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Essayons de nous comprendre (un dialogue Shia-Sunnite)
LE SAINT CORAN OU LE MUSHAF (LE ROULEAU) DE FATEMAH?
Sulaiman : Un autre point est que vous, les Shiites, ne croyez pas à l’autorité d’un même Coran que celui des autres Musulmans. Vous avez l’opinion selon laquelle il y’a eu des interpolations dans les versets Coraniques.
Ja’far : Il s’agit là d’une autre fausse allégation montée contre les Shiites. Vous pouvez aller dans n’importe quelle mosquée ou maison Shiite, et vous trouverez le même Coran. Si vous assistez aux prières quotidiennes des Shiites, vous entendrez les mêmes versets coraniques. Et si vous fréquentez les rassemblements Shiites, vous trouverez que les Shiites lisent le même Coran et font des discussions à propos du même saint Coran. De même, les écoles religieuses des Shiites enseignent le même Coran et sa traduction. Qui vous a dit que les Shiites possèdent un Coran différent? Le Tout-Puissant Allah a protégé le saint livre des additions ou des soustractions quelconques. Et il continuera à le protéger dans l’avenir. Nous avons tous le même Coran qui fut révélé à Muhammad (s.a.w.s) et quiconque ose se prétendre d’un autre livre différent à celui-là, a certes dévié du chemin qu’il soit Shiite ou Sunnite.
Sulaiman : Mais vos adeptes n’ont-ils pas remplacé le saint Coran avec le Mushaf de Fatemah?
Ja’far : Ils ont mal compris ces gens, dommage! Véritablement, il n’y a pas un autre Coran que celui qui se trouve aux mains des Musulmans comme je vous ai déjà dit.
Le Mushafe Fatemah est en vérité mentionné dans quelques traditions. Mais le mot Mushaf n’est pas l’équivalent du Coran. Selon le dictionnaire, le mot Mushaf signifie un livre rassemblé. Certaines personnes avaient l’habitude de collecter leurs connaissances dans un livre comme Khalid bine Ma’dan. Il était parmi les Tabein (compagnon des compagnons du Prophète). Il a eu l’honneur de rencontrer soixante-dix compagnons du Saint Prophète (s.a.w.s). Son Mushaf est connu sous le nom de Mushaf de Khalid bin Ma’dam. Les Chrétiens utilisent aussi le Mushaf pour leur récitation comme le cas de Sahal, l’esclave d’Atibah dans l’histoire. Il était Chrétien et il récitait la Bible en hommage à son oncle. Il avait l’habitude de l’appeler Mushaf. Et il y’avait également beaucoup de compagnons qui possédaient avec eux un Mushaf. Tous ces compagnons ont écrit dans leur Mushaf des versets du Coran et tout ce qu’ils entendaient du Saint Prophète (s.a.w.s). Ces Mushaf étaient identiques aux livres abrégés de commentaire disponibles de nos jours. Il y’avait un Mushaf pour Ummul Momineen Ayesha, un autre pour Ummul Momineen Hafsah. Et de cette même manière, Fatemah Zahra (s.a) la fille du saint Prophète (s.a.w.s) avait un livre intitulé Mushaf de Fatemah. Il contenait les lois de la Chariat et quelques connaissances du monde invisible. Quelques personnes ont affirmé que c’était là, un autre Coran que les Shiites avaient adopté. C’est une sale allégation qui a crée une fente dans la communauté Musulmane.
Sulaiman : Mais un de vos érudits a écrit dans un livre qu’il y’a eu une interpolation (tahrif) dans le Coran?
Ja’far : C’est juste une minorité de gens qui le disent et personne ne se soucie d’eux. Les Shiites croient au même saint Coran et toute chose contraire à cela est faux et n’est qu’une fabrication.
LES TRADITIONS (AHADITH)
Sulaiman : Y’a-t-il un livre particulier de hadith auquel les Shiites fient pour l’obtention de leur articles de foi et surtout des Lois Islamiques?
Ja’far : Les traditions du Messager d’Allah (s.a.w.s) étaient tout d’abord mémorisés et notés par Imam Ali (a.s). Ensuite, elles étaient transmises à Hasan et Husain (a.s), et par la suite aux Imams (a.s) successifs. Quand les Imams (a.s) citaient les traditions prophétiques en compagnie de leur adeptes, surtout durant la période de l’Imam Ja’far as-Sadiq (a.s) et l’Imam Muhammad al-Baqir (a.s), ces traditions étaient écrites par l’audience pour être finalement rassemblées en 400 manuscrits connus sous al-usool al-Arba’ miya (400 usools). Finalement, quelques érudits et traditionalistes classèrent les traditions et les rassemblèrent dans des livres. Quatre des plus grands livres rassemblés au quatrième et au cinquième siècle de Hijrah sont comme suit:
1. Al-Kafi de Kulayni ( Par Ash-Shaykh Muhammad Bine Yaqoob Al-Kulaini Al-Razi d.329 A.H.)
2. Man La Yahzarul Faqih de Shaykh Sadooq (par Shaykh Abu Ja’far Muhammad Bine Al-Husain Bin Babaway Al-Qummi d.381A.H )
3. Al Istibsar de Tusi (Par Ash Shaykh Abu Ja’far Muhammad bine Al-Hasan At Tusi d.460 A.H)
4. Tahzeebul Ahkam de Tusi (By Ash Shaykh Abu Ja’far Muhammad Bine Al- Hasan At-Tusi d.460 A.H)
En plus de ceux ci-dessus, il y a d’autres livres importants comme Wasaael-ush-Shia de Shaykh Hurre Aamili et Jame ul-hadith ash-Shia par Sayed Husain Al-Burujardi. Cependant, les quatre premiers livres mentionnés sont les plus connus.
