La contribution de l’Islam à la civilisation humaine
Introduction:
La civilisation humaine dans chaque peuple traduit l’épanouissement et le progrès de ce peuple. L’apparition de la civilisation dans les pays islamiques se traduit par le fait qu’ils étaient créatifs, produisaient la pensée, la richesse, les ressources et la puissance. Sans ça il n’y aurait pas eu de civilisation signifie de mener une vie citadine. Accepter un système de loi et des autres éléments qui entrent dans la vie en société, la coopération mutuelle entre les individus. Pour qu’une civilisation se forme, il faut l’action d’un certain nombre d’éléments tels que : La science, l’ordre, la sécurité, la coopération, le collectivisme…Des éléments sur lesquels l’islam, le coran, les hadiths et le système de vie des imams insiste dessus. En fait on peut dire que la religion islamique est une religion fondatrice de la civilisation. La civilisation actuelle dans le monde est le fruit des efforts et des initiatives de différentes nations dans le monde tout au long de l’histoire et ici, la contribution de l’islam pour l’apparition de cette nouvelle civilisation est très remarquable. En effet, en plus du fait de produire la science et la technologie, l’islam les a transmis à l’occident à travers trois canaux :
1 – Grâce aux relations et la coopération avec les chrétiens
2 – La traduction des œuvres intellectuelles des savants musulmans en plusieurs langues européennes.
3 – L’enseignement dans les centres et les instituts européens
Le rôle de L’Islam dans la civilisation occidentale
Ceux qui ont perdu leur confiance en soi face aux récents progrès industriels de l’Europe, ont certainement négligé les réserves techniques, culturelles et les recherches scientifiques des musulmans ou oublié leur influence évidente sur le récent progrès de l’occident.
L’essor qu’a donné l’Islam à l’humanité a été si puissant et constructif que les nations les plus arriérées ont atteint le stade le plus évolué en un rien de temps. Son courant a pour longtemps donner au monde, une clarté manifeste.
Le plus grand miracle de l’islam a été son apparition dans un milieu plein d’ignorance et de faire de cette nation exclue jusqu’alors du rang de l’humanité, une nation qui édifia ses bases sur un style nouveau qui ne s’inspirait pas du déterminisme, créant ainsi le plus grand mouvement de l’histoire. Et sans qu’aucun facteur matériel ni d’environnement ne soit responsable de cette évolution, l’humanité a été libérée de tous les juges. Aucun facteur hormis l’islam ne pouvait si bien orienter un peuple vers la vérité.
Le jour où l’islam est entré dans la vie des gens, il a tout bouleversé: les sentiments, la compréhension, la pensée ainsi que tous les autres aspects de la vie et les relations entre les individus et la société.
L’Islam a très vite ouvert sa voie jusqu’aux plus vastes et puissants empires de l’époque. Au nord, les guerriers musulmans franchissaient les Pyrénées après avoir conquis l’Andalousie, et parvenaient aux villes frontalières de la France, alors qu’à l’Est, après la conquête de Sand et du Pendjab, ils progressaient vers la Chine.
La révolution culturelle
Dès son apparition, l’Islam a soutenu la science, et en a reconnu l’acquisition, comme nécessaire pour tout individu. Il a interdit la monopolisation de la science, et a encouragé les savants à enseigner des élèves, l’expansion de la culture et de la science, comptant plus que tout.
L’honorable guide de l’Islam, outre ses encouragements, au niveau de la morale et des devoirs de l’individu, nécessaires à la propagation de la science et de la culture profitait de toutes occasions pour augmenter le niveau des connaissances du savoir des musulmans. L’exemple historique qui suit nous montre très bien à quel point il insistait sur le développement de la science.
Après la victoire des musulmans à la guerre de Badr, il y avait, parmi les idolâtres capturés, certains qui n’avaient pas de quoi racheter leur liberté, mais ils étaient lettrés. Le généreux Prophète (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) donna l’ordre à chacun d’eux d’enseigner, en échange de sa liberté, à dix musulmans la lecture et l’écriture. C’est ainsi que nombre des compagnons du messager apprirent à lire et à écrire.
Ali (que le salut de Dieu soit sur lui), dans ses nobles paroles, reconnaît comme le devoir du gouvernement islamique, le développement de la science et de la culture. Il déclare à l’adresse du peuple:
« J’ai un devoir envers vous, et vous avez un devoir envers moi. Mon devoir est de vous conseiller et de vouloir votre bien, d’augmenter vos richesses nationales et vos droits et d’entreprendre votre éducation afin que vous ne restiez pas dans l’ignorance et que vous vous efforciez à bien agir et que vous soyez instruits. » [1]
La Médecine
Le docteur Mirhov écrit à propos du progrès des musulmans en médecine:
« Pendant les croisades, les musulmans se riaient des médecins, européens, et de leur savoir minable.
