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Les principes de l’éducation dans l’enfance musulmane
Chapitre cinq : L’éducation morale et psychologique
Une excellente morale constitue la pierre de fondation permettant la formation de la personnalité islamique et de l’organisation sociale. C’est elle la source du bonheur humain et de la stabilité de sa personnalité ; et c’est elle qui forme l’humain équilibré dans sa conduite et ses capacités.
C’est pourquoi l’éducation morale constitue l’un des facteurs les plus importants auxquels s’attache l’Islam et sur lequel il a porté toute son attention.
C’est à travers l’éloge qu’Allah fait à Son Prophète vénéré Mohammad (S) en le décrivant comme suit : « Tu es d’une morale sublime, tu as été envoyé pour parfaire la morale » que l’on peut comprendre toute la valeur que l’Islam reconnaît à la morale.
De même, le Prophète (S) a dit : « Le croyant dont la foi est la plus forte est celui dont la morale est la meilleure. »
Tout comme la perfection de la foi et du bonheur dans ce monde est mis en parallèle avec la possession d’une bonne morale, les souffrances psychologiques et les tourments de la conscience sont mis en parallèle avec la possession d’une mauvaise morale ; c’est pourquoi le Prophète a lancé cette mise en garde : « Celui qui a un mauvais caractère ne fait que se torturer lui-même. »
Ce hadith met en lumière le rapport qui existe entre la constitution interne de l’humain et son bonheur ou son malheur.
Le colérique, le jaloux, le rancunier, l’égoïste, le mécontent, le grognon, le cupide, etc… tous ces individus souffrent de l’amertume provoquée par leurs comportements, et les réactions qu’ils provoquent précipitent leur vie vers la misère et les prépare à vivre une torture psychologique et une angoisse perpétuelle.
C’est pourquoi le critère qui sert en Islam à établir la valeur d’une personne et le secret du bonheur est celui du niveau de morale dont celle-ci jouit et l’équilibre de ses aspirations ; l’éducation morale signifie donc : construire le tissu interne de l’humain sur les bases de valeurs élevées, comme par exemple, celles de : sincérité, miséricorde, justice, fidélité, amour, don de soi, confiance en soi, effort, etc… afin que se constituent en l’humain des traits de caractère qui le poussent à faire le bien et qui entrent en interaction avec les valeurs de la vérité et de l’excellence.
Les études et les expériences menées dans le domaine de l’analyse psychologique font ressortir que la majorité des comportements humains sont l’expression de réponses internes aux stimulis extérieurs ; c’est pourquoi l’attitude que l’humain adopte vis-à-vis des facteurs externes, comme par exemple l’argent, le sexe, le pouvoir, la conscience, ou bien les défis auxquels il est confronté, sont fonction de la nature de ses traits de caractères et de sa psychologie.
C’est donc à partir de ce contenu que va se déterminer son attitude vis-à-vis des facteurs stimulants et de l’amplitude de sa réponse.
Il est intéressant de noter qu’une éducation morale et spirituelle équilibrée a une influence énorme sur la stabilité de la personnalité et contribue grandement à la protéger de l’angoisse et des complexes qui le plus souvent mènent à des comportements plein d’animosité.
L’éducation morale et psychologique influence énormément le bonheur futur de l’enfant, car elle le protège du danger d’acquérir une faiblesse de personnalité. Un comportement équilibré avec l’enfant contribue également activement à faire croître sa personnalité en toute harmonie et à lui donner confiance en lui-même.
Aussi, il importe de prodiguer à l’enfant une quantité suffisante d’amour, de tendresse, de respect, d’intérêt pour lui, et éloigner de lui le spectre de la peur et de la menace, car tous ces facteurs constituent des éléments éducatifs nécessaires à l’épanouissement de sa personnalité et le protégeront du mensonge, de l’hypocrisie, de la perte de confiance en soi ou du repli sur soi.
C’est pourquoi le Prophète (S) vénéré insiste sur l’amour et la tendresse à prodiguer aux enfants : « Aimez vos enfants et montrez-vous cléments envers eux ; si vous leur faites une promesse, tenez-la, car ils vous considèrent comme leurs seuls pourvoyeurs. »
Il a également dit : « Allah le Très-Haut inscrit une bonne action au compte de celui qui embrasse son enfant ; celui qui met la gaieté dans le cœur de son enfant, Allah mettra la gaieté dans le sien le Jour du jugement. Celui à qui les parents auront appris le Coran fera des invocations pour eux et ils seront revêtus dans l’autre monde de parure qui illumineront les habitants du Paradis. »
On rapporte de l’Imam Sadiq (S) cette parole : « Allah se montre indulgent envers le serviteur qui porte un grand amour à ses enfants. »
Tout comme l’enfant a besoin d’amour et de tendresse pour s’épanouir, il a de même le besoin d’avoir à sa disposition des moyens matériels suffisants ; il doit également s’habituer à respecter la propriété et la personnalité d’autrui afin d’éviter des comportements néfastes tels que le vol, la falsification, l’escroquerie, l’agression ou le choix de pratiques illégales pour acquérir de l’argent.
