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Les Lieux Saints (Partie I)

Les Lieux Saints (Partie I)

2022-08-21

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Al Quds (la Ville Sainte occupée)

Je suis la Ville Sainte, la Pure, la Purifiée, évoquée dans tous les Livres Célestes, qui a eu l’honneur d’accueillir la plupart des Prophètes.

C’est chez moi que la mère du Prophète ‘Issa, la sainte Mariam, a été élevée avant de donner naissance à l’ « Esprit de Dieu » !

C’est sur ma terre bénie que Dieu a fait descendre la « Table servie » et c’est chez moi que Dieu a sauvé Son Prophète ‘Issa de la trahison de son entourage en l’appelant à Lui !

C’est chez moi que le Sceau des Prophètes Mohammed (que Dieu prie sur lui et sur sa famille) prit pied pour monter aux Cieux les plus lointains après avoir quitté, une nuit du mois de Rajab, la Maison Sacrée de Dieu, la plus pure, la plus grandiose et être venu à la Mosquée al-Aqsâ !

Cette nuit, l’Univers s’était illuminé de la Lumière de l’Eternité et de l’Infini. Le temps et l’espace s’étaient dérobés devant l’Amour et la Miséricorde. Cette nuit, l’éternité était entrée (ou plutôt s’était éveillée) dans mon cœur et m’avait laissée dans l’attente…

Dans l’attente de celui qui me délivrerait vers cette félicité perpétuelle.

Les années ont passé..

Et mes yeux ont pleuré de sang, mon cœur a tremblé en entendant les complaintes des cieux et de la terre sur le petit-fils de ce cher Prophète. Son martyre, dans cette contrée pourtant éloignée, laissa cependant en moi un profond espoir et me confirma la Promesse..

Et puis… Et puis… Et puis… Et puis… Et puis…

Et puis… je n’ai plus trouvé cette étincelle d’éternité…

Et puis… il y a eu l’occupation par ces mécréants aux cœurs plus durs que la pierre…

Et les jours devinrent de plus en plus noirs…

Jusqu’au jour où, après maintes trahisons, des voix s’élevèrent !

Le dernier vendredi du Mois béni de Dieu me fut offert pour me rappeler aux cœurs du monde entier et raviver la flamme de l’Islam …

Hier, des combattants se sont dressés au Liban, le Coran à la main et dans leur cœur, la Lumière de la bonne Direction et le désir de la rencontre de Dieu, pour repousser les attaques meurtrières israéliennes, répondant à l’appel de leur chef, le chef de toute la nation islamique.

Et aujourd’hui, dans les rues de Gaza, des hommes, des femmes et des enfants résistent aux agressions barbares sionistes terroristes, ne connaissant pas la peur, progressant vers Al-Quds, s’en remettant à Dieu !

Le  glas du mensonge, de l’hypocrisie, de la corruption et de l’incroyance a sonné !

L’appel de la Ville Sainte a retenti de Téhéran à Beyrouth, de Syrie en Palestine !

Point de divinité autre que Dieu !

Dieu est plus Grand ! Dieu est plus Grand ! Dieu est plus Grand !

Les Maisons de Dieu

« Mes Maisons sur terre sont les mosquées, alors bienheureux le serviteur qui se purifie chez lui puis Me rend visite dans Ma Maison ! N’est-ce pas un devoir pour Celui qui est visité d’honorer celui qui Le visite ! »

« La terre a été rendue pour moi un lieu de prosternation («  mosquée ») pur » a dit le Messager de Dieu(s). Ainsi, la mosquée pour les Musulmans et selon la parole du Messager de Dieu(s) est chaque endroit propre, se dressant sur la pureté, spécifié pour la prière et l’adoration. Et c’est selon ce principe que les premiers Musulmans édifiaient leur mosquée sur un morceau de terre en la délimitant par un fossé creusé autour. Ils en avaient interdit l’accès aux gens en état d’impureté et aux animaux et avaient recouvert le sol de petits cailloux purs et propres et de nattes.

