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«Différences entre homme et femme ! Nous sommes dans la deuxième moitié du XXe siècle et vous croyez encore à des notions balayées qui portent la marque du Moyen Age ! Vous vous imaginez que la femme serait différente de l’homme ! Sans doute vous voulez en déduire que la femme est un sexe inférieur, une transition entre l’animal et l’homme, qu’elle ne mérite pas de mener une vie indépendante et libre, et qu’elle doit vivre sous la tutelle et le contrôle de l’homme ! Ce sont là des idées désuètes et surannées ! Notre époque a montré qu’elles sont une duperie que l’homme a inventée pendant la période de la domination de l’homme sur la femme. Aujourd’hui c’est le contraire qui a été établi. La femme est le sexe supérieur, et l’homme, le sexe inférieur…»
Tels sont, schématiquement, les propos que tiendraient les gens occidentalisés à l’adresse de quiconque ose parler de la différence entre l’homme et la femme. Cependant le formidable progrès scientifique du XXe siècle a permis de montrer clairement l’existence de disparités entre l’homme et la femme. Leur existence n’est pas un leurre, mais une vérité scientifique fondée sur l’observation et l’expérience. En tout cas, ces différences n’ont rien à voir avec la supériorité ou l’infériorité de leur sexe. La loi de la création a voulu qu’elles servent à rendre les relations conjugales entre l’homme et la femme plus solides et à renforcer la base de l’union de ceux-ci. Elle a donné existence à ces différences en vue d’une meilleure distribution des responsabilités de l’homme et de la femme, et en vue de la détermination des droits et des obligations familiaux de chacun des deux. Le but pour lequel la loi de la création a créé ces différences est pareil au but pour lequel elle a créé des différences entre les membres d’un seul corps. Lorsqu’elle a fixé un emplacement pour l’il, un autre pour l’oreille, un autre pour la main, un autre pour la colonne vertébrale, etc., elle n’avait aucune préférence pour l’un ou l’autre de ces membres, ni aucune discrimination entre eux.
S’agit-il de rapport de complémentarité ou de perfection et d’imperfection ?
Il est étonnant de voir certains insister sur le fait que la disparité entre les aptitudes physiques et psychologiques de l’homme et de la femme serait due à l’imperfection de la femme et à la perfection de l’homme, et affirmer que la femme aurait été créée imparfaite intentionnellement.
La notion de l’imperfection de la femme a eu plus cours en Occident qu’en Orient. Les Occidentaux ont réservé à la femme un bien mauvais traitement. Parfois, s’appuyant sur des propos attribués à l’Eglise, ils disaient que la femme devrait avoir honte d’elle-même, et parfois, sarcastiques, ils disaient : «La femme est cet être qui a de longs cheveux et un petit cerveau», «La femme est la dernière bête sauvage que l’homme ait apprivoisée», «La femme est une transition entre l’animal et l’homme», etc…
Mais ce qui est encore plus étonnant, c’est de voir certains Occidentaux faire un virage à 180 degrés pour essayer de trouver, bien tardivement, mille et mille arguments afin de prouver que, de par sa création, l’homme est un être inférieur et imparfait alors que la femme est l’être supérieur et parfait !
Si vous avez lu le livre d’Ashley Montague intitulé “La Femme, l’Etre Supérieur”, vous devriez savoir comment son auteur a essayé, par une présentation fallacieuse des faits, et en invoquant des arguments incongrus, de prouver que la femme est plus parfaite que l’homme. Ce livre est certes très valable lorsqu’il s’agit des études médicales et psychologiques, et les statistiques sociales qu’il présente, mais c’est lorsque l’auteur s’efforce de tirer des conclusions personnelles pour démontrer ses affirmations subjectives, que tout tourne totalement à l’absurde. Pourquoi les Occidentaux méprisent-ils tellement un jour la femme, puis, pour réparer leur tort du passé, se sentent obligés de la purifier de tous les défauts qu’ils lui avaient attribués et de recoller ces défauts à l’homme ? Pourquoi faut-il regarder les différences entre l’homme et la femme comme étant le résultat de la perfection d’un sexe et de l’imperfection de l’autre, pour que, par la suite, nous nous sentions obligés de prendre parti tantôt pour l’homme tantôt pour la femme ?
L’auteur dudit livre insiste que la femme est supérieure à l’homme et considère les privilèges de l’homme comme étant le produit de facteurs historiques et sociaux, et le résultat de causes naturelles.
