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Dieu
Le concept le plus fondamental en islam est celui de Dieu, sa définition, ses multiples noms et sa relation avec la création et l’homme. On considère «Dieu» comme le foyer où convergent toutes les croyances concernant l’univers, l’homme l’histoire et la nature. Une doctrine générale touchant l’essence divine, l’absolu ou encore le bien absolu se situe au cœur de doctrines islamiques. L’entité supérieure c’est-à-dire Dieu est à la fois une réalité personnelle et ultra personnelle, En vérité Dieu n’est pas seulement l’Existence Absolue, mais il est au-delà de tout être dont on ne peut rien dire sans lui supprimer ses possibilités existentielles. L’essence de Dieu est au-delà de toutes limites et de toutes possibilités. C’est pourquoi en proclamant la première profession de foi «Il n’y a point de divinité que la seule Divinité» qui est le premier pas vers l’islam, on commence par une négation, à savoir la négation de toute possibilité, de toute limite et de toute imperfection pour atteindre «Allah».
Dépouiller Dieu de tout anthropomorphisme, de tout potentialité, imperfection ou dénégation, occupe une place particulière dans la pensée islamique, à tel point que le Coran proclame: «Votre Seigneur est pur de tous les blasphèmes» (Les Rangs, 180), et insiste encore: «Rien n’est semblable à Lui». Cette définition de Dieu insinue qu’il est infiniment supérieur à toute éventualité, cependant d’un point de vue spirituel: «Nous sommes plus près de lui [1’homme] que sa veine jugulaire» (Qaf, 16).
Dieu est plus proche de nous que nous-mêmes. Dans un sens, il est infiniment élevé par rapport à nous, alors que dans l’autre sens il est en nous, il est au cœur de chaque être, c’est pour cette raison que le Coran affirme: «Le cœur du croyant est le trône du Seigneur», propos qu’il appuie par: «À Dieu appartiennent le levant et le couchant; de quel cote que vous vous tourniez, vous rencontrerez sa face.» (La Génisse, 109, Kazimirski). Par conséquent, contrairement aux dires de certains orientalistes, les attributs de Dieu ne sont pas uniquement privatifs.
Dans la pensée islamique, «Dieu est le début et la fin, l’apparence et le cœur», il est «le début» en étant l’origine et le créateur de toutes choses et «la fin» car l’âme humaine ainsi que toutes les créations retournent à Lui: «Nous sommes à Dieu, et nous retournerons à Lui» (La Génisse, 151, Kazimirski). D’après cette conception, Dieu est considéré comme «la lumière du cie1 et de la terre», car il libère toutes les créatures de l’obscurité du néant, il leur a fait grâce des capacités qu’ils méritent et les a guidés vers sa lumière. Il est non seulement le créateur de l’univers, mais aussi son but suprême et ce qui lui donne un sens.
Sans Dieu, on ne peut apporter aucune justification plausible à l’apparition et au prolongement de la vie des créatures (en particulier de l’homme). Par conséquent, l’idée que «Dieu est lumière» dans la pensée coranique n’a pas seulement un aspect métaphysique et existentiel, il peut être appliqué aux conditions humaines.
Donc, Dieu offre non seulement l’existence à la création mais aussi un sens et un but. Un monde sans Dieu est un monde obscur, triste et vain: «Pour les incrédules, leurs œuvres seront comme un mirage du désert, que l’homme altéré de soif prend pour de l’eau jusqu’à ce qu’il y accoure et ne trouve rien … Leurs œuvres ressemblent encore aux ténèbres étendues sur une mer profonde, que couvrent des flots tumultueux, d’autres flots se lèvent, et puis un nuage, et puis des ténèbres entassées sur des ténèbres … » (La Lumière, 39, 40 Kazimirski). Notons que la définition coranique de Dieu insiste particulièrement sur ces points:
- Dieu est «unique» et ne possède aucun associé ni aucun semblable: dans la sourate «le Culte» ou «Tawhid», Dieu est nommé «ahad» (unique), et il est souligné qu’ «il n’existe aucun être pareil à Dieu”. Dans la sourate «les Croyants» verset 91, le Coran présente la négation de la théorie de l’existence de dieux multiples: «Allah ne s’est donné aucun enfant et il n’est, avec Lui, nulle divinité. [S’il en était autrement], chaque divinité s’arrogerait ce qu’elle aurait créé et certaines peut-être seraient supérieures à d’autres.» (Les Croyants, 91 Blachère), Le verset 22 de la sourate «Les Prophètes» confirme aussi l’inexistence d’autres dieux: «Si, dans le cie1 et la terre, étaient des divinités autres que Allah ils seraient en décomposition».
