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La justice et l’indulgence de l’islam
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Le Prophète (a.s.s) a interdit [aux musulmans] d’infecter de poison un pays païen.» (1) Et d’après lui(2)le Prophète (a.s.s) a interdit aussi aux musulmans de tuer en pays ennemi les femmes, les enfants, les aveugles, et les vieillards.
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit aussi: «Le Prophète (a.s.s) n’a jamais attaqué un ennemi pendant la nuit.» (3)Et il a dit aussi: « [Un jour], le Commandeur des croyants [Ali (a.s)] est passé près d’un vieillard aveugle qui demandait l’aumône aux gens. [En le voyant dans cet état–là], il a dit [aux gens qui étaient près de lui]: «Qui est-il!» Ils lui ont dit: «C’est un chrétien.» Alors [l’Imam Ali (a.s)] leur a dit: «Vous l’avez exploité [quand il était fort], et maintenant qu’il a vieilli vous le délaissez! Pourvoyez à ses besoins du trésor public.» (4)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit aussi: «Avant d’envoyer un escadron [pour combattre un ennemi], le Prophète (a.s.s) demandait au chef de celui–là de s’assoir à côté de lui, et demandait aux autres combattants de s’asseoir devant lui. Après cela, il leur disait ceci: «Partez au nom de Dieu, pour la cause de Dieu, et au nom de la religion du Messager de Dieu! Ne tuez personne traitreusement, et ne défigurez pas les morts. Ne coupez aucun arbre, sauf si vous êtes contraints de le faire. Ne tuez ni les vieillards, ni les enfants, et ni les femmes.» (5)
Ces hadiths sont clairs. Ils montrent bien que la religion musulmane n’est pas comme la décrivent ceux qui commettent des atrocités au nom de la démocratie et des droits de l’homme.
La manière dont doivent être traités les prisonniers de guerre
Dieu a dit dans le Coran: «Quand vous êtes en guerre avec les impies, passez–les au fil de l’épée jusqu’à leur reddition. Enchaînez alors les prisonniers que vous pourrez ensuite libérer gracieusement ou contre rançon quand la guerre aura pris fin.» (6)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Si tu captures quelqu’un et devient incapable de marcher, et tu ne disposes pas d’une monture, libère–le et ne le tue pas.» (7)
Pendant la bataille de Siffine, certains combattants ont ramené un prisonnier auprès de l’Imam Ali (a.s). Après que le prisonnier a prêté serment d’allégeance à l’Imam Ali (a.s), celui–ci lui a dit: «Je ne vais pas le tuer; je crains Dieu, Seigneur de tous les mondes.» Ensuite, l’Imam (a.s) l’a libéré, et il lui a remis tous ce qui lui a été enlevé.
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit aussi: «Quiconque fera prisonnier quelqu’un (que celui–ci soit mécréant ou pas) devra lui donner à manger et à boire, et il devra être doux avec lui, et cela même s’il a l’intention de l’exécuter le jour suivant.» (8)
D’après les jurisconsultes, si un prisonnier de guerre est une femme ou un enfant, il ne devra pas être tué. Et d’après eux, si les musulmans capturent un homme après l’arrêt des combats, l’Imam (a.s) ou son remplaçant devra le libérer gracieusement ou bien contre une rançon. Et s’ils le capturent pendant le combat, ils devront le tuer, à moins qu’il ne se convertisse à l’islam. La preuve pour cela est le hadith où le Prophète (a.s.s) a dit:« [Dieu] m’a ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent: «La ilaha ill–Allah (il n’y a point d’autre divinité que Dieu)» Et s’ils disent cela, leur vie sera épargnée.» (9)et le hadith où l’Imam Ali (a.s) a dit: «Si un prisonnier de guerre se convertit à l’islam, sa vie devra être épargnée.» (10)
A mon avis, les musulmans ne doivent délivrer un prisonnier de guerre que s’ils sont certains qu’il ne va pas se retourner contre eux.
