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Les preuves chiites que le Coran n’a jamais été falsifié
Seul le vrai véridique guide les âmes. Ce qui est faux et falsifié est faible et sans valeur.
Le Coran se voit comme un guide parfait et éternel pour les gens jusqu’au jour du jugement. Un guide qui ne peut être que complet et irréprochable quant à son contenu et son authenticité. Ce dernier livre de Dieu révélé aux hommes a des fonctions (guider, guérir l’âme, être une preuve pour et contre les gens, juge, source de législation, etc) à assumer jusqu’à la fin des temps. Il est tel et a une telle importance qu’il ne peut être que préservé de toute falsification.
“C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux.” Coran 2:2
“Ô gens du Livre ! Notre Messager (Muhammad) vous est certes venu, vous exposant beaucoup de ce que vous cachiez du Livre, et passant sur bien d’autres choses! Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus d’Allah ! Par ceci (le Coran), Allah guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit.” Coran 5:15-16
“Ceci [le Coran] est un guide. Et ceux qui récusent les versets de leur Seigneur auront le supplice d’un châtiment douloureux.” Coran 45:11
“Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu’accroître la perdition des injustes.” Coran 17:82
“Ceci [le Coran] constitue pour les hommes une source de clarté, un guide et une miséricorde pour les gens qui croient avec certitude.” Coran 45:20
“Dis: ‹pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison›. Et quant à ceux qui ne croient pas, il est une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés aveuglement en ce qui le concerne; ceux- là sont appelés d’un endroit lointain.” Coran 41:44
“Certes, ce Coran guide vers ce qu’il y a de plus droit” Coran 17:9
“Et quand une Sourate est révélée, il en est parmi eux qui dit: ‹Quel est celui d’entre vous dont elle fait croître la foi?› Quant aux croyants, elle fait certes croître leur fois, et ils s’en réjouissent. Mais quant à ceux dont les cœurs sont malades elle ajoute une souillure à leur souillure, et ils meurent dans la mécréance.” Coran 9:124-125
“(Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement.” Coran 2:185
Est-ce qu’un livre comme celui-ci peut être falsifié, altéré ou autre ? Craignons Dieu.
Les hadiths de la falsification
Il y a dans les sources sunnites et chiites des hadiths indiquant que le coran a été falsifié. Chez nous les chiites, il faut savoir que :
-Une partie de ces hadiths ne parlent pas forcément de falsification textuelle, cela peut être une falsification du sens ou de l’interprétation (tahrif al-ta’wil). En d’autres mots, ces hadiths peuvent être interprétés. Par exemple, dans certains hadiths, il est dit “Ils ont falsifié le livre”. Ça peut tout à fait indiquer une falsification du vrai sens et de la vraie interprétation du coran pour en tirer un bénéfice et assouvir ses intérêts. D’ailleurs c’est toujours pratiqué aujourd’hui. Les terroristes avant de couper des têtes dans leurs vidéos, ils font quoi ? Ils récitent des versets coraniques pris hors contexte et qu’ils interprètent comme leur permettant d’exterminer tout ce qu’ils veulent.
-D’autres hadiths sont très clairs et parlent bel et bien d’une falsification textuelle mais
1) Ce sont pour l’extrême majorité des hadiths faibles (da’if) et isolés (ahad) qui ne peuvent être des éléments déterminant la base dogmatique du croyant.
2) Ils contredisent le coran, nous savons donc ce qu’ils nous restent à faire avec.
3) Ils contredisent la réalité historique et nous l’avons vu ici avec l’exemple de l’événement d’al-Ghadir.
4) Il n’échappe à personne qu’il y a beaucoup de hadiths qui ne sont que mensonges sur mensonges. Oui, il y a chez les sunnites et chiites, beaucoup de hadiths qui ne sont que mensonges. C’est une surprise pour personne et ceci était présent même à l’époque du Prophète (sawas) et des imams (as).
