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Dix-neuf Rajab Bataille de Tabûk
La chute de la Mecque, l’adoption de l’Islam par les grands dignitaires Quraish, la bravoure et le sacrifice des musulmans avaient poussé l’empereur romain à lancer une attaque surprise sur les musulmans. Cette nouvelle pas du tout réjouissante arriva aux oreilles du noble Prophète (..), qui n’avait aucune autre alternative que de les affronter.
Les musulmans marchèrent vers une place appelée Tabuk (au niveau de la côte du territoire appelé Syrie) dans le but d’affronter les Romains. Quand les musulmans arrivèrent à Tabuk après tant de difficultés, ils ne trouvèrent aucune trace de l’armée romaine sur les lieux. Après une consultation avec les musulmans, le noble Prophète (s.a.w.a.) décida de retourner à Médine. Cette histoire est connue comme la bataille de Tabuk.
Bataille de Tabûk est la dernière Ghazwa du Prophète (s). Elle se déroula pendant les mois de Rajab et Shaʻbân du 9 H.L. / 630 dans la région de Tabûk.
La bataille de Tabûk a eu lieu en l’an 9 H entre l’armée musulmane et celle romaine. Tabûk est un endroit au Nord de Médine. Donc entre Médine et Pétra.
L’armée romaine se rend du Nord vers le sud (vers Médine) et l’armée musulmane sort de Médine et va vers le Nord. Finalement, ils s’affrontent dans un endroit nommé, Tabûk.
Alors que le Prophète (s) se dirigeait vers Tabûk pour combattre les Romains, certains des compagnons, en particulier Al-Munâfiqûn (les hypocrites), refusèrent de se joindre à l’armée ou tentèrent d’affaiblir le moral de l’armée.
Avant l’expédition, le Prophète (s) avait nommé l’Imam Ali (a) comme son successeur à Médine. Après une courte période de quelques jours, l’armée de l’Islam revint de Tabûk à Médine sans confrontation avec les Romains. Certains versets ont été révélés à propos d’Al-Munâfiqûn, les démasquant ainsi que leurs intentions et plans secrets.
Raison de la bataille
La plupart des travaux des premiers historiens musulmans contiennent des récits de l’expédition de Tabûk. Mais ces récits diffèrent sur certains facteurs importants comme la raison de cette expédition. Selon un récit célèbre, le but du Prophète (s) de cette expédition était de contrer les activités militaires des Romains sur les terres de Syrie.
De plus, certains croient que le but du Prophète (s) dans cette expédition militaire était de se venger de Jaʻfar b. Abî Tâlib qui a été assassiné par l’armée romaine dans la terre de Mûta.
Détaille sur l’Expédition de Tabûk :
C’est au milieu de l’an 9 H. que des Nabatites, venant de Syrie et visitant les marchés de Médine, firent circuler une rumeur selon laquelle l’Empereur Romain, Héraclius préparait une armée colossale en vue de surprendre les Musulmans à Médine.(1) Ayant appris cette nouvelle, le Prophète se résolut à affronter l’ennemi sur sa route, et donna des ordres explicites à ses hommes pour se préparer à cette expédition. La saison était très chaude et sèche. Les gens ne voulaient pas entreprendre le voyage. Ayant toutefois rassemblé une armée forte de dix mille cavaliers et de vingt mille fantassins, il nomma formellement son lieutenant ‘Alî, Gouverneur de Médine et gardien de sa famille durant son absence.
