The Scientific and Cultural Website of Shia belief

Les débats et discussions de l'Imam Ridha (P)

Les débats et discussions de l’Imam Ridha (P)

2025-05-21

135 Views

کپی کردن لینک

Les débats et discussions de l’Imam Ridha (P)

La naissance et le martyre

Imam Ali al-Ridhâ (paix sur lui), Abu al-Hasan ‘Ali b. b. Mûsâ al-Ridhâ, il est le huitième Imam des chiites duodécimains.[1]. Il est connu sous le nom de Abu al-Hasan, et son titre le plus connu est Ridhâ. Son père était l’Imam Mûsa b. Ja‘far (P), le septième Imam, et sa mère une servante nommée Najma ou Tuktam.[2]

Cheikh as-Sadûq écrit à propos de la mère de l’Imam ar-Ridâ (P) :

« Sa mère fut une servante nommée Tuktam … Suite à la naissance de son enfant, Ali ar-Ridâ (P), l’Imam al-Kâzim (P) la nomma « at-Tâhira ». »[3]

Il y a des divergences concernant les dates de sa naissance et de son décès.[4]

Il est né à Médine le onzième jour du mois de Zil Qa’dah en l’an 148 de l’hégire, selon certains récits.

Il assuma la responsabilité de l’Imamat après le martyre de son père. Son Imamat dura vingt ans (183 – 203 de l’hégire / 799 à 818 c), coïncidant avec les califats de Haroun al-Rachid, Muhammad al-Amin et al-Mamun.[5]

Il existe différents rapports concernant les circonstances du martyre de l’Imam ar-Ridâ (P). Les savants chiites, s’accordent à dire que l’Imam ar-Ridâ décéda en martyre sur ordre d’al-Mamun. De même, de nombreux savants et historiens sunnites croient qu’il ne soit pas mort de mort naturelle.[6]

Cheikh al-Mufîd, théologien et juriste chiite du 5e siècle de l’hégire, dans son livre « al-Irshâd », il rapporte un hadith selon lequel l’Imam ar-Ridâ (P) fut empoisonné avec du jus de grenade sur ordre d’al-Mamun.[7] Cheikh as-Sadûq rapporta également des hadiths d’après lesquels al-Mamun empoisonna l’Imam ar-Ridâ (P) avec du raisin[8] ou de la grenade[9] ou les deux.[10] Pour prouver son martyre, on se réfère[11] également au hadith « Aucun d’entre nous (Ahl al-Bayt) ne meurt autrement qu’il est tué en martyr », qui indique le martyre de tous les Imams.[12]

Il a vécu 55 années, environ 35 années avec son honorable père. L’Imamat de l’Imam Ridhâ (p) a duré une vingtaine d’années.[13]

Preuves sur l’Imamat de l’Imam ar-Ridâ (P)

La durée de l’Imamat de l’Imam ar-Ridâ (P) fut 20 ans (du 183 h au 203 h) ; ce fut contemporain du califat de Harun al-Rachid, Muhammad al-Amin et al-Mamun qui régna 20 ans dont les cinq année de la fin de vie de l’Imam ar-Ridâ (P) (du 198 h au 203 h).[14]

Du point de vue chiite, un Imam est désigné par Allah et l’une des façons de le reconnaître est le Nass, c’est-à-dire la déclaration explicite du Prophète Muhammad (P) ou de l’Imam précédent sur l’Imamat de l’Imam qui lui succède.[15] Dans les recueils de hadith chiite, il existe des hadiths de l’Imam al-Kâzim (P) qui déclarent explicitement l’Imamat de l’Imam ar-Ridâ (P). Par exemple, dans les livres « al-Kâfî »,[16] « al-Irshad »,[17] « I‘lâm al-Warâ »[18] et « Bihâr al-Anwâr »,[19] il y a une section spéciale sur le ٔass de l’Imamat de l’Imam ar-Ridâ (P) où les hadiths pertinents sont rassemblés.

