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L’Imam ar-Ridha A.S ou Alime Ale Mouhammad
LE TAGHOUT TYRANNIQUE
Deux voyageurs arrivent à Khôrassan. Ils rendent visite à Hazrat Ali Ibn Musâ Ar Ridha (as).
« Yabn Rassouloullah ! (Ô Le Fils du Messager d’Allah !) Devrions-nous seulement accomplir la Prière du Voyageur à deux Rakates à la place de chacune des trois Prières obligatoires quotidiennes de quatre Rakates (Zohar, Asr et Ichâ) ou bien les effectuer comme elles sont prescrites ? » Demandèrent-ils à l’Imamé Hachtum (as).
S’adressant à l’un d’eux, Le Successeur du Saint Prophète(saw) lui recommanda de raccourcir de deux Rakates ses Prières à quatre Rakates tandis qu’à l’autre, il lui ordonna d’exécuter les quatres Rakates normales, sans aucune exemption.
Ils furent très étonnés et ne purent retenir leur stupéfaction.
« Yabn Rassouloullah ! Pourquoi cette différence alors que nous venons ensemble tous les deux d’un périple ? Lui questionnèrent-ils.
Votre voyage est Halal, licite, parce qu’il est effectué dans le but de me rendre visite et de réaliser mon Zyarah, répliqua l’Imam (as) au premier. Par contre, votre compagnon est venu pour rendre visite à l’idole, le Taghoût Tyrannique. Son voyage étant Haram, illicite, il doit exécuter la Prière telle qu’elle est prescrite, sans aucun abattement, lui expliqua
le Descendant du Saint Prophète (saw).
L’ IMAM ET SES SHIAS
Un nommé Moosa Bin Khayyar raconte que l’Imam RIDHA (as) et moi-même, nous étions en train de traverser à cheval la région de Tûs, qui a pris le nom de Mechhed depuis que le 8è Imam (as) est inhumé dans ce lieu saint. D’un coin, des cris de pleurs parvinrent jusqu’à nous. Un cercueil transporté par des gens nous apparut. Le Successeur du Saint Prophète (saw) descendit de sa monture, fit quelques pas et porta la caisse sur ses épaules tandis que des larmes s’écoulaient de ses yeux. En se tournant vers moi, il déclara : « Ô Moosa ! Celui qui transporte le cercueil de mon fidèle, où qu’il soit, il se purifie de ses péchés tel qu’il venait de naître à l’instant. »
Lorsque la dépouille fut placée sur le bord de la tombe, l’Imamé Hashtum (as) s’y approcha, écarta les gens qui l’entouraient, posa sa sainte main sur la poitrine du défunt et proclama en prononçant son nom : « N’aies pas peur ! Je t’apporte la bonne nouvelle. Le Paradis est ton séjour ! »
A ces mots, je ne pus me résister pour demander à l’Imam (as) :
« Ô mon Maître ! Vous n’êtes jamais venu à cet endroit. Comment donc l’auriez –vous connu ?
– Ô Moosa ! Me répondit le Sultanul Arab val Ajam (Le Prince des Arabes et des Non Arabes), vous ne savez pas que je suis l’Argument d’Allah sur la terre et l’Imam en plus. Tous les matin et soir, les œuvres de nos fidèles, nos Shias, sont présentés devant nous. Lorsque nous y voyons des défauts, nous nous adressons à Dieu pour Lui implorer le pardon en leur faveur et pendant que leurs bonnes actions circulent devant nos yeux, nous demandons à Allah de les couvrir de Sa Miséricorde. »
L’IMAM ET LE REVE
Un célèbre livre nommé « Manakibh » appartenant à nos frères Sunnites rapporte de la part de Mohammad Bin Kaabh qui est la narrateur de ce récit, qu’un jour, tandis que je dormais au lieu appelé « Johafâ », situé sur la route de la Mecque , venant de Damas, et qui est aussi « le Miqât » où les Pèlerins en provenance de la Syrie attachent leur « Ehram » de Hajj (les deux habits recommandés du Pèlerin), le Saint Prophète de l’Islam m’apparut dans le rêve. Je m’approchai de lui. L’Envoyé d’Allah m’annonça :
« Je suis très heureux de constater vos bons comportements avec mes descendants. Le Jour de la Rétribution, je vous en offrirai la récompense. »
Je vis, à cet instant, devant le Messager d’Allah, un plateau qui contenait des dattes de Madinah. Au même moment, le Saint Prophète (saw) en prit une poignée et me la remit dans les mains. Je les comptai. Elles étaient au nombre de dix-huit. Et, je me fus réveillé. Je fis moi-même l’interprétation onirique en formulant qu’il me reste dix-huit années à vivre dans ce monde.
