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Les mérites et les vertus de l’Imam al-Jawâd (p)
Parmi les Imâms appartenant aux Gens de la Maison (Psl), on compte l’Imâm Mohammad Ibn ‘Alî al-Jawâd (Psl). Si nous parlons de sa vie, c’est pour apprendre comment vivre l’Islam à travers ces élus purifiés que sont les Gens de la Maison (P).
C’est pour apprendre à faire face à notre présent à travers les lignes lumineuses de notre passé.
C’est pour construire notre avenir à tous sur la base de la Révélation divine et des enseignements du Messager de Dieu (Pslf), enseignements qu’ont diffusés les Imâms appartenant aux Gens de la Famille (P), qui ont concrétisé -par leurs paroles, leurs enseignements, leurs actions et leurs faits et gestes- tout ce qui est révélé dans le Livre de Dieu et tout ce qui est exprimé dans la Sunna du Prophète (Pslf).
Vertus
Dans les sources, de nombreuses vertus sont mentionnées pour l’Imam al-Jawâd (a), y compris sa supériorité dans des discussions scientifiques avec les savants, dans l’enfance. Certains des miracles cités de lui, sont :
Qutb ar-Râwandî raconte de Muhammad b. maymûn qu’il a dit : Lorsque l’Imam al-Ridâ (a) s’est rendu à La Mecque, j’étais à son service. Quand je voulais retourner, je lui ai dit : Je veux aller à Médine, écrivez une lettre à Abu Ja’far Muhammad Taqî pour que je la lui donne. Imam a souri et a écrit une lettre. Je l’ai apporté à Médine et à ce moment-là, mes yeux étaient aveugles. Muwaffaq, le serviteur de l’Imam, a amené l’Imam al-Jawâd (a) lorsqu’il était dans un berceau. Je lui ai donné la lettre. L’Imam a dit à Muwaffaq d’ouvrir le papier. Puis il a dit : Oh, Muhammad, Comment vont tes yeux? J’ai dit : Oh, fils du messager d’Allah, mes yeux sont malades et je ne peux pas voir. Puis il a mis sa main sur mes yeux. Grâce à la main d’Imam, mes yeux ont été guéris. Alors j’ai baisé sa main et son pied et je suis sorti alors que je voyais.[1]
Il est rapporté que lors du retour de l’Imam al-Jawâd (a) de Bagdad à Médine, il s’arrêta pour la prière du Maghrib. Il fit ses ablutions et pria dans la cour d’une mosquée, à côté d’un cèdre qui n’avait pas encore de fruits. Après la prière, les gens ont vu que l’arbre avait donné des fruits. Alors ils ont été surpris et en ont mangé. Ils l’ont trouvé doux et sans graines.
Cheikh al-Mufîd dit : J’ai vu cet arbre et j’en ai mangé, donc je l’ai trouvé comme il a été dit.[2]
La vertu et la magnanimité
Tout comme nous avons signalé et réussi à prouver, l’Imam est un être humain parfait et détenteur de toutes les qualités morales comme exempt des défauts ; ceci étant parmi les preuves de l’innocence.
Après qu’à partir un raisonnement, nous avons prouvé l’Imamat d’un homme, ses qualités intrinsèques auront aussi été confirmées. Par conséquent, la science, la vertu, le service au profit de Dieu, la bonne conduite et la charité, éviter les péchés et la malignité sont parmi les besoins fondamentaux de tout imam et il n’y a aucune différence à cet égard, entre les imams. Ils sont tous parfaits et détenteurs de la perfection et l’enfance, la jeunesse ou la vieillesse n’ont aucune emprise sur ce fait. Si nous pouvons constater que de certains imams, nous avons reçu moins de savoirs sur leurs services, leurs vertus et qualités morales, ce n’est pas parce que ceux-ci ont été déficitaires dans ces domaines, mais que les conditions politiques et sociales, le temps qu’ils ont vécu et la situation à l’époque et à tel endroit avait son influence à cet égard.
Parmi ces Imams on peut citer le nom d’Imam Muhammad Taqî (p). Malgré le grand nombre d’hadiths venus de Son Eminence et contenus dans les livres d’hadiths, il n’est pas aussi proliférant que ses ancêtres.
