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Le père et la mère sont responsables de la création de l’enfant et de son éducation primaire. Aussi, la religion sacrée de l’Islam insiste constamment sur le respect et l’obéissance que l’on doit à ses parents.
D’ailleurs, le Seigneur Tout Puissant, après avoir évoqué l’unicité divine, recommande aux hommes de bien se conduire avec leurs parents: “Ton Seigneur a décrété que vous n’adoriez que Lui. I1 a prescrit la bonté à l’égard de vos père et mère” (Coran, 17:23).
Les récits nous rapportent que parmi les péchés capitaux on évoque, après le “chirk” (l’associationnisme), la mauvaise conduite envers ses parents. Rappelons que dans le verset précité, la parole divine ajoute: “… Ne leur dis pas: Fi! Ne les repousse pas, adresse leur des paroles respectueuses. Incline vers eux, avec bonté, l’aile de la tendresse et dis: Mon seigneur! Sois miséricordieux envers eux, comme ils l’ont été envers moi, lorsqu’ils m’ont élevé quand j’étais un enfant” (Coran, 17:23-24).
La poésie n’a pas manqué d’utiliser et de critiquer la mauvaise conduite des enfants dépourvus de piété filiale:
“Comme raisonnait bien cette vieille toute décrépie
en retrouvant son fils puissant qui terrassait les fauves:
“Si tu te souvenais de ta tendre enfance,
Quand tu n’étais entre mes bras, qu’un fétu de paille,
Tu n’oserais plus me maltraiter
Maintenant que tu es devenu si vigoureux, et moi, si vieille”.
Pour l’Islam, l’obéissance aux parents est une obligation; les enfants doivent se soumettre à leurs ordres, sauf si ceux-ci ne correspondent pas aux principes de la foi et s’opposent aux règles licites. L’expérience a démontré que ceux ou celles qui tourmentent leurs père ou mère ne mènent pas une existence heureuse et ne parviennent ni au bonheur, ni au salut.
De la désobéissance envers les parents
On peut considérer dans cette petite société qu’est la famille, les parents comme les racines et les enfants comme les branches de l’arbre de la parenté. De même que l’existence des branches dépend des racines, la vie de l’enfant est liée à celles de son père et de sa mère. Si on considère la société humaine comme constituée de deux catégories, les parents et les enfants, la base de la société se trouve fondée sur les parents. Non seulement une mauvaise conduite vis-à-vis des parents montre l’ingratitude et la lâcheté des enfants mais, elle entraîne la déchéance humaine et la désagrégation sociale: en effet, lorsque les enfants méprisent leurs parents, ces derniers réagissent à ce manque de respect par de l’indifférence et un manque d’affection. Ainsi, lorsque la jeune génération déconsidère son père et sa mère, elle ne doit rien attendre de plus de leur part.
Ce double rejet a des effets très néfastes dans la jeunesse actuelle: celle-ci hésite à former un foyer car elle a peur de se voir rejeter par ses enfants et de finir sa vieillesse sans leur appui et leur affection.
Une telle conception, si elle se généralisait, remettrait en cause la procréation et la reproduction de l’espèce; car aucune personne sensée ne voudrait passer toute sa précieuse vie à faire fleurir un arbre sans pouvoir bénéficier de ses fruits ou de son ombre; jamais, on ne sacrifierait son existence pour ne récolter que mépris et tristesse.
Naturellement, certains avanceront que l’Etat peut encourager les gens à fonder un foyer et, ainsi, préserver la race humaine – en distribuant des prix aux citoyens qui se marient et procréent; mais, il faut se rappeler qu’aucune coutume, qu’aucun usage social non fondé sur la nature – telle l’affection entre parents et enfants – ne peut être maintenu, préservé.
De plus, en renonçant à un de ses instincts naturels, l’homme se prive de toute une série de plaisirs et de satisfactions spirituelles.
Les devoirs des parents et les droits des enfants
Quand un employé, moyennant un salaire, travaille pour un employeur, ce dernier a l’obligation et le devoir de lui payer ce salaire et, lui, a le droit de l’exiger.