Dans son livre “Life of Muhammad” p. 170, W. Irving écrit: «Mohammad nomma alors ‘Alî Gouverneur de Médine et gardien de leurs deux familles. ‘Alî accepta le dépôt à contrecœur, étant accoutumé à accompagner toujours le Prophète et à partager les périls qu’il affrontait. Tous les préparatifs étant terminés, Mohammad quitta Médine (au mois de Rajab 9 H.) et commença cette importante expédition. Une partie de son armée était composée de Khazrajites et de leurs alliés, conduits par ‘Abdullâh B. Obay. Cet homme, que le Prophète avait bien désigné comme le chef des Hypocrites, campa séparément avec ses partisans, pendant la nuit, à une certaine distance derrière le gros de l’armée, et lorsque celle-ci avança le matin, il resta en arrière et fit demi-tour en direction de Médine. Se rendant auprès de ‘Alî dont l’autorité dans la ville lui causait un problème ainsi qu’à ses partisans, il s’efforça de le rendre mécontent de sa position en alléguant que Mohammad l’avait laissé à Médine uniquement pour se débarrasser de son encombrement. (2) Piqué au vif par cette suggestion, ‘Alî s’empressa de demander à Mohammad si ce que disaient ‘Abdullâh et ses partisans était vrai. “Ces hommes, lui répondit-il, sont des menteurs. Ils sont le parti des hypocrites qui voudrait provoquer une sécession à Médine. Je t’ai laissé derrière afin que tu les surveilles et que tu sois le gardien de nos deux familles. Je voudrais que tu sois par rapport à moi ce que fut Aaron par rapport à Moïse, à cette différence près que tu ne peux pas être comme lui, un prophète, puisque je suis le dernier des Prophètes”.(3) Ayant eu cette explication, il revint content à Médine. Beaucoup de gens ont déduit de ces propos que le Prophète désignait par-là ‘Alî comme son Calife ou Successeur, en tenant compte de la signification des termes arabes utilisés pour dénommer le rapport d’Aaron à Moïse».
Explication sur Hadith al-Manzila:
Hadith al-Manzila est parmi les plus célèbres hadiths rapportés par le Prophète (s) et convenu par les savants chiites et sunnites.
Ce hadith présente le statut élevé de l’Imam Ali (a) auprès du Prophète (s) (il a été comparé à Aron auprès de Moïse), et sa primauté sur les autres compagnons ; ce qui est entièrement admis du point de vue des érudits chiites. C’est un hadith fréquemment rapporté (mutawâtir), et il est parmi les preuves du droit de l’Imam Ali (a) au califat après le noble Prophète (s).
Ce hadith a été rapporté par le Prophète (s) dans différentes occasions, le plus important étant lors de la Bataille de Tabuk.
Texte du hadith
L’une des versions les plus célèbres de sa narration rapporte que le noble Prophète (s), s’adressant à l’Imam Ali (a) et dit :
أنتَ مِنّی بِمَنزلةِ هارونَ مِنْ مُوسی، اِلّاأنـّه لانَبی بَعدی
« Pour moi, tu es comme Aaron pour Moïse, seulement il n’y aura pas de prophète après moi ».(4)
Importance du hadith concernant les mérites de l’Imam Ali (a) et sa succession au Prophète (s)
En plus de prouver un grand mérite pour l’Imam Ali (a), ce hadith montre également son droit pour le califat, et aussi son infaillibilité. Car le Prophète (s) a comparé tous les caractères et statut de l’Imam Ali(a) à celui d’Aaron – en ce qui concerne ses vertus, ses mérites et son statut élevé.
D’après les versets coraniques, le prophète Moïse a demandé à Dieu de choisir Aaron comme son adjoint, afin de l’aider dans sa mission.(5) Dieu a accepté la demande de Moïse (6)et alors Aaron est devenu le vicaire de Moïse en son absence. (7) Par conséquent, Aaron avait toutes les positions de Moïse, et si Aaron était resté en vie après Moïse, il aurait été son successeur (selon les Juifs, Aaron est décédé quarante ans avant Moïse).
Aaron avait un excellent statut auprès de Moïse ; et ainsi le statut élevé de l’Imam Ali (a) et son droit pour le califat après le Prophète (s) peuvent être déduire de cette comparaison.
