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TRAHISION DE BANI QOURAYDHA
Hoyay Ibn Akhtab, plus motivé dans son hostilité au prophète (ç) Mouhammad (ç) (ç) fut envoyé pour négocier avec Ka’b Ibn Asad, le chef des juifs de Bani Qoraydha. Il réussit à le convaincre de se rallier à Abou Soufiyan et de violer donc le pacte de non-agression conclu avec le prophète (ç) au début de l’hégire. Cette violation de pacte signifiait ouvertement donner assistance à l’armée des coalisés. Les rumeurs de cette trahison parvinrent aux oreilles du Prophète (ç) qui dépêcha le chef des Aos et Sa’d Ibn Abâdah auprès des juifs, pour savoir la vérité. Après avoir fait leur enquête, ils retournèrent auprès du prophète (ç) (ç) pour l’informer que la position des juifs à son égard était pire qu’on le croyait. Les craintes s’étant avérées justifiées, il devenait donc indispensable de se mettre à l’abri de toute surprise. Le quartier nord-est de la ville, qui se trouvait du côté de la forteresse juive, était le plus vulnérable. Pour protéger les familles de ses partisans, le Prophète (ç) ne pouvait que détacher un grand nombre de combattants de son année de trois mille hommes pour couvrir la longue ligne de retranchement. D’une part les musulmans étaient inquiets face à la situation. Le messager de Dieu s’efforçait à les calmer. Il dut donc affecter pour la défense intérieure de la ville deux forces, l’une de trois cents hommes sous le commandement de l’ex-esclave affranchi, Zayd Ibn Hârith, et l’autre de deux cents hommes, sous le commandement d’un chef médinois. Ces deux forces avaient pour mission de patrouiller dans les rues et les allées de la ville, jour et nuit.
Les juifs ne s’étaient pas seulement contentés de briser le pacte, mais ils avaient aussi commis deux actes de trahison : le premier fut d’apporter des vivres à l’armée ennemi qui commençait déjà à voir ses stocks s’épuiser. L’armée musulmane intercepta au niveau de Qobâ une caravane portant des dattes à l’armée des coalisés. L’autre acte fut de semer des troubles dans les cachettes en tuant des femmes et des vieux. Les Qoraydha décidèrent d’attaquer la ville de nuit. Il sollicita une assistance de 2000 soldats à l’armée ennemie. Cette nouvelle parvint au prophète (ç) (ç) qui forma une armée de 500 personnes pour patrouiller dans la ville. Ils veillaient nuits et jours avec le slogan « Dieu est grand » dans la bouche.
CAUSE DE L’ECHEC DE L’ARMEE DES COALISES
Malgré les facteurs qui donnaient l’avantage aux mécréants, quelques événements commençaient à causer des fissures dans le rang ennemi. D’où un soudain changement de situation.
1- DIVERGENCE ENTRE LES QORAYDHA ET L’ARLEE DES COALISES
Nou’eim ibn Mas’oûd était un Ghatqân qui venait d’entrer en islam. Il demanda l’autorisation au prophète (ç) pour semer la zizanie dans l’armée ennemie. Après un entrevu avec Bani Qoraydha. Il pesa de son poids par rapport aux relations qu’il avait avec eux il leur fit des reproches pour avoir violé leur pacte avec le messager de Dieu. Il dit : « Votre situation est différente de celle de l’armée des coalisés. S’il la guerre n’aboutit pas, ils vont rentrer chez eux. Alors que vous n’avez nulle part où aller. A défaut, les musulmans s’en prendront à vous. Il leur fit alors la proposition d’envoyer en cachette quelques têtes kidnapper des lieutenants de l’armée ennemie. Cela engendrera l’arrêt immédiat de la guerre. Il se servit de cela comme un renseignement important à fournir aux Qorayshites. Il leur annonça l’intention des Qoraydha et ajouta qu’ils avaient l’intention de remettre les capturés au prophète (ç) (ç). Les hostilités s’installèrent entre les deux alliés.