On appelle devoirs les actes que l’homme se doit d’accomplir et droits la faculté de disposer de ces actes ou d’en bénéficier; ainsi, dans l’exemple précédent, si l’employeur refuse de payer le salaire l’employé peut l’exiger et défendre son droit. Etant donné que l’homme n’a pas été créé pour vivre éternellement en ce monde et que, bon gré mal gré, il doit, un jour le quitter, le Seigneur, pour perpétuer le genre humain, a instauré la procréation; c’est-à-dire que, le Tout Puissant a équipé l’homme dans ce but. I1 a prédisposé ses désirs, ses sentiments en vue de la reproduction de l’espèce.
C’est à la suite d’une telle préparation, d’une telle prédisposition divine, que l’homme considère son enfant comme une part de lui-même; c’est pour cette raison qu’il identifie sa survie à la sienne et œuvre sans arrêt pour son bien-être et son bonheur. Les souffrances qu’il endure, les obstacles qu’il franchit sont en rapport avec cet être procréé dont l’anéantissement lui apparaît comme signifier le sien. Ainsi, dans son comportement même l’homme révèle qu’il observe les décrets divins et obéit aux injonctions du Seigneur concernant la survie de l’espèce humaine.
I1 est donc du devoir des parents – cette obligation étant à la fois morale et religieuse – de se soumettre aux ordres de Dieu en formant, éduquant, de la meilleure façon possible, leurs enfants. Les parents sont aussi dans l’obligation d’élever des enfants dignes et capables, de défendre leurs droits et de favoriser l’exercice de ces droits.
Nous allons évoquer une partie des devoirs qui incombent aux parents:
1 – I1 leur faut, dès le premier jour où l’enfant comprend les intentions ou propos de ses parents, lui inculquer les bases morales et les qualités nécessaires; l’enfant doit être éduqué de telle sorte qu’il ne craigne pas les superstitions, qu’il évite les mauvaises actions et les actes contraires à la pudeur ou à la vertu.
Les parents doivent se garder, en leur présence, de mentir, de médire, d’injurier ou de blasphémer; au contraire, ils doivent donner le bon exemple pour qu’ils deviennent vertueux et pleins de qualités. En effet, en se montrant sérieux, persévérants, justes, humains, les parents peuvent transférer à leur enfant – suivant la loi du “transfert de la morale” – leurs qualités, leur comportement estimable; ainsi, ils leur permettent d’éviter la voie du mal de l’égoi5me et de l’injustice.
2- I1 leur faut subvenir aux besoins alimentaires, matériel et autres de leurs enfants jusqu’à l’âge de raison de ces derniers. De plus, ils doivent soigner leur hygiène pour qu’ils acquièrent un corps sain, un esprit disposé et une constitution solide; c’est-à-dire, pour qu’ils soient aptes à recevoir une bonne éducation.
3- Quand il est apte à être instruit en général’, vers la septième année, les parents doivent le remettre à un instituteur capable qui se charge de le former à bonne école, de lui affiner l’esprit, de lui purifier l’âme, de l’éduquer moralement.
4- Quand l’enfant atteint un âge qui lui permet de participer aux réunions familiales et publiques, les parents doivent l’emmener avec eux pour qu’il apprenne les coutumes qu’il faut observer en société et pour qu’il rencontre des personnes de qualité.
Du respect envers les personnes âgées
I1 est nécessaire de respecter les personnes âgées. Comme le déclare le noble Prophète de l’Islam (que Dieu le bénisse): “Respecter et honorer les vieillards revient à respecter et à honorer le Seigneur”.
Des devoirs de l’homme envers sa famille
Les parents consanguins sont à l’origine de la formation de la société familiale; la communauté de sang et de cellules font de l’homme une partie du tout familial. En considération de ce lien naturel, de cette consanguinité, l’Islam commande aux croyants de remplir leurs obligations envers leurs proches parents. Dans le Coran et les “récits” retransmis par les guides religieux, on trouve des recommandations impératives à ce sujet. Le Seigneur Tout-Puissant déclare: “Craignez Dieu! Vous vous interrogez à son sujet- et respectez les entrailles qui vous ont portés. – Dieu vous observe -” (Coran, 4:1).
