L’Imam Ar-Ridha (P) et le pouvoir

Quels ont été les fruits pour l’Islam, de la désignation de l’Imam Ar-Ridha (AS) comme héritier présomptif de Ma’mun Abbasside ?

Au mois de Ramadan, en 201 A. H. l’Imam Ar-Ridha (AS) forcé par Ma’mun, le calife abbasside de l’époque, accepta à contrecœur le titre de son héritier présomptif. L’acceptation par l’Imam Ar-Ridha (AS) de ce titre d’héritier présomptif, apporta de nombreuses bénédictions au monde islamique dont on peut citer les suivantes :

Clarification pour tous les musulmans, de la position de la Wilayat et de l’Imamat, renforcement de la base populaire de la famille du Saint Prophète (P), dévoilement du visage intérieur et maléfique des Abbassides, surtout Ma’mun Abbasside, protection de la vie des chiites et des amoureux de l’Imam Ar-Ridha (AS), preuve de la légitimité de l’Islam et du chiisme dans les débats, propagation de l’Islam et l’amour des Iraniens envers les Ahl al-Bayt (AS).

Au mois de Ramadan, en 201 A. H. l’Imam Ar-Ridha (AS), sous la contrainte de Ma’mun, le calife abbasside de l’époque, accepta à contrecœur, le titre d’héritier présomptif de Ma’mun. En réalisant cet acte, Ma’mun essayait dans la première étape, de renforcer parmi les Alaouites, sa position en tant que dévot des Ahl al-Bayt du Saint Prophète (P), et par la suite, d’affaiblir la position et la dignité de l’Imam aux yeux des chiites et de ses amoureux- qui croyaient en sa vie simple, sa piété et sa nature savante – tout en tentant l’Imam avec les questions mondaines et en l’impliquant dans les affaires gouvernementales et en outre, en organisant des séances de débat entre l’Imam et les chefs d’autres religions, et avec la possibilité de sa défaite dans ces débats. Le succès du calife abbasside dans la réalisation de cette affaire confirmerait à la fois, sa position parmi les musulmans et les Alaouites et justifierait également la performance de ses prédécesseurs dans le traitement de la famille du Prophète (P).

Tout en tenant compte de cette introduction, dans ce qui suit, nous soulignerons les fruits pour le monde islamique, de la désignation de l’Imam Rezâ (AS) pour le titre d’héritier présomptif de Ma’mun  :

1. Clarification pour tous les musulmans, de la position de la Wilayat et de l’Imamat

À chaque occasion, l’Imam Rezâ (AS) ont expliqué pour le grand public de la société islamique  – surtout pour ceux qui avaient le moins de familiarité avec ces enseignements – les enseignements divins dans le domaine de l’Imamat et de la Wilayat. L’histoire de la récitation du “hadith al-Silsilah al-Dhahab” ou “Hadith de la chaîne d’or”, parmi les habitants de Nishapur, peut être considérée comme l’une des actions les plus célèbres de l’Imam Rezâ (AS) dans ce domaine. (1)

1. Renforcement de la base populaire de la famille du Saint Prophète (P)

Pendant le voyage de l’Imam Ar-Ridha (AS) de Médine jusqu’à Khorasan et tout au cours de sa période d’héritier présomptif, plus de gens ont rencontré l’Imam de près et ont observé son mode de vie et son comportement et ont bénéficié de ses vertus et de ses faveurs. Et cela a fait que la popularité de la base de l’Imam parmi les musulmans s’est multipliée. (2), (3)

1. Dévoilement du visage intérieur et maléfique des Abbassides, surtout Ma’mun Abbaside

Pendant son mandat d’héritier présomptif, l’Imam Ar-Ridha (AS) a fait connaître au peuple le vrai visage de Ma’mun et des Abbassides, et en révélant les intentions et les objectifs de Ma’mun, il a informé ceux qui avaient des doutes. En d’autres termes, bien que Ma’mun ait voulu profiter de l’existence bénie de l’Imam Ar-Ridha (AS) pour ses sinistres objectifs politiques, mais le mode de vie de l’Imam à Khorasan a contrecarré les astuces de Ma’mun et a dévoilé le visage intérieur et maléfique de Ma’mun  à travers l’histoire de la prière de l’Aïd et la non-tenue des réunions de débat et enfin le martyre de l’Imam. (4)

1. Protection de la vie des chiites et des amoureux de l’Imam Ar-Ridha (AS)

Si l’Imam refusait d’accepter l’ordre de Ma’mun, la vie des Alaouites et des partisans de cet Imam serait en danger, car cette question pourrait servir d’excuse au rusé calife abbasside et ainsi appeler le défi de l’Imam un complot contre le califat abbasside et, sous prétexte de réprimer ce complot, tuer de nombreux chiites, en plus de tuer l’Imam.