Sulaiman: D’accord, mais les quatre livres mentionnés contiennent un certain nombre de points contraires de ce que vous affirmez.
Ja’far: Mon ami! Permettez-moi de vous raconter une petite histoire sur les Shiites. Selon ces derniers (les Shiites), aucun livre n’est crédible à l’exception du saint Coran. Les livres de hadith ne sont pas les mêmes que le Coran. Ainsi, il peut y avoir des points contradictoires dans ces livres. Nos érudits ne qualifient pas ces livres de livres absolument authentiques (Sehah) Comme le cas de nos frères Sunnites qui ont Sahih Bukhari, Sahih Muslim et Sahih Tirmidhi etc.…Aucun Shiite n’affirme que ses livres de hadith sont Sahih. Toutefois, quelques personnes malicieuses prennent des traditions faibles dans nos livres et les exploitent pour diffamer nos croyances et nos pratiques.
Sulaiman: Alors, n’avez-vous pas confiance aux livres de hadith?
Ja’far: Bien sûr que nous en avons. Toutefois, nous n’acceptons pas toute tradition aveuglement. Chaque hadith doit être suivi seulement après que son authenticité est vérifiée. Cette vérification est assurée par les juristes (Fuqaha) et les érudits de hadith seuls qualifiés à déterminer la faiblesse et la force des traditions à travers les antécédents des narrateurs. Ils étudient aussi les circonstances qui entourent les traditions variées … comprenez-vous frère?
LES COMPAGNONS
Sulaiman: Maintenant que nous avons fini notre discussion sur les traditions, permettez-moi de vous poser une autre question. Est-ce vrai que vous, les Shiites, n’acceptez pas les traditions du Prophète (s.a.w.s) rapportées par les honorables compagnons? Même si vous connaissez qu’Allah les a choisis être les compagnons du saint Prophète (s.a.w.s) et les a honorés dans beaucoup de versets Coraniques en récompense à l’assistance qu’ils ont apportée à son Prophète? D’ailleurs, ils étaient les plus grands savants et avaient un modèle parfait de caractère.
Ja’far: Les Shiites respectent, valorisent et aiment les bons croyants parmi ceux des compagnons du Messager d’Allah (s.a.w.s). D’habitude, les gens croient que la société au temps du Messager d’Allah (s.a.w.s) était une société parfaite. Mais en réalité, les compagnons du saint Prophète (s.a.ws) étaient composés de beaucoup de sortes de gens, certains avaient effectivement une bonne foi et d’autres étaient de faible foi. Ils n’étaient pas infaillibles. De plus, observez ce qui s’est passé dans l’histoire. Les différends, conflits et effusions de sang ont eu lieu au sein des Musulmans. De ce fait, comment est ce possible de les considérer tous au même pied d’égalité? Parmi eux, il y’avait des compagnons oppresseurs comme il y’avait des opprimés, des assassins et des victimes, des religieux et des irréligieux. Comment peut-on les juger sans pour autant examiner leurs biographies et leurs actions dans l’histoire? Nous devons seulement écouter et croire à ceux qui sont de confiance. Allah a promis certains de ces croyants dans le saint Coran:
” Assurément, Allah fut très content des croyants, lorsqu’ils te prêtaient serment d’allégeance sous l’Arbre, et Il savait ce qui était dans leurs cœurs, et Il les a récompensés par une victoire proche. ”
(Surah Fath 48:18)
De la même manière, Allah a aussi critiqué les hypocrites dans le saint Coran:
” Il en est aussi parmi les Arabes du désert, autour de vous, qui sont hypocrites; et certains habitants de Médine aussi. Ils s’obstinent dans l’hypocrisie. Tu ne les connais pas; Nous les connaissons. Nous les châtierons à deux reprises; ensuite ils seront livrés à un châtiment rigoureux. ”
(Surah Taubah 9:101)
Parmi eux, il y’a aussi ceux qui blâmaient injustement la famille du Prophète (s.a.w.s):
” En vérité, ceux qui inventèrent le mensonge sont un groupe parmi vous. Ne croyez pas que ce soit une mauvaise chose pour vous; Au contraire, c’est un bien pour vous. Chacun d’entre eux aura sa part de ce qu’il s’est acquis du péché et celui d’entre eux qui y a joué le rôle principal recevra un châtiment douloureux.
Pourquoi les croyants et les croyantes, quand vous avez entendu parler de l’affaire, n’avez-vous pas pensé du bien de vos propres gens, et dit: Ceci est un mensonge manifeste. “!
Pourquoi n’ont-ils pas produit quatre témoins pour le prouver? Puisqu’ils n’ont pas produit les témoins nécessaires, ce sont donc eux les menteurs aux yeux d’Allah!
Et n’était-ce la grâce d’Allah et sa miséricorde envers vous, dans ce monde et dans l’Au-delà, un grand châtiment vous aurait frappé pour la calomnie dans laquelle vous avez plongé.”
(Surah Nur 24:12-14)
” Mais lorsqu’ils voient quelque commerce ou un divertissement quelconque, ils sont attirés, et te laissent debout seul… ”
(Surah Jumah 62:11)
Il est mentionné dans Sahih Bukhari que le verset ci-dessus fut révélé après que les compagnons du Messager d’Allah (s.a.w.s) lui laissèrent avec seulement quelques escortes loyales.
(Sahih Bukhari, Traduction anglaise, Vol. 6, Pg. 391)
Et toujours parmi eux, il y’avait ceux qui voulaient l’assassiner après son retour de la guerre de Tabuk.
