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La (3e Jumada II) est le souvenir du martyre de la Dame des Femmes des Mondes, la fille bien-aimée du Messager (les prières d’Allah soient sur lui et sur sa sainte Famille), l’épouse du Commandeur de la Fidèle (que la paix soit sur lui) et la mère des imams infaillibles (que la paix soit sur eux); Fatima fille du Messager d’Allah (que la paix soit sur elle) – selon l’une des narrations -. Les récits indiquent que le dernier jour de sa vie bénie, l’imam ‘Ali (paix soit sur lui) a été surpris de constater que sa chère épouse (Fatima az-Zahra (paix soit sur elle)) avait quitté son lit, et avait commencé à faire le ménage; il l’a interrogée et elle a répondu: “C’est le dernier jour de ma vie. Je veux laver les cheveux et les vêtements de mes enfants, car ils seront bientôt orphelins, sans mère !!” L’imam Ali (que la paix soit sur lui) lui a alors demandé la source de la connaissance de cette nouvelle (le jour de son départ). Elle (que la paix soit sur elle) lui a dit qu’elle avait vu le Messager d’Allah (les prières d’Allah soient sur lui et sur sa sainte Maison) dans son rêve, et il lui avait dit qu’elle allait le rejoindre cette nuit-là.
Fatima al-Zahra est la fille du prophète Mohammad et de son épouse Khadija bint Khuwaylid, membre de la tribu mecquoise des Banu Asad, branche des Quraych. Selon les savants chiites, Fatima naquit le 20 Joumada Al-Thani (calendrier hégirien) à La Mecque cinq ans après le début de la mission prophétique de son père, en 615 (calendrier grégorien). [1] Pourtant, selon certaines sources, elle serait née une dizaine d’années plus tôt, en 604. Selon le Lisân al-Arab, dictionnaire encyclopédique de la langue arabe (IXe siècle), le mot « Fatima » signifierait « sevrée avant deux ans ». Par extension, ce mot veut également dire « celle qui sèvre » ou « celle qui se tient à l’écart du péché ». Les surnoms les plus célèbres de la fille du Prophète sont Zahrâ (la resplendissante), Sedigheh (la véridique), Tâhereh (la pure), Razieh, Marzieh (l’agréée), Mobârakeh (celle qui est bénie). Batoul, Mohadetheh, mais aussi « la Reine des femmes de deux mondes » ou « Mère de son père » font partie de ses autres surnoms.
Selon la tradition, Fatima était telle que quand elle se tenait au mihrab, lieu où l’on prie, la lumière qui se dégageait d’elle était visible par tous les « habitants du ciel », de la même façon que la lumière des étoiles est visible par les gens de la terre. C’est la raison pour laquelle elle fut surnommée Zahrâ (la resplendissante). Le prophète Mohammad disait souvent : « Dieu est content de ceux qui font le contentement de Fatima et Dieu se met en colère contre ceux qui l’attristent. »
Fatimeh (salut sur elle), aux cotes de son père.
“La première personne qui se présentera devant moi, c’est Fatimeh, la fille de Mohammad.” (9)
A l’époque où les musulmans étaient, en vue de leur préparation, à la Mecque, le milieu dans lequel ils évoluaient était durement orageux et leurs conditions de vie étaient excessivement difficiles.
C’était au début de l’Islam, alors que les musulmans ne constituaient encore qu’une petite minorité, alors que tous les pouvoirs, la force, la souveraineté et la richesse étaient à la main des ennemis cruels et ignorants de l’Islam qui faisaient ce qu’ils voulaient. Ils ne manquaient jamais une occasion pour molester les musulmans et toutes les pires insultes et toutes les plus terribles accusations, ils les ont faites contre le haut grade du Prophète (psl&sf).
A cette époque, deux personnes se distinguaient des autres de par leur dévotion et leur amour du sacrifice: Parmi les femmes, c’était Khadîdja qui savait panser à merveille les blessures du cœur et du corps du Prophète (Que la paix soit sur lui). Elle soufflait là poussière du chagrin et de la tristesse du cœur sacré du Prophète avec ses sacrifices, son amitié, sa gentillesse, sa compassion et sa sympathie.