1. Preuve de la légitimité de l’Islam et du chiisme dans les débats

Les déclarations de l’Imam, lors des réunions de débat que Ma’mun avait organisées avec les grands érudits des religions et des sectes, ont clarifié l’identité et le fondement des croyances islamiques et la validité des enseignements islamiques sur les autres religions, et en même temps, elles soulevaient et clarifiaient la question de l’Imamat et la validité des croyances des chiites duodécimains et  prêchaient une lecture chiite (L’école des Ahl- al Bayt (AS)) de l’Islam. (5)

1. Propagation de l’Islam et l’amour des Iraniens envers les Ahl al-Bayt (AS)

L’arrivée de l‘Imam Ar-Ridha (AS) en Iran lors de l’attribution du titre d’héritier présomptif peut être considérée comme l’une des raisons les plus importantes de la propagation du chiisme et de l’Islam pur et de l’amour et de l’affection des Iraniens pour les Ahl al-Bayt (AS). (6)

De cette manière, l’acceptation du titre d’héritier présomptif par l’Imam Ar-Ridha (AS), apporta de nombreuses bénédictions au monde islamique, y compris la clarification pour tous les musulmans, de la position de la Wilayat et de l’Imamat, renforcement de la base populaire de la famille du Prophète (P), dévoilement du visage intérieur et maléfique des Abbassides, surtout Ma’mun Abbaside, protection de la vie des chiites et des amoureux de l’Imam Ar-Ridha (AS), preuve de la légitimité de l’Islam et du chiisme dans les débats, propagation de l’Islam et l’amour et l’affection des Iraniens pour les Ahl al-Bayt (AS).

Notes  :

1. Lorsque l’Imam Rezâ (AS) atteignit Nishapur lors de son voyage à Khorasan, après avoir décidé de se rendre vers Ma’mun, les narrateurs de hadiths se rassemblèrent et dirent : « Ô fils du Prophète (PSL) ! Vous allez quitter notre ville et ne citez pas de hadith à notre usage ? » Suite à cette demande, l’Imam sortit sa tête du Howdah et déclara : « J’ai entendu de mon père Musa ibn Ja’far (AS) qui a dit : j’ai entendu de mon père Ja’far ibn Muhammad (AS) qui a dit : j’ai entendu de mon père Muhammad ibn Ali (AS) qui a dit : j’ai entendu de mon père Ali ibn Hussein (AS) qui a dit : j’ai entendu de mon père Hussein ibn Ali (AS) qui a dit : j’ai entendu de mon père Amir Al-mu’minin Ali ibn Abi Talib (AS) qui a dit : j’ai entendu du Messager de Dieu (PSL) qui a dit : j’ai entendu de Gabriel qui a dit : j’ai entendu de Dieu Tout- Puissant : “Le mot « La ilaha illallah (Il n’y de divinité sauf Dieu) » est ma forteresse : celui qui entre dans cette forteresse sera protégé du châtiment (et de la souffrance)”.  Ainsi, lorsque son Howdah s’est mis en route, il a dit d’une voix forte : « Mais il y a des conditions, et je suis l’une de ses conditions. » C’est dire que l’une de ses conditions est d’accepter mon Imamat. (Al- Tawhid, Ibn Baboyé (Cheikh Sadouk) Muhammad Ibn Ali).

Recherche : Husseini Hashim, Qom, Société des enseignants, 1969, p. 25, Et Kunduzi Hanqi Suleiman ibn Ibrahim, Yanābīʿ al-mawadda lī-dhawī l-qūrbā , Dar Al-Iraqiya Al-Kadhimiya et Édition Muhammadi, Qom, 8^e éd., 1965, p. 364.

1. Muhammadi Eshthehardi, Un regard sur la vie de l’Imam Rezâ (AS), Téhéran, Édition Motahhar, 1995, p. 83.
2. Pour plus d’informations sur les nombreux miracles et vertus qui ont été observés au cours de différents siècles jusqu’aujourd’hui grâce à la bénédiction du sanctuaire sacré de cet Imam, et dont seul un nombre limité ont été enregistré, reportez-vous à : Mir Khalafzadeh Ali, Karamat al-Razawieh (AS) : Miracles de Ali ibn Musa al-Rezâ (AS) après le martyre, Qom, Édition Ali Mir Khalafzadeh, 1999.
3. Ameli Ja’far Morteza, La vie politique de l’Imam Rezâ (AS), 2^e éd., Qom, Société des enseignants, 1983, Partie IV.
4. Les rapports des débats de l’Imam sont notés par CheikhSadouk, dans le premier volume du livre Uyoun Akhbar Al-Ridha et par Allameh Majlisi, dans le 49^e volume du livre de Bihar al-Anwar.
5. Ja’farian Rasul, Histoire du Chiisme en Iran, du début au VII^e siècle, Qom, Organisation de propagande islamique, 3^e éd., 1992, pp. 159-160.