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La grandeur de l’Imam Ali al- Hadi (p)
L’Imam al-Hâdî (p) et son armée d’Anges
« Le roi abbasside sanguinaire et tyrannique de l’époque, al-Mutawwakel (ou al-Wathîq), s’inquiétait de la popularité de l’Imam al-Hâdî(p) .
Il avait une armée qui comprenait 90 000 cavaliers turcs résidant à Samorâ’. Il ordonna à ces cavaliers de remplir d’argile rouge les sacs à fourrage vert de leurs chevaux puis de les entasser les uns sur les autres au milieu d’un vaste champ.
Ils se mirent à la tâche.
Quand ces tas d’argile devinrent comme une montagne rouge, que le roi abbasside appela « la colline des sacs de fourrage », al-Mutawwakel (ou al-Wathîq) monta dessus et demanda après Abû-l-Hassan(p). Quand ce dernier arriva, il lui demanda de monter sur cette colline.
Puis, il lui(p) dit : « Je t’ai fait venir pour que tu vois mes cavaliers. »
Entre temps, il avait donné l’ordre à ses cavaliers de se vêtir de leur armure et de porter leurs armes. Ils se présentaient ainsi sous leur plus beau apparat, avec tout leur équipage et un air des plus imposants.
L’objectif du roi abbasside était d’impressionner et de briser le cœur de toute personne qui voudrait se soulever contre lui.
Et il avait particulièrement peur de l’Imam Abû al-Hassan al-‘Askarî(p), notamment, il craignait qu’il donnât l’ordre à une personne d’Ahle al-Beit de se soulever contre son pouvoir.
L’Imam Abû-l-Hassan(p), imperturbable, lui dit : « Est-ce que tu veux que je te montre mon armée ? »
« Oui ! » répondit ce tyran sanguinaire qui ne cherchait qu’à être rassuré.
En toute humilité et confiance, l’Imam(p) se mit à invoquer Dieu (qu’Il soit Glorifié !).
Alors, apparurent de toutes parts, d’entre le ciel et la terre, de l’Est et de l’Ouest, des Anges armés jusqu’aux dents.
A leur vue, le roi abbasside perdit connaissance.
Quand il se réveilla ou plutôt revint à lui, l’Imam Abû-l-Hassan lui dit :
« Nous ne discutons pas avec vous en ce monde. Nous nous occupons de l’Ordre de l’Au-delà.
Alors, il n’y a rien contre toi de ce que tu penses. »(1)
L’Imam Ali al- Hadi (p) est connu pour son savoir, sa bravoure, sa moralité exemplaire, son éloquence et son sacrifice hors du commun. Il a mené sa vie dans une activité intense centrée sur la culture islamique. Il enseignait et même les savants étaient parmi ses élèves. On dit que ceux qui transmettaient ses connaissances étaient au nombre de cent quatre-vingt transmetteurs environ.
L’Imam était actif dans la vie des gens ; il observait et faisait face à toutes les déviations qui surgissaient dans la réalité islamique, car la charge des prophètes, des waliyy et des savants de tous les temps est d’étudier de près toutes les lignes qui apparaissent dans la culture et dans la réalité islamique afin de corriger les erreurs et de redresser les déviations avec les moyens fixés par Dieu, le Très-Haut, dans Son Livre, c’est-à-dire par la sagesse et la meilleure exhortation, par la discussion la plus courtoise.
Grâce à sa relation avec Dieu, à ses moralités dans ses liens avec les gens, à ses bonnes échanges avec eux, au soins qu’il leur procurait, mais aussi grâce à sa distinction dans tous les domaines de la science, l’Imâm al-Hâdî (p) a pu s’assurer une grande présence entre les gens, présence qui manquait à tous les gouverneurs de son époque. Cela a incité le calife al-Mutawakkil à dépêcher un émissaire à Médine, du nom de Yahyâ Ibn Harthama, avec la charge d’emmener l’Imâm (p) à Samarrâ. Craignant les activités de l’Imâm (p) après avoir constaté la sympathie que lui montrait le peuple, il voulait ainsi l’avoir sous les yeux, afin de le contrôler.