- Dieu est la puissance absolue: «Dieu est tout-puissant» (L’Araignée, 20).
- Dieu est la connaissance absolue: «Dieu est omniscient».
(Le Repentir, 115).
- Dieu est bonté: le Coran insiste sur la bonté de Dieu.
Ainsi, dans la sourate «Joseph» verset 64, Dieu est présenté comme «le plus miséricordieux des miséricordieux». Toutes les sourates du Coran (sauf une seule qui contient un message particulier) débutent par les proclamations de la clémence et de la miséricorde divine. Dans le Coran et la Tradition islamique, la clémence de Dieu est évoquée au même titre que son pouvoir, son omniscience, sa justice, sa sagesse et son jugement.
Le Coran oppose d’un cote, la vision effrayante du jour du jugement dernier, des châtiments des infidèles et des impies hostiles à la religion, et d’un autre, la description du Paradis et des grâces que le Seigneur offre en échange des bonnes actions.
Jamais, le Coran ne néglige la miséricorde et l’absolution divine. Ce texte sacré ne cesse de rappeler à l’homme que Dieu est clément et miséricordieux. Exaucer les prières, recevoir la résipiscence et accorder le pardon se rattachent à l’image de Dieu: «Lorsque mes serviteurs te parleront de moi, je serai près d’eux, j’exaucerai la prière du suppliant qui m’implore, mais qu’ils m’écoutent, qu’ils croient en moi, afin qu’ils marchent droit.» (La Génisse, 182, Kazimirski)
Afin d’éclaircir la définition exacte de Dieu en islam, il est nécessaire de comprendre que la création n’est pas achevée après l’apparition de 1’univers, car à tout instant Dieu préserve la création, il la guide, la protège et lui envoie ses grâces. «Chaque jour, Il est occupé à quelque œuvre nouvelle» (Le Miséricordieux, 29, Kazimirski)
Voici une autre description expressive du Dieu de 1’Islam et du Coran:
« Il est ce Dieu hors lequel il n’y a point de dieu. Il connait le visible et l’invisible. Il est le Clément, le Miséricordieux,
Il est ce Dieu hors lequel il n’y a point de dieu, le Roi, le Saint, le Sauveur, le Fidèle, le Gardien, le Fort, le puissant, le Très-Elevé. Gloire à Dieu ! Et loin de lui ce que les hommes lui associent !
Il est le Dieu unique, le Producteur, le Créateur, le Formateur. Les plus beaux noms lui appartiennent. Tout dans les cieux et sur la terre célèbre sa gloire. Il est le Fort, le Sage. (L’Emigration, 22 à 24, Kazimirski).
Révélation et prophétie
Après la question du monothéisme qui est au centre des enseignements religieux, le concept le plus notable est «la doctrine de la révélation et de la prophétie».
Selon le Coran, l’intelligence de l’homme et les outils qu’a à sa disposition pour connaître son univers ne sont pas suffisants pour découvrir le but final de la création. C’est la raison pour laquelle Dieu a élu des prophètes parmi les hommes, leur a envoyé sa révélation et les a chargés de guider 1’humanité.
Du point de vue coranique, l’histoire de la vie humaine a débuté avec la prophétie d’Adam, suivie par celles de Mois et de Jésus, et s’est achevée avec la dernière révélation et la dernière prophétie, celle du prophète de l’islam.
En envoyant ces prophètes, Dieu a donné son ultime argument péremptoire de façon à ce qu’aucun peuple au cours de l’histoire ne soit laissé sans guide.