Dieu a dit dans le Coran: «On t’interroge sur les prises de guerre. Réponds: «Les prises de guerre sont à Dieu et à Son Prophète. Craignez Dieu! Maintenez la concorde entre vous et obéissez à Dieu et à Son Prophète, si vous êtes des croyants sincères.» (11)
Dieu a dit aussi: «Sachez que, sur tout butin que vous faites, le cinquième revient à Dieu, au Prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs démunis.» (12)Il a dit aussi: «Le butin que Dieu a octroyé à Son Prophète aux dépens des habitants des cités revient à Dieu, au Prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs démunis, afin que ce butin ne soit pas partagé entre les seuls riches parmi vous.» (13)
Quelqu’un a dit à l’Imam as–Sadiq (a.s): «Comment partage-t-on un butin pris par un escadron envoyé en guerre par l’Imam (a.s)?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’ils l’ont pris lors d’un combat mené par le chef désigné par l’Imam, son cinquième revient à Dieu et au Prophète et le reste devra être partagé entre eux. Et s’ils l’ont pris lors d’un combat mené contre une armée qui n’est pas païenne, ils devront le remettre à l’Imam, et celui–ci pourra en faire ce qu’il voudra.» (14)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit aussi: «[Le butin] doit être partagé uniquement entre ceux qui ont fait partie de la troupe [qui l’a pris.].» (15)
Ce hadith veut dire que tous ceux qui étaient présents sur le champ de bataille ont leur part dans le butin (même les nouveau–nés). La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Le Commandeur des croyants Ali (a.s) a dit: «Si un enfant vient au monde dans le lieu des combats, on devra lui réserver sa part [du butin].» (16)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «L’Imam Ali (a.s) a dit: «Si, pendant une expédition, un homme emporte avec lui plusieurs chevaux, on ne devra lui donner que la part de deux chevaux.».» (17)Et d’après lui, l’Imam Ali (a.s) partageait le butin également entres les gens.
Quelqu’un a dit l’Imam as–Sadiq (a.s): «Quelle sera la part d’un cavalier s’il combat à partir d’un bateau sans se servir de son cheval?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Le cavalier a droit à deux part, et le fantassin a droit à une seul part.» (18)
D’après les jurisconsultes, les choses qui peuvent être prises comme butin sont:
1- Les biens qui peuvent être déplacés (comme l’argent, les bêtes,…)
D’après les jurisconsultes, si le butin est constitué de ce type de biens, l’Imam ou son remplaçant devra le partager de la façon suivante: il devra d’abord mettre de côté ce qu’il donnera à ceux qui ont servi l’islam et les musulmans, ensuite il devra prendre le cinquième du reste pour lui–même et partager les quatre autres cinquièmes également entre tous ceux qui étaient présents dans le lieu des combats (c’est–à–dire même ceux qui n’ont pas participé aux combats et les nouveau–nés).
D’après les jurisconsultes, celui qui a combattu à pied a droit à une part et le cavalier a droit à deux parts (une pour lui–même et une pour son cheval). Et d’après eux, si un combattant emporte avec lui deux chevaux ou plus, il aura droit à trois parts. Et s’il emporte avec lui un chameau, un mulet ou un âne, il aura droit à une part seulement. Et d’après eux, le bateau est considéré comme un cheval.
2- Les femmes et les enfants. Ceux–ci doivent être partagés comme on partage les biens meubles.
A propos de cet avis, l’auteur d’al–jawahir a dit: «C’est ce que disent tous les hadiths et toutes les fetwas.» (19)
3- Les terrains
Les jurisconsultes sont unanimes à dire que tous les terrains conquis par les musulmans appartiennent à tous les musulmans (c’est–à–dire ceux qui existent et ceux qui viendront au monde).
Le djihad contre les agresseurs musulmans
Dieu a dit dans le Coran: «Si deux groupes de croyants en viennent aux mains, réconciliez–les! Mais si l’un d’eux se montre intransigeant, combattez alors l’agresseur jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu. S’il s’y conforme, réconciliez–les avec justice et impartialité, car Dieu aime les gens équitables. Les croyants ne sont–ils pas des frères? Réconciliez donc vos frères et craignez Dieu, afin de mériter Sa miséricorde.» (20)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Le Commandeur des croyants Ali (a.s) a dit: «Il y a deux sortes de combats: le combat qu’on mène contre un agresseur [musulman] pour le contraindre à s’incliner devant l’ordre de Dieu, et celui qu’on mène contre les mécréants pour les contraindre à se convertir à l’islam.» (21)
A propos des Kharijites, l’Imam Ali (a.s) a dit: «S’ils se dressent contre un gouverneur juste ou contre un groupe [de musulmans], combattez–les. Et s’ils se dressent contre un gouverneur injuste, ne les combattez pas.» (22)
Toujours à propos des Kharijites, l’Imam Ali (a.s) a dit: «Nul ne devra les combattre après ma mort, sauf celui qui est plus digne du [gouvernement] qu’eux.» (23)
D’après les jurisconsultes, si un groupe de musulmans se dressent contre un gouverneur juste, les autres devront obligatoirement les combattre, et ils ne devront pas fuir devant eux. Toutefois, si un nombre de musulmans se portent volontaires pour les combattre, les autres seront exemptés du djihad.
Il convient de signaler que l’armée de Moawiya était le premier groupe musulman à avoir agressé un autre, et cela lors des affrontements qui ont eu lieu à Siffine entre cette armée et celle de l’Imam Ali (a.s).