Il nous est indispensable, en commémorant ce grand Imâm, de rappeler certaines de ses paroles qui nous présentent l’Islam dans toute sa clarté et sa pureté car, comme tous les autres Imâms (p), l’Imâm al-Hâdî (p) n’agissait pas à partir d’un effort intellectuel ou d’une pensée personnelle. Il ne faisait qu’exprimer l’Islam du Messager de Dieu (P) et l’Islam de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire.
« Sois le partisan de ceux dont les paroles sont :
Notre Grand-père le tient de Jabrâ’îl,
Qui le tient du Créateur ! ».
Il a prouvé que la foi n’est une simple idée qui se localise dans le cœur et les sentiments, mais qu’elle est un mouvement vivant dans toutes les articulations de la vie de l’homme, dans toutes ses conduites, ses attitudes et ses actions.
Il a prouvé l’importance de la présence du Coran à toutes les époques, et ce dans les paroles qu’il a adressées à Ya’qûb Ibn As-Sikkît qui lui avait posé la question suivante : « Comment se fait-il que le Coran devient plus frais au fur et à mesure qu’on le lit et qu’on l’étudie ? ». L’Imâm a répondu : Il en est ainsi car » Dieu ne l’a pas révélé pour une époque à l’exclusion d’une autre époque, ni pour un peuple à l’exclusion des autres peuples. Il est ainsi neuf à chaque époque, et il est ainsi frais et vivace pour chaque peuple et ainsi de suite jusqu’au Jour de la Résurrection ».
L’Imâm al-Hâdî (p) a affronté l’idée courante chez beaucoup de monde parmi ceux qui sont habitués à attribuer les problèmes aux jours et au temps. Ils considèrent ainsi que tel jour est de mauvais augures, ou maudissent les jours. Pour certains le chiffre 13 est de mauvais augure, pour d’autre c’est le fait de voyager mercredi. A ce propos, al-Hassan Ibn Mas’ûd dit : « Je me rendais un jour chez Abû al-Hassan ‘Alî Ibn Muhammad, l’Imâm al-Hâdî (p). En route, j’ai eu mal au doigt, un homme monté sur une monture m’a bousculé et j’ai eu une entorse à l’épaule, puis me trouvant au milieu d’une mêlée, mes vêtements ont été déchirés. Je suis donc entré chez lui en accusant cette journée d’être de mauvais augure. Alors l’Imâm (p) m’a dit : «O Hassan ! Tu entres chez nous et tu fais porter la responsabilité de ta faute à celui qui n’est pas fautif ? O Hassan ! Quelle est la faute des jours et pourquoi vous les accusez d’être de mauvais augure chaque fois que vous y êtes châtiés pour vos fautes ? ((La corruption est apparue sur la terre et sur la mer par suite des actes accomplis par les mains des hommes afin que Dieu leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont fait. Peut-être reviendront-ils !)) (2)».
S’adressant à certains de ses compagnons de la crainte révérencielle et de l’obéissance, l’Imâm al-Hâdî (p) a dit : « Celui qui craint Dieu sera craint, celui qui obéit à Dieu sera obéi et celui qui satisfait le créateur ne se soucie pas du mécontentement de la créature ». Il a dit au sujet des biens et de l’Autre monde : « Dans ce bas-monde, les gens dépendent de leurs biens. Dans l’Autre monde, de leurs actions ». Personne ne saura être sauvé que par son action et par la miséricorde de Dieu.
La qualité morale notre Imam (p) est typique de celle des membres de cette maison sacrée. Même emprisonné, en confinement ou en liberté, ces âmes sacrées ont toujours voué leur existence à l’adoration d’Allah et à la défense de cette religion. La vie de notre Imam (p) fût à l’image de ces qualités.
