Imam al-Hâdî (p), Abu al-Hasan Ali b. Muhammad al-Jawâd b. Ali b. Mûsâ (a), est le fils de l’Imam al-Jawâd (a) et le dixième Imam des chiites duodécimains. Il est connu sous le nom de l’Imam Hâdî (a), et fut pendant 34 ans, l’Imam des chiites (entre 220 H. et 254 H).
Il a passé la plupart du temps de son imamat à Samarra sous la surveillance directe des califes de l’époque. La période de son imâmat fut contemporaine avec le règne de plusieurs califes abbassides dont Al-Mutiwakkil al-Abbasi.
De nombreux hadiths sur les thématiques théologiques (notamment tashbih et tanzih, jabr et ikhtiyâr), doctrinaux, exégétiques, juridiques et morales ont été rapportées de l’Imam al-Hâdî (a).
Il existe également un très beau texte de l’invocation, intitulé la Zîyârat al-Jâmi’at al-Kabîra, comprenant un ensemble de base doctrinale et imâmologique, rapporté de lui. Un autre texte nommé al-Ghadîrîyya est également attribué à lui. L’Imam al-Hâdî (a) entretenait ses relations avec les chiites par l’intermédiaire d’un ensemble de wakîl (représentant) que l’on nommait l’assemblé de la représentation. Parmi ses compagnons proches on peut mentionner : ‘Abd al-‘Azim al-Hasanî, ‘Uthmân b. Sa’îd, Ayyûb b. Nûh, al-Hasan b. Rashid, et lal-Hasan b. Ali an-Nasir.
Son tombeau est situé à Samarra, dans un lieu nommé al-Haram al-‘Askarîyyîn (signifiant les deux ‘Askarî, puisque lui et son fils sont enterrés tous les deux-là). Ce lieu est un des lieux saints importants des chiites en Irak, qui a été objet de nombreux attaques terroristes notamment en 2005 C et 2007 C. Suites aux destructions causés par ces attaques, un comité particulier a pris en main, entre 2010 C et 2015 C, la reconstruction de ce sanctuaire.
Ses titres et sa lignée
L’Imam al-Hâdî (a) est le dixième Imam des chiites, son père est l’Imam Muhammad al-Jawâd (a), le neuvième Imam des chiites, et sa mère une servante[1] nommée Samâna al-Maghribîyya [2] ou Sûsan[3].
Les titres les plus connus du dixième Imam des chiites sont : an-Naqî et al-Hâdi [4]. On l’appela al-Hâdî (celui qui guide) parce qu’à son temps, il était considéré comme le meilleur des guides vers le bien[5]. Il eut d’autres titres aussi comme : an-Najîb, aal-Murtadâ, al-‘Âlim, al-Faqîh, al-Amîn, at-Tayyib, al-Mutiwakkil, al-Khâlis, an-Nâsih [6].
Le dixième Imam et son fils, l’Imam al-Hasan al-‘Askarî (a), sont connus sous le nom d’al-‘Askarîyayn[7] (: les deux ‘Askarî). Cela parce que les califes abbassides les avaient enfermés, à partir de l’an 233 H, à Samarra, jusqu’à la fin de leurs vies, dans un endroit nommé ‘Askar[8].
Son kunya (surnom) est : Abu al-Hasan[9], et dans les sources chiites on l’appelle Abu al-Hasan al-Thâlith, ou le troisième Abu al-Hasan[10], pour ne pas le confondre avec le premier Abu al-Hasan, à savoir l’Imam al-Kâzim (a), et le deuxième Abu al-Hasan, l’Imam ar-Ridâ [11].
Sa biographie
D’après cheikh al-Kulaynî et cheikh at-Tûsî, l’Imam al-Hâdî (a) est né le 15 Dhu al-Hijja de l’an 212 H[12], dans un endroit nommé Saryâ près de Médine[13]. Mais il y a d’autres rapports concernant la date de sa naissance : le 2 ou le 5 Rajab de l’an 212 H[14], ou le mois de Rajab de l’an 214 H ou le mois de Jumâdâ ath-Thânîya de l’an 215 H[15].
