- Islam
- Le Saint Coran
- Prophète et Ahl-ul-Bayt (P)
- À propos d’Ahl al-Bayt (P)
- L’Imam Ali (P)
- La vénérée Fatima Zahra (P)
- L’Imam Hassan (P)
- L’Imam Hussein (P)
- L’Imam al-Sajjad (P)
- L’Imam al-Baqir (P)
- L’Imam al-Sadiq (P)
- L’Imam al-Kadhim (P)
- L’Imam al-Ridha (P)
- L’Imam al-Jawad (P)
- L’Imam al-Hadi (P)
- L’Imam al-Askari (P)
- L’Imam al-Mahdi (P)
- Les prophètes d’Allah
- Les imamzadehs honorés
- Hadiths thématiques
- Al -Shia
- À propos du Chiisme
- Histoire du chiisme
- Géographie chiite
- Les chiites dans les hadiths
- Gouvernements chiites
- Les particularités du chiisme
- Rationalisme
- L’Imâmat et l’Obéissance envers Ahlul-Bayt
- Le refus de l’injustice
- Compassion et bienveillance
- L’ijtihâd
- Éthique et mysticisme
- À propos de l’éthique
- Les vertus moraux
- Les vices moraux
- Mysticisme et Spiritualité
- Culture et civilisation chiites
- Tafsïr et les sciences du Coran
- Hadithologie
- Jurisprudence et Ilm Oṣûl al-fiqh
- Histoire 23
- Éthique et mystique
- dogme
- Littérature
- Sciences expérimentales
- L’art et l’architecture
- Centres scientifiques
- Mosquées
- Personnalités
- Les Érudits religieux
- Les poètes
- Les convertis
- Orientalistes
- Scientifiques
- Personnalités du rapprochement
- La famille et la société
- L’institution Familiale
- Femme et Hidjab
- Droits et devoirs des parents
- Droits et devoirs des époux
- Droits et devoirs des enfants
- Conflits familiaux
- Éducation islamique
- Mode de vie
- Sectes et religions
- Le besoin humain de religion
- Critique du pluralisme
- Religions Généralités
- Étude comparative des religions
- L’Islam et les autres religions
- L’athéisme
- Judaïsme
- Christianisme
- Zoroastrisme
- Bouddhisme
- Hindouisme
- Bahaïsme
- Autres religions
- Sectes Généralités
- Étude comparative des Sectes
- Chiisme et les autres sectes
- Sunnite
- Wahhabisme
- Ismaélisme
- Soufisme
- Critique du faux mysticisme
- Critiques de Pensées
- Frères musulmans
- Takfirisme
- Le rapprochement des écoles islamiques
- Questions et réponses
- Nos questions
- Dogmatique 221
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Dogmatique 123
- Réponses aux ambiguïtés 123
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Juridique 123
- Juridique 123
- Temps d'étude: 12 minutes
- 0 Avis
Dans le Coran, il y a plusieurs versets coraniques qui incitent les croyants au djihad. Parmi ces versets, on pourra citer celui qui dit: «En vérité, Dieu a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis, en vue de défendre Sa Cause: tuer et se faire tuer. C’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui–même dans la Thora, l’Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle à sa promesse que le Seigneur? Réjouissez–vous donc de l’échange que vous avez effectué! N’est–ce pas que c’est là le comble de la félicité?»(1) celui qui dit: «Ceux des croyants qui restent tranquillement chez eux, sans y être astreints par une incapacité quelconque, ne peuvent être considérés comme égaux aux croyants qui, dans le combat qu’ils mènent au service de Dieu, s’exposent aux dangers corps et biens. Aussi Dieu tient–Il en plus grande estime ceux qui Lui sacrifient leurs biens et leurs personnes. Et bien que les promesses divines s’étendent aux uns et aux autres, un rang infiniment supérieur est réservé aux combattants, ainsi qu’une récompense sans limite. Dieu les élèvera de plusieurs degrés auprès de Lui et leur accordera pardon et miséricorde. Dieu est Clément et Miséricordieux.» (2)et celui qui dit: «Préparez contre eux tout ce que vous pouvez comme troupes et comme cavalerie, afin de tenir en respect les ennemis de Dieu et les vôtres, ainsi que d’autres encore que vous ne connaissez pas, mais que Dieu connaît! Tout ce que vous aurez dépensé pour la Cause de Dieu vous sera largement remboursé et vous ne serez nullement lésés.» (3)
Il ya plusieurs hadiths qui incitent les croyants au djihad. Parmi ces hadiths, on pourra citer celui où le Prophète (a.s.s) a dit: «Quiconque délaissera le djihad Dieu l’avilira, le réduira à la misère, et anéantira sa foi.» (4)celui où l’Imam Ali (a.s) a dit: «C’est le djihad qui fait la force de l’islam.» (5)et celui où il a dit: «Le djihad est l’une des portes du Paradis que Dieu a ouverte aux meilleurs de ses amis…Il est le vêtement de piété et le bouclier solide de Dieu. Quiconque le délaissera Dieu l’avilira, il lui arrivera un malheur, son cœur sera voilé, la justice triomphera de lui, il vivra dans l’humiliation, et il sera privé d’équité.» (6)
Les jurisconsultes (aussi bien les chiites que les sunnites) sont unanimes à dire que le djihad fait partie des obligations de la loi islamique (comme la prière, le jeûne, la zakat,…), et que tout musulman est censé savoir cela.