En fait, les différences entre la femme et l’homme sont une question de rapport de complémentarité et non de perfection et d’imperfection. La loi de la création a voulu trouver, à travers ces différences, un meilleur rapport de complémentarité entre l’homme et la femme, qui ont été créés certainement pour mener une vie conjointe. Ce point sera plus développé ultérieurement.
La Théorie de Platon
La question de la dissemblance entre l’homme et la femme n’est pas quelque chose de nouveau, ni un événement de notre siècle. Elle est vieille de deux mille quatre cents ans. Elle fut débattue, sous sa forme actuelle, par Platon, dans son livre, “La République”. Il y disait que les hommes et les femmes avaient les mêmes aptitudes, et que les femmes peuvent faire les mêmes travaux que les hommes, et jouir des mêmes droits qu’eux.
Les germes de toutes les idées sur la femme qui ont émergé au XXe siècle, et même les idées qui paraissent extrémistes et inacceptables aux gens du XXe siècle, sont fondés sur les opinions de Platon. C’est pour cette raison que les gens l’admirent tant et l’appellent “le Père de la Philosophie”. Platon traita, dans la 5e partie de son livre “La République”, des questions telles que le socialisme des femmes et des enfants, l’amélioration de la race et de la descendance, la privation de certains hommes et femmes de l’engendrement et la limitation de celui-ci à des hommes et des femmes qui jouissent de bonnes qualités, l’éducation des enfants en dehors du milieu familial, la limitation de la reproduction à un certain âge de l’homme et de la femme, ou pendant les années de leurs pleines force et vitalité. Platon croyait que, de même que l’on entraîne les hommes aux arts martiaux, de même on doit le faire pour les femmes, et que, de même que les hommes participent aux compétitions sportives, de même les femmes doivent y participer, etc.
Mais il y a deux remarques à propos de ce que dit Platon à ce sujet. La première est qu’il admet que les femmes sont physiquement et mentalement plus faibles que les hommes, ou en d’autres termes, il considère la disparité entre l’homme et la femme comme étant quantitative, et refuse de croire qu’ils sont qualitativement différents sur le plan des aptitudes. Il pense que l’homme et la femme ont des talents similaires, et que la seule chose qui les différencie réside en ceci que, à certains égards, la femme est plus faible que l’homme, mais que cela ne justifierait pas qu’elle doive occuper une autre sphère d’activité séparée.
Et comme Platon considère la femme comme étant plus faible que l’homme, il remercie Dieu de l’avoir fait naître homme. Il dit : «Je remercie Dieu de m’avoir fait naître grec et non pas non grec, homme libre, et non pas esclave, homme et non pas femme.»
La seconde remarque est que tout ce que Platon a dit à propos de l’amélioration de la lignée, de l’égalité du développement des aptitudes de l’homme et de la femme, du socialisme de la femme et de l’enfant, il en a confié la tâche aux “Philosophes gouvernants”, car, selon lui, seule cette catégorie d’hommes mérite d’assumer le pouvoir. Et, comme on le sait, Platon était un opposant à la démocratie et un partisan de l’aristocratie. Donc les différentes vues qu’il a exposées ci-dessus concernent la classe aristocratique, mais sur les autres classes il exprime des opinions différentes.
Aristote et Platon
Le disciple de Platon, Aristote, a succédé à son maître et a exposé ses vues sur les différences entre l’homme et la femme dans son livre “La Politique”. Mais ses idées sur ce sujet sont très opposées à celles de son illustre prédécesseur. Il croit, lui, que l’homme et la femme sont différents, non seulement quantitativement, mais également qualitativement. Il dit que les deux sexes ont des talents différents, et que les fonctions qui leur ont été confiées et les droits qui leur ont été accordés par la loi de la création sont largement différents. Selon Aristote, les vertus morales de l’un et de l’autre aussi sont différentes à bien des égards. Ainsi, il est possible que quelque chose soit considéré comme une vertu pour un homme et le contraire pour la femme, et vice versa.
Dans le monde antique, les vues de Platon furent remplacées par celles d’Aristote. Les penseurs qui leur ont succédé, ont préféré les théories d’Aristote à celle de Platon.
L’Opinion du monde moderne
C’était là l’opinion du monde antique sur ce sujet. Voyons maintenant ce que le monde moderne en dit. Le monde moderne ne se contente plus de l’intuition et de l’approximation. Il procède par observation, expérimentation, statistiques, chiffres et la constatation de l’il. Dans le monde moderne, et à la lumière des études approfondies dans les domaines médical, psychologique et sociologique, on a découvert des différences plus nombreuses et plus profondes entre l’homme et la femme, que celles que connaissait le monde ancien.