Le noble Prophète déclare: “Je recommande à ma communauté d’observer ses devoirs envers ses proches parents; même si on se trouve à une année de route d’eux, il faut à tout prix leur rendre visite pour préserver les liens de famille”.
Des devoirs de l’homme envers ses voisins
Comme les voisins vivent à proximité les uns des autres et constituent ensemble une sorte de grande famille, la bonne ou mauvaise conduite de l’un d’entre eux agit aussitôt sur ceux qui sont dans son entourage.
Celui qui passe la nuit à faire du tapage n’indispose pas les gens qui habitent l’autre bout de la ville mais, il dérange énormément son voisinage. De même, le riche qui passe sa vie à faire la noce dans sa belle demeure ne gêne pas les misérables du bas de la ville mais, il choque constamment son pauvre voisin qui habite le cabanon d’en face; assurément, viendra le jour de son châtiment… C’est pourquoi la religion sacrée islamique recommande expressément de ménager ses voisins.
Le Prophète (que Dieu le bénisse) déclare: “L’ange Gabriel fait tant de recommandations au sujet de voisin que j’ai cru que le Seigneur Tout Puissant le considérait comme un des héritiers”. Mohammad ajoute: “Celui qui croit en Dieu et en la résurrection n’opprime jamais son voisin. Si celui-ci lui demande un prêt il doit le lui donner; s’il est affligé ou heureux il se doit de participer à sa peine ou à sa joie. Même si votre voisin est un infidèle, vous ne devez pas le persécuter”.
Le noble Prophète précise encore: “Celui qui persécutera son voisin ne verra jamais le paradis. Celui qui ne tient pas compte des droits de son voisin ne fait pas partie de nous. Celui qui est rassasié, qui sait que son voisin a faim et ne lui donne rien à manger n’est pas un Musulman”.
Devoirs de l’homme envers les pauvres et les indigents
I1 est évident que la société s’est constituée pour satisfaire les besoins des individus. Dans toute société, le devoir le plus important de chaque individu est d’aider, d’assister les faibles et les pauvres; autrement dit, on se doit de satisfaire aux besoins des nécessiteux.
Aujourd’hui, tout le monde sait que l’indifférence des riches vis-à-vis des pauvres et des déshérites constitue le plus grand danger qui guette la société; d’ailleurs, ce péril touchera en premier les possédants, victimes en quelque sorte, de leur propre insensibilité.
I1 y a maintenant quatorze siècles que l’Islam, conscient de ce danger, a voulu s’en prémunir: il a ordonné aux riches de distribuer chaque année une part de leurs revenus aux pauvres; et, si cette assistance se révèle satisfaisante, il recommande de la poursuivre autant que leurs moyens les leur permettent, L’Islam exige des possédants de secourir les déshérités, d’offrir des aumônes au Seigneur. Le Tout Puissant déclare à ce sujet: “Vous n’atteindrez pas à la pitié vraie, tant que vous ne donnerez pas en aumône ce que vous aimez. Quoique vous donniez en aumône, Dieu le sait” (Coran, 3:92).
Divers récits concernant l’assistance aux gens nous sont rapportés: le noble Prophète de l’Islam (que Dieu le bénisse) déclare à ce sujet: “La meilleure personne est celle qui s’avère la plus utile aux autres”. “Le jour de la Résurrection (c’est-à-dire, du jugement dernier), celui qui aura fait le plus de bienfaits aux créatures de Dieu, occupera auprès du Seigneur la place privilégiée “.
La poésie n’a pas manqué d’évoquer ce thème:
“Pour que la grâce du Seigneur
Demeure ton appui,
Dans la détresse de tes proches
Demeure leur appui.
Finalement, on récolte un jour
Le bon grain semé un temps.”
