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L’Anniversaire de la Naissance de l’Imam Sajjad (P)
15 Jumâdâ al-Ûlâ Naissance de l’Imam as-Sajjâd (a), 38 H.
Imam as-Sajjâd (a), Ali b. Husayn b. Ali b. Abî Tâlib (a), connu sous les noms de Imam Sajjâd, (celui qui se prosterne en adoration) et Imam Zayn al-‘Âbidîn, (l’ornement des dévôts)
Il était le fils du troisième Imam et de la princesse Shahrbânou, la fille du Roi d’Iran Yazdegerd III.
- Naissance et Enfance
A l’époque du 2ème calife musulman Omar, les musulmans avaient conquis l’empire de Perse. Et selon les coutumes internationales de l’époque, ils avaient ramené avec eux les prisonniers de guerre pour les vendre à la capitale musulmane la Médine. Ces prisonniers étaient des hommes, des femmes et des enfants de toutes les classes. Chah Zanan, la fille du dernier empereur perse Yezdaguerd, figurait parmi les prisonniers : et selon les ordres de Omar, elle devrait, elle aussi, être vendue. L’imam Ali (psl) intervint alors pour rappeler au deuxième calife qu’il était interdit de vendre les descendants des rois et qu’il fallait plutôt marier la fille de l’empereur à un homme musulman de son choix qui accepterait de la soustraire de sa dotation annuelle pour qu’elle pût garder sa liberté. De cette façon, Chah Zanan put éviter l’esclavage et devint l’épouse de l’imam Hussein (psl) qu’elle choisit parmi tous les musulmans ! Lorsque l’imam Hussein (psl) épousa Chah Zanan, son père l’imam Ali lui dit : “Ô, Abou Abdoullah ! Elle va mettre au monde pour toi le meilleur homme sur terre !”Chah Zanan mit effectivement au monde un prestigieux bébé qui fut le sixième infaillible et l’héritier de l’imam Hussein : Ali Ibn Al Hussein, le quatrième imam et successeur du prophète (pslp).L’imam Hussein (psl) surnomma son fils enfant des deux meilleurs choix puisque sa mère était de la famille impériale des perses qui étaient considérés comme le meilleur peuple non arabe, alors que son père était de Bèni Hachem, considérée comme la meilleure famille de Qouraych et même la meilleure tribu des arabes.
L’enfance de l’Imam (as) se déroule du vivant de son noble grand-père, son Excellence l’Emir des croyants (as), et de son illustre oncle paternel, l’Imam Hassan al-Mojtabâ (as). Sa jeunesse se passe au service de son noble père, l’Imam Hussein (as), et ce jusqu’à son martyre, soit environ dix années. L’Imam al-Sajjâd (as) a plusieurs épouses et des enfants. Il existe des preuves et des arguments clairs et décisifs sur le fait qu’il ne subsiste aucun doute à propos de l’imâmat de ‘Alî ibn Al-Hussein (as).
Imamat
L’imamat de l’Imam as-Sajjâd commence après le martyre de l’Imam Husayn en l’an 61 H, à Karbala, et continue jusqu’à son martyre en l’an 94 H ou 95 H.
D’après les preuves indiquées dans les sources chiites, l’Imam as-Sajjâd est désigné comme successeur de son père Husayn b. Ali (a), suite à une désignation divine. Il existe aussi un corpus de hadith, raporrté du Prophète (s) à propos des noms et des lignées des Imams chiites, qui attestent son imamat. Shaykh Mufîd, considère sa prééminence pratique et théorique, sur les autres, après son père, comme la preuve de son imamat.
Les gouverneurs de son époque firent :
Yazîd b. Mu‘âwîya (61 H – 64 H)
Abd allah b. Zubayr, le gouverneur indépendant de le Mecque (61 H – 73 H)
Mu‘âwîya b. Yazîd (quelques moins pendant la 64e année de Hégire)
Marwân b. Hakam (pendant neuf moi de l’an 65 H)
Abd al-Malik b. Marwân (65 H – 86 H)
Walîd b. Abd al-Malik (86 H – 96 H)[1].
