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Les mérites et les vertus de l’Imam attendu (P)
L’Imâm, à la fois dans sa dimension physique et métaphysique, est une dimension centrale de la spiritualité chiite. Le 12e d’entre eux, l’Imâm Al-Mahdi, y occupe une place particulière. Nous allons ici retracer l’importance de cette personnalité dans la conscience des chiites, en se basant essentiellement sur des hadiths (paroles du prophète Mohammad et des Imâms), ainsi que des extraits de ziyârat, qui sont des textes de prières chiites récités lors de visites pieuses à des sanctuaires de personnalités religieuses.
D’après un hadith du prophète Mohammad, “Celui qui meurt sans connaître son Imâm, meurt de la mort des ignorants. » En outre, une invocation à propos de l’époque de l’Occultation de l’Imâm du Temps citée par l’Imâm Sâdeq contient les éléments suivants : « Ô Allah ! Fais-moi Te connaître, car si Tu ne me fais pas Te connaître, je ne connaîtrais pas Ton Messager ; Ô Allah ! Fais-moi connaître Ton Messager, car si Tu ne me fais pas connaître Ton Messager, je ne connaîtrais pas Ta Preuve ; Ô Allah ! Fais-moi connaître Ta Preuve, car si Tu ne me fais connaître Ta Preuve, je dévierais de ma Religion… ». Dans le chiisme, la Preuve (al-hujja) est l’autre nom de l’Imâm du Temps. La connaissance de ce dernier est conditionnée à la connaissance de Dieu et du Prophète tandis que l’ignorance de la Preuve de Dieu entraîne une déviation vis-à-vis de sa religion.
Les hadiths qui indiquent qu’il est très recommandé d’évoquer les vertus de chacun des Infaillibles (p), dont Al-Mahdi (p), sont nombreux. Ils invitent les croyants à faire connaître leurs mérites exceptionnels, à les diffuser et à les souligner à toutes occasions, et à traduire de la sorte en acte leur hostilité envers Iblis et ses partisans. L’Imam Mûssâ al-Kâdhim (p) dit à cet égard: «Lorsque deux croyants se rencontrent et après avoir invoqué le nom d’Allah, évoquent nos mérites, nous les Ahl-ul-Bayt, il ne restera pas un petit morceau de chair sur le visage d’Iblis sans qu’il ne soit crispé, à tel point que son âme crie au secours à force de douleur» Pour sa part, l’Imam ‘Ali ibn al-Hussain, al-Sajjâd (p) rappelle: «Quant au droit (sur toi) de celui qui t’a rendu des services, c’est de le remercier, d’évoquer son bienfait et de faire connaître ses mérites Composer ou réciter des poèmes élogieux, ou écrire des livres laudatifs à l’égard de l’Imam afin de mieux ressortir ses mérites et ses vertus, ou de mieux les faire percevoir par les croyants.
Les Imams d’Ahl-ul-Bayt (p) ont beaucoup encouragé la composition et la récitation de poésie en éloge de leurs mérites.
Ainsi, l’Imam al-Redhâ (p) dit: «Il n’est pas un croyant qui récite un poème élogieux à notre égard sans qu’Allah ne lui construise au Paradis une ville sept fois plus grande que le monde, dans laquelle lui rendront visite tous les anges rapprochés et tous les Prophètes envoyés»
Etre hostile à ses ennemis, donc aux ennemis d’Allah
L’une des plus importantes des obligations des croyants pendant l’Occultation de l’Imam al-Mahdî (‘aj) est d’être hostiles à ses ennemis, donc aux ennemis d’Allah, puisque l’on ne saurait être ennemi de l’Imam attendu (p) sans être du même coup ennemi de Celui qui l’a envoyé, et c’est cette obligation qu’on appelle dans les branches de la Religion al-tabarrî (le désaveu des ennemis des Ahl-ul-Bayt – p -).
Elle peut même constituer un des signes de la sincérité de la foi du croyant en Allah et de la rectitude de sa foi. C’est seulement par son hostilité aux ennemis du Bien-aimé d’Allah, que le vrai croyant peut éprouver la véracité et la sincérité de sa foi.
Les ennemis de l’Imam al-Mahdî sont divers et de différents types. Il est difficile d’en traiter exhaustivement dans cet exposé succinct. Mais globalement et schématiquement, ses ennemis sont les mécréants, les hypocrites, les hérétiques, les détracteurs récalcitrants des Ahl-ul-Bayt (p) et leurs semblables qui persistent dans leurs fausses croyances et refusent d’entendre raison. De même, on peut classer parmi ses ennemis tous les pervers, les méchants et les libertins qui persévèrent dans leur perversité, leur méchanceté et leur libertinage et refusent d’y renoncer.