Les jurisconsultes distinguent entre deux types de djihad: le djihad offensif et le djihad défensif.
Le djihad offensif est toute guerre ayant pour but la propagation de l’islam.
Pour qu’un musulman soit obligé de participer à ce type de djihad, il devra réunir les conditions suivantes:
– Avoir au moins l’âge de la puberté.
– Etre sain d’esprit.
– Etre du sexe masculin, car le djihad nécessite de la bravoure, chose qui fait défaut à la plupart des femmes. Mais d’après al–‘Allama al– Hilli(7)si la présence de celles–ci sur le champ de bataille est indispensable, elles seront obligées de prendre part à la guerre.
– Etre en bonne santé. Dieu a dit dans le Coran: «Les faibles, les malades ainsi que ceux qui manquent de moyens pour s’équiper ne sont pas tenus d’aller à la guerre, pourvu qu’ils soient sincères envers Dieu et Son Prophète. On ne doit pas s’en prendre à ceux qui font le bien, car Dieu est Clément et Miséricordieux. Nul reproche n’est à faire non plus à ceux qui sont venus te demander des montures pour aller au combat et qui, lorsque tu leur as dit: «Je ne dispose d’aucune monture à vous donner», s’en allèrent les yeux débordant de larmes et désolés de ne pouvoir en faire eux–mêmes la dépense.» (8)
– Avoir de quoi s’équiper pour la guerre. La preuve pour cela est le verset que nous venons de citer.
La permission de l’Imam (a.s) ou de son remplaçant est–elle nécessaire?
L’Imam Ali (a.s) a dit: «Un musulman ne doit jamais [prendre part à une guerre menée par] quelqu’un qui n’appliquera pas la loi islamique, et qui ne partagera pas le butin comme Dieu a ordonné de le partager.» (9)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit à Abdelmalik Ibn Omar: «Pourquoi ne rejoins–tu pas les gens de ton pays (c’est–à–dire servir sous le gouverneur)?» Et Abdelmalek lui a dit: «J’attends que vous me donniez l’ordre de le faire et de voir votre attitude.» Alors, l’Imam (a.s) lui a dit: «Par Dieu! Si c’était une bonne chose, nous serions les premiers à la faire.» Alors, Abdelmalik a dit à l’Imam (a.s): «Les Zaydites disent: «Il n’y a aucun différend entre nous et Djaâfar, la seule chose que nous lui reprochons est son hostilité au djihad.».» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Moi, hostile au djihad? Par Dieu! Je sais qu’il est obligatoire, mais je ne suis pas prêt à laisser mon savoir pour suivre leur ignorance.» (10)
En s’appuyant sur ces hadiths, les jurisconsultes ont dit ceci: pour qu’un djihad offensif (c’est–à–dire un djihad ayant pour but la propagation de l’islam) soit légitime il faut qu’il soit mené par l’Imam (a.s) ou son remplaçant.
Il convient de signaler que la participation à ce type de djihad est obligatoire pour tout le monde. Toutefois, si un nombre suffisant de musulmans se portent volontaires pour le faire, les autres seront exemptés (c’est ce que les jurisconsultes appellent al–wajib al–kifa’i).