La première chose que fit le Prophète(s) quand il arriva à Médine fut de construire une mosquée fondée sur la piété (at-taqwâ), dans un endroit indiqué par sa chamelle, sur ordre de Dieu Très-Elevé. Elle fut construite par les Emigrants (venant de La Mecque) et les Ansars (originaires de Médine). C’est alors que ce verset fut révélé : {Car une mosquée fondée dès le premier jour sur la piété est plus digne que tu t’y tiennes. S’y trouvent des gens qui aiment se purifier et Dieu aime ceux qui se purifient.} (108/IX)

Et Dieu interdit à Son Prophète(s) de se tenir dans la mosquée de {ceux qui ont pris une mosquée pour faire du mal, ne pas croire et semer la division entre les croyants, et comme lieu d’observation pour ceux qui auparavant avaient combattu Dieu et Son Envoyé. Ils jurent : « Nous ne voulions que le bien ! » [ceux-là], Dieu atteste qu’ils mentent. Ne te tiens jamais dans cette mosquée.} (107-108/IX)

Il est rapporté de l’Imam as-Sâdeq(p) le tenant de son père (al-Bâqer(p)) qui dit que le Messager de Dieu(s) a dit : « Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté) dit : « Mes Maisons sur terre sont les mosquées qui brillent pour les habitants du ciel, comme les étoiles brillent pour les habitants de la terre. Alors, bienheureux celui pour qui les mosquées sont ses maisons ! Bienheureux le serviteur qui fait ses petites ablutions chez lui puis Me visite dans Ma Maison. Celui qui est visité ne doit-il pas honorer le visiteur ! La lumière éclatante le Jour du Jugement n’est-elle pas annoncée à ceux qui marchent dans les ténèbres vers les mosquées ! » »

De l’Imam ‘Alî(p), le Messager de Dieu(s) disait : « A ceux qui fréquentent les mosquées, arrive une de ces huit choses : un frère acquis dans la Voie de Dieu, un savoir unique, un signe clair, une miséricorde attendue, une parole qui l’éloigne du mal, une parole entendue qui lui indique la bonne direction, ou l’abandon d’un péché par infamie ou par honte. »

L’Imam as-Sâdeq(p) conseillait aux gens de prier dans les mosquées « dans différents endroits, car chaque endroit témoignera pour le prieur le Jour du Jugement Dernier. »

Le Prophète(s) informa Abû Dhar : « Tant que tu es assis dans la mosquée, Dieu te donne, pour chaque respiration effectuée à l’intérieur, un degré au Paradis et les Anges prient sur toi… »

Même ! « Celui qui marche vers une des mosquées de Dieu, reçoit, pour chaque pas effectué jusqu’au retour à sa maison, dix bienfaits ; dix mauvaises actions lui sont effacées et il est élevé de dix degrés » disait le Prophète le plus noble(s). « Celui qui se rend à la  mosquée de Dieu, n’a pas posé le pied sur le sol, humide ou sec, sans que se prosterne pour lui la terre, jusqu’aux sept terres. » disait de son côté l’Imam as-Sâdeq(p).

Mash’hed en Iran

Mash’hed, la deuxième plus grande ville d’Iran, située au nord-est d’Iran, à 900 km à l’est de Téhéran. Elle était à l’origine un village situé à 24km de Tûs, nommé Sanabad et elle est devenue la capitale de la Province de Khurasan.

« Une partie de moi sera enterrée à Khurasan » (L’Imam ar-Ridâ(p))

« Il va venir un temps où, dans un endroit de Khurâsân, vont se succéder les Anges : un groupe d’Anges ne va cesser de descendre et un autre de monter jusqu’au Jour où l’on soufflera dans les trompettes ». Ils demandèrent : « Ô fils du Messager de Dieu(s), quel est cet endroit ?  » « C’est la terre de Tûs. Elle est, par Dieu, un des jardins du Paradis.» (L’Imam ar-Ridâ(p))

« Celui qui me visite malgré l’éloignement de ma demeure, je viens à lui le Jour du Jugement dernier dans trois situations, pour le sauver de ses affres : quand les Livres voleront à droite et à gauche, au moment de passer sur la Voie (sirât) et au moment de la Balance. » (Imam ar-Ridâ(p))

« Celui qui a un besoin à demander à Dieu, qu’il aille visiter la tombe de mon Grand-père ar-Ridâ(p) à Tûs, après avoir fait la douche rituelle. Il prie deux raka‘ats au niveau de la tête, évoque son besoin durant le Qunût de la prière. Son besoin sera satisfait, sauf si c’est un péché, une rupture de lien de parenté.  (l’Imam ‘Ali an-Nâqî(p))

A la question de savoir s’il est préférable de faire un Hajj recommandé ou de visiter l’Imam ar-Ridâ’(p) à Mash’hed, l’Imam Mohammed at-Taqî(p) répondit : « Bien sûr ! Se rendre à Khurâsân pour saluer mon père est préférable. Et que cela ait lieu durant le mois de Rajab. »