Par exemple, cheikh al-Kulaynî, spécialiste chiite de hadith du 4e siècle de l’hégire, rapporte dans un hadith que Dâwûd ar-Riqqî demanda à l’Imam Mûsa al-Kâzim (P) : qui serait l’Imam après lui, et il répondit en désignant son fils Ali ar-Ridâ :

« Voici votre Imam après moi. »[21]

Cheikh al-Mufîd, juriste chiite du 5e siècle de l’hégire, rapporte également dans un hadith, de Muhammad b. Ishâq :

« J’ai demandé à l’Imam al-Kâzim : ne me dites-vous pas de qui je devrais apprendre ma religion ? Il répondit : voici mon fils Ali (l’Imam ar-Ridâ) ; mon père (l’Imam as-Sâdiq) m’a pris par la main et m’a conduit au tombeau du Messager de Dieu (P), puis il m’a dit : mon fils, Allah, le Très-Haut, a dit : Je vais placer, sur la terre, un calife[21] et lorsque Dieu dit une chose, Il la réalise. »[22]

Période de l’Imamat

La période initiale de l’Imamat de l’Imam ar-Ridâ coïncida avec le califat de Haroun al-Rachid, qui avait fait assassiner l’Imam al-Kâzim (P). Haroun, en raison de son inquiétude concernant les conséquences du meurtre de l’Imam al-Kâzim (P), n’importunait pas l’Imam ar-Ridâ (P), et par conséquent, ce dernier jouissait d’une plus grande liberté, ne pratiquait pas selon at-Taqîyya et appelait ouvertement les gens à reconnaître son Imamat.[23] Cheikh al-Kulaynî rapporte dans le livre « al-Kâfî », l’un des Quatre livres, un hadith d’après lequel Muhammad b. Sinân dit à l’Imam ar-Ridâ (P) que par votre appel ouvert à l’Imamat, vous vous êtes mis sur toutes les lèvres et vous vous êtes exposé au meurtre. L’Imam ar-Ridâ (P) répond : tout comme le Prophète Muhammad disait que si Abû Jahl m’arrachait un seul cheveu, témoignez que je ne suis pas prophète, je vous dis aussi que si Haroun m’arrache un seul cheveu, témoignez que je ne suis pas Imam.[24] C’est une allusion au fait que, tout comme Abû Jahl ne put pas nuire au Messager d’Allah (P), Haroun ne pourra pas non plus nuire à l’Imam ar-Ridâ (P) par la volonté de Dieu.

Débats

A l’époque de l’Imam ar-Ridâ (P), les débats théologiques s’étaient largement répandus parmi les musulmans et il existait de nombreuses divergences d’opinions entre les différents groupes intellectuels. Les califes abbassides, en particulier Al-Ma’mun, participaient aussi à ces débats. Pour cette raison, de nombreux hadiths rapportés de l’Imam ar-Ridâ (P) concernent la théologie, sous forme de questions-réponses ou de débats. Les sujets incluaient l’Imamat, le Monothéisme, les attributs divins, et la Contrainte divine et le libre arbitre.[25]

Après l’arrivée de l’Imam (P) à Merv, al-Mamun organisait de nombreuses sessions scientifiques avec différents savants et demandait à l’Imam ar-Ridâ (P) d’y participer.[26] Durant ces sessions, l’Imam (P) mena des débats avec des érudits de différentes religions et écoles de pensée, dont les textes furent rapportés dans les livres de hadith chiites comme « al-Kâfî » de cheikh al-Kulaynî, « at-Tawhîd » et « ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ » de cheikh as-Sadûq, et « al-Ihtijâj » de Ahmad b. Ali at-Tabrisî. On mentionne quelques-uns de ces débats :

Débat sur le Monothéisme.[27]

Débat avec Sulayman al-Marwazî sur la volonté divine et al-Badâ’ (le changement dans le décret divin).[28]

Débat avec Abû Qurra sur la corporalité ou non d’Allah.[29]

Débat avec Catholicos chrétien sur la prophétie du Prophète Muhammad (P) et la nature humaine du prophète Jésus (P).[30]

Débat avec R’as al-Jâlût sur la prophétie du Prophète Muhammad (P).[31]