Du devoir de l’homme envers la société
Comme on le sait, les hommes œuvrent en commun et se partagent les bénéfices de cet effort collectif pour satisfaire leurs divers besoins. Toute société qui résulte de l’assistance mutuelle des individus peut être considérée comme semblable à un grand homme collectif où chaque individu constituerait un élément du corps de cet homme collectif.
Chaque organe du corps humain a une fonction spécifique qu’il accomplit en liaison avec les autres organes; c’est-à-dire, par son activité, il assure non seulement son fonctionnement particulier mais, aussi celui des autres organes du corps. Sa vie alimente celle des autres, l’activité des autres nourrit la sienne; ainsi, chacun rayonne par son fonctionnement sur l’autre. Si un des organes refusait de faire profiter les autres organes de son activité et rejetait toute coopération et assistance fonctionnelle, le corps humain arrêterait aussitôt de fonctionner. Par exemple, supposons que, là où les mains et les pieds sont à l’œuvre l’œil refuse de coopérer; ou que la bouche, en se limitant à mâcher et à déguster les aliments, refuse de les avaler et de mettre en activité l’estomac… On voit vite les conséquences néfastes que cet égoïsme organique peut entraîner, même pour les organes qui en sont l’auteur.
Le devoir de chaque individu envers sa société est semblable à celui des organes du corps humain. Autrement dit, l’homme doit rechercher à assurer les intérêts de la société en même temps que les siens: son effort doit profiter aux autres, comme le travail des autres s’avère lui être bénéfique. I1 doit défendre les droits de ses concitoyens, s’il veut qu’on défende les siens.
Cette réalité nous la saisissons avec notre nature divine innée et, l’Islam, religion sacrée qui se base sur la nature et la création divine du monde ne peut que confirmer cette conception et ce jugement.
Le noble Prophète de l’Islam (que Dieu le bénisse) déclare à ce sujet: “Le Musulman est celui auprès duquel les Musulmans se trouvent à l’abri des coups et des injures”. “Les Musulmans sont des frères et face aux étrangers, ils doivent être unis et solidaires”. “Celui qui se désintéresse des affaires des Musulmans n’est pas Musulman”.
On raconte qu’après la bataille de Tabouk – à la frontière turque – le Prophète victorieux rencontre à son retour trois Musulmans qui n’avaient pas participé à la bataille; le Saint homme ne répondit pas à leur salut et les autres guerriers en firent de même; bientôt, à Médine, tout le monde, même les femmes, refusa de leur adresser la parole. Excédés par ce rejet social, les trois exclus se réfugièrent dans les collines environnantes où ils firent pénitence et demandèrent au Seigneur de les pardonner. Après quelques jours, Dieu accepta leur repentir et ils purent rentrer dans leur ville.
De la justice
Dans le Coran et les hadiths rapportés par les guides religieux, on considère la justice aussi bien du point de vue individuel que du point de vue social. La doctrine sacrée de l’Islam reconnais entièrement ces conceptions.
De la justice individuelle
I1 s’agit pour l’homme d’éviter de mentir, de médire, de commettre des péchés capitaux ou véniels. Celui qui possède de telles qualités est appelé juste (âdel), et, d’après les règles islamiques, s’il a les compétences scientifiques requises, il peut prétendre aux postes de juge, de gouverneur, de guide spirituel et autres… Par contre, quelqu’un de savant privé de ces qualités pieuses ne peut bénéficier de tous ces avantages.
De la justice sociale
I1 s’agit pour l’homme de considérer avec équité les droits de chacun, sans abuser, sans exagérer; d’estimer les gens comme étant égaux devant la loi divine; de ne pas transgresser la vérité dans l’application des règles religieuses; de ne pas tomber sous l’emprise des sentiments et de la passion; de ne pas s’égarer hors du droit chemin.
Le Seigneur Tout Puissant déclare: “Oui, Dieu ordonne l’équité et la bienfaisance…” (Coran, 16:90), et ajoute dans un autre verset: “Jugez les gens avec justice”.
Dans d’innombrables autres versets et récits, il est ordonné de pratiquer la justice aussi bien par le verbe que par l’action. Le Seigneur Tout Puissant a, à plusieurs reprises, maudit, d’une manière explicite, les oppresseurs.