Mafâtîh al-Jinan Trad. Ed. BAA p1534-1535 et p1559

« Un des endroits sacrés de Dieu »

La tombe de l’Imam al-Hussein(p) à Karbalâ’

Des jours avaient passé et je n’avais pas vu mon Maître au visage lumineux. Il était tout pour moi. Je l’aimais plus que mon frère, même ! plus que moi-même. Je rencontrai Mohammed fils de Hamzeh. Après l’échange de salut, il me demanda de mes nouvelles. Je lui dis que j’étais inquiet parce que je n’avais pas vu l’Imam ‘Alî al-Hâdî(p) le 10è Imam depuis plusieurs jours.

-Comment ! Tu ne sais pas ? Tu dis qu’il te manque et tu ne sais pas ?

-Il lui est arrivé quelque chose de grave ?

-L’Imam(p) est très malade, il est alité depuis deux jours. Il a beaucoup de fièvre. Tu devrais lui rendre visite.

-Tu crois ? J’y vais tout de suite. Je me  précipitai vers la maison de l’Imam(p) et  attendis devant sa porte l’autorisation d’entrer.

Après quelques minutes, l’Imam m’appela : « Abû Hâshem !

-Oui, mon Maître !

-Si je te demande de faire quelque chose pour moi, tu le feras ?

-Oh ! Bien sûr ! Avec plaisir !

-Je veux que tu demandes à l’un des compagnons qu’il aille au Sanctuaire de l’Imam al-Hussein(p) pour y implorer ma guérison. Je lui paye le voyage. »

Et il(p) sortit de dessous son coussin une petite bourse qu’il me remit. Je fus surpris par sa demande. Je ne savais pas quoi dire. Je pris la bourse et me retirai.

En chemin, je rencontrai ‘Alî fils de Bilâl. Je l’informai de l’affaire et lui demandai d’aller à Karbalâ’ pour y prier et implorer la guérison de l’Imam(qa).

Il me répondit : «  Je suis prêt de tout mon cœur et de tout mon esprit. Mais l’Imam(p) n’est-il pas lui-même plus grandiose que le sanctuaire de l’Imam al-Hussein(p) ? Il est de la famille du Messager(s) et il est certain que sa prière sera exaucée alors que la mienne… Je ne suis qu’un humble serviteur de Dieu au visage noirci par les péchés. Pourquoi veut-il(p) cela ?

-Je ne sais pas. Tu es prêt à y aller ou pas ?

-Bien sûr que si ! »

Je lui remis la petite bourse et lui demandai de ne pas m’oublier dans ses invocations et de visiter l’Imam Hussein(p) pour moi, et m’en allai.

Je me rendis chez l’Imam al-Hâdî(p) pour me rassurer sur sa santé et l’informer du départ de ‘Alî fils de Bilâl pour Karbalâ’. Je lui racontai également ce que m’avait dit ‘Alî. Il(p) me répondit :

-« Abû Hâshem ! Le Messager de Dieu n’ était-il pas meilleur que la Ka‘bah et la Pierre noire ?

-Si, bien sûr !

-Malgré cela, le Messager de Dieu(s) tournait autour de la Maison de Dieu et embrassait la Pierre noire.

C’est qu’il y a pour Dieu sur cette terre des endroits sacrés où il est recommandé de faire des invocations. Et les pourtours de la tombe de l’Imam al-Hussein(p) sont un de ces endroits. »

La retraite (al-a‘tikâf) à La Mecque (la Maison de Dieu) durant le mois de Ramadan

La Mecque bénie est une ville située au Sud-ouest de l’actuelle Arabie Saoudite, au centre d’une chaîne de montagnes noires, al-Hedjaz, à 65 km de Djeddah non loin de la mer Rouge. C’est là que se trouve l’Honorable Ka‘ba, la « Maison de Dieu » dont les bases ont été établies par le Prophète Ibrahim(p) et son fils Isma‘îl(p), après le Prophète Adam(p), et qui ont été reconstruites par le Prophète Mohammed(s). Dieu en a fait la direction (la Qibla)  vers laquelle se tournent tous les Musulmans de tout temps pendant leurs prières.

C’est dans cette ville sainte que le Prophète Mohammed(s) naquît, reçut la révélation et devint le Prophète et Messager de Dieu pour tous les hommes appelés à adorer Dieu Unique. C’est dans cette « Maison de Dieu » que naquit son Légataire, ‘Alî fils d’Abû Tâleb(p), le Prince des croyants.

