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Nous avons expliqué le point de vue islamique concernant la dot et sa philosophie. Etudions à présent la question de l’entretien financier de la femme.
On doit garder présent à l’esprit que, comme la dot, l’entretien aussi a une forme spécifique dans la loi islamique, et il ne faut pas le confondre avec ce qui se pratique dans le monde non musulman.
Si l’Islam avait permis à l’homme de faire travailler la femme pour lui, et de s’approprier ce qu’elle gagnerait par son travail, la raison pour laquelle le mari doit entretenir sa femme aurait été normale et évidente, car il est clair que si un homme exploite un autre homme (ou même un animal) économiquement, il doit supporter ses dépenses (ou nourriture et soins), pourvoir à ses besoins. Si un cocher ne nourrit pas son cheval, celui-ci ne pourra pas porter de charges pour lui.
Mais l’Islam n’a pas permis à l’homme d’exploiter sa femme. D’autre part, la femme a le droit de posséder une propriété et de gagner de l’argent, et l’homme n’a pas le droit de mettre la main sur ce qui appartient à sa femme. En même temps, il incombe à l’homme de pourvoir aux dépenses de la famille. Il doit entretenir sa femme et ses enfants, et supporter les dépenses d’éventuelles servantes, femmes de ménage, bonnes, etc. qui travaillent pour le confort de la famille. Pour quelle raison ?
Malheureusement, les gens à la mentalité occidentalisée ne sont pas préparés le moins du monde à comprendre ces choses-là, ni à y réfléchir. Ils répètent souvent les mêmes remarques critiques que les Occidentaux formulent -à raison- à l’encontre de leurs systèmes juridiques, et les transposent indûment dans le système juridique islamique.
Il est tout à fait juste de dire que l’entretien d’une femme en Occident était, jusqu’au début du XIXe siècle, un signe d’asservissement de la femme, parce que la femme était contrainte de faire le travail domestique du mari gratuitement, sans avoir le droit de posséder quelque chose personnellement. Evidemment, dans ce cas, tout ce qu’on lui donnait de nourriture, de vêtements, etc. n’était pas différent de la ration quotidienne d’un prisonnier ou de la portion d’aliment donnée à une bête de somme.
En tout cas, ce qui se pratique en Islam est tout à fait différent. Le système islamique de l’entretien de la femme est un système unique en son genre, et il dispense la femme de la charge des travaux domestiques de l’homme, lui confère une indépendance économique complète et, en même temps, il l’exempte de toute contribution au budget familial. Là nous avons une philosophie tout à fait différente qui mérite, bien entendu, une considération particulière.
La mise en quarantaine de la femme européenne jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle
Le Dr Châyegân, l’auteur du « Code civil iranien » dit : «L’indépendance économique de la femme, qui a été reconnue par la jurisprudence chiite dès le début, n’existait ni en Grèce, ni à Rome, ni au Japon, ni dans la plupart des pays jusqu’à une date récente. Considérée comme mineure et changeante, la femme était interdite d’être une partie dans une transaction concernant sa propriété. En Angleterre, où la personnalité de la femme était complètement fondue dans celle de son mari, on a promulgué deux lois, la première en 1870, et la seconde en 1882, portant le nom de « loi de la propriété de la femme mariée », et en vertu desquelles fut levée l’interdiction qui frappait la femme. En Italie, c’est la loi de 1919 qui a sorti la femme du nombre de ceux frappés d’interdiction. C’est seulement en 1900, en Allemagne, et en 1907, en Suisse, que le code civil accorda aux femmes de ces pays des droits similaires à ceux des maris. Mais la femme mariée selon le code civil, au Portugal et en France, reste jusqu’à la rédaction de ce livre frappée de restrictions. C’est seulement dans la loi française de 1938 que la position de la femme a été modifiée, dans une certaine mesure.»
Comme vous pouvez le constater, un siècle ne s’est pas encore écoulé depuis la promulgation de la première loi (Angleterre, 1882) accordant à la femme l’indépendance économique vis-à-vis de son mari, ou depuis la levée de l’interdiction qui la frappait en Europe.
Pourquoi l’Europe a-t-elle accordé subitement l’indépendance économique à la femme?