” Ils jurent par Allah de n’avoir rien dit, mais ils ont assurément proféré des blasphèmes, et après avoir embrassé l’Islam, sont devenus mécréants. Et ils ont médité sur ce qu’ils n’ont pu atteindre par la suite. Et ils ont nourri de la haine seulement parce qu’Allah et son Messager les avaient enrichis de sa munificence. Si donc ils se repentent, cela vaudra mieux pour eux. Mais s’ils se détournent, Allah les châtiera d’un châtiment rigoureux ici-bas et dans l’Au-delà, et ils n’auront ni ami ni aide sur la terre. ”
(Surah Taubah 9:74)
Et c’est une erreur de croire que le fait d’être simplement un des consorts du Prophète (s.a.w.s) veut automatiquement dire un grand honneur. Les femmes errantes du Prophète (s.a.w.s) sont sévèrement critiquées dans le Coran. Les gens ont exploité les bureaux de ses femmes pour lui faire du mal. Le saint Coran a promis un châtiment à certaines de ses femmes:
” O épouses du Prophète! Au cas où quelqu’une d’entre vous serait coupable de conduite manifestement inconvenante, le châtiment sera doublé pour elle. Et cela est facile pour Allah.
Mais quant à celle d’entre vous qui obéit à Allah et à son Messager, et fait de bonnes œuvres, Nous lui accorderons le double de sa récompense; et Nous avons préparé pour elle une provision honorable.
O épouses du Prophète! Vous n’êtes pas comme les autres femmes, pourvu que vous soyez pieuses. Alors ne parlez pas d’une voix trop douce, pour que celui dans le cœur de qui est une maladie, ne se sente tenté; Et prononcez des paroles décentes. ”
(Surah Ahzab 33:30-32)
La Surah Tahrin (66eme chapitre du Coran) fait aussi une parfaite allusion aux femmes errantes du Messager d’Allah (s.a.w.s).
D’autre part, le Messager d’Allah (s.a.w.s) avait prédit les actions de certains de ses compagnons. Dans une tradition rapportée par Bukhari, il dit:
Certaines personnes de ma Ummat seront conduites et seront placées à la gauche. Je dirai, Mon Seigneur ils sont de ma Ummat, pourquoi les mets-tu en Enfer? On me répondra, tu ne sais pas ce qu’ils ont fait après toi. Puis, je dirai tout comme ce que le Prophète Isa dit : Jusqu’au moment où j’étais avec eux, j’étais témoin. Quand tu m’as appelé, tu étais le seul à les contrôler. ” On me dira que ces gens ont apostasié après que je les ai quittés. ”
(Sahih Bukhari, Volume 6, Hadith N° 149)
Nous demandons: Quels étaient les partis opposants dans les batailles de Jamal, Naharwan et Siffeen? Et qui a ordonné le meurtre de Calife Uthman (r.a) et l’assassinat d’Imam Ali (a.s)? Pourquoi le saint Prophète (s.a.w.s) prédit qu’Ammar Yassir (r.a) serait tué par un groupe d’apostasiés? Pourquoi devrions-nous respecter les compagnons sans conditions et garder le silence sur de tels incidents? Est-il permis de demeurer tranquille malgré les commandements du Coran qui disent que ceux qui tuent un croyant injustement seront restés éternellement dans l’Enfer? Alors, est-il possible que nous acceptions des traditions d’une personne qui, selon le Coran, est destinée en Enfer? D’autant plus qu’il est prouvé qu’il a tué un autre compagnon intentionnellement?
Un des grands érudits et écrivains a écrit un livre dans lequel il a mentionné le phénomène de 150 compagnons inventés.
(réf. 150 compagnons imaginaires d’Allamah Sayed Murtuza Askari)
Sulaiman : Comment est-ce que beaucoup de fausses traditions pareilles puissent entrer dans le cadre des hadiths Musulmans? Quel est l’intérêt pour cela?
Ja’far : C’est un scénario pitoyable! Les Ummayades employèrent des intrigues politiques tout comme les médias pour nourrir des fausses informations aux gens. Ils avaient un seul objectif. Créer et fabriquer des traditions avec l’aide des inventeurs des traditions et des groupes de menteurs. Ils forgèrent des traditions au nom du saint Prophète (s.a.w.s) dans le but de supporter leur politique et leur pouvoir. Comment est-il alors possible pour nous de prendre les Lois Islamiques (Ahkaam-e-Deen) de ce genre des Musulmans?
Une enquête s’avère obligatoire dans ce cas.
Sulaiman : Cela veut dire que tous les compagnons du Prophète (s.a.w.s) sont de non confiance?
Ja’far : Non, ce n’est pas ainsi. Comme je l’ai déjà mentionné auparavant, il y’a bien parmi eux des compagnons qui ont été de bonne foi, qui ont fait des Jehad et qui ont eu de bonnes intentions malgré les quelques erreurs commises.
Sulaiman : O.K! Comment est-il possible de pouvoir distinguer les hypocrites parmi les croyants? Seul Allah peut connaître s’ils ont vraiment eu la foi dans leurs cœurs ou non.
Ja’far : C’est très facile! Allah, l’Omnipotent, a informé son Prophète (s.a.w.s) que personne ne pourra aimer Ali (a.s) s’il n’est pas le croyant et personne ne le haïrait sauf les hypocrites. Comme il est mentionné dans les traditions rapportées par Imam Ali (a.s), Ummul Mo’meneen Umme Salma (r.a), Abdullah ibn Abbas, Abuzar Ghaffari, Anas ibn Malik et autres. Abuzar (r.a) dit: ” Nous ne reconnaissions pas les hypocrites qu’avec trois qualités: Leur détournement à Allah et à son Prophète, leur aversion aux prières (salat) et leur haine à l’égard de Ali ibn Abi Talib (a.s).”
Abi Saeed Khudri (r.a) dit: ” Nous, les Ans-ars, reconnaissions les hypocrites par leur animosité envers Ali ibn Abi Talib (a.s).”
