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Les Evénements du septième jour de Moharram
Le Septième jour du mois de muharram l’an 61 H.L ، fut le témoin de nombreux événements, dont le plus important:
La fermeture de l’accès de l’Euphrate à l’armée et aux compagnons de l’Imam Hussein (p) La malédiction de l’Imam Hussein (as) sur Abdullah ibn Hasin Azadi La malédiction de l’Imam Hussein sur l’armée de l’ennemi le septième jour du mois de Muharram
Le ralliement des rangs de l’armée de l’Imam Hussein (as) par Muslim ibn Awsajeh à Karbala.
Umar ibn Sa’d donne la responsabilité de garder la rivière al Alqama à Amr ibn al-Hajaj pour empêcher Imam de l’atteindre.
La pénurie d’eau provoque encore plus d’anxiété.
Un regard sur l’événement d’Achoura
La conduite de l’Imâm al-Hosayn (as) varie au cours de la révolte
Dieu veut te voir tué
Le Prince des martyrs (as), visant la mise en œuvre de ce qui est le mieux pour l’Islam et les musulmans, prend la décision ferme de s’abstenir au pacte et d’être tué. Sans égards, il donne la préférence à la mort sur la vie, et c’est bien là son devoir vis-à-vis de Dieu que de s’abstenir de pactiser même s’il doit être tué. Là se trouve la signification de ce que l’on peut lire dans certains hadiths : l’envoyé de Dieu s’adresse à lui en songe et lui dit : « Dieu veut te voir tué. » Son Excellence (as) dit également à certains de ceux qui essaient de l’empêcher de se révolter : « Dieu veut me voir tué. » Quoi qu’il en soit, il s’agit du dessein de la volonté qui indique la voie, et non de la volonté cosmogonique, car la volonté cosmogonique de Dieu n’a pas d’effet sur le désir et l’action.
Accueil que font les gens et les shiites à l’Imâm impeccable (as) après la révolte
Effectivement, le Prince des martyrs (as) prend la décision de ne pas accomplir le pacte et en définitive d’être tué, donnant la préférence à la mort sur la vie. Le cours des événements vient confirmer ce que son Excellence (as) entrevoit, car il confirme son martyre, avec cette situation déchirante d’oppression et de légitimité des Gens de la demeure (as). Après son martyre, se succèdent douze années de révoltes et de massacres. Suite à cela, cette maison dont personne du vivant de son Excellence (as) ne connaissait ne serait-ce que la porte, voit déferler un flot de shiites venus des environs. Cela est permis par l’époque du cinquième Imâm (as) qui permet une brève tranquillité. De là, jour après jour, le nombre des partisans des Gens de la demeure (as) augmente et leur légitimité et leur lumière se met à briller, à étinceler dans chaque recoin du monde. Or, le socle de cette légitimité est associé à l’état de victimes des Gens de la demeure (as), le Prince des martyrs (as) étant le pionnier sur ce terrain.
La comparaison entre la situation de la Famille de la prophétie (as) et l’accueil que leur réservent les gens du vivant de son Excellence (as), et la situation qui prévaut après son martyre durant quatorze siècles, chaque année plus fraîche et plus profonde, met en lumière la perspicacité de son Excellence (as). C’est là ce que l’on retrouve dans ce distique attribué à son Excellence (as) dans certains hadiths :
وما ان طبنا جبن ولكن – منايانا ودولت آخرينا
Le fait que les Gens de la demeure (as) soient opprimés devient l’arme la plus tranchante
C’est pour cette même raison que Mo‛âwiya transmet strictement sa succession à Yazîd, sachant que si Hosayn ibn ‘Alî (as) évite de pactiser avec lui, cela aura pour effet de l’abandonner à son sort et de qu’il ne pourra rien lui opposer. Mo‛âwiya ne transmet cet héritage ni par sincérité, ni par amour, au contraire, il sait que Hosayn ibn ‘Alî (as) n’est pas homme à pactiser et que s’il est tué par Yazîd, les Gens de la demeure (as) deviendront les emblèmes de l’injustice subie, ce qui serait dangereux pour le sultanat omeyyade et pourrait doter les Gens de la demeure (as) du meilleur outil de propagande et de progrès.