2- LA MORT D’AMR IBN ABDOU WAD
Les Qorayshites faisaient face à trois problèmes majeurs. En finir avec la bataille devenait une priorité car l’eau et la nourriture tarissaient, le froid s’imposait de plus en plus et le mois de Dhoû Qa’da (mois au cours de laquelle la guerre est interdite) s’approchait. S’ils ne se battaient pas dans le mois de Chawwal, il fallait attendre trois mois pour avoir le champ libre. Plus d’une quinzaine de jours s’écoulèrent ainsi, avant qu’un groupe d’élite de cavaliers parmi les assiégeants ne découvre la partie la plus étroite et la moins bien gardée de la tranchée. Cinq grands guerriers furent désignés pour trouver une faille dans la tranchée. Amr Ibn Abd Wad, Nawfal Ibn ‘Abdullâh et Dharar Ibn al-Khattâb et Ikrimah Ibn Abou Jahl lancèrent leur chevaux à vivent allure et réussirent à franchir le fossé et galopèrent avec vaillamment vers les musulmans.. Amr ibn Wad avança majestueusement son cheval vers les musulmans. Il les défia à un combat en duel. Abou Soufiyan et Khâlid Ibn Walid attendaient de connaître l’issue du combat de l’autre côté de la tranchée.
A la vue de Amr les musulmans furent complétement terrifiés et restèrent immobiles. Aucun d’entre eux ne prit le risque de s’avancer pour relever le défi, car Amr était un homme très célèbre pour sa force et reconnu parmi les Arabes comme « grand cavalier Qorayshite » ou « le grand cavalier Yalil » dont la force était égale à celle de mille adversaires. Le Prophète (ç) demanda aux compagnons de renom d’avancer. Personne n’osa bouger, excepté Ali. Mais le prophète (ç) (ç) l’ordonna d’attendre. De nouveau Amr se fit entendre et de nouveau Alî montra son désir de l’affronter. Mais il fut encore retenu par le messager de Dieu. A son troisième appel au défi, il lança avec moquerie si aucun des musulmans ne désirait en tant que maryr gagner le paradis que Mouhammad (ç) vante tant. En dehors d’Ali personne ne répondit au defi.
Cette fois, le prophète (ç) (ç) ne s’y opposa pas. Il enleva son turban qu’il posa sur la tête d’Ali. Il lui donna aussi sa cotte de mailles, l’arma de sa propre épée, Thoulfiqâr et le laissa aller à la rencontre de l’adversaire. «C’est un combat entre la Foi et l’infidélité, l’incarnation du désir de la première d’écraser complètement la seconde», s’exclama le prophète (ç) (ç) lorsque Ali, l’illustre héros s’avança vers Amr Ibn Abd Wad, le célèbre géant des infidèles. Puis, levant ses mains vers le ciel, il pria: «Ô Dieu! ‘Obaydah, mon cousin me fut enlevé dans la bataille, de Badr, et Hamzah, mon oncle, lors de celle d’Ohod. Par Ta Miséricorde! Ne me laisse pas seul et sans défense. Epargne Ali (as) pour qu’il me défende. Tu es le Meilleur des défenseurs».
Hâkim Neishabourî un grand rapporteur de hadith déclare : « l’affrontement d’Ali ibn Abou Talib avec Amr ibn Abdou Wad demeurera au-dessus des œuvres qu’accomplira ma communauté jusqu’au jour du jugement ». L’armée des coalisés perdit tout espoir de vaincre.
Quand les deux hommes se mirent face à face, Amr dit à imam Ali: «Neveu! (c’était un ami d’Abou Talib) Par Dieu, je ne voudrais pas te mettre à mort». Alî répliqua: «Mais par Allah, je suis là pour t’anéantir ». Contrarié par cette réponse, Amr descendit de sa monture et lui coupa les jarrets. Vaincre ou mourir tel signifiait le geste qu’il venait de faire. Il s’avança vers imam Ali. Ils engagèrent immédiatement le combat. Chacun tournait autour de son adversaire pour le prendre de revers. Le duel souleva un tel tourbillon de poussière qu’il était difficile de les distinguer. On n’entendait que le bruit de croisement d’épées. Enfin le « Allah est grand » d’Ali, signe de victoire, apporta de la joie dans les rangs musulmans. Lorsque la poussière se dissipa, on vit Ali dans une position où ses genoux étaient sur la poitrine de l’adversaire. L’épée était pointée sur le cou d’Amr ibn Wad. Le Décret Divin que le Prophète (ç) avait vu écrit en lettres de Lumière Céleste dans les cieux, la nuit du Mi’râj, se réalisa là encore, comme dans bien d’autres occasions similaires.