C’est là que se rendent, chaque année durant le mois de Dhû al-Hujjah, des millions de Musulmans pour adorer Dieu et accomplir les rites du Hajj tels qu’ils ont été établis par le Prophète Ibrahim(p) et rappelés par notre Prophète Mohammed(s), et à tout autre moment de l’année, pour effectuer le pèlerinage mineur (‘Umrah).

Les faveurs et les récompenses de tout acte d’adoration effectué à l’intérieur de la Mosquée Sacrée sont grandioses. Ainsi, une prière accomplie à l’intérieur de la Mosquée Sacrée vaut cent mille prières accomplies dans une autre.

Aussi la Mosquée Sacrée de La Mecque est-elle le meilleur endroit pour faire la retraite vers Dieu (al-a‘tikâf). Même ! Elle est, avec les trois autres mosquées (celles du Prophète(s) à Médine, de Kûfah et de Basrah) une des conditions de la justesse de la retraite. [La retraite effectuée ailleurs n’est pas sans poser de problème  et dans ce cas, la faire avec «  l’espoir que ce soit demandé ») !

Et le meilleur moment pour effectuer cette retraite d’au moins de trois jours est durant les dix derniers jours du mois de Ramadan. (« Une retraite (a‘tikâf) pendant le mois de Ramadan équivaut à deux  Hajjs et deux ‘Umrah », selon l’Imam al-Kâzhem(p) (in Bihâr al-Anwâr vol.94 p129 H4))

Adorer Dieu, uniquement Lui, dans Son Sanctuaire Sacré, loin des tentations de ce monde (des parfums, des femmes, des transactions commerciales, des discussions vaines et des disputes), dans la privation de nourriture pendant la journée, sans sortir (sauf en cas de nécessité), en vue de Le rencontrer..

 

Une Mosquée pas comme les autres

« Mes Maisons sur terre sont les mosquées, alors bienheureux le serviteur qui se purifie chez lui puis Me rend visite dans Ma Maison ! N’est-ce pas un devoir pour Celui qui est Visité d’honorer celui qui Le visite ! » (d’après un hadith qudsî rapporté par le Messager de Dieu (s))

Son cœur souhaitait construire une mosquée. Chaque jour, matin, midi et soir, il montait au sommet d’un petit minaret, au côté d’une coupole turquoise, sous la voûte céleste, tant son cœur désirait une petite mosquée, pleine de lumières, avec de grandes fenêtres. L’appel à la prière lui manquait. C’est que dans son quartier, il n’y avait pas de mosquée..

Il resta attristé, ainsi, jusqu’au jour où il reçut la visite d’Anges, émus par ses complaintes quotidiennes. «  S’il n’y a pas de mosquée dans ton quartier, lui dirent-ils,  construis-en une ! »

Il sourit : « C’est facile à dire !  Mais je ne possède rien !  Je n’ai ni terre, ni argent, ni force pour la constr­­uire ! »

Les Anges lui répondirent : « C’est une mosquée d’une autre sorte. Toi, prépare les matériaux de construction et nous, nous faisons le reste. Nous la construirons pour toi ! » Il se tut et poussa un long soupir.

Il ne savait pas que, chaque fois qu’il soupirait, qu’il invoquait Dieu, qu’il s’entretenait avec Lui, qu’il versait des larmes, une pierre se posait sur une autre et la mosquée qu’il désirait tant, se construisait.

Et ainsi, les murs de sa mosquée s’élevaient petit-à-petit avec chaque mot, chaque évocation, chaque invocation, chaque soupir de son âme, chaque désir de son cœur.. Une mosquée de lumières et d’émotions ; une mosquée dont le minaret est l’invocation et dont les pierres sont des larmes de sang.

C’était la plus belle des mosquées ! Il pouvait l’emporter avec lui, là où il allait. Sa maison devint une mosquée, son quartier devint une mosquée, sa ville devint une mosquée. Tous les gens sont des constructeurs : de leurs âmes ils construisent leurs mosquées que Dieu a planifiées pour eux avant que ne s’élève l’appel à la prière.