L’Imâm (as) expose ce qu’est son devoir
Le Prince des martyrs (as) sait que son devoir vis-à-vis de Dieu consiste à s’abstenir de pactiser. Mieux que quiconque, il réalise la puissance illimitée et invincible des Banî Omayya, ainsi que l’état d’esprit de Yazîd. Il sait que son défaut à l’égard du pacte entraînera inéluctablement son assassinat et que l’accomplissement de son devoir vis-à-vis de Dieu entraînera le martyre. Il en explore le sens, à différents degrés, utilisant des formulations variées. A l’assemblée du juge de Madîna qui lui demande de se soumettre au pacte, il dit : « Quelqu’un comme moi ne pactise pas avec quelqu’un comme Yazîd. » Lorsqu’il quitte Madîna, de nuit, il rapporte que son grand-père, le noble Envoyé (as), lui a dit en songe : « Dieu veut – en tant que devoir – que tu sois tué. »
Dans le discours qu’il prononce au moment de quitter Makka, et en réponse à ceux qui entendent le dissuader de se mettre en route pour l’Irak, l’Imâm (as) répète cette même phrase. En réponse à celui parmi les Arabes qui a déclaré que son Excellence (as) doit renoncer à se rendre à Kûfa, car sinon il sera tué, il dit : « Ceci ne m’est pas caché, mais ce ne sont pas mes frères et ils me tueront où que je sois. » Bien que certains de ces hadiths soient contestés, ou ne soient pas exempts de faiblesse au niveau de leur chaîne de transmission, ils confirment parfaitement l’observation des situations et des états d’alors, ainsi que l’analyse des événements.
La conduite de l’Imâm al-Hosayn (as) varie au cours de la révolte
Bien entendu, lorsque nous disons que l’Imâm (as) vise le martyre en se révoltant, et que c’est Dieu qui a voulu son martyre, nous ne disons pas que Dieu lui a demandé de s’abstenir de pactiser avec Yazîd, et qu’il a alors croisé les bras, informant ainsi les agents de Yazîd : « Venez me tuer maintenant. » Il serait risible de croire que c’est ainsi qu’il accomplit son devoir et que l’on appelle cela une révolte. Au contraire, le devoir de l’Imâm (as) consiste à se révolter contre le califat inique de Yazîd, à s’abstenir de pactiser avec lui, et à maintenir cette voie par tous les moyens possibles, sachant que son abstention le conduira immanquablement au martyre. C’est là que nous pouvons observer que la méthode de l’Imâm (as), aux différentes étapes de la révolte, varie en fonction des situations et des états. Au départ, il se trouve sous la pression du juge de Madîna, il quitte alors la ville de nuit. Il va se cacher à Makka – qui est le sanctuaire de Dieu et le refuge de la religion – où il reste caché durant plusieurs mois. A Makka, il se trouve sous la surveillance secrète des agents du califat, jusqu’à ce que la décision soit prise, soit de le tuer durant les cérémonies du pèlerinage par un groupe de mercenaires, soit de le capturer et de le déporter en Syrie. Dans le même temps, un flot de lettres parvient d’Irak à son Excellence (as). Dans ces centaines, ces milliers de lettres, on lui fait la promesse de lui venir en aide et de l’assister, on l’invite à se rendre en Irak, et la dernière d’entre elles représente un ultimatum clair, « comme l’écrit une partie des historiens », de la part des habitants de Kûfa. Son Excellence (as) prend alors la décision de se mettre en marche et de lever une révolte sanglante. A titre d’ultimatum, il envoie Moslem ibn ‘Aqîl en tant que son représentant, et plusieurs lettres de Moslem lui parviennent, disant que la situation est favorable pour une révolte.
L’Imâm (as), considérant les deux facteurs dont il a été question – à savoir l’entrée à Makka d’agents secrets destinés à le tuer ou à le capturer, et la sauvegarde de l’inviolabilité de la Maison de Dieu d’une part, et la disposition de l’Irak à la révolte d’autre part –, se met en route pour Kûfa. Durant le trajet, lorsqu’il apprend la nouvelle du meurtre tragique de Moslem et de Hânî, la méthode de la révolte et de la guerre offensive se change en révolte défensive. Il épure alors les rangs de sa communauté et ne garde auprès de lui que ceux qui n’auront de cesse de l’aider, jusqu’à leur dernière goutte de sang. C’est alors, il se met en route pour le lieu de sa sépulture.