Maintenant voyons pourquoi un tel événement important est intervenu il y a un siècle ? Est-ce parce que la conscience des Européens s’est réveillée subitement, et que ceux-ci se sont rendu compte soudain de l’injustice de leur système social ?
Will Durant, dans son livre : « Les Plaisirs de la Philosophie » répond à cette interrogation. Il nous permet de connaître la vérité effarante à cet égard, car il ressort de ses constatations que la femme européenne devrait se sentir redevable, pour son émancipation et pour l’obtention de ses droits à la propriété, à l’invention de la machine et non au réveil de la conscience de l’homme ! Elle devrait s’agenouiller en signe de révérence et de gratitude -pour le vote de la loi de son indépendance économique par le Parlement britannique- devant cette machine et devant les industriels avides qui voulaient, à travers cette loi, gagner plus d’argent et payer moins de salaires.
Will Durant écrit : «Les changements rapides, dans des us et coutumes plus vieux que l’histoire de la chrétienté, s’expliquent seulement par l’abondance et la diversité des machines. L’émancipation de la femme est un sous-produit de la révolution industrielle.
«Il y a un siècle, il était très difficile pour l’homme de trouver un travail en Angleterre. Les annonces et offres d’emploi incitaient les Anglais à envoyer leurs femmes et leurs enfants aux usines. Les employeurs se préoccupaient seulement de leurs profits et actions, et ne s’embarrassaient point de considérations morales et éthiques. Ce sont ces patriotes industriels du XIXe siècle qui ont conspiré inconsciemment contre l’intégrité de la vie familiale.
«Le premier pas sur la voie de l’émancipation de nos grands-mères fut la loi de 1882. En vertu de cette loi, les femmes de Grande-Bretagne devinrent capables de jouir d’un privilège sans précédent. On leur accorda le droit de garder pour elles l’argent qu’elles gagnaient en travaillant. Cette loi, qui représente les hautes valeurs morales chrétiennes, a été introduite par les patrons des usines dans « La Chambre de Communes » britannique afin qu’ils puissent attirer les femmes anglaises aux usines. Depuis cette date, la femme a été libérée de la corvée des travaux domestiques pour être asservie par la corvée des usines et des entreprises.»
Comme vous pouvez le constater, ce sont les industriels et les patrons des usines d’Angleterre qui ont fait ce pas progressif en direction de la femme, afin d’augmenter leurs profits.
Le Coran et l’indépendance économique de la femme
L’Islam a promulgué il y a 1400 ans la loi suivante :
«Les hommes auront une part de ce qu’ils ont acquis, et les femmes auront une part de ce qu’elles ont acquis.» (Sourate al-Nisâ’, 4 : 32)
Dans ce verset, le Saint Coran reconnaît à la fois le droit de l’homme et de la femme aux fruits de leur travail.
Dans un autre verset, il dit : «Les hommes ont une part de ce que leurs parents et leurs proches ont laissé, et les femmes ont une part de ce que leurs parents et leurs proches ont laissé.» (Sourate al-Nisâ’, 4: 7)
Ce verset confirme le droit de la femme à son héritage, droit qui n’était pas reconnu par les Arabes de l’époque antéislamique.
Comparaison
Le Coran a assuré l’indépendance économique à la femme 13 siècles avant l’Europe, à cette différence que :
1 – Les considérations qui ont motivé l’Islam étaient purement humaines, morales et divines. De telles nobles motivations n’ont point animé l’avidité des patrons anglais qui ont voté une loi destinée à faire mieux remplir leurs poches, tout en déclarant, tambour battant, à travers le monde, qu’ils avaient reconnu officiellement les droits de la femme et établi formellement l’égalité entre l’homme et la femme.
2 – L’Islam a accordé à la femme des droits égaux, mais sans faire crouler la base de la vie domestique, ni inciter les femmes et les filles à se révolter contre leurs maris et leurs pères. L’Islam a introduit une grande révolution, mais il l’a fait tranquillement et sans provoquer de dégâts.