Notons que:
- Les prophètes sont de la même espèce que les hommes et possèdent toutes leurs particularités. D’après le Coran: «Ils mangent, ils marchent … Ce ne sont pas des êtres immatériels, sans volonté, ni sans dimension, mais ils sont de ce monde, ils ont le pouvoir de décision et ils évoluent dans plusieurs dimensions; en un mot, ce sont des hommes»
- Choisis parmi les hommes, ils possèdent cependant, certaines spécificités qui les distinguent des autres, en particulier: la chasteté, la loyauté, la fermeté de caractère, la possibilité d’accomplir des miracles et la supériorité de recevoir la révélation des sphères de l’Inconnaissable.
- Tous les prophètes sont les envoyés de Dieu et des guides pour l’humanité cependant tous ne sont pas au même degré..
- Bien qu’ils aient été envoyés à différentes époques, ils sont l’origine d’«un courant unique».
Par conséquent, les prophètes ne sont guère différents les uns des autres dans leur essence, mais uniquement dans leur langage et dans la forme de leur révélation. Nous constatons que le Coran emploie le terme «dim» (la religion) au singulier et non «adyan» (les religions.) Ceci prouve que les missions des prophètes se complètent afin de former une religion unique. Chaque prophète était le «prédicateurs du suivant et confirmait son prédécesseur. Le Coran regarde tous les prophètes comme les serviteurs soumis de Dieu et les appelle «musulmans».
L’angélologie
En dehors de la foi en l’Inconnaissable et au jugement dernier, en dehors de la foi en la révélation divine et ai prophètes, le Coran mentionne le fait de «croire aux anges qu’il considère comme une autre exigence de la foi. Les anges sont «les administrateurs de l’ordre divin», les médiateurs entre Dieu et les créatures. Voici des exemples des fonctions accomplies par eux: ils sont les messagers porteurs de la révélation divine auprès des prophètes (l’arc ange Gabriel), ils prennent l’âme de l’homme au moment de sa mort (l’ange de la Mort), ils enregistrent les actions que l’homme accomplit ici-bas, ils offrent leur aide aux prophètes dans les situations difficiles.
Dans la pensée islamique, les anges forment une longue chaîne comportant différents degrés en fonction de leur proximité ou de leur éloignement de Dieu ou en fonction de leur élévation ou de leur abaissement existentiel. Cette vaste vision inclut les anges porteurs du trône divin, les anges médiateurs entre Dieu et l’homme et ceux qui agissent dans monde naturel. Les anges sont des êtres immatériels, unidimensionnels, involontaires, noyés dans la lumière et la grâce divine. Ils sont constamment présents auprès de Dieu, contraints à la soumission et l’obéissance totale à Dieu. Au commencement, Eblis (Satan) faisait partie des anges divins mais ayant désobéi à l’ordre divin en refusant de se prosterner devant l’homme, il fut chassé de l’assemblée divine et fut désormais jugé comme l’instigateur de la déchéance et de tentation de l’homme. Ainsi, la volonté et le pouvoir de décision prirent un sens pour l’homme.
La supériorité de l’Homme
Le Coran présente l’homme comme le «successeur de Dieu sur terre», «le porteur du dépôt de la foi que Dieu a mis en lui» et le possesseur de vertus particulières, Le Coran raconte la chute d’Adam chassé du Paradis et le commencement de la vie sur terre dans «l’histoire d’Adam». Ainsi est relatée l’aventure de la création de l’homme dans le Coran: l’homme, après avoir subi des transformations matérielles et physiologiques, atteignit un degré tel qu’il reçut «le souffle de l’âme divine» (Le pèlerinage, 5) et tout en suivant son cheminement naturel devint un être supérieur, si bien que même les anges reçurent l’ordre de se prosterner devant lui (Sad, 73) et toutes les forces spirituelles de l’univers lui devinrent dociles.
Le fruit défendu n’est pas interprété, dans la pensée islamique, comme l’arbre de la connaissance, mais il est le symbole du profit et de la recherche du bonheur que l’homme doit savoir dominer. Même la «désobéissance» de l’homme est le signe d’une volonté libre qui lui a été accordée. Un élément qui implique «sa supériorité aux anges» est le pouvoir d’acquérir les connaissances citées dans l’histoire d’Adam intitulée “les noms de Dieu”.
Le fait que l’homme ait été «chassé du Paradis» est le symbole de sa chute dans le monde de l’adversité, des conflits et des luttes; le perfectionnement de l’homme ne s’avère possible qu’en passant par l”étape de ce monde «de sang et de corruption».
