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LES AFFRONTEMENTS
Le prophète (ç) n’avait qu’une méthode d’appel lorsqu’il était à la Mecque. Une seule manière pour guider les gens et faire face aux idées obscurantistes et les oppressions des idolâtres. Mais dès qu’il s’installa à Médine il procéda à des gestes politiques et stratégiques à côté de l’appel à l’islam. La prise en charge de la direction administrative de la cité était nécessaire parce que le contexte avait changé. La création d’une nation du point de vue islamique s’imposait surtout quand on sait que les probabilités pour que les problèmes pointent à l’horizon étaient grandes.
En homme politique averti, le prophète (ç) procéda tout d’abord à célébrer la fraternité entre les musulmans Mecquois et Ansârs. Puis suivirent un code civil et des pactes de non-agression. Les sourates et les versets qui sont descendus à Médine comportent des principes de jurisprudence et d’administration. Allah donna l’autorisation de jihad et le droit de défense. ( RF1 ; P 221 ) . Le prophète (ç) (ç) passa à la phase opérationnelle en mettant sur pied une armée pour être en sécurité des éventuelles attaques des mécréants loin d’avoir ruminé leur défaite après l’hégire. Cette armée était moins fournie au départ aussi bien en potentialité humaine que matérielle. Une situation qui ne va d’ailleurs rester stable car elle se développera rapidement.
En effet, les opérations de surveillance comptaient souvent plus de 60 éléments et atteignaient parfois 200 soldats. ( Rfr, 222 ) . Dès la deuxième année lors de la bataille de Bahr, l’armée musulmane comptait plus de 300 soldats. Cependant, huit ans après, lors de la conquête de la Mecque, ils étaient plus de 10000 soldats bien équipés. De toutes les façons, les évènements ont donné raison au Prophète (ç) ( ç ) dans ces spéculations. Puisque à partir de la deuxième année, les affrontements se succédèrent entre les deux protagonistes. Des affrontements qui auraient tournés en déluge si le Prophète (ç) ( ç) n’aurait pas organisé une force armée. ( Rf2, P 222).
LES MANŒUVRES DE L’ARMEE MUSULMANE
Avec le même effectif, le Prophète (ç) (ç) entama une série de mouvements qu’on ne pouvait pas déjà considérer comme des bruits de bottes. En effet, aucun face-à-face n’eut lieu au cours de ces manœuvres. Parmi les mouvements nous avons la manœuvre de 30 personnes sous le commandement de Hamza ibn Abdou Moutallib (8ème mois de l’hégire) . Cette manœuvre visait à suivre de loin une caravane Mecquois en route vers la Mecque. Une autre manœuvre de 60 personnes sous les ordres d’ Obeid ibn Hârith (8ème mois de l’hégire) pour surveiller le groupe d’Abou Soufiyan. Un autre groupe de surveillance de 20 personnes dirigé par Sa’ad ibn Waqas ( 9ème mois de l’hégire ) pour contrôler les mouvements d’une caravane Qorayshite. ( Rf3, P 222).
Le Messager de Dieu (ç) dirigea par ailleurs une mission de surveillance (15ème mois de l’hégire) d’une caravane Qorayshite jusqu’à la lisière de Abwâ sans confrontation. Il profita pour signer le pacte de neutralité avec Bani Dhamra. Cette tribu s’engageait à ne pas prendre parti et à ne pas assister les ennemis de l’Islam. Le Prophète (ç) (ç) se mit à la recherche de Kourz ibn Zâbir Fihri (qui aurait volé du troupeau appartenant aux médinois) jusqu’à Badr sans mettre la main sur lui. Au mois de Joumayda 2, il se lança avec 150 ou 200 soldats sur les traces d’Abou Soufyan qui dirigeait une caravane de commerçants pour la Syrie. Il saisit l’occasion pour signer un pacte avec Bani Moudly et retourna à Médine ( Rf1,P223) . Loin d’être considéré comme des batailles, les manœuvres dilatoires de la petite armée musulmane marquaient le territoire de l’islam et la présentaient comme une force potentielle pour la région.