De l’oppression et de la tyrannie
Dieu, dans sa parole céleste, se réfère des centaines de fois à la tyrannie, à l’oppression et I1 réprouve ce comportement propre aux fauves. Dans les deux tiers du glorieux Coran – qui comprend, au total, 114 sourates – le thème de l’oppression est évoqué.
On ne peut pas trouver quelqu’un qui n’ait pas profondément saisi, l’horreur et l’épouvante de l’oppression; tout le monde sait, plus ou moins, les maux qu’elle a causé à la société humaine, le sang qu’elle a répandu, les foyers qu’elle a détruits.
L’expérience historique a catégoriquement démontré que les places fortes de la tyrannie s’écroulent un jour – quel que soit leur solidité – sur les oppresseurs eux-mêmes. A ce sujet, le Seigneur Tout Puissant déclare: “Dieu ne dirige pas le peuple injuste” (Coran, 6:144). Et les autorités de la religion ont dit: “La monarchie et le pays peuvent sombrer dans la mécréance et demeurer; mais, ils disparaissent totalement quand ils sombrent dans la tyrannie”.
De la sociabilité
Vivant en société, l’homme est contraint, bon gré mal gré, de prendre contact avec ses semblables. La fréquentation est, sans doute, un moyen pour l’homme de préserver sa situation sociale, d’accélérer sa promotion, de favoriser son ascension matérielle et spirituelle, de résoudre plus vite et plus facilement ses problèmes.
Aussi faut-il se comporter de manière à être aimé de la plupart des gens, de disposer de plus en plus de popularité et de compagnons; en effet, si dans nos rapports avec autrui, on adopte une attitude froide et distante, les gens seront indisposés, offensés, et peu à peu, cette irritation se transformera en haine. Un beau jour on se retrouvera rejeté, comme exclu de son milieu et l’on devra vivre à l’écart, dans la morne solitude, étranger aux autres. Une telle situation constitue un des plus lamentables exemples de malheur humain. C’est pourquoi la religion musulmane a recommandé d’entretenir de bons rapports avec ses semblables, de se montrer sociable et plein d’affabilité. Parmi les meilleures règles que l’Islam a prescrit à ses fidèles, on peut évoquer la salutation, tout bon Musulman doit saluer celui qu’il rencontre et Celui qui prend le pas sur l’autre dans la salutation a plus de mérite. Le noble Prophète de l’Islam (que Dieu le bénisse) prenait de vitesse tout le monde dans le salut. I1 saluait les femmes et les enfants et si quelqu’un le saluait, il lui rendait son salut de la meilleure façon.
Le Seigneur Tout Puissant déclare : “Quand une salutation courtoise vous est adressée, saluez d’une façon encore plus polie, ou bien rendez simplement le salut. Dieu tient compte de tout” (Coran, 4:86).
Mohammad (que Dieu le bénisse) ordonne à l’homme de se montrer humble et modeste envers les gens et de respecter chacun en rapport avec sa condition. Le Seigneur Tout Puissant déclare: “Voici quels sont les serviteurs du Miséricordieux: ceux qui marchent humblement sur la terre et qui disent “Paix” (salutation) aux ignorants qui s’adressent à eux” (Coran, 25:63).
I1 est bon de rappeler que l’humilité et la modestie ne signifient pas s’abaisser et s’avilir devant les autres. I1 ne s’agit pas de perdre la face mais, de ne pas se montrer arrogant, de ne pas se glorifier abusivement, de ne pas s’affirmer hautainement.
I1 ne s’agit pas non plus de respecter excessivement autrui, de sorte à sombrer dans la flatterie et la flagornerie. On doit estimer et respecter les gens, en tenant compte de leurs qualités sociales et de leurs vertus individuelles. A chacun la considération qui lui est due…
Ajoutons qu’il ne s’agit pas non plus, sous le prétexte du respect des autres de ne pas réagir aux mauvaises actions des gens, de laisser ses semblables sombrer dans la perversion et l’indignité humaine, de laisser commettre des actes contraires aux prescriptions religieuses. On ne doit pas, par peur de scandale, imiter les pervers et les égarés, même si toute la société sombrait dans le mal, ou se doit de préserver sa dignité morale, son honneur et ses qualités éthiques et religieuses. Quand quelqu’un perd tous ses avantages, toute sa foi et son éthique, le respect envers lui n’est plus de mise. On ne doit de l’estime qu’à ceux qui en ont.
