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A propos de la lourdeur et de la légèreté de la pesée des actes respectifs des justes et bienheureux d’une part, et des méchants et injustes d’autre part, le Noble Coran dit : « Il y a ce Jour-là, pesée de Vérité. Ceux de qui les balances sont lourdes, ce sont eux les bienheureux. Ceux de qui elles sont légères se seront perdus eux-mêmes, par leur iniquité envers Nos signes. » (sourate Al-A‘râf ; 7 : 8 et 9).
La « Vérité » (Haqq) évoquée dans ce verset signifie la réalité, ce qui est réel, en acte, par opposition à ce qui est vain, illusoire et faux. Ce qui possède une existence externe (pas seulement mentale), nous le qualifions de réel, et nous qualifions de vain ce qui n’a pas de réalité externe, qui est illusoire, fantastique et purement subjectif. Il y a donc un monde réel auquel fait face un monde illusoire. L’autre monde est la Demeure de la stabilité et de la pérennité, face à ce monde figuré, instable ; l’autre monde est un monde de la réalisation et du vrai face à ce monde-ci qui est subjectif ; un monde de l’invariabilité et de la solidité en face d’un monde illusoire et fragile.
Par conséquent, ce qui possède une réalité dans l’autre monde possède un poids, et ce qui en est dépourvu n’a pas de poids, ne présente rien à peser. « Ceux de qui les balances sont lourdes, ce sont eux les bienheureux. » Les bienheureux, les élus sont ceux dont les actions font pencher la Balance, par leur lourdeur. « Ceux de qui elles seront légères se seront perdus eux-mêmes, par leur iniquité envers Nos signes. » Ceux dont les actions ne font pas pencher la balance sont les perdants, car la balance ne réagit qu’aux actions réelles, ayant du poids. Or le « poids » s’acquiert en se conformant aux ordres divins, en se retenant de commettre l’injustice sur terre. Les âmes des injustes sont noircies par les mauvaises actions et ne pèsent plus rien qui vaille. Ils ont quitté ce monde sans y avoir rien gagné.
On peut tirer quelques conclusions de ce verset : le Coran nous dit : « Ceux dont les (actes sur) les balances s’alourdissent ». Il ne dit pas ceux ou « celui dont la balance est lourde » au singulier. Il est question des balances au pluriel, mais le mot balances est employé au pluriel comme une métonymie, pour signifier ce qui est mis sur le plateau de la balance. Le pluriel se justifie par le fait que la balance sert à peser différentes sortes d’actes. On peut comprendre qu’il y a plusieurs pesées, celles par exemple, des aumônes, des bonnes actions, des bonnes paroles, du courage, de la sincérité, etc. ; et pour chaque catégorie d’objets à peser, il existe une balance spécifique. On procède ainsi séparément pour obtenir une moyenne qui détermine le jugement final pour ceux dont les actes risquent globalement d’être annulés par leurs crimes. En dernière analyse, le Réel est la seule balance, le seul critère. Remarquez qu’on ne possède que ce qui est réel, ce qui a de la valeur. On ne pèse pas la lâcheté, le mensonge ni les autres qualités négatives.
Pourquoi les mauvaises actions n’ont-elles pas de poids à la résurrection ?
Ainsi, le point qui attire notre attention est que dans ce noble verset, seuls les actes des justes pèsent sur la balance, alors que les actions des iniques et des méchants sont légères, sans importance. Face à cela, on aurait pu s’attendre à ce que la balance des actes de tous les individus humains présente des différents degrés et catégories.
Voyons à présent en quoi consiste cette pesée des actes. Est-ce qu’on installera une balance et qu’on posera les bonnes actions sur un plateau et les mauvaises sur l’autre ? Puis en fonction des résultats, celui dont les bonnes actions seront plus lourdes sera inscrit parmi les bienheureux, et celui dont les mauvaises actions seront plus lourdes rejoindra les rangs des malheureux, des perdants et des réprouvés ? S’il en était ainsi, le verset aurait dit : « Celui dont les bonnes actions seront plus lourdes fera partie des bienheureux, et celui dont les mauvaises actions seront plus lourdes fera partie de ceux qui ont perdu leurs âmes à cause de leur iniquité. »
Bien qu’il n’ait pas dit cela, il n’a pas dit non plus : « Les gens du paradis possèdent une balance plus lourde du fait de leurs bonnes actions, et les gens de l’enfer ont une balance qui penche à cause de la lourdeur de leurs mauvaises actions ou de leurs péchés. » Au contraire, dans ce verset et dans d’autres versets, il est question de ce que les bienheureux possèdent une balance lourde du fait de leurs actions, et les injustes ont une balance légère à cause de leurs mauvaises actions, comme pour dire que les mauvaises actions sont dépourvues de poids, et ne sont donc pas sujettes à pesée, ni en légèreté, ni en lourdeur.
C’est pourquoi, nous en déduisons que ce que croit le commun à ce sujet, à savoir qu’au Jour de la résurrection, les hommes verront leurs actes bons déposés sur un plateau de la balance et les actes mauvais sur l’autre plateau de la balance, et si la balance penche du coté des bonnes actions, l’homme sera dirigé vers le paradis et si au contraire c’est le plateau contenant les mauvaises actions qui l’emporte, l’homme sera envoyé en Enfer. Cette croyance, disons-nous, ne repose sur aucune tradition ni sur aucun verset du Coran. Bien au contraire, les versets coraniques, y compris celui que nous commentons ici, témoignent de la fausseté de cette perception. Il est bien dit que la Balance est une balance de vérité (Haqq). Elle ne pèse que la vérité. Seul le réel est sujet à pesée. D’ailleurs, les balances que l’on trouve dans le commerce ne pèsent que ce qui a de la valeur, elles ne pèsent pas le vent, les paroles non suivies d’actions. Il existe beaucoup de traditions où la bonne action n’est pas d’ordre quantitatif. Il se peut qu’une parole de vérité dite devant un tyran garantisse le salut final d’un homme ou d’une femme, alors que si l’on donnait toute sa fortune aux pauvres, cela ne suffirait pas pour obtenir le paradis. Il est dit aussi qu’un instant de méditation peut valoir plus que toutes les dévotions formelles des anges et des hommes réunies.
Dieu n’accorde aucune considération aux mauvaises actions. Il lui suffit de les connaître. Il les connaît comme étant justement dépourvues de réalité.
« Dis : “Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en œuvres ? Ceux dont l’effort, dans la vie présente, s’est égaré, alors qu’ils s’imaginent faire le bien. Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines”. Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la résurrection. » (sourate Al-Kahf (La Caverne) ; 18 : 103 à 105).
Comme on le voit dans ce verset, Dieu dit bien : « Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la résurrection. » Pour peser les mauvaises actions, il faudrait une balance qui serve à peser du point de vue de la laideur, de la vanité et des autres défauts. Or, tout cela est contraire aux plus beaux Noms de Dieu et à la perfection que désire Dieu des hommes. Tout ce qui est négatif, mensonge, injustice, laideur, etc. n’a pas de place auprès de Dieu. Ce sont des choses qui n’existent pas dans la réalité, ce sont des choses nées dans l’esprit corrompu des hommes ; elles leur seront rendues au Jour de la résurrection, car ils se sont toujours attachés aux choses vaines. Dieu ne veut que le Bien.