OBJECTIFS DU PROPHETE DANS LES MANŒUVRES.
Le prophète (ç) (ç) ne cherchait pas à faire des razzias, encore moins des batailles à travers ces manœuvres .Car d’une part, son armée était moins fournie et moins préparée, et d’autre part, les Médinois participaient à ces manœuvres. Or dans leur deuxième pacte avec le prophète (ç) (ç) , il était prévue que ceux-ci devaient défendre le prophète (ç) (ç) à Médine ( et non hors de Médine ) en cas d’attaque d’ennemi. Par ailleurs, les Médinois étaient des agriculteurs. Donc, ils manquaient d’expérience pour attaquer des diligences hors de leur territoire. Les musulmans ne présentaient pas un esprit de motivation pour les rixes. Hamza n’était pas prêt à se battre avec des gens neutre. ( Rf1,P224) entre autre objectif de ses mouvements, nous avons :
1- La mise en garde sur les caravanes Qorayshites qui passaient par la seule piste caravanière près de Médine pour aller en Syrie (Rf2,P224) . Le prophète (ç) (ç) voulait faire comprendre aux Mecquois qu’ils ont intérêts à cesser d’opprimer les musulmans. Si jamais ils ne laissaient pas la liberté aux musulmans dans leur pratique, ceux-ci se verront dans l’obligation d’arrêter leur caravane et confisquer leurs biens. En principe, les musulmans en avaient le droit parce qu’ils avaient été obligés par les mécréants de quitter la Mecque sans emporter avec eux leurs biens qu’ils avaient confisqués. ( Rf3,P224) . On ne peut surtout pas assimiler cela à un désir de vengeance ou de réponse du Tic au Tac. C’était juste une tactique pour montrer que l’islam avait aussi acquis de l’autorité et que les mécréants ne pensent pas qu’ils ont encore droit à l’erreur comme avant. Causer des pertes aux mécréants était plus important pour les musulmans que la marchandise qu’ils menaçaient de confisquer. Nous en avons pour preuve que jusqu’à la bataille de Badr les musulmans n’eurent pas touché aux biens des mécréants.
2-Ces mouvements des musulmans visaient à prouver aux mécréants qu’ils sont une force. Et que les Mecquois ne pensent pas vouloir attaquer Médine.
3- Ces manœuvres visaient peut être aussi à mettre en garde les juifs afin qu’ils comprennent que les musulmans sont à mesure d’éteindre les flammes de leur complot.
MANŒUVRE D’ABDOULLAH IBN JAHSH.
Le Prophète (ç) (ç) envoya ( Rajab 2 année de l’hégire ) Abdoullah ibn Jahsh ( son cousin ) accompagné de 80 personnes pour une mission d’inspection et de renseignement. Il (ç) lui remit une lettre fermée et dit : « ouvre cette lettre après deux jours de surveillance et suit les instructions mentionnées dedans. Ne force aucun de tes compagnons ». Après deux jours, il ouvrit la lettre et put y lire : « après avoir lu cette note, prend la direction de Nakhla entre la Mecque et Tâ’if et installe- toi là-bas afin de nous informer du moindre mouvement des Qorayshites ». Abdoullah informa ses compagnons et mit en application les recommandations du prophète (ç) (ç). Il leur tint ce discours : « Quiconque est prêt à goûter le martyre me suit. Dans le cas contraire, vous êtes libres de faire demi-tour ». Ils approuvèrent tous qu’ils étaient prêts pour le martyre. Ce groupe s’installa à Nakhla et projeta affronter la caravane de Ta’if dirigée par Amr ibn Hadhranî. Mais c’était le dernier jour de Rajab (l’un des mois au cours duquel les guerres sont interdites) . Ils se dirent « S’ils pénètrent dans l’enceinte de la Ka’ba il ne sera pas possible de les attaquer. Et si nous les attaquons ici, nous aurons brisé l’immunité qu’offre le mois de Rajab».
