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XII.1 – Le fondateur de ‘Ilm-ul-‘Arûḍ(1) ou la prosodie
Il est reconnu à l’unanimité que le fondateur de la prosodie n’est autre que le fameux Khalîl Ibn Aḥmad déjà cité dans la littérature. Il avait fondé cette discipline enfin de fortifier les poèmes des Arabes. Ce qui explique pourquoi il était beaucoup plus connu sous le nom de «al-‘Aruḍi» qui signifie «le maître de la prosodie». Il y a tellement de savants qui ont confirmé ce fait que nous ne pouvons pas tous les citer dans ce livre condensé. Nous avons néanmoins reproduit leurs noms dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Et pourtant Ibn Fâris avait prétendu dans son livre intitulé «aṣ-ṣâḥebi» que la prosodie était une science très ancienne qui fut par la suite moins usitée chez le peuple arabe avant d’être ravivée par Khalîl Ibn Aḥmad. Il avait recouru à la déclaration de Walîd Ibn Mughîra au sujet du saint Coran pour soutenir ses affirmations.
En effet, Walîd Ibn Mughîra avait déclaré qu’il avait comparé ce que le Prophète Moḥammad (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) lisait, à savoir le saint Coran, avec tous les divers genres de poésie et il l’avait trouvé tout à fait différent.
Bien sûr, aucun fait historique et aucune source authentique ne prouvent la prétention selon laquelle la prosodie avait toujours existé chez le peuple arabe.
En fait, cette prétention de Cheikh Ibn Fâris n’est qu’une simple présomption et une estimation propres à lui sans aucune considération scientifique car, Walîd Ibn Mughîra connaissait naturellement et instinctivement les rimes de la poésie, autant que pour la langue arabe elle-même d’ailleurs. Et ladite connaissance n’a en tout cas rien à voir avec la discipline dont Cheikh Khalîl Ibn Aḥmad avait regroupé les différents genres en cinq ronds à base desquels on pouvait extraire quinze mètres(2)différents.
Ḥamza Ibn al-Ḥassan al-Iṣfahâni a écrit dans son livre intitulé «at-tanbîh»:
«Le monde islamique n’a jamais eu autant de chance que d’avoir Khalîl Ibn Aḥmad quant à l’invention des disciplines jusque-là encore inconnues dans le monde scientifique. Et il n’y a pas mieux comme preuve si ce n’est son invention de ‘Ilm-ul-‘Arûḍ (la prosodie) sans du tout l’avoir apprise auprès de quelqu’un et sans avoir non plus été devancé dans le domaine.»
Abul-Faraj Moḥammad Ibn Isḥâq Ibn Abî Ya‘qûb an-Nadîm a dit en parlant de ce Khalîl Ibn Aḥmad:
«Il était le premier à avoir fondé la prosodie afin de fortifier les poèmes des arabes».
Quant à Ibn Qouteyba, il a dit en parlant toujours de Khalîl Ibn Aḥmad:
«Il est l’inventeur de la prosodie.»
Abû Bakr az-Zobeydi a écrit lui aussi au tout début de son livre intitulé «istidrâk-ul-ghalaṭ»:
«Quant à Khalîl Ibn Aḥmad, il était vraiment unique à son époque. Il était le héros et le manitou de la communauté et le professeur des doués vraiment unique en son genre… Il avait rédigé un livre renfermant ses créations dans le domaine de la prosodie intitulé «al-farch wal-mithâl» dans lequel il avait regroupé la totalité des scansions de la poésie dans la sphère appropriée. Il put alors produire des sections vraiment superbes, étonnantes et extraordinaires.»
‘Abdul-Wâḥîd a écrit dans son livre intitulé «marâtib-un-nuḥât» sur les grammairiens:
«Khalîl Ibn Aḥmad avait inventé des choses vraiment merveilleuses sans avoir jamais été devancé dans le domaine… et son invention de la prosodie ainsi que la création de nouveaux mètres étaient des nouveautés alors inconnues dans la poésie arabe».
Ibn Khallikân a à son tour écrit dans la biographie de Khalîl Ibn Aḥmad:
«Il avait inventé la prosodie et l’avait mise au service de l’humanité…»
Quant à al-‘Allâma Jamâl-ud-dîn al-Ḥassan Ibn Yûsuf Ibn al-Muṭahhar al-Ḥilli, il a dit dans son livre intitulé «al-khulâṣa»:
«Khalîl Ibn Aḥmad était vraiment le meilleur dans la littérature, et son avis constituait une preuve tangible dans ce domaine. Il avait inventé la prosodie et sa vertu était si connue de tous que ça ne valait même plus la peine d’en parler. Il était de tendance Imâmite.»