Les chrétiens avaient traduit en latin les œuvres d’Avicenne, de Djaber, d’Hassan Ibn Héissam et de Rhazès. Ces traductions sont actuellement disponibles bien que les traducteurs en soient inconnus. Les livres d’Averroès et d’Avicenne furent traduits en Italien, au 16e siècle, et enseignés dans les universités de France et d’Italie. » [2]
Peu après la mort de Rhazès, c’est Avicenne (370-429 de l’Hégire) qui brilla dans le monde de la science. Bien qu’il fût plutôt considéré comme philosophe et physicien, son influence médicale a été fort considérable en Europe.
La Pharmacie
Le docteur Gustave Lebon écrit:
“Les musulmans avaient fait d’importantes découvertes dans le domaine du traitement des maladies, dont l’utilisation de l’eau froide contre la typhoïde, méthode qui, après avoir abandonné, a été reprise par l’Europe. Les musulmans paraissent être les pionniers des formules chimiques. La plupart de leurs composés sont encore utilisés.
En ce qui concerne l’usage des médicaments, les méthodes pratiquées par les musulmans sont toujours courantes, depuis longtemps, mais elles ont été présentées comme nouvelles découvertes.
Ils avaient, comme de nos jours, des infirmeries gratuites ou les gens se faisaient soigner, des jours particuliers. Pour ce qui est des régions où il était impossible de construire des hôpitaux, les médecins y étaient envoyés, avec le matériel nécessaire, à des moments déterminés” [3]
Georges Zeydan écrit:
“Ayant fait d’importantes recherches pharmaceutiques depuis leur nouvel essor scientifique, les savants européens ont appris que les fondateurs de cette science n’étaient autres que les musulmans. C’est eux qui pour la première fois ont créé des pharmacies. Selon Mac Cap, Bagdad comptait à elle seule 60 pharmacies établies sur les frais du Calife.” [4]
La preuve en est que l’appellation de certains médicaments et herbes des européens est celle déterminée par les Arabes. » [5]
Les hôpitaux
Georges Zeydan rapporte:
« Le troisième siècle n’avait pas encore touché à sa fin lorsqu’à la Mecque, à Médine et dans la plupart des provinces, des hôpitaux ont été édifiés. Mogtader Abassi faisait concurrence à ses ministres dans la construction d’hôpitaux. À Bagdad, quatre hôpitaux ont été construits dans une courte période. Plus tard, en 368 de l’hégire, dans le secteur Ouest de la ville Azdodoleh Deylami construisait l’hôpital Azodi qui comptait 24 médecins, chacun ayant sa spécialité propre.
Parmi tous les hôpitaux islamiques, celui-ci jouissait de la plus grande renommée, compte tenu de ses prérogatives. » [6]
Les hôpitaux islamiques de l’époque étaient dirigés avec ordre et discipline. Les malades y étaient soignés avec attention, sans qu’il ne soit tenu compte de leur nationalité, de leur religion ni de leur occupation. Chaque maladie était soignée dans un compartiment spécial. La médecine et la pharmacie y étaient enseignées. Les étudiants pratiquaient en même temps qu’ils étudiaient. Les musulmans possédaient de même des hôpitaux ambulants trainés par des chameaux ou des mulets. Dans le camp du Sultan Mahmoud Seldjoukide, il y avait un hôpital traîné par 40 chameaux’ [7]
Le docteur Gustave Lebon écrit:
« Les hôpitaux des musulmans étaient fondés suivant les principes de l’hygiène. Ils étaient bien meilleurs que les hôpitaux européens d’aujourd’hui. Ils étaient très grands et pleins de courants d’air et d’eau. Lorsque Rhazès a reçu l’ordre de choisir le meilleur emplacement de Bagdad, au niveau du climat, pour y construire un hôpital, il fit ce que les spécialistes des maladies contagieuses approuvent aujourd’hui. Il a placé un morceau de viande dans chaque coin de la ville. L’hôpital fut construit là où le morceau de viande avait pourri plus tard. Les hôpitaux des musulmans avaient comme ceux d’aujourd’hui de grandes salles, pour les malades et en outre des pièces réservées aux étudiants en médecine dans le but de les perfectionner par la pratique et l’observation directe des maladies.