Ils attaquèrent finalement la caravane, tuèrent Amr ibn Hadhrami et prirent deux prisonniers. Ils revinrent à Médine avec les prisonniers et le butin. Le prophète (ç) (ç) se mit en colère et refusa de toucher aux prisonniers et au butin en protestant : « Ne vous ai-je pas dit de ne pas combattre pendant le mois sacré ? ». Cet événement fut condamnable pour les musulmans. Le prophète (ç) (ç) avait fait de sévères reproches à Abdoullah. Les mécréants en ont profité pour annoncer à qui veut l’entendre que le prophète (ç) (ç) avait violé un mois sacré .Même les juifs en profitèrent pour dire que cet acte allait coûter cher aux musulmans. La révélation descendit alors : « Ils t’interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. – Dis: ‹Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d’Allah est de faire obstacle au sentier d’Allah, d’être impie envers celui-ci et la Mosquée sacrée, et d’expulser de là ses habitants. L’idolâtrie est plus grave que le meurtre.› Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils peuvent, vous détourner de votre religion. Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie d’ici-bas et la vie future. Voilà les gens du Feu. Ils y demeureront éternellement ». (Sourate 2 Baqarah : 217)
La révélation de ces versets vint calmer la situation en rappelant que les Qorayshites sont des fauteurs de trouble. Et causer des troubles est un pêché pire que le crime dans un mois sacré. Les tensions s’apaisèrent, surtout lorsque le Prophète (ç) (ç) fit relâcher les prisonniers dont était déjà devenu musulman. Ses événements comme celui-ci se produisait ( avec de bonnes intentions) et provoquaient des agitations sociales. Des situations qui jouissaient de la grâce Divine vu la bonne intention qui les régissait.
LA GUERRE DE BADR
Comme les Mecquois représentaient un danger permanent, à cause de leur puissance militaire, il était indispensable pour les musulmans de les surveiller pour leur faire comprendre qu’ils sont au courant de leur mouvement et qu’il n’ont pas droit à l’erreur. La grande bataille de Badr a eu lieu le vendredi 17 Ramadan de l’an deux de l’Hégire. Elle est partie d’une manœuvre militaire du prophète (ç) (ç) qui consistait à filer une caravane Qorayshite. . C’est dans cette optique que le Prophète (ç) (ç) décida de mener une petite expédition militaire contre une caravane commerciale dirigée par Abou Soufiyane. Cette caravane devait passer par la région de Badr. Rf2, p227) c’est la même caravane que le prophète (ç) n’avait pas pu rattraper au passage. Cette caravane était bien fournie aussi bien en marchandise qu’en monture (de la marchandise pour une valeur de 50000 dinars et plus de 1000 chameaux. Presque tous les Mecquois avaient une action dans cette caravane. (rf2, p227)
Il est important de noter que, lorsque les musulmans quittèrent Médine, ils ne s’imaginaient pas du tout qu’ils allaient être entraînés dans une véritable guerre et ne s’étaient donc pas préparés à cette éventualité. Le Prophète (ç) (ç) était à ce moment accompagné de trois cent treize compagnons, (rf1, p228) (soixante-dix-sept émigrés et deux cent trente-six Médinois). L’armée musulmane avait en tout et pour tout six cottes de mailles, huit épées, deux chevaux et quelques soixante-dix chameaux, que les soldats devaient se relayer pour monter.