L’hospitalité de l’Imam ar-Ridâ(p) l’étranger de Tûs

Trois jeunes hommes décidèrent de rendre visite à l’Imam ar-Ridâ(p) à Mash’hed au moment de la commémoration de sa naissance le 11 Dhu al-Qa‘adah et d’y rester au moins cinq jours, parce qu’ils avaient lu dans Mafâtîh al-Jinân : « Celui qui me visite malgré l’éloignement de ma demeure, je viens à lui le Jour du Jugement Dernier dans trois situations pour le sauver de ses affres : quand les livres voleront à droite et à gauche, au moment du [passage] sur la Voie (sirât) et au moment de la balance . »

Mais quand ils arrivèrent à Mash’hed, il y avait tellement de monde qu’ils ne trouvèrent pas de place pour dormir. Ils visitèrent l’Imam ar-Ridâ(p) de loin, s’excusant auprès de lui(p) de ne pouvoir rester plus longtemps, déclarant qu’ils reviendraient une autre fois. Puis ils cherchèrent un endroit où terminer leur nuit avant de repartir le lendemain.

Ils trouvèrent un parc non loin du sanctuaire et s’y installèrent pour passer le restant de la nuit, faisant bonne fortune de leur malchance. Avant de s’endormir, ils s’échangèrent quelques mots : « Ma shâ’ Allâh ! le sanctuaire de l’ « Étranger de Tûs » ne se vide pas jour et nuit pendant toute l’année ! Quel est le secret de l’emplacement de sa tombe dans un pays qui sera le premier pays à instaurer un gouvernement islamique suivant les préceptes du Prophète(s) Mohammed et les Imams de sa descendance ? » Puis ils se mirent à plaisanter sur leur sort quand l’un d’eux s’exclama, partant d’un bon fond, sans aucune mauvaise arrière-pensée : « Vraiment, l’Imam ar-Ridâ(p) ne connait pas les bonnes manières avec ses visiteurs ! En tant qu’ « étranger des étrangers », il devrait savoir ce que c’est que d’être loin de chez soi.. » Ils éclatèrent de rire. Un autre voulut dire que  l’Imam ar-Ridâ(p) avait été appelé ainsi parce que son « étrangeté » était réelle par rapport à ce monde en entier, mais ils étaient déjà endormis..

A quelques centaines de mètres de là, dans une vieille petite maison à deux étages, accolée au sanctuaire, Abou ‘Alî, un des gardiens du sanctuaire (de ceux qui ont voué leur vie au service de l’Imam ar-Ridâ(p)) s’apprêtait à s’endormir. Il était épuisé car le nombre des visiteurs n’arrêtait pas de croître ! A peine endormi, il vit l’Imam ar-Ridâ(p) en rêve qui le secouait pour le réveiller et lui demander d’héberger chez lui trois nobles visiteurs qui dormaient par terre dans un parc non loin du sanctuaire. Il(p) les lui décrivit et lui remit un message qu’il devait leur transmettre au moment de leur départ.

L’homme se réveilla. Oubliant sa fatigue, il se leva aussitôt, s’habilla et sortit de la maison, à la grande surprise de sa femme. Avant de partir, il lui demanda de libérer la pièce du haut et de mettre les enfants dans leur chambre. Des invités allaient venir… Il passa devant le sanctuaire, salua l’Imam(p) de loin et arriva au parc. Il trouva effectivement trois jeunes hommes en train de dormir, exactement comme l’Imam(p) le lui avait décrit. Il les réveilla. Les trois jeunes hommes, persuadés qu’on voulait les chasser du parc se mirent à supplier le gardien de leur laisser terminer la nuit, lui jurant qu’ils ne seraient plus là le lendemain.

Le gardien les rassura et leur dit qu’il était venu pour les emmener dormir chez lui le temps qu’ils voulaient. Il les installa dans la pièce du haut et les jeunes hommes y restèrent cinq jours.

Ce n’est qu’au moment de leur départ, alors qu’ils ne tarissaient pas de remerciements pour leur hôte, appelant les Bénédictions de Dieu sur lui et demandant l’intercession de l’Imam ar-Ridâ(p) pour satisfaire ses besoins, que le gardien leur raconta son rêve et leur transmit le message de l’Imam ar-Ridâ(p) : « Non ! Il n’est pas vrai que l’Imam ar-Ridâ(p) ne connaisse pas les bonnes manières ! Il reçoit ses visiteurs avec considération et les honore ! Et si les visiteurs ne peuvent pas venir à lui(p), c’est lui(p) qui vient à eux ! »

En entendant cela, les trois jeunes hommes restèrent interdits, les larmes ruisselant sur leurs joues..

 

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