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La mère de l’épouse
L’ingérence et le harcèlement de la mère de l’épouse, déclencheront des divisions au sein du couple. L’équilibre des membres de la famille sera alors touché, au point de mettre parfois leurs vies en jeu.
Pour elle, l’époux de sa fille doit posséder toutes les qualités et être dénué de défauts. Il devra être absolument parfait. Il devra également rende sa fille heureuse et la combler de bonheur. Elle finira donc par choisir un mari pour sa fille, à sa convenance. Tout d’abord, elle pensera de lui qu’il s’agit du mari idéal puisque c’est elle-même qui l’a choisi. Il sera accueilli et estimé par sa belle-famille. Il se dira alors en lui-même : « Mes petits défauts seront corrigés plus tard, avec des conseils et une bonne orientation ».
Par la suite si le nouveau marié se conforme aux désirs de sa belle-mère tout se passera bien. Mais prendre en main les rênes de son foyer en ne tenant plus compte de ses avis, n’augurera rien de bon pour lui. Au début elle pourrait décider d’utiliser son expérience acquise du mariage, comme modèle pour les jeunes mariés et tenter de leur imposer sa vision des choses. Elle soufflera alors constamment sur eux le chaud et le froid, faisant parfois preuve de compassion et de bienveillance à leur égard. De temps en temps elle tentera de leur imposer une direction à suivre. De temps à autre elle se plaindra, se mettra en colère et provoquera des disputes.
Sa meilleure arme étant son influence sur sa fille, elle s’en servira pour atteindre ses objectifs. Elle provoquera des conflits et exigera ensuite des excuses. Elle sera combative et donnera des ordres, elle criera et pleurera, parfois elle médira et blâmera le jeune époux…
La pauvre fille qui pour l’instant ignore tout de son mari et de leurs intérêts communs, hypnotisée par l’attitude pour le moins déstabilisante de sa mère, agira alors conformément à ses instructions et finira par se dire qu’effectivement, il n’y a rien de bien en lui. Et s’il ne se soumet pas et essaye de se faire entendre, les conflits deviendront de plus en plus durs. Il est même possible que l’obstination les conduise au divorce et parfois même vers l’irréparable, le meurtre et la criminalité. La plupart des maris se plaignent donc de leur épouse, des conflits à répétition, de l’ingérence et du harcèlement de leur belle-mère et des fausses accusations émises à leur encontre. Ils se disent parfois: « Elle enseigne soi-disant à sa fille, mais ne lui montre pas comment bien vivre ».
Voici à titre d’exemple, un échantillon des préoccupations de l’époux :
(Javôd-M…) a écrit : « La mère de mon épouse est un démon, c’est un dragon, une vipère à deux têtes. DIEU comme la mère de mon épouse ressemble à un loup. Ma vie s’assombrit et devient amère à cause de l’emprise qu’elle exerce sur notre couple. Je voudrais me réfugier dans les montagnes et dans le désert, pour éviter de devenir fou. Je ne suis pas le seul à souffrir. Je pense que sur cent hommes, quatre-vingt-quinze endurent les mêmes souffrances que moi. Les autres n’ont peut-être tout simplement pas de belles-mères ».
(Muhammad-F…) a écrit : « La mère de mon épouse intervient toujours dans nos choix. Elle nous dérange constamment. Elle se mêle toujours de nos affaires. Lorsque j’achète une chose, soit elle en critique la couleur en prétendant que je n’ai pas de goût, soit elle la trouve sans valeur ».
(Parviz-K…) a écrit : « Au jour d’aujourd’hui, trois fois nous avons failli divorcer à cause de la mère de mon épouse. Elle nous pique à chaque fois, comme un scorpion. A cause d’elle, sa fille me manque de respect et ne s’occupe plus des tâches ménagères. Chaque fois qu’elle vient chez nous, pendant une semaine notre vie devient un véritable enfer. C’est la raison pour laquelle je ne veux plus la voir ». (1)
La plupart des maris cherchent un remède efficace qui permette d’arrêter l’ingérence de leurs belles-mères. Pour y parvenir, prenez des dispositions qui vous permettent de limiter d’un côté comme de l’autre, les visites et les échanges. Ne permettez pas à votre épouse de rendre visite à ses parents et empêchez-les de vous rendre visite. Ne tenez alors plus compte de leurs réactions. Opposez-vous à leur ingérence. Montrez leur votre ténacité et votre résistance.