D’autre part, de même que l’hostilité des ennemis de l’Imam al-Mahdî (p) est de différents degrés, de même notre hostilité envers eux doit être proportionnelle. Le moindre degré d’hostilité du croyant envers les ennemis de l’Imam al-Mahdî (p) est l’hostilité de coeur, suivi de celui de l’hostilité pratique qui consiste à s’abstenir de traiter avec eux, de les fréquenter et de s’associer avec eux etc…
Dans la manifestation de notre hostilité envers ces ennemis, nous devons observer les règles et les conditions de la commanderie du bien et de l’interdiction du mal (al-amr bi-l-ma’rûf wa-l-nahy ‘an al-monkar), sans transiger là-dessus.
Parmi les ennemis de l’Imam du Temps, figure Iblis – qu’Allah le maudisse -. Le croyant doit donc lui vouer sa pleine hostilité. La meilleure forme d’hostilité envers Iblis et ses partisans c’est de ne pas leur obéir et de s’opposer à eux, tout en déployant tous les efforts possibles pour se soumettre totalement aux ordres d’Allah et aux impératifs de l’Imam al-Mahdî (p).
On peut classer parmi les ennemis de l’Imam al-Qâ’im (‘aj) les mauvaises habitudes et pratiques déviées et déviantes, introduites par ses ennemis. Elles peuvent être culturelles ou non culturelles. Culturelles, tels que les livres corrupteurs, les centres culturels qui promeuvent et propagent la perversion morale. Non culturelles, telles que les pratiques économiques déviationnistes comme l’intérêt usuraire, ainsi que tous les autres produits de la mécréance et de l’hérésie, que le croyant doit combattre pour être agréé d’Allah.
L’Imam al-Sâdiq (p), décrivant l’attitude à adopter par les Chiites vis-à-vis des gens, dit: «Ils ne doivent pas aimer celui qui nous déteste ni détester quiconque nous aime».
L’Imam al-Bâqir (p) insiste sur ce même point: «Déteste celui qui déteste les descendants de Mohammad, lors même qu’il observe le jeûne et pratique les actes de piété».
L’Imam al-Sâdiq (p) dit encore d’une façon plus explicite: «Par Allah, Allah n’a jamais donné à personne le choix de suivre quelqu’un d’autre que nous (les Ahl-ul-Bayt). Ceux qui sont d’accord avec nous doivent donc s’opposer à nos ennemis, et ceux qui s’accordent avec nos ennemis sur une parole ou un acte, ne feront pas partie de nous ni nous d’eux».
L’invocation de la malédiction sur ses ennemies
L’une des formes de la manifestation de l’hostilité à l’égard des ennemis d’Allah et de l’Imam al-Mahdî (p) est l’invocation de la malédiction sur eux. Le croyant ne doit donc pas négliger cette pratique très recommandée et qui constitue une bonne action dont la récompense ou le mérite spirituel est fréquemment souligné.
Et comme nous avons noté dans la précédente obligation, que la manifestation de l’hostilité peut revêtir différentes formes: hostilité de coeur, verbale et pratique, l’invocation de la malédiction est considérée comme le degré minima de l’hostilité pratique. Le croyant se doit donc de maudire les ennemis de l’Imam (p) et de prier Allah d’alourdir leurs supplices. Parmi ces ennemis passés figurent notamment les Omayyades et les Abbassides que nous avons le devoir d’inclure dans notre invocation de la malédiction sur eux.
L’Imam Mohammad ibn ‘Ali al-Bâqir (p) dit: «Lorsque tu termines une prière obligatoire, ne pars pas avant de la faire suivre immédiatement de l’invocation de la malédiction sur les Omayyades».
Le Prophète (P) dit: «Quiconque est incapable de nous soutenir (pratiquement), nous les Ahl-ul-Bayt et se contente de maudire nos ennemis dans son intimité, Allah fait parvenir sa voix à tous les anges qui se trouvent entre la terre et le Trône. Ainsi chaque fois qu’il maudit nos ennemis de la sorte, les anges l’aident en maudissant, eux aussi, ceux qu’il maudit, et puis ils le louangent auprès du Créateur : « O notre Allah! Prie sur Ton serviteur que voici! Il a fait tout son possible, et s’il pouvait faire plus, il l’aurait fait ». Sur ce un Appel provenant d’Allah – Il est Exalté- sera entendu : « J’ai exaucé votre dua’â’ et j’ai prié sur son âme, tout en le plaçant auprès de Moi parmi les élus pieux »»
La voie menant à lui n’est pas fermée
Les croyants ont le devoir de croire que l’accès à l’Imam attendu (‘aj) est ouvert et la voie menant à lui n’est pas fermée.