3 – Selon Will Durant, tout ce que le monde occidental a fait, c’est de sauver la femme des travaux domestiques pour lui imposer le pénible travail de l’usine et du bureau. En d’autres termes, l’Europe lui a enlevé une chaîne pour lier ses mains et ses pieds avec une autre. L’Islam a délivré la femme de son asservissement par l’homme, aussi bien à la maison que dans les champs, et il a enlevé de ses épaules toute obligation de pourvoir aux dépenses de la famille. Du point de vue islamique, la femme a le droit de gagner de l’argent, de le garder intact pour elle, et de se faire ainsi une fortune, mais sans que ce penchant naturel à la propriété la conduise à sacrifier sa beauté et son charme qu’elle doit toujours préserver en tant que femme.
Mais hélas ! Les yeux et les oreilles de certains de nos écrivains et intellectuels sont si hermétiquement fermés qu’ils sont incapables de percevoir les plus évidents faits historiques et vérités philosophiques.
Des critiques et leur réponse
Une dame, critiquant dans un livre la loi de l’entretien de la femme, écrit : «Il est exigé d’un mari qu’il fournisse à sa femme des vêtements, un foyer et de la nourriture, de la même façon qu’un propriétaire de cheval doit nourrir et donner un abri à son cheval.»
Nous aimerions demander à cette dame comment elle est parvenue à la conclusion qu’un mari possède sa femme, ou que c’est cette « possession » qui serait à l’origine de son obligation d’entretenir sa femme ? Comment peut-on appeler cela une possession, lorsque le possédant ou le maître n’a même pas le droit de demander au possédé (ou la « servante ») de lui apporter un verre d’eau ? Quelle sorte de possession permet à « l’esclave » de garder pour lui tout ce qu’il gagne, et que tout ce gain lui appartient exclusivement et non à son « maître » ? Quel type de possession autorise « l’esclave » à demander un salaire, s’il le désire, à son « maître » pour le moindre service qu’il lui rendrait ? Quelle sorte de possession que celle dans laquelle le « maître » n’a pas le droit d’obliger sa « servante » même à allaiter son fils à lui, lequel est en l’occurrence son fils à elle aussi ?
Puis, est-il vrai que le fait que les dépenses d’une personne soient supportées par une autre, rend la première esclave de la seconde ? Selon la loi de tous les pays du monde, le père ou les parents sont responsables des dépenses de leurs enfants. Peut-on, dans la même logique, dire que les enfants deviennent de ce fait la propriété de leurs parents ? L’Islam a imposé aux enfants l’obligation de se charger des besoins de leurs parents, si ceux-ci ont besoin d’aide pécuniaire. Cela signifierait-il pour autant que, selon l’Islam, les parents sont la propriété de leurs enfants ?
Trois sortes d’entretiens
L’Islam reconnaît trois sortes d’entretiens
1 – Une personne qui possède des animaux doit les entretenir. La base de cette sorte d’entretien est la possession.
2 – L’homme doit supporter les dépenses de ses enfants s’ils sont mineurs ou pauvres. De même, on a le devoir d’entretenir ses parents s’ils sont pauvres. La base de cette sorte d’entretien n’est pas la possession, mais les droits naturels. Les enfants ont un droit naturel sur leurs parents, parce que ceux-ci les ont mis au monde. De même les parents ont un droit sur leurs enfants à qui ils ont donné naissance. Cette sorte d’entretien est conditionnée par le besoin.
3 – Un mari doit entretenir sa femme. La base de cette sorte d’entretien n’est ni la possession, ni aucun des droits naturels pris dans le sens ci-dessus. Ces droits ne sont pas conditionnés par le besoin, ni par la pauvreté, ni par l’invalidité ou la faiblesse, etc.
Même si la femme était millionnaire et ayant une rente considérable, et que son mari soit relativement pauvre, il devrait pourvoir aux besoins de la famille, y compris les dépenses personnelles de sa femme. Un autre trait distinctif de cette catégorie d’entretien est qu’à la différence des deux premières sortes d’entretien dont la non-exécution constitue seulement un péché et n’entraîne pas une action en justice, elle est juridiquement exécn que la procédure que l’homme doit suivre pour sortir de l’embourbement de son mariage lui soit spécifique, à lui, et que celle que la femme doit suivre lui soit spécifique, à elle. Le divorce est l’un des domaines où les droits de la femme et ceux de l’homme sont dissemblables.