Durant son emprisonnement, il (p) avait fait creuser une tombe près de l’endroit où il avait l’habitude de prier. Certains des visiteurs en furent surpris et Imam (p) leur expliqua : « afin de ne pas oublier ma mort, j’ai placé cette tombe devant mes yeux ». Imam Ali Ibn Mohammad (p) mourut empoisonné à Samarra et fut inhumé dans cette maison qui fût aussi sa prison…
L’Imam Ali Al-Hadi (p) n’a pas vécu longtemps. Mais tout le monde avait confiance en lui, même ceux qui détenaient le pouvoir politique pendant le califat des Abbassides. Dès qu’il se présentait dans une assemblée, toutes les personnes présentes s’élevaient pour lui en signe de respect et lui donnaient la place d’honneur le privilégiant ainsi aux notables des Bani-Hashem. La raison était son savoir et ses connaissances abondantes dans tout ce qui concerne l’Islam et la vie. Comme pour ses pères (p), les gens s’inspiraient de la spiritualité de l’Imam Ali al-Hadi (p) que lui procurait son attachement à Allah et qui se traduisait dans son intelligence, dans son cœur et dans toute sa vie comme s’il était un esprit incarné. Il se distinguait par la droiture de sa conduite et de ses valeurs car il représentait l’Islam dans sa totalité.
Entre foi et Islam
A cette occasion, il nous faut nous rappeler de certaines des paroles de l’Imam (p) qui constituent une voie droite nécessaire à suivre pour combler le vide de nos pensées et remédier à la déviance dans nos concepts. L’Imam (p) rapporte un Hadîth prophétique qui dit : « La foi est ce qui se fixe fermement dans les cœurs et qui est corroboré par les actions. Quant à l’Islam, il est ce qui est dit par les langues et ce qui procure la légalité aux mariages ». Ce Hadîth est semble-t-il inspiré du verset coranique qui dit : ((Les Arabes du désert disent : ” Nous croyons ! “. Dis leur : ” Vous ne croyez pas, mais dites plutôt : “nous avons embrassé l’Islam,” car la foi n’est pas encore entrée dans vos cœurs. ” Si vous obéissez à Allah et à Son Envoyé, Allah ne vous fera rien perdre de vos [bonnes] actions. Allah est pardonneur, clément)) [49:14] Ce verset parle de deux catégories de personnes ayant adopté l’Islam : Ceux qui l’ont adopté, après le triomphe de l’Islam, par ambition et par profit ; et ceux qui l’ont fait par peur -bien que l’Islam ne persécute point ceux qui ne lui avaient pas appartenu- lorsque l’Islam est devenu une grande puissance. Le Prophète (P) acceptait ces personnes pour les éloigner des polythéistes afin d’affaiblir ces derniers et de permettre aux premiers de vivre dans l’ambiance islamique dans l’espoir de les convaincre de s’y engager. Même avant le grand triomphe de l’Islam, le Prophète accueillait les polythéistes qui cherchaient abri auprès de lui pour leur fournir l’occasion d’entendre la parole d’Allah.
Il existe une partie représentée par ceux qui, comme Yasser et Soumayya, le père et la mère de Ammar, ont adopté l’Islam et l’ont vécu par leurs raisons, par leurs cœurs et par leurs vies qu’ils ont sacrifiées pour ne pas concéder quoi que ce soit de leur Islam et de leur foi. La foi n’est donc pas une attitude intellectuelle, mais un état d’être qui englobe la totalité de la personne où la raison, le sentiment et l’action participent à l’engagement qu’implique l’appartenance à la foi. Avoir la foi ou être croyant, c’est vivre la foi comme doctrine dans la raison et comme sensibilité dans le cœur. Vivre la foi c’est donner à la vie la marque de tous ses engagements. L’action fait donc partie de la foi et le croyant, qui ne s’engage pas et n’œuvre pas, est semblable à un arbre qui ne donne pas de fruits. Toute la valeur de la foi est qu’elle sensibilise et dirige la totalité de la vie. Le Coran a insisté dans beaucoup de versets sur les liens entre la foi et les bonnes actions.
Quant à l’Islam, C’est la reconnaissance par la parole et par les échanges. Il suffit pour être musulman de prononcer les deux attestations et d’appartenir à la société musulmane dont il devient l’un des membres, qu’il soit croyant ou non. Ces attestations rendent les contrats de mariage légaux. L’Imam al-Hadi (p) évoquait ce Hadîth pour les lier à la ligne du Prophète (P) en ce qui concerne les deux concepts de l’Islam et de la foi.