Mais au début cette méthode assez inhabituelle se heurtera parfois à la résistance de l’épouse, parce que les liens de parenté entre une fille aimante et sa mère ne peuvent être coupés aussi facilement. Comment peut-on s’attendre à ce qu’une fille, qui a passé toute sa jeunesse dans les jupes de sa mère, couvée et protégée pendant des années au sein du giron familial, bénéficiant de l’affection, de l’amour désintéressé et de la bienveillance de ses parents, prenne fait et cause pour son mari qu’elle ne connait pas encore tout à fait bien, fasse des efforts, le suive les yeux fermés et s’éloigne de l’affection de son père et de sa mère ?
Jamais chose pareille ne sera possible. Et même si elle réussissait à se séparer d’eux, cela ne durerait que quelques jours, par manque de résolution. Elle sera peut-être patiente au début mais finira très vite par s’épuiser.
Cela peut-être dû à une fermeté excessive de son mari vis-à-vis d’elle.
Cette rigueur provoquera sa désobéissance et sa rébellion. Elle cherchera alors à se venger de lui en provoquant des disputes quotidiennes. Il est donc peu probable qu’elle parvienne un jour à se dissocier de sa mère, car elle ne pourra s’empêcher d’exprimer ses sentiments vis-à-vis d’elle. Parce qu’ils ne réussissent pas à se convaincre, la haine finira par s’installer entre eux. Et profitant de sa position devenue désormais centrale au sein du jeune couple, la mère incitera de manière directe et indirecte sa fille à la division, en l’opposant systématiquement à son mari, ce qui amplifiera de façon considérable les conflits familiaux.
Le divorce et la séparation cèleront alors le sort des mariés. Force est de constater que la plupart de ces divorces, sont provoqués par des jeux de dupes et des faux semblants totalement absurdes.
Non seulement cette méthode n’a pas permis de corriger le problème, mais la situation est devenue pire. Elle pourrait alors conduire les belligérants au suicide, ou à l’assassinat et à la criminalité. S’il vous plaît, notez les exemples suivants:
La police indienne a déclaré que les relations entre l’époux et sa belle-mère, était l’une des principales causes des cent quarante-six suicides qui se sont produits l’an dernier à New Delhi. (2)
Un homme bouleversé par l’ingérence de la mère de sa femme, s’est suicidé. (3)
Un homme frustré par l’ingérence de la mère de son épouse, se jeta hors du taxi. (4)
Le marié a cassé un marteau sur la tête de la mère de son épouse. Il a ensuite poignardé le frère de son épouse au cœur et dans la tête avec un couteau et après s’être blessé, il a fini par s’enfuir. (5)
A cause de son exaspération, un homme nommé… a versé de l’eau bouillante sur la tête et le visage de la mère de son épouse. A l’hôpital après le premier traitement, le médecin déclara : « A cause de ses brûlures profondes et dangereuses, elle doit-être conduite à Téhéran ». La Dame, alors que sa mère se dirigeait vers Téhéran dit à son mari : « Nous nous sommes mariés à Shûshtar mais bientôt nous nous séparerons à Téhéran, parce qu’un mari tel que vous ne me convient plus». (6)
Nous en concluons donc que cette méthode n’est pas une bonne méthode et qu’il n’est donc pas nécessaire de l’appliquer. Cependant en plus d’être raisonnables, il existe des moyens sûrs et profitables, à utiliser avec succès.
Deux points importants sont à noter :
Premièrement il est évident qu’au début du mariage, la mère de la Dame n’est ni hostile ni malveillante envers l’époux mais plutôt affectueuse, car c’est lui qui rendra sa fille heureuse. S’il est vrai qu’elle interfère au début dans la vie du couple, elle le fait par compassion et bienveillance, et non pas en étant animée d’une mauvaise intention. Bien sûr il est possible que ses conseils vous pèsent et que son ingérence envahissante vous déplaise, mais tenez aussi compte du fait qu’elle agit peut-être par ignorance.