Quelques jours s’écoulèrent et j’appris que l’Imam RIDHA (as) est arrivé dans le village venant de Madinah. Je me dirigeai au lieu où séjourna l’Imam (as) pour lui rendre visite et bénéficier de son Zyarah. Une multitude de gens y assistaient. Je vis que H° Thameen Al Hujaj (as) (le huitième Argument d’Allah sur terre) était assis là où j’avais aperçu siéger H° Mohammad (saw) dans le songe et un plateau rempli de dattes, semblable à celui installé devant le Messager d’Allah , se trouvait devant lui.
Je saluai mon Maître et mon Imam qui me répondit en m’offrant une poignée de ces dattes avec le même geste que celui de son aïeul et le Saint Prophète d’Allah. Je me mis à les examiner et trouvai qu’elles n’étaient que dix-huit comme dans le rêve.
« Ô mon Maître! Veuillez bien y ajouter encore quelques unes, demandai-je.
– Si mon grand-père vous avait donné plus, j’aurais fait de même, » répondit le Successeur de l’Envoyé d’Allah.
L’ IMAM ET LA JUSTICE
Mamoun Al Rachid réservait la journée de samedi pour rendre la justice. Le 8è Imam (as) venait assister les procès. Ce jour, un Soufi, habitant de Kufâ, fut introduit devant le soi-disant calife pour une affaire de vol.
« Hélas ! Votre comportement diffère de votre apparence ! (l’habit ne fait pas le moine !), lui dit Mamoun.
J’ai agi involontairement de ma personne, répondit le condamné, en ajoutant que Dieu lui-même a déclaré dans Son Livre que :
« Si quelqu’un donc se trouve en détresse et qu’il ait faim, tout en se
refusant à tomber dans le péché…eh bien Allah est Grand Pardonneur,
oui, Très Miséricordieux. »
(Sourate Al Maïdah, Verset n°3 ).
Ô Mamoun ! Je suis privé de mes droits sur le Butin et le Khoums. Je mourrais de faim et j’eus commis ce vol, » poursuivit-il, en ne mâchant pas ses mots.
En écoutant ces paroles, le calife illégal lui questionna :
« Quels droits réclamez-vous du Butin et du Khoums ? »
Le Soufi lui rétorqua par le langage du Saint Qurân :
« Et sachez qu’en vérité, de toute chose que vous capturez en butin, le cinquième appartient à Dieu et à Son Messager, et au proche parent et aux orphelins, et aux pauvres, et à l’enfant de la route,… »
(Sourate Al Anfaal, Verset n°41).
« Ö Mamoun ! Je suis nécessiteux et voyageur, en plus, connaissant bien les préceptes du Qurân. Vous vous permettez encore de me dépouiller de ma part que le Saint Prophète lui-même m’a accordée ! Ajouta-t-il.
Vous avez commis ce vol, un point c’est tout. Tout ce verbiage et toute cette malignité ne pourront pas empêcher le Code Divin d’appliquer le glaive de Ses Lois. Je vous couperai les mains, » lui répliqua le fils de Harun Al Rachid qui écuma de colère.
L’homme Soufi prit son courage à deux mains et lui rendit la monnaie de sa pièce :
« Il vaut mieux ne pas soulever la Loi Divine car elle vous serait infligée en premier avant de l’être à moi. (On ne fait pas ses ablutions avec de l’eau sale !)»
Sur ces entrefaites, Mamoun se tourna vers l’Imam REZA (as), le Calife légal et le véritable Successeur du Saint Prophète, pour lui demander son avis.
« Certes, il a commis le vol, mais sa déclaration est juste, » lui confirma l’Imamé Hashtum (as).
En s’adressant maintenant à l’habitant de Kufâ, Mamoun prit un coup de sang :
« Par Dieu, je vous couperai certainement les mains.
Comment ? lui riposta Le Soufi. Vous voulez couper mes mains tout en étant mon esclave ? Votre père avait acquis votre mère par l’argent du Trésor Public. Tant qu’ils ne vous affranchissent pas, vous restez esclave de tous les Musulmans, de l’Orient à l’Occident, et dont j’en fais partie.
