, tu es d’une morale magnanime.”
Si nous prenons ce terme “amine” (sûr, digne de confiance) pour indiquer l’infaillibilité, nous pouvons également nous baser sur les versets :
“Si [Mohammad] Nous avait attribué quelques propos [inexacts] Nous l’aurions, certes, saisi par la main droite et lui aurions sectionné l’aorte et aucun d’entre vous ne l’aurait protégé” (Le [jour] vrai, 44-47) pour montrer que les prophètes (saw) ne peuvent être coupables de trahison et qu’ils sont purs et sincères. Le verset qui fait inclure cette qualité à Mohammad (saw) dit:
“Mohammad n’est qu’un prophète.
Si on examine le verset dans lequel Satan a demandé à ALLAH (saw) de lui accorder un délai pour égarer ses serviteurs :
“je les égarerai tous en enjolivant le mal pour eux sur terre, à l’exception des sincères parmi tes serviteurs” (Al-Hijr, 39-40),
où le terme “sincères” inclut nécessairement les prophètes.
Pourquoi Iblîs ne peut-il pas toucher ces gens sincères et fidèles ? N’est-ce pas par désespoir de les faire tomber, tellement leur force morale est grande?
“Et souviens-toi de Nos serviteurs, Abraham; ‘Isaac; Jacob, hommes forts et clairvoyants ! Nous avons fait d’eux l’objet d’une distinction particulière: le souvenir de la demeure [future]. Ils sont, certes, auprès de Nous, parmi les meilleurs élus” (Sad, 45 47).
Allah le Tout-Puissant décrit Yousouf « joseph » ainsi:
“Il était, en effet, du nombre de Nos serviteurs fidèles” (Joseph, 24).
Et Il (sw) décrit les prophètes dans le verset suivant :
« Nous fîmes d’eux des Imams (dirigeants élus par Dieu) qui guidaient sur Notre ordre. Nous leur inspirâmes de faire de bonnes actions, observer la Prière et donner l’Aumône. Et ils Nous furent adorateurs [dévoués] »
(Les prophètes, 73)
Allah le Très-Haut a ordonné l’obéissance au messager et aux légataires qui ont des statuts divins sans être prophètes. Comment peuvent-ils alors commettre des péchés, même par négligence? Cela ne peut être possible car parmi les arguments des Anciens leur assertion que la personne faillible perd (généralement) la confiance des gens, ne vont pas vers elle et ne l’écoutent point, ce qui aboutit à l’annulation du rôle du Prophète ou de l’Imam s’ils n’étaient pas infaillibles. Ainsi donc, l’infaillibilité a pour fonction de contenir la réalité des gens qui suivent exclusivement l’homme de confiance. Si Allah, par exemple, avait envoyé des prophètes faillibles ou que le Prophète avait désigné sur ordre divin, des Imams faillibles, les gens n’auraient pas placé leur confiance en eux et l’effet de la prophétie ou de l’Imamat s’en trouverait par conséquent entamé ou perdu.
Nous croyons que cette argumentation ne résiste pas à la critique parce que la raison souscrit effectivement à la nécessité de l’infaillibilité du Prophète ou de l’Imam lors et en dehors de leur transmission du Message. Sinon les gens n’auraient pas confiance, sachant que cet élu est sujet à l’oubli, à l’inadvertance, à la tentation d’altérer le message…
Sachons que la prophétie ne doit pas être assimilée à la fonction du facteur dont le rôle est de faire parvenir les lettres aux destinataires. Après, sa mission prend fin. Non, la mission du prophète est autre chose. Nous lisons dans le Coran :
‘‘C’est Lui Qui a envoyé aux Gentils un Prophète pris parmi eux, qui leur communique Ses versets, qui les purifies, qui leur enseigne le Livre et la Sagesse. Ils se trouvaient auparavant dans un égarement manifeste…’’ (Coran : Le vendredi, 2)
Et cet autre verset :
‘‘Ô toi, le Prophète ! Nous t’avons envoyé comme témoin, comme annonciateur de bonnes nouvelles, comme avertisseur appelant à Allah, avec Sa permission et comme un brillant luminaire’’ (LES PARTIS, 45-46).