Dans une narration, le Prophète d’Allah (s.a.w.s) a clairement dit : ” Oh Ali, personne ne t’aime excepté le croyant et personne ne te hais excepté l’hypocrite.”
( Mustadrakul Sahihain 3:729)
Sulaiman : Très bien! Dites-moi maintenant quelle est l’opinion des Imams de Ahle Bayt (a.s) concernant cette affaire?
Ja’far : Les Saints Imams (a.s) ont adopté une stratégie à deux dents pour empêcher l’étendu des traditions concoctées. Ils publièrent les menteurs parmi les narrateurs, les réfutèrent et les coursèrent. Et ils exigèrent aux Musulmans de n’accepter que les traditions testées sur la base du Coran et de ne pas considérer les hadith qui échouaient à ce test.
Imam Ja’far as-Sadiq (a.s)a dit: ” Toute chose doit être en complémentarité avec le Coran et la Sunna. Et tout hadith qui ne serait pas en conformité avec le Coran est faux.”
En conséquence, Les Savants de nos jours divisent tes traditions en quatre groupes basés sur leur authenticité.
1. Correcte
2. Bonne
3. Crédible
4. Faible
Sulaiman : Avez-vous une excuse valable pour maudire les compagnons?
Ja’far : Il est nécessaire que nous ne formions pas notre croyance à travers les paroles des gens communs. Dans chaque société et dans toutes les religions et sectes, il y’a des pratiques auxquelles les vraies croyances ne s’y basent même pas. Maudire est certes considérée une mauvaise manière et beaucoup de Shiitesont donné des fatwas (décrets) selon lesquels maudire est haraam et inclut un péché. Ali (a.s) participa dans beaucoup de batailles mais on se rend compte qu’il a toujours détesté les injures; Et il avait l’habitude de dire: Je n’aime pas que vous soyez parmi les abuseurs. Mais cette action, malgré sa déstabilisation, ne rend pas quelqu’un de Kafir sauf s’il ose maudire le Prophète ou les Imams (a.s) comme il est mentionné dans les traditions authentiques.
Sulaiman : Quelle belle explication! Mais comment est-ce que la pratique de maudire a-t-elle commencé dans la société Islamique?
Ja’far : C’est vraiment dommage! Nous voyons que les compagnons eux-mêmes ont eu cette pratique. Certains d’entre eux in-juraient les autres, ils employaient des expressions comme ” Fils d’une femme noire” ou ”Oh hypocrite !”. Mais officiellement, le premier qui a commencé cette pratique de maudire était Muawiya, le fils de Abu Sufyan. Il a commencé cette coutume et avait ordonné ses officiers et ses prédicateurs de maudire Imam Ali (a.s) du haut des chaires des mosquées et dans les sermons des prières de Vendredi. Alors qu’on trouve que Imam Ali (a.s) ordonna ses compagnons de ne pas maudire l’armée de Muawiya lors de la bataille de Siffin.
LES FEMMES DU SAINT PROPHETE (S.A.W.S)
Sulaiman : Qu’en est-on de Ayesha, la femme respectée du Messager d’Allah (s.a.w.s)? Vous l’accusez d’immoralité?
Ja’far : Allaho Akbar (Allah est Grand)! Refuge auprès d’Allah si Ayesha (r.a) devait être blâmée ainsi alors qu’elle est la femme du saint Prophète (s.a.w.s)!
En effet, les gens ne s’entendaient pas à ce qu’elle pouvait faire des choses pouvant blesser le Saint Prophète (s.a.w.s) vu ses liens avec le Prophète (s.a.w.s). Le Coran l’a attribuée le titre d’Ummul Momineen (Mère des croyants) tout juste comme les autres femmes du Messager d’Allah (s.a.w.s). Toutefois le Coran a aussi dénoncé certaines des femmes du Prophète (s.a.w.s) et les a averties d’éventuelles conséquences.
“Maintenant, si vous vous tournez toutes deux repentantes vers Allah, cela sera meilleur pour vous, et votre cœur y est déjà porté. Mais si vous vous soutenez l’une l’autre contre lui, assurément Allah est son Aide, ainsi que Gabriel et les justes d’entre les croyants; et en outre, tous les autres anges aussi sont ses aides.
S’il divorce d’avec vous, il se peut que son Seigneur lui accorde à votre place des épouses qui soient meilleurs que vous soumises, croyantes, obéissantes, repentantes, dévotes, portées aux jeûnes, des veuves aussi bien que des vierges.”
( Surah Tahrim 66:4-5)
“Et lorsque le Prophète confia une affaire à une de ses femmes, et qu’ensuite elle la divulgua, et qu’Allah en informa le Prophète, il en fit connaître une partie à sa femme et passa sous silence l’autre partie. Et lorsqu’il l’en informa, elle dit: Qui t’a informé de ceci? Il répondit: Le Dieu Omniscient, Bien Renseigné m’a informé.”
( Surah Tahrim 66:3)
Il est connu de tout le monde qu’Ummul Momineen Ayesha était au devant pour chercher des gens à se révolter contre Uthman. Elle s’est aussi révoltée contre Imam Ali (a.s) en un moment où il était le Calife légitime de son temps. Ayesha partit à Basrah et participa à la bataille de Jamal, malgré l’avertissement du saint Prophète (s.a.w.s) contre elle. De plus, Umme Salma (r.a) qui était au courant de l’avertissement du Prophète (s.a.w.s), a rappelé Ayesha des paroles du Prophète (s.a.w.s) qui disaient:
“Laquelle d’entre vous montera le chameau, et que les chiens de Hawwab aboieront sur elle?”