Alors qu’al-Hussayn était désormais fixé sur ce qui l’attendait et se préparait à assumer jusqu’au bout la responsabilité qui lui incombait, les armées de ‘Obeidullah s’affairaient à resserrer l’étau autour de lui. ‘Obeidullan Ibn Ziyâd savait que livrer une bataille au petit-fils du Prophète n’était pas une tâche aisée pour un Musulman, et qu’il ne suffisait pas de mobiliser une armée colossale pour venir à bout du mouvement d’al-Hussayn. Aussi cherchait-il un homme ambitieux et sans scrupules pour lui confier le commandement de l’armée qui devrait vaincre al-Hussayn et ses hommes. Son choix s’arrêta sur ‘Omar Ibn Sa’ad, lequel refusa tout d’abord cette mission. Mais après la menace de ‘Obeidullah de lui retirer la promesse de le nommer gouverneur de Ray, il passa une nuit terrible, tiraillé entre son amour pour le pouvoir, et le souci de ne pas tremper dans un crime aussi abject qu’assassiner purement et simplement, celui qui n’hésitait pas à sacrifier sa vie pour la sauvegarde de l’Islam, et ce malgré sa haute position sociale auprès de tous les Musulmans.
Il finit par céder non sans tourments, aux pressions de sa prédilection pour le pouvoir, puisqu’on l’entendit réciter les vers suivants alors qu’il s’apprêtait à annoncer sa décision favorable à la tâche dont l’avait chargé ‘Obeîdullah:
«Abandonnerais-je Ray, alors que Ray est mon désir? Ou bien, reviendrais-je honni pour avoir assassiné al-Hussayn? En le tuant, je subirais l’enfer, contre lequel il n’y a aucune protection. Mais d’un autre côté, Ray est la prunelle de mon œil».[1]
Il commanda alors une armée forte de 4.000 hommes et se dirigea vers Naynawâ où se situait son Quartier Général, tout près d’al-Hussayn.
Lorsqu’il avança vers le camp d’al-Hussayn et l’encercla, ce dernier engagea des pourparlers avec lui. A la suite de plusieurs entrevues, ‘Omar Ibn Sa’ad écrivit à ‘Obeidullah Ibn Ziyâd pour lui faire parvenir une proposition à laquelle al-Hussayn avait souscrit et au terme de laquelle celui-ci accepterait de partir pour éviter une effusion de sang, si l’on levait le siège autour de son campement.
Quand ‘Obeidullah Ibn Ziyâd reçut la lettre du commandant de son armée, l’idée qu’elle renfermait ne lui déplut pas et il était sur le point d’ordonner son exécution lorsque al-Chemr Dul Jawchan qui vouait une haine noire envers al-Hussayn vint l’en décourager en lui faisant valoir que si le petit-fils du Messager parvenait à échapper au siège, il serait en position de force; et que par conséquent il valait mieux l’acculer dès à présent à se soumettre et à prêter serment d’allégeance. ‘Obeldullah Ibn Ziyâd finit par accepter le conseil d’al-Chemr, à qui il confia une lettre en lui ordonnant de l’apporter à ‘Omar Ibn Sa’ad:
«Je ne t’ai pas envoyé vers al-Hussayn pour que tu le laisses en paix ou que tu lui souhaites la bonne santé et le bon séjour, ni pour que tu lui trouves des excuses, ou que tu intercèdes pour lui auprès de moi. Si al-Hussayn et ses hommes acceptent mon jugement et se soumettent, envoie-les-moi sains et saufs; et s’ils refusent, marche sur eux jusqu’à ce que tu les tues et que tu profanes leurs cadavres pour l’exemple, car ils l’auront mérité. Lorsque al-Hussayn sera tué, laisse les chevaux piétiner sa poitrine et son dos… Je ne pense pas que cela puisse faire mal après la mort… Si tu le tuais et le profanais de la sorte, tu auras obéi à nos ordres, et nous t’en récompenserons en tant qu’un homme docile et obéissant; mais si tu refusais, démets-toi de tes fonctions et du commandement de nos soldats, et fais-toi remplacer par al-Jawchan, à qui nous avons donné des instructions (dans ce sens)…». [2]
‘Omar Ibn Sa’ad reçut le messager du gouverneur de Kûfa et ouvrit le message qu’il lui apporta. En le lisant, il se vit une fois de plus confronté à un dilemme terrible entre l’exécution d’un crime impardonnable que l’humanité ne saurait oublier, et sa folie pour le pouvoir qu’il avait tant attendu. Une fois de plus, il ne put résister à la tentation du pouvoir, si encouragé et si sollicité sous le règne des Omayyades.
