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Les Origines de AL BAQI
Littéralement « Al Baqî » signifie un jardin planté d’arbres. On le connaît, également, par “Jannat Al Baqî “, en raison de sa sainteté, puisque de nombreux parents et Compagnons de notre Saint Prophète y sont enterrés.
Le premier Compagnon qui fut porté en terre à Al-Baqî était Ousman bin Maz-oon qui décéda le 3 Sha’ban de l’an 3 AH. Le Prophète (saw) ordonna d’abattre certains arbres et enterra son cher Compagnon au milieu du terrain, en plaçant deux pierres au-dessus de sa tombe.
Dans les années qui suivirent, Ibrahim, le fils du Saint Prophète, mort dans sa petite enfance, sur lequel le Saint Prophète (saw) pleura profondément, y fut également inhumé. Les habitants de Madina ont, alors, commencé à se servir de cet endroit pour l’enterrement de leurs propres morts, parce que le Messager d’Allah (saw) avait l’habitude de saluer ceux qui étaient enterrés à Al-Baqi en disant :
” Que la Paix soit sur vous ! Ô la demeure des Croyants ! Si Dieu le voudra, nous vous rejoindrions bientôt. Ô Allah ! Pardonne les disciples de Al Baqî ! ”
Le cimetière d’Al-Baqi fut, peu à peu, étendu. Presque sept mille compagnons du Saint Prophète (saw) y sont enterrés, sans mentionner les membres des Ahloul Bayt (a). Imam Hasan b. Ali (a), Imam Ali b. Al Houssain (a), Imam Mouhammad Al Bâqir (a), et Imam Ja’far As Sadiq (a) y sont, tous, inhumés.
Entre autres parents du Saint Prophète (saw) qui sont ensevelis à Al-Baqî figurent : ses tantes Safiyà et Aatikà, et sa tante Fatima bint Al Asad, la mère de l’Imam Ali (a). Le troisième calife Ousman était enterré à l’extérieur d’Al-Baqî, mais avec des extensions ultérieures, sa tombe fut introduite dans ce cimetière.
Plus tard, un grand érudit musulman comme Malik bin Anas et beaucoup d’autres, y furent, également, inhumés. Par conséquent, Al-Baqî devint vite un endroit célèbre, de grande importance historique, pour tous les musulmans.
Al-Baqi vu par les Historiens
Oumar bin Joubair décrit Al-Baqî, comme il le vit, pendant son voyage à Madina, déclarant que :
“Al-Baqi est situé à l’est de Madina. Vous y entrez par la porte connue sous le nom de « porte d’Al-Baqi ». Lorsque vous y pénétrez, la première tombe que vous distinguez sur votre gauche est celle de Safiyà, tante du Saint Prophète (saw) et, plus loin, est la tombe de Malik bin Anas, l’Imam de Madina. Sur sa tombe est monté un petit dôme. En face de celle-ci se trouve la tombe de Ibrahim, fils de notre Prophète (saw), surmonté d’un dôme blanc, et, tout près d’elle, sur le côté droit, est située la tombe de Abdoul Rahman, fils de Oumar bin Al-Khattab, généralement connu sous le nom d’Abou Shahma, dont le père l’avait puni d’une sanction qui se termina par la mort. Vis-à-vis de cette dernière sont les tombeaux de Aquil bin Abî Talib et Abdoullah bin Ja’far Al Tayyar. Ici, se trouve un petit monument, devant ceux-ci, contenant les tombes des épouses du Saint Prophète, suivi par le tombeau de Abbas bin Abdoul Mouttalib.