(…) D’Abi Basir qui dit : j’ai entendu Aba Abdillah (as) dire : “Que Dieu fasse miséricorde à un serviteur qui fait en sorte que les gens nous aiment et non qu’ils nous détestent. Par Dieu, s’ils rapportaient nos valeureuses paroles, ils auraient été avec plus nobles et personne n’aurait pu les reprocher quelque chose mais l’un d’entre eux écoute un mot puis il en rajoute dix”
رحم الله عبداً حببنا إلى الناس ولم يبغضنا إليهم, أما والله لو يروون محاسن كلامنا لكانوا به أعز وما استطاع أحد أن يتعلق عليهم بشيء, ولكن أحدهم يسمع الكلمة فيحط عليها عشرا
Al-Kafi, Vol 8, page 229
Al-Majlissi a dit que ce hadith est Muwathaq (fiable) (Mirât Al-‘Uqul, vol 26, page 163)
Le dangereux jeu de certains sunnites
Il y a beaucoup de hadiths sunnites sahihs qui rapportent que certains compagnons dont Omar (qui disait que le verset de la lapidation a été retiré du coran, voir Sahih Bukhari) disaient que le coran a été falsifié. Beaucoup de savants sunnites ont agit assez maladroitement dans la négation de la vérité de ces hadiths. Ils ont trouvé des excuses assez drôles (comme dire que c’est de l’abrogation alors que les hadiths sont clairs et nets que c’est de la falsification) tout simplement pour ne pas rejeter ces hadiths (car cela implique une grande réforme de la science du Hadith et la destruction du mythe de l’infaillibilité des deux Sahihs). D’autres savants sunnites ont développé une argumentation qui osa faire les choses correctement jusqu’au bout en prenant leurs responsabilités et en réfutant ces hadiths complètement. Mais donc la croyance en la falsification a toujours été rejetée et refusée chez eux. Les musulmans sunnites comme l’écrasante majorité des musulmans chiites croient que le coran a été complètement préservé.
Mais aujourd’hui comme hier, beaucoup de sunnites accusent les chiites de croire en la falsification et nous ressortent les hadiths chiites indiquant cela comme preuve. Nous, les chiites duodécimains imamites ja’farites, avons étudié ces hadiths chiites dans leur sanad (chaîne de transmission) et leur matn (contenu) avec tout les points et critères importants. Et l’écrasante majorité des savants chiites ainsi que de la masse chiite soutiennent haut et fort que le coran n’a jamais été falsifié. Oui, il y a eu une minorité qui a dit que le coran a été falsifié mais l’écrasante majorité a toujours rejeté cet avis.
Certains sunnites continueront à nous lancer cette accusation à vie, quand bien même ils auraient lu par exemple ce présent article. Pour ce type de personnes, on est soit des menteurs sous taqiya quand on prétend que le coran est préservé, soit rien d’autre. Donc les chiites seraient dans tous les cas les mauvais et eux les bons sur cette planète. Qu’ils craignent Dieu. D’ailleurs, ils veulent quoi ? Que nous les chiites ayons vraiment marre de leur comportement et qu’on commence à sortir le caché de leur livre pour montrer que ceux qui ont leurs livres “Sahihs” remplis des hadiths de la falsification, c’est bien eux ? Ils veulent vraiment voir les musulmans s’acharner et s’accuser de la croyance en la falsification du coran pour que les juifs et chrétiens nous observent en souriant ? Alors que les savants sunnites et chiites ont pour leur majorité affirmer la préservation du livre d’Allah en s’appuyant sur des preuves fondamentales et l’obligation philosophique de cela.
Le comportement de ce genre de personnes est assez insupportable. De plus, avec la propagande wahhabite saoudienne anti-chiite, il y a vraiment beaucoup chez les sunnites (toute orientation confondue) et de plus en plus qui nous accusent, nuit et jour, de la croyance en la falsification.
Heureusement que parmi les sunnites restent des savants qui ont fait un minimum de recherches sur le sujet et qui ont craint Dieu sur ce point.