Débat avec un savant zoroastrien sur la preuve de la prophétie des prophètes Moïse (P), Jésus (P) et Muhammad (P).[32]

Débat avec ‘Imrân as-Sabî sur l’existence de Dieu et Ses attributs.[33]

D’après cheikh as-Sadûq, le but d’al-Mamun en organisant ces sessions de débat était de voir l’Imam ar-Ridâ (P) échouer face aux grands représentants des différentes sectes et religions et ainsi affaiblir son statut scientifique et social. Cependant, tous ceux qui débattaient avec l’Imam (P) finissaient par reconnaître sa supériorité intellectuelle et accepter ses arguments.[34]

Discussion de l’Imam ar-Ridâ (P) sur at-Tawhîd (le monothéisme)

Un habitant de la Région de Balakh vint voir l’Imam Ali Ibn Mûsa Ar RIDHA (P).

« Je voudrais vous poser une question, dit-il. Si votre réponse se révèle exacte, j’accorderais foi à votre Imamat.

– Demande tout ce que tu veux savoir, lui répondit le Successeur du Saint Prophète (Paix et salut sur lui et sa sainte famille), à l’image de son ancêtre et l’Emir des Croyants dont il a hérité le nom, Hazrat Ali Ibn Abî Tâlib (P) qui avait lancé , un jour, du haut de la chaire, dans la Mosquée de Koufa en Iraq, une phrase devenue célèbre et immortalisée dans les annales de l’histoire de l’Islam : « Salouni, Salouni, Qabl ane Taf kédhouni ! » , demandez, demandez, avant que vous ne me voyiez plus !

– Depuis quand existe votre Dieu ? Quelle est sa forme et comment vit-il ? demanda l’homme.

– Il a donné un espace à tout corps, sans qu’Il ait lui-même un endroit. Il crée la forme, mais ne la possède pas. Il ne s’appuie que sur Sa propre Puissance, lui répliqua l’Imam (P).

En écoutant ces paroles qui lui allèrent droit au cœur, l’étranger se leva sur le coup, se dirigea vers l’Imam (P) lui embrassa le front et proclama :

« J’atteste qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, que Hazrat Mohammad (Paix et salut sur lui et sa sainte famille) est Son Messager et Ali (P) en est son Successeur légal ; la voie qu’a tracée le Saint Prophète d’Allah est droite et authentique ; vous êtes les véritables Imams et ses Successeurs incontestables. »

Les dialogues de l’Imam ar-Ridâ(p) avec les chefs religieux chrétiens

I/Quand il(p) devint l’Imam, après le martyre de son 3père l’Imam Moussa al-Kâzhem(p), durant le califat de Haroun ar-Rashîd (799-800 apJC)

A la mort de son Père, l’Imam al-Kâzhem(p), l’Imam ar-Ridâ(p) se rendit à Basra et à Koufa et demanda à rencontrer tout le monde, de toutes les religions et confessions pour attester devant eux qu’il était le nouvel Imam(p) pressenti par Dieu et le Prophète(P), malgré le danger que cela pouvait représenter.

1-Lors de son déplacement à Basra

« Ensuite, l’Imam ar-Ridâ(p) se tourna vers le Primat chrétien et lui dit : « Est-ce que les Evangiles ont indiqué la Prophétie de Mohammed(P) ?

-Si les Evangiles l’avaient indiquée, nous ne la contesterions pas, répondit le Primat.

-Parle-moi de « as-sakit » (celui qui se tait) présent dans votre troisième livre.

-Il est Un des Noms de Dieu Très-Elevé qu’il ne nous est pas permis de faire apparaître.

-S’il t’apparaît que c’est le nom et l’évocation de Mohammed, que le [Prophète] ‘Issa l’a reconnu et que Banî Isrâ’il a annoncé Mohammed, le reconnaîtras-tu et tu ne le nieras point ?

-Si c’est le cas, je le reconnaîtrai parce que je ne repousse pas les Evangiles ni ne les conteste.