De ce qui concerne le service, la modestie, les prières et la charité à l’encontre des démunis comme d’autres qualités morales, nous ne sommes pas accordés de savoirs égalant ceux de ses ancêtres pour rendre compte de ces qualités. Il peut y avoir deux raisons pour expliquer cette chose :
D’abord, la vie courte de Son Eminence qui était moins de 25 ans et il a malheureusement trouvé la mort en base âge. Il lui était donc impossible de publier les hadiths et les savoirs dans ce peu de temps. La deuxième raison est sa jeunesse. Son Eminence fut devenu Imam à l’âge de sept ans et quelques mois. A cet âge non-avancé, quoiqu’il soit suffisamment maître des sciences de la religion, mais vu sa jeunesse, la plupart des gens et même les chiites ignoraient sa virtuosité et ses capacités intrinsèques. Naturellement, moins nombreux furent ceux qui s’adressèrent à lui pour acquérir les savoirs et pour cette raison même, il était moins connu et remarqué par les savants jusqu’après l’âge adulte. Bien sûr, sa capacité scientifique se révéla graduellement et le nombre de ses adhérents et ses disciples augmentait chaque jour. Mais malheureusement, sa mort précoce arriva et les musulmans furent privés de son enseignement. Pourtant, il nous est resté des savoirs utiles à l’usage des chercheurs.
Cheikh Mofide a écrit : Lorsque malgré sa jeunesse, la vertu, les savoirs, la sagesse, la politesse et la perfection d’âme de Son Eminence Abu Jafar (p) furent révélés à Mamoun qui le trouva plus élevé que les autres grands de son époque, il se mit à le chérir et le vénérant désormais, envoya sa fille en Médine pour se marier avec lui.[3]
Abu al-Faradj Abdul Rahman bin Djudhi Hanafi a écrit : Muhammad bin Ali Moussa (p) suivait la tradition de son père dans la vertu, dans la poursuite de la science et dans son exemple de la générosité. Après le décès de son père Ali ibn Moussa al-Ridha (p), Mamoun l’appela de la Médine vers Bagdad et le chérissant, il lui accorda tout ce qui était à la disposition de son père et lui donna sa fille Um Fazl en mariage.[4]
Rayyân bin Shubaïb a raconté : Quand Mamoun décida que sa fille Um Fazl se marie avec Abu Jafar Muhammad bin Ali, les vieux de la tribu Bani Abbas ayant connu cette chose, l’ont pris pour une menace. Ils eurent peur que ce mariage mène à sa succession du califat, tout comme il était arrivé précédemment à Ali ibn Moussa al-Ridha (p). Un nombre des gens de sa famille se rendirent chez lui pour dire : O seigneur des croyants ! Nous te jurons d’éviter ce mariage avec le fils d’al-Ridha, car nous avons peur de perdre le califat qui nous appartient. Tu connais les désaccords entre nous et Bani Hachim comme tu sais quelle était la conduite des califes d’avant toi avec eux. Nous avons déjà connu des difficultés à cause de ta décision précédente concernant Ali ibn Moussa al-Ridha que tu avais choisi comme ton successeur et que Dieu Eminent nous a aidé à les surmonter. Nous te jurons de revenir sur ta décision pour ne pas nous mettre dans un nouvel ennui.
Mamoun répondit : Pour ce qui concerne les désaccords entre vous et la famille d’Abu Talib, c’est vous qui en avez été la cause. Si vous étiez justes, vous admettriez que les enfants d’Abu Talib étaient plus dignes que vous pour le califat.
Et pour ce qui concerne la mauvaise conduite des califes précédents avec eux et d’avoir rompu leurs relations régulières avec les gens de Bani Hachim, que Dieu atteste mon innocence à cet égard. Je jure sur Dieu de ne point repentir d’avoir choisi Ridha (p) comme mon successeur. Je lui ai d’abord proposé le califat, mais il refusa et il était destiné à mourir avant moi et j’ai choisi Abu Jafar Muhammad bin Ali car, malgré son jeune âge, c’est un prodige qui est supérieur à tout le monde dans la vertu et dans les savoirs. J’espère que chacun connaîtra sa distinction pour accepter mon opinion sur son excellence.