L’un des plus grands savants sunnites hanafites du 19ème siècle, sheikh Rahmatallah Al-Hindi (m. en 1891), dit : “Le grandiose Coran chez la majorité des savants imamites duodécimains est préservé de la modification et de l’altération. Et celui d’entre-eux qui dit qu’il y a eu une suppression (de parties du coran), alors chez eux sa parole est rejetée et non acceptée”
Id’har Al-Haqq, de Rahmatallah Al-Hindi, Vol 2, page 113
L’un des plus grands savants du 20ème siècle de l’université d’Al-Azhar,sheikh Mohammad Al-Ghazali (m. en 1996), dit au sujet cette fois-ci du gros et infâme mensonge qui voudrait que les chiites aient en secret un coran différent qu’ils lisent et répandent : “Je suis désolé de voir que certains qui lancent leurs paroles dans le vent ou même certains qui mènent les accusations sans faire attention à ses conséquences sont rentrés dans la pensée islamique avec ces mauvais comportements. Ils ont alors nui à l’islam et à sa communauté avec la pire des nuisances. J’ai entendu de ces gens dans une assemblée de science : les chiites ont un autre coran qui a des ajouts et suppressions par rapport à notre connu coran. J’ai alors dit : il est où ce coran ? Et pourquoi personne parmi les êtres humains et les djins n’a pu en consulter un exemplaire durant tout ce long moment ? Et pourquoi cette accusation est-elle menée ? Dans l’intérêt de qui se répandent ces rumeurs ? Leur but est de conjecturer leurs frères et en fait la conjecture pourrait toucher leur livre. Le livre est le même, il est imprimé au Caire, le respectent alors les chiites à Najaf ou à Téhéran et ils en ont des exemplaires entre les mains ainsi que dans leurs maisons sans même que leur viennent dans l’esprit quelque chose d’autre que de vénérer ce livre et son mérite – que son statut soit élevé – et son transmetteur (sawas). Pourquoi alors mentir sur les gens et sur la révélation ? (…)”
Difa’ An Al-‘Aqida wa Al-Shari’a, de Mohammad Al-Ghazali, page 219-221
Sheikh Mohammad Abu Zahra (m. en 1974) qui est aussi l’un des plus grands savants sunnites d’Al-Azhar du 20ème siècle dit : “Le coran est selon l’unanimité des musulmans la première preuve de l’Islam et la source de ses sources. Il a sauvegardé sa législation. Et Allah Le Très Haut l’a préservé jusqu’au jour du jugement comme Il (qu’Il soit glorifié) le promit quand il dit : «En vérité, c’est Nous qui avons fait descendre le rappel, et c’est Nous qui en sommes gardien». Et nos frères imamites dans leurs différentes orientations le perçoivent comme le perçoit tout croyant”
Al-Imam Al-Sadiq, de Mohammad Abu Zahra, page 296
L’avis des savants chiites
L’extrême écrasante majorité des savants chiites anciens et contemporains ont affirmé que le coran a toujours été préservé et qu’il n’a jamais été falsifié. Oui, il y a eu une toute petite minorité extrémiste sur ce sujet qui a dit le contraire et parmi eux il y avait de très grands savants. Mais sur les 14 siècles de chiisme, l’avis majoritaire des savants chiites et de la masse chiite est celui que nous avons développé, avec l’aide de Dieu, dans cet article.
Citons quelques uns de ces avis, surtout les anciens.
Sheikh Al-Saduq (m. en 992), l’un des plus grands anciens savants chiites, l’auteur et compilateur de l’un (“Man La Yahduruhu Al-Faqih”) des 4 livres fondamentaux du chiisme ainsi que d’autres livres (“Al-Tawhid”, “Uyun akhbar Al-Ridha”,…) qui sont les sources de notre école, dit : “Notre croyance est que le coran qui a été révélé par Allah Le Très Haut au prophète Mohammad (sawas) est celui qu’on retrouve entre les deux couvertures. Il est celui qui est entre les mains des gens. Pas plus que ça. (…) Celui qui nous attribue l’affirmation que nous disons qu’il est plus que cela est un menteur.”