Les gens de l’antiquité évaluaient l’homme et la femme seulement sur la base de la grande taille de l’un et de la petite taille de l’autre, la rudesse de l’un, la douceur de l’autre, la voix forte de l’un, faible de l’autre, les cheveux denses de l’un, clairsemés de l’autre, etc. En tout cas, dans leur comparaison entre l’homme et la femme, ils ne dépassaient pas le cadre de la différence dans l’âge de la puberté de l’un et de l’autre, et des différences de l’esprit et des sentiments de chacun de deux, voyant que l’homme représente l’aspect de la sagesse et de la retenue, et la femme, l’aspect de la passion et de l’amour.
Mais de nos jours d’autres disparités sont mises en lumière. On sait aujourd’hui que le monde de la femme est différent de celui de l’homme à de nombreux égards. Nous allons tout d’abord exposer les différences que nous avons extraites des écrits des experts dans ce domaine. Puis, nous essaierons d’expliquer le pourquoi de ces différences, et de les classer selon qu’elles sont naturelles ou qu’elles résultent de facteurs historiques, culturels et sociaux. En fait, une partie de ces différences peut être perçue si on a un peu d’expérience et de connaissance, et l’autre partie semble évidente et n’être en aucun cas contestée.
Deux sortes physiques différentes
Sur le plan physique, en général l’homme a des membres plus larges que ceux de la femme, et il est plus grand qu’elle. L’homme est plus rude, la femme plus fine. La voix de l’homme est relativement rauque et lourde, et celle de la femme, douce et légère. Le développement du corps de la femme est plus rapide, et celui de l’homme plus lent. On sait que même le développement du ftus femelle est plus rapide que celui du ftus mâle. L’homme est physiquement plus fort que la femme, et ses muscles sont plus développés, alors que la femme a une plus grande résistance que l’homme. La femme atteint l’âge de la puberté plus tôt, et perd la possibilité de la reproduction plus tôt que l’homme. Une fille commence à parler plus tôt qu’un garçon. Le cerveau moyen de l’homme est plus grand que le cerveau moyen de la femme, mais proportionnellement à l’ensemble du corps, le cerveau moyen de la femme est plus grand. Les poumons de l’homme peuvent respirer plus d’air que ceux de la femme. Le cœur de la femme bat plus rapidement que celui de l’homme.
Deux psychologies différentes
Sur le plan psychologique, on estime que l’homme est plus enclin au sport, à la chasse et aux travaux physiques que la femme. Les sentiments de l’homme tendent vers le défi et le combat, alors que ceux de la femme tendent à la paix. L’homme est agressif, alors que la femme est relativement calme et tranquille. La femme a tendance à éviter la violence. C’est pourquoi les cas de suicide chez les femmes sont moins nombreux que chez les hommes. Même lorsqu’ils se suicident, les hommes le font d’une manière plus violente : ils se tirent une balle dans la tête, se pendent, ou se jettent du haut d’un bâtiment ; alors que les femmes recourent plutôt aux calmants, à l’opium, etc.
Les sentiments de la femme sont plus prompts à l’excitation que ceux de l’homme, c’est-à-dire que dans le domaine de l’amour, la femme est rapidement sujette à l’émotion et à l’affectation, alors que l’homme l’est moins. La femme est soucieuse naturellement de ses ornements, de sa beauté, des modes, alors que l’homme ne l’est pas, ou moins. Les sentiments de la femme sont moins stables que ceux de l’homme. La femme est plus précautionneuse, plus religieuse, plus peureuse et plus cérémonieuse que l’homme. La femme a des sentiments maternels depuis l’enfance. Elle ne peut rivaliser avec l’homme dans les sciences déductives et sujets intellectuels secs, mais en littérature et en arts elle est loin d’être distancée par l’homme. L’homme a plus de capacité à garder ses secrets. Il peut garder pour lui-même des événements malheureux, et c’est pourquoi il est plus souvent atteint de maladies dues à l’introversion. La femme a un cœur plus tendre que celui de l’homme, elle pleure plus facilement, et parfois recours au mensonge plus rapidement que l’homme.