Certes, cet accès n’est ni chose courante, ni à la portée de tout le monde ni perceptible par n’importe qui. C’est l’Imam (p) qui choisit généralement ses interlocuteurs, et c’est au croyant de faire l’effort spirituel nécessaire pour pouvoir espérer avoir une telle opportunité. Cependant les témoignages de ceux qui ont eu ce privilège ne manquent pas dans l’histoire.
En tout état de cause, le croyant doit savoir que la voie menant à l’Imam (p) lui est ouverte: il peut lui parler et lui demander ce qu’il veut, car il l’entend et le voit, et il répond aux sollicitations des croyants.
Mohammad ibn al-Faraj rapporte: «L’Imam ‘Ali ibn Mohammad (al-Taqî) (p) m’a dit: «Si tu as une question à poser, écris-la sur un papier et mets ce papier au-dessous de ton tapis de prière. Puis attends une heure avant de retirer le papier, et tu verras en l’ouvrant la réponse à ta question, signée par l’Imam»
Le croyant doit recourir aux dua’â’ et autres moyens spirituels prescrits par les Imams (p) pour résoudre ses problèmes
Le croyant doit recourir aux dua’â’ et autres moyens spirituels prescrits par les Imams (p) pour résoudre ses problèmes et obtenir la satisfaction de ses besoins. Parmi ces moyens, on peut retenir ici ce qui suit:
A)- La prière: on accomplit, la tête découverte, deux rak’ah de prière en plein air, ou mieux encore, sur le toit de la maison, la nuit du jeudi au vendredi ou du vendredi au samedi, et on récite après la prière, 595 fois (soit le nombre représentant l’Imam al-Mahdî – p -): «Yâ Hujjat al-Qâ’im» (O Preuve Résurrecteur).
B)- Le dua’â’: il s’agit du du’â suivant que l’Imam al-Mahdî avait appris à un prisonnier:
Allâhuma ‘adhum-al-balâ’u wa barih-al-khâfâ’u wa-nkachaf-al-ghitâ’-u wa dhâqat-il-ardhu bi-mâ wasi’at-us-samâ’u, wa ilayka yâ rabb al-Muchtakâ, wa ‘alayk-al-Mu’awwalu fî-ch-chiddati wa-r-rakhâ’i.
Allâhumma çalli ‘alâ Muhammadin wa Ale Muhammadin, al-lathîna amartanâ bi-tâ’atihim, wa ‘ajjil Allâhumma farajahum bi-qâ’imihim, wa adh-hir i’zâzahu.
Yâ Muhammadu, yâ ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu! Akfiyânî fa-innakumâ kâfiyâya
Yâ Muhammadu, yâ ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu! Ih-fidhânî fa-innakuma hâfidhâya!
Yâ Mawlâya, yâ Çâhib-az-Zamân-i! Yâ Mawlâya yâ Câhib-az-Zamân-i! Yâ Mawlaya, yâ Câhib-az-Zamân-i!
Yâ Muhammadu, yâ ‘Aliyyu, yâ ‘Aliyyu, yâ Muhammadu! Unçurânî fa-innakumâ nâçirâya
Al-ghuwth, al-ghawth, al-ghawth! Adriknî, adriknî, adriknî ! Al-amân-a, al-amân-a, al-amân-a!»
O mon Dieu! L’épreuve s’est aggravée et ce qui était dissimulé ne l’est plus, le voile est levé, la terre est encombrée par ce que l’étendue du Ciel peut contenir. C’est à Toi que je me plains donc, O Seigneur, et c’est sur Toi que je compte dans la difficulté comme dans l’aisance.
O mon Dieu! Prie sur Mohammad et sur la Famille de Mohammad, à qui Tu nous as ordonné d’obéir. Et hâte leur délivrance par la venue de leur annonciateur (Résurrecteur), et fais apparaître sa puissance.
O Muhammad! O ‘Ali! O ‘Ali! O Muhamad! Contentez-moi, car vous êtes largement à même de me contenter!
O Muhammad! O ‘Ali! O ‘Ali! O Muhamad! Soutenez-moi, car vous êtes mes appuis!
