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Écrit par Rassoul Esmaïlzadeh Dozal
En réalité, dès l’établissement des relations culturelles et intellectuelles entre les Arabes musulmans et les sociétés non arabes, la question de la traduction du noble Coran en d’autres langues s’est avérée tout à fait nécessaire…
Deux facteurs importants semblent avoir joué un rôle essentiel dans la traduction du noble Coran : il s’agit d’abord d’un facteur interne ; car après la propagation et la stabilisation de l’Islam dans la région du Hedjaz, la question de la traduction du saint Coran en tant que source principale de la foi islamique a pris une grande importance, en raison de la nécessité de la présentation du message de la religion musulmane aux populations non arabes. En réalité, dès l’établissement des relations culturelles et intellectuelles entre les Arabes musulmans et les sociétés non arabes, la question de la traduction du noble Coran en d’autres langues s’est avérée tout à fait nécessaire.
Il s’agit ensuite d’un facteur externe car le monde occidental et la chrétienté avaient saisi la nécessité de la traduction du Livre saint des musulmans, afin de pouvoir affronter plus efficacement la religion musulmane. Dans ce cadre, l’église avait confié la tâche de traduire le noble Coran aux prêtres. Cependant, il faut admettre que l’animosité de longue date de l’église chrétienne contre les musulmans se révèle très clairement dans l’élaboration de mauvaises traductions du Livre saint des musulmans afin d’abaisser le contenu et le sens du saint Coran. En réalité, les traces des influences négatives de ces mauvaises traductions tendancieuses du Coran en latin, faites par des moines, sont à chercher dès le XIe siècle de l’ère chrétienne, et ces influences néfastes ont malheureusement perduré longtemps pendant des siècles. Ce processus négatif qui avait commencé dans les traductions du noble Coran en latin s’est propagé ensuite dans les traductions faites du saint Coran dans d’autres langues, de sorte que nous pouvons constater clairement les retombées de cette vision tendancieuse dans de nombreux textes relatifs aux différents sujets coraniques.
En tout état de cause, la traduction du noble Coran en d’autres langues s’avérait être un sujet doublement difficile et épineux : d’une part la civilisation occidentale semblait manifestement vouloir ternir l’image de l’islam et du Livre saint des musulmans en présentant des traductions tendancieuses, remplies de graves fautes de traduction ; et de l’autre, les musulmans faisaient état de l’existence d’une faiblesse en ce qui concernait la présentation par eux-mêmes de traductions complètes et précises du texte coranique, et ce d’autant plus que dans de nombreux cas, les traducteurs musulmans se laissaient influencer directement par les traductions faites par les occidentaux, ce qui rendait le problème encore plus compliqué. La première traduction du saint Coran en latin a été entreprise sur l’impulsion de « Pierre le Vénérable », abbé de Cluny (1092-1156). Cette première traduction en latin du Livre saint des musulmans est une collection souvent appelée « Corpus toletanum ». Cette traduction a eu une influence si grande que pendant plusieurs siècles, elle est restée la source et la référence la plus importante pour de nombreux auteurs chrétiens en Europe, pour justifier leur animosité et leur opposition à l’Islam et aux musulmans. Plus tard, le prêtre italien, Ludovico Marracci, a présenté une traduction plus complète du noble Coran. La traduction du Coran fait par Ludovico Marracci a attiré l’attention d’un chercheur juif allemand, c’est-à-dire Robertus Retenensis (Robert de Chester). Il a élaboré une correction de la traduction en latin de Ludvico Marracci, et l’a ensuite publiée. Il fallait attendre sept cents ans après la traduction en latin dit « Corpus toletanum » pour qu’un savant appelé Marc élabore une traduction plus ou moins adéquate du noble Coran. Cette nouvelle traduction du texte coranique a attiré l’attention de plusieurs autres traducteurs dont le français André du Ryer, qui a traduit pour la première fois le Livre saint des musulmans en français. Plus tard, un traducteur espagnol, répondant au nom de Juan, a élaboré une traduction du saint Coran en Espagne. Dans son livre, il a présenté une version trilingue du noble Coran en arabe, en latin et en castillan.