Les sentiments réciproques de l’homme et de la femme
L’homme est l’esclave de son désir de la femme, et celle-ci est l’otage de son amour pour l’homme. L’homme aime la femme qui lui plaît, et la femme aime l’homme qui s’intéresse à elle préalablement et qui s’occupe d’elle. L’homme veut posséder la femme, et la femme veut dominer le coeur de l’homme. L’homme veut vaincre la résistance de la femme, et la femme veut le dominer en captivant son coeur . L’homme veut s’emparer de la femme et elle veut l’attirer. Ce qui plaît à l’homme chez la femme, c’est la beauté et la coquetterie, et ce qui plaît à la femme chez l’homme, c’est le courage et la bravoure. La femme considère la protection de l’homme comme la chose la plus chère pour elle. Elle peut contrôler ses désirs. Le besoins sexuel de l’homme est actifs et agressif, alors que celui de la femme est passif et s’active par l’excitation.
Les différences entre l’homme et la femme II
Un psychologue américain, le Professeur Reek a publié dans un ouvrage volumineux, le résultat de ses recherches sur la question de l’homme et de la femme. Il y écrit notamment : «Le monde de l’homme est totalement différent de celui de la femme. Si la femme ne peut pas agir ou penser comme l’homme, c’est parce que l’un et l’autre appartiennent à deux mondes différents.»
Et d’ajouter : «Selon l’Ancien Testament, l’homme et la femme ont été créés à partir d’une même chair. C’est vrai, mais bien qu’ils émanent d’une même chair, ils ont deux corps différents, qui sont totalement dissemblables dans leur composition. Ils n’ont jamais les mêmes sentiments et ne réagissent jamais de la même façon aux divers incidents et accidents. Ils sont comme deux planètes tournant sur deux orbites différentes. Ils peuvent se comprendre l’un l’autre, et être complémentaires l’un de l’autre, mais ils ne sont jamais unifiés. Voilà pourquoi ils peuvent vivre l’un avec l’autre, s’aimer l’un l’autre, convenir l’un au tempérament de l’autre.»
Le Professeur Reek compare l’esprit de l’homme avec celui de la femme, et il découvre beaucoup de leurs dissemblances. Il dit à ce propos : «C’est ennuyeux pour l’homme de se sentir obligé de vivre toujours avec la femme qu’il aime. Mais rien n’est plus plaisant pour la femme que d’être près de l’homme qu’elle aime. L’homme veut rester toujours le même, mais la femme voudrait se réveiller chaque matin avec un nouveau visage.
«La meilleure parole que l’homme puisse adresser à son épouse est : «Je t’aime, ma chérie», et la plus belle formule qu’une femme dise à celui qu’elle aime est : «Je suis fière de toi».
«L’homme qui a eu plusieurs maîtresses dans sa vie devient l’objet d’attirance pour les autres femmes, mais les hommes n’aiment pas une femme qui a eu dans sa vie plus d’un homme. Lorsque les hommes deviennent vieux, ils éprouvent une détresse, parce qu’ils auront perdu le travail dont ils dépendaient, alors que les vieilles femmes deviennent heureuses, car dans leur optique, elles possèdent la meilleure chose qu’on puisse désirer : une maison et quelques petits-enfants.
«Avoir une bonne chance pour les hommes, c’est occuper une position sociale respectable, mais pour la femme, la bonne chance, c’est pouvoir captiver le coeur d’un homme, et le garder toute la vie.
«Un homme voudrait toujours convertir la femme qu’il choisit, à sa religion, et, pour une femme il est facile de changer de religion pour satisfaire l’homme qu’elle aime, tout comme il est facile pour elle de changer son nom et de le remplacer par celui de son mari après le mariage.»