Je ne vous ai jamais délié de ce joug. D’autre part, de quel droit agissez-
vous de la sorte contre moi ? Une chose impure peut-elle purifier une
autre en état d’impureté ? Celui qui mérite lui-même la condamnation,
comment peut-il appliquer la loi sur un autre ? N’avez-vous pas entendu
la Parole d’Allah qui affirme que :
« Commanderez-vous aux gens la charité, et oublierez-vous, vous-mêmes,
alors que vous récitez le Livre ? Quoi ! Vous ne comprenez pas ? »
(Sourate Al B aqr, Verset n°44).
En écoutant ce langage qui, comme une flèche, transperça son cœur, Mamûn s’inquiéta fortement et eut recours à l’Imam (as) : « Qu’en dites-vous ? »
A quoi, l’Imam REZA (as) répondit en citant le Verset 149 de la Sourate Al An’aam, qu’Allah a informé Son Envoyé par cette Parole :
« Dis : à Dieu, donc, l’argument péremptoire. »
Cet Argument a le pouvoir, même sur l’ignorant, comme le savant a pouvoir par sa science. L’existence de ce monde comme de l’autre découle de cette Preuve. En outre, cet individu, de par son raisonnement probant, vous a profondément convaincu, continua l’Imam Reza (as).
Mamûn Al Rachid relâcha le Soufi, mais garda rancune contre l’Imam (as).
LE GASPILLAGE
Yassir, le valet de chambre de l’Imam REZA (as) , déclare qu’un jour, nous, tous les serviteurs du 8è Imam (as), étions en train de croquer des fruits à belles dents. Nous n’en consommions qu’une partie et jetions le reste sans jamais les terminer en entier. Le Successeur du Messager d’Allah aperçut notre geste et nous fit remarquer :
« Gloire à Allah ! Si vous en avez assez ; sachez que de nombreuses personnes en sont dépourvues.
Lorsque vous en êtes rassasiés, distribuez-les aux nécessiteux, » dit-il.
LA GRANDEUR DE L’HOMME
Un compagnon de H° Ali Ibn Musâ Ar Reza (as), du nom de Ehmad ibné Mohammad ibné Abi Nasr « Al Bazanti », qui comptait parmi les ulémas et les savants de son époque, finit par se convaincre de « l’Imamat » de l’Imam Reza a°, suite à l’échange d’une abondante correspondance et à la grande satisfaction qu’il reçut de la part du Fils du Messager d’Allah aux nombreuses questions qu’il lui posa.
Il déclara, un jour, à l’Imam a°, son désir de venir lui rendre visite à un moment favorable où rien ne s’y oppose et ne le dérange dans ses hautes fonctions au niveau gouvernemental. Pour répondre à son souhait, l’Imam Reza (as) lui envoya, en fin de soirée, sa monture personnelle et le fit convier chez lui.
Bizanti exposait ses questions sans relâche et Le Successeur du Messager de Dieu lui répondait promptement. Cela dura jusqu’à minuit. Vint l’heure de dormir. L’Imam retint son disciple et le fit asseoir sur un tapis qu’il étendit lui-même sur le sol. Bizanti s’enorgueillissait de cette belle occasion qui lui avait été offerte et ne pouvait se contenir de joie.
Le Shahén Shahé Jinno Bashar (Le Prince des djinns et des hommes) se retira dans une chambre. L’homme tomba en prosternation et se mit à formuler : « toute ma reconnaissance à Allah pour la grande affection que me témoigne le fils du Saint Prophète de Dieu, H° Ali Reza a(s). Je suis le seul à être choisi par l’Imam parmi toute l’assistance qui se trouvait ici. Nul au monde n’est à présent plus heureux et fortuné que moi… » Al Bizanti était ainsi plongé dans ses douces chimères et voyait le monde à ses pieds avec ce qu’il contenait.