Dans l’impossibilité de rapporter la totalité des déclarations des savants à propos de Cheikh Khalîl Ibn Aḥmad dans ce résumé, nous pouvons nous arrêter ici.
XII.2 – Le premier à avoir rédigé un livre sur la prosodie après Khalîl Ibn Aḥmad
Selon Abul-‘Abbâs Ibn al-Mubarrad, le tout premier à avoir écrit un livre sur la prosodie après Cheikh Khalîl Ibn Aḥmad est le dénommé Abû ‘Othmân al-Mâzini qui n’est autre que le célèbre grammairien du nom de Bakr Ibn Ḥabîb (Qu’Allah soit satisfait de lui). Il est décédé en l’an 248 de l’Hégire. Il était l’un des élèves du fameux Ismâ‘îl Ibn Meytham, le professeur des théologiens scolastiques Chiites.
Cheikh Abul-‘Abbâs an-Najâchi a écrit dans son livre intitulé «asmâ’ al-muṣannifîne min ach-chi‘a» sur les écrivains Chiites:
«Abû ‘Othmân al-Mâzini était le maître des savants de la grammaire arabe, de la langue arabe et de la littérature de toute la ville de Basra. Sa suprématie dans ce domaine était reconnue de tous.»
Jamâl-ud-dîn Ibn al-Muṭahhar avait pratiquement tenu les mêmes propos que Cheikh an-Najâchi en ajoutant que c’était l’un des savants Chiites.
Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi a écrit dans son livre intitulé «aṭ-ṭabaqât» en parlant d’Abû ‘Othmân:
«C’était un vrai maître en langue arabe pourvu de larges connaissances sur le rapportage de hadiths. Il était adepte de «Irjâ’» (3) De son vivant, personne n’était parvenu à le convaincre lors d’un quelconque débat tellement il était fort dans le domaine de la théologie scolastique. Il avait eu l’occasion de débattre sur divers sujets avec le grand savant Akhfach et il en était sorti vainqueur.»
Cheikh al-Mubarrad avait déclaré qu’après le très célèbre Sibaweyh, il n’y avait eu aucun autre savant aussi versé dans la grammaire arabe que ce Abû ‘Othmân al-Mâzini.
Selon Ibn an-Nadîm, Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi, al-Ḥamawi et tant d’autres savants d’ailleurs, Abû ‘Othmân al-Mâzini avait à son actif toute une série de livres parmi lesquels un certain livre portant sur le saint Coran intitulé «fil-Qur’ân», un autre livre intitulé «‘ilal-un-naḥw» sur la syntaxe arabe, un commentaire du livre de Sibaweyh intitulé «tafâsîr», «Kitâb Sibaweyh», un autre livre sur les solécismes et les barbarismes de la masse intitulé «mâ yalḥan fîh al-’Umma», le livre intitulé «al-alif wal-lâm» portant sur l’article défini, le livre intitulé «at-taṣrîf» sur la morphologie arabe, le livre intitulé «al-‘arûḍ» sur la prosodie, le livre intitulé «al-qawâfi» sur les rimes et le livre intitulé «ad-dîbâj» (l’étoffe en pure soie). Ibn an-Nadim, as Suyûṭi, al-Ḥimawi et d’autres auteurs avaient confirmé ce dernier livre.
Quant au livre intitulé «al-‘arûḍ» sur la prosodie, il était en toute exclusivité également cité par l’auteur du livre intitulé «kachf-uẓ-ẓunûn».
XII.3 – Autres livres chiites rédigés dans ce domaine
Al-’iqnâ‘ fil-‘arûḍ
Il s’agit d’un livre sur la prosodie écrit de la main de Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd dont nous avons déjà parlé.
Ṣan‘at-uch-chi‘r fil-‘Arûḍ wal-Qawâfi
Il s’agit d’un livre sur la composition des poèmes en tenant compte de la prosodie et des rimes rédigé par le très célèbre al-Ḥussein Ibn Moḥammad Ibn Ja‘far Ibn Moḥammad Ibn al-Ḥussein ar-Râfi‘ï beaucoup plus connu sous le nom de «Al-Khâli‘» qui signifie «le débauché». Il est décédé au cours du quatrième siècle de l’Hégire.