C’est cette théorie qui représente le point de vue islamique, et que les pays musulmans appliquent, imparfaitement (et non complètement).
La femme moderne ne veut-elle pas de dot et d’entretien ?
Nous avons déjà dit que du point de vue islamique, l’homme est responsable des dépenses de toute la famille, y compris les dépenses de sa femme, laquelle n’a pas une responsabilité similaire. Même si la fortune de la femme est plusieurs fois supérieure à celle du mari, elle n’est tenue de faire aucune contribution au budget familial. Si contribution il y a de sa part, elle sera volontaire.
D’autre part, l’homme est tenu de payer les dépenses personnelles de sa femme, mais l’Islam ne l’autorise pas à l’exploiter économiquement ni à l’obliger à travailler dans ce but. A cet égard, l’entretien de la femme est similaire à celui des parents, lequel est obligatoire pour le fils dans certaines circonstances, sans que celui-ci ait le droit, en contrepartie de cette obligation, de faire travailler ses parents.
Sauvegarder les intérêts économiques de la femme
L’Islam a sauvegardé les intérêts économiques de la femme d’une façon sans précédent, car, d’une part, il lui a accordé l’indépendance et la totale liberté économiques, il a interdit à l’homme de s’emparer de sa propriété et du fruit de son travail, et il lui a restauré le droit de tutelle -qui était entre les mains de l’homme dans l’ancien monde, et en Europe jusqu’au début du XXe siècle- sur ses propres affaires, et, d’autre part, il l’a déchargée du poids du budget familial, et l’a soulagée du souci de chercher les moyens d’assurer ce budget.
Mais les « occidentalistes », qui veulent critiquer coûte que coûte cette noble loi islamique de l’entretien de la femme, n’ont trouvé d’autre alternative que le recours au mensonge pour justifier leur critique. Ils disent que la philosophie de l’entretien consiste en ceci que l’homme se considère comme étant le maître de la femme, et il l’exploite en la faisant travailler pour lui. De même, prétendent-ils, que le propriétaire d’un animal doit supporter les dépenses d’entretien de celui-ci afin qu’il puisse continuer à le servir, de même, et dans le même but, la loi de l’entretien a rendu obligatoire pour l’homme de fournir au moins le pain et le beurre à sa femme.
En fait, si l’on voulait attaquer cette loi islamique d’une autre façon, en disant qu’elle a trop choyé la femme aux dépens de l’homme, puisqu’elle a fait de celui-ci un serviteur bénévole de celle-là, l’objection aurait été plus recevable que lorsqu’elle est faite au nom de la défense de la cause de la femme.
La vérité est que l’Islam n’a cherché à favoriser ni l’homme ni la femme. Il n’est partial envers aucun d’eux. Il a visé seulement le bien-être de l’un et de l’autre, tout en pensant à leurs enfants communs et à l’humanité tout entière. L’Islam croit que le seul moyen qui permette à l’homme, la femme, leurs enfants, et toute l’humanité, d’atteindre à la prospérité est de ne pas ignorer les lois naturelles et les commandements du Tout-Puissant Créateur.
Comme nous l’avons souligné répétitivement, l’Islam a toujours gardé présent à l’esprit que l’homme est synonyme de besoin, de désir et de recherche de la femme, alors que la femme est synonyme d’indifférence. L’Islam voit l’homme dans le portrait de l’acheteur, et la femme dans celui du propriétaire des biens. Du point de vue islamique, l’homme doit se considérer comme étant le bénéficiaire, dans sa vie commune avec sa femme, et il doit, par conséquent, se charger des dépenses de cette vie conjugale. L’homme et la femme ne doivent pas oublier qu’en matière d’amour, la nature leur a imparti deux rôles différents. Le mariage ne peut être stable et heureux que s’ils jouent convenablement leurs rôles naturels respectifs.
Une autre raison pour laquelle le mari a été rendu responsable de l’entretien de sa femme est que c’est cette dernière qui supporte toutes les souffrances en élevant les enfants. Le rôle naturel de l’homme à cet égard est seulement le plaisir qu’il éprouve dans l’acte sexuel, alors que la femme, elle, doit supporter toutes les peines que provoquent la grossesse, la naissance et l’allaitement des enfants.