Deuxièmement, la relation naturelle mère-fille ne peut être facilement scindé. Tenter de couper ce lien naturel au lieu de l’honorer et de le protéger, se retournerait contre son auteur. Il n’y a donc aucune raison valable, qui permette à un homme juste de mettre fin à la relation entre une mère et sa fille.
Il va s’en dire que l’homme veut être libre de profiter de l’affection de son père et de sa mère, et que sa femme aussi a des émotions et tient naturellement à l’amour de ses parents.
Que peut-on dire à ce sujet : La meilleure solution à ce problème, c’est que le mari se rapproche de la mère de son épouse mais aussi du reste de sa famille, qu’il privilégie pleinement les bonnes relations et le respect. Il devra leur exprimer son affection, être bon envers eux, et gagner leur amour. Il pourra les consulter et prendre en compte leurs avis. Et lorsqu’il rencontrera des problèmes dans sa vie, Il devra savoir quand et comment faire appel à eux.
Il devra écouter leurs suggestions et leurs conseils utiles. Il ne devra pas critiquer son épouse. Il devra les convaincre de sa loyauté, de sa fidélité et de son amour envers elle. S’ils lui prodiguent des conseils sur un sujet donné, qu’il en tienne compte. Mais si ceux-ci ne produisent pas l’effet escompté, qu’il ne leur en tienne pas rigueur. Dans ce cas, il devra avec respect et intelligence, douceur et attention, essayer de convaincre son épouse et ses beaux-parents du bien-fondé de ses choix. Et si malgré tout son épouse exprime son mécontentement et son opposition, il ne devra pas s’emporter contre elle puisqu’elle ne fera là, qu’exprimer son avis. Ils devront se concerter et s’entendre sur tous les sujets afin de déterminer les options les plus bénéfiques pour eux.
L’époux devra toujours garder à l’esprit que la tolérance envers sa belle-famille et les compromis, permettront une meilleure entente et un meilleur rapprochement des familles.
Le grand mystère de la réussite du mariage, réside véritablement dans la reconnaissance par les deux familles respectives du mari en tant que tel et de l’épouse en tant que telle, ainsi que dans la sincérité de l’amour et la pleine confiance qu’elles ressentent vis-à-vis d’eux. Toute personne qui obtient cela, verra la force et la volonté de son couple se renforcer. Il fera face aux difficultés de la vie, avec plus de détermination et de confiance en l’avenir. Il paraitra donc évident à tout un chacun, que ce sont les hommes mariés eux-mêmes et non pas leurs belles-mères qui sont à l’origine des problèmes de famille, parce qu’ils n’ont pas su dès le départ se comporter en véritables amis vis-à-vis d’elles et les rassurer sur l’avenir de leur fille.
Beaucoup d’hommes cependant, ont une bonne relation avec les parents de leur épouse et reçoivent de leur part la compagnie et le soutien.
Veuillez donc considérer les exemples suivants :
Un homme nommé Manouchahar… a écrit : « La mère de mon épouse est meilleure qu’un ange. Je l’aime plus que ma mère. Elle est douce, compatissante, compréhensive et généreuse. Je me confie souvent à elle. Elle est garante de la prospérité et du bonheur de ma famille. (7)
Bien sûr qu’il existe des belles-mères têtues, ignorantes et égoïstes, incapables de comprendre la portée de leurs actes, de corriger leur comportement et de stopper leur ingérence. Ne vous mettez pas en colère, ne soyez pas violents et n’entrez pas en conflit contre elles. Soyez dans la mesure du possible doux, tolérants et ayez une bonne éthique à leur opposer, car il se pourrait que cela réduise leurs défauts et empêche bel et bien, l’effondrement de vos foyers conjugaux.
L’homme doit absolument s’entendre avec son épouse. Il doit lui exprimer son affection pour gagner et remplir son cœur de confiance. Et lorsque sa mère s’est ingérée injustement dans leurs affaires de couple, qu’il lui explique avec respect et tente de lui prouver sereinement qu’elle n’a pas forcément recherché auparavant la meilleure issue à leurs problèmes.
Si l’homme sage avec sa bienveillance, sa tolérance, sa bonne moralité et son bon discernement tient compte des goûts de son épouse et s’accorde totalement avec elle, tous les problèmes y compris ceux liés à sa belle-mère finiront par se résoudre et les liens sacrés du mariage seront sauvegardés.