Selon al-Mas’ûdî (un historien de 4e siècle de l’Hègire), l’année où l’Imam al-Jawâd (a) et son épouse Umm al-Fadl ont fait le pèlerinage à La Mecque, il ont mis l’Imam al-Hâdî (a), qui était un jeune enfant, à Médine[16] où il a vécu jusqu’a l’an 233 h. Ce fut dans cette année qu’al-Mutiwakkil l’a convoqua à Samarra et l’hébergea dans un lieu sous son propre contrôle nommé ‘Askar. Il vit pendant 21 ans, à savoir jusqu’a la fin de sa vie, dans ce lieu.
Il y a très peu d’informations historiques concernant la vie de l’Imam al-Hâdî (a) et l’Imam al-Jawâd (a) et l’Imam al-‘Askarî (a), par rapport à d’autres imams des chiites. Certains historiens pensent que la courte durée de leur vie, leur emprisonnement permanent font parties des raisons de ce manque. D’autre part le fait que ceux qui ont écrit l’histoire de cette période étaient des non-chiites peut être une autre raison de cela[17].
Il est bien de mentionner aussi que, selon les rapports historiques, l’inscription gravée sur la bague de l’Imam al-Hâdî (a) fut ;
اللّه ربّی و هو عصمتی من خلقه
Allah est mon Dieu, et mon Protecteur contre ses peuples
Ad-Dakhîl, A’immatunâ, vol 2, p 209, 1429 H
Une autre inscription son autre bague fut :
حفظ العهود من أخلاق المعبود
Conserver les pactes fait partie des caractéristiques de Dieu
Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 5, p 117, 1403 H
D’après les mêmes sources, il est mort en martyre au mois de Rajab de l’an 254 H,[18] à l’époque du treizième calife abbassides. Certaines sources considérèrent le 3 Rajab, comme le jour de son martyre, pour d’autres ce jour est le 25 ou 26 Jumâdâ al-Âkhira[19].
Ses enfants
Les savants chiites reconnaissent quatre fils pour l’Imam al-Hâdî (a)[20], mais il y a des divergences à propos du nombre de ses filles, la plupart disent qu’il n’a eu qu’une seule fille.
Voici les noms de ses fils :
Imam al-Hasan al-‘Askarî
Muhammad
Al-Husayn
Ja’far
A propos de sa fille, d’après Ibn Shahrâshûb elle fut nommée ‘Ilayh[21], et Cheikh al-Mufîd écrit qu’elle s’appelait ‘Aysha[22].
Les historiens sunnites, également, confirment que le dixième imam des chiites eut quatre fils et une fille[23].
Son imamat
l’Imam al-Hâdî (a) est devenu Imam des chiites en l’an 220 H, lorsqu’il eut seulement 8 ans. Malgré son très jeune âge, d’après les sources chiites comme al-Irshâd de cheikh al-Mufîd, les chiites adeptes de l’Imam al-Jawâd (a), sauf quelques exceptions, ont admis l’Imamat de l’Imam al-Hâdî (a) et n’ont pas avancé de doute à ce sujet [24].
Quant à ce qui n’ont pas accepté l’Imamat de l’Imam al-Hâdî (a), il paraît qu’ils ont cru, pour une courte durée, à l’imamat de Mûsâ b. Muhammad (296 H) (le jeune frère de l’Imam al-Hâdî (a)), connu sous le nom de Mûsâ al-Mubarqa’. Ensuite, apparemment, ils ont renoncé et ont admis l’Imamat de l’Imam al-Hâdî[25].