L’islam considère l’homme comme un être intelligent, volontaire et responsable. A l’inverse des penseurs chrétiens tel saint Augustin qui croit que le péché originel a souillé les désirs de l’homme, l’islam voit en lui une essence pure que Dieu a placée dans son ferment le jour de sa création, une essence avide de beauté, de vérité et de Dieu.
Si cette essence a été devise de son origine, ceci n’est dû qu’à l’influence d’éléments extérieurs.
C’est pour cette raison que le Coran prétend qu’avant de s’adresser au monde, Dieu s’adresse au genre humain en lui demandant: «Ne suis-je pas votre Seigneur?», et il lui répond: «Si, nous en témoignons» (Les A’raf, 172). Ces propos mystérieux montrent une fois de plus, l’inclination de l’essence humaine vers Dieu. Par conséquent, l’homme est un être naturellement pur et beau, et dépourvu de péché. Bien que l’islam n’admette pas le concept du «péché originel», il accepte la «chute» de l’homme, du monde céleste dans le monde terrestre. Selon l’islam, le péché capital de l’homme serait d’oublier Dieu. La vie sur terre et l’appartenance à la vie terrestre pourraient renforcer cette négligence, c’est donc afin d’empêcher une telle occultation que sont envoyés les prophètes. Par conséquent, la révélation des prophètes serait plutôt un avertissement et le Coran serait donc «le livre du rappel».
Voici quelques particularités de l’homme d’après le Coran:
- Il est «le successeur de Dieu sur la terre» (La Génisse, 30) car il a le pouvoir d’intervenir et d’opérer des changements dans son monde extérieur. C’est en cela qu’il ressemble à Dieu.
- Dieu a «jeté en lui un souffle de son esprit» (Sad, 72, Kazimirski), d’où l’idée que l’homme est fait de matière divine, et c’ est pourquoi il est attiré par Lui.
- L’homme possède «une essence pure et divine» et il tend vers son créateur. (Les Romains, 30)
- Il est «le porteur du fardeau de la foi» (Les Groupes, 72), ce fardeau se compose de l’intelligence, la volonté, le pouvoir de décision et par conséquent la responsabilité.
- C’est un être entièrement libre et volontaire, en d’autre terme il est libre d’obéir ou de désobéir à Dieu.
- En dépit de son essence pure et divine, il renferme des caractéristiques négatives: la cupidité, l’envie, la convoitise, la perversion, la révolte, l’insoumission et la cruauté. Par conséquent l’homme est considéré comme un être bidimensionnel ayant la possibilité de choisir (Les Degrés, 19 à 35 ; Houd, 9 à 11)
- L’homme n’a pas une nature prédéfinie ou il ne pourrait opérer de changements, au contraire il décide librement de son sort, bonheur ou malheur. En aucun cas l’islam n’accorde de priorité à un être sans volonté, sous l’emprise du fatalisme. (L’homme ne possède que le fruit de son effort).
- Le but final des efforts de l’homme est «la félicité» et la délivrance (Le Très-Haut, 14) qui ne sont accessibles que par (la construction de soi), par le fait de modérer ses instincts, par la piété et par l’accomplissement de bonnes actions.
Le Coran
Le Coran est le texte sacré des musulmans, la dernière et la plus complète des révélations divines envoyées à l’homme. Ce livre comporte certaines particularités qui le distinguent des autres livres sacrés:
- Cette révélation est considérée comme le dernière, par conséquence elle doit comprendre un programme complet afin de guider l’homme.
- Le Coran est considéré comme le miracle du dernier des prophètes, Mahomet, miracle qui en aucune façon n’est comparable aux livres écrits par l’homme.
- Les musulmans croient que le fond et la forme de ce livre (les mots, les lettres et leurs compositions) sont de Dieu et donc sacrés; l’homme n’y a ajoué aucun commentaire.
- Au sein des musulmans, il n’existe aucun différend en ce qui concerne la crédibilité de ce livre. En dépit de leurs divergences à propos de la jurisprudence, de la théologie et de l’exégèse, les musulmans s’entendent sur le fait que ce livre comprend la révélation faite à Mohammed et qu’aucune modification n’y a été ajoutée. Tous les musulmans disposent d’un texte unique.