Ils ont dit : Bien que cet enfant ait pu te surprendre, il est tout de même un enfant dépourvu des savoirs et de la jurisprudence. Attends jusqu’à ce qu’il apprenne ces choses pour lui confier ensuite les charges.
Mamoun répondit : Gare à vous ! Je connais ce jeune mieux que vous. Il vient d’une famille (Ahl al-Bayt) à qui Dieu a inspiré les savoirs. Ses ancêtres n’ont jamais eu besoin des autres pour s’instruire. Vous pouvez l’examiner si vous voulez.
Ils ont dit : O seigneur des croyants ! C’est une bonne proposition et nous tenons à le mettre en examen. Vous pouvez choisir un rendez-vous pour qu’un scientifique l’examine en votre présence. S’il donne des réponses dignes, nous nous mettrons d’accord avec vous.
Mamoun accepta.
Ils sortirent de la réunion et décidèrent d’inviter Yahya bin Aksam (le grand juge) pour accomplir l’examen, lui disant : Prépare des questions difficiles pour poser à ibn al-Ridha en présence de Mamoun et pour le convaincre. Ils lui ont même promis des biens notables pour l’inciter à la réussite.
Le jour prévu accompagnés de Yahya bin Aksam, ils sont venus chez Mamoun. Celui-ci ordonna qu’on prépare la maison à l’accueil des visiteurs en établissant des tapis et deux coussins. Abu Jafar (p) entra et s’assit entre deux coussins. Yahya bin Aksam s’assit aussi en face de Son Eminence et les autres debout, occupèrent des places conformes à leur importance. Mamoun s’assit près d’Abu Jafar (p).
Yahya bin Aksam demanda à Mamoun : O seigneur des croyants ! Permettez-vous que je pose des questions à Abu Jafar ? Mamoun dit : Demande l’autorisation à Abu Jafar lui-même. Après avoir demandé l’autorisation à Abu Jafar, il lui dit : Quel est le devoir de celui qui a chassé au cours du pèlerinage ?
Son Eminence Abu Jafar (p) a dit : Il a tué le gibier à l’intérieur du lieu de pèlerinage ou en dehors de lui ? Le pèlerin était un savant ou un ignorant ? Il a tué savamment ou par erreur ? Il était un homme libre ou un esclave ? Il était adulte ou mineur ? C’était sa première chasse ou non ? Son gibier est un oiseau ou autre ? C’était grand ou petit ? Est-ce qu’il repent son acte ou non ? La chasse a été effectuée au jour ou pendant la nuit ? C’était un pèlerinage obligatoire ou optatif ?
Surpris par ces questions, Yahya bin Aksam fut incapable de répondre et les signes d’impuissance apparurent sur sa face, attestés par tout le monde. Mamoun dit alors : Je remercie Dieu pour cette bénédiction et cette réussite ; puis il regarda les gens de sa famille, disant : Vous avez compris que j’avais raison sur ce que je disais à propos d’Abu Jafar ?
Puis il s’adressa à Son Eminence Abu Jafar (p) : Répondez à ces questions secondaires de la jurisprudence s’il vous plaît, pour que nous en profitions.
Son Eminence répondit : S’il tue le gibier en dehors du lieu de pèlerinage et le gibier est un oiseau de grande taille, il doit payer équivalent d’un mouton en qualité d’indemnité. S’il tue à l’intérieur du lieu de pèlerinage, il doit payer deux moutons. Si le gibier est le poulet d’un oiseau et la chasse s’effectue à l’extérieur du lieu de pèlerinage, son indemnité est un agneau qui vient d’être sevré. S’il tue ce même poulet à l’intérieur du lieu de pèlerinage, son indemnité est un agneau et le prix du poulet. Si le gibier est un âne sauvage, son indemnité est un taureau. Si le gibier est une autruche, il doit offrir un chameau. Si le gibier est un daim, il faut payer un mouton. Si la chasse a été effectuée à l’intérieur du lieu de pèlerinage, son indemnité sera double et sera partagée parmi les pèlerins à côté de la Kaaba. Et si le pèlerin a apporté son animal de sacrifice, il doit l’égorger à Mina.
L’indemnité de la chasse au moment du pèlerinage est identique pour un savant et pour un ignorant. Mais s’il a été effectué consciemment, ce sera un péché en plus mais si c’est une faute de frappe, ce n’est plus un péché.