Al-I’tiqadat, d’Al-Saduq, page 84
Sheikh Al-Mufid (m. 1022), un très grand anciens savant chiite dont beaucoup de ses avis argumentés en Aqaed (dogme) ont fini par être les prépondérantes dans le chiisme dans les siècles suivants. Il dit : “Une partie des imamites a dit qu’il n’y pas eu omission d’un mot ni d’un verset ni d’une sourate mais ce qui a été établi dans le manuscrit d’Ali concernant l’interprétation (ta’wil) et l’exégèse (al-tafsir) des sens dans la vérité de sa révélation a été supprimé. Et ceci était établi et descendu. (…). Et chez moi, cet avis est plus véridique que celui qui dit qu’il y a eu omission des paroles mêmes du coran et non de l’interprétation. C’est vers cet avis que je tends et de Dieu j’implore la réussite. Quant à l’avis de l’ajout, il est clairement sans fondement sous un aspect et peut être possible sous un autre. (…) Je ne coupe pas mais je tends vers l’avis qui dit que le coran est préservé de cela et j’ai en argument un hadith d’Al-Sadiq Ja’far ben Mohammad (as).”
Awa’il Al-Maqalat, d’Al-Mufid, page 81
Le grand et érudit, le surnommé al-sharif Al-Mortadha (m. 1044), al-sayed Al-Mortadha ou Alam Al-Huda (l’emblème de la guidance). Il est le 12ème descendant direct du Prophète (sawas). Il est Ali fils de Hussein fils de Moussa fils de Mohammad fils de Moussa fils de Ibrahim fils de l’Imam Moussa Al-Kadhim (as). Sa mère, sayeda Fatima (rah), est la descendante d’Omar (as) fils de l’Imam Zayn Al-Abidin (as). Il est aussi le frère d’Al-Sharif Al-Radhi, le compilateur de Nahj el Balagha. Il a écrit beaucoup d’ouvrages qui ont été assez importants dans le développement du chiisme dans sa phase formative. Il était le savant chiite de cette époque qui a présenté le plus d’effort pour répandre l’avis de la préservation du coran avec arguments et preuves. Et il a été connu même chez les biographes et savants sunnites pour cela comme Ibn Hazm (même si ce dernier se trompe quand il dit qu’Al-Mortadha est le premier chiite qui rejette la falsification). Le mufasir (exégète) et savant chiite, Al-Tabarsi présente dans son “Majma’ Al-Bayan” l’avis d’Al-Mortadha et certains de ses arguments rationnels et historiques. Plus bas, nous allons mettre une partie de l’extrait d’Al-Tabarsi.
Sheikh Abu Ja’far Al-Toussi (m. en 1067), surnommé “sheikh al-ta’ifa” (“le chef du groupe”, des chiites), l’un des plus grands anciens savants du chiisme, le compilateur de deux (“Al-Istibsar” et “Al-Tahdib”) des 4 livres fondamentaux du chiisme, il a aussi écrit de très nombreux ouvrages qui ont marqué la théologie, le tafsir et le fiqh chiite, dit dans le début de son tafsir du coran : “Le but de ce livre est la science de ses sens (au coran) et les arts de ses buts. Quant aux débats sur les rajouts et les omissions, cela n’est pas convenable envers le coran. Car en ce qui concerne l’existence de rajouts, elle est démentie unanimement. Quant à l’existence d’omissions, il ressort de la doctrine des musulmans, et c’est ce qui est le plus convenable et authentique pour notre doctrine, qu’elle est sans fondement. Et c’est ce qu’a soutenu al-Murtadha (…)”
Al-Tibian fi Tafsir Al-Qur’an, d’Al-Toussi, vol 1, page 3