Le Successeur de l’Envoyé de Dieu sortit de sa chambre, prit la main de son hôte de marque et lui adressa la parole en rompant le fil de son imagination : « lorsque le premier Imam , H° ALI a(s) , rendit visite à l’un de ses grands compagnons, SA’SAAT Ibné SOHÂN, qui s’était allongé sur son lit de malade, il lui témoigna beaucoup d’amitié et de bienveillance, lui posa la main avec gentillesse sur son front et lui enseigna : « craignez Dieu et prosternez-vous devant Lui, c’est là votre grandeur. Je ne fais que mon devoir et nul ne doit s’enorgueillir et se prévaloir de telles choses »
Ensuite, l’Imam REZA (as) instruisit son invité que : « le fait de demeurer dans ma maison ne vous rend pas plus noble que les autres. La grandeur ou l’élévation ne s’obtient que par la prosternation devant son Seigneur et par l’accomplissement de bonnes œuvres. »
LA PIETE DE L’HOMME
Une fois, un individu se mit à chanter les louanges du 8è Imam (as) et lui déclara : « Ô le Fils du Messager d’Allah ! Par Dieu, vous êtes le meilleur des hommes !
Ô serviteur de Dieu ! lui répondit l’Imam A.S., ne prête pas serment pour ce que tu affirmes ! Car celui dont les vertus sont plus considérables que les miennes est meilleur devant Allah, plus que moi, dit-il, en ajoutant que : ce Verset du Saint Qurân n’est pas abrogé dans lequel Dieu annonce :
« INNA AQRAMAKUM INDHALLAHE ATQAQUM,
Certes, le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux des vôtres. »
(Sourate AL HOJORAT, Verset n°13).
LE SALAIRE INDETERMINE
Ce jour- là, Soleymane ibné Ja’afar Al Ja’afari et l’Imam Reza (as) sortirent ensemble pour quelque affaire. Avant la tombée de la nuit, Soleymane exprima son désir de rentrer chez lui.
« Viens chez nous et sois des nôtres, ce soir, » lui dit l’Imam (as) Il y consentit volontiers et se rendit chez le Fils du Messager d’Allah en sa compagnie.
En mettant le pied dans la maison, H° Ali Ibne Moosa Ar Reza a(s) aperçut ses serviteurs occupés à des travaux de maçonnerie. Son regard se posa alors sur un étranger qui assistait à leur tâche.
« Qui est-il ? Leur demanda le 8è Imam (as).
– Il nous prête la main, Yabn Rassulillah ! Répondirent-ils.
– Très bien, dit le Successeur du Saint Prophète. Quel salaire avez-vous fixé pour lui ? Questionna-t-il.
– Non, ô notre Maître, nous ne lui avons pas fixé un salaire, mais nous lui donnerons bien quelque chose à la fin du travail ; nous lui rendrons satisfait, » dirent-ils.
Cette réponse déplut au Descendant de l’Envoyé de Dieu. Des signes de contrariété apparurent sur son visage saint. Soleymane s’avança et lui adressa la parole :
« Pourquoi vous chagrinez-vous, ô mon Maître ?
– Je leur ai déjà ordonné à plusieurs reprises, répondit l’Imam (as), de n’embaucher personne sans avoir au préalable déterminé son salaire. L’employé ainsi engagé, sans rémunération fixe, qui touche sa paye à la fin de son service, estimera toujours celle-ci insuffisante , malgré son montant trois fois supérieur au normal. Quelle que soit la valeur reçue, il ne croira pas que vous ayez fait preuve de bienveillance à son égard, mais s’imaginera, au contraire, qu’il a gagné moins qu’il le méritait.
Cependant, celui dont les appointements auront été établis auparavant pensera d’une part que ce qu’il a reçu en supplément est énorme, en dépit de sa modicité, et aura, d’autre part, le plaisir de vous en remercier et de vous en être reconnaissant. Il sera satisfait, vous appréciera et votre amitié l’un pour l’autre se fortifiera, » lui expliqua l’Imam Reza (as).
L’IMAM ET LE PELERIN MISERABLE
Un homme vint à la maison bénie du 8è Imam (as) et lui présenta sa requête en ces mots :
« Ô le Fils du Messager d’Allah ! Je viens d’accomplir le Hajj à la Mecque et suis entièrement démuni d’argent. Je ne peux rentrer faute de moyens. Je ne vous demande qu’une somme qui me suffirait juste à rejoindre mon domicile. Si vous me le permettez bien, je distribuerais votre contribution en aumône, une fois parvenu dans mon village car je vis d’une bonne situation et ne mérite point la charité. »
L’Imam (as) se retira dans sa chambre en fermant la porte derrière lui. Il prit deux cents Dinars et les offrit à l’homme en passant sa main à travers l’ouverture. Il le pria ensuite de partir avant qu’il apparaisse. Il lui recommanda, par ailleurs, de ne plus rembourser cet argent comme il le souhaitait, même sous forme de l’aumône.