Voyant ce que venait de subir leur héro, les mécréants décidèrent de rebrousser chemin et fuir. Les autres concurrents qui avaient traversé la tranchée avec Amr retournèrent sur leurs pas, excepté Nawfal dont le cheval ne réussit pas le saut et tomba dans le trou. Les Musulmans se mirent à le lapider. N’en pouvant plus, il criait: «Plutôt mourir par l’épée que de la sorte». Ayant entendu ce cri, imam Ali sauta dans le fossé pour l’achever. Contrairement à la coutume, imam Ali n’ôta l’armure et les vêtements de son adversaire. Lorsque la sœur de Amr vint voir le corps de son frère, elle fut frappée d’admiration pour la noble conduite de celui qui avait combattu avec lui. Lorsqu’elle apprit plus tard que c’était imam Ali, elle eut un sentiment de fière pour son frère qui avait été vaincu par l’unique héros de l’Arabie. Aussi déclara-t-elle: «Si son tombeur était une autre personne que celui qui l’a tué effectivement, je pleurerais la mort de Amr toute ma vie. Mais (je suis fière de savoir que) son adversaire était l’unique héros irréprochable».
L’ennemi se contenta de se livrer la nuit à des essais pour franchir le trou.. Khâlid tenta vainement avec un groupe de cavaliers de franchir la tranchée. Les musulmans découvrirent le lendemain matin des traces de pas de l’ennemi tout au long du tranchée. Les combattants ennemis essayèrent par tous les moyens de gagner l’autre côté où se trouvaient les musulmans. Mais ils ne réussirent échouèrent. La tranchée fut d’une utilité incomparable pour les musulmans. Elle ne put être franchie. Seuls cinq musulmans seulement furent martyrisés pendant cette guerre. L’ennemi, malgré son grand nombre, était paralysé par la vigilance des sentinelles placées sur des postes bien choisis par le messager de Dieu. Les mécréants déchus insinuèrent que la tranchée était un subterfuge déloyale parce que c’était une méthode à laquelle aucun Arabe avait fait usage.
3- L’ASSISTANCE DIVINE
Dieu frappa dur en faisant souffler un vent violent qui détruit tous les hangars des ennemis. Les chances de séjour étaient réduites Abou Soufian donna l’ordre de retour pour la Mecque. Les versets coraniques rappellent : « Vous qui croyez! Rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous, quand des troupes vous sont venues et que nous avons envoyé contre elles un vent et des renforts que vous n’avez pas vues. Allah demeure Clairvoyant sur ce que vous faites. Et Allah a renvoyé, avec leur rage, les infidèles sans qu’ils n’aient obtenu aucun bien, et Allah a épargné aux croyants le combat. Allah est fort et Puissant ». (Sourate 33 Ahzâb : 9 et 25)
Vu l’ampleur des investissements faits par les l’armée des coalisés et le tournure que les choses ont prise, on peut dire que les mécréants ont perdu sur tous les plans. Non seulement ils n’avaient pas causé des pertes à Médine, mais aussi ils n’avaient pas pu libérer la piste caravanière de la Syrie. Abou Soufiyan perdit le commandement de l’armée. Tout l’honneur et le prestige des Mecquois volèrent aux éclats. De l’autre côté, les musulmans eurent encore plus de zèles ? le prophète (ç) (ç) déclara d’ailleurs : « Désormais nous attaquerons. Ils ne pourront plus nous attaquer ».
LA BATAILLE DE BANI QORAYDHA
Après le départ des mécréants, l’Ange Gabriel apporta au prophète (ç) (ç) l’ordre de se rendre immédiatement vers les Bani Qoraydha pour en finir une bonne fois pour toute avec eux.
Le Prophète (ç) assiégea la forteresse des juifs, lesquels. Comme ils ne s’attendaient pas à une telle situation, ils commencèrent à en souffrir. Ils songeaient au début à capituler. Mais vu leur récente trahison, ils préférèrent tenir tête. Cette trahison avait causé une incroyable anxiété aux musulmans. S’ils avaient attaqué l’arrière des lignes musulmanes conformément à leur pacte avec les Qorayshites, ils auraient provoqué la chute totale des musulmans.