De la caravane à l’armée
Alors que les Compagnons se dirigeaient vers la caravane, Abou Soufiane fut informé de leur expédition. Il dépêcha un homme à la Mecque afin qu’il aille alerter les Qorayshites du danger qui guettait leur caravane et leurs biens. Abou Soufiyan décida alors de changer la direction de la caravane pour l’orienter vers les côtes. En apprenant cette nouvelle, ces derniers s’empressèrent de former une solide armée, dans le but de sauver leurs biens. Le groupe des infidèles, avec à sa tête Outba Ibn Abi Djahal, comptait pas moins de neuf cent cinquante soldats parfaitement armés, cent chevaux et sept cent chameaux. Ils s’étaient préparés pour une bataille de grande envergure. Abou Jahl, assoiffé par le désire de combat les musulmans orienta le peloton vers un champ de bataille. Les musulmans en pleine recherche pour trouver la caravane comprirent que l’armée des mécréants s’approchait vers eux dans la région de Badr. Les choses se compliquèrent parce que les musulmans étaient juste sortis avec une petite armée pour confisquer les biens de la caravane et non pour faire face à une armée qui faisait plus du triple de leur effectif. Et si on envidage une volonté de retrait, cela aurait porté un coup à la mission du prophète (ç) et aux manœuvres accomplies jusqu’ici. Cela pouvait donner plus d’audace à l’ennemi de vouloir les attaquer à Médine même.
Après avoir organisé un conseil et écouté les points de vu (des Ansârs surtout) et les avis de Miqdâs (un émigré) et de Sa’d ibn Oubâda (rf6, p228) le prophète (ç) décida de se battre avec l’armée ennemi. Ceux-ci décidèrent à l’unanimité de faire face à cette armée, pourtant supérieure à la leur, et ce, à tous les niveaux: en nombre, en équipement, en expérience et même en préparation. Entre temps, la caravane de Abou Soufiane réussit à s’échapper et à se mettre à l’abri.
La bataille commença au petit matin du 17 Ramadan. Hamza, Alî, Oubayda ibn Al-Hârith, Outba, et Chayba tous deux fils de Rabî’a et Al-Walîd ibn Outba. ( rf1, p229)Mouslim n°5362) furent les premiers à se livrer au combat singulier. Les musulmans portèrent un coup aux mécréants en tuant leurs challengers. (rf2, p229) S’en suivit alors la bataille générale. La victoire de l’armée de l’islam fut brève. Les mécréants avaient commencé à reculer dès midi. 70 mécréants furent tués (rf4, p229) et 70 autres capturés. (rf5, p229) Seul 14 personnes de l’armée musulmane furent propulsées au rang de martyrs. (rf6, p229) Les prisonniers furent libérés après avoir payés d’une manière ou d’une autre une rançon. Ceux qui n’avait pas d’argent et étaient instruits transmirent leur savoir aux musulmans contre leur liberté. (rf8 ; p229)
CAUSES DE LA RÉUSSITE DES MUSULMANS
La brillante victoire des musulmans lors de la première bataille avec les Qorayshites apporta une joie particulière au Médinois qui ne crurent pas au départ lorsque la nouvelle fut annoncée au retour du prophète (ç). (rf9, p229). Il a fallu que les prisonniers pénètrent dans la cité pour que la nouvelle se confirme vraiment sous la stupéfaction de tous. Les échos de cette victoire parvint jusqu’à en Abyssine. Le Négus fut particulièrement ému de cette nouvelle et invita les émigrés à qui il avait donné l’asile et leur donna un présent inoubliable. Le prophète (ç) déclare au sujet de cette bataille : « La bataille de Badr fut la première bataille au cours de laquelle Allah honora l’islam et humilia l’idolâtrie ».
Satan n’avait jamais été si humilié le jour de Badr (sauf le jour de Arafa alors qu’il était (témoin delà descente de la miséricorde divine). D’après Ibn Djourayh, Ibn Abbas a dit : “Au cours de la bataille de Badr, Iblis se présenta à la tête de ses soldats, drapeau à la main, pour apporter son soutien aux polythéistes. Il fit croire à ces derniers que personne ne pouvait les vaincre et leur fit savoir qu’il était leur protecteur. Quand les belligérants se rencontrèrent et que Satan se rendit compte que les anges étaient venus en renfort, il prit la fuite en disant : “je vois ce que vous ne voyez pas …””. (tafsir d’Ibn Kathir, 2/318).