La pièce maîtresse de la création
Abstraction faite de la question de savoir si la dissemblance entre l’homme et la femme conduit ou non à la dissemblance de leurs droits et responsabilités respectifs, la dissemblance est en soi l’une des pièces maîtresses de la création. C’est une question qui conduit à la reconnaissance d’Allah et de Son Unicité. Elle démontre que le système de ce monde a été planifié avec sagesse et précision. Elle montre que la création n’est pas le fruit d’un hasard, et que la nature n’est pas une force aveugle. Il n’est pas possible d’expliquer le monde des phénomènes sans reconnaître “la Cause ultime”. C’est pour préserver les espèces que le formidable mécanisme créatif a introduit le système de la reproduction. Les mâles et les femelles sont produits continuellement. Et étant donné que la continuité des espèces dépend de leur coopération mutuelle, la nature a trouvé l’idée de leur cohabitation. Dans le même but, l’intérêt personnel, ou l’amour de soi, qui est essentiel à tout être humain, a été converti en sentiments de service, de coopération et la tolérance. Et, pour que ce plan se traduise complètement dans la réalité, et que le lien entre les deux sexes se renforce physiquement et spirituellement, la nature a rendu dissemblables et complémentaires leurs corps et leurs âmes respectifs. Et c’est cette dissemblance qui les attire l’un vers l’autre et les rend amoureux l’un de l’autre. Si la femme avait les mêmes traits physiques, le même tempérament et les mêmes habitudes que l’homme, il lui serait impossible d’attirer l’homme vers elle, comme elle le fait maintenant. Si l’homme avait eu les mêmes traits physiques que la femme, celle-ci ne le regarderait pas comme son idéal et ne ferait rien pour gagner son coeur . L’homme a été créé pour dominer le monde, et la femme a été créée pour dominer l’homme.
La loi de la création a été ordonnée de manière que l’homme et la femme se cherchent l’un l’autre et qu’ils s’intéressent l’un à l’autre. Mais leurs relations ne sont pas de nature possessive, laquelle résulte de l’égoïsme, puisqu’en général l’être humain voudrait posséder les objets pour son usage personnel et les considère comme les moyens de son confort. Les relations entre l’homme et la femme ont été créées de telle sorte que chacun des deux conjoints ouvre en vue d’assurer le bonheur et le bien-être de l’autre, et affectionne le sacrifice pour l’autre, et préfère l’autre à soi-même.
Une relation plus sublime que le désir
Il est étonnant de voir que d’aucuns ne peuvent pas différencier entre la passion et l’affection. Ils pensent que la relation entre le mari et l’épouse est fondée uniquement sur la convoitise de volupté, et le désir d’exploiter. Ils croient que cette relation est pareille à celle que l’être humain entretient avec les choses qu’il mange, boit, porte… Ils ignorent qu’il existe aussi dans la nature des relations autres que celles fondées sur l’égoïsme. Il y a des relations dont résultent le sacrifice, la tolérance et l’altruisme. Ce sont des relations qui montrent l’humanité de l’être humain. De telles relations existent dans une certaine mesure même parmi les animaux de bas âge.
Ces gens croient que l’homme regarde toujours la femme comme un célibataire regarde une femme dissolue. Ils estiment que seule la passion peut unir l’homme et la femme. Mais, en réalité, l’union matrimoniale est quelque chose de plus sublime que la passion, et son fondement est ce que le Coran décrit comme “affection et compassion” : «Parmi les Signes d’Allah : IL a créé pour vous, tirées de vous, des épouses afin que vous reposiez auprès d’elles, et IL a établi l’affection et la compassion entre vous.» (Sourate al-Rûm, 30 : 21)
Quelle grave erreur que d’expliquer l’histoire de la relation homme/femme comme une question d’exploitation ou de lutte pour la survie ! Cependant, il y a encore des gens qui maintiennent une telle affirmation en invoquant des arguments infondés à l’appui de leur ligne de pensée. Nous sommes vraiment étonné que l’on explique l’histoire de la relation homme/femme sur la base du principe de la contradiction, comme si l’homme et la femme constituaient deux classes divergentes qui sont toujours en conflit l’une avec l’autre. S’il était possible d’expliquer la relation entre les pères et les enfants par un rapport d’exploitation et d’intérêts personnels divergents, là, il serait seulement possible que la relation entre le mari et la femme soit expliquée elle aussi par un tel rapport. Il est vrai que l’homme a toujours été plus fort que la femme, mais la loi de la création a été faite de telle sorte que l’homme ne saurait réserver à la femme la même injustice qu’il réserve à ses esclaves, à ses serviteurs, et même à ses voisins.
Nous ne nions pas que les hommes aient été souvent cruels avec les femmes. Mais nous contestons seulement la façon d’expliquer cette cruauté. Tout au long de l’histoire, les hommes ont maltraité les femmes, mais ils ont maltraité leurs enfants aussi, malgré tout l’amour qu’ils éprouvent pour eux. Ce qui explique ce mauvais traitement, ce n’est pas l’intérêt personnel et la tendance à l’exploitation, mais l’ignorance, la coutume et l’inconscience.