C’était donc à leur tour de subir les conséquences de leur comportement déloyal. Le Prophète (ç) refusa de leur faire confiance. Mais, lorsqu’ils le prièrent de laisser Abou Lobâba, de la tribu d’Aos leur rendre visite et discuter avec eux – au nom de leur ancienne amitié avec eux . Le prophète (ç) accepta de leur accorder cette faveur. Abou Lobâba alla se concerter avec eux, non pas avec sa langue, mais symboliquement avec ses mains en dessinant des gestes sur sa gorge pour leur signifier qu’ils étaient condamnés et qu’ils devaient agir désespérément. Mais leur conscience (qui les jugeait) ne leur permit pas d’agir avec lucidité. Finalement, après vingt-cinq jours de siège, ils offrirent de se rendre à condition que Sa’d Ibn Mo’âth, le chef de leurs alliés fussent désigné pour décider de leur sort.
Le prophète (ç) (ç) accepta leur reddition. Ils sortirent donc comme prisonniers et Sa’d fut convoqué pour prendre une décision sur le sort qui leur serait réservé. Sa’d, était sous traitement parce qu’il avait été blessé lors de la bataille des coalisés. Il apparut tout affaibli sur son âne, soutenu par ses amis. Il fut vite entouré par les hommes de sa tribu. Ils le poussaient à traiter les prisonniers avec indulgence en lui rappelant leur amitié et les services qu’ils leur rendaient de temps en temps (comme dans les batailles de Bo’ath). Quand il s’approcha, le prophète (ç) (ç) lui commanda de prononcer son jugement sur les Bani Qouraydha. Sa’d se tourna vers les siens qui n’avaient pas cessé de l’inciter à faire preuve de miséricorde envers les juifs. Il leur demanda s’ils étaient disposés à accepter publiquement ce qu’il déciderait. Après avoir reçu l’approbation générale, Sa’d décréta que les prisonniers hommes soient exécutés, leurs femmes et enfants vendus comme esclaves et leurs biens confisqués et divisés entre les musulmans. La sentence fut exécutée. Hoyay Ibn Akhtab (qui avait incité les Qouraydha à rompre le pacte de non-agression conclu avec le prophète (ç) (ç) fut parmi les tués, tout comme Ka’b Ibn Asad, le chef des Qouraydha. Le prophète (ç) (ç) fit vendre les captifs et acheta des armes. Le saint Coran parle de leur destin ainsi : « Et il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les coalisés], et Il a jeté l’effroi dans leurs cœurs; un groupe d’entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers. Et il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n’aviez point foulée. et Allah est Omnipotent. ». (Sourate 33 Ahzâb : 26-27)
ANALYSE ET CRITIQUE
Quand bien même certains points de ce événement (tels que le nombre de morts de Bani Qoraydha ou ceux qui ont donné l’ordre d’exécution) font l’objet de divergence entre les historiens. Mais une chose reste sûre, l’essentielle fait l’unanimité entre eux. Nous essayerons tout de même de donner des avis sur ce jugement :
1- Certains écrivains européens ont critiqués l’attitude des musulmans face au Bani Qoraydha. Ils trouvent cela d’horrible et d’inhumain. Certes cette critique ne peut être comparable au crime que les Qoraydha avaient commis. Ils ne s’étaient pas seulement contentés de violer le pacte de non-agression, mais ils étaient passés aux actes terroristes sur les femmes et vieillards musulmans. En plus ils apportaient du soutien matériel aux ennemis. Une attitude qu’aucune nation ne peut pardonner à l’autre. Le messager les aurait puni conformément aux clauses de leur pacte. Mais il préféra laisser leurs alliés les Aos décider de leur sort. Une autre question qui se pose est celle de savoir face à quel genre d’homme doit-on faire preuve d’indulgence ? Face à celui-là qui a la forme humaine et ne respecte pas les valeurs humaines ? Celui-là qui ne respecte pas ses engagements. Peut-on avoir d’indulgence envers ceux qui brille par l’opiniâtreté et la cruaté ? Bani Nadhir n’ont-ils pas jouit d’indulgence sous l’arbitrage de Houey ibn Akhtab ? Mais ils n’ont pas cessé de comploter contre les musulmans. Qu’est-ce qui pouvait garantir que Houey ibn Akhtab et Ka’b ibn Asad n’allaient pas tisser des coups pour anéantir l’islam et tous les musulmans ? Paraître indulgent avec eux ne signifie-t-il pas se jeter dans la gueule du loup ?
Dans une lettre adressée au prophète (ç) quand les musulmans étaient assiégés, Abou Soufiyan martelait : « je jure par Ouzâ et Lâta que nous avons formé cette armée pour venir t’exterminer. Mais si nous rentrons sans vous affronter, sache que nous reviendront et nous feront pleurer vos femmes ». Pensez-vous que Bani Qoraydha n’aurait pas récidivé dans leur trahison si une telle situation avait eu lieu ?
