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L’incitation au bien et l’interdiction du mal est un acte obligatoire
Dans son ouvrage intitulé at–tadhkira, al–‘Allama al–Hilli a dit: «L’incitation à l’accomplissement des actes obligatoires est obligatoire, et l’incitation à l’accomplissement des actes recommandés est recommandé. Quant à l’interdiction des actes illicites, elle est obligatoire. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis.»(1)
Dieu a dit dans le Coran: «Que soit issue de vous une communauté qui prêche le bien, ordonne ce qui est convenable et interdise ce qui est répréhensible. Ce sont ceux qui agissent ainsi qui seront les bienheureux!» (2)
Dieu a dit aussi: «Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes. En effet, vous recommandez le Bien, vous interdisez le Mal et vous croyez en Dieu.» (3) Et il a dit aussi: «Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la prière, acquittent la zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. En définitive, c’est à Dieu qu’appartient l’issue de toute chose.» (4)
Le Prophète (a.s.s) a dit: «Tant que les gens continueront à inciter au bien et interdire le mal, ils vivront dans l’aisance. Et dès qu’ils cesseront de faire cela, Dieu les privera de Ses bénédictions, fera dominer les uns par les autres, et n’auront de défenseur ni sur la terre et ni au Ciel.» (5)
L’Imam al–Baqir (a.s) a dit: «A l’approche de la fin du monde, il y aura des gens orgueilleux et insensés qui aiment se montrer pieux. Ils courbent leurs dos [devant les impies]. Ils n’incitent au bien et n’interdisent le mal que s’ils sont certains qu’ils ne courent aucun danger. Ils cherchent toujours des prétextes [pour se justifier]. Ils emboitent le pas aux savants pervertis qui commettent des bévues. Ils accomplissent avec empressement les actes qui ne leur coûtent rien, comme la prière et le jeûne. Et s’ils savent qu’en accomplissant la prière ils mettront leurs biens et leurs enfants en danger, ils la délaisseront comme ils ont délaissé l’obligation la plus noble.
Certes, l’incitation au bien et l’interdiction du mal est une obligation très importante, car l’accomplissement des autres obligations dépend de son accomplissement. Et [c’est au moment où les gens la délaissent] que Dieu se met en colère et étend son châtiment à tous: Il fait périr les hommes pieux dans la demeure des impies, et les petits dans la demeure des grands.
L’incitation au bien et l’interdiction du mal est la voie des Prophètes et des gens pieux, et elle est une obligation très importante car, en l’accomplissant, les chemins deviendront sûrs, les moyens de l’acquisition des biens deviendront licites, les gens lésés pourront recouvrer leurs droits, le pays prospèrera, et toutes les choses s’arrangeront.
Condamnez avec vos cœurs et vos langues [les impies] et frappez–les durement sans crainte d’aucun reproche. Et si quelqu’un parmi eux [cesse de commettre les actions illicites] et revient au droit chemin, il ne devra pas être puni [pour les actions qu’il a commises]. Sont punissables ceux qui oppriment leurs semblables et qui, sans souci d’équité sèment le mal sur la terre. A ceux–là un châtiment douloureux est réservé.
Combattez–les avec vos corps et haïssez–les avec vos cœurs sans avoir pour but le pouvoir, la richesse ou la victoire… Dieu (gloire à Lui) a révélé au Prophète Chou‘ayb ceci: «Je vais certainement punir de ton peuple cent quarante mille malfaiteurs et soixante mille bienfaiteurs.» Alors, Chou‘ayb a dit: «Seigneur! [Je sais biens que] les malfaiteurs [méritent le châtiment], mais [je ne vois pas pourquoi] les bienfaiteurs [seront–ils punis]?» Et Dieu lui a révélé ceci: «Ils ont adulé les pécheurs tout en sachant que ceux–ci sont l’objet de ma colère.».» (6)
L’incitation au bien et l’interdiction du mal est un sujet auquel les jurisconsultes ont accordé une importance particulière et auquel ils ont consacré un chapitre dans leurs ouvrages.
Les jurisconsultes (tant les chiites que les sunnites) sont unanimes à dire que l’incitation au bien et l’interdiction du mal fait partie des obligations de la loi islamique.
Cet avis s’appuie sur des versets coraniques et des hadiths authentiques et sur al–ijma‘. Mais d’après certains jurisconsultes, la principale preuve sur laquelle il s’appuie est le jugement de la raison. D’après eux, les textes islamiques qui disent que l’incitation au bien et l’interdiction du mal est acte obligatoire constituent un appuie pour ce jugement–là.
Certains jurisconsultes ont dit que tous les musulmans doivent obligatoirement inciter au bien et interdire le mal. Mais selon d’autres, si un nombre suffisant de musulmans se portent volontaires pour accomplir cette obligation, les autres en seront exemptés.
Quant à moi, j’ai opté pour cette dernière fetwa, car elle est conforme au verset coranique qui dit: «Que soit issue de vous une communauté qui prêche le bien, ordonne ce qui est convenable et interdise ce qui est répréhensible. Ce sont ceux qui agissent ainsi qui seront les bienheureux» (7)et qui laisse entendre qu’il n’est pas nécessaire que tous les musulmans accomplissent cette obligation pour que le mal soit extirpé.