Les musulmans avaient même créé des asiles pour les fous, et des pharmacies gratuites. » [8]
Mac Cap écrit à ce sujet:
« Il y avait au Caire, un très grand hôpital qui avait quatre jardins pleins de fleurs et des jets d’eau. Les malades indigents y étaient reçus gratuitement et recevaient même cinq pièces d’or après avoir été guéris. » [9]
« Cordoue comptait à l’époque soixante mosquées, neuf cents bains publics et cinquante hôpitaux » [10]
La Chimie
Djaber Ibn Mayan, élève de l’Imam Sadegh (que le salut soit sur lui) était une des grandes personnalités les plus douées en chimie.
Max Mincov le décrit ainsi:
« Djaber était reconnu dans le monde entier comme le père de la célèbre Alchimie arabe. Nous possédons actuellement une centaine de ses ouvrages dont l’influence sur l’histoire de l’Alchimie européenne est évidente. » [11]
Feu Allameh Seyed Hebteddine Shahrestani écrit:
« J’ai vu cinquante anciens manuscrits de Djaber ou à chaque fois qu’il traite d’un sujet scientifique il l’attribue à l’Imam Sadegh. » L’allamah Shahrestani ajoute:
« Cinq cents livres de Djaber ont été jusqu’à présent publiés, dont la plupart se trouvent dans les bibliothèques de Paris et de Berlin. Les savants européens font surnommer le maître de la sagesse et ne cessent d’en faire l’éloge. Ils déclarent unanimement que dix-neuf des éléments découverts jusqu’à présent l’ont été par lui. Djaber avait déclaré: » tous les éléments se rapportent à un seul élément qui est celui de l’électricité et du feu, qui se trouve caché dans la plus petite particule de la matière. Définition qui concorde parfaitement à celle de l’électron dans l’atome. » [12]
Le docteur Gustave Lebon écrit pour sa part:
« Les musulmans ont découvert une série de produits qui sont utilisés fréquemment en chimie et dans l’industrie. Bien que les savants musulmans possédaient cette science, il faut regretter cependant que beaucoup de leurs écrits aient été perdus. On peut voir dans les formules chimiques citées dans leurs livres qui nous sont parvenus, à quel point leur savoir été grand. Leur adresse dans la fabrication de couleur, dans l’extraction des métaux, dans l’aciérie ou dans la corroierie nous prouve qu’ils employaient la chimie même dans l’art et les métiers.
Il n’est pas juste, comme on nous l’apprend dans les livres de chimie, que Lavoisier est le fondateur de cette science, car aucune science n’est apparue subitement. Si les importantes découvertes et les laboratoires des musulmans n’avaient pas existé mille ans auparavant, Lavoisier n’aurait jamais pu faire un seul pas en avant. » [13]
Georges Zeydan écrit:
« Sans aucun doute, ce sont les musulmans qui, grâce à leurs expériences et leurs opérations, ont fondé la nouvelle science de la chimie. C’est eux qui ont découvert beaucoup des composés chimiques ; découvertes sur lesquelles se base la nouvelle chimie. Les savants sont tous d’accord pour dire que ce sont les musulmans qui ont découvert l’acide nitrique, l’acide sulfurique, l’acide nitro, l’hydrochloride de potasse, le nitrate d’argent, le chloride sulfurique, la nitrate de potasse, l’alcool, la soude, l’acide borique et l’ammoniaque.
En outre les chimistes musulmans ont découvert des choses qui nous sont parvenues succinctement et dont nous ne connaissons pas encore le comment. » [14]
Sir Edward écrit dans L’Histoie de la Chimie:
« À l’époque des Califes Abbassides, l’Alchimie a fait des progrès considérables. Ils se servaient de la distillation, la vaporisation, et de la sublimation. Ils ont été les premiers à connaître le Sodium, le Carbone, le Carbonate de Potasse, le chloride d’ammonium, le sulfate de potassium, l’aluminium ; le sulfate ferrique, le borate de sodium, le sulfite de mercure, qu’ils utilisaient fréquemment. » [15]
Le docteur Mirhov écrit à propos de Rhazès, cette brillante personnalité de la chimie:
« Son célèbre livre le Manuel de l’Alchimie a été retrouvé récemment dans la bibliothèque d’un prince indien. Rhazès y a classifié les divers produits en indiquant les propriétés chimiques de chacun. » [16]
Will Durant écrit:
« On peut dire que la chimie, en tant que science, est une des innovations des musulmans ; car ces derniers ont ajouté aux travaux des Grecs, qui consistaient, comme nous le savons, à des expériences et des théories plutôt vagues, l’observation minutieuse, l’analyse scientifique et l’attention accordée à l’enregistrement des résultats.