La raison est l’argument
En réponse à une question posée par l’un de ses compagnons du nom d’Ibn as-Sukkayt, l’Imam al-Hadi (p) a dit : « La magie régnait à l’époque où Allah a envoyé Son Prophète Moussa (p). Son miracle fut le bâton qui s’est transformé en serpent, un miracle que les magiciens de Pharaon n’ont pas pu affronter, ce miracle lui a servi d’argument, abrogeant leur magie et prouvant leur erreur. Allah a envoyé Jésus (p) à l’époque des fléaux, où les gens comptaient sur la médecine. Son miracle fut de guérir l’aveugle et le lépreux et de ressusciter les morts par la permission d’Allah. Ce miracle lui a servi d’argument, annulant leur art médical et prouvant leur erreur.
Allah a envoyé Mohammad à une époque où régnaient les discours oratoires et l’art de la parole (et de la poésie, selon une autre version). Son miracle fut qu’il a rapporté des paroles qui ont servi comme argument et qui ont annulé leurs arts et prouvé qu’ils étaient dans l’erreur ». Alors Ibn as-Sukkayt a dit : « Par Allah ! Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi. Quel est l’argument à notre époque ? ». L’Imam (p) a répondu : « C’est la raison ; grâce à elle, on reconnaît celui qui est sincère devant Allah, elle confirme ce qu’il dit, on reconnaît celui qui ment devant Allah et elle infirme ce qu’il dit » .
L’Imam (p) s’appuyait en l’affirmant sur le Coran et la Sunna du Prophète (P) : Un Hadîth prophétique, relaté par les Sunnites et les Chiites, dit : « Lorsqu’Allah a créé la raison, Il lui a dit : ‘Avance ! Et elle a avancé. Puis il lui a dit : ‘Recule ! et elle a reculé. Alors Allah a dit : ‘Par Ma Gloire et Ma grandeur ! Je n’ai rien créé qui soit mieux que toi ! C’est à toi que j’ordonne d’agir ou de ne pas agir ; c’est par toi que Je récompense et que Je châtie ! ». La raison est donc l’argument d’Allah contre les gens et même contre ceux qui, faute d’avoir reçu de message, vivent dans l’ignorance. La raison est la devise qui doit être suivie par les gens et notamment par les musulmans. C’est par la raison qu’ils doivent résoudre leurs problèmes culturels, scientifiques et politiques au lieu de suivre leurs instincts, leurs affections et leurs sentiments.
La place des Imams (p)
L’époque de l’Imam al-Hadi (p) débordait d’extrémistes qui attribuaient aux Imams (p) une place proche de celle d’Allah. Corrompus par le déséquilibre mental ou par un élan de passion sans limite, certains d’entre eux allaient même jusqu’à leur attribuer la place d’Allah. Un transmetteur qui s’appelait Ibrahim Ibn Shayba avait écrit à l’Imam al-Hadi (p) pour lui faire part de l’existence de personnes qui prononcent des paroles inacceptables vis-à-vis des Imams et leur attribuent certains Hadîths que les autres n’osent pas réfuter. A titre d’exemple, ils prétendaient que le péché dont parle le Coran désigne un homme, pour eux, la prière n’est ni génuflexion ni prosternation, elle désignait le même homme et que l’aumône légale (Zakât) n’est ni biens ni argent à verser, c’est l’homme dont ils parlaient.… L’Imam (p) lui a répondu : « Ce n’est pas notre religion. Ecarte-toi donc d’eux ». Dans une autre version, il aurait répondu : « Nous sommes les successeurs et les serviteurs d’Allah. Nous ne Lui associons rien. Si nous Lui obéissons, Il nous donne Sa Miséricorde, si nous Lui désobéissons, Il nous châtie ».
C’est ce que le Coran dit : ((Dis : ” En vérité je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d’un Jour terrible “.)