L’Imam Ali (as) a dit : « Gagner un ami, c’est la moitié de la raison ». (8)
Hazrat Ali (as) a également dit : « Etre proche des gens et avoir les bonnes manières vis-à-vis d’eux, leur évitera d’être méchants et de faire le mal ». (9)
Il a été aussi rapporté de l’Imam (as) : « Avec quelqu’un de violent et de vulgaire en face de vous, soyez tolérant et doux, et peut-être qu’avec cette méthode il changera ». (10)
Et ailleurs l’Imam Ali (as) a dit : « Soyez proche et bon avec l’autre. Abstenez-vous de la violence et de la séparation ». (11)
Le superviseur de la famille
L’épouse et l’époux sont les deux grands piliers de la famille, mais l’homme étant une création spéciale et disposant de qualités plus marquées en termes de raison, la responsabilité de la famille lui incombe et il en est l’élément majeur.
DIEU l’a élevé au grade de tuteur et de gardien de sa famille, et c’est en ce sens que le Saint Coran nous révèle : « Les hommes ont autorité pour s’occuper (et assumer la charge et la direction) des femmes en vertu du surcroît d’avantages que DIEU a conféré à ceux-là par rapport à celles-ci, et en vertu (aussi) des dépenses qu’ils font de leurs biens (en faveur de leurs femmes)… ». (12)
Parce que c’est Le SEIGNEUR qui lui a attribué ce rôle très difficile et d’une grande responsabilité, il devra redoubler d’effort pour accomplir sa tâche d’une façon exemplaire. Pour réussir son
mariage, il devra remplir sa maison de paix et de sérénité et s’assurer du bien-être et du bonheur de sa famille.
Le Messager de DIEU (PBDLF) a dit : « L’homme est le chef de sa famille et à ce titre il est responsable de ses membres ». (13)
L’homme qui est donc le directeur de sa famille, doit être conscient que son épouse est un être humain comme lui. Elle a des exigences, des souhaits, le droit à la vie et à la liberté. Elle n’a pas été créée pour être asservie, mais elle est sa partenaire de vie et son âme sœur. Il devra également prêter attention à ses souhaits et à ses désirs intérieurs. Elle n’est pas sa propriété et elle a des droits sur lui.
DIEU Le Très Haut dit dans le Saint Coran : « (Quant à elles) elles ont (des droits) équivalents à leurs obligations, selon les convenances (respectant la loi divine). Et les hommes ont une prééminence sur elles. (14)
Le gestionnaire de la famille
Chaque entreprise, chaque bureau, chaque usine, chaque atelier, en définitive chaque organisation sociale a besoin d’un responsable de gestion. La coopération existe entre le personnel, mais sans gérant l’organisation sociale en question ne fonctionnera pas bien. Et la famille étant la plus importante et la plus précieuse des institutions, ses membres auront besoin plus que d’un gérant, d’un modérateur.
Etant donné la nécessité d’une entente, d’une compréhension et d’une coopération entre les membres de la famille, la présence d’un tuteur sage et prudent dans la maison est indispensable. Chaque maison aura besoin d’un gestionnaire mesuré, sinon certaines choses pourraient mal se passer. L’homme et la femme pourront prendre en main cette gestion, mais parce que sa raison l’emporte plus souvent sur ses émotions, Le SEIGNEUR par Sa Sagesse a placé cette énorme responsabilité, sur les épaules de l’homme. Le Saint Coran nous dit : « Les hommes ont autorité pour s’occuper (et assumer la charge et la direction) des femmes en vertu du surcroît d’avantages que DIEU a conféré à ceux-là par rapport à celles-ci, et en vertu (aussi) des dépenses qu’ils font de leurs biens (en faveur de leurs femmes)… ». (15)
C’est donc au bon père de famille, à la tête d’une grande tribu d’assurer cette fonction avec discrétion et humilité. Il ne s’agit pas ici d’occulter l’importance et le rôle éminent des femmes, mais plutôt de sauvegarder l’ordre et la discipline, au sein de la famille.
Pour réussir cependant à porter un jugement consciencieux sur cette question, certaines Dames devront mettre de côté leurs préjugés et leurs émotions brutes.