Nous lui avons écrit une biographie assez détaillée dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm» parmi les écrivains Imâmites.
Le livre intitulé «‘ayâr uch-chi‘r» sur l’évaluation de la poésie, le livre intitulé «tahdhîb-uṭ-ṭab‘» sur l’éthique ainsi que le livre intitulé «al-‘Arûḍ» sur la prosodie qui, selon le livre intitulé «nasmat-us-saḥar fî dhikr man tachayya‘à wa cha‘ar» portant sur les poètes convertis au Chiisme, étaient tous rédigés par le Chérif Abul-Ḥassan Moḥammad Ibn Aḥmad aṭ-Ṭabâṭabâ’i al-Iṣfahâni. Cet illustre savant d’origine perse est né en l’an 322 de l’Hégire. Il avait été cité avec beaucoup d’éloges par l’auteur du livre intitulé «ma‘âhid at-tanṣîṣ» en plus de son livre intitulé «al-‘Arûḍ» sur la prosodie qu’il avait considéré d’ailleurs comme le meilleur livre rédigé dans ce domaine. Cette poésie très célèbre dans le domaine de «Ḥusn at-Ta‘lîl» était de lui:
وقــلبه فـي قسـاوة الحـجر | يا من حكی الماء فرط رقته |
جسمك ياواحداَ مـن البشـر | ياليت حظي كحظ ثوبك من |
قــد زرّ أزراره علی القــمر | لاتــعجبوا مـن بـلا غـلالته |
Al-‘Arûḍ wal-Qawâfi
Il s’agit d’un livre sur la prosodie et les rimes rédigé par le fameux Vizir Moḥammad Ibn Aḥmad dont nous avons déjà parlé dans le présent livre.
«al-kâfi fî ‘Ilm-il-‘Arûḍ wal-Qawâfi» et «naẓm-ul-‘Arûḍ»
Il s’agit là de deux livres sur la prosodie rédigés de la main d’as-Sayyed Abû Réḍâ Faḍlullah ar-Râwandi (Qu’Allah soit satisfait de lui). Ce grand savant était encore vivant en l’an 548 de l’Hégire.
L’auteur du livre intitulé «ad-darajât ar-rafî‘a fî ṭabaqât ach-chi‘a» sur les différentes classes des Chiites lui a consacré une très jolie biographie.
Risâla al-‘Arûḍ wal-Qawâfi
Il s’agit d’une épître portant sur la prosodie et les rimes rédigée par le sage poète al-Anwari décédé l’année même de la chute de la dynastie ‘Abbasside.
Al-‘Arûḍ
Il s’agit d’un livre sur la prosodie rédigé par Malik-un-Nuḥât, le fameux roi des grammairiens, auteur du livre intitulé «al-‘umda fin-naḥw» mentionné par l’auteur du livre intitulé «kachf-uẓ-ẓunûn» qui avait confirmé son Chiisme. Nous allons d’ailleurs revenir là-dessus dans le chapitre consacré aux grands maîtres de la grammaire arabe.
Le livre intitulé «al-aklîl at-Tâji fil-‘Arûḍ» et le livre intitulé «qurratu ‘ayn-il-khalîl fî charḥ an-naẓm-il-jalîl li Ibn al-Hâjib» ainsi que le commentaire du poème de aṣ-Ṣadr as-Sâwi intitulé «charḥ qaṣîda Ṣadr-ud-dîne as-Sâwi», tous rédigés par Ibn Dâwûd, de son vrai nom, Cheikh Taqiyy-ud-dîn al-Ḥassan Ibn ‘Ali Ibn Dâwûd al-Ḥilli, l’auteur du livre sur les rapporteurs de hadiths, l’ancien élève du fameux Ibn Tâwûs dont nous avons déjà parlé.
Notes:
1- ‘Ilm-ul-‘Arûḍ ou la prosodie ou la métrique est l’ensemble des règles relatives à l’art d’écrire les vers.
2- Le terme “Mètre” signifie en poésie le nombre de syllabes d’un vers.
3- Le principe de Irjâ’ ou sursis est le principe selon lequel la foi serait supérieure aux œuvres. Selon ce principe, les péchés ne sont nullement la cause de l’excommunication d’un fidèle. Autrement dit, on reste toujours croyant même après avoir commis un péché.