( Tarikh Abul Fida, Vol. 2, Pg. 71)
Quand Ayesha entama le chemin de Basrah, les chiens commencèrent à lui aboyer. Elle demanda le nom de cette région. Et quand on lui répondit que c’était Hawwab, elle fut troublée et cria: ” Je suis détruite ” Le Messager d’Allah (s.a.w.s) avait demandé à ses femmes : “Laquelle d’entre vous sera -t-elle aboyée par les chiens de Hawwab?”
Abdullah Ibn Zubair vint et lui assura que ce n’était pas Hawwab. Il arriva même à mobiliser 50 témoins menteurs de Bani Amir pour témoigner que ce n’était vraiment pas Hawwab.
Referez-vous aussi à la version suivante rapportée dans Sahih Bukhari:
Abu Wail raconta: Quand Ali envoya Ammar et Al-Hasan aux gens de Kufa pour leur persuader de lutter, Ammar s’adressa à eux comme suit: Je sais qu’elle (Ayesha) est la femme du Prophète dans ce bas-monde et dans l’au-delà, mais Allah vous teste et veut voir si vous le suivez ou vous suivrez plutôt Ayesha.
( Sahih Bukhari, Vo. 5, H. 116)
Remarque: L’ordre d’Allah était d’obéir à l’Imam (Ali a.s), et les femmes du Prophète reçurent l’ordre de rester dans leurs maisons. Référence, verset 33 du 33eme chapitre du Coran: “Et restez dans vos maisons…”
ABU TALIB
Sulaiman: Vos manières, vous les Shi-ites, sont étranges. D’une part, vous exercez une extrême prudence en ce qui concerne la crédibilité des compagnons et d’une autre, vous supportez un Kafir, défendez sa foi et vous lui faites des compliments.
Ja’far: Il n’y a rien de mauvais en ce qui concerne la première partie de votre question. L’histoire est là, et vous pouvez étudier et tirer vos propres conclusions. Par contre, dites-moi qui est ce Kafir que les Shiites vénèrent tant?
Sulaiman : Vous respectez Abu Talib qui demeura ferme sur sa position de non- croyance, malgré ses liens directes avec le Messager d’Allah (s.a.w.s). Sa proximité avec le saint Prophète (s.a.w.s) ne peut lui dispenser d’accepter l’Islam, même s’il a défendu le Prophète (s.a.w.s).
Ja’far : Nous cherchons refuge auprès d’Allah! Vous accusez Abu Talib d’incroyant pendant qu’il était un des plus grands premiers Musulmans et le premier des défenseurs de l’Islam. Il n’a jamais été un Kafir pour avoir besoin de déclarer publiquement sa foi. Ce n’est pas quelque chose d’étrange. Il y’avait dans le Golf Arabique, des gens qui suivaient la religion monothéique d’Ibrahim (a.s), deen-e-Hanifiah. La meilleure d’entre elles, était les légats d’Ibrahim (a.s) et Ismail (a.s) comme Hashim, Abdul Muttalib, Abu Talib et Abdullah le père du Prophète (s.a.w.s). Les célèbres paroles d’Abdul Muttalib sont claires au sujet de sa croyance, quand les forces d’Abraha entourèrent la Sainte Kaaba. Cela prouve qu’il avait la bonne foi. Similairement, quand le saint Prophète (s.a.w.s) déclara sa prophétie, Hazrat Abu Talib accepta l’Islam. Il subit aussi beaucoup de difficultés pour lui. Il était le supporteur du saint Prophète (s.a.w.s) et resta avec lui durant toutes les étapes initiales de l’Islam jusqu’au moment où Quraish les força de prendre refuge dans la vallée d’Abu Talib. Cela peut être résumé par les paroles du saint Prophète (s.a.w.s):
“Tant qu’Abu Talib était vivant près de moi, les Quuraish ne pouvaient me faire aucun mal.”
Sulaiman : Si ce que vous avancez est vrai, pourquoi alors Abu Talib serait injustement accusé d’infidélité?
Ja’far : La raison est simplement malice. Quelques narrateurs et historiens pensent que Abu Talib quitta le monde tout en étant incroyant mais ils n’ont aucune preuve la-dessous. Certaines traditions sont forgées pour discréditer Imam Ali (a.s) et le faire dire que son père mourut Kafir.
Sulaiman : Mais il y’a beaucoup de traditions authentiques mentionnant que l’Enfer est la dernière demeure d’Abu Talib?
Ja’far : D’après la croyance Shi-ite, toutes ces traditions sont inventées. Le saint Prophète (s.a.w.s) était sans doute présent aux funérailles d’Abu Talib (Qu’Allah soit satisfait de lui). Le Messager d’Allah (s.a.w.s) y resta jusqu’à ce que la dépouille mortelle d’Abu Talib soit déposée à la tombe. Puis, il dit: “Tu as accompli Sile Rahem (assumer les droits des relations) oh ! Mon oncle, on t’attribuera une belle récompense pour cela. J’ai été élevé sous tes soins et quand j’ai agrandi, tu m’as soutenu. Par Allah! Je demanderai Isteghfar (repentir) pour toi et j’intercedrai en ta faveur d’une manière que les Jinns et les hommes seront abasourdis.”
(Sibte Ibn Jauzi, Tadkeraku Khawwaas, Asnaul Matalib, Pg. 15)
A part les livres d’histoire et les biographies du saint Prophète (s.a.w.s), beaucoup d’autres preuves peuvent être données à propos de la foi d’Abu Talib. Les couplets suivants d’Abu Talib sont eux-mêmes exemplaires à cet égard:
“Par Allah, ces gens malgré tout leur pouvoir ne pourront rien faire contre toi jusqu’à ce que je sois enterré.