Si on se référé à la Bible, on constatera que le jugement de Sa’d est tout à fait logique. Ce qui porte à croire qu’il connaissait les principes de la Thora et avait prononcé un jugement acceptable par tous. En effet il est écrit dans la Bible : « Si tu t’approches d’une ville pour combattre contre elle, alors tu devras lui faire connaître les conditions de paix. Et il devra arriver ceci, si elle te fait une réponse pacifique et si elle s’est ouverte à toi, oui il devra arriver ceci : il faudra que tout le peuple qui se trouve en elle devienne ta propriété pour le travail forcé, et ils devront te servir. Mais si elle ne fait pas la paix avec toi, si elle te fait belle et bien la guerre, et s’il faut que tu l’assièges, alors, à coup sûr, ton Dieu l’a livrera en ta main, et tu devras y frapper tous les mâles du tranchant de l’épée. Il n’y aura que les femmes, les petits enfants, les animaux domestiques et tout ce qui sera dans la ville, toutes ces dépouilles que tu prendras pout toi comme butin ; et tu devras te nourrir des dépouilles de tes ennemis que t’a livrés ton Dieu » (Deutéronome : chap 20, versets 10-14)
2- Un grand chercheur a nié (à partir d’un certain nombre de preuves) que le prophète (ç) (ç) avait puni les juifs de Bani Qoraydha. Quand bien même on peut considérer cette position comme défensive pour l’islam face aux critiques des écrivains européens, il faut toutefois noter que certains savants n’ont pas été d’accords avec ses arguments. Surtout celui dans lequel le verset 26 de la sourate Ahzâb est cité. Par ailleurs, aucune trace de Bani Qoraydha n’apparaît plus dans l’histoire après la bataille des coalisés. Or si l’événement n’était pas vrai, on aurait eu des nouvelles d’eux après.
LA BATAILLE DE BANI MOUSTALIQ
Au mois de Sha’bân de l’an six une nouvelle fut parvenu au prophète (ç) que Hârith ibn Dhirâra (le chef de Bani Moustaliq, une branche de Bani Khouzâ’a) s’apprêtait à attaquer Médine. Le messager mit sur pied une armée et marcha jusqu’au puits de Moureisî près de la mer rouge. La bataille eut lieu et Bani Moustaliq fut rapidement vaincu. Plusieurs d’entre eux furent capturés. Jouweiriya la fille de Hârith fut parmi les prisonniers. Ce qui le poussa à se rendre à Médine pour essayer de négocier sa libération auprès du noble prophète (ç) (ç). Comme le messager était divinement au courant qu’il avait fait cacher les deux chameaux destinés à payer la rançon de sa fille. Le prophète (ç) décrit à Hârith ses gestes dont il n’était par préalablement au courant. Ce qui le poussa à s’islamiser. Le prophète (ç) libéra la fille et se maria avec elle après. Par respect pour le prophète (ç) (ç), les musulmans libérèrent les prisonniers considérés comme sa belle- famille. On peut compter ce mariage du comme faisant partie des mariages que le messager de Dieu célébrait beaucoup plus pour les intérêts de l’islam.
On peut aussi évoqué l’événement de la mort de la mère d’imam Ali, Fatima Bint Asad, qui avait affectueusement élevé le prophète (ç) Mohammad (ç) après la mort d’Abdoul-Moutallib. Elle mourut en l’an 4 de l’hégire. Un événement qui attrista beaucoup le noble prophète (ç) (ç). Le prophète (ç) la couvrit avec sa propre chemise après le bain préalable à son inhumation. Il participa lui-même aux travaux d’aménagement de la tombe. Et lorsque celle-ci eût été creusée, il descendit personnellement dans le caveau pour prier pour elle. Lorsqu’on lui demanda pourquoi une telle attitude et toutes ces faveurs inhabituelles, le prophète (ç) (ç) répondit qu’elle avait été une mère pour lui.