L’Imam al-Hadi (p) essayait de redresser les concepts et d’enseigner la droiture et la modération pour ce qui est de l’engagement dans la voie de l’Islam et des Gens de la Maison Prophétique (p), et ce dans le but d’éloigner les musulmans de l’extrémisme et de l’exagération qui les écartent du vrai Islam et de sa droiture. Notre rapport aux Imams (p) doit être celui qui nous permet de redresser nos concepts. Les Imams (p) ont fixé le droit chemin lorsqu’ils nous ont dit : « Comparez tout Hadîth, qu’il soit relaté par une personne bienveillante ou malveillante au Livre d’Allah, prenez-en ce qui est compatible au Livre d’Allah, quant à ce qui est incompatible au Livre d’Allah, évitez-le »
Nobles paroles de l’Imam Ali An-Naqi, al-Hâdî(p)
Voici une partie des nobles paroles de l’Imam Ali An-Naqi, al-Hâdî:
قالَ الإمامُ الهادى علیه السلام: “اِنَّ اللّهَ جَعَلَ الدُّنیا دارَ بَلْوى وَ الآخِرَةَ دارَ عُقْبى وَ جَـعَلَ بَـلوَى الدُّنیا لِثَـوابِ الآخِـرَةِ سَبَبَا وَ ثَوابَ الآخِرَةِ مِنْ بَلوَى الدُّنیا عِوَضاً”. تحف العقول، ص 772
Imam Ali Hadi (as) a dit:
« Dieu a fait de ce monde-ci une demeure pour les épreuves, et de l’autre Monde une demeure pour la récompense. Il a fait des épreuves de ce monde-ci une cause de la récompense dans l’Autre monde, et de la récompense dans l’Autre monde une compensation des épreuves de ce monde-ci ». (3)
في رواية محمّد بن الفرج، عن أبي دعامة، حيث قال: أتيت عليّ بن محمّد بن عليّ بن موسي عائداً في علّته التي كانت وفاته منها في هذه السنة، فلمّا هممت بالانصراف قال لي: «يا أبا دعامة، قد وجب حقّك، ألا اُحدّثك بحديث تسرّ به؟ قال: فقلت له: ما أحوجني الي ذلك يابن رسول اللّه .
قال: حدّثني أبي محمّد بن عليّ، قال: حدثّني أبي عليّ بن موسي، قال: حدثّني أبي موسي بن جعفر، قال: حدّثني أبي جعفر بن محمّد، قال: حدّثني أبي محمّد بن عليّ، قال: حدّثني أبي عليّ بن الحسين، قال: حدّثني أبي الحسين بن عليّ، قال: حدّثني أبي علي ابن أبي طالب (عليهم السلام) ، قال: قال لي رسول اللّه (صلي اللّه عليه وآله وسلم) : اكتب يا عليّ: فقلت: «وما أكتب؟ فقال: اكتب بسم اللّه الرحمن الرحيم، الإيمان ما وقرته القلوب وصدّقته الأعمال، و الإسلام ما جري علي اللّسان، وحلّت به المناكحة. قال أبو دعامة: فقلت: يا بن رسول اللّه ، ما أدري أيّهما أحسن الحديث أم الإسناد؟!
L’un de ses compagnons ; Abû Du’âma, rapporte qu’il était allé le visiter alors qu’il souffrait de la maladie qui a fini par mettre fin à ses jours. Dès son arrivée, l’Imâm (p) lui a dit : « Ne veux-tu pas que je te dise quelque chose qui te réjouira ? ». Il a répondu : « Mais si, j’en ai tant besoin, ô Fils du Messager de Dieu ! ». Alors, l’Imâm (p) a dit : « Mon père Muhammad Ibn ‘Alî, qui le tient de son père, ‘Alî Ibn Mûssâ, qui le tient de son père Mûssâ Ibn Ja’far, qui le tient de son père Ja’far Ibn Muhammad, qui le tient de son père Muhammad Ibn ‘Alî, qui le tient de son père ‘Alî Ibn al-Hussein, qui le tient de son père al-Hussein Ibn ‘Alî, qui le tient de son père ‘Alî Ibn Abû Tâlib, qui, se trouvant en compagnie du Messager de Dieu (P), celui-ci lui a dit : ‘Ô ‘Alî, écris !’. ‘Alî lui a dit : ‘Que dois-je écrire ?’. Il lui a dit : ‘Ecris : Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux ; la foi est ce qui s’installe fortement dans les cœurs et ce qui est confirmé par les actions. Alors que l’islam est ce qui est dit par la langue et ce qui rend licite les mariages’ ». L’homme a été content d’entendre ce hadith tant pour sa chaîne de sa transmission que pour son contenu. (4)