O Muhammad! O ‘Ali! O ‘Ali! O Muhamad! Protégez-moi, car vous êtes mes protecteurs!
O mon Maître, O Maître des Temps! O mon Maître, O Maître du Temps! O mon Maître, ô Maître du Temps!
Au secours! Au secours! Au secours! A moi! A moi! A moi! Sécurité! Sécurité! Sécurité!
C)- La lettre ou le morceau de papier (ruq’ah): on écrit ce dont on a besoin ou sa requête sur un bout de papier, en l’adressant à l’Imam al-Mahdî (p) et en lui demandant d’intercéder auprès d’Allah afin qu’Il accède à la requête ou exauce le voeu formé dans le bout de papier que l’on dépose sur l’un des tombeaux des Imams (p), ou à défaut on plie bien ce papier, on pétrit un peu de terre propre et on l’y enferme avant de le jeter dans un fleuve, d’un courant d’eau ou au fond d’un puits profond. Il parviendra inchâ’Allah à l’Imam al-Mahdî (p), qui s’occupera de la satisfaction du besoin qui y a été exprimé.
D)- La Ziyârah (visite pieuse): la meilleure des visites pieuses de l’Imam al-Mahdî (p) pour la satisfaction de besoins est celle de «Ale Yâ-Sîn» qu’on trouve dans les différents livres de du’â’ et qui commence ainsi: Salâmun ‘alâ Ale Yâ-Sîn! Assalâmu ‘alayka dâ’iyallâh…».
E)- Le thikr (invocation): lorsqu’on veut former une requête, on se met debout face à la qiblah (la direction de la Mecque), la tête nue et on récite 570 fois: «Yâ Hujjat-al-Qâ’im» (O Preuve Résurrecteur!).
F)- La Supplication: il est recommandé de réciter la supplication suivante dans laquelle on implore Allah par l’intercession de l’Imam al-Mahdî (p):
«Wa as’aluka Allâhumma bihaqqi waliyyika wa hujjatika ‘alâ ‘ibâdika wa baqiyyatika fî ardhika, al-muntaqimu laka min a’dâ’ika wa a’dâ’i rasûlika, baqiyyata âbâ’ihi-t-tâhirîn-a wa wârithi aslâfihi-ç-çâlihîn-a, Câhib-azzamân-i»
Et je T’implore, O mon Dieu! Pour l’amour de Ton Ami, Ta Preuve auprès de Tes serviteurs, le dernier de Tes représentants sur terre, celui qui Te vengera de Tes ennemis et des ennemis de Ton Messager, le successeur de ses grands-pères purifiés et l’héritier de ses prédécesseurs pieux, le Maître du Temps
Voir l’imam
selon l’Imam al-Sadiq (p): «Quiconque lit la sourate Banî Isra’îl (al-Isra’) la veille (au soir) de chaque vendredi, ne mourra pas avant de voir al-Qa’im et de compter parmi ses partisans». Et:
«Quiconque lit après chaque prière quotidienne obligatoire le du’a’ suivant, verra l’Imam «M. H. M. D.» Ibn al-Hassan – que la paix soit sur lui et sur ses ancêtres – soit en éveil soit en sommeil».
Ce du’a’ commence par : «Bism-illâh-ir-Rahman-ir-Rahîm. Allahumma balligh Mawlana Sahib Azzamân, aynama kana wa haythama kana min machariq-il-ardhi…» (Au Nom d’Allah le Clément, le Miséricordiuex. O notre Dieu! Transmets à notre Maître, le Maître du Temps, où qu’il se trouve et où qu’il soit, dans les orients de la terre.)
Le croyant doit se rendre dans les endroits et les lieux où il est probable que l’Imam al-Mahdî (p) « se présente », tels que la Mosquée d’al-Sahlah (près de Kufa en Irak), la mosquée de Jam-Karan (près de Qom en Iran) etc, notamment pendant les jours ou les heures indiqués dans les hadiths ou les témoignages sûrs, comme c’est le cas de ‘Arafat (à la Mecque) le jour de ‘Arafah (le 9 du mois de thil-hajjah).
Les autres endroits et occasions où il est probable que l’Imam (p) « se présente » sont:
Les réunions et les conférences où l’on évoque ses vertus et ses mérites en particulier et ceux des autres Infaillibles (p) en général, ou bien où l’on commémore leur martyre et pleure leurs calvaires; Les cours religieux; Les cortèges funèbres de ses adeptes intimes; Les jours saints et bénis, tel que le ‘Id al-Adh-hâ (la Fête du Sacrifice) et le Id al-Ghadîr.