Parmi les hommes, c’était Abou Taleb, l’illustre père de l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) qui exerçait de son influence et était respecté par les mecquois. Il était doté d’une intelligence, d’une sagacité et d’une clairvoyance. incroyables. Il représentait un soutien robuste pour le Prophète de l’Islam (Que la paix soit sur lui) et était son ami sincère, son assistant et son aimable protecteur. Ces deux amis fidèles du Prophète (Que la paix soit sur lui), ces deux grands personnages, ces deux êtres dévoués, malheureusement sont décédés l’un, peu de temps après l’autre, au cours de la dixième année de la prophétie. Ils mirent en deuil le Prophète (Que la paix soit sur lui) et l’Envoyé de Dieu (Que la paix soit sur lui) se retrouva seul, privé de ces deux compagnons loyaux.
Pour comprendre l’étendue de la peine que ressentait le Prophète (Que la paix soit sur lui) suite à la disparition de ces deux personnages qui contribuèrent considérablement au développement de l’Islam, il suffit de savoir que cette année où ils décédèrent fut nommée l’année du chagrin et de la tristesse!
Mais, il faut savoir que quand Dieu rappelle à lui un de ses serviteurs bienfaisants, il ne le fait jamais sans le remplacer par un autre serviteur bienfaisant. C’est ainsi que ces deux êtres illustres laissèrent, chacun en souvenir, un enfant, et ces deux enfants allaient suivre leur chemin et jouer à la perfection leur rôle. L”Émir des croyants, Ali (Salut à lui), souvenir de Abou Taleb, devint, comme son père, le protecteur, le défenseur, l’assistant et l’ami du Prophète (Que la paix soit sur lui). Alors que du vivant de Abou Taleb il était un des proches du Prophète (Que la paix soit sur lui), après la mort de son père, il se chargea de combler le vide laissé par lui. Quant à Khadîdja, elle laissa en souvenir sa fille, Fatimeh (Salut sur elle). un être doux, aimable, vertueux, dévoué et toujours prêt à se sacrifier, qui en permanence aux côtés du Prophète (Que la paix soit sur lui) soufflait la poussière de la tristesse et du chagrin du cœur pur de son père.
L’Imam Ali (Salut à lui), à cette époque avait dix neuf ans tandis que Fatimeh (Salut sur elle), selon les célèbres hadiths, n’en avait guère que cinq. Il est intéressant de savoir que tous deux vivaient au domicile du Prophète (Que la paix soit sur lui) et remplissaient, en amis intimes, les moments de solitude du Prophète (Que la paix soit sur lui).Il restait alors trois années pour l’Hégire (Émigration), trois années qui promettaient de dures aventures et de fortes tempêtes, chargées de douleurs et de peines, de molestassions et d’insultes, d’efforts sans cesse répétés par les ennemis pour la disparition de l’Islam et des musulmans. Parfois, il arrivait que les cruels ennemis jetassent de la terre ou de la cendre à la tête du Prophète (Que la paix soit sur lui). Quand celui-ci revenait à la maison, Fatimeh (Salut sur elle), nettoyant la terre et la cendre de sur la tête et le visage de son père, ne manquait pas de verser les larmes qui venaient remplir ses yeux.
Le Prophète (Que la paix soit sur lui) lui disait alors:
“Ne sois pas triste ma fille et ne verse pas de larmes car Dieu est le gardien et le protecteur de ton père.” (10)
Parfois aussi, les ennemis se réunissaient à côté de la pierre d’Ismaël et prêtaient serment aux idoles que, là où ils trouveraient “Mohammad”, ils le tueraient. Fatimeh, informée de la situation, courait alors avertir son père pour qu’il fit plus attention à lui (11) .Voilà à quel point Fatimeh était soucieuse de défendre et de protéger son père et ce, pas uniquement au sein de son foyer mais aussi à l’extérieur! Aux environs de cette même période, Abou Djahal incita certains individus ignobles de la Mecque pour que, au moment où le Prophète (Que la paix soit sur lui) se prosternerait dans le Temple de la Mecque, ils amenassent les tripes d’un mouton afin de les lancer à la tête du Prophète. Lorsqu’ils passèrent aux actes, Abou Djahal et ses compères éclatèrent de rire et se moquèrent bien du Prophète (Que la paix soit sur lui).