Le grand savant chiite et exégète du coran, sheikh Fadl ben Hassan Al-Tabarsi (m. en 1153) dit : “Quant à insinuer que le Coran comporte des rajouts et des suppressions, cela ne mérite même pas d’être pris en considération. Car pour ce qui concerne un rajout dans le Coran, c’est unanimement écarté. Quant aux choses qui y manqueraient, certains de nos adeptes, et d’autres parmi les Hachawiyyah ont dit qu’il y a dans le Coran une modification ou une omission. Or, en réalité, notre école s’oppose à cela [à cette allégation]. C’est ce qu’a soutenu al-Murtadha (Qu’Allah sanctifie son âme). Il a traité de ce sujet d’une façon complète et détaillée dans “Jawâb al-Masâ’il al-Tarabulsiyyât”. Il a affirmé à ce propos que la certitude de l’exactitude de la transmission du Coran est comme la certitude quant à la connaissance des pays, des événements importants, des faits notables, des livres et des poèmes célèbres des Arabes… En effet, la transmission fidèle du Coran a été faite avec une motivation et un soin extrême qui n’ont été atteints dans aucun des autres domaines que nous venons de citer car le Coran était le Miracle de la Prophétie, la Source des sciences législatives et des statuts religieux. Les Savants Musulmans l’ont mémorisé et protégé à un tel degré qu’ils ont appris le moindre détail controversé concernant son analyse grammaticale et logique, sa lecture, ses lettres et ses Versets. Dès lors, comment serait-il possible qu’il y ait changement ou omission dans ce Coran malgré tous ces soins minutieux et tout ce souci méticuleux d’exactitude (…) Notre connaissance de l’exégèse du Coran et de ses détails, et de l’exactitude de sa transmission, est pareille à notre connaissance de sa globalité. Ce qui s’est passé avec le Coran sur ce plan est identique à ce qu’on a appris nécessairement sur les livres classiques célèbres, comme les livres de Sibawayh et d’al-Moznî. En effet, les spécialistes de ces livres les connaissent si bien, globalement et aussi dans les détails, que si un élément étranger au livre de Sibawayh était introduit dans une section de la grammaire, cela se saurait, serait mis à l’écart, et on saurait que ce détail a été ajouté et ne fait pas partie du texte originel. Il en va de même pour le livre d’al-Moznî. Or on sait que le soin avec lequel on a transmis dans l’exactitude le Coran est bien plus grand que le soin mis pour assurer l’exactitude du contenu du livre de Sibawayh et des recueils des poètes classiques… Le Coran a été compilé et transcrit à l’époque du Prophète sous la même forme que nous avons de nos jours entre nos mains. La preuve en est qu’à cette époque-là, on étudiait le Coran et on l’apprenait par cœur dans sa totalité. Il y avait même un groupe de Compagnons qui avaient la charge de le mémoriser, et le Prophète veillait lui-même au contrôle et à l’exactitude de la mémorisation. Des Compagnons tels qu’Abdullâh ibn Mas’ûd, Obay ibn Ka’b, et d’autres ont soumis au Prophète, à plusieurs reprises, leur mémorisation de l’intégralité du Livre Saint. Tout ceci donne la preuve irréfutable que le Saint Coran était déjà, du vivant du Prophète, compilé et mis en ordre, et qu’il n’a été ni amputé ni éparpillé (…) “
Et un autre passage intéressant : “Et si quelques imamites et rapporteurs de hadiths parmi les Hachawiyyah ne sont pas d’accord sur ce point, leur opinion ne compte pas, car ils font reposer leur point de vue sur des informations peu fondées qu’ils ont prises pour des hadiths sains. C’est pourquoi on ne saurait prendre en considération de telles informations au détriment de hadiths bien connus comme tout à fait sains.”
Tabarsi explique et confirme l’avis d’Al-Mortadha, que la miséricorde soit sur eux.
Tafsir Majma’ Al-Bayan, d’Al-Tabarsi, vol 1
Al-allamah Al-Hilli (m. en 1325) le grand et brillant faqih [N.B: le nassibi anthropomorphiste Ibn Taymiyyah a écrit son “Minhaj Al-Sunnah” en haine, pseudo-réfutation et pseudo-réponse d’al-allamah et ses œuvres] répond dans un de ses livres à la question qu’il lui a été posé : “Que dit notre sayed sur le Saint Livre ? Est-ce véridique chez nos savants qu’il lui manque des parties ou qu’il a subit des ajouts ou qu’il a un autre ordre ou rien de cela n’est véridique selon eux ?”