D’après Sa’d b. Abd Allah al-Ash’arî, ce temps fut très court, parce que Mûsâ al-Mubarqa’, lui-même n’a pas voulu qu’on le considère comme Imam et les a refusé[26]. (Précisons que ce dernier est enterré à Qom en Iran, et son mausolée est un lieu de pèlerinage reconnu).
Et justement l’unanimité des avis des chiites sur l’Imamat de l’Imam al-Hâdî (a), et l’absence de proclamation de l’Imamat de nulle part autre, sont en soi des preuves de son Imamat[27]. Rajoutons également que Cheikh al-Kulaynî et Cheikh al-Mufîd ont énuméré des Nass concernant la confirmation de l’Imamat de l’Imam al-Hâdî (a) dans leurs oeuvres[28].
À ce sujet, selon Ibn Shahâshûb, les chiites ont pris connaissance de l’Imamat de Ali b. Muhammad à travers les Nass des Imams précédents ; des Nass qui ont été transmis par les rapporteurs comme Ismâ’il b. Mihrân, Abu Ja’far Ash’arî et Khayrânî [29].
Califes de son époque
L’Imam al-Hâdî (a) fut l’Imam des chiites pendant 33 ans, entre l’an 220 H et l’an 254 H[30]. Pendant ce temps plusieurs califes abbassides régnèrent. Le début de son imamat fut contemporain avec le califat d’al-Mutasim, et la fin de son imamat, avec le califat d’al-Mutazz[31]. Mais Ibn Shahrâshûb écrit que la fin de l’imamat de l’Imam al-Hâdî (a) fut contemporain avec le califat d’al-Mutamid al-Abbassi[32].
Ali b. Muhammad, le dixième Imam des chiites, passa 7 ans de son imamat sour le règne d’al-Mutasim al-Abbassi. Selon les rapports historiques, pendant cette période, al-Mutasim était moins dur avec les chiites et plus flexible avec les Alaouides, en comparaison avec la période de l’Imam al-Jawâd (a). Ce changement d’attitude, aurait été dû à l’amélioration économique et la réduction des révoltes des Alaouides[33].
Imam al-Hâdî (a) passa aussi 5 ans de son Imamat sous le règne d’al-Wathiq, 16 ans sous le règne d’al-Mutiwakkil, 6 mois sous le règne d’al-Mustansir, 4 ans sous le règne d’al-Mustain et 2 ans sous le règne d’al-Mutazz[34].
Convocation à Samarra
Al-Mutiwakkil al-Abbassi décida en l’an 233 H, d’expatrier l’Imam al-Hâdî (a) de Médine à Samarra. Sabt b. al-Jawzî considère que la raison de cette décision se trouvait dans des rapports témoignant l’amitié et l’attention que les gens de Médine prêtaient à l’Imam et son influence sur eux[35].
Selon Cheikh al-Mufîd, Abd Allah b. Muhammad rapportait ces informations à al-Mutiwakkil[36]. Selon al-Mas’ûdî ce fut Bariha al-Abbassi, l’imam de prière du vendredi (désigné par le calife) des sanctuaires, écrit dans une lettre adressée à al-Mutiwakkil :
« Si tu veux avoir [l’emprise sur] La Mecque et Médine, fait sortir Ali b. Muhammad de là, puisqu’il invite les gens à lui, et il a déjà rassembler plusieurs personnes autour de lui »[37]. Selon ces rapports, Yahyâ b. Harthama fut charger d’expatrier l’Imam al-Hâdî (a) de Médine à Samarra[38].
L’Imam al-Hâdî (a) écrit alors une lettre à al-Mutiwakkil et démentit ces accusations[39], mais en réponse, al-Mutiwakkil, tout en le respectant, lui demanda de quitter Médine et de s’installer à Samarra[40]. Le texte de la lettre de Mutiwakkil à l’Imam al-Hâdî est accessible dans les compilations de Cheikh Mufid et Cheikh Kulayni[41].