Et aussi la naissance d’imam Houssein (as) le 3 Cha’ban de l’an 4. Sa naissance intervint après une grossesse qui aurait duré seulement six mois. Parait-il, à part le prophète (ç) Yahyâ ibn Zakariyyâ et imam Houssein ibn Ali (as), aucun autre enfant, né au terme d’une si courte grossesse, ne put survivre. Alors que le prophète (ç) (ç) était en train d’embrasser l’enfant sur la gorge, l’Ange Gabriel apparut. Il le félicita pour la naissance de son petit-fils, mais il ne put retenir ses larmes.
Lorsque le prophète (ç) (ç) l’interrogea sur les raisons de ses lamentations, l’Ange Gabriel lui prédit l’assassinat d’Houssein après sa mort. L’Ange Gabriel tendit une quantité de terre de la région sur laquelle l’assassinat aurait lieu. En apprenant cette information, le prophète (ç) (ç), envahi par la tristesse, pleura et maudit les Omeyyades. Sous la demande du prophète (ç) (ç) Oummou Salama conserva soigneusement cette quantité de terre dans un pot. Il lui avait demandé de la conserver jusqu’au jour elle portera la couleur rouge du sang, symbole du martyre d’imam Houssein.
LE PELERINAGE DU PROPHETE A LA MECQUE
Pendant la sixième année de l’hégire, le Prophète (ç) décida d’aller à la Mecque pour accomplir le pèlerinage. Depuis l’hégire, les musulmans n’avaient pas pu avoir l’occasion d’accomplir ce rite. En plus de son côté spirituel, ce voyage se présentait comme une opportunité pour faire une démonstration des valeurs de l’islam. Ce rite qui était d’une valeur coutumière importante pour les mécréants l’était aussi pour le noble prophète (ç) (ç). Un meilleur moyen pour attirer l’attention des pèlerins présents.
Le premier du mois de Dhilqa’dah, (période à laquelle il est interdit de faire la guerre dans toute l’Arabie, et à plus forte raison sur le territoire sacré de la Mecque) le prophète (ç) (ç) se mit en route pour la Mecque avec environ 1800 musulmans. Ils prirent avec eux soixante-dix chameaux (destinés à être sacrifiés après les rites du pèlerinage). Ils ne portaient pas d’armes, sauf le sabre rengainé que les voyageurs avaient le droit de porter à tout moment. Seule une des femmes du Prophète (ç), Oumou Salama, l’accompagna lors de ce pèlerinage.
La nouvelle de la marche du Prophète (ç) vers la Mecque parvint rapidement aux Qorayshites. Ils décidèrent de les empêcher à tout prix à entrer à la Mecque. Cette vint caller les musulmans et obligèrent le prophète (ç) (ç) à camper à Houdebiyya. Quel que soit le message que le prophète (ç) (ç) envoyait à Abou Soufiyan pour lui signifier que leur voyage avait un but purement pacifique. Malgré tout cela, les Qorayshites ne voulaient rien entendre. Le prophète (ç) (ç) avit beau répété : « nous avons l’intention d’accomplir le petit pèlerinage ». Les Qorayshites faisaient la sourde oreille.
LE SERMONT SOUS L’ARBRE OU PACTE DE RIDHWAN
Finalement le prophète (ç) (ç) dépêcha Ousman ibn Afân pour expliquer la raison de leur présence. Les rumeurs circulèrent que Ousman était tué (vu le temps qu’il avait mis). Le prophète (ç) (ç) convoqua ses compagnons autour de lui sous un arbre. Il prit de chacun d’eux l’engagement sous serment d’une adhésion totale irréversible à lui. L’engagement de ne pas fuir en cas de combat. Cet engagement fut nommé « l’allégeance d’agreement » ou « L’engagement sous l’arbre » : «Dieu était satisfait des Croyants quand ils te prêtaient serment sous l’Arbre. IL connaissait le contenu de leurs cours. IL a fait descendre sur eux la tranquillité. IL les a récompensés par une prompte victoire»). (Sourate al-Fat-h, verset 18)
Cet événement reste mémorable dans l’histoire de l’islam parce qu’il illustre l’intégrité et la loyauté des musulmans envers leur prophète (ç) (ç). Il est l’expression de la glorification et de la ferveur. Ils étaient fiers d’avoir mérité le salut. Un salut qui restait valable à condition qu’ils ne changent pas dans leurs attitudes. Malheureusement, beaucoup d’entre eux oublièrent cette vis pour le paradis et se comportèrent mal après le prophète (ç).