Ils ont analysé beaucoup de produits, notamment les pierres. Ils ont fait la distinction entre les bases et les acides. Ils ont procédé à des recherches sur des centaines de médicaments et en ont fabriqué des centaines d’autres. Ils sont parvenus de la théorie de la pierre philosophale à la chimie véritable. C’est grâce aux nombreux livres des savants musulmans, dont certains restent inconnus, qui ont été traduits en latin, que la chimie a évolué en Europe. » [17]
L’industrie
La clepsydre, première invention industrielle des musulmans, fut offerte par le Calife Abbasside Haroun à l’empereur Charlemagne.
Le docteur Gustave Lebon écrit à ce propos:
« Haroun Al-Rashid avait envoyé de nombreux cadeaux à Charlemagne, roi des Frances et empereur d’occident, dont le plus important était une clepsydre qui sonnait à chaque heure. Charlemagne et son entourage étaient ébahis. Il n’y avait personne, dans toute la cour, qui puisse en comprendre le fonctionnement!
Lorsque les musulmans d’Andalousie furent massacrés ou expulsés par les chrétiens qui occupèrent ce territoire, ce fut la chute de l’industrie. Le déclin de l’Andalousie après l’expulsion des Arabes fut si rapide que l’on ne pourrait peut-être pas trouver, comme exemple une nation qui aurait eu un sort aussi rude. La science, la technologie, l’agriculture et enfin tout ce qui faisait la grandeur de ce territoire avaient disparu.
Les grandes fabriques furent fermées, l’agriculture régressait, les terres fertiles restèrent incultivées. Les villes, privées d’agriculture et de travail, tombaient en ruine, l’une après l’autre. Sur ces quatre cent mille habitants, Madrid n’en comptait plus que la moitié. Sur les mille six cents manufactures de Séville créées par les musulmans et qui comptaient cent trente mille ouvriers, il n’en restait plus que trois cents. D’après le rapport qu’avait reçu Phillip IV du corps législatif, elle comptait quatre fois moins d’habitants. » [18]
Ce même savant Français reconnaît les musulmans comme les inventeurs du papier de coton. Il écrit à ce propos:
« Au Moyen-Age, les européens écrivaient sur la peau. Ce procédé étant assez coûteux, il était difficile d’écrire et de propager les livres, qui étaient si rares que les moines grecs et romains ramassaient les anciens manuscrits, en effaçaient les écrits, pour y écrire à leur tour, leurs textes religieux. Si les musulmans n’avaient pas inventé le papier, ces mêmes moines auraient causé la perte de tous les manuscrits qui étaient en leur possession. Cette invention des musulmans fut vraiment un grand service rendu à la science.
Casirie a retrouvé dans la bibliothèque de l’Escorial un livre écrit en 1009 de l’ère chrétienne qui se trouve être des plus anciennes de l’Europe. Ce manuscrit prouve que les musulmans utilisaient les premiers le papier à la place de la peau. »
En ce qui concerne l’attribution du papier de soie aux Chinois, le docteur Lebon ajoute:
« À l’époque, le papier de soie ne pouvait servir aux européens car ils n’avaient pas de soie. Mais ils avaient du coton. L’Europe est donc redevable aux musulmans pour l’invention du papier du coton. Les papiers des anciens livres des musulmans nous prouvent qu’ils avaient atteint la perfection dans cette technique et qu’aucun papier n’a été encore produit qui soit meilleure.
Il a été de même prouvé que la fabrication de papier à partir de chiffon était une spécialité des musulmans, travail très compliqué qui demandait beaucoup de maniement. » [19]
Les mathématiques
Le baron Carol Dow écrit:
« Les musulmans avaient obtenu de grands succès dans diverses sciences. Ils ont appris aux gens l’utilisation des chiffres. Ils ont fait de l’Algèbre une science propre et l’ont développée. Ils ont ensuite fondé la géométrie analytique et sans aucun doute la trigonométrie de surface et sphérique, qui en fait n’existait pas en Grèce.