Selon certaines sources, al-Mutiwakkil avait programmé la mise en exile de l’Imam al-Hâdî (a) de sorte de ne pas sensibiliser les gens et éviter les conséquences indésirables. Or les gens de Médine s’en étaient rendu compte. Sabt b. al-Jawzî a rapporté de Yahyâ b. Harthama que les gens de Médine en firent bien tristes et révoltés, et ont fait des réactions inattendues. Leurs mécontentements firent tels qu’ils criaient et se lamentaient et chantaient des élégies sans précédant à Médine[42].
L’Imam al-Hâdî (a) entra d’abord à Kazimayn où les gens l’accueillirent chaleureusement ; il s’installa d’abord dans la maison de Khuzaymat b. Hâzim, puis il a été emmené à Samarra[43].
Selon Cheikh al-Mufîd, le jour où l’Imam entra à Samarra, al-Mutiwakkil ordonna qu’il soit gardé pendant un jour dans une caravansérail nommée « Khân Sa’âlîk », puis le deuxième jour on l’emmena dans une maison aménagée pour lui[44].
Selon Sâlih b. Sa’d, cet acte avait comme objectif l’humiliation de l’Imam[45]. Mais Cheikh al-Mufîd pense que l’Imam al-Hâdî (a) était extérieurement très respecté par al-Mutiwakkil, même si ce dernier cherchait des russes contre lui[46]. Ainsi al-Mutiwakkil, tout en le maintenant sous sa surveillance, essayait de le montrer comme faisant partie de la cours, et de réduire ainsi de sa popularité aux yeux de ses adeptes[47].
Selon un rapport, des soldats d’al-Mutiwakkil attaquèrent aussi un jour à la maison de l’Imam al-Hâdî (a), parce qu’on avait rapporté à al-Mutiwakkil qu’il y cachait des armes de guerre et des lettres que les chiites lui adressaient. Or quand ils sont entrés chez l’Imam, ils le trouvèrent dans une pièce entrain de murmurer des versets coraniques. Ils l’emmenèrent toutefois chez al-Mutiwakkil. Lorsque l’Imam y entra, al-Mutiwakkil eut un verre de vin dans la main ; il le reçut à son côté et lui proposa du vin. L’Imam lui demanda de l’excuser et dit :
« Ma chair et mon sang n’ont pas été pollué par la vin ».
Al-Mutiwakkil lui demanda alors de lui réciter un poème ravissant. L’Imam lui dit :
« Je ne récite pas très souvent des poèmes ».
Mais al-Mutiwakkil insista, et l’Imam récita alors certains poèmes[48].
Ses poèmes touchèrent al-Mutiwakkil et les autres, de sorte qu’il pleura tant que son visage devint couvert de larme et ordonna qu’on ramasse le vin et les verres. Puis demanda qu’on accompagne l’Imam respectueusement chez lui[49].
Certains auteurs ont argumenté ainsi, les raisons de l’hostilité d’al-Mutiwakkil avec l’Imam al-Hâdî (a) :
Al-Mutiwakkil, du point de vue théologique, était du côté du courant des Ahl al-Hadith, or ces derniers étaient contre les Chiites et contre les Mu’tazilites. Les Ahl al-Hadith encourageraient alors al-Mutiwakkil dans la répression des chiites.
Al-Mutiwakkil aurait été soucieux de son statut social et de sa popularité auprès de la communauté musulmane, et s’serait inquiété des relations de l’Imam al-Hâdî (a) avec les gens, et de la popularité de l’Imam auprès d’eux. Il aurait alors fait tout pour couper la relation de l’Imam avec les gens. Ce serait dans le même objectif également qu’il détruits le sanctuaire et la tombe de l’Imam al-Husayn (a), et réprima gravement tout pèlerinage à Karbala[50].