Parmi les traductions en latin du Livre saint des musulmans, il faut également mentionner la traduction du texte coranique par Dominico Germano qui avait vécu en Iran en tant que missionnaire. Il connaissait très bien les langues arabe et persane. Il a mis plusieurs années à traduire le noble Coran en latin, et son travail s’est achevé en 1669. Une autre traduction en latin du saint Coran a été entreprise par l’archevêque grec, Cyrillus Locarris. Après les traductions en latin, le noble Coran a été ensuite traduit en plusieurs langues européennes dont l’allemand, l’espagnol, l’italien, le néerlandais, le suédois, le grec, le français et l’anglais. En réalité, toutes ces traductions en langues européennes ont été fortement influencées par les traductions en latin du Livre saint des musulmans. Les traductions en anglais du noble Coran semblent plus anciennes et plus nombreuses par rapport aux traductions faites en d’autres langues européennes. En effet, il existe aujourd’hui de nombreuses traductions en anglais du saint Coran dont la plus importante est sans doute la traduction faite par le Dr. Mahmoud Mustafa Ayoub. Il est un musulman libanais qui a élaboré également un commentaire du Livre saint des musulmans en dix volumes.
- Mohammad Farouk Azam a élaboré, quant à lui, une autre traduction du noble Coran en anglais qu’il a intitulé « La Guidée pour les gens ». C’est une traduction importante du saint Coran étant donné qu’il a été traduit dans une langue compréhensible et moderne. Cette traduction a été publiée pour la première fois en 1997. L’une des traductions les plus récentes du noble Coran en langue anglaise est celle du Dr. Colin Turner qui a été publiée en 1997 par la maison d’édition Curzon. Il est à noter que le traducteur est de confession chiite et il s’était marié à une iranienne. Dans son travail, Colin Turner s’est basé essentiellement sur la traduction en persan du noble Coran faite par M. Mohammad Bagher Behboudi, qui avait essayé de présenter une traduction moderne du saint Coran en n’hésitant pas à utiliser des termes et des expressions modernes pour que sa traduction devienne plus compréhensible pour le lecteur.
Il conviendrait ici de mentionner aussi une autre traduction du noble Coran faite par Shaker qui est connu plutôt sous le titre de « traduction chiite ». Dans cette traduction, le traducteur s’est largement inspiré de la traduction faite par Molana Mohammad Ali Lahouri, qui a été de nombreuses fois rééditée.
Une autre célèbre traduction du noble Coran en anglais a été élaborée par Muhammad Marmaduke Pickthall William, chercheur et romancier anglais. Etant donné sa bonne connaissance de la culture et de la civilisation dans la région du Moyen-Orient, Pickthall William avait su écrire de bons romans dans ce domaine. En 1917, il s’était officiellement converti à l’Islam et il a été orateur et imam de la grande mosquée de Londres jusqu’en 1920. Il est à noter qu’avant lui, plusieurs autres traducteurs anglais non musulmans avaient élaboré des traductions du noble Coran, dont George Sale (1734), Alexander Ross (1649), Edward Henry Palmer (1880), John Rodwel (1861). Par ailleurs des musulmans du sous-continent indien avaient eux aussi traduit le noble Coran en anglais, comme Mohammad Abdel-Karim Khan (1905), Mirza Abolfazl (1912) ; Mohammad Ali Lahouri (1917) et Mirza Heyrat Dehlavi (1916). Cependant, il faut admettre que Pickthall a été le premier musulman anglais qui décrit son travail non pas comme une « traduction » du saint Coran, mais comme une « présentation des significations » du Livre saint des musulmans. Enfin, il faut souligner que la dernière traduction du noble Coran en anglais est celui du maître Ghoraï qui a été publié pour la première fois, chapitre par chapitre, dans la revue de Tarjoman-e Vahï ( ترجمان وحي ).
Ce centre s’est servi des résultats des dernières recherches effectuées sur le saint Coran pour élaborer une bonne traduction précise et correcte des versets coraniques. Après une longue période de recherche et de rédaction, cette nouvelle traduction a été finalement publiée à grand tirage.
Outre les traductions du noble Coran en anglais, il faut rappeler ici que le Livre saint des musulmans a été également traduit plusieurs fois en français, et que les traductions en français du saint Coran comptaient souvent parmi les traductions les plus importantes du Livre saint de l’Islam en Europe et dans le monde occidental.