Toutes ces fonctions consument son énergie et réduisent sa capacité à travailler. Si la loi avait décidé de ne pas accorder à la femme cette protection normale, et de traiter l’homme et la femme sur pied d’égalité concernant leur contribution au budget familial, la position de la femme aurait été peu enviable. Comme nous le savons, parmi les animaux qui vivent en couple, aussi, c’est le mâle qui protège la femelle et l’aide en lui apportant la nourriture pendant la couvaison.
En outre, sur le plan de la capacité de travail et de l’aptitude à s’acquitter de tâches dures, rudes, productives et économiques, l’homme et la femme ne sont pas égaux. Si les relations entre eux se détériorent, et que l’homme refuse de dépenser quoi que ce soit de son revenu pour sa femme, celle-ci pourrait difficilement résister.
A tout cela s’ajoute le fait que la femme a plus besoin d’argent que l’homme. Les produits de beauté, le maquillage, la tenue vestimentaire, etc. font partie de la vie de la femme et constituent l’un de ses principaux besoins. Ce que la femme dépense dans sa vie quotidienne pour ses produits de beauté est plusieurs fois supérieur à ce que l’homme dépense dans le même domaine. Sa tendance à se faire belle a créé en elle le désir de la diversité et de la variété. Pour un homme, un costume est utilisable tant qu’il n’est pas déchiré, alors que pour une femme, un vêtement n’est portable que s’il a l’air tout neuf. Souvent le vêtement, l’ornement, perd sa valeur dès qu’il aura été porté une seule fois. La capacité de la femme à gagner sa vie est moindre que celle de l’homme, mais ses dépenses sont nettement supérieures.
Le tempérament de la femme, c’est-à-dire sa beauté, sa vivacité et sa vanité, exige qu’elle fasse moins d’efforts et qu’elle ait plus de repos. Si les circonstances l’obligent à travailler dur et à déployer des efforts constants en vue de gagner de l’argent, sa vanité sera blessée. Les soucis financiers feront apparaître sur son front les rides qu’on observe sur le visage de l’homme normalement. Nous avons souvent entendu dire que les femmes occidentales, qui vivent la misère de la vie de l’usine, des magasins, et des bureaux, envient la vie de la femme orientale. Et il va de soi que la femme qui manque de tranquillité d’esprit, pourra difficilement prendre soin d’elle-même ou devenir une source de joie et de bonheur pour l’homme.
C’est pourquoi, il n’est pas seulement dans l’intérêt de la femme, mais aussi dans l’intérêt de l’homme et du climat familial, que la femme ne soit pas obligée de supporter la tâche harassante de gagner sa vie. L’homme aussi aspire à ce que l’atmosphère de la maison soit telle qu’elle lui permette de se détendre et d’oublier ses soucis. Une telle atmosphère ne peut être suscitée que par la femme, lorsqu’elle n’est, elle-même, ni fatiguée, ni soucieuse. Que c’est pénible une situation dans laquelle un homme fatigué et exténué rentre à la maison, pour trouver devant lui une femme encore plus fatiguée et plus épuisée que lui !
Donc la détente, la vivacité et la satisfaction sont de la plus grande importance pour l’homme aussi.
La raison pour laquelle les hommes sont bien disposés à mettre l’argent gagné difficilement à la disposition de leurs femmes, et à leur permettre de le dépenser librement pour leur propre confort, est le fait qu’ils se rendent compte qu’ils ont besoin de leurs femmes pour avoir la paix de l’esprit. Ils réalisent qu’Allah a fait de la femme la source du confort et de la détente de l’homme. Le Coran dit : «De cet être IL a tiré son épouse, pour qu’il se repose auprès d’elle» (Sourate al- Aarâf, 7 : 189). L’homme se rend compte que tout ce qu’il dépense pour satisfaire sa femme, il le fait indirectement pour sa propre satisfaction et son propre bonheur, ainsi que pour apporter un peu de lumière dans sa vie familiale. Il sait que pour que soit possible que sa femme et lui s’apportent réciproquement le confort, l’un d’eux au moins ne doit pas être vaincu par l’épuisement, et que dans cette division du travail, c’est l’homme qui est le plus à même de lutter pour gagner sa vie, et que c’est la femme qui est la plus apte à jouer le rôle de porteur de confort et de détente.