Il doit également s’habituer à se contenter de peu, à se dévouer pour autrui, à être traité à égalité avec ses frères et sœurs, tout ceci a pour but de faire ressentir à l’enfant sa parité avec les autres et à être satisfait de ce qu’il a.
Mais si l’Islam encourage à prodiguer amour et tendresse à l’enfant, il le fait en respectant la juste mesure, car un enfant qui est trop gâté deviendra un individu dépendant et sans consistance.
C’est pourquoi il faut respecter l’équilibre dans notre comportement avec nos enfants, que ce soit dans l’expression de notre amour ou de notre sévérité.
Il est ici un point intéressant à noter. C’est l’attention qui doit être portée à la surveillance de la conduite et de la façon de parler de l’enfant ; il faut corriger ses fautes et l’habituer à certaines pratiques à la maison comme à l’école. Cette surveillance est une opération fondamentale ayant une grande influence pour l’équilibre de la personnalité et l’amendement des comportements.
Un homme se rendit un jour chez le Prophète et lui dit : « Quels sont les droits de mon fils vis-à-vis de moi ? » Le Prophète (S) lui répondit : « Que tu lui donnes un beau nom, que tu lui prodigues une bonne éducation, et que tu lui choisisses une bonne mère. »
Il peut arriver que l’enfant fasse des fautes, commette des actes dangereux, dans ce cas, il est nécessaire de l’en dissuader au moyen de la punition et de lui faire ressentir toute l’ampleur de sa faute en lui demandant de regretter son acte et de ne plus le commettre.
Le recours à la punition corporelle ou psychologique s’avère parfois nécessaire, et compte parmi les moyens éducatifs éventuels ; il ne doit cependant pas avoir pour résultat de porter une atteinte physique ou d’engendrer un complexe psychologique qui, le plus souvent, n’aura pou résultat que de faire fuir l’enfant et de lui faire détester sa maison et ses parents.
Le Prophète (S), grand éducateur, a défini la responsabilité éducative des parents comme suit : « Allah se montre indulgent envers les parents qui aident leurs enfants à se montrer affectueux envers eux. »
Un des principes éducatifs nécessaire pour une éducation saine est de permettre à l’enfant, dans les premières années de sa vie, de s’exprimer librement et d’assouvir ses besoins psychologiques au moyen du jeu ; cette activité, en effet, constitue une expérience par laquelle l’être humain peut s’exprimer, entretenir des rapports avec le monde extérieur, accroître ses capacités imaginatives et acquérir des expériences.
C’est pourquoi l’Islam a, dans ses principes éducatifs, laissé à l’enfant la possibilité de jouer durant les premières années. Il est à cet égard rapporté de l’Imam Sadiq (S) cette parole : « Laisse l’enfant libre de faire ce qu’il veut jusqu’à l’âge de 6 ans, ensuite attache-toi à son éducation durant les 7 années suivantes afin de faire de lui un bon musulman comme toi ; si ton éducation a porté ses fruits et qu’il est devenu un individu bien éduqué, réjouis-toi, sinon, ne t’en préoccupe plus. »
Il a également donné le conseil suivant : « L’enfant pourra jouer 6 ans ; à 7 ans il apprendra le Livre ; et à 14 ans, on lui enseignera le licite et l’illicite. »
Chapitre six : L’éducation spirituelle et religieuse
Les rapports cultuels avec Allah sont à maintes reprises évoqués dans le Coran, de même que les rapports d’adoration des créatures envers leur Créateur. Ceci nous rappelle cette vérité qui est à la base de l’organisation de l’existence sous toutes ses formes : la nature, les végétaux, les animaux, et les êtres humains.
Chaque chose dans ce monde se tourne et se dirige vers Allah avec le désir et l’amour de la perfection. Chaque chose dans ce monde témoigne de Son unicité, de Sa royauté, et de Son existence à travers l’adoration.