Il convient de signaler aussi que toute personne qui prendra part à une guerre mené au nom de l’islam par un gouverneur illégitime sera punie, et elle devra dédommager tous ceux à qui elle aura porté préjudice.
Le djihad défensif est toute lutte menée par les musulmans en vu de défendre ou de libérer un pays musulman, ou bien pour instaurer la justice dans leur pays.
La participation à ce type de djihad est obligatoire pour tous les musulmans (même les femmes et les handicapés), et cela même s’il est déclaré sans la permission de l’Imam (a.s) ou de son remplaçant.
A ce propos, l’auteur d’al–jawahir a dit: «Si une armée non–musulmane envahit un pays musulman dans le but de le coloniser et d’exploiter ses richesses, ou bien pour capturer ses habitants et s’emparer de leurs biens, tous les musulmans (les hommes aussi bien que les femmes, les malades aussi bien que ceux qui sont en bonne santé) doivent obligatoirement le défendre, et ne doivent pas attendre jusqu’à ce que l’Imam (a.s) leur donne l’ordre de le faire. Cette obligation ne concerne pas uniquement les musulmans du pays attaqué, elle concerne aussi ceux des autres pays, notamment ceux des pays voisins. Toutefois, si le pays attaqué est capable de se défendre, les musulmans des autres pays seront exemptés du djihad.» (11)
Ce qui prouve que ce type de djihad peut être fait sans la permission de l’Imam (a.s) est le hadith où l’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: « [La participation à un] djihad [mené par un] imam juste est obligatoire. Et si quelqu’un meurt au moment où il défend ses biens, il sera considéré comme un martyr…»(12)
Quand et où le djihad est–il interdit?
Il est interdit aux musulmans de combattre un ennemi près de la Mosquée sacrée ou bien pendant les quatre mois sacrés (Dhou–lqi‘da, Dhou–lhijja, Moharram et Rajab), sauf s’il les combat. La preuve pour cela est le verset coranique qui dit: «Et ne les combattez pas auprès de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y combattent, et s’ils vous [y] combattent, tuez–les: telle est la sanction des mécréants.» (13)celui qui dit: «A l’expiration des mois sacrés, tuez les polythéistes partout où vous les trouvez.» (14)et celui qui dit: «Le mois sacré pour le mois sacré: les choses sacrées [obéissent] au talion. [Si] donc quelqu’un commet envers vous un excès, commettez envers lui un excès comparable à celui qu’il aura commis à votre égard; craignez Dieu et sachez que Dieu est avec les pieux.» (15)
La permission des parents est–elle nécessaire?
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: « [Un jour], un homme s’est présenté chez le Prophète (a.s.s) et il lui a dit: «J’éprouve une grande envie de combattre.» Et le Prophète (a.s.s) lui a dit: «Alors, combat pour la cause de Dieu.» Alors, le même homme a dit au Prophète (a.s.s): «Mes parents sont vieux. Ils prétendent que ma compagnie les réconforte, et ils veulent que je reste avec eux.» Et le Prophète (a.s.s) lui a dit: «Reste donc avec eux. Par Dieu! Le fait de leur tenir compagnie pendant une journée vaut mieux pour toi que de faire le djihad pendant une année.» (16)
D’après les jurisconsultes, les parents peuvent interdire à leur fils de participer au djihad, mais si l’Imam (a.s) ou son remplaçant lui donne l’ordre de rejoindre les rangs de l’armée, ou si sa présence sur le champ de bataille est indispensable, il ne devra pas leur obéir car, dans ce cas–là, la participation au djihad sera obligatoire pour lui, et le hadith dit: «Nulle créature ne doit être obéie lorsqu’elle donne l’ordre de désobéir à Dieu.»
Dieu a dit dans le Coran: «Ô vous qui croyez! Armez–vous de patience! Rivalisez de constance! Soyez vigilants et craignez Dieu, si vous désirez atteindre le bonheur.» (17)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «La durée de la garde des frontières est de trois à quarante jours. Au–delà de [quarante jours], elle devient un djihad.» (18)
Quelqu’un a dit à l’Imam ar–Rédha (a.s): «Que devra faire un homme s’il voit l’ennemi s’approcher de l’endroit où il fait la garde?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il devra combattre pour la cause de l’islam et non pas pour la cause de ceux–là (c’est–à–dire le gouverneur et ses partisans).» (19)
D’après les jurisconsultes, il est très recommandé aux musulmans de garder à tour de rôle les frontières de leur pays en temps de paix, et il est recommandé à chaque musulman de faire une garde d’une durée allant de trois à quarante jours. Et d’après eux, la garde des frontières est obligatoire lorsque l’ennemi s’apprête à lancer une offensive.