À une époque où le monde chrétien d’occident était aux prises avec les barbares, les Arabes musulmans poursuivaient leurs études scientifiques et cherchaient à conserver leur spiritualité. » [20]
« Les musulmans ont très rapidement progressé en mathématique. Ils ont fait d’importantes découvertes en géométrie, en algèbre, en trigonométrie et autres. Il est indubitable que la plus grande partie des mathématiques d’aujourd’hui est parvenue en Europe grâce aux musulmans. La preuve en est que les expressions techniques arabes sont toujours utilisées. On peut citer en exemple le terme algèbre qui vient de l’arabe al-djabr. De même les chiffres, que l’on appelle en français les chiffres arabes. Les grands mathématiciens musulmans avaient fait d’importantes découvertes qui n’ont pas perdu de leur intérêt. C’est eux qui avaient découvert l’astrolabe. La trigonométrie et ses expressions ont été découvertes par les savants arabes ou iraniens. Parmi les musulmans iraniens, on peut citer de grandes personnalités telles qu’Abou Reyhan Birouni et Khayyâm, desquels nous sont parvenues d’importantes œuvres. L’Anglais Wells écrit dans son livre Essais sur l’Histoire universelle: « C’est des musulmans que nous tenons toutes les sciences mathématiques. » [21]
La géographie
Le célèbre chroniqueur Français, le docteur Gustave Lebon écrit:
« Les musulmans ont toujours été des navigateurs intrépides. Ils n’avaient aucunement peur d’entreprendre de longs voyages. Dès le début de la souveraineté islamique, ils avaient établi des relations commerciales avec des contrées lointaines telles que la Chine, l’Afrique et certaines parties de l’Union soviétique actuelle. Ce que les européen ne savaient pas à l’époque.
Lorsque Soleiman publia son journal de voyage, ce fut le premier qui, en Europe, parlait de la Chine. Il a encore été publié en français au début de notre siècle.
Ibn H guel, l’un des plus grands géographes musulmans a écrit:
« J’ai décrit dans mon livre le long et le large de la terre et indiqué la totalité des pays et des frontières de l’Islam. Pour chaque pays j’ai adressé une carte topographique. J’y ai fait la description des villes, des villages, des rivières, des lacs, des productions, de l’agriculture, des chemins, des marchandises, de la distance des pays entre eux, du commerce et enfin de tout ce qui pouvait intéresser les rois, les ministres et autres. »
Citant ensuite le nom de plusieurs géographes musulmans tel que Abou Reyhan Birouni, Ibn Batouta et Abol Hassan, Gustave Lebon ajoute: « Les musulmans ont fait de grands progrès en géographie, et la première raison en était leurs pérégrinations et la seconde leur connaissance de l’astronomie. » [22]
L’Art
Gustave Lebon écrit:
« Rien qu’à voir les mosquées les écoles ou les hôtels des musulmans, on aperçoit qu’en Islam, la religion et la civilisation sont indissociables. Le goût technique de chaque nation se reconnaît au fait qu’ils adaptent rapidement, à leurs besoins, ce qu’ils empruntent pour lui donner la couleur de leur propre spiritualité, et ainsi une toute autre forme.
De nombreux témoignages indiquent que personne n’a pu devancer les musulmans dans ce domaine. Il suffit d’observer leurs anciens édifices et constructions pour se rendre compte de leur génie. Le meilleur exemple en est la mosquée de Cordoue, dont l’architecture locale, expose de nouveaux procédés.
La ciselure sur bois, ivoire ou coquillage fait partie des travaux que les musulmans ont beaucoup développés. Les anciennes mosquées, les belles portes, les chaises marquetées, les plafonds sculptés, les fenêtres en forme de tulle, etc. ; sont tous des souvenirs qui nous sont restés des musulmans, que l’on ne peut fabriquer aujourd’hui sans dépenser des sommes considérables. Ils ciselaient l’ivoire avec adresse, c’est eux qui ont fabriqué la table de l’église de Sainte Isidore de Léon et le coffre d’ivoire du roi de Séville, qui date du onzième siècle, ainsi que le coffret d’ivoire de l’église de Beaux, fabriqué au douzième siècle et probablement rapporté d’Égypte par les européens, lors des croisades. Ce coffret d’ivoire est incrusté d’argent et d’or.
Ce qui est étonnant et qui fait preuve de leur perspicacité et de leur goût technique, c’est qu’ils faisaient tous ces minutieux travaux avec des outils très simples, et en même temps très doux. Les bijoux et la joaillerie que l’on trouve actuellement à Damas ou au Caire, ne sont pas comparables à ceux de l’époque des Califes, on peut dire cependant qu’il n’y a aucun artisan européen contemporain qui puisse, à l’aide des anciens outils, ciseler le bois ou incruster un vase ou sertir un bracelet, comme le faisaient les artisans de l’orient.
Les musulmans avaient de même atteint la perfection dans la fabrication et l’emploi des céramiques, de sorte que personne n’a encore pu les égaler.