Déclare ta foi sans aucune peur, je t’annonce la bonne nouvelle et tes yeux peuvent être ouverts et illuminés.
Tu m’as appelé et je sais que tu veux du bien pour moi. Tu as certainement dit la vérité et bien avant, tu étais aussi Ameen (Véridique).
J’ai véritablement compris que la religion de Muhammad est la meilleure de toutes les religions de la terre.
Allah a sûrement honoré le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.s).
Et parmi les hommes, le plus honorable est Ahmed. Son nom est un des noms d’Allah. Il est honoré.
Et l’un de ces noms au Paradis est Mahmood et il est Muhammad.”
(Behaarul Anwaar, Vol. 35, Pg. 165)
TAWASSUL
Sulaiman : Orientons maintenant notre discussion sur la Sainte Ahle Bayt (a.s). Vous, les Shiites, dépassez les bornes quant à votre amour envers eux. Aussi excessif qu’on dirait que vous leur égalez à Allah.
Ja’far : Comment cela? Pouvez-vous donner un exemple?
Sulaiman : Vous, les Shiites, cherchez l’acceptation de vos douas (invocations) par l’intermédiaire d’Ahle Bayt (a.s). Vous leur priez (tawassul).
Ja’far : Tawassul n’est ni interdit ni une innovation (bidat). Il est valide d’après les versets du Coran suivant:
“O vous qui croyez! Craignez Allah et cherchez le moyen de vous approcher de lui, et faites des efforts dans Sa voie afin de pouvoir prospérer.”
(Surah Maidah 5:35)
Dans un autre verset, nous trouvons:
“Et Nous n’avons envoyé aucun Messager qui ne dût être obéi par ordre d’Allah. Et s’ils étaient venus à toi après avoir manqué à leur propre âme, et avaient demandé grâce à Allah, et que le Messager eût aussi intercédé en leur faveur, ils auraient assurément trouvé Allah Compatissant et Miséricordieux.”
(Surah Nisa 4:64)
Ahmed Ibn Hanbal, Tirmidhi, Ibn Marjah et d’autres ont rapporté d’Usman bine Hunaif:
“Un homme aveugle est venu chez le Prophète (s.a.w.s) et dit: s’il te plait, demande à Allah de m’accorder la force et la guérison. Le Prophète (s.a.w.s) lui répondit: Si tu le désires, je vais prier pour toi et si tu acceptes, soit patient pour ton bien. Il répliqua, prie donc. Le Prophète (s.a.w.s) lui ordonna de faire Wuzu avec beaucoup de soins et d’accomplir deux rakats (unités) de prière et d’invoquer comme suit: Oh Allah! Je t’implore pour l’amour de ton Prophète (s.a.w.s), qui est le Prophète de la pitié, j’attire mon attention sur toi pour que mon besoin soit accompli. Oh Allah! Fais-le mon intercesseur.”
(Sunan Ibn Majah, Vol. I, Pg. 441)
Sulaiman : C’est peut être Durant la période du saint Prophète (s.a.w.s) que cela se faisait. Mais pouvons-nous dire que Tawassul demeure toujours valide après la mort du Prophète (s.a.w.s)?
Ja’far : Une fois qu’on a accepté la validité de Tawassul, il n’y a plus de différence si le Prophète (s.a.w.s) est vivant ou pas. Et les compagnons du saint Prophète (s.a.w.s) ont continué à demander son Tawassul même après sa mort. Les spécialistes en traditions ont rapporté que pendant la règne d’Usman bine Hunaif, un homme vint le voir et lui déclara qu’il n’avait pas reçu la moindre attention et que ses doléances n’ont pas été répondues. Ibn Hunaif se referant des paroles du Prophète (s.a.w.s), lui ordonna d’accomplir Wuzu, de faire deux rakats et de dire: “Oh Allah! Je te demande pour l’amour et par l’intermédiaire de notre Prophète Muhammad (s.a.w.s) qui est le Prophète de la pitié, je tourne mon attention vers toi. Oh Muhammad (s.a.w.s)! Je contacte Allah et me dirige vers lui par ton intermédiaire pour que ma demande soit répondue favorablement.”
(Al Mojamul Kabeer, Vol. 9)
Le monsieur s’en alla et son besoin fut répondu.
Beaucoup de Musulmans acceptent en plus que Tawassul de notre Prophète (s.a.w.s) était valide bien avant même sa naissance au monde. Il est rapporté que Hazrat Adam (a.s) avait vu le slogan suivant écrit sur un des hauts piliers du Ciel.
“Il n’y a de Dieu qu’Allah et Muhammad (s.a.w.s) est le Messager d’Allah.”
Ceci est mentionné dans Mustadrak de Hakim et Tibarani l’a aussi rapporté.
Sulaiman : Bien! Mais vous allez plus loin et dépassez le saint Prophète (s.a.w.s), vous faites Tawassul aux Imams d’Ahle Bayt (a.s)?
Ja’far : Oui, c’est vrai mais comme j’ai déjà dit Imamat est la continuation de la Prophétie. Et bien que les Imams (a.s) ne soient pas des Prophètes, ils sont les successeurs du Messager d’Allah (s.a.w.s). Ils ont un grand statut auprès d’Allah. Pourquoi trouvez-vous cela étonnant? Il est une vérité que les compagnons du saint Prophète (s.a.w.s) ont pratiqué le Tawassul même à des gens qui ne sont même pas d’Ahle Bayt (a.s)! Il est mentionné dans Sahih Bukhari que:
Umar Ibn Khattab avait l’habitude de prier Allah en recourant à Abbas Ibn Abdul Mutalib et par son intermédiaire durant les périodes sèches pour avoir de la pluie. Il disait: “Oh Allah! Nous te demandions toujours en ayant recours au Prophète (s.a.w.s) et tu nous satisfaisais et nous envoyais de la pluie. Maintenant, nous t’implorons par l’intermédiaire de l’oncle du Prophète (s.a.w.s). Sur ce, fais-nous descendre de la pluie et irrigue-nous. Il dit: les gens eurent la pluie.”