Est-il permis à un musulman de vivre en dehors de la terre d’islam?
Dieu a dit dans le Coran: «Les anges, venus ôter la vie à ceux qui avaient agi iniquement envers eux–mêmes, leur demanderont: «Où en étiez–vous sur le plan de la croyance?» – «Nous faisions partie des opprimés de la Terre», répondront–ils. À quoi les anges répliqueront: «La Terre de Dieu n’était–elle pas assez vaste pour vous permettre de vous expatrier?» Ceux–là auront pour séjour l’Enfer – et quelle triste fin sera la leur! –»(20)
En s’appuyant sur ce verset, les jurisconsultes ont dit qu’il est interdit au musulman de vivre dans un pays où il ne pourra pas observer les pratiques de l’islam, et qu’il est obligatoire pour un musulman vivant dans un tel pays d’émigrer en terre d’islam. Malheureusement, beaucoup de jeunes musulmans agissent aujourd’hui contrairement à ce verset coranique.
D’après les jurisconsultes, ceux qui doivent être combattus par les musulmans sont:
1- Les polythéistes et les athées. La preuve pour cela est le verset coranique qui dit: «À l’expiration des mois sacrés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez! Capturez–les! Assiégez–les! Dressez–leur des embuscades! S’ils se repentent, s’ils accomplissent la prière, s’ils s’acquittent de la zakat, laissez–les en paix, car Dieu est Clément et Miséricordieux.» (21)(22)
Il convient de signaler que les athées et les polythéistes ne doivent être combattus que s’ils refusent de se convertir à l’islam. La preuve pour cela est le verset précédent et le hadith où l’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: « [Lorsque] le Prophète (a.s.s) a envoyé le Commandeur des croyants Ali (a.s) au Yémen, il lui a dit: «Ô Ali! Ne combat personne avant de l’appeler à l’islam. Je jure par Dieu! Si Dieu guide par toi un seul homme, cela vaudra mieux pour toi que toutes les richesses du monde.» (23)
Il convient de signaler aussi qu’il n’est permis aux musulmans de combattre les polythéistes et les athées que s’ils sont capables de triompher d’eux. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam ar–Rédha (a.s) a dit: «Pendant les treize années qu’il a passées à la Mecque et les dix–neuf premiers mois qu’il a passé à Médine, le Prophète (a.s.s)n’a pas combattu les polythéistes, car les gens qui étaient prêts à l’aider étaient peu nombreux.» (24)
2- Les gens du Livre (les juifs, les chrétiens et les mages(25)qui n’acceptent pas l’une des deux conditions suivantes: se convertir à l’islam ou bien verser la capitation (al–jizya). La preuve pour cela est le verset coranique qui dit: «Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier; ceux qui ne s’interdisent pas ce que Dieu et Son Prophète ont déclaré interdit; ceux qui, parmi les gens d’Écriture, ne pratiquent pas la vraie religion. Combattez–les jusqu’à ce qu’ils versent directement la capitation en toute humilité!» (26)
3- Tout groupe de musulmans qui agressera un autre, et qui n’accepterapas de s’incliner devant l’ordre de Dieu. La preuve pour cela est le verset coranique qui dit: «Si deux groupes de croyants en viennent aux mains, réconciliez–les! Mais si l’un d’eux se montre intransigeant, combattez alors l’agresseur jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu. S’il s’y conforme, réconciliez–les avec justice et impartialité, car Dieu aime les gens équitables. Les croyants ne sont–ils pas des frères? Réconciliez donc vos frères et craignez Dieu, afin de mériter Sa miséricorde.» (27)
Est–il permis aux musulmans de recourir aux non–musulmans?