- A l’inverse d’autres livres sacrés, le Coran expose une histoire limpide et évidente. Les dates du commencement de la fin de sa révélation, du premier au dernier verset, les raisons et le lieu de la révélation sont clairement définies.
Les Coran a été envoyé à Mahomet au cours de ses vingt-trois années de prophétie. Les premiers versets révélés sont les versets de la sourate “L’Adhérence” qui ont été révélés au prophète alors âgé de quarante ans, à Jabal al-Nour, par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Les derniers versets ont été révélés quand Mahomet avait soixante-trois ans, peu avant son décès. Au cours de ces vingt-trois années, les versets sont révélés à maintes occasions et dans des situations fort diverses.
Que le prophète fût en train de marcher ou bien à cheval ou encore en train de discuter, il répétait les paroles de Dieu que ses compagnons mémorisaient et répétaient à leur tour.
Après le décès du prophète, en raison des guerres ou des catastrophes naturelles, le nombre des personnes capables de mémoriser entièrement le Coran, diminuait, c’est pour cela que les musulmans décidèrent de le rédiger sous forme de livre. C’est ainsi que fut rassemblé tout ce qui avait été écrit précédemment par les «kottab» (les écrivains) ou d’autres personnes, en particulier Ali ibn Abitaleb et Zeyd ibn Saber pendant que le prophète était en vie, et plus tard au temps de Abu Bakr. Finalement, au temps du califat d’Osman l’ensemble du Coran fut rédigé sous la forme de cent quatorze sourates, comme Mahomet l’avait exigé. Puis, plusieurs exemplaires furent envoyés aux quatre coins du nouveau monde de l’islam. Notons que tous ces exemplaires ont été copies à partir d’un seul texte. Par conséquent le Coran consiste en un texte unique et immuable.
Ce texte est nommé «al-qorfin» qui signifie «la lecture» ou «al-forqan» qui signifie «celui qui distingue le bien du mal», et encore «om al-kitab», c’est-à-dire l’origine de tous les livres de la guidance, «al-hoda» le guide et enfm «al-hekma» la sagesse.
- Le Coran est la parole de Dieu, en d’autres termes, c’est l’apparition la plus complète des paroles divines. Il n’a subi ni suppression ni transformation. Il est compose de trente parties, 114 sourates et 6232 versets. Parce que toutes ces paroles sont de Dieu, tous les versets doivent être expliqués et commentes les uns par rapport aux autres, de manière harmonieuse et homogène.
Dans la compilation du Coran, les sourates n’ont pas été classées selon l’ordre de leur révélation, mais d’ après leur longueur, à partir de la sourate «La Génisse» comportant 286 versets, jusqu’à la sourate «Les Hommes» composée de 6 versets. Les sourates révélées à la Mecque et celles révélées à Médine sont confondues.
À tout propos, Dieu invite l’homme à établir avec Lui une relation sans intermédiaire et à se trouver présent à Ses cotes. Le point le plus important sur lequel insiste le Coran est cette incitation à s’approcher de l’ultime être aime, à imaginer son visage sans sous-estimer les difficultés du chemin qui mène à lui.
Dans un autre sens, le Coran peut être considère comme «le livre de Dieu>, un livre agréable plaisant même, ou chaque histoire sert à présenter le Seigneur et à diriger l’homme vers Lui.
Le contenu des enseignements coraniques est d’une diversité et d’une multiplicité étonnante, cependant cette diversité est unifiée selon un plan unique qui est la guidance le l’homme vers Dieu.
Voici quelques-uns des principaux enseignements du Coran:
- Les enseignements de la foi
Il existe une particularité importante dans le langage du Coran: lorsqu’il évoque des sujets tels que le commencement, la fin et les étapes de l’existence, l’entité du monde naturel, la relation de Dieu et la création, la nature de l’homme et sa relation avec Dieu, la révélation, les anges, les Djinns … , il ne les considère pas comme abstraits et ne les pressente pas à l’homme dans un langage philosophique, mais dans un langage simple, compréhensible, beau et émouvant. C’est pour cette raison que toutes les personnes à qui s’adresse le Coran, peuvent en fonction de leurs capacités intellectuelles, arriver à comprendre ses vérités et les appliquer à leur vie quotidienne.