Périodes de sa vie
Après les périodes de son enfance et de sa jeunesse, la vie bénie de son Excellence Al-Sajjâd (as) peut être divisée en trois différentes périodes :
– Sa présence aux côtés de l’Imâm Hussein (as), de Médine à Karbalâ, jusqu’au moment du martyre.
– Du martyre de son père jusqu’à l’entrée à Médine (direction du soulèvement après son père).
– De l’installation de l’Imâm al-Sajjâd (as) à Médine, jusqu’à son décès.
L’Imam accompagnait son père dans ce voyage qui se termina si fatalement à Karbala; mais à cause d’une maladie grave et de son inaptitude à porter les armes, il fut empêché de participer à la guerre sainte et devenu l’un des survivants de l’après cette bataille. Il fut envoyé avec les femmes à Damas. Après une période d’emprisonnement, il fut renvoyé avec tous les honneurs à Médine, car Yazid voulait apaiser l’opinion publique. Mais une seconde fois, sur ordre du calife omeyyade, Abdal Malik, il fut enchaîné et envoyé de Médine à Damas, puis renvoyé de nouveau à Médine.
Après ce dernier retour à Médine, le quatrième Imam se retira complètement de la vie publique, ferma la porte de sa demeure aux étrangers et passa son temps en adoration. Il fut en relation seulement avec l’élite des chi’ites tels Abou Hamzah Themâli, Abou Khâlid Kâbouli et leurs semblables. Ces élites répandirent parmi les chi’ites les sciences religieuses qu’elles avaient appris de l’Imam. De cette manière, le chi’isme s’étendit considérablement pendant l’imamat du cinquième Imam (Bagher). Parmi les œuvres du quatrième Imam le livre nommé « Sahifah Sadjdjadiyah » qui consiste en cinquante-sept prières se rapportant aux plus sublimes sciences divines, est connu comme ” le psautier de la famille du Prophète.”
Événements importants durant son époque
Suite à l’événement de Karbala et durant l’époque de l’Imam as-Sajjâd, quelques mouvements ont eu lieu dont l’événement de Harra, la révolte des Tawwâbîn et la révolte de Mukhtâr.
Événement de Harra
Peu de temps après l’événement de Karbala, les musulmans de Médine organisèrent, en réaction contre les Umeyyades, le mouvement de Harra en 63 H.
Les habitants de la ville firent allégeance avec ‘Abd allah b. Hanzala (fils de Hanzala connu sous le nom de Ghasîl al-Malâ’ika) ; ils ont piégèrent 1 000 personnes des Umeyyades d’abord dans la maison de Marwân b. Hakam, puis ils les rejetèrent de la ville.[2] L’Imam as-Sajjâd se retira de ce mouvement dès le départ et n’y participa pas puisqu’il en connaissait la fin et les conséquences.[3]
Durant les jours très tendus de ce mouvement, Marwân (un des ennemis d’Ahl al-Bayt) alla auprès de ‘Abd allah b. ‘Umar et lui demanda de protéger sa famille chez lui, mais ‘Abd allah refusa. Marwân chercha ainsi le secours auprès de l’Imam as-Sajjâd. L’Imam l’accepta généreusement et envoya les femmes et les enfants de Marwân, accompagnés de sa famille, à Yanba‘ (un endroit près de Médine.[4]
Lors de cet événement, l’Imam Sajjâd accepta la charge de 400 familles durant le temps où la troupe de Muslim b. ‘Aqaba (le commandant de la troupe de Yazid dans l’événement de Harra) resta à Médine.