La sépulture de Hasan bin Ali (a), se trouvant près de la porte, sur le côté droit, est surmontée d’une coupole élevée au-dessus d’elle. Sa tête se situe aux pieds de Abbas bin Abdoul Mouttalib, et les deux tombes se dressent haut, au-dessus du sol, leurs murs sont recouverts de plaques jaunes, garnies de beaux clous en forme d’étoiles. Combien la tombe d’Ibrahim, fils du Saint Prophète (saw), est également ornée. Derrière le sépulcre d’Abbas, se trouve la maison attribuée à Hazrat Fatima (a°), la fille de notre Prophète (saw), connue sous le nom de Bayt Al Ahzaan (la Maison du Chagrin) car c’est cette maison qu’elle avait l’habitude de fréquenter pour pleurer la disparition de son père, l’Elu, que la Paix soit sur lui et sur sa Sainte Famille. À l’extrémité la plus éloignée d’Al-Baqi est placée la tombe du calife Osman, avec un petit dôme au-dessus d’elle, et, ici, à côté d’elle, se trouve la tombe de Hazrat Fatima bint Asad, la mère de Hazrat Ali bin Abî Talib.”
Après un siècle et demi, le célèbre voyageur, Ibn Batoutà, vint pour décrire Al-Baqi d’une manière qui ne diffère, en aucune façon, de la description donnée par Ibn Joubair. Il ajoute dans ses dires :
“ A Al-Baqî se trouvent les tombes de nombreux Mouhajirin et Ansar, ainsi que de celles de nombreux Compagnons de l’Envoyé d’Allah (saw), sauf ceux dont les noms de la plupart d’entre eux sont inconnus.”
Ainsi, au cours des siècles, Al-Baqî resta un emplacement sacré, où des rénovations furent effectuées au fur et à mesure que cela semblait nécessaire, jusqu’à ce que les Wahhabis viennent au pouvoir au début du dix-neuvième siècle. Ces derniers profanèrent les tombeaux et témoignèrent de l’irrespect envers les martyrs et les Compagnons du Saint Prophète (saw) enterrés là. Les musulmans qui étaient en désaccord avec eux furent déclarés comme “infidèles”, et furent, par la suite, tués………
La Première Destruction d’Al-Baqî
Les Wahhabis croyaient que la visite des tombes et mausolées des Prophètes, des Imams, ou des Saints était une forme d’idolâtrie et totalement anti islamique. Ceux qui ne se conformèrent pas, donc, à leurs croyances furent tués et leurs propriétés confisquées. Depuis leur première invasion en Irak, et jusqu’à nos jours, en fait, les Wahhabis, aussi bien que les autres dirigeants des Etats du Golfe, effectuèrent des massacres dont aucun Musulman, en désaccord avec eux, ne fut épargné. Évidemment, le reste du Monde Islamique regarda ces tombes avec un respect profond. Si cela n’avait pas été ainsi, les deux califes Abou Bakr et Oumar n’auraient pas exprimé leur désir d’être enterrés près de la tombe du Saint Prophète (saw).
De 1205 AH à 1217 AH, les Wahhabis firent plusieurs tentatives pour s’imposer au Hijaz, mais ils échouèrent. Finalement, en 1217 AH, ils sortirent victorieux au Taïf où ils versèrent le sang des Musulmans innocents. En 1218 AH, ils firent leur entrée à Makkah et y détruisirent tous les endroits et dômes sacrés, y compris celui qui servait de coupole au-dessus de la source de Zamzam.
En 1221, les Wahhabis pénétrèrent à Madina pour profaner Al-Baqi, aussi bien que toutes les Mosquées qu’ils trouvèrent sur leur chemin. Une tentative fut même organisée pour démolir la Tombe du Saint Prophète, mais pour une raison ou une autre, l’idée fut abandonnée. Dans les années suivantes, il fut interdit aux Musulmans de l’Irak, de la Syrie, et de l’Egypte d’entrer à Makkah pour le Hajj. Le Roi Al-Saoud posa une condition préalable que ceux qui souhaiteraient accomplir le Pèlerinage devraient accepter le Wahhabism ou bien se déclarer comme non Musulmans, par conséquent, n’ayant pas le droit d’entrer dans le Haram.
Al-Baqi fut rasé complètement, sans aucun signe d’une tombe ou d’un tombeau quelconques. Mais les Saoudiens ne furent toujours pas entièrement satisfaits d’avoir fait tout cela. Leur roi donna l’ordre aux trois préposés noirs devant le Tombeau du Prophète pour lui montrer où le trésor des cadeaux de valeur était stocké. Les Wahhabis pillèrent le trésor pour leur usage personnel.