Lorsque vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous a exaucés : Je vous aide d’un millier d’anges déferlants par vagues successives. Allah a fait que cela soit pour vous une bonne nouvelle et pour qu’avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n’y a de victoire que de la part de Allah, Allah est puissant et sage.} (9/9-10)
{Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à Vos yeux, de même qu’Il vous faisait paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu’Allah parachève un ordre qui devait être exécuté. C’est à Allah que sont ramenées les choses.} (8/44)
Les causes de cette victoire sont :
1- La bonne gestion du prophète (ç) et sa perspicacité face à la crise. Imam Ali rappelle cela en ces termes : « Nous cherchions refuge derrière le prophète (ç) lorsque le combat s’intensifiait. A ce moment, aucun de nous n’était si proche de l’ennemi que lui ». (rf4, p 230)
2- Le courage et l’extrême loyauté d’imam Ali (as). La moitié des tués du camp ennemi tomba de ses mains. (rf5,230 ) Sheikh Moufid dénombre 35 tués lors de la bataille de Badr et dit : « les rapporteurs (généraux comme particuliers) sont d’avis que seul Ali avait tué tout ce nombre, hormis ceux dont les avis sont partagés sur l’auteur de leur mort ». (rf1 ; p231)
3- Les musulmans firent preuve de foi et de détermination, malgré la réticence d’un groupe (qui avait refusé de suivre le prophète (ç) et était resté à Médine) et de ceux qui eurent peur et émirent un avis qui se résumait en recule face à l’ennemi : « De même, c’est au nom de la vérité que ton Seigneur t’a fait sortir de ta demeure, Malgré la répulsion d’une partie des croyants ». (Sourate8 Anfâl : 5-6)
- ils discutent avec Toi Au sujet de la vérité après qu’elle fut clairement apparue; comme Si on les poussait vers la mort et qu’ils (la) voyaient.
4- l’assistance de Dieu qui s’est fait sur plusieurs niveaux : « Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Allah afin que vous soyez reconnaissants ! ». (Sourate 3 Ali Imrân : 123)
a- la pluie qui tomba la nuit de la guerre et ravitailla en eau les croyants. Elle rafraîchit la terre sous leurs pas. (rf5, p231)
b- la tranquillité et la sérénité des musulmans qui avant la bataille avaient fait des invocations et des prières : « Et quand Il vous enveloppa de sommeil comme d’une sécurité de Sa part, et du ciel. Il fit descendre de l’eau sur vous afin de vous en purifier, d’écarter de vous la souillure du diable, de renforcer les cœurs et d’en raffermir les pas! [vos pas] ». (Sourate 8 Anfâl : 11) Seul le prophète (ç) (ç) prolongea la soirée jusqu’au matin en restant éveillé. (rf7, p231)
c- la descente des anges par milliers pour aider les musulmans. Ils furent présents au front : « (Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il exauça aussitôt vos vœux: ‹Je vais vous aider d’un millier d’anges déferlant les uns à la suite des autres ». (Sourate 8 Anfâl : 9)
d- semer le doute et l’angoisse dans l’esprit des ennemis : « Et ton Seigneur révéla aux anges: ‹Je suis avec vous: affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts ». (Sourate 8 Anfâl : 12)
RETOMBES ET RÉSULTATS DU TRIOMPHE DES MUSULMANS
La victoire de l’islam lors de cette bataille a eu des retombés telles que :
1- Dieu avait promis la victoire aux croyants. Une promesse que le prophète (ç) (ç) communiqua aux musulmans après la réunion consultative : « (Rappelez-vous), quand Allah vous promit qu’une des deux bandes sera à vous. ‹Vous désiriez vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu’Allah voulait par ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu’au dernier ». (Sourate Anfâl : 7) (rf3, p232) La concrétisation de cette victoire donna plus de force et de foi aux musulmans.
