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Les prières nocturnes Tarâwîh
Prière d’at-Tarâwîh ou la prière à pause est une expression qui fait allusion aux prières recommandées faites les nuits du mois de Ramadan par les sunnites. Elles tirent leur nom de la pause que quelqu’un qui prie observe après chaque Taslîm.[ 1] En effet, Umar b. al-Khattab fut le premier à ordonner que cette prière soit effectuée collectivement.
Cependant, les juristes chiites considèrent la prière d’at-Tarâwîh comme une Bid‘a[2] interdite, selon les enseignements du Prophète (s) et des Imams (a). De nombreux hadiths des Ahl al-Bayt (s) déclarent explicitement qu’elle est Bid‘a et hérésie. Le Prince des croyants (a) aurait même interdit aux musulmans de les accomplir collectivement dans la mosquée.
Selon les sources chiites et sunnites, les prières surérogatoires (an-Nawâfil) du mois de Ramadan étaient effectuées individuellement pendant la période du Prophète Muhammad (s) et d’Abû Bakr. Certains ulémas et personnalités sunnites faisaient également ces prières surérogatoires d’une façon individuelle.
Comment se passe la prière de Tarawih ?
La prière de Tarawih, un rituel emblématique du mois de Ramadan, se distingue par son caractère communautaire et sa structure particulière. Elle se déroule après la prière de l’Isha, marquant ainsi les soirées du Ramadan de moments de dévotion collective intense.
Chaque année pendant les nuits du mois de Ramadan, la prière d’at-Tarâwîh se fait collectivement dans les mosquées des adeptes du sunnisme, en particulier à la Mosquée sacrée (Masjid al-Harâm) et à la Mosquée du Prophète (Masjid an-Nabî). Les juristes sunnites ont des divergences d’opinions concernant les détails et les préceptes de cette prière.
Nomination
La prière d’at-Tarâwîh ou la prière à pause est une expression qui fait allusion aux prières surérogatoires que les sunnites effectuent pendant les nuits du mois de Ramadan après la prière d’al-‘Ishâ’.[3]
Le terme « at-Tarâwîh » fait référence à s’asseoir et à se reposer après avoir effectué chaque prière pendant le mois de Ramadan.[4]
Après l’avoir accomplie, en raison de la longueur de la prière, ceux qui prient s’assoient pour se reposer.[5]
Importance et place
L’accomplissement les prières recommandées et surérogatoires d’une façon collectve ou individuelle est sujettes à des divergences juridiques entre les écoles de pensée sunnite et chiite.[6] Les sunnites considèrent la prière en collectif comme légitime et la font collectivement chaque année pendant les nuits du mois de Ramadan dans les mosquées.[7]
Abu Hurairah rapporte cette parole du prophète Mohammad à ce sujet de la manière suivante :
« « Celui qui par foi sincère et dans l’espoir d’une récompense divine accomplit une prière nocturne en ramadan -tarawih- verra tous ses péchés antérieurs pardonnés ». [8]
Ce hadith du Prophète suffit à démontrer l’importance de ces prières pour les sunnites, en ce qu’elle est aussi un moyen d’être pardonné. C’est la raison pour laquelle de nombreux musulmans, en particulier sunnites, pratiquent les tarâwih après la dernière prière du soir (ishâ’) tout au long de ce mois.
Généralement, les sunnites considèrent être une sounna le fait de prier les tarawihs en congregation Durant le mois bénir de Ramadhan.Pour les chiites, bien que ces prières recommandées -nawafil- soient hautement méritoires, les prier en congrégation est prohibé (n’est pas permis). En cela, les chiites se conforment à l’exemple du Saint Prophète (saww).Nos frère et sœurs sunnites effectuent chaque soir du mois béni de Ramadhan le Tarawih en congrégation. Ils effectuent la prière et récitent le Saint Coran. Qu’Allah (swt) les récompense pour leur intention sincère et leurs actions. Malgré tout, le mot « tarawih » n’a jamais été utilisé par le Saint Coran ou bien le Saint Prophète (saww) pour décrire les prières additionnelles (surérogatoires) effectuées durant les nuits du mois béni de Ramadhan. C’est un terme et un concept développé bien plus tard au sein de la communauté islamique. Sur le plan linguistique, le mot « tarawih » est le pluriel du mot « tarawiha » qui correspond à la période d’arrêt ou de pause ou d’attente entre chaque groupe de quatre unités (quatre rakats) de prière. Plus tard, la totalité des prières en congrégation durant les nuits du mois béni de Ramadhan furent appelé par ce terme (« tarawih »).