Le noble Prophète de l’Islam (que Dieu le bénisse) déclare à ce sujet: “On ne doit pas pécher (et faire un crime contre Dieu) pour obéir aux autres”.
Persécution et méchanceté vis-à-vis des gens
La persécution et la méchanceté sont des termes qui ont une signification voisine: persécuter signifie faire souffrir, tourmenter autrui et, cela, aussi bien en proférant des paroles blessantes – injures, insultes – qu’en effectuant des gestes nuisibles aux autres. Faire une méchanceté à quelqu’un c’est commettre un acte gênant, préjudiciable à l’encontre d’autrui.
Quoiqu’il en soit, ces deux termes ont un sens qui s’oppose à celui des mots comme repos, tranquillité d’esprit, bien-être; or l’homme a bâti la société pour parvenir à ce repos, à ce bien être…
C’est pourquoi la loi islamique a interdit toute persécution, tout acte de méchanceté, considérant avant tout les intérêts de la société. Ainsi, le Seigneur Tout Puissant déclare: “Ceux qui offensent injustement les croyants et les croyantes se chargent d’une infamie et d’un péché notoire” (Coran, 33:58).
Le noble Prophète dit: “Celui qui persécute un Musulman me persécute; et celui qui me persécute, persécute le Seigneur. Une telle personne est maudite aussi bien dans la Bible que dans le Coran”. I1 ajoute: “Celui qui jette un mauvais regard sur un Musulman et l’effraie, sera effrayé par le Seigneur le jour du jugement dernier”.
De la fréquentation des hommes de vertu
L’homme fréquente des personnes de divers milieux. La vie lui impose d’entretenir des rapports suivis avec certaines d’entre elles. On appelle ces derniers, les amis, les compagnons.
Comme l’amitié entraîne chez les amis une certaine ressemblance, une certaine identité au niveau de l’éthique, des sentiments et autres caractéristiques, il est nécessaire que ce transfert s’avère avantageux et positif. Quand on a de bons amis, quand on fréquente les gens vertueux, l’amitié qui s’établit est bénéfique à tous. Elle rehausse la position sociale et la considération des hommes.
Ali, le commandeur des croyants déclare: “Le meilleur ami est celui qui guide à faire de bonnes actions”. Ou encore: “L’homme devient raisonnable en compagnie de son ami”. La poésie a aussi évoqué l’importance des bons amis:
“Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es”.
Le prix de tes compagnons n’est autre que le prix de ta vie”.
De mauvaises fréquentations
Fréquenter les mauvais gens et les malfaiteurs entraîne toutes sortes de malheur et d’infortune. Pour le prouver il suffit de demander aux criminels et aux malfaiteurs – tels que les voleurs et les brigands – la cause de leur perversion; le plus souvent ces derniers répondent que la fréquentation des mauvaises gens est à l’origine de leur malheur. En effet, parmi un millier de personnes qui ont ainsi sombré, il n’existe pas une qui a choisi volontairement la voie du mal et de la corruption. Le commandeur des croyants (que Dieu le bénisse) dit: “Ne fréquente pas les mauvais gens car, un compagnon pervers t’influence, de sorte que tu lui ressembles. I1 ne t’acceptera que lorsque tu deviendras son pareil”.
Et le saint Imam Ali ajoute: “Méfie-toi de l’amitié que t’offre le malfaiteur car il est capable de te vendre pour son propre intérêt. Fréquente peu les mauvais gens, sinon tu seras pris à leur piège, l’âme concupiscente de l’homme change à tout propos.
De la franchise
Les hommes communiquent les uns avec les autres par la parole et cette communication construit la base de la société humaine. Dire la vérité, c’est-à-dire, faire découvrir la réalité, constitue donc un des principes indispensables de chaque société.