Révolte des Tawwâbîn
La révolte des Tawwâbîn fut un autre événement important suite à l’événement de Karbala et durant l’époque de l’Imam as-Sajjâd. Ce mouvement fut dirigé sous la guide de Sulaymân b. Surad Khuzâ‘î, ainsi que plusieurs autres érudits chiites à Kufa. Les acteurs de ce mouvement cherchaient à rendre le gouvernement de la société à Ahl al-Bayt, donc à l’Imam as-Sajjâd. Mais il y pas eu de relation politique entre l’Imam as-Sajjâd et les acteurs de ce mouvement.[5]
Révolte de Mukhtâr
La révolte de Mukhtâr fut le troisième mouvement important suite à l’événement de Karbalâ. Il existe des ambiguïtés à propos de la relation de l’Imam as-Sajjâd avec les acteurs de ce mouvement. Cette relation a des problèmes non seulement du point de vue de l’attitude politique, mais aussi du point de vue doctrinale (la suite de Mukhtâr de Muhammad b. Hanafîyah). Il est rapporté que Mukhtâr, après avoir réussi à attirer des chiites de Kûfa, chercha le soutien de l’Imâm as-Sajjâd, mais l’Imam ne l’a pas répondu.[6]
Caractéristiques et les prééminences de l’Imam as-Sajjâd
Prières et ses supplications
Mâlik b. Anas dit à propos de l’Imam :
« Ali b. Husayn (a) faisait des milliers de prières dans 24 heures jusqu’à la fin de sa vie. Ce fut pour cette raison qu’on l’appela “Zayn al-‘Abidîn”.» [7]
Ibn ‘Abd Rabba écrit :
« Lorsque Ali b. Husayn (a) se préparait pour faire ses prières, une étrange vibration prenait tout son être. Un moment on lui demanda à ce propos, il répondit :
O vous ! Si vous saviez devant qui je me dresse pour faire ma prière ? »[8]
Mâlik b. Anas dit :
« Quand Ali b. Husayn (a) s’habillait pour faire le pèlerinage (hajj), et récitait Labayk allahumma labayk , il s’évanouissait et tombait du cheval. »[9].
Soutiens aux pauvres
Abû Hamza ath-Thumâlî dit :
« Ali b. Husayn (a) mettait, tous les soirs, un sac rempli de nourriture sur le dos, et allait discrètement dans les ténèbres pour les partager parmi les pauvres et disait :
Les dons qui s’effectuent dans le noir de la nuit, éteignent la colère de Dieu. »[10]
Muhammad b. Is’hâq dit :
« Certains habitants de Médine ne savaient pas qui assurait leur pain et leur nourriture ; après le décès de Ali b. Husayn (a), ils virent qu’ils ne recevaient plus de nourriture. »[11]
La nuit, il (a) mit des paniers de pain sur son épaule et se dirigea vers les maisons des pauvres et dit : « La charité fait secrètement assouvit la colère de Dieu. » Ces paniers avaient laissé des marques sur ses épaules et quand ils se lavaient le corps après qu’il (a) soit décédé, ils ont vu ces marques.
Ibn Sa’d écrit : Lorsqu’un nécessiteux venait auprès de lui, il se levait et il répondait à sa demande et disait :
« Le don, avant d’arriver à la main du demandeur, arrive dans la main de Dieu. »[12]
Un an, il voulait aller faire un hajj. Sa sœur, Sukayna bt. al-Husayn (a), prépara une provision pour son voyage d’un millier de dirhams. Quand il arriva à Harra, ils lui prirent cette provision et Imam (a) la distribua parmi tous les pauvres.
Imam as-Sajjâd (a) a un cousin pauvre. Ce dernier ne le pas reconnaissait pas. Chaque nuit, l’Imam (a) lui donnait quelques dinars. Son cousin disait : » Ali b. Husayn (a) ne se soucie pas de ses proches, Dieu le punir. « Imam (a) entendait cela et se défendait et ne montrait pas son visage à son cousin. Quand l’Imam (a) est décédé et que le don nocturne de cet homme a été arrêté, il se rendit compte que le donateur était réellement Ali b. Husayn (a), alors il alla à la tombe de l’Imam (a) et pleura.
Abû Naʿim a écrit :
« Imam as-Sajjâd (a) distribua tous ses biens parmi les pauvres deux fois et a dit :
« Dieu aime un serviteur fidèle et Repentant »
Par ailleurs, il a écrit :
« Les gens le considéraient mesquine et quand il (a) est décédé, ils ont appris qu’il (a) préparait les provisions d’une centaine de familles. Quand un mendiant venait à lui, il (a) disait :
« béni soit celui qui porte ma disposition l’au-delà. »
Attitude vis à vis des esclaves
Les esclaves constituaient une catégorie très opprimée de la société à partir de l’époque du deuxième calife (‘Umar b. Khatâb) et notamment durant le gouvernement Umeyyade.
l’Imam Sajjâd (a), comme son grand-père Ali b. Abi Talîb, faisait beaucoup d’efforts pour les soutenir et les faire monter sur l’échelle sociale.
Seyyed al-Ahl écrit :
« L’Imam Sajjâd (a) achetait les esclaves sans avoir besoin d’eux. Il les achetait pour les libérer. De nombreux hommes et femmes de Médine étaient des anciens esclaves que l’Imam avait libérés. »[13]
Martyre:
Le quatrième Imam fut martyrisés à l’âge of 58 ans, à Médine , le 25 Muharram 95 AH. empoisonné par Waleed bin Abdul Malik Marwan sur l’instigation du calife omeyyade Hishâm) en 95/712 après trente-cinq ans d’imamat.
Il était sans égal quant à son érudition, ses prières et ses autres qualités telles que la piété, l’aide aux pauvres. Beaucoup de gens ont acquis le savoir auprès de lui. Ses paroles, ses invocations et ses narrations historiques sont encore préservées. Il sortait fréquemment dans l’obscurité de la nuit, portant des bourses et parfois de la nourriture et même des bûches.
Lorsqu’il arrivait à la maison d’un pauvre, il frappait à la porte et distribuait ce qu’il portait. Il tenait à cacher son visage pour garder l’anonymat. C’est seulement lorsqu’il est tombé en martyre que les gens comprirent que c’était lui qui avait toujours été leur bienfaiteur.
Il aimait beaucoup à s’asseoir et manger avec les pauvres, les orphelins et les infirmes. Sa conduite était exemplaire. Chaque fois que quelqu’un venait lui exprimer son besoin, il lui disait : «Bienvenu à toi qui m’aides à transférer mes économies dans l’au-delà».
Parmi les contemporains de Zayn al abidine(as) figurait un poète arabe renommé qui s’appelait Farazdaq. Ce dernier décrivit l’Imam comme celui qui avait la meilleure mine et la meilleure odeur de son temps.
Sur son front figuraient les traces de la prosternation, c’est pour cela qu’on le surnomma as-sajjad (le prosterné).
Notes:
1-Mufîd, al-Irshâd, p. 254 Majlisî, Bihâr, vol. 46, p. 12
2-Shahîdî, ibid. p. 82-83
3-Ibid. p. 86
4-cf. Ibibd. p. 83
5-Ja’farî, Tashayyu’ dar masîr e târîkh, p. 286
6-Tûsî, Ikhtîâr Ma’rifat ar-Rijâl, p. 126
7-Zahabî, al-‘Ibar, vol.1, p.73
8-Ibn ‘Abd Rabba, ‘Aqd al-farîd, vol. 3, p. 169; Zahabî, Siyar A’lâm al-nubalâ’, vol. 4, p. 392
9-Sîyar A’lâm an-nubalâ’, vol. 4, p. 392
10-ibid. p. 393
11-Ibid.
12-Shahîdî, ibid. p. 148
13-Sayed al-Ahl, Zayn al-‘Abidîn, p.7-47