C’était au début du Xème siècle chrétien qu’en Andalousie, les musulmans commencèrent à employer les céramiques émaillées. Ils avaient construit pour cela des ateliers qui exportaient dans le monde entier leurs céramiques. Les céramiques émaillées du treizième siècle qui ont été utilisées dans le palais d’Al-Hamra sont sans équivalent. Elles brillent comme des pierres précieuses. Elles ont été polies au fer. Elles brillent comme les céramiques italiennes, connues plus tard sous le nom de Majalka. En fait, c’est des musulmans que les italiens ont appris la fabrication de la céramique. Un des chefs-d’œuvre de la céramique musulmane est le célèbre vase du palais d’Al-Hamra qui mesure 1,50 m et dans lequel des merveilles ont été utilisées. » [23]
Plus de détails
L’apparition de la civilisation au sein d’une nation est une preuve de l’épanouissement de l’économie sociale et culturelle de cette nation. Cela traduit son progrès, son développement, dans tous les domaines. La fierté d’un peuple dépend de l’existence de plusieurs civilisations à différentes phases de son espoir. Cette importance découle du fait que l’apparition d’une civilisation de manière cohérente et coordonnée implique la production dans trois domaines :
1 – La production dans le domaine économique pour accroitre les richesses
2 – La production dans le domaine culturel pour produire pour développer la pensée
3 – La production dans le domaine politique qu’on appelle de manière particulière la puissance ou le pouvoir.
Ce faut qu’il faut particulièrement remarquer ici est que sans la sécurité dans chacun des trois domaines économiques, politiques et culturelles il est particulièrement difficile qu’on puisse avoir la production et la créativité, raison pour laquelle il faut un strict minimum de sécurité. L’évolution du passé de la civilisation dans les pays islamiques découle du fait que dans ces pays, on produisait la pensée, la richesse et le pouvoir. Dans le cas contraire, la civilisation ne peut se fonder. L’apparition de la civilisation dépend sérieusement de la sécurité, une sécurité fondée sur la connaissance à travers laquelle on établi les théories de sécurité et de l’ordre. Sans la diversité des sciences religieuses, philosophiques, mystique il n’y aurait naturellement pas de théorie sécuritaire et à la suite de cela, on n’aurait pas l’apparition des instances, des organismes et des institutions exécutives qui contribuent à l’émergence d’une civilisation. Après ces explications nous passons à la définition de la civilisation afin de savoir ce que c’est exactement.
1 – Civilisation est un mot latin dont l’origine « civilé » signifie accepter de vivre dans en ville. Cela passe par le savoir vivre et la morale citadine. L’acceptation de l’ordre, de la loi, des facteurs sociaux, la coopération mutuelle des individus dans différentes activités sociales, politiques, économiques, culturelles et autres. [24] La civilisation est définie ainsi dans un autre livre : s’adapter à la morale d’une vie citadine même si elle provient de l’ignorance, pourvue qu’elle se solde par la formation d’une cité et une vie humaine. [25] Will Durand un grand savant français définit la civilisation de manière générale comme l’ordre social dont l’existence donne lieu à la créativité et l’évolution culturelle. Selon lui, 4 éléments fondamentaux interviennent dans la civilisation : la prévision dans les affaires économiques, l’organisation politique, les coutumes morales, les efforts dan sal voie de la connaissance et l’art pure. L’émergence d’une civilisation n’est possible que les troubles et l’insécurité prennent fin. Que cela se traduise par la dissipation de la peur qui compromet la curiosité et l’esprit d’invention. Cette peur qui fait en sorte que l’homme suive plus son instinct. Cette sécurité pousse entraine naturellement l’homme à être à la quête du savoir et à l’acquisition des moyens nécessaires pour l’amélioration et l’épanouissement de sa vie. [26]
2 – Facteurs de l’émergence d’une civilisation
Pour qu’une civilisation émerge, plusieurs civilisateurs entrent en jeu.
4 – La science : la science constitue l’un des éléments fondamentaux de l’émergence de la civilisation et dans l’islam. L’importance de la civilisation est particulièrement décrite et le coran insiste beaucoup plus sur ce point : « Est-ce que celui qui connait et celui qui ne connait pas sont égaux ? » [27] . Dans les hadiths également on note que le sujet de la science est beaucoup évoqué. L’imam Ali (as) dit : « Ô peuple, sachez que la religion n’est complète que lorsque vous acquérez la science et que vous l’appliquez. Sachez que la quête du savoir est plus obligatoire que celle de l’argent » [28]
5 – L’ordre : l’ordre signifie l’adaptation et l’usage de toute chose dont à la place qui lui est réservée. De manière à ce qu’il existe une harmonie et une cohérence pour servir un objectif commun. Tous les prophètes et messager du premier au dernier ont été envoyé pour instaurer l’ordre social, les lois individuelles et exposer beaucoup de lois individuelles et sociales. Les lois qui définissent les devoirs de l’être humain vis-à-vis de lui-même, les devoirs de l’être humain par rapport à sa famille et à la société, son semblable, l’environnement dans lequel il vit, les dirigeants. Cet élément constitue un élément très important dans l’émergence de la civilisation.