Lorsque l’heureux bénéficiaire se sépara de nous, Le Successeur de l’Envoyé de Dieu ouvrit la porte et rejoignit sa place.
« Ô Maître ! demanda l’un de nous, pourquoi votre Sainteté ne voulut pas montrer sa noble face ou voir la sienne, alors qu’elle lui avez donné plus qu’il n’en voulait ?
– Tout simplement parce que je ne désirais pas distinguer sur sa mine les sentiments d’un homme misérable et fauché, répondit l’Imam Reza (as) N’avez-vous pas entendu le Saint Prophète déclarer que : « celui qui donne en secret reçois, en récompense, de la part d’Allah, des bienfaits à l’égal de soixante dix Hajj ou Pèlerinages de la Mecque et celui qui dénonce le mal se déshonore. Par contre, bénéficie de la Miséricorde divine celui qui le soustrait aux regards, » annonça le fils de l’Imam Musâ Al Kazim (as).
C’est pourquoi, Mamoun Al Rachid, le Calife Abbasside illégal de l’époque, ne pouvait avaler les comportements admirables de l’Imamé Hashtum a° et finit par les lui reprocher.
« Je peux me renoncer à la Wilayyatul’Ahd (la succession du califat) mais ne peux jamais laisser tomber mes pauvres frères de foi, » lui répondit l’Imam (as) en lui rivant bien son clou.
L’IMAM ET L’EAU DU CIEL
Au moment où H° Ali Ibn Moosa Ar Reza a(s) devint le « Wilayatul Ahd » (Successeur de Mamoun), cette période vécut longtemps sans eau et connut la sécheresse. Les ennemis de l’Imam a° ne purent avaler leur langue pour reprocher au fils de Harûn Al Rachid d’avoir choisi le descendant du Saint Prophète à cette haute fonction car, depuis cette date, ils constataient être abandonnés du ciel. Pour faire taire les mauvaises langues, Mamoun sollicita donc l’Imam (as) de procéder à la Prière de la pluie ou le « Namazé Istisqâ. »
Le Successeur réel du Messager d’Allah lui donna son accord en précisant que celle-ci ne sera accomplie que le lundi.
« Pourquoi lundi ? Lui demanda, très surpris, Mamoun.
– Je vis le Saint Prophète de l’Islam dans mon rêve, accompagné de l’Emir des Croyants, qui me recommanda de n’effectuer ce Salat que le jour prescrit, » lui expliqua L’Imam (as).
La nouvelle fut annoncée. On attendit son heure. Le moment venu, l’Imam conduisit toute la population dans le désert. Un « Mimbar » ou la Chaire y fut installée, du haut de laquelle l’Imam des musulmans, le Calife Légal du Saint Prophète (saw) qui est aussi la Preuve d’Allah sur la terre, glorifia Dieu avant de lui adresser l’Invocation de la pluie.
Il n’avait pas encore terminé son « Dhûa » que de gros nuages noirs apparurent dans le ciel. Les éclairs commencèrent à étinceler. L’obscurité couvrit les lieux. Les gens furent pris d’inquiétude. Ils coururent de toutes parts pour rentrer le plus tôt possible. L’Imam a° les réconforta en affirmant que ces nuages sont destinés pour un autre endroit qu’il a cité.
« Ils ne déverseront pas leur eau sur nous, » dit-il.
Il était encore en train d’expliquer tandis qu’un autre groupe de nuages vint succéder à ceux-ci.
Les gens furent de nouveau pris de panique. L’Imam a° les consola. Le même phénomène se reproduisit une dizaine de fois. A chaque occasion, il répétait les mêmes mots en apaisant leur angoisse et désignant les endroits pour lesquels ils étaient promis.
Au onzième tour, H° Abûl Hassan (as) annonça l’orage mais en ajoutant que celle-ci ne sera fonctionnelle que lorsque chaque personne ici présente aura rejoint son domicile.
Après cette déclaration, le 8è Imam a° descendit du « Mimbar ». Les gens pressèrent leur pas. Le désert retrouva sa tranquillité habituelle. Il se vida à toute pompe de ses occupants. Les rues devinrent vite dépeuplées. Une forte pluie s’annonça. La région n’avait jamais connu une averse pareille auparavant. L’eau coulait à flots. Les étangs et les mares en débordaient.