(Sahih Bukhari, Vol. 2, Pg. 75)
Cette satisfaction a été due grâce au Tawassul d’Abbas qui, mis à part le fait d’être l’oncle du Prophète (s.a.w.s), il ne possédait aucun autre mérite. Nous pouvons encore citer d’autres exemples par lesquels les Imams des autres sectes ont pratiqué le tawassul en ayant recours à leurs contreparties. Par exemple, le livre Al Khairaat ul Hassan fi Manaqibe Abi Hanifa al-noman, Imam Shafaei (r.a) visita la tombe d’Abu Hanifa et demanda son intercession pour l’accomplissement de son doua. Parallèlement, Imam Ahmed bine Hanbal pria par l’intermédiaire de la chaîne d’Imam Shafei.
Dans Sawaequl Muriqa, les couplets suivants sont rapportés évoquant la louange de la Sainte Ahle Bayt (a.s).
“La famille du Prophète (s.a.w.s) est ma porte de contacte avec Allah. J’espère vraiment que demain au jour de jugement, je recevrai mon Namaae Amaal (les notes des actions) sur ma main droite par leur intercession et médiation.”
TABARRUK ( RECHERCHE DES BENEDICTIONS)
Sulaiman : C’est possible d’accepter la pratique de Tawassul en tant que moyen d’invocation (dua). Cependant, on voit que quand les Shiites rendent à la Mecque, Madina et Irak, ils agissent d’une façon étrange. Ils embrassent la terre du cimetière de Baqi et touchent avec révérence les clôtures entourant les tombes du Prophète (s.a.w.s) et des Imams d’Ahle Bayt (a.s). Par ces rites, ces gens comptent-ils recevoir des bénédictions (tabarruk)?
Ja’far: Véritablement, chercher du tabarruk est permis (mubah) selon tous les Musulmans. Comme nous le savons tous, embrasser la Pierre Noire (Hajar-e-Aswad) durant le Hajj fait partie des rites du pèlerinage.
Sulaiman : Mais, ces rites sont authentiques parce que le saint Prophète (s.a.w.s) les a lui-même pratiquées.
Ja’far: Le saint Prophète (s.a.w.s) avait aussi accompli beaucoup d’actions qui prouvent la permission de Tabarruk. A titre d’exemple, quand Janabe Fatemah binte Asad mourut, le Prophète (s.a.w.s) l’ensevelit avec sa propre chemise et la posa dans sa tombe. Et quand on lui demanda d’expliquer le sens de cette action, il (s.a.w.s) répondit: “Je voulais que le feu (de l’enfer) n’arrive à la toucher et que sa tombe devienne spacieuse pour elle.”
( Kanzul Ummal, Vol. 6, Pg. 7)
La pratique de Tabarruk était commune chez les compagnons du saint Prophète (s.a.w.s) durant son époque. Ils avaient même obtenu Tabarruk avec le corps du saint Prophète (s.a.w.s) et cela avait donné de bons résultats. Il est mentionné dans Sahih Bukhari qu’Ali (a.s) était guéri par l’injection de la salive du Messager d’Allah (s.a.w.s) dans son œil qui était malade. Ceci est mentionné dans l’incident de Khaiber.
(Sahih Bukhari, Vol.4, H. 192, 219, 253 Edition Anglais-Arabe )
De cette même façon, Anas Ibn Malik a raconté que quand les gens cherchaient de l’eau pour faire Wuzu et qu’ils n’en trouvaient pas, ils se rendaient tous chez le Prophète (s.a.w.s) qui avait quelques réserves d’eau. Et un jour, le saint Prophète (s.a.w.s) mis sa main dans l’ustensile. Ils voyaient que des ressorts d’eau coulaient de ses doigts et tous les gens pouvaient faire wuzu avec. Dans le même livre, il y’a une narration d’Urwah Ibn Masood qui dit que le saint Prophète (s.a.w.s) ne serra jamais la main d’une personne sans que ce dernier ne la fasse pas passer sur sa face ou sur son corps. Quand il faisait wuzu, les gens venaient en masse pour lui demander de l’eau comme s’ils étaient dans une bataille. Muslim, dans son Sahih, a rapporté que quand le saint Prophète (s.a.w.s) arrivait à Mina (après la circulation de la Ka’ba), il rasait sa tête après le lancer des pierres au Satan et après le sacrifice, il distribuait ses cheveux aux gens. Et dans une autre tradition, il est dit qu’il avait l’habitude de leur en donner. Dans Sahih Bukhari, il est rapporté que Hazrat Umme Salmah (r.a) avait quelques tiges des cheveux du Prophète (s.a.w.s) et quand quelqu’un souffrait de ses yeux, il envoyait un bol d’eau à Umme Salmah. Et elle trempait les cheveux dans l’eau et la maladie disparaissait aussitôt que la personne malade appliquait cette eau. Il y’a beaucoup de traditions concernant le Tabarruk sur les flèches du Saint Prophète (s.a.w.s) et aussi sur ses mains (paumes).
(Sahih Bukhari, Vol. 7, H. 787 Edition Anglais-Arabe )
Sulaiman : Nous vénérons tous une chose ou un objet associé avec le Messager d’Allah (s.a.w.s). Mais c’était pendant son époque. Or, vous les Shi-ites, rendez hommage à sa tombe et aux tombes des descendants d’Ahle Bayt (a.s) jusqu’à aujourd’hui. Est-il correcte de chercher Tabarruk au Prophète (s.a.w.s) même s’il est mort?