6 – La sécurité : on entend par sécurité la tranquillité et la sensation du calme qu’on obtient sous l’ombre d’un gouvernement, de l’Etat, de la loi et de l’ordre. Sans la sécurité, la civilisation ne peut émerger. Beaucoup de versets font allusion à la sécurité économique, financière, sécurité sur la vie des hommes. Nous avons des versets tels que : le verset de la sentence, les versets de la peine de mort, les versets sur comment se comporter avec les voleurs, le verset concernant la conservation de la dignité et de la vie privée des croyants, les différentes formes de loi pertinentes qui garantissent la sécurité sociale.
7 – L’unité, la solidarité, et la coopération
Ces éléments jouent un rôle très capital dans le progrès de la civilisation, si bien que la solidarité entre les êtres humains des sociétés humaines ne peuvent progresser et on aura lieu à une forme de société dispersée. La civilité et la civilisation de se passe que dans un cadre social où il existe des lois. L’esprit d’individualisme est un signe de vie primitive. Le coran invite à l’unité, à la solidarité et à l’obéissance aux guides divins. Les versets coraniques interdisent aux gens d’avancer en rang dispersé lorsqu’il se trouve sous le parapluie de ses différents éléments. Tous cela pour qu’ils puissent progresser et atteindre la perfection : « Accrochez-vous tous au câble de Dieu et évitez de vous éparpiller ». [29] Et [30]
A côté des éléments que nous avons évoqués, on peut ajouter d’autres tels que le confort relatif, la vision au-delà des aspects tribaux, la morale, la tolérance qui agit beaucoup dans le maintien et l’épanouissement d’une civilisation. A partir des éléments que nous avons évoqués, nous dirons qu’une civilisation ne peut émerger que si ces éléments entrent en jeu. Quiconque ayant étudié un tout petit peu l’islam verra que cette religion aussi bien dans le coran, les hadiths que dans la vie des infaillibles insistent beaucoup sur les éléments fondateurs de la civilisation. Si bien qu’on ne peut trouver aucune religion qui insiste autant sur tous les éléments évoqués ci-dessus.
En jetant un simple coup d’œil dans les sources de la pensée islamique c’est-à-dire le coran, le prophète (ç) et les imams purifiés, on remarque que Dieu et les guides qu’il a envoyé invitent non seulement les croyants à la réflexion et à la méditation. Mais aussi les mécréants les idolâtres, les impies et les suiveurs d’autres religions. Jusqu’au point où Dieu refuse aux croyants de croire aveuglement à certaines choses. L’unicité est le fondement de la foi et cela s’acquiert grâce au discernement et à la science. [31] La civilisation actuelle dans le monde et le fruit des efforts des différentes nations tout au long de l’histoire et ici, l’islam a apporté une contribution importante dont l’émergence d’une nouvelle civilisation. En effet, en plus d’être productrice de sciences et de technologies, cette religion a transféré ces sciences et ces technologies à l’occident. De manière générale, ce transfert de sciences et de civilisation s’est réalisé à travers trois canaux :
a – La coopération des musulmans avec les chrétiens en Espagne, en Italie, en Sicile et dans les guerres de croisades. La connaissance de la culture et de civilisation islamique par les autres peuples dans différents coins du monde.
b– La traduction des livres arabes en différentes langues européennes à travers le mouvement nommé révolution de la traduction de l’arabe en latin, un mouvement qui s’est déroulé entre le cinquième et le septième siècle hégire.