Le rajustement des croyances : il y a un phénomène courant parmi les gens, à savoir que les gens qui se trouvent aux prises avec des épreuves ou problème se mettent à blâmer le temps et à considérer certains jours comme des jours de mauvais ou de bon présage. Cela incite certaines personnes même à ne pas voyager un tel jour ou à ne pas déménager un tel autre jour. Ils font ainsi porter au temps la responsabilité des situations difficiles qui bloquent notre activité dans la vie. A ce propos, l’un des compagnons de l’Imâm al-Hâdî (p) raconte ceci : « Je me rendais un jour chez Abû al-Hassan ‘Alî Ibn Muhammad, l’Imâm al-Hâdî (p). En route, j’ai eu mal au doigt ; un homme monté sur une monture m’a bousculé et j’ai eu une entorse à l’épaule ; puis me trouvant au milieu d’une mêlée, mes vêtements ont été déchirés. Je suis donc entré chez lui en accusant cette journée d’être de mauvais augure. Alors l’Imâm (p) m’a dit : « Ô Hassan ! Tu entres chez nous, toi qui fais partie de nos partisans, et tu fais porter la responsabilité de ta faute à celui qui n’est pas fautif ! ? ». J’ai repris alors mes esprits et, me rendant compte de mon erreur, je lui ai dit : « Ô mon maître, je demande pardon auprès de Dieu ». Il m’a dit : « Ô Hassan ! Quelle est la faute des jours et pourquoi vous les accusez d’être de mauvais augure chaque fois que vous y êtes châtiés pour vos fautes ? ». J’ai encore dit : « Ô Fils du Messager de Dieu, je demande pardon auprès de Dieu et je me repens ». Il m’a dit : « Cela ne vous sera pas utile. Dieu vous châtiera parce que vous blâmer les jours pour des raisons qui ne justifient pas le fait de les blâmer. Ne sais-tu pas, ô Hassan, que c’est Dieu qui, tôt ou tard, châtie les hommes ou les récompense pour leurs actions ? ». J’ai répondu : « Mais si, mon maître ». Il m’a dit alors : « Ne le fais plus et ne donne pas aux jours un rôle dans ce qui est fait par Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire ! ».
L’Imâm al-Hâdî (p) a dit à ce propos : « Celui qui craint Dieu sera craint et celui qui obéit à Dieu sera obéi. Celui qui obéit à Dieu reste indifférent face au mécontentement des êtres créés et celui qui suscite le mécontentement de Dieu s’expose au mécontentement des êtres créés ».
قَالَ الإمام الهادي عليه السلام:” مَنِ اتَّقَى اللَّهَ يُتَّقَى وَ مَنْ أَطَاعَ اللَّهَ يُطَاعُ وَ مَنْ أَطَاعَ الْخَالِقَ لَمْ يُبَالِ سَخَطَ الْمَخْلُوقِينَ وَ مَنْ أَسْخَطَ الْخَالِقَ فَلْيَيْقَنْ أَنْ يَحُلَّ بِهِ سَخَطُ الْمَخْلُوقِين.
« Quiconque Craint Dieu sera craint par les hommes, et quiconque obéi à Dieu sera obéit, quiconque obéit le créateur n’aura jamais peur de la colère des créatures, quiconque provoque la colère du créateur ne sera jamais en paix contre la colère des créatures »(5)
Ce hadith nous montre l’importance d’être un bon adorateur et serviteur d’Allah, car à Allah appartient l’univers tout entier et quiconque connait la grandeur et la magnificence de Seigneur et l’obéit sincèrement à Allah, verra l’univers et tout ce qui y existe très infime. Ainsi, il ne désobéira pas le créateur pour plaire aux créatures, car seul la colère de son créateur compte à ses yeux, il fait alors tout pour plaire à son Seigneur.
Notes:
1-Tiré d’al-Bihâr vol.50 p155 H44
2-Coran XXX, 41
3- Tuhaf al-Uqul, p.772.
4-Bihar Al-Anwar : 50/208, Muruj Al-Dhahab : 4/184.
5- Tuhaf al-Uqul, p.482.