Des milliers de Musulmans fuirent Makkah et Madina afin de sauver leurs vies ainsi que de s’échapper à la pression croissante et à la persécution de la part des Wahhabis. Les Musulmans, partout dans le monde, dénoncèrent cette sauvagerie saoudienne et exhortèrent le Calife de l’Empire Ottoman de sauver les tombeaux sacrés de la destruction totale. Puis, comme on le connaît, Mouhammad Ali Basha attaqua Hijaz et, avec l’appui des tribus locales, parvint à restaurer la loi et l’ordre à Madina et Makkah, délogeant les membres du clan Al-Saoud. Le monde musulman entier célébra cette victoire avec fanfare et réjouissances. Au Caire, les célébrations continuèrent pendant cinq jours. Sans aucun doute, la joie était, surtout, due, au fait que les pèlerins, une fois de plus, auront la permission d’aller, librement, au Hajj et les Tombes Sacrées seront, de nouveau, reconstituées.
En 1818 A.H, le Calife Ottoman, Abdoul Majid et ses successeurs, Califes Abdoul Hamid et Mohamed, effectuèrent la reconstruction de tous les endroits sacrés, reconstituant, ainsi, l’Héritage Islamique de tous les emplacements importants. En 1848 et 1860 A.H, d’autres rénovations furent réalisées aux frais de, presque, sept cents mille livres, la plus grande partie provenant des donations rassemblées au Tombeau du Saint Prophète.
Le Second pillage par les Wahhabis
L’Empire Ottoman ajouta à la splendeur de Madina et de Makkah la construction des structures religieuses d’une grande beauté et de valeur architecturale. Richard Burton, qui visita les Mausolées Sacrés en 1853 A.H, déguisé en musulman afghan et ayant adopté Abdoullah comme nom musulman, parle de Madina qui s’enorgueillit de 55 mosquées et de Tombeaux sacrés. Un autre aventurier Anglais qui visita Madina en 1877-1878 A.H, la décrit comme une petite belle ville ressemblant à Istanbul. Il écrivit au sujet de ses murs blancs, de ses minarets minces couverts d’or et de ses jardins verdoyants.
En 1924, Les Wahhabis pénétrèrent, une seconde fois, au Hijaz et effectuèrent un pillage et un massacre impitoyables. Les gens furent tués dans les rues. Les maisons furent rasées complètement. Les femmes et enfants n’en furent pas épargnés.
Awn bin Hashim (le Shérif de Makkah) écrit :
” Devant moi, une vallée apparaissait avoir été pavée de cadavres, partout, du sang desséché tachait tout autour. Il y avait à peine un arbre où deux corps s’allongeaient à son tronc.”
Madina se rendit à l’attaque des Wahhabis en 1925. Tout l’Héritage Islamique fut détruit. La seule Tombe qui resta intacte fut celle du Saint Prophète (saw).
Ibn Jabhan déclare : ” Nous savons que le Mausolée se tenant sur la tombe du Saint Prophète est contre nos principes et avoir sa tombe dans une Mosquée est un péché abominable.”
Les tombeaux de Hazrat Hamza et d’autres martyres furent aussi démolis à Ohod. La Mosquée du Prophète fut bombardée. En réponse aux protestations faites par les Musulmans, Ibn Saoud donna l’assurance qu’elle sera restaurée, mais la promesse ne fut jamais respectée. Une promesse fut donnée que Hijaz aura un Gouvernement Islamique Multinational. Elle fut aussi abandonnée.
En1925, Jannat al-Mou’alla, le cimetière sacré de Makkah, fut démoli, en même temps que la maison où le Saint Prophète était né. Depuis lors, ce jour devint un jour du deuil pour tous les Musulmans.
N’est-il pas étrange de voir cela que les Wahhabis trouvent injurieuse la préservation des Tombeaux et Mausolées ainsi que des autres Lieux importants, tandis que les restes de leurs rois Saoudiens sont gardés aux frais des millions de dollars ?