Quoiqu’il insiste sur les étapes du monde de l’Inconnaissable (à savoir Dieu, les anges et les djinns), le Coran ne néglige pas pour autant le monde naturel ou resplendissent «des signes de Dieu». Il invite à une réflexion profonde a propos des phénomènes naturels tels que le vent, la pluie, l’alternance du jour et de la nuit ainsi que le verdoiement de la nature.
- Les enseignements moraux
Le Coran n’est pas uniquement un ouvrage de considérations sur «ce qui est», il comporte des commandements fermes à propos de «ce que l’on doit faire et ce que l’on ne doit pas faire». En plus de la présentation du Seigneur, il éclaire le chemin pour l’atteindre et pour se joindre à Lui. Il présente l’homme qui obtient les faveurs de Dieu, la manière de les acquérir et les obstacles qui apparaissent sur le chemin qui mène à cet idéal.
Une partie des enseignements appelée «la morale», se rapportent aux actes volontaires intérieurs de l’homme, et une seconde partie évoquant les actions volontaires extérieures est nommée «la charia», Rien n’a été omis par le Coran, ni les péchés évidents comme par exemple: le vol, le meurtre, l’adultère la consommation d’alcool, ni les principes généraux de la morale distinguant le bien du mal. La nécessité de vivre selon le commandement de Dieu et les dangers de négliger son importance y sont également mis en évidence. «La piété» est sans doute le meilleur justificatif évoque par le Coran, que l’on pourrait définir comme la peur de Dieu empreinte de respect (la peur de sa grandeur et de sa magnificence accompagnée de respect et de dépendance) qui influe sur la vie et les actes de l’homme.
- 3. Les enseignements historiques
Le Coran comprend de nombreux commentaires des évènements historiques. Y figurent l’histoire qui retrace l’aventure d’Adam et sa chute sur terre, les conflits de ses premiers fils et le meurtre d’Abel jusqu’aux événements apparus au cours des vingt-trois années de prophétie de Mahomet, ainsi que quelques allusions au jour où cet enchaînement prendra fin. Plusieurs prophètes sémites mentionnes dans les Evangiles se trouvent également cites dans le Coran, même si le contexte est parfois différent. Abraham, Moise et Jésus, les piliers du christianisme et du judaïsme, sont nommés avec beaucoup de vénération. Certains récits historiques tels que le sacrifice d’Ismaël, l’aventure de Joseph, la naissance de Jésus et la vie de Marie, en raison de leur importance religieuse, se voient attribuer une sourate entière,
En évoquant l’histoire sacrée, les événements, les débats, les amours et les haines, le Coran cherche à tracer les conditions spirituelles du cheminement qui mène à Dieu,
Le langage employé dans ces récits est captivant, émouvant et évocateur tout en invitant l’homme à se rapprocher des modèles moraux et spirituels.
La révélation du texte sacré du Coran a favorise le développement des sciences exégétiques et coraniques au sein de la communauté musulmane. D’innombrables sciences et apprentissages se sont développés dans la tradition islamique telle que les méthodes de mémorisation pour réciter le Coran
(En particulier la récitation chantée), les études sur la compréhension de la révélation et la compilation du Coran, les événements attaches à la révélation, l’étymologie des termes et des expressions coraniques et la connaissance des versets abroges et abrogatifs, les versets précis et obscurs et les versets visant un cas particulier ou général etc ….
La plus importante de ces sciences est le commentaire ou l’exégèse du Coran qui évolue sans cesse depuis le début de la révélation jusqu’ à nos jours. En réalité, une des responsabilités du prophète, en plus de la transmission du message coranique, est l’Interprétation de son contenu, afin qu’il pénètre l’esprit, la parole et la vie de l’homme. Ainsi, les premiers commentaires du Coran furent faits oralement du temps du prophète de l’islam, plus tard Ali Ibn Abi- Taleb en assura la responsabilité. En effet, nous rencontrons de nombreux exemples de commentaires dans l’ouvrage intitule «Nahj al-Balagha» qui comporte les paroles de Ali.