Dans l’ouvrage intitulé at–tadhakira, al–‘Allama al–Hilli a dit: «Si les musulmans sont peu nombreux, ils pourront recourir aux gens du Livre et aux polythéistes, à condition que ceux–ci soient dignes de confiance et que leur aide soit nécessaire. Et si les jurisconsultes ont dit qu’une telle chose est permise, c’est parce qu’elle a été faite par le Prophète (a.s.s). En effet, ce dernier s’est fait aidé par Safwane Ibn Oumayya (avant que celui–ci se convertisse à l’islam) lors des combats qui l’avaient opposé à Hawazine, et il s’est fait aidé par les juifs de Bani Qaynouqa‘ moyennant une somme d’argent.
Ce qui permet de dire qu’il est interdit aux musulmans de recourir aux non–musulmans lorsque les premiers sont assez nombreux ou bien lorsque ces derniers ne sont pas dignes de confiance, c’est le verset coranique qui dit: «Je n’ai jamais fait appel au concours des corrupteurs.» (28)et le hadith où le Prophète (a.s.s) a dit: «Je ne [pourrai jamais] demander aux païens de m’aider à combattre les païens.» (C’est–à–dire lorsque les deux conditions précédentes ne sont pas réunies)…» (29)
Ce qui appuie l’avis d’al–‘Allama, c’est le hadith célèbre qui dit: «Dieu [peut] faire triompher sa religion par des gens n’ayant nulle heureuse fortune.» (30)
Par l’expression al–harbi, les jurisconsultes désignent tout mécréant vivant en terre d’islam et ne faisant pas partie des gens du Livre, et ils désignent par adh–dhimmi tout mécréant faisant partie des gens du Livre (les juifs, les chrétiens et les mages) et acceptant les conditions suivantes: verser la capitation (al–jizya), prendre pour juge un musulman, ne pas épouser une musulmane, ne pas essayer de propager sa religion ou de combattre l’islam, ne pas épouser une personne faisant partie de ses maharim, ne pas faire publiquement une chose interdite par la loi islamique (par exemple, boire du vin, manger la viande du
porc, …), ne pas abriter un ennemi des musulmans, et ne pas espionner ces derniers.
D’après les jurisconsultes, les musulmans ne doivent pas accorder à un harbi le droit de séjour en terre d’islam même s’il verse la capitation. Et d’après eux, si une personne faisant partie des gens du Livre n’accepte pas les conditions précédentes, elle devra être traitée comme un harbi. Et si elle les accepte, les musulmans ne devront lui faire aucun mal, et ils devront la protéger contre toute agression. La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Le Prophète (a.s.s) a accepté que les gens du Livre versent la capitation et leur a exigé de ne pas pratiquer l’usure, de ne pas manger la viande du porc et de ne pas épouser leurs sœurs et leurs nièces. Donc, si un parmi eux fait une de ces choses–là, Dieu et Son Prophète seront libérés de leur engagement envers lui.» (31)
La façon de combattre l’ennemi
Dieu a dit dans le Coran: «Préparez contre eux tout ce que vous pouvez comme troupe et comme cavalerie.» (32)Il a dit aussi: «Dieu aime ceux qui combattent pour Sa cause en ordre serré, tel un édifice compact.» (33)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «La compagnie [qui réunit] quatre [personnes] est la meilleure compagnie; l’escadron de quatre cents [combattants] est le meilleur escadron; la troupe de quatre mille [combattants] est la meilleure troupe; et une armée de dix mille [combattants] ne pourra jamais être vaincue par insuffisance d’effectif.» (34)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit aussi: «Le Prophète (a.s.s) a dit: « [Exercez–vous] à l’équitation et au tir. Mais je préfère que vous [vous exerciez] à ce dernier.» (35)
En s’appuyant sur les versets et les hadiths précédents et sur d’autres, les jurisconsultes ont dit ceci: avant de déclarer une guerre, les musulmans doivent prendre toutes les dispositions nécessaires, et cela sous le commandement d’un croyant vertueux, prudent et courageux. Et s’ils voient que leur effectif et leur équipement sont insuffisants, ils ne devront pas entrer en guerre avec leur ennemi.
Est–il permis au musulman de fuir devant son ennemi?
