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À quoi ressemble les derniers moments de la vie ? Que ressentons-nous à l’approche de la mort ? Cette discussion nous affecte tous. Nous avons déjà médité sur ces moments : Comment allons-nous mourir ? Paisiblement ou plein de remords ? Allons-nous mourir en sommeil ou serons-nous torturés ou allons-nous souffrir ?
Si nous regardons autour de nous, nous remarquons que certains décèdent paisiblement. Les gens sont heureux car cette personne n’aura pas souffert au moment de quitter ce bas monde. D’autres souffrent, avant de décéder ; ils doivent passer par différentes thérapies douloureuses. Nous souhaitons tous mourir sans souffrir, sans subir de pression physique ou émotionnelle.
Cependant, nous avons beaucoup de questions : Est-ce que si je souffre avant de mourir ou si mes parents souffrent avant de mourir, cela voudrait dire qu’ils étaient des pécheurs ? Est-ce qu’il s’agit d’une épreuve pour eux ?
Il y a des années, des gens réclamaient l’autorisation de l’euthanasie afin que personne ne puisse souffrir en mourant puisque s’il est aussi difficile pour nous de voir un individu souffrir, que doit-il ressentir, lui ? Quel doit être son degré de souffrance ?
Est-ce qu’au moment de mourir, j’aurai atteint le niveau spirituel que j’ai toujours voulu ou est-ce qu’à ce moment, je commencerai à questionner ma foi ? Est-ce que Shaytan arrivera à me faire douter ?
Nous examinerons les derniers moments de la vie comme suit :
– Pourquoi ces derniers moments avant la mort sont-ils connus sous le nom de Sakrat al-Mawt ? Quel lien a ce terme avec l’état d’intoxication ?
– Comment Imam Ali (a) décrit-il les derniers moments sur Terre et comment, après ces derniers moments, un sentiment de regret nous envahit ?
– Un proche que j’apprécie beaucoup est en train de souffrir alors qu’il passe les derniers moments de sa vie sur le lit d’hôpital : Puis-je demander à l’euthanasier pour atténuer sa souffrance ?
– Spirituellement, comment une personne appréhende-t-elle la souffrance de son bien-aimé alors que ce dernier est en plein Sakrat al-Mawt ?
– Quelles sont les actions qui ne me serviront pas et qui au contraire m’apporteront beaucoup de difficultés durant ces moments ?
– Quelles actions puis-je accomplir ou que ma famille peut accomplir après ma mort qui m’aidera à consolider ma foi et ne pas me laisser avoir par Shaytan ?
– Je demande à Allah (swt) de faire en sorte que je vive la vie du Saint Prophète (s) et de sa famille et de m’accorder la mort du Saint Prophète (s) et de sa famille, ainsi, il n’y a pas d’inconvénient si je souffre avant de mourir puisqu’ils ont également souffert ?
Sakrat al-Mawt est normalement traduit par « les derniers moments avant la mort » mais dans le Saint Qour’an, nous lisons : « L’agonie de la mort fait apparaître la vérité : « Voilà ce dont vous vous écartiez ! » » (50 : 19)
Ici, Sakrat al-Mawt est traduit par « l’agonie de la mort ». Ceux qui connaissent l’arabe peuvent confirmer que le mot Sakrat a une autre signification : un individu ivre dans la rue est appelé Sakraan car il est affecté par un stupéfiant qui est ici l’alcool.
Ainsi, cette intoxication affecte de nombreuses manières, notamment la perte de la raison et c’est pour cela que l’Islam a interdit sa consommation. Les individus qui en consomment se battent souvent, voient les choses différemment, ils ne sont pas dans leur état normal et sont capables de faire des choses qu’ils ne feraient pas en temps normal.
Et le lendemain, si vous leur demandez : Comment était votre soirée ?
Ils répondront que cette soirée était incroyable ! Mais qu’ils ne se rappellent de rien.
Comment une chose peut être incroyable si l’on ne se rappelle même pas de ce qui s’est passé ?
Une deuxième chose qui arrive lors d’une intoxication est la perte des sens : Pourquoi y a-t-il une loi qui interdit aux personnes ivres de conduire ? Car quand vous conduisez, vous avez besoin de votre raison, de vos sens ou sinon, vous pouvez faire un accident et tuer une personne.
Peut-être que vous trouverez des avantages à l’alcool, mais les inconvénients sont beaucoup plus nombreux.
Une personne ivre perd ses sens et n’arrive pas non plus à parler. Remarquez que cette personne ne pourra jamais terminer ses phrases même si elle est la personne la plus éloquente !
Le Saint Qour’an nous informe que lors de ces derniers moments, l’être humain est dans la même situation qu’une personne intoxiquée qui perd ses sens.
Imam Ali (a) dit dans le Nahjoul Balagha que lorsque nous sommes sur le point de mourir, nous pouvons regarder autour de nous et nous pouvons voir nos parents, les membres de notre famille, nos amis. Nous pouvons également les entendre et nous pouvons légèrement leur répondre. Mais soudain, l’intoxication de la mort commence à prendre le dessus. Une personne peut nous demander si nous allons bien, nous le voyons, nous l’entendons, mais nous ne pouvons plus lui répondre. C’est le Sakrat al-Mawt. Ensuite, petit à petit, nous n’arrivons plus à entendre ce qui se passe autour de nous et enfin, nous perdons la vue. Tout disparaît et c’est à ce moment que l’âme quitte le corps.