Bien que certains de ses amis eussent assisté à la scène, ils n’osèrent pas lui porter assistance car l’ennemi cruel était resté à proximité. Pourtant, lorsque la nouvelle arriva aux oreilles de sa petite fille Fatimeh (Salut sur elle), elle se précipita vers le Temple de la Mecque pour aller aider son père.
Elle enleva la souillure de sur lui et, avec une bienveillance particulière dont elle seule était capable, elle punit Abou Djahal et ses amis à coup du sabre de sa langue et elle les frappa d’anathème publiquement.(12) Oui, même dans les endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n’osaient pas prêter secours et assistance au Prophète (Que la paix soit sur lui), cette enfant bienveillante et encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui).:
Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (Que la paix soit sur lui) prit la décision d’émigrer à Médine. Fatimeh, alors âgée de huit ans, dut se séparer provisoirement de son père et rester seule à la maison en attendant de recevoir l’autorisation d’émigrer. De la même façon que l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) fut mis à l’épreuve et dut prouver sa dévotion et son amour du sacrifice dans les moments difficiles et pénibles de l’émigration, n’hésitant pas à se substituer au Prophète (Que la paix soit sur lui) dans son lit, offrant ainsi son corps aux sabres de l’ennemi, Fatimeh (Salut sur elle) consentit à accepter cette nouvelle mission sans tristesse et inquiétude aucune.
La difficile séparation ne dura guère très longtemps car Fatimeh (Salut sur elle) sentait de son devoir de rester aux côtés de son père pour continuer de le défendre à Médine comme elle avait fait à la Mecque et pour souffler la poussière du chagrin et des dures épreuves du cœur étincelant de son père. Pour cette raison, quelques jours. plus tard, accompagnée de quelques personnes telles Fatimeh bente Assad et une autre Fatimeh de la tribu des Bani Hachem, elle se rendit à Médine, escortée par l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui).Fatimeh (Salut sur elle) ne prenait pas seulement la défense du Prophète (Que la paix soit sur lui) dans les jours ordinaires (bien que aucune journée n’ait jamais été ordinaire pour le Prophète, (que la paix soit sur lui) car, en période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un homme valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.
Lorsque la guerre de Ohoud s’acheva et que l’armée ennemie se retira, alors que le Prophète (Que la paix soit sur lui) était encore sur le terrain, la dent cassée et le front meurtri, Fatimeh (Salut sur elle) se pressa sur les lieux de la bataille. Bien qu’elle n’était encore qu’une jeune fillette, elle parcourut à pied et avec un désir ardent la distance existante entre Médine et Ohoud pour aller laver le visage de son père, pour nettoyer sa figure ensanglantée par une blessure au front qui ne cessait de saigner.
Elle brûla un morceau de natte et recueillit les cendres qu’elle mit sur la blessure afin d’arrêter l’effusion de sang. Le plus étonnant encore, c’est qu’elle se chargea de préparer les armes pour son père, pour la guerre qui devait avoir lieu le lendemain (13).Dans la guerre des confédérés, qui fut la guerre la plus douloureuse de toutes les guerres islamiques, et au cours de la conquête de la Mecque, en ce jour où l’armée de l’Islam victorieuse, suivant les règles de prudence qui s’imposaient. prit d’assaut le dernier bastion de l’athéisme, l’arracha des mains des polythéistes et nettoya, enfin, la Maison de Dieu de la souillure de l’existence des idoles en son sein, nous voyons encore que Fatimeh (Salut sur elle) est présente aux côtés du Prophète te (Que la paix soit sur lui), qu’elle se risque dans les tranchées pour aller lui offrir un modeste repas constitué, de rien qu’un morceau de pain, lui qui, depuis quelques jours, est resté sur sa faim.
C’est Fatimeh qui, une fois de plus, à l’heure de la conquête de la Mecque, a monté la tente pour lui, a préparé l’eau pour lui se laver et faire ses ablutions, pour qu’il nettoie la poussière de son corps afin de porter des habits propres et d’aller au Temple de la Mecque.
