L’expédition d’as-Sawiq

L’expédition d’as-Sawiq

Introduction

Au cours du cinquième mois de Dhu-Hijjah de la deuxième année de Hijri après la bataille de Badr, la bataille de Suwayq a eu lieu.

L’Expédition de Sawiq[1]est un raid de reconnaissance mené en 623 par les qurayshites à Médine.

L’histoire était qu’après la défaite d’Abu Sufyan lors de la bataille de Badr et son retour à La Mecque, Il jura qu’il ne s’oindrait plus ni ne s’approcherait plus de sa femme avant de se venger de Prophète Mohammad (Paix et salut sur lui et sa sainte famille).

 Les deux forces : Une unité de poursuite commandée par le Messager d’Allah (Paix et salut sur et sa sainte famille). La partie adverse était formée de deux cent cavaliers sous le commandement d’Abou Soufyan Ibn Harb.

Le but : La poursuite d’Abou Soufyan et l’élimination de sa troupe.

Détails sur l’événement

La revanche de la bataille de Badr

Au cours du cinquième mois de Dhu Hijjah de la deuxième année de Hijri après la bataille de Badr, la bataille de Suwayq a eu lieu[2].  La bataille de Badr, peu avant, avait attristé et affligé la plupart des Quraish, dont Abou Sufyan, qui fit tuer un de ses fils et un autre de ses fils fait prisonnier [3]. Et plusieurs autres proches ont été tués ou capturés. Par conséquent, et étant donné qu’il se considérait comme l’un des dirigeants des Quraysh, il lui était très difficile de supporter la défaite des musulmans.

Le serment d’Abou Soufyan

Donc la personne qui ressentit très douloureusement la défaite était Abû Sufiyân. [4]. Son cœur brûlait de rage de voir l’homme qu’il détestait et haïssait tant lui porter un coup si sévère. Il jura qu’il ne s’oindrait plus ni ne s’approcherait plus de sa femme avant de se venger de Prophète Mohammad (Paix et salut sur et sa sainte famille), mais il réalisera plus tard qu’il avait fait un serment trop irréfléchi d’abstinence. Quand les nouvelles de la mort Ka’bs atteint la Mecque, Abou Soufyan était encore plus déterminé à se venger et a juré qu’il ne serait pas baigner jusqu’à ce qu’il avait mené une attaque contre le Prophète (Paix et salut sur et sa sainte famille), parce que parmi les motivations d’Abu Sufyan était que la note de la Koraysh entre autre arabe tribus était à une intention était tout le temps bas et Abu Sufyan sur le rétablissement de leur ancien poste.

Cependant, pour tenir sa promesse, il partit pour Médine un mois de Thilhaj de l’an 2 de l’hégire.

Le meurtre de deux musulmans

Abou Soufyan sortit de la Mecque à la tête de quarante,[5] cents[6] ou deux cents[7] cavaliers pour attaquer Médine à l’improviste et ainsi rétablir l’image les polythéistes qui avaient essuyé un grand échec à Badr. Il comptait aussi causer de grande dégâts aux musulmans tant en biens qu’en personnes. Il avait fait le serment, alors qu’il étant encore à Badr, qu’il ne se purifierait pas de son impureté majeure (janaba) avant de se venger et d’attaquer le Messager d’Allah (Paix et salut sur et sa sainte famille).

Il quitta la Mecque par voie de Najd. Après plusieurs jours de voyage, ils ont atteint un point d’eau à proximité du mont Thayb, qui se trouve en dehors de Médine et là, il a ordonné son armée à lever le camp.

Alors que la nuit approchait et les musulmans étaient en prière dans la mosquée, Abu Sufyan aventuré dans Medina et a fait droit à la maison d’un Juif nommé Huyay, le fils de Akhtab, et lui-même annoncé qu’il frappa à la porte. Huyay a pris peur et a refusé d’ouvrir la porte, Abu Sufyan a fait son chemin à la maison de Shalom, le fils de Mishkam qui était non seulement un chef, mais aussi le banquier de la tribu juive de An-Nadir. Cette fois, il a été la bienvenue, Shalom a invité dans sa maison, l’amusait avec de la nourriture et le vin comme il a deviné la raison de la visite d’Abu Sufyan et était désireux de l’aider à atteindre son objectif.

Celui-ci envoya cinquante hommes vers Médine, avec ordre de tuer ou de faire prisonniers et de lui amener tous ceux qu’ils rencontreraient, afin que son serment fût accompli. Ces hommes arrivèrent avant le jour aux portes de Médine, à un caravansérail. Il y avait là un champs dans lequel travaillaient un Ançâr, nommé Ma’bad, fils d’Amrou, et un journalier.

Les gens d’Abou-Sofyân tuèrent ces hommes, détruisirent et brûlèrent quelques maisons qui s’y trouvaient, et s’en retournèrent aussitôt, sans avoir pu faire un prisonnier.
Le bruit se répandit à Médine qu’Abou-Sofyân en personne était venu pour attaquer la ville, et que son avant-garde avait déjà tué deux Ançâr et fait beaucoup de ravages.

Sawiq ou la Guerre de la Farine

Le Prophète ayant reçu des informations sur cet incident, il partit le même jour, avec deux cents cavaliers, pour fondre sur Abou-Sofyân. Celui-ci, averti à son tour, s’enfuit en toute hâte dans la même nuit.  Il demanda à ses hommes de se débarrasser d’une partie de leur provision pour être légers et s’enfuir avant que les croyants ne les rattrapent. En les poursuivant, les croyants tombèrent sur une quantité de Sawiq (du froment et de l’orge moulus mêlés avec du miel, du lait ou du beurre).

Les musulmans ont également pillé ces aliments ; C’est pourquoi le nom d’as-Sawiq fut donné à cette expédition. [8] Comme le Prophète (Paix et salut sur et sa sainte famille) et ses compagnons ne purent rattraper Abou Soufyan, ils retournèrent à Médine.

Lorsque l’armée islamique est revenue, les musulmans ont demandé au Messager de Dieu (PSL) si nous pouvions considérer cette campagne et cette manœuvre de guerre comme une bataille ?! Sa Sainteté répondit par l’affirmative.[9]

Notes:

1-Saifur Rahman Al Mubarakpuri, The sealed nectar: biography of the Noble Prophet, Darussalam Publications, 2005, 588 p.

2-Kitab Al Tabaqat Al Kabir Ibn Saad biography of prophet Muhammad (PBUH).Vol 2، Ghazwah et Series, traduit par le Dr Mahmoud Mahdawi Damghani, Publications Farhang et Andisheh, Téhéran 2014, p.27

3-Al-Sīrah al-Nabawiyyah,  Ibn Hisham, deuxième volume, Maison d’édition Mustafa Albani al-Halabi, Le Caire, 1355 AH, p.305

4-Al-Sīrah al-Nabawiyyah, Ibn Hisham

5-Muqrizi, Umtaa al-Isma، , vol 1, p.123 Dar al-Katb al-Alamiya, première édition, 1420 AH.

6-E’lam al-Wari، Tabarsi, Fazl bin Hasan, , p. 78, Téhéran, Dar al-Kitab al-Islamiya, troisième édition, 2013.

7-Tarikh at-Tabari, Tarikh al-Umam wal-Muluk – Ibn Jarir at-Tabari،vol. 2, p.485

8- Muqrizi, Umtaa al-Isma، , vol 1, p.124

9- Al-Sirat An-Nabawiyyah ​(Sirat Ibn Hisham) Abu Muhammad Abdul Malik bin Hisham،  vol 2, p 45, Dar al-Maarifah, Beyrouth , première édition, bêta.