Les commentateurs du Coran ont offert au cours de l’histoire, des interprétations très diverses. Certains se sont attaches uniquement a l’aspect littéraire du texte (par exemple «Kachaf» commentaire de Zamarkhshari), ou bien à l’aspect historique comme Tabari ou encore aux aspects théologiques (le «Tafsir-e Kabir» de Fakhr Razi), aux aspects philosophiques (le commentaire de Molla Sadra), aux aspects ésotériques (les commentaires de Ibn Arabi, de Khajeh Adb Allah Ansari), aux aspects scientifiques, politiques ou sociaux (tels que les commentaires de Tantavi, Seyyed Qotb). Il existe aussi des commentaires assez complets tels que «Al-Mizan» de Allameh Tabatbayi,
Chaque génération de musulmans établit une exégèse en fonction de ses besoins, de ses interrogations et de sa mentalité, c’est ainsi qu’à l’aide de la sagesse coranique, elle peut éclairer les conditions et les situations dans lesquelles elle doit évoluer,
Lorsqu’ on observe l’évolution des commentaires coraniques de l’extérieur, un point attire l’attention: l’énigme de l’évolution et du changement d’opinions des commentateurs au cours de l’histoire. Ce qui nous pousse à nous interroger sur la raison et le but pour lesquels les commentateurs om entrepris une telle tâche. Existe-il une exégèse ultime et définitive? Quels sont les critères qui distinguent une bonne interprétation d’une mauvaise? Est-ce que les connaissances et les tendances du passe influencent cette entreprise? Comment peut-on s’assurer de la véracité d’une exégèse?
Le prophète, la Tradition et le hadith
Dans la pensée islamique, le prophète n’est nullement considère comme «l’incarnation de Dieu», mais comme un homme désigné pour être «le messager de Dieu». Cependant en raison de sa proximité avec Dieu et de sa lourde responsabilité qu’est la prophétie, il représente l’être le plu: complet, «le plus illustre» de la création et le plus proche de Dieu. Toutes les qualités et toutes les vertus sont rassemblée: en son être et il est le symbole personnifie du message qu’il délivre. Le Coran le présente comme «l’homme parfait» e comme «un excellent exemple pour tous les hommes» (Le:
Factions, 21).
Au cours de sa vie, le prophète de l’islam avait gagné le cœur de son peuple grâce à sa bonté, son honnêteté et sa modestie, de telle sorte que ses enseignements religieux e moraux se répandirent rapidement aux quatre coins de l’Arabie. Servir le peuple était pour lui le plus haut degré de la dévotion au Seigneur. Ses innombrables qualités ne l’ont jamais conduit as’ estimer supérieur aux autres, il était simplement désireux de les guider. Les musulmans considéraient avec humilité la grandeur de sa morale et les qualités de cet être exemplaire si proche de Dieu.
C’est pour ces raisons que l’attachement au prophète a empreint les textes et les enseignements islamiques, mais aussi la vie de tout musulman; c’est grâce à cet amour du prophète que les disciples imitent sa conduite, ses actes et ses paroles et qu’ils ont enregistré et assimile tous les faits et gestes de Mahomet particulièrement pendant ses vingt-trois années de prophétie. L’écriture des ouvrages sur «la tradition du prophète» représente depuis les premiers siècles de l’islam jusqu’à aujourd’hui un des principaux devoirs des intellectuels musulmans. En effet, les paroles de Mahomet ont été notées et rassemblées à la fois par les «Saha» sunnites (les Justes) et par les chi’ites. Il est nécessaire de connaître la conduite et les paroles du prophète pour suivre ses traces, mais également pour comprendre et interpréter les paroles divines, car comme il a été dit ultérieurement, ces paroles lui ont été révélées et par conséquent il est capable mieux que quiconque d’apporter la lumière sur leur finalité. Ainsi les paroles que Mahomet a prononcées a propos des sourates coraniques sont considérées comme le début de l’exégèse sur lequel se basent les commentateurs depuis toujours.