LES ACCORDS DE PAIX DE HOUDEBIYYA (CONQUETE MANIFESTE)
Après le retour d’Ousman, les Qorayshites déléguèrent Souheil ibn Amr négocier avec le prophète (ç) (ç). Mais les mécréants acceptaient tout sauf l’accomplissement du pèlerinage cette année pour les musulmans. Les pourprés aboutir aux « accords de paix de Houdebiyya ».Le Prophète (ç) demanda à Ali (as) d’écrire les clauses du traité au fur et à mesure qu’ils seraient dictés. Le texte commença ainsi: «Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux».
Mais Suhayl fit objection et dit qu’il fallait qu’il commence par la formule que les Mecquois avaient l’habitude d’utiliser, à savoir: “En Ton nom, Ô Dieu!” Le Prophète (ç) concéda et demanda à ‘Ali d’écrire: “Bismeka Allâhomma”.
Puis il dicta: «Ceci est le Traité conclu entre Mohammad, le Prophète (ç) d’Allah et Suhayl Ibn ‘Amr». Là encore, Suhayl objecta que si les Mecquois le reconnaissaient comme Prophète (ç) d’Allah, ils n’auraient pas porté les armes contre lui.
Il demanda au Prophète (ç) de mettre le nom de son père au lieu de l’expression “Prophète (ç) d’Allah”. Le Prophète (ç) céda une seconde fois, mais Ali (as) avait déjà écrit les mots “Mohammad, le Prophète (ç) d’Allah”. Le Prophète (ç) ordonna à Ali (as) d’effacer les mots contestés, mais comme ce dernier semblait hésiter, il prit les instruments d’écriture, effaça l’expression “le Prophète (ç) d’Allah” et la remplaça par les mots: “fils de ‘Abdullâh”. Il prophétisa en même temps, en s’adressant à Ali (as), qu’il devrait lui aussi céder, à son époque, dans une occasion similaire. Cette prophétie fut réalisée lors de la conclusion d’un traité entre Ali (as) et Mu’awiyeh, quelque trente ans plus tard.
Les clauses suivantes furent inscrites dans le traité:
1- Aucune des deux parties ne commettra d’agression ni d’attaque contre l’autre partie ou ses alliés pendant les dix années à venir.
2- Mohammad et ses partisans retourneront cette année à leur base de départ sans entrer dans l’enceinte sacrée. L’année suivante, ils pourront visiter la Mecque pendant trois jours après que les Qorayshites s’en seront retirés. Mais ils devront y entrer sans aucune arme, excepté celle de voyageur, c’est-à-dire chaque homme avec une épée rengainée.
3- Si quelqu’un passe à Mohammad et qu’il est réclamé par son tuteur, il devra lui être renvoyé, mais si quelqu’un parmi les partisans du Prophète (ç) passe aux Qorayshites, il ne sera pas extradé. Les Doutes de Certains Compagnons dans la Croyance
4- Quiconque désirera se joindre à Mohammad et entrer en ligne avec lui sera libre de le faire, et de même, quiconque désirera se joindre aux Qorayshites et entrer en traité avec eux aura la liberté de le faire.
5- Les deux parties doivent éviter de tisser des complots envers l’autre. De même il ne doit pas collaborer avec l’ennemi de l’autre.
6- Les adeptes de l’islam résidant dans la Mecque sont libres et personne ne sera persécuté à cause de son appartenance à une religion.
7- Quiconque des compagnons du messager qui se rendrait à la Mecque pour des raison commerciales ou spirituelles a la garanti qu’il sera en sécurité avec ses biens. De même tout Mecquois qui emprunterait la route qui passe par Médine pour aller en Egypte ou en Syrie sera en sécurité.
AVANT-PROPOS DU PROPHETE
Le délégué des Qorayshites s’opposa au fait que Imam Ali avait commencé la rédaction du traité par la formule islamique « Bismillah rahmâni rahîm » (Au Nom de Dieu le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux) et « Le messager de Dieu ». Les choses furent bloquées à ce niveau. Le prophète (ç) finit par demander à Ali (as) de supprimer la formule pour la remplacer par « En ton nom, Dieu ». Le prophète (ç) (ç) dit à Ali (as) : « Tu feras face à une telle situation un jour ». Ce qui se produisit lorsque Muawiya exigea la suppression de « prince des croyants » lors de l’arbitrage de la guerre de Seffine.
La rédaction du traité achevée, il fut certifié par les plus éminents compagnons du prophète (ç) (ç) en dépit du fait qu’ils considéraient cette paix comme l’une des plus humiliantes. Un exemplaire du traité fut remis à Souheil et l’original fut conservé par le prophète (ç) (ç).