Ci-dessous nous mentionnons les événements importants du septième jour de Muharram:
La fermeture de l’accès de l’Euphrate à l’armée et aux compagnons de l’Imam Hussein (p)
L’histoire nous dire que Imam Hussein en s’approchant à Koufa, il se trouva confronté avec l’armée d’Ibn Zîyâd. Le chef de la troupe nommé Hurr b. Yazid, de la tribu de Ryâh, lui boucha le route et le fit arrêté sur une terre nommée Karbala. Le gouverneur de Koufa, étant informé de l’arrivé d’al-Husayn près de Koufa, envoya une autre armée, sous le commandement de ‘Umar b. Sa’d à son encontre. Il tenta convaincre al-Husayn b. Ali (a) pour tirer son allégeance avec Yazid, mais, en vain.[3]
Le septième jour du mois de Muharram est le jour de la fermeture de l’accès à l’Euphrate à l’Imam Hussein, à ses compagnons, aux femmes et aux enfants de sa maison[4]. Les ennemis de l’islam avaient privé l’Imam Hussein (as) ainsi que ses proches d’eau. En ce jour, Obaidullah ibn Ziyad avait demandé à Omar ibn Sa’ad que lui et son armée deviennent un obstacle entre l’eau et Hussein (as) et ses compagnons et faire en sorte qu’ils ne boivent même pas une goutte d’eau de l’Euphrate.[5],[6] Umar ordonna à ‘Amr b. al-Hajjâj az-Zubaydî d’aller encercler l’Euphrate à l’aide de 500 cavaliers pour empêcher al-Husyan et ses soldats.[7]
D’après un poète : De l’eau, ils en avaient été également privés par les gens de Kuffa ! Ils appréciaient le respect de l’invité de Karbala ![8] Au septième jour de Muharram, ‘Ubayd Allah b. Zîyâd dans une lettre s’adressa à ‘Umar b. Sa’d, et lui ordonna de priver Husayn et ses compagnons de l’accès à l’eau. ‘
La malédiction de l’Imam Hussein (p) sur Abdullah ibn Hasin Azadi
La malédiction de l’Imam Hussein (as) sur Abdullah ibn Hasin Azadi, “Seigneur, fait-le mourir de soif !”
Après que l’Imam Hussein (as) avait été privé d’eau, un homme nommé Abdullah ibn Hasin al-Azadi avait dit : « Ô Hussein ! Ne vois-tu pas l’eau de l’Euphrate qui scintille comme le ventre d’un poisson ?! Je jure par Dieu, tu ne la goûteras pas jusqu’à ce que tu quittes ce monde les lèvres desséchées ! »[9]
L’Imam (as) avait dit : « Ô Seigneur, faites qu’il meurt de soif ! »[10] Le rapporteur dit : Je jure par Dieu, après la malédiction de l’Imam Hussein (as), cet homme avait été affecté par une maladie qui lui faisait avoir soif à tout moment, de sorte que lorsqu’il demandait de l’eau et qu’on lui en donnait, dès l’instant qu’il finissait de boire, il en redemandait de nouveau. C’était ainsi jusqu’à sa mort.[11],[12]
La malédiction de l’Imam Hussein sur l’armée de l’ennemi le septième jour du mois de Muharram.
L’Imam Hussein (as) avait maudit l’armée de l’ennemi en ces termes :
« Ô Seigneur ! Prive-les de la pluie, faites-leur connaitre des années de famine comme celle de l’époque du prophète Yusuf (as). Faites en sorte que le fils du futé (Hojjaj) règne sur eux afin de déverser sur eux la coupe de poison de la disgrâce et du dédain. N’accorde de répit à personne parmi eux jusqu’à ce qu’ils payent pour chaque meurtre qu’ils ont commis et pour chaque coup qu’ils ont porté et que mon sang, celui de ma famille et celui de mes compagnons soit vengé. Car, ils nous ont trompé, rejeté et laissé sans aide ni soutien.[13]
Seigneur ! C’est toi notre Seigneur, nous avons foi en toi et vers toi nous retournons, car c’est vers toi que toute chose retourne ! »[14]
Le ralliement des rangs de l’armée de l’Imam Hussein (as) par Muslim ibn Awsajeh à Karbala.
Muslim ibn Awsajeh le septième du mois de Muharram avait eu l’honneur de se trouver face à l’Imam Hussein (as) à Karbala. C’était un homme courageux qui vivait à Kuffa et était de ceux qui avait écrit la lettre à l’Imam Hussein (as) et l’avait invité à Kuffa.[15]
Muslim, après l’arrivée d’ibn Ziyad à Kuffa et le martyre de Musliim ibn Aqil, était parti de Kuffa accompagné de sa famille et avait rejoint l’imam puis était resté fidèle à lui jusqu’à la dernière goutte de son sang.[16]
Parmi les personnalités et les dignitaires de Koufa, qui était connu pour sa dignité, son engagement et son honneur et qui jouissait d’une position élevée parmi les habitants de Koufa; Muslim Ibn ‘Awsajah Ibn Tha’labah al-Asadi (paix soit sur lui), un grand compagnon comme il a vu le Saint Prophète (les prières d’Allah soient sur lui et sur sa sainte famille). Et parmi ceux qui ont écrit à l’Imam al-Hussein (paix soit sur lui) de la part des habitants de Koufa pour qu’il leur vient en aide et le soutenir.