La différence dans les sentiments réciproques de l’homme et de la femme
Non seulement les relations familiales entre l’homme et la femme diffèrent de leur relation avec les choses qu’ils aiment posséder ou qu’ils possèdent, mais leur attitude réciproque n’est pas similaire. En d’autres termes, la nature de la relation de l’homme avec la femme est différente de la relation de la femme avec l’homme. Même s’ils sont attirés l’un par l’autre, comme les corps inanimés, ils diffèrent de ces objets en ceci que chez ces derniers c’est le petit corps qui attire vers lui le grand corps, alors que chez les êtres humains le Créateur a fait en sorte que c’est l’homme qui incarne la partie demandeuse, amoureuse, désireuse, et la femme la partie aimée, désirée et demandée. Les sentiments de l’homme représentent le besoin, et ceux de la femme la coquetterie ; les sentiments de l’homme sont demandeurs et ceux de la femme demandés. L’un cherche, l’autre désire être recherchée.
Il y a quelque temps, un journal a publié la photo d’une jeune russe qui s’était suicidée. Elle avait laissé une lettre dans laquelle elle disait : «Aucun homme ne m’a jamais embrassée, la vie devient dès lors insupportable pour moi».
Pour une fille, c’est une grande déception que de n’être embrassée ni aimée par aucun homme. Mais un jeune garçon ne serait pas très frustré si aucune fille ne l’embrassait, il serait frustré seulement lorsqu’il n’arriverait pas à embrasser une fille.
Will Durant écrit dans l’une de ses recherches détaillées, qu’une fille dont le seul mérite est le savoir et une pensée profonde, mais qui manque de charme naturel et de coquetterie, n’a pas beaucoup de chance de trouver un mari.
Il écrit encore : «Une femme savante se plaignait de n’avoir jamais été demandée en mariage et elle disait : “Pourquoi personne ne m’aime ? Je pourrais être mieux que la plupart des femmes. Pourtant beaucoup de femmes insignifiantes sont demandées, pas moi”».
On peut faire remarquer que la frustration de cette femme est différente de celle qu’un homme pourrait avoir. Elle, elle se plaint : «Pourquoi personne ne m’aime ?», alors qu’un homme ne se sentirait frustré que lorsqu’il ne trouverait pas la femme qui le satisfait, ou lorsque, l’ayant trouvée, il ne pourrait la soumettre à sa domination.
Les tempéraments de l’homme et de la femme ont été dessinés intentionnellement de manière à affermir et à approfondir l’union entre le mari et la femme, et à rendre les deux à même de jouir d’une vie meilleure. En fait, la fondation de la société humaine et la superstructure des futures générations ont été posées sur cette même union.
Une femme psychologue écrit : «En tant que psychologue, mon plus grand intérêt était d’étudier la psychologie de l’homme. Il y a quelque temps on m’a chargée de faire une investigation sur les facteurs psychologiques chez l’homme et la femme. J’ai pu tirer les conclusions suivantes de mon investigation :
1 – Les femmes désirent travailler sous le contrôle de quelqu’un. Elles préfèrent travailler comme employées plutôt que comme patron.
2 – Les femmes aiment sentir que leur existence est utile et recherchée.»
Cette femme psychologue exprime son opinion ainsi : «Je crois que deux besoins moraux des femmes émanent du fait que celles-ci sont mues par les émotions et les hommes par la raison. On remarque souvent que les femmes ne sont pas seulement égales aux hommes en intelligence, mais parfois supérieures. Leur seul point faible est qu’elles sont très émotives. La pensée de l’homme est toujours plus pratique. Ils ont un meilleur sens du jugement, ils sont meilleurs organisateurs et meilleurs directeurs. La supériorité de l’esprit de l’homme sur celui de la femme est quelque chose qui a été voulu par la nature elle-même. Quoi que les femmes fassent pour contrecarrer cette volonté de la nature, leurs efforts seront vains. Et étant donné qu’elles sont plus sensibles que les hommes, elles doivent accepter le fait de leur besoin du contrôle de l’homme sur leur vie. Le but le plus important de la vie d’une femme est “d’assurer son avenir”. Une fois qu’elle le réalise, elle dit adieu à beaucoup de ses activités. Elle répugne à prendre des risques. Pour vaincre le sentiment de peur, la femme a besoin de l’aide de l’homme. Tout travail qui exige une pensée constante, est ennuyeux pour la femme.»