Le Coran a été traduit pour la première fois en français par André du Ryer. Il avait appris le turc, le persan et l’arabe sous l’empire ottoman où il a été longtemps le consul de France en Egypte. En 1647, il a traduit le noble Coran directement d’arabe en français. Bien qu’il n’ait pas utilisé comme intermédiaire les traductions en latin, il faut noter qu’André du Ryer n’a pas réussi cependant à se libérer des préjugés et des mauvaises visions de ses prédécesseurs, car dans l’introduction de sa traduction, il a nié la mission prophétique du vénéré Prophète de l’Islam (saws) et il a méprisé les musulmans. Pourtant, sa traduction a eu la chance d’être réédité en 1649. La même année, sa traduction du noble Coran a été retraduite à son tour en anglais, en néerlandais, en italien, en allemand et en russe. Ensuite, pendant une période de 140 ans, ce livre a été réédité quatorze fois. Au XVIIIe siècle, M. Savary a élaboré une traduction moderne du noble Coran en français, publié pour la première fois en 1783. Le défunt Djavad Hadidi était en train de traduire le noble Coran en français pour le Centre de la traduction du noble Coran. Il s’agit apparemment de la meilleure traduction jamais faite en français du noble Coran, et jusqu’à présent la traduction des deux sourates « La Vache » et « La famille d’Emran » a été terminée. Après le décès du Dr. Hadidi, c’est M. Yahya Bonaud qui poursuit sa tâche en traduisant les autres sourates coraniques afin de parachever ce grand projet.
Le noble Coran a été également traduit plusieurs fois dans les pays de l’Extrême-Orient. En Chine, le noble Coran a été traduit 14 fois en chinois depuis 1927. Ces traductions sont les œuvres de douze traducteurs musulmans ou non musulmans chinois. Outre les traductions du noble Coran faites en chinois, il est à souligner que le Livre saint des musulmans a été également traduit en Chine, une fois en ouighour et une fois en kazakh. Parmi les traductions en chinois du noble Coran, celle de Wang Jing Jai est plus appréciée par le grand public, tandis que la traduction en chinois du saint Coran faite par le maître Mohammad Machiyen est plus admirée par les élites. La traduction du noble Coran en chinois par le maître Yahya Sinobar Lin Song est également appréciée par les communautés musulmanes chinoises. Les étudiants chinois de la théologie islamique et ceux qui connaissent la langue arabe aiment plutôt la traduction de M. Saleh Nig Jong. Les personnes plus âgées qui avaient fait leurs études primaires dans les écoles islamiques traditionnelles croient cependant que la lecture de la traduction du noble Coran en chinois par M. Moussa leur rappelle le bon souvenir de la lecture du Livre saint par leurs maîtres à l’époque où ils faisaient leurs études dans les écoles traditionnelles.
Parmi les traductions les plus anciennes du noble Coran dans les pays d’Orient, il convient ici de rappeler les traductions du noble Coran en ourdou. Jusqu’à présent près de 170 traductions différentes du noble Coran en ourdou ont été élaborées. Le saint Coran a été 15 fois traduit en langue indonésienne, 3 fois en brâhuî, 3 fois en langue birmane, 30 fois en bengali, 10 fois en pachtoun, 14 fois en panjabi, 12 fois en tamoul, 13 fois en japonais, 3 fois en kashmiri, 4 fois en malais et 11 fois en indien.
Il existe aussi de nombreuses traductions du noble Coran en russe et en d’autres langues slaves. En réalité, simultanément à l’Europe occidentale, après la traduction en français du noble Coran par André du Ryer, le Livre saint des musulmans a été également traduit en Russie. A l’exception de la traduction faite par Kolmakov, les premières traductions en russe du saint Coran ont été tous fortement influencées par la traduction en français d’André du Ryer. Parmi les meilleures traductions en russe du noble Coran, il faut surtout citer celles des orientalistes russes comme Sablukov, Bogoslovski, Krimski, krachkovsky et Osmanov. Parmi ces traductions, celle de Krachkovski est souvent considérée par les milieux orientalistes et islamologues de la Russie, comme la seule traduction fiable du noble Coran en russe, en raison de l’usage que le traducteur avait fait des principes scientifiques et linguistiques aux dernières années de l’époque de l’ex-Union soviétique. Il est également à noter que la traduction dite « Elman » était la seule traduction faite en russe par un chiite azéri.