L’homme et la femme ont été créés de telle sorte que, sur le plan financier et matériel, la femme doive dépendre de l’homme, et, sur le plan moral et spirituel, l’homme doive dépendre de la femme. La femme ne peut satisfaire ses besoins matériels sans l’appui de l’homme, et c’est pourquoi l’Islam a enjoint à son mari légitime (seulement le mari légitime) de pourvoir aux besoins de sa femme.
Si la femme veut vivre d’une façon luxueuse, elle doit avoir l’appui de son mari légitime. Autrement, elle aurait à dépendre d’autres hommes, ce qui se produit malheureusement de plus en plus.
Pourquoi décrier tant l’entretien de l’épouse ?
Les coureurs des jupons ont compris que si la femme n’obtient pas de son mari la pleine satisfaction de ses besoins financiers, elle peut tomber facilement dans leurs filets. C’est là l’une des raisons pour lesquelles les partisans de la libération des mœurs de la femme dénoncent à cor et à cri l’entretien financier de la femme par le mari. Si l’on médite sur les raisons qui amènent le patronat à payer de très hauts salaires aux femmes dans certaines entreprises, on comprend facilement le point de ce trait de la psychologie féminine.
Il n’y a pas de doute que l’abolition du système de l’entretien conduira beaucoup de femmes à la prostitution. Comment serait-il possible pour une femme qui mène une vie indépendante de l’homme de satisfaire elle-même tous ses besoins ?
L’idée de l’abolition de ce système d’entretien trouve des appuis chez la catégorie d’hommes qui en ont assez des dépenses extravagantes de leurs femmes. Ils veulent se venger des femmes extravagantes à travers les femmes elles-mêmes, et ce au nom de l’égalité et de la liberté.
Will Durant, définissant dans son livre « Les Plaisirs de la Philosophie », le mariage moderne écrit : «C’est un mariage légal, avec une contraception légale, un divorce à consentement mutuel, et sans enfants ni entretien». Et d’ajouter : «Les femmes à la mode de la classe moyenne ne tarderont pas à devenir la cause de la vengeance de l’homme travailleur, de toutes les femmes. Le mariage changera tellement de visage qu’il n’y aura plus de femmes oisives qui n’ont pour souci que de se maquiller et d’alourdir ainsi le budget familial. Les hommes demanderont à leurs épouses de couvrir elles-mêmes leurs dépenses. Le mariage amical (moderne) exigera de la femme qu’elle travaille jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Et là, il y a un point important qui contribuera à l’achèvement de la libération de la femme, à savoir que la femme sera dorénavant responsable de la couverture de toutes ses dépenses, de a à z. Les conséquences sévères de la révolution industrielle sur la femme commencent à se faire sentir. La femme doit travailler à l’usine à côté de son mari. Et au lieu de rester à la maison toute seule, en obligeant son mari à faire des heures supplémentaires pour compenser son oisiveté, elle doit être son égale dans le travail, le salaire, les droits et les devoirs».
Et Will Durant de conclure avec cette remarque ironique : «Tel est le sens de la liberté de la femme.»
L’Etat remplace le mari
Il est indéniable qu’élever les enfants est la fonction naturelle de la femme, et, de ce fait, elle doit dépendre de l’homme pour ses besoins économiques et financiers.
Certaines gens en Europe moderne sont allées dans leur plaidoyer pour la cause de la libération de la femme jusqu’à défendre la restauration du système matriarcal. Ces gens croient qu’avec l’indépendance totale de la femme, et son égalité avec l’homme dans les affaires, le père sera à l’avenir un membre superflu qu’on devrait exclure définitivement de la famille.
Dans le même temps, ces gens appellent l’Etat à prendre la place du père et à allouer des primes aux femmes -lesquelles ne voulaient point supporter la responsabilité de former une famille toutes seules-, afin qu’elles ne cessent pas de porter des enfants et pour que la race humaine ne s’éteigne pas. En d’autres termes, la femme qui était dépendante de l’homme, ou selon certains, sa bonne, deviendra dans le futur une dépendance, ou une bonne, de l’Etat. Les devoirs et les droits du père seront transférés à l’Etat.