Un homme libre est chargé de payer son indemnité mais celle d’un esclave doit être acquittée par son maître.
Si le chasseur est un mineur, il n’a pas besoin de s’acquitter d’une indemnité.
Si le chasseur repent de son acte au moment de pèlerinage, il ne sera pas puni dans l’au-delà mais s’il insiste à perpétrer son acte, ne repentant point, il y aura en plus le châtiment après la mort.
A cet instant, Mamoun dit : Bravo Abu Jafar ! Que Dieu t’accorde la bonne récompense ; maintenant à toi de poser des questions à Yahya, si tu veux.
Son Eminence Abu Jafar dit à Yahya bin Aksam : Est-ce que je peux te poser une question ? L’autre répondit : Dites s’il vous plaît ; j’essaie de répondre si je n’arrive pas, je demanderai à vous de répondre.
Il dit : Quel est cet homme qui, à l’aube, il commet un péché s’il regarde une femme et après le lever du jour, il peut regarder la femme. Au début du midi, il lui est de nouveau interdit de regarder la femme et à l’après-midi, il peut regarder la femme. Après la tombée de la nuit, il lui est interdit et au moment de la prière de la nuit, il en est permis. A minuit, il est interdit de nouveau et au bon matin, il lui est permis ? Quelle est cette femme et comment ces interdictions et ces permissions peuvent être expliquées ?
Yahya bin Aksam dit : Je ne sais pas les réponses de ces questions. Dites-les vous-même pour que nous en profitions.
Son Eminence Abu Jafar (p) a dit : Ladite femme est une esclave qu’un homme étranger regarde au matin et commet un péché. Quand le jour se lève, il l’achète de son maître et il lui devient permis de la regarder. Au début du midi, il libère l’esclave et il lui devient interdit de la regarder. A l’après-midi, il se marie avec elle et il peut la regarder. A la tombée de la nuit, il exprime de vouloir la divorcer et il devient interdit de la regarder. Lors de la prière de la nuit, il paye une indemnité pour cette expression et il peut de nouveau la regarder. A minuit, il la divorce et il devient interdit de la regarder. A l’aube, il la remarie et il peut de nouveau la regarder.
Mamoun tourna alors vers les gens présents à la réunion et il dit : Qui est capable parmi vous de répondre ainsi aux problèmes de la jurisprudence ? Ils ont dit : O seigneur des croyants ! Personne parmi nous n’a une telle capacité. Puis, Mamoun poursuivit : Vous avez constaté la vertu, la perfection et la science qui sont propres aux gens d’Ahl al-Bayt et la jeunesse ne peut pas les en priver.
Après que les vertus et les perfections d’Imam Jawad (p) furent révélées à tout le monde, Mamoun lui donna sa fille Um Fazl en mariage. Après le mariage, des cadeaux ont été distribués parmi les gens présents.[5]
Dans le livre Oyoun al-Mudjazat, il est écrit : Quand Imam Ridha (p) fit son passage, Abu Jafar (p) avait presque sept ans et des controverses sur la question de la succession d’Imam défunt déchira les chiites de Bagdad et d’autres villes. Ryan bin Salat, Safwan bin Yahya, Muhammad bin Hakim, Abdul Rahman bin Hujjaj, Yunus bin Abdul Rahman et un autre groupe de chiites confiés se réunissent dans la maison d’Abdul Rahman Hujjaj pour pleurer le désastre de la mort d’Imam Ridha (p). A ce moment, Yunus bin Abdul Rahman se leva pour dire : Il vaut mieux laisser pleurer et réfléchir pour trouver à qui faut-il s’adresser jusqu’à ce qu’Abu Jafar, le fils d’Imam Ridha (p) grandisse. A ce moment, Ryan bin Salat troublé par ces mots, se leva et dit : Yunus ! Il semble que tu ne professes qu’une foi superficielle et d’apparence mais que tu doutes dans ton cœur ?! Si l’Imamat vient de Dieu, un bébé né hier équivaut un savant, voire il vaudra mieux et s’il n’est pas de Dieu, un homme âgé de mille ans sera comme un homme ordinaire. C’est ainsi qu’il faut que nous voyions les choses.