Ayant terminé le traité, le noble Prophète (ç) (ç) désira quand même accomplir les rites du pèlerinage appropriés pour la circonstance. Il ordonna à ses compagnons d’immoler leurs bêtes et de se tailler les cheveux.
Mais il fut indigné en constatant que ses compagnons faisaient semblant d’avoir entendu ses ordres. Mais une fois qu’il eut égorgé chameau et coupé ses cheveux le premier, ses compagnons l’imitèrent les uns après les autres. Les rites du pèlerinage terminés, le prophète (ç) (ç) se mit en marche pour Médine après 25 jours de séjour à Houdeybiyya.
LES EFFETS ET CONSEQUENCES DU TRAITE DE HOUDEYBIYYA
Ne voyant pas les résultats de la traite de Houdeybiyya pour l’avenir, les musulmans le considéraient comme une défaite. Certains faisaient preuve d’importunité pour dissuader le prophète (ç) (ç) à le signer. Pourtant, le messager de Dieu (ç) savait qu’un tel traité avait un avantage social et politique. Nous en évoquons quelques-uns :
1- Les mécréants ne reconnaissaient pas les musulmans jusqu’ici et cherchaient à les anéantir à tout prix. Or grâce au traité, les musulmans venaient d’être reconnus officiellement.
2- Le mur qui séparaient les mécréants et les musulmans venait de s’écrouler. Les allées et venues entre la Mecque et Médine avaient facilité les rapports et établi le dialogue avec les autres. En suivant les propos logiques des musulmans et la profondeur du message qu’ils véhiculaient, les mécréants prenaient conscience et réalisaient qu’ils étaient dans la perdition. C’est ainsi que beaucoup de mécréants entrèrent en islam. Le nombre des musulmans s’accru vertigineusement depuis ce traité. Il y a de cela deux ans que le nombre des compagnons du prophète (ç) ne dépassait 1800. Mais, lors de la conquête de la Mecque deux ans après, les musulmans étaient plus de 10000. Imam Sâdiq trouve cela comme un avantage pour l’islam : « En moins de deux ans de la durée du traité, l’islam avait déjà couvert toute la Mecque ».
3- Les multiples attaques et complots des Qorayshites ne laissaient pas l’opportunité au sceau des prophète (ç)s à lancer l’appel à l’islam vers les autres horizons. Mais après ce traité, le prophète (ç) réussit à persuader les ennemis des environs de Médine. Des ambassadeurs furent envoyés vers différentes régions. L’appel des différents rois des régions du monde eu lieu après le traité de Houdeybiyya.
4- Ce traité a conduit d’une manière ou d’une autre à la conquête de la Mecque. La 4ème clause stipulait que les tribus étaient libres de s’allier à l’islam comme au Qorayshites. La tribu Khouzâ’a s’allia avec les musulmans. Et en attaquant cette tribu, les Qorayshites venaient de violer les accords de Houdeybiyya. Ce qui permit au prophète (ç) de préparer tranquillement la conquête de la Mecque.
Ainsi, on peut dire ce traité a été une grande victoire pour les musulmans. La Sourate Fath fut révélée au messager (ç) entre la Mecque et Médine. Une fois qu’il l’eut récité à ses compagnons, ceux-ci furent stupéfaits et demandèrent si ce qui venait de se passer était une victoire.
Le prophète (ç) leur répondit que c’était sans doute une victoire glorieuse. Oumar et les autres rappelèrent au prophète (ç) sa promesse d’entrer à la Mecque sans obstacle et sans opposition. Il répondit que Dieu l’avait donné cette promesse et que ce n’est pas impératif qu’elle se réalise cette année. En un temps record toute l’Arabie chantait les louanges du prophète (ç). Le messager qui était venu les sortir des ténèbres de l’obscurantisme pour les faire entrer dans le concert des nations. L’islam progressait désormais fermement et sûrement à travers toutes les régions.
Après le traité, les Bani Khouzâ’a, qui avaient longtemps un certain désir pour l’islam, y adhérèrent librement et devinrent les alliés du prophète (ç) conformément au quatrième article du traité. C’était là le premier résultat concret de ce traité.
C’était les avantages de la paix. Cette même paix qui paraissait visiblement pour certains compagnons comme une humiliation.