Outre les traductions auxquelles nous avons fait allusion, il conviendrait ici de citer les deux nouvelles traductions du noble Coran en russe, faites pendant ces dernières années. L’une de ces nouvelles traductions a été élaborée par une équipe dirigée par M. Nouri Osmanov. Cette équipe est composée d’académiciens russes dont M. T. E. Ibrahim, M. C. Kiktov et N. B. Kondirova qui travaillaient tous sous la direction de M. Nouri Osmanov. Cette traduction a été élaborée en fonction des croyances de la secte Ahmadiyeh. Elle a été publiée pour la première fois en 1987.
Par ailleurs, Mme Valeria Pourkhova est l’auteur d’une autre traduction du noble Coran en russe. Mme Pourkhova est musulmane, et sa traduction a été confirmée par les autorités religieuses de plusieurs pays musulmanes. Sa traduction en russe du noble Coran a été également publiée en Iran.
En ce qui concerne la traduction du noble Coran en d’autres langue de l’Europe orientale et du Caucase, nous pouvons rappeler brièvement que le saint Coran a été traduit 1 fois en hongrois, 3 fois en polonais, 1 fois en géorgien, 3 fois en albanais, 2 fois en arménien, 4 fois en bulgare, 6 fois en bosniaque, et 2 fois en roumain. Il est à noter que ces traductions ont été faites dans les pays de l’Europe orientale et du Caucase, et parfois dans les pays musulmans.
Parmi les traductions du noble Coran en différentes langues, il faut évoquer les traductions du saint Coran en langue turque, en raison de leur diversité et leur qualité considérables. Il faut rappeler que les langues turques sont parlées de l’est de la Chine jusqu’aux Balkans. La grande famille des langues turques comprennent : le turc, l’azéri, le tatar, le turkmène, l’ouzbek, le kirghiz, le kazakh et l’ouighour. Parmi les traductions les plus anciennes du noble Coran en langue turque, il faut évoquer les traductions anciennes en alphabet ouigour, et aussi la traduction de Mohammad ibn Hamzeh en turc ancien. Outre ces œuvres, il faudrait aussi mentionner la traduction en turc de Khezrin Shahin (824 de l’hégire), celle de Hossein ibn Hassan (965 de l’hégire) et celle de Mohammad ibn Youssef Aqri (968 de l’hégire), toutes trois comptant parmi les traductions les plus anciennes du noble Coran en langue turque. La traduction du noble Coran a toujours été pratiquée en Azerbaïdjan, sous l’empire ottoman et en Turquie moderne. La traduction la plus importante du saint Coran en azéri a été élaborée au IXe siècle de l’hégire sur ordre du souverain Uzun Hassan de la dynastie des Agh-Ghoyounlou. Un manuscrit ancien de cette traduction coranique est préservé aujourd’hui dans la bibliothèque du saint mausolée du vénéré Imam Reza (as) à Machad. Les meilleures traductions de l’époque de l’empire ottoman sont celles d’Ismaïl Farrokh (1865), de Mohammad Vahbi (1920), de Jamil Saïd (1924), d’Ahmad Judat Pasha (1927), d’Ismaïl Haqi Izmiri (1927), Oma Reza Doqrol (1943). Parmi les meilleures traductions du noble Coran depuis la création de la Turquie moderne, il faut surtout citer les traductions faites par Abdelwahab Uzturk (1994), Talat Qoch Yqit (1993), Yashar Nouri Uzturk (1993), Mme Madineh Baldji (1992), Ali Arzalan (1990), Osman Keskioqlou (1988) et Ali Bouladj (1983).
Jusqu’à présent plus de 80 traductions du noble Coran en turc ottoman et en turc moderne ont été identifiées. En outre, il faut souligner que pendant ces huit dernières années, 34 traductions du noble Coran et de commentaires coraniques ont été publiés en Turquie, chacun d’un tirage minimum de 30.000. Ces publications ont été également au moins quatre fois rééditées dans ce pays. En Turquie, le nombre des traductions du noble Coran est remarquablement important : 4 traductions (de 1841 à 1927), un grand ouvrage de commentaire coranique en dix volumes (dans les années 1930), 9 traductions (de 1951 à 1960), 6 traductions (de 1961 à 1970), 7 traductions (de 1971 à 1980), 9 traductions (de 1981 à 1989), et enfin 20 nouvelles traductions de 1990 à 1997. Ces chiffres indiquent la croissance sans précédent de la traduction du noble Coran en Turquie, sans oublier la croissance qualificative des traductions du Livre saint des musulmans en turc.