Un mouvement hâtif
Etant venues tardivement, les réformes européennes concernant les droits spoliés de la femme furent faites à la hâte et sans laisser à la science le temps de dire son mot. Il s’en est suivi qu’elles ont comporté des points positifs et des points négatifs. Il ne fait pas de doute que la réforme a enlevé beaucoup de malheurs de la femme, lui a fait obtenir un bon nombre de droits, et lui a ouvert beaucoup de portes jusqu’alors fermées, mais, d’un autre côté, elle a créé beaucoup d’autres malheurs et de nouveaux problèmes à la femme et à la société humaine dans son ensemble. S’il n’y avait pas eu tant de hâte, les droits de la femme auraient été restaurés d’une façon meilleure, et il n’y aurait pas tous ces cris des intellectuels contre ses mauvais effets. En tout cas, il est à espérer que de meilleures concertations auront lieu lors des futures réformes, et qu’on fera appel au savoir au lieu d’agir par émotion. Les commentaires des intellectuels à cet égard augurent bien de l’avenir. Il apparaît que les Occidentaux souffrent aujourd’hui des mauvais effets de ces mêmes réformes qui continuent à émerveiller les imitateurs orientaux de l’Occident.
La théorie de Will Durant
Dans son livre “Les Plaisirs de la Philosophie”, Will Durant a discuté en détail de la question de la famille et du sexe. Nous présentons ci-après brièvement certaines de ses idées aux lecteurs afin qu’ils se familiarisent avec les courants de pensée qui prévalent chez les intellectuels occidentaux, et afin qu’ils ne tirent pas de jugements hâtifs.
Dans le chapitre de “L’Amour”, il écrit : «Les premiers chants de l’amour viennent avec la puberté. La puberté est un mot latin qui signifie “l’âge des poils”, c’est-à-dire l’âge de l’apparition des poils sur le corps des garçons, spécialement sur leur poitrine -ce qui est un motif de fierté pour eux- et sur le visage, ce qui les oblige à se raser. La qualité et la quantité de poils, ont un rapport paraît-il avec la capacité à la procréation et la fécondité, lorsque les autres facteurs ne sont pas en cause. Les poils se trouvent dans leur meilleure condition au sommet de la virilité. La pousse de poils et la rudesse de la voix, qui font partie des caractéristiques secondaires du sexe, surviennent chez le garçon lors de la puberté. Concernant les filles, au moment de la puberté la nature rend leurs formes et leurs mouvements gracieux et attirants. Leurs fesses commencent à s’élargir pour faciliter la maternité. Leurs poitrines se développent et se mettent en évidence pour l’allaitement de l’enfant. Personne ne sait quelle est la cause exacte de l’apparition de ces caractéristiques sexuelles secondaires. Toutefois, la théorie du Professeur Starling là-dessus a attiré dernièrement beaucoup de partisans. Selon cette théorie, les cellules génitales, ne produisent pas seulement les spermatozoïdes et les ovules lors de la puberté, mais elles sécrètent aussi une hormone dans le sang, ce qui produit des changements physiques et autres. A cet âge, non seulement le corps atteint une nouvelle vigueur, mais l’esprit et la nature sont affectés d’innombrables manières. Romain Rolland dit que durant la vie de l’être humain il arrive un temps où des changements physiques se produisent, débouchant sur le plein développement du mâle ou de la femelle. Le plus important de ces changements est l’apparition de la force et du courage chez le mâle, de la grâce fascinante et de la délicatesse chez la femelle. Damoseh dit que «Tous les hommes sont des menteurs, rusés, vantards, hypocrites, querelleurs, alors que toutes les femmes sont égoïstes, ostentatoires, et infidèles. Mais il y a une chose dans le monde qui est noble et sacrée, et c’est l’union de ces deux êtres imparfaits…»
«L’étiquette du mariage chez les adultes consiste en une attaque de la part de l’homme et un recul de la part de la femme -il y a évidemment parfois des exceptions. Parce que l’homme est un combattant et un chasseur par nature, son action est positive et offensive. La femme représente pour lui un corps dont il doit s’emparer et qu’il lui faut posséder. Ainsi la recherche d’un conjoint est une guerre et une lutte, et le mariage est possession et domination. La chasteté chez la femme sert l’intérêt de la procréation, car son abstention d’attaquer les hommes -par pudeur- en vue d’avoir un conjoint l’aidera à choisir le mari convenable. La chasteté rehausse et consolide la position de la femme. L’homme la choisit pour être la mère de ses enfants, après une longue recherche. La femme parle pour l’intérêt collectif, et l’homme pour l’intérêt individuel… La femme est plus habile pour faire la cour, car son désir n’est pas si vif qu’il voile sa raison.»