Le Coran établit ainsi ce principe de l’adoration, de la prière et de l’expression de Ses louanges : « Ne vois-tu pas que tout ce qui est dans les cieux et sur la Terre célèbre Ses louanges, ainsi que les oiseaux déployant leurs ailes ? Chaque chose a appris comme L’adorer et le glorifier. Allah sait parfaitement ce qu’ils font. » (Coran, 24, 41)
Et encore : « N’as-tu pas vu que c’est devant Allah que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tout ce qui est sur la Terre, le Soleil, la Lune, les étoiles, les montagnes, les arbres, les animaux ainsi que beaucoup de gens. Il y en a aussi beaucoup qui méritent le châtiment. Et quiconque Allah avilit ne trouvera personne pour l’honorer, car Allah fait tout ce qu’Il veut. »
Le Coran, en d’autres endroits, affirme que l’adoration est le but de la création et le secret de l’existence humaine. Ainsi, il dit : « Je n’ai créé les humains et les djinns que pour qu’ils m’adorent. » (Coran, 56, 51)
D’autre part, lorsqu’Il parle des débuts de la création et de la formation de l’humain et de son existence, le Coran insiste sur ce point que l’humain a été créé d’une manière spécifique, le faisant pencher instinctivement vers l’unicité et se diriger vers Son Créateur. Allah dit à ce propos : « En suivant la nature qu’Allah a originellement donnée aux humains, pas de changement dans la création d’Allah ; voilà la religion de la droiture, mais la plupart des gens ne savent pas. » (Coran, 30, 30)
L’Imam Sadiq (S) a expliqué le sens de ce verset comme suit : « Il les a créé originellement en leur inspirant le dogme de l’Unicité. »
L’Imam al-Bâqir (S) a rapporté également cette parole du Prophète (S) : « Tout enfant qui naît se dirige instinctivement vers Allah. »
Puis, il l’a expliqué comme suit : « C’est-à-dire qu’il sait qu’Allah est son Créateur. »
L’Imam Sadiq (S) rapporte que Mûsâ ibn Umran, dans une de ses supplications adressée au Seigneur Tout Puissant, disant : « Ô Allah, quelle est la meilleure action à Tes yeux ? » Allah lui répondit : « L’amour des enfants, car ils ont été créés originellement et conformément à l’Unicité et quand Je les fais mourir, Je les introduis de part Ma Miséricorde au Paradis. »
L’étude analytique de ces textes et des pensées qu’ils recèlent ne met pas simplement en lumière les conséquences que l’amour des parents a sur l’âme de l’enfant, elle éclaire aussi les répercussions psychologiques de cet amour sur les parents aimant eux-mêmes.
Ainsi, l’amour de l’enfant pour son innocence et la pureté de sa nature innée font rayonner en lui l’amour de la nature originelle, de la pureté et de l’innocence.
L’amour de ce fait laisse à la fois une empreinte sur l’âme de l’enfant et sur celle de ses parents. Dans le hadith précédemment cité sur la nature originelle des enfants, il est dit que chaque enfant naît doté d’une direction divine ; c’est donc le milieu éducatif dans lequel il vit qui va donner une autre orientation à cet enfant, et c’est dans ce même hadith que le Prophète (S) évoque cette orientation différente : « Il n’est pas un nouveau-né qui ne naisse sans être doté d’une nature originelle le faisant incliner vers Allah ; ce sont ses parents qui le convertissent au christianisme ou au judaïsme. »
C’est donc pour parer à cette éventualité (la déviation de l’enfant par le milieu), que l’Islam a insisté sur l’importance de l’éducation en ce domaine et sur la responsabilité des éducateurs qui ont pour devoir de sauvegarder la pureté originelle et l’intégrité spirituelle de l’enfant ainsi que de veiller à sa perpétuation.
La tâche des éducateurs sera de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires afin de sauvegarder cette nature originelle, de lui conserver son dynamisme et de conduire l’enfant sur le chemin qui le mènera à Son Créateur.
Ainsi, l’enfant naît au sein de la nature qu’il voit fascinante et remplie de phénomènes étranges et singuliers ; il y observe le ciel, le soleil, la lune, les étoiles, les nuages, la pluie, les arbres, la mer, les fleuves, les différentes couleurs des fleurs et des fruits.
Lorsque son esprit et ses facultés intellectuelles commencent à s’éveiller, il veut comprendre le monde d’une autre manière, d’une manière rationnelle ; aussi, il interroge ses parents, ses frères et sœurs aînés, ou son instituteur sur la formation de toutes les créatures vivantes ou non, sur leur origine, sur leur Créateur.
Il veut comprendre les rapports qu’entretiennent toutes ces créatures entre elles, en recherchant les liens de cause à effet.