-Alors, apprends de moi le troisième Livre dans lequel est évoqué [le nom] de Mohammed et l’annonce de Mohammed par ‘Issa.

-Donne ! »

L’Imam ar-Ridâ se mit à lire ce Livre de l’Evangile jusqu’à atteindre le rappel de Mohammed et dit :

-« Ô Primat, qui est celui qui est décrit là ?

-Décris-le !

-Je ne le décris que ce par quoi Dieu l’a décrit : « Il est le Détenteur de la chamelle, du Bâton et du Manteau, le Prophète, l’analphabète, qu’ils trouvent inscrit chez eux dans la Tora et les Evangiles, qui leur ordonne le bien et leur interdit le blâmable, rend licites les bonnes choses et illicites les mauvaises choses, qui dépose d’eux leur fardeau et leur carcan qui étaient sur eux, qui guide sur la voie la plus directe, selon la méthode la plus sage, la voie la plus juste. »

Je te demande, ô Primat, par le droit de ‘Issa, l’Esprit de Dieu et Sa Parole, est-ce que tu as trouvé ses qualifications dans l’Evangile pour ce Prophète(P)? »

Le Primat se courba, sachant que s’il contestait les Evangiles, il ferait acte d’incroyance. Alors, il dit :

-« Oui, cette description est [tirée]de l’Evangile. ‘Issa a évoqué ce Prophète dans l’Evangile mais pour les Chrétiens, il ne s’agit pas de votre maître.

-Si tu ne fais pas acte d’incroyance en contestant les Evangiles et que tu reconnais qu’il y a à l’intérieur la description de Mohammed, alors apprends de moi le deuxième Livre. Je vais te présenter son évocation, celle de son Légataire et celle de sa fille Fatima ainsi que celles de Hassan et de Hussein. »

Quand le Primat et le chef des rabbins entendirent cela, voyant que [l’Imam] ar-Ridâ(p) connaissait la Tora et l’Evangile, ils dirent :

-« Par Dieu ! Il a présenté ce que nous ne pouvons pas repousser ni refuser qu’en contestant la Tora, l’Evangile et les Psaumes. Moussa et ‘Issa l’ont tous les deux annoncé mais il n’est pas confirmé chez nous qu’il est juste de dire qu’il s’agit de ce Mohammed. Son nom est Mohammed mais il ne nous est pas permis de reconnaître pour vous sa Prophétie. Nous doutons qu’il s’agisse de votre Mohammed ou de quelqu’un d’autre.

-Vous contestez par le doute : Est-ce que Dieu a envoyé avant ou après de parmi les descendants d’Adam, jusqu’à nos jours, un Prophète du nom de Mohammed ? Avez-vous trouvé, dans les Livres révélés par Dieu à l’ensemble des Prophètes, un autre Mohammed ? »

-Ne pouvant lui répondre, ils dirent : « Il ne nous est pas permis de reconnaître devant toi que Mohammed est votre Mohammed parce que si nous reconnaissons devant toi Mohammed, son Légataire, sa fille et ses deux fils, selon ce que vous évoquez, vous nous feriez entrer de force dans l’Islam.

-Ô Primat, tu es en sécurité sous la Protection de Dieu et de Son Prophète. Il ne t’arrivera rien de ce que tu crains et dont tu te méfies de notre part.

-Puisque tu m’accordes la sécurité alors [je dis]que ce Prophète qui s’appelle Mohammed, que ce Légataire qui s’appelle ‘Alî, cette fille qui s’appelle Fatima et ces deux descendants qui s’appellent Hassan et Hussein, sont dans la Tora, les Evangiles et les Psaumes..

-C’est ce que j’ai évoqué de la Tora, des Evangiles et des Psaumes comme nom de ce Prophète, ce Légataire, de cette fille et de ces deux descendants. N’est-ce pas vrai et juste ? Ou bien est-ce faux et mensonger ?

-Non! C’est vrai et juste. Il n’a dit que la Vérité. » [35] Belle reconnaissance de la part du Primat.