Un Dame a déclaré : « Nous avons eu en Iran une bonne tradition, qui malheureusement a disparu peu à peu. Dans cette tradition, c’était l’homme qui dirigeait la famille iranienne, alors qu’aujourd’hui la situation est devenue compliquée, puisque l’errance a pris la tête des familles. En effet dans de nombreux cas, les femmes se sont emparées de la gérance du foyer conjugal au détriment de l’homme, pour s’ériger ensuite à la tête des familles. (16)
Bien que les problèmes de la vie et les occupations quotidiennes ne lui permettent pas d’intervenir dans toutes les affaires familiales, l’essentiel des travaux ménagers étant placés sous le désir et la volonté de son épouse, il n’en demeure pas moins le superviseur et cela devra être respecté. S’il veut exprimer son opinion, par exemple en intervenant de manière minime dans l’organisation des tâches ménagères, son épouse devra tenir compte de ses propositions, en leur accordant un caractère prépondérant sur tout autre avis. Elle ne devra pas s’opposer à lui, au risque de mettre à mal son ascendant naturel et son prestige. Blessé par sa façon d’agir, il pourrait alors essayer de prendre sa revanche dans l’espoir de se venger et développer à son encontre, une rancune tenace.
Le Messager de DIEU (PBDLF) a dit : « Une bonne femme est à l’écoute de son mari et agit conformément à ses directives ». (17)
L’Epouse du Prophète de DIEU (PBDLF) lui demanda quel était le devoir d’une femme envers son mari.
Le Noble Prophète (PBDLF) lui répondit : « Il faut qu’elle lui obéisse et ne transgresse pas son commandement ». (18)
Et Le Prophète de l’Islam (PBDLF) a également dit : « La plus mauvaise des femmes, c’est celle qui fait preuve d’obstination et est inflexible ». (19)
Le Messager de DIEU (PBDLF) a aussi dit : «Les plus mauvaises des femmes sont celle qui sont stériles, sales, obstinées et désobéissantes ». (20)
Chère Dame !
Acceptez la grande charge et la fonction de superviseur de votre mari et consultez-le à maintes occasions. Ne lui opposez pas de résistance acharnée, ne vous braquez pas, ne tentez tout simplement pas de transgressez ses directives. Ne refusez pas ses initiatives ou sa participation dans l’agencement ou dans l’exécution des tâches domestiques. Vous initierez ainsi vos enfants au respect et à la souveraineté de ses décisions et leur enseignerez comment ne pas enfreindre son commandement.
Bien élevés et obéissants, ils conserveront ainsi leur respect envers leur père et vous, toute leur vie durant.
Les dépenses familiales
L’homme a religieusement et légalement la charge de toutes les dépenses de la vie familiale. Il doit assurer tous les frais de subsistance de sa famille, verser une pension alimentaire à son épouse, remplir toutes ses obligations vis-à-vis d’elle et s’acquitter du paiement des impôts islamiques. L’homme devra quel que soit le lieu et quel que soit le temps, assumer financièrement toutes les dépenses familiales, payer les consultations médicales de son épouse et ses médicaments et garantir ainsi à sa famille, l’assurance d’une vie honorable. S’il refusait pour une raison quelconque de s’occuper des dépenses alimentaires de sa famille, il irait alors à l’encontre de la religion et son épouse serait légalement et religieusement en droit de réclamer son droit devant les tribunaux. Et si malgré l’injonction du tribunal il refusait toujours de s’exécuter, celui-ci pourrait alors émettre un jugement de divorce.
L’Imam Muhammad Al Bâǭir (as) a dit à ce sujet: « Si un homme refuse de fournir une pension alimentaire à son épouse, l’Imam sur décision religieuse est chargé de prononcer un jugement de divorce et une séparation ». (21)
Il est donc nécessaire de verser cette somme pour les dépenses de subsistance de la famille. Ce versement n’étant pas conditionné à la situation financière de l’épouse, il devra être effectué même s’il s’agit d’une femme fortunée.
Par conséquent, le mari d’une femme qui possède par exemple des propriétés, un emploi ou des revenus, n’aura pas le droit de l’obliger à utiliser ses biens à elle, en lieu et place de ce versement.