Pour les chiites, de nombreuses prières et invocations sont rapportées des Imâms, et ce sont en particulier les prières de l’Imâm Ali qui sont récitées, chacune étant dédiée à une nuit du mois sacré et s’inscrivant dans la continuation de la précédente. L’ensemble est ainsi vu comme un chemin de perfectionnement. Ces prières sont menées après la prière de l’ishâ’ et avant le lever du soleil.
Bid‘a ou Sunna ?
Selon les sources, Umar b. al-Khattab ordonna aux gens de faire la prière d’at-Tarâwîh en collectif au cours de la 14e année de l’hégire.[9] D’après un hadith d’Abd ar-Rahmân b. Abd al-Qârî rapporté par al-Bukhârî, Umar se rendit à la mosquée une nuit et constata que les gens effectuent individuellement leurs prières. Il ordonna alors aux gens de faire la prière collectivement et à l’imamat de Ubayy b. Ka‘b. Une autre nuit, lorsqu’il vint les gens prier derrière l’un des lecteurs du Coran, il dit :
« Quelle belle Bid‘a est celle-ci ! »[10]
Umar nomma des personnes telles que Ma‘âdh b. al-Hârith,[11] Abû Bakr b. Mujâhid[12] et Sulaymân b. Abî Hathma comme imams[13] de la prière d’at-Tarâwîh.[14]
Du point de vue des juristes sunnites, la prière d’at-Tarâwîh est considérée comme une Bid‘a recommandée et une Sunna.[15] Abû Hâmid al-Ghazâlî, en classant Bid‘a en louable et répréhensible, considéra la prière d’at-Tarâwîh comme une Bid‘a louable.[16]
Selon les juristes chiites, les prières surérogatoires pendant le mois de Ramadan doivent se faire individuellement,[17] et en général, la tenue de prières surérogatoires collectivement est considérée comme une Bid‘a.[18] Aussi, elle n’était pas pratiquée à l’époque du Prophète Muhammad (s) en collectif.[19]
Cheikh at-Tûsî écrit que l’accomplissement en collectif des prières surérogatoires de Ramadan comme une Bid‘a unanimement condamnée par les oulémas Imamites.[20] ‘Allâma al-Majlisî déclare également que les savants chiites sont unanimes sur le fait qu’il n’est pas permis d’effectuer les prières surérogatoires du mois de Ramadan en collectif.[21]
Point de vue des Ahl al-Bayt (a)
Selon un hadith rapporté de l’Imam as-Sâdiq (a), lorsque le Prince des croyants, Ali (a) fut devenu calife, il demanda à son fils, l’Imam al-Hasan (a), d’interdire aux gens de faire la prière d’at-Tarâwîh collectivement. Après avoir entendu les paroles de l’Imam al-Hasan (a), le peuple exprima son désaccord en disant « Wâ ‘Umarâh » (oh, c’est la tradition d’Umar).[22] L’Imam Ali (a) renonça à cette décision pour éviter l’effondrement de son armée.[23]
Certains compagnons des Imams (a), tels que Zurâra, Muhammad b. Muslim et al-Fudayl b. Yasâr posèrent des questions aux Imams al-Bâqir (a) et as-Sâdiq (a) concernant le précepte d’effectuer les prières surérogatoires collectivement pendant le mois de Ramadan ? Ils qualifièrent cette pratique d’une Bid‘a en se référant à la Sunna du Prophète Muhammad (s).[24]