2-Lors de son déplacement à Kûfa

Quand l’Imam ar-Ridâ(p) arriva à Kûfa, Mohammed fils d’al-Fadl réunit les savants et les théologiens scolastiques de la ville [de toutes les religions]. L[‘Imam] ar-Ridâ(p) leur proposa de discuter avec eux comme il(p) en avait donné l’occasion aux habitants de Basra.

Il(p) s’adressa à l’ensemble des gens, et à propos de la question de quelle était la preuve de son Imamat, il(p) dit : « Qu’il connaisse la Tora, les Evangiles, les Psaumes, le noble Coran, qu’il discute avec les gens au moyen de leurs Evangiles, et avec les gens du Coran avec leur Coran; qu’il connaisse l’ensemble des langues au point qu’aucune langue ne lui est inconnue; qu’il discute avec les peuples dans leur langue, qu’il soit, en plus de cela, pieux, exempt de toute impureté, pur de tout défaut, juste, équitable, sage, bon, miséricordieux, indulgent, affectueux, sincère, compatissant, bienfaisant, fidèle, sûr, médiateur. » [36]

II/Après sa nomination comme dauphin du calife-roi al-Ma’Mun (816-818 apJC), dans sa cour

3-Controverse verbale avec le Jâthiliq

Fadl fils de Sahl réunit dans le palais d’al-Ma’mûn les chefs religieux des différentes confessions : al-Jâthilîq (le chef religieux chrétien ou primat dans les pays de l’Islam), Ra’s al-Jâlût (un grand savant juif),  les chefs sabéens, al-Hirbidh (le plus grand savant indien), les compagnons de Zarathoustra, Nistâs ar-Rûmî (savant byzantin en médecine) et des scolastiques. Al-Ma’mûn demanda à l’Imam ar-Ridâ(p) de venir converser avec eux. [37]

Al-Ma’mûn introduisit le débat et commença avec le chef religieux chrétien (al-Jâthilîq). Ce dernier protesta : « Ô prince des croyants, comment argumenter avec quelqu’un qui prend pour argument contre moi un Livre que je ne reconnais pas et un Prophète en qui je ne crois pas ? »

L’Imam ar-Ridâ(p) lui répliqua :

-« Ô Chrétien ! Si je discute avec toi avec ton Evangile, accepteras-tu ?

-Est-ce que je peux refuser ce que dit l’Evangile ? Oui ! Par Dieu ! J’accepte malgré moi.

-Interroge-moi sur ce que tu veux et écoute la réponse. »

Al-Jâthilîql’interrogea sur le Prophète ‘Issa (Jésus) et sur l’Evangile, s’il(p) les reconnaissait. L’Imam ar-Ridâ(p) confirma le Prophète ‘Issa et l’Evangile et parla de l’annonce du Prophète Mohammed(P) et de son Livre par le Prophète ‘Issa(p).

Le Primat lui demanda des preuves de ce qu’il(p) disait en exigeant deux témoignages.

L’Imam ar-Ridâ(p) récitaun passage de l’Evangile selon Saint Jean ad-Dîlâmî que le Prophète ‘Issa(p) aimait le plus : « Le Messie m’a informé de la Religion de Mohammed l’arabe et m’a annoncé qu’il viendra après lui. Alors je l’ai annoncé aux Apôtres qui y ont cru. »

Le Primat le reconnut.

Puis le débat se porta sur le fait que le Prophète ‘Issa(p) n’était pas une divinité, l’accomplissement de miracles n’étant pas une preuve suffisante pour affirmer une telle chose ! Même ! Il(p) lui démontra qu’il(p) ne pouvait pas être une divinité. A la fin, le Primat reconnut la justesse des propos de l’Imam(p) et déclara qu’il n’y a de Dieu que Dieu. Et l’Imam ar-Ridâ(p) continua à réciter des passages de la Tora et de l’Evangile.