On aurait aimé que ces gens, qui ont porté le marteau pour détruire si aveuglément l’établissement sacré de la famille, fondé sur les lois divines sacrées, aient réfléchi aux conséquences désastreuses à long terme, de leur action à courte vue.
Bertrand Russel, traitant de la question de l’intervention culturelle et hygiénique de l’Etat concernant l’enfant, écrit dans son livre « Le Mariage et la morale » : «Il paraît que le père ne tardera pas à perdre son importance en tant qu’agent biologique. Il y a un autre facteur efficace qui contribue à l’exclusion du père, c’est la tendance des femmes vers l’indépendance économique. Car les femmes qui participent souvent au vote sont des demoiselles ; or, les problèmes des femmes mariées sont de nos jours plus nombreux et plus graves que ceux des demoiselles. Bien qu’il y ait des dispositions légales qui les protègent, les femmes mariées ont des difficultés à être embauchées. Et pour préserver leur indépendance économique, elles n’ont que deux alternatives : ou bien elles conservent leurs emplois, auquel cas elles devraient confier leurs enfants aux maternités contre paiement, ce qui conduirait à agrandir et élargir les crèches et les maternités tellement que l’enfant n’aura plus -psychologiquement- ni père ni mère ; ou bien les jeunes femmes mariées devraient bénéficier d’une aide pécuniaire leur permettant de se consacrer à leurs enfants.
Mais la seconde alternative ne suffit pas à elle seule à résoudre le problème. Elle doit être accompagnée de dispositions légales rendant obligatoire la réembauche de la mère par son employeur après que son enfant aura atteint un certain âge. Cette solution a l’avantage de permettre à la femme d’élever ses enfants elle-même, sans avoir besoin de dépendre de son partenaire mâle pour cela… Si une telle loi est effectivement promulguée, nous devrions attendre pour voir ses répercussions sur les mœurs familiales. Il est possible que la loi décide qu’un enfant illégitime n’aura pas droit à une subvention, ou qu’au cas où il y aurait des présomptions d’adultère de la part de la mère, la subvention sera donnée au père. Dans ce cas, la police locale pourrait être amenée à surveiller les femmes mariées. Les conséquences d’une telle loi ne seront pas très agréables, et pourraient embarrasser ceux qui se trouvent derrière ce développement des mœurs. Par conséquent, on pourrait s’attendre à ce que l’idée de l’intervention de la police soit écartée, et que la subvention soit étendue aux mères d’enfants illégitimes. Auquel cas, le rôle économique du père disparaîtra totalement des classes laborieuses, et son importance pour les enfants ne dépasserait pas celle d’un chat ou d’un chien de compagnie. La civilisation -ou tout au moins la civilisation actuellement montante- tend à affaiblir les sentiments maternels.
Pour préserver cette civilisation de la dérive, il se peut qu’il soit nécessaire de donner à la femme suffisamment d’argent pour qu’elle trouve la grossesse profitable, et dans ce cas il ne serait pas nécessaire que toutes les femmes, ou la plupart d’entre elles, choisissent la maternité comme travail. Ce serait un travail comme un autre, que les femmes regardent avec intérêt et sérieux. En tout état de cause, tout ce que nous avons dit jusque-là consiste en de pures suppositions. Ce que nous voulions expliquer, c’est que le mouvement de libération de la femme conduirait à la disparition du patriarcat, lequel représentait depuis l’époque pré-historique la victoire de l’homme sur la femme. En Occident, on croit que le fait que l’Etat soit en train de prendre la place du père constitue un signe de progrès de la civilisation…»
Comme il ressort clairement des observations ci-dessus, l’abolition de l’entretien de l’épouse par l’époux, ou l’indépendance économique de la femme, comme aiment l’appeler ces messieurs, aura les conséquences suivantes :
Le père sera exclu de la famille, ou au moins il perdra de son importance. Le système matriarcal sera ravivé. Le gouvernement prendra la place du père. Les mères seront prises en charge par l’Etat. Les sentiments familiaux s’affaibliront. La maternité perdra sa forme sentimentale pour prendre celle d’une profession.