L’expression de la vérité assure d’importants avantages à la société car celle-ci a toujours besoin de la franchise. On peut résumer les avantages de la franchise en quelques phrases:
1- L’homme franc bénéficie de la confiance de ses semblables qui n’ont guère besoin de vérifier l’exactitude de ses paroles.
2- L’homme franc a la conscience tranquille et ne connaît point la souffrance qu’entraîne le mensonge.
3- L’homme qui dit la vérité tient toujours ses promesses, garde fidèlement ce qu’on lui a confié, car la parole franche dépend d’un franc comportement.
4- La franchise résout la plupart des malentendus et conflits; en effet, les désaccords apparaissent le plus souvent lorsqu’une des parties (ou les deux) nie la vérité.
5- Quand r8gne la franchise, la plupart des défauts moraux, des transgressions aux lois et aux règlements disparaissent spontanément; car, c’est pour cacher leurs méfaits et leurs mauvaises actions que les hommes se réfugient dans le mensonge.
Ali commandeur des croyants (que Dieu lui accorde le salut) déclare: “Le vrai Musulman est celui qui préfère la vérité au mensonge, même si celle-ci cause un préjudice et que le mensonge s’avère bénéfique. Et ce choix apaise son âme.”
Les méfaits du mensonge
Nos propos précédents révèlent clairement les effets nocifs du mensonge. Le menteur est l’ennemi juré de la société humaine; par le mensonge, véritable crime -, il œuvre à la destruction de la société. En effet, le mensonge ressemble à un narcotique qui cache les vérités et détruit l’intelligence et la conscience de la société. Le mensonge fonctionne comme ces boissons alcoolisées qui rendent l’homme ivre et incapable de distinguer le bien du mal. C’est pour cela que l’Islam a considéré le mensonge comme un des péchés capitaux. A ses yeux le menteur n’a aucune personnalité religieuse et on ne peut le respecter.
Le noble Prophète (que Dieu le bénisse) dit: “Trois sortes de gens restent toujours hypocrites, même s’ils prient et jeûnent; le menteur, celui qui ne tient pas ses promesses, et celui qui trahit la confiance d’autrui”. Le commandeur des croyants, Ali (que Dieu lui accorde le salut) dit: “L’homme ne saisit pleinement le plaisir de la foi que lorsqu’il abandonne le mensonge, même si ce mensonge s’avérait une plaisanterie”.
Ce n’est pas uniquement dans le droit religieux que le mensonge est considéré comme un péché et un vice; il est également condamné et dénoncé par la raison. En fait, lorsque dans une société le mensonge se répand et se propage partout, aussitôt, la confiance qui existe entre les individus – c’est-à-dire, leur seul lien social – disparaît, et ceci fait que les gens, même s’ils font partie de la même société, préfèrent vivre isolés les uns des autres.
L’être humain dans sa vie courante est constamment en rapport avec la matière extérieure; c’est en la manipulant et en la travaillant qu’il arrive à vivre et à réaliser ses désirs. Il agit d’après son intelligence et sa volonté et base ainsi sa vie, si complexe et si riche, sur la science. I1 travaille avec sa pensée et ordonne les matières de sa connaissance dont il dispose; avant de se lancer dans les diverses activités, il médite et réfléchit.
Il est donc indispensable et primordial que l’homme dispose de justes informations. Et s’il reçoit de fausses informations, il confond par exemple la bonne voie de la mauvaise ou la distance réelle qui sépare les objets; s’il dispose d’informations déformées il est clair que sa vie sera perturbée et troublée. On voit donc que le mensonge est comme un grand danger qui menace la vie sociale, que le menteur est un homme superficiel, dépourvu de personnalité; il est ennemi de la société et sa parole n’a aucun crédit auprès des autres. Il est lui-même maudit par Dieu.
De la médisance et de la calomnie
La médisance c’est dire du mal d’autrui. Et la calomnie, c’est une accusation non fondée, mensongère.