Basé sur l’histoire d’Aaron et Moïse dans le Coran, Aaron était l’adjoint de Moïse dans sa mission, ainsi que Ali(a) était adjoint du Prophète dans sa mission et partageait avec lui le leadership et la tutelle, sauf dans le sujet de la prophétie. (8)
Aaron était le deuxième homme après Moïse parmi les Bani Israël, de la même manière, Ali(a) avait le même statut chez l’umma du Prophète (s).
Aaron était le frère de Moïse, Ali (a) a également été reconnu comme le frère du Prophète (s), sur la base fréquemment rapporté du Hadith de Mu’akhât qui a été mentionné dans les références chiites et sunnites.
Aaron était le meilleur du peuple de Moïse auprès Dieu, tout comme Ali (a) à l’époque du Prophète (s).
Aaron était l’agent général de Moïse en son absence, et le Prophète (s) a donné ce même droit à Ali(a), comme est indiqué dans la narration où le Prophète (s) a dit :
«لاینبغی أن أذهب اِلّا و أنت خَلیفَتی»
«Il ne serait pas approprié que je parte à la Bataille de Tabuk , sauf si tu seras mon vicegerent ici.»
Aaron était le plus savant parmi le peuple de Moïse et Ali(a) aussi – comme a été souligné par le Prophète (s). (9)
Il incombait à Josué b. Noun (le vice de Moïse) et à son peuple d’obéir à Aaron. Il était aussi une nécessité d’obéir à Ali(a), même avec l’hypothèse de l’administration d’Abu Bakr,Umar, Uthman ou quelqu’un d’autre. (10)
Aaron était la personne la plus aimée par Dieu et Moïse, comme était Ali(a) aussi.
Dieu a soutenu Moïse par son frère Aaron, et Il a fait le même lien entre le Prophète (s) et Ali(a).
Aaron était infaillible de toute erreur et ignorance, tout comme Ali(a). (11)
Revenons au récit de Tabûk
L’armée continuait à avancer. Le voyage était fatiguant, car l’eau se faisait rare sur la route. Et comme on était en été, la chaleur du soleil et du sable brûlant était insupportable pour la tête et les pieds des soldats. Après un voyage difficile de sept jours, l’armée arriva à la vallée fertile de Hejer où vivait jadis le peuple rebelle et impie de Thamûd qui fut détruit sous la colère divine. Elle commença à faire halte sur les pâturages verts, à puiser de l’eau dans les sources fraîches et à préparer le repas.
Mais dès que le Prophète – qui marchait habituellement à l’arrière de l’armée fut arrivé sur le lieu, il interdit aux combattants de faire halte dans cet endroit maudit et ordonna que personne ne boive de l’eau, ni n’en utilise pour l’ablution, et que la pâte qu’ils avaient pétrie pour leur pain soit donnée aux chameaux. Ils obéirent tout de suite à l’ordre et reprirent la route pour ne s’arrêter quelque part, la nuit venue, que lorsqu’ils se trouvèrent très souffrants en raison du manque d’eau.
Toutefois, le lendemain matin, à leur grande surprise, une averse abondante, survenue après la prière faite par le Prophète à cet effet, compensa la perte des puits de Hejer et ressuscita les hommes et les animaux. Quittant le lieu pour poursuivre leur marche, ils arrivèrent à Tabûk, une ville située à mi-chemin entre Médine et Damas, sur la frontière sud de l’ancien Edom, à dix étapes de Médine.
Là, ils découvrirent que la rumeur qui avait été à l’origine de cette expédition était fausse. Le Prophète donna l’ordre de faire halte à cet endroit, ne voulant pas aller plus loin. Il envoya ses capitaines avec un petit détachement pour reconnaître la région environnante et pour inviter les chefs de ce territoire et leurs peuples à l’Islam. Il resta vingt jours à Tabûk. Durant cette période, plusieurs clans juifs et chrétiens embrassèrent l’Islam et professèrent leur adhésion au Prophète.
Certains offrirent de payer un tribut annuel en signe de soumission à son autorité. Donc, l’expédition n’était pas tout à fait inutile. La presque totalité du nord de la Péninsule était désormais soumise. Après les vingt jours de halte à Tabûk, le Prophète entama le chemin du retour vers Médine, qu’il atteindra au mois de Ramadhân.