8 – L’enseignement et l’utilisation des livres arabes-que les savants musulmans ont traduit ou écris –dans les centres d’enseignement. Le métissage entre les chrétiens et les musulmans à travers le mariage, les rapports sociaux, l’imitation du système d’habillement des musulmans par les chrétiens, les rites et coutumes musulmanes. [32]
En s’inspirant des éléments fondamentaux, de la civilisation islamique et en exploitant le patrimoine des civilisations précédentes tel que la civilisation grecque et la civilisation égyptienne, romaine, iranienne et indienne, la civilisation entre le Nil et l’Euphrate. La civilisation chinoise, les musulmans ont pu jeter les premières bases de la civilisation islamique et elle s’est développés et s’est accompli durant les époques suivantes. Durant près de 8 siècles, la civilisation islamique a tenu la direction de la pensée dans différentes nations. Durant cette longue époque, les musulmans ont joué un double rôle. D’une part, ils on transféré les riches œuvres de civilisations passés dans le monde islamique permettant ainsi que ces patrimoines ne disparaissent pas, ensuite elle a traduit, corrigé, rectifié et complété les sciences développées au sein de ces civilisations. D’une autre part, les musulmans ont eu l’occasion de jeter les bases des nouvelles sciences telles que la chimie expérimentale, la nouvelle physique, l’algèbre, la trigonométrie, la géologie, la biologie, la sociologie, la philosophie et l’histoire. Jabir ibn Ayan par et Zakaria Razi par exemple ont sorti la chimie de sa signification archaïque pour l’amener dans le laboratoire d’expérimentation. Ibn Heyssam en physique a jeté les bases de la connaissance de la lumière. Khorazmi avec l’algèbre a non seulement gravé son nom dans l’histoire mais il a aussi rendu des grands services à l’humanité. Ibn Khaldoun présente une nouvelle méthode dans l’analyse de thématique de l’histoire et en réalité, il a permis à l’histoire et la sociologie de voir le jour. C’est après cela que les européens et les autres nations ont été particulièrement influencés par la culture et la civilisation islamique. [33]
En plus des cas évoqué ci-dessus, beaucoup de sciences ont été développées par les musulmans et certains musulmans ont eu à en y inventer d’autre plus tard et tout cela a beaucoup apporté à l’émergence de la civilisation occidentale d’aujourd’hui. Plus particulièrement la médecine qui fait partie des sciences dont les musulmans ont particulièrement contribué à sa fondation et son progrès. L’ophtalmologie, la chirurgie, la psychologie et sont entre autres les branches de la médecine sur lesquelles les musulmans ont beaucoup agit grâce aux multiples œuvres de médecine qu’ils ont légué à l’humanité et qui sont enseignées depuis des années dans les facultés de médecine des universités européennes. Les européens ont profité, profitent et continue de profiter des œuvres des savants comme Abou Ali Sina (connu en occident sous le nom d’Avicenne). Très efficace dans la formation des médecins.
Dans les sciences telles que la chimie, la physique, la civilisation occidentale doit beaucoup à la civilisation islamique dans les sciences telles que la physique et la chimie et dans le ciel, les étoiles des savants tels que Jabir ibn Hayan et ibn Meyssam, Zakaria Razi… brillent encore
La plus part de choses qu’on reconnait aujourd’hui comme la civilisation islamique constitue en réalité la civilisation musulmane extraite des enseignements fondamentaux de l’islam.
Notes:
- Sharh Nahj ul-Balagha, Ibn Abi al-Hadid, tome 2, p.189.
- Le Patrimoine de l’Islam, p.132.
- Civilisation Islamique et Arabe, p.637.
- La Gloire des Musulmans en Espagne, p.183.
- L’Histoire de la Civilisation Islamique, tome 3, p.279.
- Ibid, tome 3, p.282.
- Civilisation Islamique et Arabe, p.635.
- La Gloire des Musulmans en Espagne, p.183.
- Le Monde de l’Islam, p.82.
- Le Patrimoine de l’Islam, p.112.
- Al Dala’il waal-Masa’il.
- Civilisation Islamique et Arabe, p.612.
- L’Histoire de la Civilisation Islamique, tome 1, p.279.
- La Gloire des Musulmans en Espagne, p.181.
- Le Patrimoine de l’Islam, p.12.
- Histoire de la Civilisation, Will Durant, tome 11, p.155.
- Civilisation Islamique et Arabe.
- Le Patrimoine de l’Islam, p.193.
- Collection des éditions de la propagande islamique.
- Civilisation Islamique et Arabe.
- Dictionnaire dehouda, dictionnaire Mouhi, dictionnaire Omid.
- Dictionnaire arabe-persan, page 258.
- Victoire de la civilisation, Will Durand, traduction persane d’Horom, vol 3, les éditions révolutions islamiques, 4ème impression
- Sourate Zoumour : 9.
- Ousoul ul kafi, Mohammad ibn Yakoub Koleiny, vol 1, chapitre 1, hadith 4.
- Sourate Aali Imrane: 113.
- Article du regrette Goulam Hossein, intitulé rôle des prophètes dans le progrès de la civilisation humaine extrait du site www.tebyan- zn.ir
- Ali Akhbar Wilayati, Emergence de la culture et de la civilisation islamique en Iran, vol 1, centre de publication et d’impression du ministère des affaires étrangères, Téhéran, 1382.
- Id, page 331.
- Le rôle de la culture et de la civilisation islamique dans l’éveil de l’occident, Zikroullah, Mohammadi, les éditions universités internationales imam Khomeiny, 1373.