Nous qui pensions être si puissant, nous qui pensions qu’aucune chose ne pouvait nous affecter ! C’est un moment très difficile car nous perdons nos sens ! Imam dit que non seulement l’intoxication de la mort s’empare de nous, mais il y a également le sentiment de regret qui nous envahit : Combien de choses ai-je manqué ? Ai-je négligé ? Aurai-je pu faire ?
C’est le pire sentiment et à ce moment une seule pensée nous vient à l’esprit : Ô Seigneur ! Si seulement tu pouvais me redonner la vie ! Il y a aussi un autre niveau de regret, il s’agit des regrets envers les actions obligatoires, de nos devoirs envers Allah (swt).
« J’ai 20 ans, je vais approximativement vivre jusqu’à 80 ans. Je prierai plus tard, laissez-moi profiter de la vie avant d’accomplir ces obligations… »
Le sentiment de regret apparaîtra ainsi : « On n’a pas arrêté de me dire d’aller au Hajj…mais j’ai toujours reporté, tous les ans, jusqu’à aujourd’hui, mais c’est trop tard. »
On regrettera toutes ces années où l’on n’a pas parlé à notre frère, notre cousin ou à un membre de notre famille. On voudra pardonner, on voudra demander pardon, mais ce sera trop tard…
Si par exemple, nous avons un membre de notre famille qui est hospitalisé, que pouvons-nous faire pour atténuer sa souffrance ?
S’il existe un remède contre sa maladie, vous ne pouvez pas refuser ce remède, ni le matériel médical mis à disposition. Mais vous pouvez refuser uniquement si c’est pour améliorer le confort du malade.
L’euthanasie ou le suicide assisté est interdit même si le malade est dans un état végétatif, même s’il souffre. L’euthanasie est différente de la morphine qui est autorisée.
L’euthanasie est interdite car la personne que vous croyez être en stade final ne l’est peut-être pas. Le pouvoir d’une invocation peut l’aider ! Souvent, une personne est sur le point de mourir mais un dou’a sincère peut la sauver.
Les juifs estiment que nous avons souffert au moment de venir au monde et nous souffrirons au moment de le quitter. Nous avions du mal à respirer la première fois et nous aurons du mal à respirer la dernière fois.
Le Christianisme dit que l’euthanasie n’est pas autorisé car la douleur et la souffrance à la fin de la vie constituent un moment spirituel, c’est un test spirituel pour le malade. C’est un test de la foi et de la patience. Des savants de la religion disent qu’il s’agit d’une purification de notre âme qui a été terni par nos péchés. Nous sommes purifiés intégralement avant de rencontrer notre Seigneur, nous retournons à Lui dans un état où Il est satisfait de nous.
Il y a des péchés qui affectent la foi d’un individu durant ses derniers moments avant de rendre l’âme :
– La médisance : ceux qui pratiquent la médisance font partie des personnes qui auront un doute sur leur foi au moment de quitter ce bas-monde. Certains disent que la médisance c’est dire une chose vraie derrière le dos d’une personne. Non, médire c’est dire une chose vraie derrière le dos d’une personne qui n’aurait pas aimé que quelqu’un aille le raconter aux autres.
– L’envie touche ceux qui ne supportent pas de voir plus beaux qu’eux, plus intelligents qu’eux, plus riches qu’eux, plus célèbres qu’eux. Cette jalousie coutera très cher à l’approche de la mort.
– Les alcooliques : Même s’ils ont un amour inconditionnel pour l’Imam Houssain (a), ils ne peuvent se séparer de l’alcool. Ces individus souffriront beaucoup.
– Le fait de ne pas respecter sa mère ou de couper toute relation avec elle : Peu importe la raison, continuez à faire salam à votre mère et à garder des relations avec elle car un jour arrivera où elle ne sera plus dans ce monde.
Un jour, un jeune homme allait mourir. Le Saint Prophète (s) lui a dit de réciter la Shahaadah. Il n’arrivait pas. Le Saint Prophète (s) lui a demandé à plusieurs reprises et malgré tous ses efforts, le jeune homme n’y arrivait pas. Il ne pouvait pas prononcer « Laa ilaaha ilallah ».
Le Saint Prophète (s) s’est tourné vers la maman du garçon et lui a demandé : « Cela fait combien de temps qu’il ne vous parle plus ? »
D’après des traditions, la maman a dit que cela faisait maintenant 6 ans. Le Saint Prophète (s) a dit : « Sans aucun doute, une personne qui a ainsi coupé les relations avec sa maman ne pourra jamais prononcer la Shahadah ! »
Des personnes disent qu’ils n’ont pas besoin de prier toute leur vie, ils n’ont qu’à réciter la shahaadah avant de mourir et ce sera suffisant. Mais comment pouvez-vous savoir si vous aurez cette chance de la réciter ou non ? Aurez-vous tous vos sens pour la réciter ?
Ne soyez pas comme Pharaon !
Que pouvons-nous réciter pour nos proches lorsqu’ils sont en plein Sakrat al-Mawt ?
Récitez le Dou’a-e-Adeelah, la Sourate al Yassine, la Sourate al Safaat, la Sourate al Ahzaab, les 3 derniers versets de la Sourate al Baqarah.
Ces Sourates vont aider et joueront le rôle de bouclier pour contrer les murmures de Shaytan lorsqu’il tentera de ternir la croyance du mourant.
Récitez également « Ya Allahou Ya Rahmanou Ya Rahimou, Ya Mouqalibal Qouloub, Sabith Qalbi ala deenika » et « Allahoumaj’al Mahya, Mahya Mouhammad wa ale Mouhammad, wa Mamaati, Mamaat Mouhammad wa ale Mouhammad. »