Il convient de noter que la remarque ci-dessus, est légale et légitime. Cependant, il est une autre exigence à laquelle les époux ne peuvent déroger, celle de participer ensemble à l’amélioration de la vie de familiale.
Il est donc nécessaire que les revenus du mari et de l’épouse, servent communément à assurer le bien-être de la famille. Une femme fidèle qui fait confiance à son mari, n’hésitera pas à améliorer la situation de sa famille si elle en a les moyens, spécialement dans le cas où celui-ci n’aurait aucune autre alternative à son aide. Il s’agira donc en l’espèce, d’un bon moyen pour soutenir son époux.
Ma recommandation serait donc la suivante : si une femme se dévoue pour son mari, elle choisira de mettre ses biens en commun avec les siens. Il serait alors préférable par exemple, que le logement commun, le véhicule de la famille, les biens ou une partie d’entre eux appartiennent aux deux époux et s’il existe un prêt contracté auprès d’un tiers ou un engagement envers une personne, qu’il soit le plus tôt possible remboursé ou honoré. C’est en se dévouant ainsi l’un pour l’autre, qu’ils auront plus de plaisir à vivre ensemble.
Généralement, les Dames s’inquiètent du futur. La menace du vieillissement, la maladie, l’invalidité et les soins infirmiers. Elle s’inquiète aussi pour ses enfants.
Par conséquent, l’homme doit rassurer son épouse quant aux évènements futurs, en prenant soin d’elle et de son avenir.
Les économies familiales
Le versement de la pension alimentaire par le mari est obligatoire du point de vue de la loi (Charia’), il doit également assurer toutes les dépenses de la famille. Il sera religieusement et légalement tenu responsable, du versement de cette somme de subsistance pour la famille.
Cependant, certaines épouses et certains enfants ne mettent aucunes limites dans leurs exigences excessives et il n’est pas bon que l’homme obéisse sans émettre au préalable des conditions.
L’homme sage et mesuré, devra tenir un compte exact des revenus et des dépenses familiales. Il établira une liste des accessoires et des objets selon leur importance, en fonction des besoins et des nécessités de la famille. La nourriture et l’habillement seront prioritaires sur toutes autres choses. Il devra réserver une partie des revenus de la famille, pour les évènements de la vie tels que la maladie, le chômage et le ralentissement de l’activité économique. Il pourra éventuellement épargner une part de ces revenus, pour la location ou l’achat d’une nouvelle maison. Il lui faudra penser à l’argent de l’eau, du téléphone, des taxes et aussi prévoir les frais à effectuer pour les enfants. Il devra aussi considérer la nécessité de posséder des meubles. Puis le revenu devra être divisé selon un ordre de priorité correspondant aux besoins. L’excès et le gaspillage, devront être proscrits, il évitera ainsi de se prendre les pieds dans le tapis. Les familles qui auront su avec sagesse et prudence tirer profit de leurs revenus, en équilibrant les dépenses par rapport aux économies, ne vivront pas la mauvaise expérience de la dette et de la faillite. Ils profiteront au contraire allègrement, d’une vie décente et pleine d’allant.
Allah Le Généreux considère l’épargne et la modération comme des marques de foi. Le Saint Coran nous dit : « (Les serviteurs de DIEU sont) ceux qui ne se montrent ni prodigues ni avares lorsqu’ils dépensent et observent entre les deux (attitudes) un juste équilibre ». (22)
L’Imam Jafar a-Sâdiq (as) a dit: « Je garantis à une personne qui respecte l’économie, qu’il ne sera jamais pauvre ». (23)
L’Imam Jafar a-Sâdiq (as) a également dit: « Quatre catégories de personnes dont les prières ne seront pas acceptées : L’un d’entre eux est une personne qui après avoir gaspillé ce qu’il possédait a dit : « Oh SEIGNEUR donne-moi de tes bienfaits. » DIEU lui répondit : « Ne vous ai-Je pas ordonné d’économiser ? » ». (24)
Abd Allah ibn Abân a dit : « J’ai demandé à l’Imam Mussa ibn Ja’far (as) comment être charitable envers sa famille : Il (as) m’a répondu : « Le gaspillage et la cupidité sont tous deux détestables. La modération ne doit pas être perdue ». (25)
L’homme sage et prévoyant, évitera autant que possible de contracter un crédit et de s’endetter. Pour vos dépenses n’empruntez pas, car une économie basée sur l’endettement auprès d’une banque ou d’un autre établissement équivalent, n’est acceptable ni du point de vue religieux, ni fondée du point de vue rationnel.