C’était lors du pèlerinage. Quatre-vingt savants de jurisprudence de Bagdad se rassemblèrent pour s’y rendre. Ils sont allés en Médine pour visiter Abu Jafar (p). Ils sont entrés dans la maison d’Imam Sadiq (p) qui était vide.
Abdallah bin Moussa vint à leur rencontre. Un se leva alors pour dire : C’est l’enfant du Messager de Dieu. Quiconque a une question, il peut la poser. Différentes questions ont été posées. Abdallah a répondu, mais toutes les réponses étaient invraisemblables. Les savants de la jurisprudence et les chiites furent devenus inquiets et chagrinés. Ils se levèrent avec l’intention de quitter la réunion. Ils se disaient si Abu Jafar pouvait donner des réponses véridiques à ces problèmes, on n’aurait pas à entendre ces fausses réponses d’Abdallah.
Puis, la porte s’est ouverte et Muwaffaq entra pour dire : Voici Abu Jafar (p). Les gens se levèrent pour l’accueillir et le saluer. A ce moment, Abu Jafar (p) entra, portant une chemise, un turban et des sandales et se mit dans un coin de la salle. Ceux qui avaient des questions, en posèrent à lui et ils ont reçu les réponses de Son Eminence Abu Jafar (p). Toutes les réponses étaient véridiques et d’après les lois de la jurisprudence. Ils furent contents et priant pour lui, ils dirent : Ton oncle Abdallah a donné telles et telles réponses. Il dit : O mon oncle ! Ce sera dur qu’on t’arrête à la résurrection pour te dire : Pourquoi as-tu donné une pareille fatwa sans connaître la chose et bien qu’il existât un homme plus averti dans le peuple ?![6]
Malgré le temps limité, sa vie courte, le sabotage des ennemis et la négligence de certains chiites, il nous reste un grand nombre d’hadiths de Son Eminence enregistrés dans les livres d’hadiths et dont l’étude peut être utile à prouver la maîtrise de Son Eminence des savoirs de la religion.
Il a aussi élevé un grand nombre de conteurs d’hadiths et d’élèves. Les gens suivants passent pour ses compagnons les plus authentiques : Ayyub bin Nouh, Jafar bin Muhammad bin Yunus, Hussein Muslim bin Hassan, Mukhtar bin Ziad Abdi, Muhammad bin Hussein ibn abi Talib, Shazan bin Khalil Neyshabouri, Nouh bin Shuaïb Baqdadi, Muhammad bin Ahmad Mahmoudi, Abu Yahya Jurjani, Abulqassim Idris Qumi, Ali bin Muhammad bin Haroun, Ishaq bin Ismaïl Neyshabouri, Ahmad bin Ibrahim Maraqi, Abu Ali bin Bilal, Abdullah bin Muhammad Hazini, Muhammad bin Hassan Shamoun.[7]
L’Imâm al-Jawâd (Psl), le miracle de l’Imâmat
L’Imâm al-Jawâd (Psl) est celui qui, très tôt, a été ouvert à la ligne de l’Imâmat. On peut dire à son compte ce qui est dit par Dieu en ce qui concerne la prophétie de Yahyâ (Psl) :
« Nous lui avons donné la sagesse alors qu’il n’était qu’un petit enfant » (Coran XIX, 12).
Après la mort de son père, l’Imâm ‘Alî Ibn Mûssâ ar-Ridâ (Psl), l’Imâm al-Jawâd (Psl) a assumé toutes les responsabilités de l’Imâmat. On peut donc l’appeler » L’Imâm miraculeux « .
Car son Imâmat était ouvert à toute la réalité alors qu’il était encore trop jeune. Il a surpris les raisons tellement ses sciences étaient immenses, tellement il donnait les réponses exactes aux questions les plus compliquées qu’on lui posait, tellement il avait le pouvoir de montrer les qualifications de la loi divine.
Notes:
1-Qummî, Muntahâ al-Âmâl, vol 2, p 469
2-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, v 4, p 390; Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 278
3- Behar al-Anwar, V50, P 35.
4-Al-Irshad, V2, P281.
5-Tadhkarat Al-Khawath, P359.
6-Al-Irshad, V2, P281, Al-Fusul al-Muhimmah, P249, Behar al-Anwar, V50, P74 et Kashf Al-Qamah, V3, P143.
7- Behar al-Anwar, V50, P99.