Ce qui appuie cet avis, est le hadith où le Prophète (a.s.s) a dit: «Ô Ammar! Tu seras tué par le groupe agresseur.» (24)
Quelqu’un a dit à l’Imam as–Sadiq (a.s): «Que devront faire les hommes justes s’ils triomphent d’un groupe de musulmans agresseurs?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Les hommes justes ne devront pas poursuivre un fuyard ni tuer un blessé.» (25)
Quelqu’un a dit à l’Imam ar–Rédha (a.s): «Pourquoi au lieu de tuer
les fuyards et les blessés après la bataille du Chameau comme il l’a fait après la bataille de Siffine, ton grand père, le Commandeur des croyants (a.s) leur a dit: «Quiconque déposera son arme et rentrera chez–lui sera en sécurité.»?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Après la mort des chefs [de l’armée qui a combattu l’Imam Ali (a.s)] lors de la bataille du Chameau (c’est–à–dire Talha et az–Zoubeyr), leurs partisans n’avaient aucun clan à qui ils pouvaient recourir. Alors, ils ont choisi de rendre les armes et de rentrer chez eux afin d’avoir la vie sauve. Quant à ceux qui l’ont combattu à Siffine, ils avaient un clan à qui ils pouvaient recourir. En outre, leur chef (c’est–à–dire Moawiya) leur fournissait les armes, les payait, leur préparait des camps, rendait visite à leurs malades, soignait leurs blessés et donnait des montures et des curasses à ceux qui n’en avaient pas, puis les envoyait de nouveau en guerre. Et c’est pour cela que le Commandeur des croyants a traité différemment les deux groupes.» (26)
Ces deux hadiths ont été pris en considération par tous les jurisconsultes.
Ce qui peut être pris comme butin
D’après les jurisconsultes, si un groupe de croyants entrent en guerre contre des agresseurs musulmans, ils ne devront pas faire prisonnier les femmes et les enfants, ni s’emparer des biens qui ne sont pas en la possession des combattants.
A propos de cet avis, l’auteur d’al–jawahir a dit: «A ma connaissance, cet avis n’est pas controversé.» (27)
Il convient de signaler que, après la bataille du Chameau, certains ont dit à l’Imam Ali (a.s): «Partage le butin entre nous.» Et l’Imam (a.s) leur a dit: «Qui parmi vous est prêt à prendre comme part de butin la mère des croyants (c’est–à–dire Aïcha)?» (28)
En ce qui concerne les biens qui étaient en la possession des agresseurs pendant les combats, certains jurisconsultes ont dit qu’ils doivent être rendus à leurs propriétaires, et d’autres ont dit qu’ils doivent être partagés entre ceux qui ont pris part aux combats.
A mon avis, les croyants ne devront rendre ces biens–là à leurs propriétaires que s’ils sont certains que ces derniers ne pourront pas mener d’autres attaques contre eux.
Il convient de signaler que, selon certains narrateurs(29)l’Imam Ali (a.s) a rendu aux gens de Bassora (c’est–à–dire ceux qui ont participé à la bataille du Chameau) leurs biens.
Notes:
1– Al–wasa’il (V: 15 / P: 62)
2– Al–wasa’il (V: 15 / P: 64)
3– Al–wasa’il (V: 15 / P: 63)
4– Al–wasa’il (V: 15 / P: 66)
5– Al–Kafi (V: 5 / P: 30)
6– Sourate Mohammed (S: 47 / V: 4)
7– Al–wasa’il (V: 15 / P: 72)
8– Al–wasa’il (V: 15 / P: 92)
9– Sounane al–Bayhaqi (V: 9 / P: 182)
10– Al–wasa’il (V: 15 / P: 72)
11– Sourate al–Anfal (S: 8 / V: 1)
12– Sourate al–Anfal (S: 8 / V: 41)
13– Sourate al–Hachr (S: 59 / V: 7)
14– Al–wasa’il (V: 15 / P: 110)
15– Al–wasa’il (V: 15 / P: 113)
16– Al–wasa’il (V: 15 / P: 113)
17– Al–wasa’il (V: 15 / P: 115)
18– Al–wasa’il (V: 15 / P: 104)
19 – Al–jawahir (V: 21 / P: 156)
20– Sourate al–Houjourate(S: 49 / V: 9 et 10)
21– Al–wasa’il (V: 15 / P: 83)
22– Al–wasa’il (V: 15 / P: 81)
23– Al–wasa’il (V: 15 / P: 81)
24 Voir ad–da‘a’im (V: 1 / P: 392), ma‘ani al–akhbar (P: 35), fadha’il as–sahaba
(P: 51), et mousnad Ahmed (V: 2 / P: 161, 164 et 206)
25– Al–wasa’il (V: 15 / P: 73)
26– Al–wasa’il (V: 15 / P: 75)
27 – Al–jawahir (V: 21 / P: 339)
28– Al–wasa’il (V: 15 / P: 79)
29– Al–wasa’il (V: 15 / P: 78)