Après al-Mutiwakkil, son fils al-Mutasir prit le pouvoir. Durant son règne les répressions des chiites et de les Alaouites, dont l’Imam al-Hâdî (a), ont réduit[51].
Références
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 297, 1413 H ; al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyya, p 228, 1426 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 297, 1413 H
- An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 135, 1361 HS
- Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 401, 1379 H
- Al-Qarashî, Hayât al-Imam Ali al-Hâdî (a), p 21, 1429 H
- Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 401, 1379 H
- Sibt b. al-Jawzî, Tadhkirat al-Khawâs, vol 2, p 492, 1426 H
- Al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 50, p 113, 1403 H ; Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâyi’, vol 1, p 241, 1385 H
- Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 401, 1379 H, Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 6, p 104, 1418 H
- Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 97 et 341, 1407 H
- Al-Qarashî, Hayât al-Imam Ali al-Hâdî (a), p 21, 1429 H
- Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 497, 1407 H ; Cheikh at-Tûsî, Thdhîb al-Ahkâm, vol 6, p 104, 1418 H
- Cheikh al-Mufid, al-Irshad, vol 2 p 297, Ibn Sharâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 401, 1379 H
- Al-Kaf’amî, al-Misbâh, p 512 ; al-Muhaddith al-Qummî, vol 3, 1385 HS ; al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyya, p 228, 1426 H
- Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 497, 1407 H
- Al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyya, p 228, 1426 H
- Rajabî Davânî, ‘Ilali Mahdûd Bûdan Ittil’ât Târîkh Darbâri Imam Hâdî (a)
- Chiek al-Mufid, al-Irshad, p 649, 1413 H
- Irbilî, Kashf al-Ghumma, vol 4, p 7, 1426 H
- Al-Khasîbî, al-Hidâyat al-Kubrâ, p 313, 1991 C
- Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 402, 1379 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 312, 1413 H
- Al-‘Asqalânî, As-Sawâ’iq al-Muhriqa, Maktabat al-Qâhira, p 207
- Chiekh al-Mufîd, al-Irshâd, p 638, 1413 H
- An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 134, 1361 HS
- Al-Ash’arî al-Qummî, al-Maqalât wa al-Firaq, p 99, 1361 Hs
- ‘Atârudî, Musnad al-Imam al-Hâdî (a), p 20, 1410 H
- Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 323-325, 1407 H ; Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 2, p 298, 1413 H
- Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 402, 1379 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 297, 1413 H ; at-Tabrisî, I’lâm al-Warâ, vol 2, p 109, 1417 H
- At-Tabrisî, I’lâm al-Warâ, vol 2, p 109, 1417 H
- Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib, vol 4, p 401, 1379 H
- Jâsim, Târîkh Sîyâsî Ghiybat Imam Davâzdahum, p 81, 1376 HS
- At-Tabrisî, I’lâm al-Warâ, vol 2, p 109-110, 1417 H
- Sibt b. al-Jawzî, Tadhkirat al-Khawâs, vol 2, p 493, 1426 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 309, 1413 H
- Al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyya, p 233, 1426 H
- Al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyya, p 233, 1426 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 297, 1413 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 297, 1413 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 297, 1413 H ; Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 501, 1407 H
- Sibt b. al-Jawzî, Tadhkirat al-Khawâs, vol 2, p 492, 1426 H
- Al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyya, p 237, 1426 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 3111, 1413 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 311, 1413 H
- Cheikh al-Mufîd, al-Irshad, vol 2, p 311, 1413 H
- at-Tabrisî, I’lâm al-Warâ, vol 2, p 126, 1417 H
- Al-Mas’ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 4, p 11, 1404 H
- Sibt b. al-Jawzî, Tadhkirat al-Khawâs, vol 2, p 497, 1426 H
- Abu al-Faraj Isfahânî, Maqâtil at-Tâlibîyyîn, p 478, 1987 C
- Ja’farîyân, Hayâti Fikrî Sîyâsî Imâmâni Shî’a, p 628