4-A propos de l’ « exagération » (al-ghalû)

ghulâts). L’Imam ar-Ridâ(p) saisit cette occasion pour rappeler la parole du Messager de Dieu(P) et celle du Prince des croyants(p) qui lui furent transmises par l’intermédiaire de ses pères : « Le Messager de Dieu(P) [le Prophète Mohammed] disait :

Ne m’élevez pas au-dessus de mon droit, car Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté) m’a choisi comme Serviteur avant de me choisir comme Prophète. Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté) dit [dans Son noble Livre] : {Il n’appartient pas à un mortel auquel Dieu a donné le Livre, la Sagesse et la Prophétie, de dire ensuite aux hommes : Soyez mes serviteurs/adorateurs et non pas ceux de Dieu.. }(79/3). » »

Et [l’Imam] ‘Alî(p) [le Prince des croyants] : « Deux se perdent à mon propos et ce n’est pas de ma faute : celui qui aime avec excès et celui qui hait avec excès et moi je me dédouane devant Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté) de celui qui exagère à notre propos et nous élève au-dessus de notre limite, comme ‘Issa fils de Mariam(p) se dédouana des Chrétiens. » (…)

Puis, l’Imam ar-Ridâ(p) ajouta : « De celui qui prétend la Seigneurie pour les Prophètes, ou qui prétend la Seigneurie ou la Prophétie pour les Imams, ou qui prétend l’Imamat pour autres que les Imams, nous nous dédouanons de lui en ce monde et dans l’Au-delà. » [38]

Notes:

1-Al-‘Âmilî, Al-Hayât as-Sîyâsîyya li al-Imâm ar-Ridâ, p 139

2-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 14, 16 ; Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 40

3-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 27

4-Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 2, p 12 – 13

5-Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 41 – 42

6-Al-‘Âmilî, Al-Hayât as-Sîyâsîyya li al-Imâm ar-Ridâ, p 422

7-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 270

8-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, p 243

9-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, p 240

10-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, p 246

11-Cheikh as-Sadûq, Al-I‘tiqâdât, p 99

12-Al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabîy al-A‘zam, vol 33, p 182

13-Al-Irchâd, Vol 2, p. 247; Bihârul Anwâr, Vol 49, pp. 2, 3 & 293; Al-Fusûlul Muhimmah, p. 226; Kâfî, Vol 1, p. 486; Târîkh-i Ya’qûbî, Vol 2, p. 453

14-Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 41 – 42

15-Fâdil al-Miqdâd, Irshâd at-Tâlibîn, p 337

16-Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 311 – 319

17-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 247 – 253

18-Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 43 – 52

19-Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 49, p 11 – 28

20-Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 312

21-Sourate Baqara, v 30

22-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 249

23-Nâjî, «الرضا، امام».

24-Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 8, p 257 – 258

25-Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 450

26-Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 442

27-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 131 – 133 ; Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 78 – 79 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 250 – 252 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 396 et 397

28-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 179 – 191 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 441 – 454 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 401 – 404

29-Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 130 – 131 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 110 – 111 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 405 – 408

30-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 154 – 175 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 417 – 441 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 415 – 425

31-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 154 – 175 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 417 – 441 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 415 – 425

32-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 167 – 168 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 419 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 424

33-Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 154 – 175 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 417 – 441 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 415 – 425

34-Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 442

35-cf. « L’Imam ar-Ridâ(p), l’Etranger de Tûs » aux Ed. B.A.A pp60-62 citant al-Bihâr, vol.49 pp75-77 H1 – citant al-Kharâ’ij

36-cf. « L’Imam ar-Ridâ(p), l’Etranger de Tûs » aux Ed. B.A.A p64 citant al-Bihâr, vol.49 p80 H1 – citant al-Kharâ’ij

37-cf. « L’Imam ar-Ridâ(p), l’Etranger de Tûs » aux Ed. B.A.A pp217-219 citant ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ(p) de sh. Sadûq, vol.1 pp140-146 H1 Bâb12 – Bihâr, vol.49 pp174-175 H12 Bâb14

38-cf. « L’Imam ar-Ridâ(p), l’Etranger de Tûs » aux Ed. B.A.A pp223-224 – citant ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ(p) de sh. Sadûq, vol.2 pp216-218 H1 Bâb46 – Bihâr, vol.49 p284 H4 Bâb19 (en partie).

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *