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La Vie de l’Imam Muhammad al-Baqir (P)
Premier Rajab Naissance de l’Imam Muhammad al-Bâqir (a), 57 H, le cinquième Imam des chiites connu sous le nom de l’Imam al-Bâqir (p), Son surnom était Abû Ja’far et ses titres étaient Bâqirul ‘Ulûm, Châkir, et Hâdî.(1) (le mot Baqir signifie celui qui coupe et dissèque les sciences, un titre que le Prophète lui donna). Son père est l’Imam Zayn al-Abidine (p) et sa mère est Fâtima, fille de l’Imam Hassan. L’Imam al-Bâqir (a) est le premier Imam chiite dont les deux parents sont issus de la tribu Banu Hachim et les deux également des descendants de Imam Ali (a) (2)
La naissance et le martyre
Il est né le lundi Premier Rajab de l’an 57 de l’Hégire. Son père et sa mère étaient respectivement le petit-fils et la petite-fille de l’Imam Ali fils d’Abou Tâlib (P). Ainsi, il était le premier à être le descendant de l’Imam Ali fils d’Abou Tâlib (P) des deux côtés. Il mourut empoisonné le lundi 7 dul-Hijja, de l’an 114 après l’Hégire, à l’âge de 57 ans. Il fut inhumé à Baqi’, à Médine.
Nomination
Il est rapporté, par Jâbir et d’autres récits, que le Prophète Muhammad (s), des dizaines d’années avant la naissance de l’Imam al-Bâqir (a), prévit sa naissance, le nomma Muhammad, et le lui donna comme titre, al-Bâqir(3)
Imamat
La période de l’Imamat de l’Imam al-Bâqir (a) commença durant la 95ème année de l’hégire, suite au martyre de son père, et continua jusqu’à la fin de sa vie, en 114 H. (ou 117 H. d’après certains).
Les textes qui prouvent son Imamat
En plus des raisons citées dans les chapitres précédents pour prouver l’Imamat des douze Imams (p), il y a des raisons explicites pour l’Imamat de l’Imam Muhammad Bâqir (p) dans les discours et conseils de son père, ‘Ali ibn Hussayn (p).
Ismâ’îl ibn Muhammad ibn Abdullah ibn ‘Ali ibn Hussayn cite l’Imam Bâqir (p) qui a dit : « L’Imam ‘Ali ibn Hussayn (p) a sorti un coffre avant sa mort et dit: ‘Ô Muhammad! Prends ce coffre et garde-le.’ »
Quand ‘Ali ibn Hussayn (p) est décédé, ses frères sont venus à l’Imam Bâqir (p) et ont demandé leur héritage de ce coffre. L’Imam Bâqir (p) leur a dit : « Vous n’avez aucune part de ce coffre ; sinon, il ne me l’aurait confié. Le coffre contient l’arme et les livres de l’Envoyé de Dieu (P)’ ». (4)
‘Isâ ibn ‘Abdullâh a cité de son père, et celui-ci de son grand-père, que l’Imam ‘Ali ibn Hussayn (p) a regardé ses enfants avant sa mort et dit à son fils Muhammad ibn ‘’Ali : «Ô Muhammad! Prends ce coffre chez toi. » Il n’y avait pas d’argent dans ce coffre, mais plein de livres de sciences ». (5)
Le même hadith a été aussi rapporté par Muhammad ibn ‘Abdul Jabbâr. (6)
Abân ibn ‘Uthmân a rapporté de l’Imam Sâdiq (p) qu’un jour Jâbir est allé à l’Imam ‘Ali ibn Hussayn (p), lorsque son fils Muhammad était là. Jâbir a demandé à l’Imam (p) : « Qui est-il ? » L’Imam Sajjâd (p) a répondu: «Il est Muhammad Bâqir, mon fils et le successeur après moi». (7)
‘Uthmân ibn Uthmân ibn Khâlid cite son père qui a dit: «Quand ‘Ali ibn Hussayn (p) est tombé malade, il a appelé ses fils, Muhammad, Hassan, ‘Abdullâh, ‘Umar, Zayd, et Hussayn. Il a présenté son fils, Muhammad ibn ‘Ali, comme son successeur en leur présence et lui a donné le titre «Bâqir» et lui a confié les affaires de ses autres fils. » (8)
Mâlik ibn A’yun Jahnî a dit que ‘Ali ibn Hussayn (p) a choisi son fils, Muhammad ibn ‘Ali, comme son successeur et dit: «Ô mon fils! Tu seras mon successeur et calife ». (9)
Zahrî dit : J’ai dit à ‘Ali ibn Hussayn (p) : «Ô fils de l’Envoyé de Dieu (P)! A qui nous référons-nous après vous ? » Il a répondu : « A mon fils Muhammad ; il sera mon calife et héritier, et le trésorier de mes connaissances, et Bâqirul ‘Ulûm. Il s’agit d’une alliance entre nous et l’Envoyé de Dieu (P) ». (10)
Abû Basîr a rapporté de l’Imam Bâqir, Abû Ja’far (p) qui a dit : « Une des recommandations que mon père m’avait faites, c’était que je devais laver (rituellement) son corps moi-même et personne d’autre, car seul un Imam doit laver (rituellement) le corps d’un autre Imam après sa mort ». (11)
Sayyid Murtazâ a dit: «Avant le décès de ‘Ali ibn Hussayn (p), celui-ci a appelé son fils, Muhammad Bâqir, et l’a présenté comme son successeur en présence d’un groupe de nobles Chiites, mettant l’accent sur son Imamat, et lui confiant le Grand Nom de Dieu et l’héritage des prophètes (p) ». (12)
Mas’ûdî a également raconté ce hadith dans son livre «Ithbâtul Wasîyyah ». (13)
Mouvement scientifique
Les années 94 H à 118 H sont marquées, dans l’histoire de l’islam par l’apparition de différents courants juridiques d’un côté et traditionnistes de l’autre, et cela conséquemment de l’affaiblissement du gouvernement Umayyade et du conflit interne au pouvoir.
Parmi les savants sunnites de ce domaine on peut citer des gens comme Shahâb Zuhrî, Mak’hûl, Hishâm b. ‘Urwa, etc. Des courant divers comme les Kharijites, les Murji’a, les Kaysanîtes, et les Gulât de l’Imam al-Bâqir (a) ont été également bien actifs durant cette époque, et ont fondé des courants scientifiques bien importants qui ont donnée leur fruits surtout à l’époque suivante, à savoir durant l’Imamat de l’Imam Ja’far as-Sâdiq (a).
L’Imam al-Bâqir (a) a développe durant cette époque une mouvement scientifique sans précédant qui a vu son aboutissement et épanouissement, surtout à l’époque de son fils, l’Imam Ja’far as-Sâdiq (a).
Ce fut, en effet, l’Imam al-Bâqir (a) qui a mis le premier véritable pas dans la direction de la constitution d’une culture islamique chiite qui a été bien apprécié durant toute l’histoire jusqu’à aujourd’hui. Ce fut grâce à lui et durant son époque que l'”édition” de toute une culture et connaissance islamiques dans différent domaines commela morale (akhlâq), la jurisprudence (fiqh), la théologie (Kalâm), l’interprétation et l’exégèse du Coran (tafisîr) a vu le jour (14).
L’Imam al-Bâqir (a) critiqua et rejeta sérieusement les argumentations des partisans du raisonnement par analogie (اصحاب القیاس), et se positionna strictement face à de nombreux autres mouvements en précisant leur convergences avec le chiisme originale. Ainsi il essaya de définir les principales frontières doctrinales du chiisme et de la tradition des Ahl al-Bayt (a) (les membres immaculés de la famille du Prophète (s)).
Il dit à propos des Kharijites :
Les Kharijites se font mal en exagérant, et cela par ignorance ; la religion est beaucoup plus douce et beaucoup plus flexible que ce qu’ils considèrent (15).
La réputation scientifique de l’Imam al-Bâqir (a) avait dépassé les frontières de Hedjaz et avait été rependu jusqu’à l’Irak et le Khorasan.
Il est rapporté par Cheikh al-Kulaynî :
” je l’ai vu entouré des savants qui discutaient avec lui leurs problématiques scientifiques (16).
Dans ce qui suit nous allons présenter brièvement les héritages de l’Imam al-Bâgir (a) dans différences disciplines :
Exégèse du Coran (tafsîr)
L’Imam al-Bâqir (a) avait consacré une grande part de son temps à l’interprétation du Coran. Il est rapporté qu’il existerait un commentaire du Coran rédigé par l’Imam al-Bâqir (a) dont Muhammad Is’hâq Nadîm en parle dans son ouvrage intitulé al-fihrist (17).
Il est important de préciser que d’après l’Imam al-Bâqir (a), la science de la compréhension du Coran est exclusive aux Ahl al-Bayt (a) (les quatorze Impeccables), en arguant que ce sont seulement eux qui sont capables de faire la distinction entre les principaux propos du Coran et les propos ressemblants, entre le Nâsikh et le Mansûkh, il insiste sur le fait que c’est une science que détiennent uniquement les Ahl al-Bayt (a) (les Imams (a)) et personne d’autre.
Il dit :
” il n’y a rien de plus loin de ‘Aql (raison) de l’homme que l’exégèse du Coran. Car, un verset qui est une parole entière commençant par un problème et finissant par un autre problème, est souvent tournée de multiples manières” (18).
Hadith
L’Imam al-Bâqir (a) donna une grande importance au recueil des paroles du Prophète (s) (hadith prophétique) ; ainsi Jâbir b. Yazîd al-Ju’fî rassembla quelque 70 000 de hadiths attribués au Prophète (s), rapportés par l’Imam al-Bâqir (a).
Ainsi Abân b. Taghlib et d’autre disciples de l’Imam ont pu réunir des collections importantes de hadith rapporté par l’Imam al-Bâqir (a).
En plus de rapporter les hadith, l’Imam al-Bâqir (a) fit beaucoup d’effort pour les interpréter et expliquer leurs sens occultés.
Il dit par exemple :
” Vous pouvez connaitre le degré d’initiation de nos initiés (de nos shi’a) d’après leur niveau de connaissance de hadith et leurs récitation et interprétation de hadith qu’ils choisissent. Toute la connaissance est la connaissance même de hadith et sa compréhension, et c’est uniquement par cette voie que Mu’min (l’initié des enseignements des Imams (a) atteint le niveau le plus élevé de la foi” (19).
Théologie (kalâm)
Durant l’époque de l’Imam al-Bâqir (a), l’affaiblissement du gouvernement Umayyade a paradoxalement permis, comme nous avons dit plus haut, l’émergence de divers courants de pensé. Cette multiplicité intellectuelle a déclenché à son tour l’apparition de nombreux sectes et groupes qui se définissaient comme musulmans mais qui, de fait, déviaient du chemin de chiite.
L’Imam al-Bâqir (a) se trouvait alors dans une condition très complexe où il devait désapprouver les doctrines et les théories déviants, affirmer les doctrines chiites authentiques et répondre à de nombreux doutes, problèmes et questions.
les discours de l’Imam al-Bâqir (a) à ce propos constitue une corpus théologique important dans le chiisme avec des thématiques très divers comme par exemple :
L’incapacité de la raison humaine de comprendre la vérité divine (20).
L’éternité de l’Être nécessaire (21)
L’exigence de se soumettre à l’Imam (22).
Il a fondé également d’autres traditions intellectuelles juridique et traditionniste.
Débats
Les débats de l’Imâm al-Bâqir (a) avec les partisans des courants de pensés divergents constituent une de ses activités très importantes. Parmi ses débats on peut citer :
Son débat avec l’évêque chrétien
Son débat avec Hasan al-Basri
Son débat avec Hisham b. Abd al-Malik
Son débat avec Muhammad b. al-Munkadir
Son débat avec Nafi’ b. al-Azraq
Son débat avec ‘Abd Allah b. Mu’ammar Laythî
Son débat avec Qutâda b. Di’âma
Le culte et le service de Dieu
Comme son père, Zaynul ‘Abidîn (p), l’Imam Muhammad Bâqir (p) était la meilleure personne de son temps en ce qui concerne le culte de Dieu, son invocation, sa prière de demande (du’â), son entretien confidentiel avec Lui, sa supplication et sa crainte de Dieu.
Par exemple, l’Imam Sâdiq (p) a dit: «Mon père invoquait souvent Dieu. Tout en marchant, mangeant, voire en parlant avec les gens, il n’oubliait pas d’invoquer Dieu. Il prononçait toujours cette invocation (thikr): لا إله إلّا اللّه (Il n’y a pas de divinité à part Dieu). Parfois, il nous rassemblait et commandait d’invoquer Dieu jusqu’à l’aube. Il conseillait aux gens qui pouvaient réciter le Coran de ne pas manquer à le réciter. » (23)
L’Imam Sâdiq (p) a aussi dit: «Pleurant et suppliant Dieu au milieu de la nuit, il Lui disait : ‘Tu m’as commandé (de faire le bien), mais je n’ai pas obéi. Tu m’as interdit (de commettre un manquement), mais je n’ai pas écouté. Maintenant, c’est Ton serviteur qui se tient auprès de Toi, sans aucune excuse ». (24)
Aflah, serviteur de l’Imam Bâqir (p) dit: «Je m’étais rendu à Hadj avec l’Imam Bâqir (p). Lorsque nous sommes entrés à la Mosquée Sacrée (Masjidul Harâm à la Mecque), il a regardé la Maison de Dieu (Ka’ba) et s’est mit à pleurer bruyamment. Je lui ai dit : ‘Que mes père et mère soient sacrifiés pour vous! Les gens vous regardent. Si vous pleuriez plus doucement!’ L’Imam (p) a dit: ‘Malheur à toi Aflah! Pourquoi ne dois-je pas pleurer? Peut-être le Dieu Tout-Puissant a pitié de moi et me sauve dans l’Au-delà.’ Puis il a accomplit la circumambulation (tawâf) de la Ka’ba et a ensuite prié devant l’oratoire d’Abraham. Après la prosternation, quand il s’est levé la tête, la terre était humide sous son front à force d’avoir pleuré. » (25)
Jâbir Ju’fî dit : « L’Imam Muhammad ibn ‘Ali (p) m’a dit : ‘Ô Jâbir! Je suis inquiet et triste.’ J’ai dit : ‘Pourquoi?’ L’Imam (p) a répondu: ‘Ô Jâbir! Lorsque la religion pénètre le cœur d’un homme, il le fait penser à Dieu et le sépare de tout autre. Ô Jâbir! Ce monde n’est pas digne d’un cheval auquel vous montez, un habit que vous portez, ou une épouse que tu rencontres dans la vie privée. Ô Jâbir! Les croyants n’ont pas confiance dans la survie du monde et ne se considèrent pas à l’abri de la mort et de l’Au-delà. Ce qu’ils entendent dans le monde ne les détourne pas du souvenir de Dieu. Le luxe du monde ne les détourne pas de voir la lumière de Dieu; ils seront accordés la récompense des bienfaisants. Les pieux sont les gens avec le moindre coût dans la vie, et ils sont les meilleurs aides pour toi. Si tu oublies Dieu, ils te L’rappellent. Si tu invoques Dieu, ils t’aideront. Leurs langues profèrent la vérité au sujet de Dieu. Ils obéissent aux commandements divins. Ils purifient leur affection seulement pour Dieu; leurs cœurs sont pleins de Son amour. En obéissant à leur véritable Souverain (Dieu), ils craignent le monde. Et ils considèrent ce comportement comme leur devoir.
Les pieux voient le monde comme une demeure transitoire qui doit être laissée bientôt, ou comme un bien qui est gagné en rêve, mais qui n’existe pas dans la réalité. Efforce-toi dans le maintien de la religion et de la sagesse de Dieu! » (26)
L’Imam Sâdiq (p) a dit : « Toute nuit, je fais le lit de mon père et je l’attends venir s’y reposer, ensuite, je vais à mon propre lit. Une nuit, je l’ai attendu longtemps, mais il n’est pas venu. Je suis allé le chercher, quand tout le monde dormait, et je l’ai trouvé dans une mosquée. Je l’ai vu en état de prosternation. Je l’ai entendu gémir en disant : «Ô Dieu! Gloire à Toi! Tu es vraiment mon Seigneur; je me prosterne pour Toi, alors que je suis Ton serviteur. Ô Dieu! Certes, mes bonnes œuvres sont peu, augmente-les pour moi. Ô Dieu! Sauve-moi de Ton châtiment le Jour où Tu ressusciteras Tes serviteurs. Pardonne-moi ! c’est toi qui es Miséricordieux et acceptes le repentir. » (27)
L’Imam Sâdiq (p) a dit: «Quand mon père s’attristait à propos d’une chose, il réunissait les femmes et les enfants. Il priait et ils disaient Amen! » (28)
Abân ibn Meymûn Qaddâh dit : « L’Imam Abû Ja’far (p) m’a dit de réciter le Coran. Je lui ai demandé à partir de quelle sourate ? L’Imam (p) m’a dit de réciter la neuvième sourate. Quand j’ai voulu trouver la neuvième sourate, l’Imam (p) m’a dit de réciter le Coran par la sourate Yunus. Lorsque je suis arrivé au verset ci-dessous :
لِلَّذِينَ أَحْسَنُوا الحُسْنى وَزِيادَةٌ وَلا يَرْهَقُ وُجُوهَهُم قَتَرٌ وَلا ذِلَّةٌ
« A ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure (récompense) et même davantage. Nulle fumée noircissante, nul avilissement ne couvriront leurs visages. » (29)
L’Imam Bâqir (p) m’a dit: «Ça suffit ! »
L’Envoyé de Dieu (P) a dit : « Je me demande pourquoi je récite le Coran et mes cheveux ne blanchissent pas ! » (30)
La bienfaisance et la dépense en aumône
Bien que l’Imam Muhammad Bâqir (p) n’était pas riche et n’avait pas beaucoup de biens, et ses coûts de vie étaient grands, il donnait l’aumône autant qu’il le pouvait.
L’Imam Sâdiq (p) a dit: «Mon père avait moins de biens que ses proches parents et ses coûts de vie étaient plus, mais il donnait un dinar en aumône tous les vendredis. Mon père disait: ‘Donner en aumône le vendredi, c’est mieux que les autres jours.» (31)
Hassan ibn Kathîr dit: «J’ai parlé à l’Imam Bâqir (p) à propos de mes besoins financiers et l’indifférence de mes amis envers moi. L’Imam (p) a dit: ‘Comme ils sons mauvais les amis qui viennent à nous quand nous sommes riches, mais qui nous laissent dans la pauvreté.’ Puis il a ordonné à son serviteur de me donner un petit sac où il y avaient sept cents dinars et a dit: «Dépense cet argent et laisse-moi savoir quand il est fini. » (32)
‘Umar ibn Dînâr et ‘Ubaydullâh ibn ‘Ubayd ont dit: «Chaque fois nous allions chez l’Imam Bâqir (p), il nous donnait des vêtements et de l’argent et nous disait: «Je vous les avais déjà préparés». (33)
Suleymân ibn Qaram a dit: «Abû Ja’far Muhammad ibn ‘Ali (p) nous donnait cinq ou six cents et même parfois mille dirhams et il ne se lassait jamais de donner en aumône à l’égard de ceux qui lui demandaient l’aumône avec l’espoir. » (34)
Salmâ, la servante de l’Imam Muhammad Bâqir (p), a dit: « Ceux qui venaient chez l’Imam Bâqir (p) (pour lui demander l’aumône) n’en sortaient que lorsqu’ils avaient reçu de l’argent, des vêtements et de la nourriture. Une fois j’ai demandé à l’Imam (p) d’aider moins les mendiants, et l’Imam (p) a dit : «La meilleure bonté dans le monde est de faire la charité à ses frères musulmans ». (35)
L’Imam Sâdiq (p) a dit : «J’étais avec mon père quand il divisait quatre-vingt mille dinars parmi les pauvres de la Médine. » (36)
Tout cela alors que l’Imam Muhammad Bâqir (p) travaillait dur au temps chaud de la Médine pour gagner sa vie et celle de sa famille.
Muhammad ibn Munkadir a dit: «Je ne pense pas que ‘Ali ibn Hussayn (p) aurait un successeur tout comme lui-même, jusqu’à ce que j’aie vu son fils, Muhammad ibn ‘Ali (p). J’allais le prêcher, mais c’est lui qui m’a prêché en revanche. Ses compagnons ont demandé : ‘Comment t’a-t-il prêché?’ Muhammad ibn Munkadir a dit: ‘Je m’étais rendu à la périphérie de la Médine alors qu’il faisait chaud. J’ai vu Muhammad ibn ‘Ali (p) – qui était un homme costaud – s’adossant à ses deux serviteurs. Je me suis dit: ‘C’est bizarre qu’un noble de Quraych est sorti dans un temps si chaud pour gagner sa vie. Je vais le prêcher. Je me suis approché de lui et l’ai salué. Il m’a salué, transpirant et haletant. Je lui ai dit : ‘Un noble Quraychite est sorti pour des raisons mondaines à ce temps chaud? Que répondras-tu si tu décèdes dans un tel état?’ Muhammad ibn ‘Ali (p) a enlevé sa main sur les épaules de ses serviteurs et dit: ‘Par Dieu! Si ma mort arrive dans cet état, je suis mort obéissant à Dieu, parce que j’étais allé travailler pour que je n’aie pas besoin de toi et d’autres comme toi. Je ne dois avoir peur que lorsque je meurs en état de péché.’ Muhammad ibn Munkadir a dit: ‘Que Dieu te bénisse! J’allais te prêcher, mais c’est toi qui m’as prêché ! » (37)
Notes:
1-Bihârul Anwâr, Vol 46, pp. 216, 217 & 222.
2-Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 2, p 155
3-Al-Qumî al-Kharrâzî, Kifâyat al-Athar, p 144-1145
4-Ithbâtul Hudât, Vol 5, p. 261.
5-Ibid, p. 262.
6-Ibid.
7-Ibid, p. 263.
8-Ibid, p. 264.
9-Ibid.
10-Ibid.
11-Ibid.
12-Ibid, p. 265.
13- Ibid.
14-Zuhâ al-Islam, vol 1, p 386 ; Dirâsât wa buhûth fîl târîkh wal islâm, p 56-57 cité par J’afariân: Emamân-i Shî’a, p 259
15-Cheikh at-Tûsî, at-Tahzîb al-Ahkâm, vol 1, cité par J’afariân, Imâmân-i Shî’a, p 299
16-Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 6, p 266 ; al-‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 46, p 375
17-Ibn Nadim, al-fihrist, p 59 ; Sharîf al-Qarashî, Baqîr, Hayât al-Imam al-Muhammad al-Bâqir, vol 1, p 174
18-Un groupe des écrivants, Pîshvayân-i Hidayat, p 320
19-al-Qarashî, Hayât al-Imam Muhammad al-Bâqir (a), vol 1, p 140-141
20-Cheikh al-Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 82
21-Cheikh al-Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 88-89
22-Cheikh al-Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 185
23- Bihârul Anwâr, Vol 46, p. 297.
24- Kachful Ghummah, Vol 2, p. 330.
25- Ibid, p. 339.
26- Ibid, p. 333.
27- Bihârul Anwâr, Vol 46, p. 301.
28-Ibid, p. 297.
29- Sourate 10, al-Ahzâb (Les Coalisés), verset 26.
30- Bihârul Anwâr, Vol 46, p. 302.
31- Ibid, Vol 46, p. 294.
32- Ibid, p. 287.
33- Ibid, p. 288.
34- Ibid.
35- Kachful Ghummah, Vol 2, p. 330.
36- Bihârul Anwâr, Vol. 46, p. 302.
37- Ibid, p. 287.