Sa réponse : “La vérité est qu’il n’a en lui aucune modification ni devancement ni dépassement (de l’ordre). Et qu’il n’a pas subit d’ajouts ou d’omissions. Et nous nous réfugions auprès de Dieu Le Très Haut d’une telle croyance et d’autres choses semblables car cela mène à la remise en cause au miracle du Messager (as) qui a été rapporté par le tawatur (de manière notoire)”
Ajwibat Al-Masa’il Al-Muhanawiyya
Nous avons déjà, au début signalé en partie ce que sheikh Al-Fayd Al-Kashani (m. en 1680) et le muhaqiq Ali Al-Kirki (m. en 1533) ont dit sur l’argument du coran comme autorité ultime, nous allons donc nous en tenir à cela les concernant et leur avis et défense de la préservation est connu, qu’Allah les fasse miséricorde.
Nous allons nous contenter de cela car il est impossible de traduire tous les avis des savants chiites rejetant la falsification tellement ils sont nombreux. Nous avons surtout voulu montré l’avis des anciens.
Pour finir, je vais mettre l’avis des deux savants qui ont marqué le chiisme du 20ème siècle.
Sayed Abu al-Qassim Al-Khoei (m. en 1992), le maître de la Hawza et le plus grand savant chiite du 20ème siècle, dit : “Ce qui est connu chez les musulmans est que la falsification n’a pas eu lieu dans le coran. Et ce qui se trouve entre nos mains est l’ensemble du coran révélé au grand Prophète (sawas). Et l’a déclaré beaucoup de grands savants. Parmi eux, le chef des rapporteurs, sheikh Al-Saduq Mohammad ben Babawayh et il considéra cet avis de la non-falsification du coran comme faisant partie des croyances des imamites. Et je dis aussi : l’avis de la falsification du coran est un avis d’imagination et de fantaisie. Ne peut l’adopter que celui dont la raison est faible ou celui qui n’a pas chercher correctement dans ses détails ou celui qui a eu l’amour (la passion) d’adopter cet avis. Et l’amour rend aveugle et assourdit. Quant à l’homme raisonnable, honnête et rechercheur, alors il ne doute guère de la fausseté et la fantaisie de cet avis.”
Al-Bayan fi Tafsir Al-Qur’an, d’Al-Khoei, page 259
L’imam Ruhollah Al-Khomeini (m. en 1989) le guide de la révolution iranienne, le grand connaisseur d’Ahl el Bayt (as) et le gnostique en quête dit : “Celui qui étudie l’attention qu’ont donné les musulmans dans la compilation du livre, sa préservation et sa fixation, que ce soit dans la lecture ou l’écrit, comprend la fausseté de ces prétendus narrations. Et ce qui a été rapporté des narrations sur cela – selon ce qu’ils ont soutenu – soit est faible et non-valable pour être un argument, soit inventé avec des traces le montrant et qui tournent autour, soit est bizarre et attire l’étonnement. Quant à l’authentique, alors c’est renvoyé au sujet de l’interprétation (al-ta’wil). La falsification n’a été faite que dans cela et non dans sa composition et ses expressions. Détailler tout cela nécessite l’écriture d’un livre complet sur l’histoire du coran et les niveaux qu’il a vécu tout au long des siècles. Il peut être résumé en disant que le Livre béni est exactement ce qui est entre les deux couvertures, sans ajouts ni omissions.”
Tahdib Al-Usul, vol 2, page 165
Il est rapporté du Prophète (sawas) d’avoir dit : “Dieu ne torture pas un cœur qui prit conscience du coran”. (Al-Tahdib, d’Al-Toussi, vol 3, page 255)
وقال (صلى الله عليه وآله وسلم): “لا يعذب الله قلباً وعى القرآن
Que les prières et bénédictions d’Allah soit sur Mohammad et sur sa sainte famille.