Dans la nuit qui a précédé ‘Achoura’, lorsque l’imam al-Hussein (paix et bénédictions de Dieu) l’a dit à ses soldats: vous êtes autorisé à quitter Karbala et vos promesses et votre serment d’allégeance ont bien servi jusqu’à présent, vous n’êtes pas obligé de rester pour le moment de la bataille. Ensuite, certains compagnons ont déclaré leur loyauté à l’Imam al-Hussein (la paix soit sur lui). Après les descendants de Banu Hashim, Muslim Ibn ‘Awsajah fut le premier à dire:
Oh, Aba Abdellah! Nous ne vous laisserions jamais seuls. Comment est-il possible d’apporter des excuses à Allah? O par Allah, jamais! Nous ne vous laisserons jamais seuls; Je n’abandonnerai jamais; Je vais tuer les ennemis avec ma lance et mon épée jusqu’à ce qu’elle tombe par terre; alors je les lapide. Par Allah, je ne vous laisserai jamais seul tant que je n’aurai pas rempli mes devoirs envers Allah et défendu les descendants du Prophète Mohammed (Ppsl). Oh, par Allah, si je mourais, je renais, et ensuite si je suis brûlé et transformé en cendres, je renais; et si cela se produisait soixante-dix fois, je renais et me battre pour vous jusqu’à ce que je sois martyrisé pour vous. Je ne te quitterai jamais car je sais que je serai mort une fois. Par conséquent, la prospérité et la dignité éternelles seraient à moi.
L’imam al-Hussein (que la paix soit sur lui) a exprimé sa gratitude à chacun d’entre eux et s’est rendu à sa tente.
Musulim a vaillamment combattu dans la bataille de Karbala, tout en récitant le razaz suivant: «Si vous vous interrogez sur moi, sachez que je suis un lion mâle (je suis) issu des chefs et des notables de la branche de Baní Assad. Celui qui nous opprime a dévié du droit chemin et de la religion du soi suffisant, omnipotent (Seigneur). ”
Il a combattu abondamment avec les ennemis et s’est abstenu de combattre jusqu’à la chute de son arme.
Le narrateur dit que, lorsque les nuages de sable ont coulé, on a vu Musulman couvert de sang. L’imam Hussein (que la paix soit sur lui) lui revint à la tête quand il était encore en vie. Imam a dit:
“Que ton Seigneur ait pitié de toi, O Musslim Ibn‘ Awsajah! Parmi les croyants, il y a les hommes qui sont fidèles à ce qu’ils ont contracté avec Allah, c’est celui qui a accompli son vœu et celui qui attend (son accomplissement), et ils n’ont pas changé du tout »(Sourate al-Ahzaab , 33:23).
Les compagnons d’Amr bin Hajjaj ont applaudi: «Nous avons tué Musslim bin Awsajah ». Puis Shabath Ibn Rab’i s’est tourné vers ses associés et a dit:« Que vos mères pleurent pour vous! Vous vous tuez de vos propres mains et vous vous séparez de vous-mêmes pour le bien des autres. Alors vous vous réjouissez parce que vous avez tué Muslim Ibn ‘Awsajah? Par celui en qui je crois! Je l’ai vu (Muslim) sur le champ de bataille avec honneur se battre. Je l’ai vu lors de la bataille dans la plaine, il avait déjà tué six polythéistes.
Les meurtriers de Muslim Ibn Awsajah étaient Ibn Abdullah Zababi et Abdul Rahman Ibn Abi Khashkar Bajali.
Notes:
1- Ibn al-Athîr, op. cit., Tom. VI, pp. 52-53
2- Al-Cheikh al-Mufid, op. cit., p. 229
3-Shahîdî, Târîkh tahlîlî ye eslâm, p. 185
4-Achoura, ses racines, ses motivations, ses évènements et ses conséquences, p. 33.
5-Za’dul-Maha’d, p. 389.
6-Généralité de Mafatih Nowin, p. 599.
7-Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 86; Abû Hanîfa Ahmad b. Dâvûd, Al-Akhbâr at-Tivâl, p255; Ahmad b. Yahyâ al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 180; Muhammad b. Jarîr at-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 412
8-Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 710.
9-Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 522.
10-Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 522.
11-Ircha’d, vol. 2, p. 86.
12- Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 523.
13- Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 424.
14-Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 424.
15-Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 444.
16-Achoura, ses racines, ses motivations, ses événements et ses conséquences, p. 444.