Dieu a dit dans le Coran: «Et vous qui croyez! Quand une armée ennemie marche contre vous, ne lui tournez pas le dos! Quiconque, ce jour–là, tournera le dos à l’ennemi, à moins que ce ne soit par tactique de combat ou pour rallier un autre groupe, s’exposera à la colère de Dieu et sera voué à la Géhenne qui constituera pour lui la pire des demeures.» (36)
Dieu a dit aussi: «Mais, pour l’instant, tenant compte de votre faiblesse, Dieu entend alléger votre tâche. S’il se trouve donc, parmi vous, une centaine de combattants à être endurants, ils en vaincront deux cents, et s’il s’en trouve mille, ils vaincront deux mille négateurs, avec l’aide de Dieu, car Dieu est avec ceux qui sont persévérants.» (37)
L’Imam ar-Rédha (a.s) a dit: «Si Dieu a interdit [aux musulmans] de fuir devant une armée nombreuse, c’est parce que leur fuite est susceptible d’affaiblir l’islam et d’encourager leur ennemi à [lancer des attaques] contre eux pour les tuer ou les capturer, ou bien pour anéantir la religion de Dieu ou commettre d’autres actes de barbarie.» (38)
L’Imam as–Sadiq (a.s) a dit: «Si quelqu’un fuit devant deux hommes pendant un combat, il sera considéré comme un fuyard. Et s’il fuit devant trois hommes, il ne sera pas considéré comme un fuyard.» (39)
En s’appuyant sur les versets et les hadiths précédents ainsi que sur d’autres, les jurisconsultes ont dit qu’il est interdit au musulman d’abandonner son poste de combat pour fuir devant l’ennemi, sauf si le nombre de combattants de l’armée ennemi est plus du double de celui de l’armée musulmane, ou bien s’il fait cela pour un motif valable (par exemple, pour recharger son arme, ou pour sauver quelqu’un qui est en danger).
Notes:
1– Sourate at–Tawba (S: 9 / V: 111)
2– Sourate an–Nisa’ (S: 4 / V: 95 et 96)
3– Sourate al–Anfal (S: 8 / V: 60)
4– Al–wasa’il (V: 15 / P: 10)
5– Al–wasa’il (V: 1/ P: 22)
6– Al–wasa’il (V: 15 / P: 14)
7– At–tadhkira (V: 9 / P: 11)
8– Sourate at–Tawba (S: 9 / V: 91 à 92)
9– Al–wasa’il (V: 15 / P: 49)
10– Al–wasa’il (V: 15 / P: 46)
11– Al–jawahir (V: 21 / P: 18)
12– Al–wasa’il (V: 15 / P: 49)
13– Sourate al–Baqara (S: 2 / V: 191)
14– Sourate at–Tawba (S: 9 / V: 5)
15– Sourate al–Baqara (S: 2 / V: 194)
16– Al–wasa’il (V: 15 / P: 20)
17– Sourate al–‘Imrane (S: 3 / V: 200)
18– Al–wasa’il (V: 15 / P: 29)
19– Al–wasa’il (V: 15 / P: 30)
20– Sourate an–Nisa’ (S: 4 / V: 97)
21– Sourate at–Tawba (S: 9 / V: 5)
22– Selon les versets qui viennent après celui–ci, les polythéistes et les athées ne respectent jamais leurs engagements. C’est la raison pour laquelle Dieu a ordonné aux croyants de les tuer. [NdT]
23–Al–wasa’il (V: 15 / P: 43)
24– Al–bihar (V: 29/ P: 435)
25– Selon certains hadiths (voir– Al–wasa’il (V: 15 / P: 126)), les mages avaient un prophète, mais ils l’ont tué et ils ont brûlé son Livre. [L’auteur]
26– Sourate at–Tawba (S: 9 / V: 29)
27– Sourate al–Houjourat (S: 49 / V: 9 et 10)
28– Sourate al–Kahf (S: 18 / V: 51)
29– Al–tadhkira (V: 9 / P: 49 et 50)
30– Al–wasa’il (V: 15 / P: 40)
31– Al–wasa’il (V: 15 / P: 124)
32– Sourate al–Anfal (S: 8 / V: 60)
33– Sourate as–Saff (S: 61 / V: 4)
34– Al–wasa’il (V: 15 / P: 135)
35– Al–wasa’il (V: 15 / P: 140)
36– Sourate al–Anfal (S: 8 / V: 15 et 16)
37– Sourate al–Anfal (S: 8 / V: 66)
38– Al–wasa’il (V: 15 / P: 87)
39– Al–wasa’il (V: 15 / P: 84)