Le prophète vénère de l’islam, Mahomet, naquit au sein d’une noble famille arabe de la Mecque. Il perdit ses parents dans la tendre enfance et grandit sous la tutelle de son oncle et de son grand-père paternel. Dès sa prime jeunesse, il fut reconnu pour ses qualités exceptionnelles et les gens l’appelèrent «Amin» (l’homme juste).Aimé de tous, il était d’une nature douce, magnanime, sincère et généreuse envers son prochain. Il gagna d’ abord sa vie en faisant paître les moutons de la tribu de Qoraych a Zi-Ghar, puis il dirigea le commerce de Khadija, une riche femme de la Mecque qu’il épousa par la suite, à vingt-cinq ans. Jusqu’à sa mort, alors qu’elle avait cinquante ans, Khadija fut la seule épouse de Mahomet, une épouse fidèle qui ne cessa jamais de soutenir le prophète et dépensa toute sa fortune pour protéger son importante mission.
Un jour ou Mahomet, alors âgé de quarante ans, méditait dans la grotte «Hara» dans la montagne «Jabal al-nour», l’Archange Gabriel lui apparut pour la première fois et lui révéla les premiers versets divins (les premiers versets de la sourate «L’Adhérence»): «Prêche au nom de ton Seigneur qui créa … »,
C’est à partir de cet événement que commença l’ère de la prophétie de Mahomet. Il passa douze années de sa vie à répéter inlassablement les paroles divines aux habitants de la Mecque. Ces paroles évoquaient l’adoration d’un Dieu unique et la haine de l’Idolâtrie; elles invitaient à lutter contre l’injustice et l’inhumanité des conditions économiques, politiques et morales qui régnaient à cette époque, Le prophète traversa au cours de sa vie des situations difficiles et les moments les plus pénibles furent l’époque des conflits qui apparurent à la Mecque ou il fut en proie aux injures et aux persécutions. Pendant les treize années où il fut assiégé avec les siens au Sentier Abu Taleb, il continua a prêcher le message de Dieu et à réciter les paroles divines, et il établit les premières bases d’une lutte pour le monothéisme ainsi que les fondements d’un gouvernement islamique.
Cette période peut être considérée comme la période des luttes secrètes, mais par contre la période d’une propagande ouverte pour la religion et l’établissement des structures pour l’accueillir.
Le nombre croissant des musulmans effrayait les riches de Qoraych qui voyaient en eux un réel danger menaçant leurs intérêts sociaux et politiques. Ils tentèrent de corrompre Mahomet pour qu’il défende leurs intérêts, ils lui proposèrent même la direction de la tribu de Qoraych, proposition qu’il refusa. C’est pourquoi, une nuit, ils montèrent à plusieurs des attentats contre lui, mais Mahomet fut enjoint par Dieu de s’exiler à Médine. Dans cette nuit tourmentée, alors que Ali dormait dans la couche du prophète pour déjouer le plan des conspirateurs, Mahomet se mit en route en direction de Médine en compagnie de Abu Bakr.
Mahomet et Abu Bakr passèrent trois nuits au fond d’une grotte dont l’ouverture était cachée par une toile d’araignée, des branches d’acacia et un nid d’oiseau. Puis ils se dirigèrent vers Yasreb, ville qui fit nommée «Madina al-nabi» (la ville du prophète) après l’arrivée de celui-ci.
La première chose que le prophète accomplit dans cette ville fut la construction d’une mosquée qui jusqu’à aujourd’hui a conservé le nom de «Masjed al-nabi» (la mosquée du prophète). Puis il établit une code base sur la justice, l’ordre, la sécurité et la liberté et ainsi fonda la première société islamique dans la ville de «Madina al-nabi». Au cours des onze années où il gouverna Médine, il participa à de multiples guerres qui éclataient entre les musulmans et les infidèles ou les juifs qui n’hésitaient pas à rompre les traites de paix. La majeure partie des versets coraniques fut révélée pendant ces onze années. En plus de la transmission du Coran, le prophète assurait la fonction de juge parmi les musulmans, de chef de l’armée de l’islam ainsi que la direction politique et sociale de la société islamique. Il étendit le territoire de l’islam de la Médine à toute l’Arabie et, un an avant son décès, il revint victorieusement à la Mecque. Bien qu’il ait conserve d’amers souvenirs de guerre et de souffrance, à son entrée dans la ville, au sommet de puissance, il proclama une amnistie générale prouvant ainsi qu’aussi bien dans la solitude qu’à l’apogée de la puissance, il était «le prophète de le miséricorde». C’est donc grâce à sa bonté et sa magnanimité que la paix, la sécurité et l’unité revinrent en Arabie.