Etre parmi ses adeptes et ses partisans
Le croyant est tenu de prier Allah pour qu’il soit au nombre des adeptes et des partisans fervents et sincères de l’Imam al-Mahdî (p) dans ce monde et dans l’au-delà, car c’est là une des conditions de la félicité du Musulman.
Pour ce faire, il peut lire les différents du’â’ prescrits à cet effet par les Imams d’Ahl-ul-Bayt (p), et tout particulièrement Du’a’ al-’Ahd (Pacte).
Etre un adepte fervent de l’Imam al-Mahdî (p) doit constituer le premier souhait de tout Musulman, à en croire le hadith suivant du Messager d’Allah (P), qui relate:
Lorsqu’Allah a créé Ibrihîm al-Khalîl et ouvert ses yeux, il regarda du côté du Trône et y vit une lumière. Aussi questionna-t-il:
O Mon Dieu et mon Maître! Qu’est-ce que cette lumière?
C’est Mohammad, Mon élu pur (çafiyyi), O Ibrahim!, lui répondit Allah.
O Mon Dieu et mon Maître! Je vois à côté de cette lumière une autre! s’étonna Ibrahim.
C’est ‘Ali, le défenseur victorieux de Ma Religion, o Ibrahim!, lui expliqua Allah.
O Mon Dieu et mon Maître! Je vois à côté de ces deux lumières une troisième! questionna encore Ibrahim.
C’est Fatimah! Elle suit son père et son mari. Elle a sevré de l’Enfer ceux qui l’aiment, o Ibrahim!
O Mon Dieu et mon Maître! Je vois à côté de ces trois lumières deux autres!
O Ibrahim! Ce sont al-Hassan et al-Hussain qui suivent leur père, leur grand-père et leur mère.
O Mon Dieu et mon Maître! Je vois neuf autres lumières qui entourent ces cinq! dit Ibrahim.
O Ibrahim! Ce sont les Imams, parmi leurs descendants! lui expliqua Allah.
O Mon Dieu et mon Maître! Quels sont leurs noms, demanda Ibrahim?
O Ibrahim! Le premier est ‘Ali ibn (fils de) al-Hussain, suivi de Muhammad ibn ‘Ali, suivi de Ja’far ibn Muhammad, suivi de Mussa ibn J’afar, suivi de ‘Ali ibn Mussa, suivi de Muhammad ibn ‘Ali, suivi de ‘Ali ibn Muhammad, suivi d’al-Hassan ibn ‘Ali, suivi de Muhammad ibn al-Hassan, al-Qa’im (le Résurrecteur), le Guide-bien-guidé (al-Mahdî).
O Mon Dieu et mon Maître! Je vois autour d’eux une multitude de lumière que Toi Seul peut dénombrer!.
O Ibrahim! Ce sont leurs Chiites (adeptes) et fervents partisans!
O Mon Dieu! Et à quoi reconnaître leurs adeptes et fervents partisans, demanda Ibrahim?
A leurs cinquante et un rak’ah de prière, à leur récitation à haute voix de la formule: Bism-illâh-ir-Rahman-ir-Rahîm (Au Nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux), à leur qunût avant le rukû’ (genouflexion), à leur sajdat al-chukr (la prosternation de remerciement), et au port de bagues à la main droite, lui répondit Allah.
O mon Dieu! Fasse que je sois au nombre de leurs Chiites et fervents partisans, pria Ibrahim.
Je te l’ai fait, l’exauça Allah.
Sur ce, Allah révéla le verset coranique: «Wa inna min chî’atihi la-Ibrâhîm. Ith jâ’a Rabbahu bi-qalbin salîm» (Du nombre de ses Chiites, certes, fut Abraham. Quand il vint à son Seigneur avec un coeur pur)
«Un dirham offert à l’Imam vaut deux mille dirhams dépensés dans d’autres actes de piété»
Il est recommandé que le croyant destine une partie de l’argent qu’il possède ou gagne à son Maître l’Imam du Temps (‘aj), et la lui offre en cadeau.
S’il vit pendant la période de la présence de l’Imam il la lui offre directement, mais pendant l’Occultation il peut la dépenser là où cela ferait plaisir à l’Imam (p) ou à tout ce qui sert sa Cause: publication de livres islamiques, organisations de rassemblements et de conférences sur l’Imam (p) ou sur des thèmes islamiques en général
L’Imam al-Sadiq (p) dit: «Un dirham offert à l’Imam vaut deux mille dirhams dépensés dans d’autres actes de piété»