Conspiration contre la Vie du Prophète
Sur le chemin de retour de Tabûk, le Prophète avait à traverser ‘Aqabah Thî Fetaq. Il ordonna à ses hommes de ne pas prendre ce passage avant qu’il ne le traverse lui-même. (12) Pendant la nuit, alors qu’il traversait ‘Aqabah sur son chameau, guidé par Hothayfah B. al-Yaman qui tenait la bride à la main, et ‘Ammâr Ibn Yâcir qui le poussait par derrière, un soudain éclair de lumière leur fit voir quatorze ou quinze hommes s’avancer vers eux. Hothayfah poussa un cri d’alarme et le Prophète accosta durement les intrus qui prirent la fuite. «Et ils avaient combiné ce qu’ils n’ont pas pu réaliser». (Sourate al-Tawbah, 9: 74).
«Les commentateurs nous informent que quinze hommes avaient projeté l’assassinat de Mohammad lors de son retour de Tabûk, en le poussant de son chameau vers un précipice, pendant qu’il traversait la nuit sur son chameau la plus haute partie de ‘Aqabah. Mais alors qu’ils s’apprêtaient à exécuter leur dessein, Hothayfah qui suivait et conduisait le chameau du Prophète, tiré par ‘Ammâr B. Yâcir, ayant entendu le bruit des pas de chameaux et le cliquetis d’armes, donna l’alerte, ce qui les fit fuir» (“Sale”).
Le Prophète demanda à Hothayfah s’il les avait reconnus. Il répondit par la négative. Le Prophète dit alors que ces hommes avaient projeté de l’assassiner en terrifiant son chameau afin qu’il le jette du haut de la falaise escarpée, et qu’ils resteraient des hypocrites jusqu’au dernier jour. Il donna le nom de chacun, accompagné du nom du père, tout en interdisant strictement à Hothayfah de divulguer leur secret. Hothayfah lui exprima son désir de les voir tous décapités, mais le Prophète, refusant cette suggestion, dit: «Les gens vont dire que Mohammad ayant obtenu des victoires avec leur concours veut maintenant les tuer». Hothayfah fut par la suite connu sous l’appellation du “Possesseur du Secret”.
Plus tard, importuné constamment par des adjurations solennelles du calife ‘Omar, Hothayfah semble avoir fini par donner les noms des hypocrites. Mais étant donné que la liste comprenait d’éminents Compagnons du Prophète, les historiens et les commentateurs se seraient abstenus de les rendre publics. Ibn Babawayh (al-Çadûq), un savant érudit a toutefois divulgué leurs noms que je me garde de mentionner, par décence.
Notes:
1-Târîkh al-Khamîs”; “Rawdhat al-Çafâ”; “Habîb a-Sayyâr”; “Rawdht al-Ahbâb”.
2-“Al-Tabarî”; “Abul-fidâ’; “Ibn Athîr”.
3-“Suyûtî”.
4-Muslim b. Hajjâj, Sahîh al-Muslim, hadith n° 6370.
5-Sourate Taha (XX:29-32).
6-Sourate Taha (XX:36)
7-Sourate A’raf (VII:142).
8-Voir Mir Hamid Husayn, ‘Abaqat al-anwar, vol. II, chapitre I, p. 86-88.
9-Voir Muttaqi, Kanz al-‘ummal, vol. XI, p. 614; Mir Hamid Husayn, ‘Abaqat al-anwar, vol. II, chapitre I, p. 113-129.
10-Voir Mir Hamid Husayn, Abaqat al-anwar, vol. II, chapitre I, p. 88-93.
11-Mir Hamid Husayn, ‘Abaqat al-anwar, vol. II, chapitre I, p. 100-104.
12-“Al-Durr al-Manthûr”; “Târîkh al-Khamîs”; “Rawdhat al-Ahbâb”.