Ja’far : Il y’a plusieurs exemples sur les compagnons qui ont continué à chercher Tabarruk même après la mort du saint Prophète (s.a.w.s), que mon âme soit sacrifiée pour lui. Un d’eux était Bilal le Muezzin qui frotta sa face sur la tombe du Prophète (s.a.w.s).
Janabe Fatemah Zahra (a.s) se rendit à la place où repose son père et prenant une poignée de terre qu’elle mis à ses yeux, elle dit:
“Celui qui sent l’odeur de la terre de la tombe du Messager d’Allah (s.a.w.s), n’aurait plus besoin de sentir un autre parfum dans sa vie. De telles calamités m’ont advenu que s’ils avaient eu lieu en pleine journée, les journées seraient transformées en nuits.”
( Wafa ul wafa de Samhoodi, Vol. 2, Pg. 444)
Les Califes Abu Bakr et Umar ont également agit de la même manière en laissant une instruction comme quoi ils doivent être enterrés tout au ras du Saint Prophète (s.a.w.s). Et c’est ainsi que les Musulmans continuèrent à vénérer la tombe du Prophète (s.a.w.s). Parmi ces personnes, les Shiitesd’Ahle Bayt (a.s) qui prennent Tabarruk à la tombe du saint Prophète (s.a.w.s), aux tombes des Ahle Bayt (a.s) et à celles des saints religieux.
Dieu dit dans la Sourah Baqarah:
“Et leur Prophète leur dit: Le signe de sa souveraineté est qu’il vous sera accordé un cœur dans lequel il y aura la tranquillité de la part de votre Seigneur et un legs de ce que laissèrent la famille de Moise et la famille d’Aaron, porté par les anges. Assurément, il y a en cela un Signe pour vous, si vous êtes croyants.”
(Surah Baqrah 2:248)
Ce verset mentionne des objets ayant été associés avec des Prophètes (a.s). Ils bénéficiaient de ces objets une foi en difficulté.
En tout cas, Tabarruk, n’est pas wajib (obligatoire) et sa pratique n’est pas non plus un shirk. Plutôt, c’est un des moyens de démontrer respect et dévotion. L’opposition s’avère nécessaire à ceux qui ont l’intention de sous-estimer le Prophète (a.s) ou à ceux qui essaient de réduire le statut du Saint Prophète (s.a.w.s).
SHAFA’AT (INTERCESSION)
Sulaiman: Voulez-vous dire que ce barakat que vous priez pour, a pour but d’obtenir le pardon des péchés pour qu’à la place de l’enfer, vous obteniez le Paradis?
Ja’far : Vous faites sans doute allusion au Shafa’at qui est la faveur qu’Allah attribue à certains de ses esclaves les plus sincères et qui grâce auquel, ces gens peuvent intercéder en faveur du pardon des grands péchés et de sauver ces gens de la punition divine pour qu’ils rentrent au Paradis. Et cela n’a aucun rapport avec le Shirk. Shafa’at est certainement sous la dépendance d’Allah, et n’est possible qu’avec la permission d’Allah. Il permet à qui il veut d’intercéder en faveur de quelqu’un. Cela est mentionné dans le Coran comme suit:
“…Il n’y a aucun intercesseur auprès de Lui sauf après Sa permission.”
(Surah Yunus 10:3)
“…Qui pourra intercéder auprès de Lui, si ce n’est avec Sa permission?”
(Surah Baqarah 2:255)
“Ce jour-là l’intercession ne profitera qu’à celui pour qui le Dieu Gracieux le permettra et dont la parole de foi Lui sera agréable.”
(Surah Taha 20:109)
Le Messager d’Allah (s.a.w.s) annonça la bonne nouvelle de ce rahmat d’après le chapitre suivant sur le Tayammum:
“On m’a attribué cinq choses qu’on n’a attribuées à personne d’autre…On m’a attribué le Shafa’at.”
(Sahih Bukhari, Vol. 1, Pg. 256 Edition Anglaise)
Dans Sahih Muslim, le Messager d’Allah (s.a.w.s) dit:
“Je suis le chef des enfants d’Adam le jour de Qiyamat…et je serai le premier à intercéder et à être intercédé.”
(Sahih Muslim, Vol. 4, Pg. 1230-Anglais)
Et il (s.a.w.s) dit encore dans Sahih Bukhari ce qui suit:
“Les gens viendront me joindre et je serai prosterné devant Allah sur son trône. Puis, on me dira: Oh Muhammad! Lève ta tête, intercède car ton intercession sera acceptée et demande ce que tu désires car tes doléances seront satisfaites.”
(Sahih Bukhari, Vol. 4, Hadith 556 & Vol. 3, Hadith 3)
Sulaiman : Ne croyez-vous pas que Shafa’at encourage plutôt les gens à commettre plus de péchés? Surtout avec les mots: “Mon intercession est pour ceux qui commettent les grands péchés”
Ja’far : Non, parce que Shafa’at n’est en aucun cas le droit d’un pécheur. C’est une bénédiction d’Allah et seuls les méritants en tireront profit. Imam Sadiq (a.s) dit: “Notre intercession (Ahle Bayt-a.s) ne concernera pas ceux qui prennent la salaat (prières) à la légère.”
(Behaarul Anwaar, Vol. 82, Pg. 236)
Par ailleurs, les traditions selon lesquelles Shafa’at est destiné à ceux qui commettent des grands péchés, veulent simplement donner de l’espoir à ceux qui en auraient perdu à cause de leurs grands péchés justement. De cette façon, ils peuvent gagner un peu de l’espoir pour qu’ils essaient de demander pardon et d’abandonner la vie des péchés pour une vie meilleure. Et cela est une chose très importante.