A la lumière de ces nobles versets, nous comprenons que le Prophète (SAW) n’était pas seulement annonciateur de bonnes nouvelles et avertisseur mais aussi un témoin et un brillant luminaire qui devait éclairer aux humains le chemin de la vérité et de la justice. Il est évident alors que l’homme destiné de par sa position à changer le monde sur cette base, doive être exempt du faux dans son esprit, son cœur et son mouvement. Il doit être aussi, en tant que brillant luminaire, exempt de toute obscurité dans son esprit, ses sens et sa conduite. La prophétie serait alors une lumière susceptible d’éclairer les esprits, les cœurs et la vie des gens. Ceci est d’autant plus vrai que le Livre révélé au Messager (saw) est considéré aussi comme une lumière personnifiée par le Prophète. Celui-ci fut donc un Coran parlant et le Livre sacré fut le Coran silencieux.
Certain savants pensent que l’élu infaillible choisit volontairement d’obéir à Allah et quand des conditions extérieures sont telles qu’il risque de commettre un péché, Allah l’en empêche en érigeant devant lui des barrières spécifiques qui l’en éloignent. L’infaillibilité ne signifie donc pas la négation du libre arbitre. Mais si la faiblesse humaine est en passe d’avoir le dessus, Allah -gloire à Lui- intervient. C’est ce qu’inspire le Coran qui dit à propos de Yousouf (joseph) (a.s) :
‘‘Elle pensait certainement à lui et il aurait pensé à elle s’il n’avait pas vu la claire manifestation (Burhan) de son Seigneur’’ (Joseph, 24)
et cet autre verset : Joseph dit :
‘‘Mon Seigneur ! La prison me semble préférable au péché qu’elles m’incitent à commettre. Mais si tu ne détournes pas de moi leurs ruses, j’y céderai et je serai au nombre des ignorants’’ (Joseph, 33).
La protection divine peut venir de l’extérieur ou de l’intérieur. En tout cas, cette infaillibilité n’est pas incompatible avec le libre choix de la personne qui en bénéficie. Elle ne concerne d’ailleurs que le côté négatif de l’acte : la tentation de pécher. Celle-ci, consécutive à la faiblesse humaine, se trouve contrecarrée par un moyen préventif intérieur ou par le surgissement de quelque chose qui entrave la réalisation de la faute. C’est cette opinion qui concorde avec la croyance shiite selon laquelle, le prophète naît infaillible et continue de l’être avant le début de son apostolat et après. L’Imam l’est aussi avant sa désignation à l’Imamat et après …
Le rôle grandiose assigné à la prophétie destinée à changer le monde sur la base de la vérité et de la justice, implique la nécessité que le Prophète soit entièrement vérité et loin de toute obscurité. Or, comme l’Imamat est un prolongement de la prophétie (Ô ‘Ali tu as auprès de moi le même statut qu’avait Haroun auprès de Mussa, sauf qu’il n’y aura pas de prophète après moi’’) et que le rôle de l’Imam consiste à veiller sur la Shari’a et à œuvrer pour que la ligne tracée par la prophétie se prolonge dans la vie des gens, il est nécessaire que l’Imam soit aussi infaillible au même titre que le Messager (SAW).
Pour ce qui est de l’étendue de l’infaillibilité, on peut dire que la personnalité (équilibrée) ne souffre pas de dédoublement. Ainsi l’homme qui n’oublie rien pendant la transmission du message, n’oublie pas non plus dans les autres affaires qui le concernent. De même, celui qui s’engage au côté de la vérité ou de la justice pendant qu’il transmet un message, ne s’en écarte pas quand il s’adonne à d’autres activités.