Quant aux traductions du noble Coran en d’autres langues turques, il faudrait citer l’élaboration et la publication de 12 traductions en azéri, d’une traduction en tatar, de 4 traductions en turkmène, de 2 traductions en kirghiz, de 4 traductions en kazakh, d’une traduction en ouighour, et de 5 traductions en ouzbek.
Parmi les traductions en turc du noble Coran, celle du chiite Abdelbaqi Gul Pinarli est une traduction très précise et crédible. En ce qui concerne les récentes traductions en azéri du noble Coran, il conviendrait aussi d’évoquer la traduction faite par l’auteur du présent article. Cette traduction a été corrigée et éditée par le Centre de la traduction du noble Coran, d’après les dernières méthodes de recherches coraniques et les principes linguistiques des langues arabe et azéri. Cette traduction a été élaborée en 1998, et jusqu’à présent, elle a été rééditée 10 fois. Le prix du meilleur livre de la république islamique d’Iran a été décerné à cette traduction en 2007.
Comme nous l’avons souligné au début de cet article, la plupart des anciennes traductions du noble Coran ont été faites par les traducteurs non musulmans, qui y ont introduit leurs intentions et leurs animosités contre l’Islam et les musulmans. En ce qui concerne les traductions élaborées par les musulmans, il est à noter que certaines de ces traductions souffrent des erreurs de traduction, ou ont été faites dans le sens de certains intérêts religieux, idéologiques ou politiques.
Compte tenu de l’importance des recherches coraniques durant ces dernières années, et étant donné la nécessité d’une convergence entre les traductions et les impératifs du temps, il faut faire tout ce qui est nécessaire aujourd’hui pour la présentation des traductions correctes et fiables du Livre saint des musulmans. Il incombe donc à la République islamique d’Iran de redoubler ses efforts dans le domaine de l’élaboration de nouvelles traductions du noble Coran, sa publication et sa diffusion dans le monde entier. De nos jours, il y a plusieurs facteurs qui ont contribué à l’importance et à la nécessité grandissantes de la traduction du saint Coran dans le monde : la victoire de la Révolution islamique en Iran, l’effondrement de l’ex-Union soviétique et la chute du bloc communiste, la croissance des tendances islamiques dans le monde entier, le rôle de l’Occident dans le détournement de l’opinion publique mondial, les effets des événements du 11 septembre 2001, … Ces facteurs ont tous contribué à l’accélération du processus de la traduction du noble Coran en différentes langues. Dans certains pays dont l’Arabie saoudite, de très vastes projets ont été réalisés pour traduire le saint Coran dans d’autres langues.
Par ailleurs, étant donné le besoin accru des musulmans aux traductions du noble Coran, confirmées par les autorités religieuses de la République islamique d’Iran, les responsables iraniens accordent une attention toute particulière à l’élaboration et à la publication des traductions correctes et fiables du noble Coran. En effet, depuis plusieurs années, notamment après la fondation du Centre de la traduction du noble Coran en Iran, des progrès considérables ont été enregistrés dans ce domaine. Le Centre de la traduction du noble Coran possède une très riche collection d’exemplaires coraniques et il a collecté et classifié les différentes traductions faites du noble Coran en différentes langues. Par ailleurs, ce centre a traduit et publié pour la première fois une traduction en azéri du saint Coran en Iran. Il est prévu aussi que ce centre présente de nouvelles traductions du saint Coran dans un proche avenir en plusieurs langues surtout le français, l’anglais, le turc et le chinois.
L’une des questions les plus importantes qui doit être mise en perspective dans le domaine de la traduction du noble Coran, consiste à réaliser des études critiques et des analyses scientifiques sur les différentes traductions. En ce qui concerne ces études critiques, il est à noter que ce genre d’études a déjà commencé sur les différentes traductions du noble Coran dans différentes langues, par les revues et les publications spécialisées. Cependant, il est à noter qu’il en reste encore beaucoup à faire et qu’il faut consacrer plus d’études et de recherches scientifiques aux traductions du noble Coran.