Pour qu’un musulman soit obligé de commander le bien et interdire le mal, il faut que les conditions suivantes soient réunies.
1- Il doit savoir quelles sont les bonnes et les mauvaises actions, car celui qui les ignore a lui–même besoin d’être guidé. L’Imam Ali (a.s) a dit: «Ne dis rien sur une chose que tu ne connais pas et ne dit pas tous ce que tu connais, car Dieu a prescrit à chacune des partis de ton corps des obligations dont il se servira d’arguments contre toi le jour du jugement dernier.» (8)
2- Il doit être convaincu de l’efficacité de son action.
Cette condition est raisonnable, mais malheureusement elle sert de prétexte aux paresseux.
Il convient de signaler que tout musulman est tenu d’ordonner aux membres de sa famille d’accomplir les bonnes actions et de s’abstenir de commettre des péchés, et cela même s’il est convaincu qu’ils ne vont pas exécuter ses ordres. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Lorsque Dieu a révélé le verset: «Ô vous qui croyez! Préservez vos personnes et vos familles de l’Enfer qui se nourrit d’hommes et de Pierres, et dont la garde est assurée par des anges inflexibles et sévères.», un homme s’est mis à pleurer et à dire: «Moi qui suis incapable de prendre la bonne voie, comment pourrai–je guider les membres de ma familles?» Alors, le Prophète (a.s.s) lui a dit: «Il suffit que tu leur ordonnes ce que tu ordonnes à toi–même, et que tu leur interdises ce que tu interdis à toi–même.» La même personne a dit: «Comment pourrai–je les préserver de l’Enfer?» Et le Prophète (a.s.s) lui a dit: «En leur ordonnant ce que Dieu a ordonné, et en leur interdisant ce que Dieu a interdit. S’ils te suivent, tu les auras préservés [de l’Enfer]; et s’ils ne te suivent pas tu auras accompli ton devoir.».» (9)
3- Il doit être sûr que la personne qui a commis l’acte interdit ne s’est pas repentie.
4- Il doit être convaincu que son action (c’est–à–dire le fait de commander le bien ou d’interdire le mal) ne lui causera pas un préjudice et ne le causera pas à une personne innocente. La preuve pour cela est la règle «La dharar wa la dhirar.» (10)
Il convient de signaler que cette condition n’est pas requise lorsque l’islam est exposé au danger, car la défense de l’islam nécessite des sacrifices.
Les étapes de l’interdiction du mal
Si un musulman voit quelqu’un commettre un péché, il devra essayer de le ramener gentillement à la raison, car Dieu a dit à Moïse et Aaron: «Allez trouver Pharaon dont l’impiété ne connait plus de limites. Parlez–lui un langage conciliant! Peut–être sera–t–il amené à réfléchir ou à Me craindre.» (11) Et s’il ne l’écoute pas, il devra le menacer. Et si sa menace ne le dissuade pas, il devra recourir à la force. Et s’il est incapable d’employer la force contre lui, il devra au moins le condamner au fond de lui–même.
Il y a plusieurs hadiths qui permettent de dire que le croyant doit condamner le mal au fond de lui–même en toutes circonstances. Parmi ces hadiths, nous pourrons citer celui où l’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Pour qu’un croyant soit considéré comme un homme d’honneur, il suffit que Dieu le voit condamner le mal avec son cœur à chaque fois qu’on le fait devant lui.» (12)celui où l’Imam ar–Rédha (a.s) a dit: «Si un homme se trouvant en Occident approuve un meurtre commis en Orient, Dieu le considérera comme étant le complice du meurtrier.» (13) celui où l’Imam Ali (a.s) a dit: «Quiconque approuvera une action sera considéré comme son auteur et quiconque la désapprouvera sera considéré comme celui qui s’est abstenu de la faire.» (14) et celui où il a dit: «Le Prophète (a.s.s) nous a ordonné de recevoir ceux qui commettent les péchés avec un visage austère.» (15)
Notes:
1– At–tadhkira (V: 9 / P: 439)
2– Sourate Al–‘Imrane(S: 3 / V: 104)
3– Sourate Al–‘Imrane(S: 3 / V: 110)
4– Sourate al–Hajj(S: 22 / V: 41)
5– Al–wasa’il (V: 16 / P: 123)
6– Al–kafi (V: 5 / P: 55)
7– Sourate Al–‘Imrane (S: 3 / V: 104)
8– Al–wassa’il (V: 15 / P: 168)
9– Al–wassa’il (V: 16 / P: 148)
10– Règle établie par les jurisconsultes et selon laquelle il est interdit de se nuire ou de nuire à autrui. (NdT)
11– Sourate Taha (S: 20 / V: 43 et44)
12– Al–wassa’il (V: 16 / P: 137)
13– Al–wassa’il (V: 16 / P: 138)
14– Al–wassa’il (V: 16 / P: 140)
15– Al–wassa’il (V: 16 / P: 143)