De plus, dans un autre hadith rapporté de l’Imam ar-Ridâ (a) concernant les Rak‘a et la manière d’accomplir les prières surérogatoires du mois de Ramadan, l’Imam (a) déclara, en se référant aux paroles du Messager d’Allah (s) qu’il n’est pas permis de faire les prières surérogatoires en collectif, et que le Prophète Muhammad (s) effectuait individuellement les prières surérogatoires jusqu’à la fin de sa vie.[25]
Quelques préceptes
Certaines préceptes de la prière d’at-Tarâwîh sont les suivantes :
Prière en collectif : les jurisconsultes sunnites diffèrent d’opinion quant à savoir si la prière d’at-Tarâwîh collectivement est obligatoire,[26] recommandée,[27] facultative en collectif ou individuelle.[28] L’accomplissement de cette prière d’une façon collective est attribuée à la plupart des savants sunnites.[29]
D’après Malik b. Anas, le fondateur de l’école malikite, il est mieux de la faire individuellement et à la maison.[30]
Selon le rapport d’Ibn ‘Asâkir, des juristes sunnites tels qu’Abd ar-Rahmân b. Muhammad b. Idrîs (Abû Muhammad b. Abî Hâtim ar-Râzî)[31] et Abu Abd Allah Muhammad ibn Idris al-Chafii (150 – 204 h), parmi les quatre jurisconsultes de l’écoles sunnites, effectuaient cette prière individuellement à la maison.[32]
Nombre de Rak‘a : Il y a des divergences quant au nombre de Rak‘a de la prière d’at-Tarâwîh. La raison de ces divergences est l’absence d’un hadith de l’Envoyé de Dieu (s) et la référence aux paroles et aux actes de ses compagnons.[33] La plupart des jurisconsultes sunnites mentionnent 20 Rak‘a pour la prière d’at-Tarâwîh.[34] Il est dit que des juristes tels qu’Abu Hanifa, al-Chafii et Ahmad b. Hanbal acceptèrent également cet avis.[35] Par contre, Malik ibn Anas la considérait comme étant de 36 Rak‘a.[36] On mentionna également un nombre de Rak‘a allant de 11 à 47 pour cette prière.[37] Il est dit que 11 Rak‘a sont les plus courantes parmi les sunnites.[38]
Selon l’avis des chiites, les prières surérogatoires du mois béni de Ramadan sont de 1 000 Rak‘a ; 20 Rak‘a dans les 20 premières nuits, 30 Rak‘a dans les 10 dernières nuits et 100 Rak‘a dans les nuits du destin.[39]
Heure de la prière d’at-Tarâwîh : selon le point de vue des sunnites, elle est effectuée entre la prière d’al-‘Ishâ’ et l’aube pendant les nuits du mois de Ramadan.[40]
Réciter Adhân et Iqâma,[41] prononcer à voix haute la Basmalah[42] et envoyer de la salutation au Prophète Muhammad (s)[43] sont d’autres préceptes de cette prière.
Notes:
1-Taslîm (la Salutation finale) est la partie finale de la prière qui est récitée après le Tashahhud final de la prière.
2-Bid‘a signifie l’introduction de quelque chose dans la religion après le Prophète Muhammad (s) qui est interdit ou pour lequel il n’existe aucun hadith.
3-Abd ar-Rahmân ‘Abd al-Mun‘im, Mu‘jam al-Mustalahât va al-Alfâz al-Fâz al-Fiqhîyya, vol 2, p 380
4-Ibn Manzûr, Lisân al-‘Arab, vol 2, p 463 ; Subhânî, al-Insâf, vol 1, p 383
5-Abd ar-Rahmân ‘Abd al-Mun‘im, Mu‘jam al-Mustalahât wa al-Alfâz al-Fâz al-Fiqhîyya, vol 2, p 380 ; Ibn Manzûr, Lisân al-‘Arab, vol 2, p 463
6-Tabasî wa Rahbar, « Namâz Tarâwîh, Sunnat yâ Bid‘at », p 18
7-Tabasî wa Rahbar, « Namâz Tarâwîh, Sunnat yâ Bid‘at », p 18
8-Sahih Boukhari, vol. 3, livre 22 -226).»