Evidemment, Dieu le Tout Puissant n’a pas conçu l’être humain mis à part les prophètes et les Imams, infaillible et chacun d’entre nous, par les défauts qu’il présente, n’est pas à l’abri du péché; la majorité des gens vivent derrière le rideau que Dieu le Tout Puissant, de par sa sagesse a tiré sur leurs actions. Si, un seul instant ce voile divin était levé les imperfections et les défauts des hommes apparaîtraient et tous se détesteraient, se fuiraient et les bases de la vie en société s’effondreraient. C’est pourquoi, pour que les hommes soient protégés les uns des autres lorsqu’ils ont le dos tourné, Dieu le Tout Puissant a défendu la médisance en cherchant à préserver l’aspect extérieur de leur vie et à sauver les apparences. Le Seigneur vise à ce que, petit à petit, cette apparente beauté extérieur corrige la laideur intérieure existante. Dieu le Tout Puissant déclare: “Evitez de trop conjecturer sur autrui: certaines conjectures sont des péchés. N’espionnez pas! Ne dites pas de mal les uns des autres. Un d’entre vous aimerait il manger la chair de son frère mort?” (Coran, 49:12).
La calomnie est un péché bien plus grave que la médisance et par rapport à la sagesse sa laideur est évidente. Dieu le Tout Puissant a souligné le caractère détestable en déclarant dans sa parole: “Ceux qui ne croient point aux signes de Dieu commettent un mensonge, ils sont des menteurs”.
De l’attentat à la pudeur et à l’honneur
Déchirer le voile de la pureté, c’est-à-dire attenté à la pudeur, est considéré par l’Islam, comme l’un des grands péchés; pour chaque violation des punitions sévères – allant de la flagellation à l’exécution par la lapidation -, ont été prévues. Si on laissait la voie libre à de telles atteintes à l’honneur et à la pudeur – même si cette atteinte s’accomplissait avec l’accord des parties concernées – le fondement de la parenté, auquel l’Islam attache une grande importance, s’écroulerait; les prescriptions, concernant l’héritage et, les choses y relatives en subiraient les méfaits; finalement, la gratitude, la tendresse paternelle, maternelle ou filiale perdraient de leur valeur et le garant véritable de la société, qui est le résultat naturel de la reproduction et de la perpétuation de l’espèce, disparaîtrait.
De l’amour-propre et de l’honnêteté
Le système de la création qui a fait l’homme sociable et coopératif l’a constitué de telle sorte qu’il est capable, en société, de subvenir à ses besoins par son effort personnel, et de faire tourner les rouages de sa vie par le bénéfice du travail qu’il accomplit.
En réfléchissant sur ce qui a été dit précédemment, il s’avère que l’amour propre est une vertu qui rend l’homme autonome; dans la vie, il utilise les forces innées que lui a accordées Dieu, dans la voie qui doit le mener à son but; il ne dépend pas des autres et ceci est un des traits de caractère approuvé et naturel de l’homme. L’amour-propre est un mur qui protège l’homme d’une existence vile, de la déchéance, de la dégradation; cela l’empêche de commettre nombre de mauvaises actions et de turpitudes. Celui qui ne possède pas d’amour-propre et espère tout des autres peut facilement vendre sa volonté et sa personnalité; appâté par le plus futile des gains, il est prêt à faire tout ce qu’on lui demande, même si cela doit compromettre sa liberté naturelle, sa dignité et son honneur.
La plupart des crimes comme le meurtre, le brigandage, le vol à la tire, le mensonge, la flatterie, la trahison envers son pays, la xénophobie et autres forfaits de ce genre sont les résultats néfastes de la cupidité et du fait de s’en remettre aux autres. Mais celui qui porte la couronne de l’amour-propre sur sa tête, ne s’incline ni ne s’abaisse, devant nulle grandeur, si ce n’est la grandeur de Dieu le Tout Puissant; devant nul joug et nulle autorité et il prend toujours la défense de ce qu’il considère comme étant juste. L’amour-propre est le meilleur moyen de parvenir à l’honnêteté et à la conserver.