Darwin a remarqué que, chez la plupart des espèces, la femelle est indifférente à l’acte sexuel. D’autres naturalistes aussi sont d’avis que les femmes sont plus soucieuses de paraître attirantes et de recevoir les compliments des hommes que d’avoir un plaisir sexuel. Lemberzo et d’autres disent que «la base naturelle de l’amour de la femme est une caractéristique secondaire dérivée de sa maternité. Tous les sentiments et sensations qui unissent la femme à l’homme ne procèdent pas de ses besoins physiques, mais dérivent de son instinct de soumission (en se plaçant sous la protection de l’homme). Cet instinct a pour raison d’être l’adaptation de sa nature à celle de l’homme».
Dans le chapitre intitulé “Les Hommes et les Femmes”, Will Durant écrit : «La principale fonction de la femme est de servir la cause de la survie des espèces, et celle de l’homme est de servir les intérêts de sa femme et de ses enfants. Ils peuvent avoir d’autres fonctions aussi, mais celles-ci sont subordonnées aux deux fonctions principales. Ce sont les deux objectifs humains fondamentaux, mais semi inconscients, de la réalisation desquels dépend le bonheur de l’humanité. La femme, de par sa nature, cherche le plus souvent à être protégée et évite la confrontation. Il apparaît que dans beaucoup d’espèces elle n’a pas du tout d’instinct belliqueux, et si elle est acculée au combat, c’est pour défendre sa progéniture.
«La femme est plus patiente que l’homme, mais l’homme est plus confiant face aux situations dangereuses et risquées de la vie. La femme a plus d’endurance et peut mieux faire face aux ennuis quotidiens mineurs. Son esprit martial se limite à son appréciation de cet esprit chez les autres. Elle aime les soldats et admire les hommes forts et robustes.
«Sa tendance à apprécier la force et la virilité chez les autres éclipse parfois son sens de l’économie, et parfois elle préfère se marier avec un homme fou mais courageux. Elle se soumet avec bonheur au commandant de la cité. Si les femmes de nos jours ne sont pas aussi obéissantes qu’elles l’étaient jadis, c’est parce que les hommes sont maintenant physiquement et moralement plus faibles. Son attention se concentre essentiellement sur les affaires domestiques, et son milieu est habituellement sa maison. Elle est aussi profonde que la nature, mais aussi limitée que sa maison. Son instinct la rend attachée aux vieilles traditions. Elle n’est préparée, ni mentalement, ni habituellement, à l’épreuve (sauf les femmes vivant dans les grandes villes). Si elle souscrit à la libération sexuelle, ce ne serait pas parce qu’elle chercherait la liberté, mais c’est parce qu’elle n’a pas réussi à trouver l’homme convenable qui accepterait de se marier avec elle. Si, dans sa jeunesse, elle s’intéressait parfois à la politique et étendait son intérêt aux multiples aspects humains, elle y renonce normalement une fois qu’elle trouve un mari, et elle se retire aussitôt avec son mari des affaires publiques. Elle rappelle à son mari que son sens de la loyauté doit se limiter à sa maison. La femme n’a pas besoin de réfléchir beaucoup pour savoir que toute réforme commence à la maison. Ayant la capacité de transformer un homme distrait et déconcerté en un homme disposé à faire des sacrifices et attaché à sa maison et à ses enfants, elle constitue ainsi un facteur de préservation de l’espèce, car, de par sa nature, elle ne s’intéresse pas aux lois et aux gouvernements, mais adore son foyer et ses enfants. Si elle réussit à les avoir et à les préserver, elle se moque de savoir quel gouvernement accède au pouvoir et quel gouvernement le quitte. La nature ne se soucie pas des lois des gouvernements. Elle tient beaucoup au foyer et aux enfants. Si elle réussit à les préserver, elle se fiche des gouvernements et se moque de ceux qui essaient de changer les lois fondamentales. Si aujourd’hui la nature semble incapable de protéger le foyer et les enfants, c’est parce que la femme a depuis longtemps oublié la nature. Mais l’échec de la nature n’est pas éternel. Elle peut, quand elle le veut, assurer ses intérêts en puisant dans ses réserves. Il y a des nations et des races plus nombreuses que nous, et la nature peut assurer à travers elles sa continuité absolue et infinie.»