9-At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 3, p 277 ; Al-Mas‘ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 2, p 319
10-Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 2, p 252
11-Al-Hâfiz al-Mizzî, Tahdhîb al-Kamâl fî Asmâ’ ar-Rijâl, vol 28, p 117 ; Ibn Abî Hâtam, al-Jarh wa at-Ta‘dîl , vol 8, p 246
12-Al-Khatîb al-Baghdâdî, Târîkh Baghdâd, vol 2, p 162
13-L’imam de la prière collective est celui qui la dirige
14-Ibn Habbân, ath-Thiqât, vol 3, p 161
15-As-Subkî, Fatâwâ as-Subkî, vol 2, p 107
16-Al-Ghazâlî, Ihyâ’ ‘Ulûm ad-Dîn, vol 3, p 113
17-Cheikh at-Tûsî, al-Khilâf, vol 1, p 529
18-Kâshif al-Ghitâ’, Kashf al-Ghitâ’, vol 1, p 391 ; Subhânî, al-Insâf, vol 1, p 391
19-Cheikh as-Sabziwârî al-Qummî, Jâmi‘ al-Khilâf wa al-Wifâq, p 119
20-Cheikh at-Tûsî, al-Khilâf, vol 1, p 528
21-Al-Majlisî, Mir’ât al-‘Uqûl, vol 16, p 378
22-Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 3, p 70 ; Cheikh al-Hurr al-‘ milî, Wasâ’il ash-Shî’a, vol 8, p 46
23-Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 8, p 63 ; Cheikh al-Hurr al-‘ milî, Wasâ’il ash-Shî’a, vol 8, p 47
24-Cheikh as-Sadûq, Man lâ Yahduruh al-Faqîh, vol 2, p 137
25-Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 3, p 65 ; Cheikh at-Tûsî, Al-Istibsâr fî mâ Ikhtalafa min al-Akhbâr, vol 1, p 465
26-As-Subkî, Fatâwâ as-Subkî, vol 1, p 156
27-Ar-Râfi‘î, Fath al-‘Azîz, vol 4, p 264 – 265
28-An-Nawawîy, al-Majmû‘, vol 4, p 31
29-As-Sarkhsî, Al-Mabsût, vol 2, p 144
30-As-Sarkhsî, Al-Mabsût, vol 2, p 144
31-Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, vol 51, p 394
32-Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, vol 35, p 375
33- «نماز تروایح یکی از عبادتهای ماه رمضان است»، وبگاه وااسلاماه.
34- Ar-Râfi‘î, Dânishnâmi Jahân Islâm, Fath al-‘Azîz, vol 4, p 264 – 265 ; An-Nawawîy, al-Majmû‘, vol 4, p 31 ; An-Nawawîy, Rawdat at-Tâlibîn, vol 1, p 437
35-Rahâ’î, Dânishnâmi Jahân Islâm, « Tarâwîh », p 820 ; Damîrî, « Namâz Tarâwîh az Dîdgâh Farîqayn », p 134
36-As-Sarkhsî, Al-Mabsût, vol 2, p 144
37-Rahâ’î, « Tarâwîh », p 820
38-«نماز تروایح یکی از عبادتهای ماه رمضان است»، وبگاه وااسلاماه.
39-Cheikh at-Tûsî, al-Khilâf, vol 1, p 530
40-Damîrî, « Namâz Tarâwîh az Dîdgâh Farîqayn », p 1324
41-As-Sarkhsî, Al-Mabsût, vol 1, p 134
42-Rawdat at-Tâlibîn, vol 1, p 354
43- Al-Maqrîzî, Imtâ‘ al-Asmâ‘, vol 11, p 133