Fatimah après le décès du Prophète (p)
La rancune et la haine de Badr, de Khaybar et de Hamine qui étaient restées cachées dans l’ombre, du vivant du Prophète, se démasquèrent. Les partis des hypocrites redoublèrent d’activités pour avoir leur revanche tant sur l’Islam que sur la famille du Prophète, et Fatima Zahra (Salut sur elle) se situait alors au centre de la cible que cherchaient à atteindre les flèches empoisonnées des ennemis, qui étaient tirées de tous côtés dans sa direction.
L’absence et la séparation douloureuse d’avec son père d’une part, sa tristesse et sa désolation devant la situation d’opprimé de son époux, l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) d’autre part, les complots fomentés par les ennemis de l’Islam, les inquiétudes de Fatima pour l’avenir des musulmans et la conservation du coran intégrale, tant de soucis qui lui ont durement serré le cœur et torturé l’esprit. Fatima (Salut sur elle) ne désira pas, en ouvrant son cœur, déprimer le pur esprit de l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) qui, lui aussi, recevait de durs coups de la désagréable et déloyale situation de la Umma. C’est la raison pour laquelle elle allait auprès de la tombe du Prophète (Que la paix soit sur lui) pour se confier et se plaindre à lui. Alors, des paroles brûlantes comme la flamme du feu qui brûle dans le for intérieur de tout être, lui venaient à la bouche :
“Après toi, cher père, je me suis retrouvée seule. Je me suis sentie errante et dépourvue. Ma voix s’est éteinte, mon dos s’est brisé et l’agréable goût de la vie est devenu amer dans ma bouche.”
Parfois, elle disait aussi : “Quelqu’un qui a reçu l’odeur de la terre purifiée du prophète (Que la paix soit sur lui) ne pourra jamais plus sentir l’odeur d’aucun autre parfum, jusqu’à la fin de sa vie !
Après toi, Ô père, tellement de malheurs me sont arrivés que s’ils devaient recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme la nuit.”
• Mais, pourquoi Fatima se lamente-t-elle, ainsi ?
• De quoi s’inquiète-t-elle tellement ?
• Pourquoi s’impatiente t-elle autant, telle la rué sauvage sur le feu ?
• Pourquoi donc ?”
• Laissons la répondre elle-même à tous ces pourquoi !
Oumme salameh dit : “Quand, après la mort du prophète, je suis allée rendre visite à la Dame de l’Islam, Fatima (Salut sur elle), je lui ai demandé comment elle allait; Elle me répondit ces mots des plus significatifs : ” Ô Oumme salameh, que me demandes-tu comment je moi qui suis submergée par la tristesse et la douleur : il y a d’une part, le décès de mon père, le prophète (Que la paix soit sur lui) et, d’autre part, je vois de mes propres yeux que son successeur, Ali ibn Abou Taleb subit la pire des injustices.
Je jure devant Dieu qu’ils ont déchiré le voile du respect qui lui est du…
Je sais aussi que ce n’est que le fruit de la rancune de Badr, et le désir de se venger de Ohod, qui demeuraient jusqu’à présent dissimulés et masqués dans les cœurs des hypocrites. ” Malgré tout ce qu’elle put faire pour défendre la haute sainteté de l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) et malgré le fort soutien qu’elle lui apporta en ces instants difficiles, son immense douleur et sa profonde tristesse ne restèrent un secret pour personne. Après la disparition du Prophète (Que la paix soit sur lui), elle ne vécut plus très longtemps, telle qu’elle en avait supplié Dieu. Deux, trois mois plus tard, elle se hâta de rejoindre son père dans le Royaume de Dieu. Pourtant, pendant tout ce temps, elle ne manqua pas de toute sorte de générosités, se sacrifiant et se dévouant pour défendre la cause de l’Émir des croyants, Ali (Salut à lui) et pour défendre l’Islam.