Evidemment, le résultat de ces développements sera l’écroulement complet de la famille, ce qui conduira à long terme à la chute de l’humanité. Tout peut être corrigé à l’avenir, mais nous perdrons quelque chose de très important, à savoir le bonheur, la joie et la jouissance des plaisirs spirituels et moraux propres à la vie familiale.
En tout état de cause, les partisans de l’indépendance et de la libération totales de la femme et de l’exclusion du père du milieu de la famille, estiment également que le devoir naturel de la femme de mettre des enfants au monde exige qu’on lui accorde un droit et une aide, et parfois même un salaire -selon eux-, que l’Etat doit payer, et ce à la différence du cas de l’homme dont le travail naturel ne nécessite pas un droit.
Il est à rappeler que les lois internationales accordent au travailleur un salaire qui tient compte de la femme et des enfants, c’est-à-dire que ces lois reconnaissent à la femme et aux enfants le droit à l’entretien.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme a-t-elle humilié la femme ?
La Déclaration des Droits de l’Homme (Article 23, alinéa 3) dit : «Toute personne qui travaille, a droit à une rémunération juste et satisfaisante qui lui assure, ainsi qu’à sa famille, une existence digne de l’humanité.» Et, dans l’Article 25, un alinéa stipule : «Toute personne a droit à un niveau de vie convenable et à une protection et un bien- être pour elle-même et sa famille, incluant la nourriture, le logement, les services médicaux et sociaux nécessaires. Elle a droit à une protection dans les cas de chômage, maladie, incapacité, veuvage, vieillesse ou d’autres circonstances la privant de ses moyens de subsistance et sortant de sa volonté.»
Ces deux articles impliquent que tout homme qui forme une famille doit supporter les dépenses de sa femme et de leurs enfants, et que leurs dépenses sont considérées comme faisant partie de ses propres dépenses.
Bien que la déclaration des Droits de l’Homme affirme spécifiquement que l’homme et la femme ont des droits égaux, elle ne considère pas l’entretien de la femme par l’homme comme étant attentatoire à cette égalité. De là, ceux qui citent toujours cette Déclaration comme une référence qui fait autorité doivent considérer l’entretien de la femme comme étant une question définitivement établie et un fait accompli.
Les « occidentalistes », qui traitent de réactionnaire tout ce qui est islamique, se permettront-ils d’outrager même le caractère « sacré » de cette Déclaration, et de la considérer comme un vestige de la servitude de la femme ?
En outre, lorsque la Déclaration des Droits de l’Homme dit que toute personne a droit à la protection au cas de chômage, de maladie, d’incapacité, de veuvage, de vieillesse, et dans toutes autres circonstances qui la privent de moyens d’existence, elle ne décrit pas le veuvage seulement comme un manque de moyens d’existence, mais elle le mentionne au même titre que la maladie et l’incapacité. Donc elle classe les femmes dans la catégorie des chômeurs, des malades, des invalides et des retraités.. N’est-ce pas une insulte à la femme ? Si une telle chose avait été mentionnée dans n’importe quel livre ou code civil d’un pays oriental, elle aurait certainement soulevé l’indignation et la protestation véhémente de toute une meute de partisans de la libération de la femme.
Mais les gens suffisamment réalistes et sensés pour ne pas subir l’influence de la fausse propagande, et suffisamment honnêtes pour ne voir les choses qu’objectivement, savent bien que ni la loi de la création, qui a fait de l’homme un moyen d’existence pour la femme, ni la Déclaration des Droits de l’Homme, qui a placé le veuvage dans la même catégorie que le chômage, ne sont attentatoires à la dignité de la femme. De la même façon, la loi islamique, qui a rendu obligatoire pour l’homme l’entretien de la femme, n’est en aucun cas humiliante pour elle. Il est un fait que la femme a été créée de telle manière qu’elle a besoin de l’homme et qu’elle dépend de lui.
L’homme et la femme ont été créés interdépendants l’un de l’autre, afin que leur union soit plus solide et que leurs relations conjugales -dont dépend le bonheur de l’humanité- soient plus fermes. Si la femme dépend financièrement de l’homme, l’homme aussi dépend d’elle pour la paix de son esprit. Cette interdépendance les rapproche plus et les unit mieux.