LES DROITS DES SERVITEURS
Un compagnon de voyage de l’Imam Reza (as) raconte qu’une fois, pendant la traversée, nous nous arrêtâmes à un endroit pour prendre le repas. Le fils de H° Mûsa Al Kazim (as) réunit tous ses serviteurs et prit place au milieu d’eux.
« Ô mon Maître ! Puis-je étaler une nappe séparée pour eux ? » Demanda l’homme, habitué des règles de la civilité des palais royaux, en faisant allusion à tous ces valets assis avec le fils du Messager d’Allah.
« Pourquoi les écarter ? Questionna l’Imam a°. Nous sommes tous égaux, dit-il. Nous tirons notre origine des mêmes père et mère, Adam et Eve. Nous avons un Seigneur unique. Le châtiment ou la récompense de chacun ne dépendent que de ses propres œuvres. Alors, pourquoi cette différence ? » Demanda-t-il.
Nadir et Yassir, les valets de pied du 8è Imam (as), relatent que le Successeur du Saint Prophète (saw) nous avait préconisé que : « lorsque je pénètre dans la maison, alors que vous êtes assis en train de prendre le repas, nul ne doit se lever en mon honneur, même si je me tiens debout à vos côtés, tant qu’il n’a pas complètement fini de manger. »
Il arriva souvent que lorsque l’Imam (as) appelait l’un de ses serviteurs et que l’autre lui répondait pour dire que celui-ci est encore occupé à se nourrir, le descendant du Saint Prophète (saw) le laissait terminer tranquillement son repas, sans l’inquiéter et ne lui demandait jamais un service à l’heure de table.
L’IMAM A NESCHAPOUR
Lorsque la nouvelle de l’arrivée de l’Imam Reza (as) à Neschapour parvint jusqu’à ce vieil homme, fidèle des Ehloul Bayt, il parcourut environ une soixantaine de kilomètres à pied, de son village à la Résidence de l’Imam a°, pour lui rendre visite et jouir de son Zyarah.
Il fit son entrée dans la ville. Le jour touchait à sa fin. Son corps était tout couvert de la poussière du désert. Il ne voulut pas voir l’Imam (as) dans cet état. Il pensa accomplir le Gousl (le bain rituel) de grand matin, procéder au Vouzou (l’ablution habituelle) et achever la Prière du Soubh avant d’effectuer le Zyarah du descendant du Saint Prophète (saw).
Il s’étendit donc sur la couche et se leva de bon matin. L’heure du Fajr n’avait pas encore sonné. Il se dirigea vers le Hammâm (l’établissement du bain public). Il vit que l’endroit était vide. Un jeune homme d’une beauté ravissante se tenait à côté. Il l’appela pour l’aider à nettoyer son dos car ses mains n’y parvenaient pas. Il lui expliqua ses intentions. Il ne souhaitait pas se rendre chez le Successeur du Saint Prophète alors qu’il était malpropre.
« Peux-tu me donner un coup de pouce ? Lui demanda-t-il.
– Pourquoi pas ? » Lui répondit gentiment le jeune garçon.
L’homme commença à frotter l’échine dorsale. Une personne pénétra dans le Hammâm. Elle salua d’abord ce jeune charmant. Suivit une autre. Elle fit de même. Chacun entrait et se courbait devant ce brave homme qui essuyait le dos du visiteur de l’Imam (as). Ce vieux s’étonna. Il se plongea dans une imagination profonde.
« Qui est ce jeune ? demanda-t-il à voix basse à celui qui se baignait à ses côtés.
– Vous ne le connaissez pas ? Questionna le voisin. C’est lui l’Imam Reza a(s), le descendant de H° Fatéma, (as) la fille du Saint Prophète (saw). » Répondit-il.
Ce fidèle de l’Imam (as). ne connaissait pas H° Ali Moosa Ar Reza (as), ne l’ayant jamais vu. Il se mit à trembler. L’émotion l’envahit. Il se retourna brusquement et se plia devant son Maître. Il s’excusa de sa faute.
« Si vous avez parcouru des kilomètres pour venir me voir, ne puis-je pas faire quelques mètres pour vous retrouver ? Lui répondit l’Imam a°. Je savais que vous allez rejoindre ce lieu, » ajouta-t-il.