Martyre
Les différends au sujet de la mort de Fâtima reviennent au fait qu’elle est décédée très jeune, peu après la mort de son père et en plein milieu des discordes et tensions au sujet de la succession du Prophète (s). Rappelons qu’après l’allégeance d’un groupe des Muhâjirûn (migrant) et Ansâr avec Abûbakr à Saqîfa Banî Sâ’ida, un autre groupe des compagnons du Prophète se sont rassemblés autour de Ali en reconnaissant les paroles du Prophète au sujet de Ali (voir Ghadîr Khumm). Ceux-ci n’ont pas fait d’allégeance avec Abûbakr. Ce fut pour cette raison que ‘Umar b. Khattâb accompagnés d’autres personnes, se sont rendu à la maison de Ali pour le forcer à faire allégeance avec Abûbakr, et ils l’ont même menacé que sinon , ils bruleraient sa maison avec ses habitants. Pendant les mêmes jours Fâtima protestait contre la confiscation de Fadak (son héritage) par les agents de Abubakr : elle avait rencontré Abubakr à ce sujet et avait aussi fait un discours contestataire (discours de Fadak) à la mosquée de la Médine.
Les sources chiites sont quasiment unanimes sur le fait que Muhsin, l’enfant que portait la Dame Fâtima (a), ait été avorté lors de l’attaque à sa maison. Certaines sources sunnites rapportent que cet enfant est né, mais mort très jeune.
Cependant, Ibn Abî al-Hadîd, le savant Mu’tazilite (m. 656 h.l.; 13ème siècle), celui qui fut l’un des interprète de Nahj al-Balâgha, a mentionné l’événement de l’avortement de Muhsin lors de l’affaire de la demande forcée l’allégeance de Ali (a) à Abû Bakr, dans sa discussion avec son maître Abû Ja’far Naqîb. Cet avis a été également attribué à Ibrâhim b. Sayyâr, un autre savant Mu’tazilite du 10ème siècle (m. 221 h.l.).
Selon les divers rapports, la Dame Fâtima (a) a été enterrée pendant la nuit. Selon Yûsifî Gharawî, l’historien contemporain, cette manière de l’enterrement a été due à la demande de la Dame Fâtima (a) elle-même, puisque selon les rapports historique, Fâtima (a) ne souhaitait pas que ceux qui lui avaient causé du mal, soient présents lors de ses funérailles et de son enterrement.
Parmi les questions les plus fondamentales sur lesquelles les musulmans doivent s’interroger : Pourquoi Fatima (sa) n’avait pas de tombe ? Pourquoi cette question ne suscite-t-elle pas une vive interrogation, au sein de la Umma Islamique ?. La Umma Islamique s’est préoccupée et se préoccupe encore de questions peu importantes, lorsqu’elles sont mises dans la balance du dogme. Alors que nous sommes la nation que le Coran loue, mais nous voyons que l’ignorance, la pauvreté, les conflits, la décomposition morale nous enferment de tous côtés. Il faut que les musulmans comprennent bien que toutes les afflictions que nous vivons sont dues à une seule raison : la succession légitime du Prophète (p), sur laquelle les ennemis de l’Islam ont transgressé .
La question du Martyre de Dame Fatima (sa) n’est pas créée historiquement pour avancer des arguments futiles afin de la manipuler, comme le font les Cheikhs de la fitna et de l’égarement. Cette question représente l’axe du dogme islamique, voire l’essence de l’Islam.
Les jours ”Fatimaya”
Chaque année, et dans les jours qui se situent entre le trizième jour du mois de Jumadi al-Awwal et le troisième jour du mois du Jumadi al-Thani, se tiennent des majliss pour consoler de ce deuil le Prophète (p) ainsi les Imams Infaillibles. Les récits authentiques rapportent qu’un savant chiite a fait des recherches pour savoir ; pourquoi il y a trois dates du Martyre de Fatima Zahra (sa). Après de longues recherches, il n’est pas arrivé à percer le secret. Une nuit, Dame Fatima (sa) vint à lui en songe et lui dit : « Pourquoi ne veux-tu pas que mes fidèles chiites commémorent trois dates différentes pour mon Martyre ?». Il se rendit compte que cette question dépasse l’idée sur laquelle il a construit sa recherche.
Ces Majliss constituent pour nous un héritage historique et moral, car leur but est de transmettre l’oppression que notre chère Dame a subie. Ces Majliss qui se tiennent en langues différentes restent la voix de la Vérité, à qui veut la connaître.