2- Les hypocrites et les juifs furent très contrariés par cette victoire. Les hypocrites en particuliers réagirent par des calomnies lorsque la nouvelle de la victoire parvint à Médine. Ils dirent : « Mohammad a été tué et les musulmans ont perdu et se sont enfuis ». (rf5, p232) Les juifs n’ont pas manqué d’exprimer leur haine. Ka’b Ashraf dit : « Ceux qu’on dit avoir été tués dans la guerre étaient des nobles arabes. Si cette nouvelle est vraie, c’est mieux de se faire inhumer que de vivre sur cette terre ». (rf7, p232)
3- Les tribus avoisinantes de Médine virent la victoire de l’islam comme un signe prouvant sa véracité. La plupart adhérèrent alors à l’islam. Yacoubi dit : « Après la victoire attribuée par Dieu aux musulmans, des tribus entrèrent en islam et envoyèrent des délégations auprès du prophète (ç). Quatre ou cinq mois avant la bataille de Badr, la tribu Rabî’a livrait une bataille avec Kasrâ à Dhi Qâr. Ils se dirent : « Servons-nous du slogan Yâ Mouhammad (ç) pendant la guerre. Et grâce à ce slogan ils vinrent à bout de Kasrâ ». (rf1, p233)
4- Les Qorayshites réalisèrent qu’ils avaient fait une mauvaise évaluation sur la puissance de Mouhammad (ç). Ils n’imaginaient pas qu’ils allaient perdre et s’enfuir face aux agriculteurs inexpérimentés. Ils comprirent désormais que leur commerce était en danger car il ne pouvait plus se servir de la piste caravanière qui reliait la Mecque à la Syrie. Safwân ibn Omayyad dit dans une assemblée de notables Qorayshites : « Mouhammad (ç) et ses compagnons ont mis notre commerce en danger. Nous ne savons quoi faire. Il ne quitte presque pas la cote où il a signé des accords avec les tribus. Nous ne savons plus où aller. Nous vivons du commerce de la Syrie en été et l’Abyssine en hiver. Si nous restons ici, nous serons obligés de consommer notre fonds de commerce et de disparaître par manque de quoi survivre ».
Ils décidèrent alors d’aller en Syrie en passant par l’Irak. C’est ainsi qu’il prit la route de la Syrie avec une caravane dont il avait une contribution de trois cents dirhams. Mis au courant du départ de cette caravane, le prophète (ç) dépêcha une expédition de cent hommes dirigés par Zayd ibn Hârith au mois de Joumayda 2 de la 3ème année hégire pour intercepter cette caravane. Ayant encore à l’esprit ce que les musulmans ont fait à Badr, la caravane préféra prendre ses jambes au cou. Les soldats enregistrèrent les produits de la diligence et revinrent à Médine avec un ou deux prisonniers. (rf2, p233) L’histoire note cet événement sous le nom de « Seruyatul Qaradah » (rf4, p233)
L’un des événements de la 2ème année qui mérite d’être évoqué est la mort de Rouqayya la fille du noble prophète (ç) (ç) au milieu de la seconde année suivant l’émigration. Elle tomba malade la même année, prise par une fièvre et la rougeole. Ce fut peu de temps avant la bataille de Badr. Ousman, son mari, resta à ses côtés et manqua la bataille. Rouqayya mourut juste avant le retour de son père. De retour à Médine, l’une des premières choses qu’il fit fut de se rendre sur sa tombe.
Fatima y alla avec lui. C’était la première perte qu’ils subirent au sein de leur proche famille depuis la mort de Khadîdja. Fatima fut énormément touchée par la mort de sa sœur. Les larmes coulèrent de ses yeux dès qu’elle s’assit à côté de son père sur le bord de la tombe, et il la consola et chercha à sécher ses larmes avec le coin de son manteau.
Le prophète (ç) avait auparavant parlé des lamentations de la mort, mais cela avait amené un malentendu et quand il revint du cimetière, la voix de Oumar en colère fut entendue, contre les femmes qui pleuraient pour les martyrs de Badr et pour Rouqayya. Oumar laisse-les pleurer dit le prophète (ç) et il ajouta: “Ce qui vient du cœur et des yeux, cela vient d’Allah et de sa miséricorde, mais ce qui vient des mains et de la langue, cela vient de Satan”.