Acheter à crédit peut donner l’illusion de vivre une belle vie mais malgré cela, la famille sera privée de joie et de confort. Est-il nécessaire d’acheter à des prix élevés des produits non essentiels, tels les tapis, les téléphones, les réfrigérateurs, les cuisinières, les voitures, les télévisions etc… et aider ainsi au financement des banques et autres établissements à crédit ? Ne serait-il pas mieux et plus rationnel, de parvenir à une meilleure situation financière qui permette d’avoir accès, à des produits de qualité et vraiment moins chers ?
Il est important pour l’être humain de trouver de l’argent pour vivre, mais sa science de l’existence et sa manière de consommer, sont hautement plus importantes. En effet, bon nombre de familles percevant de bons revenus, croulent sous le poids des dettes et de la dépendance. Alors qu’à contrario, bon nombre de familles ne percevant pas de grands revenus, mais bénéficiant d’une bonne orientation, vivent de façon honorable, dans un bien-être étonnant et un confort de vie total.
La différence entre ces deux groupes de familles réside, dans l’intelligence de vie et la science des subsistances de l’une, par rapport à l’autre.
Ce sera donc avec sagesse et prudence, que le bon père de famille prendra en charge les économies de la famille. Et s’il délègue ce travail à une tierce personne, il n’en demeurera pas moins le superviseur.
Il est important de rappeler qu’en cas de bon fonctionnement des finances familiales, le mari devra se montrer raisonnable envers sa famille, en ne faisant pas preuve de rigidité à son égard et permettre à ses membres de mieux se vêtir, de mieux se nourrir et pourquoi pas de s’installer dans une maison plus confortable.
Ne thésaurisez pas vos richesses et vos biens, car ils devront rester dans ce bas monde. Servez-vous en plutôt, pour assurer les frais de subsistance de votre famille. Les traces de richesse d’un homme se trouveront dans les ressources alimentaires et dans le bien-être vestimentaire qu’il aura su garantir à sa famille. D’un côté comme de l’autre, quel avantage tireriez-vous d’une vie passée à amasser des biens et à déposséder les vôtres du bien-être et du bonheur familial? Ne savez-vous pas que c’est de votre vivant que vous devrez assurer à votre épouse et à vos enfants une nourriture saine et équilibrée, des vêtements de qualité et leur éviter lors du partage de vos biens, un conflit généralisé ? L’être humain reconnaissant verra à travers le développement de sa famille, la marque d’une bénédiction de DIEU. Il obtiendra alors de Sa part, une bonne nourriture et des vêtements de qualité et cueillera pour sa famille, les fruits saisonniers d’une belle gérance.
Le Saint Prophète de l’Islam (PBDLF) a dit : « Il n’est pas d’entre nous celui qui possède des biens et des richesses en grande quantité, tout en étant dur envers les gens et envers sa femme ». (26)
L’Imam Mussa ibn Ja’far (as) a dit : « Les épouses de l’homme sont ses captives. Donc celui à qui DIEU donne une bénédiction doit augmenter les dépenses pour ses prisonnières sinon, il est possible que DIEU lui retire ses bienfaits ». (27)
L’Imam Redha (as) a dit : « Est équitable l’homme qui accroit les dépenses pour ses femmes au point de ne pas les laisser espérer sa mort ». (28)
L’Emir des croyants (as) a dit : « Pour satisfaire les hommes et les femmes chaque vendredi, il vous est possible de vous approvisionner en fruits, en espérant l’arrivée du vendredi suivant ». (29)
Notes:
1- Masdar sâbiq 74/168.
2- Masdar sâbiq 74/168.
3- Masdar sâbiq 400.
4- ANNISÂ (Les Femmes) : Verset 34.
5- Moustadrakou Alwassail 2/550.
6-ALBAQARAH (La Vache) : Verset228.
7- ANNISÂ (Les Femmes) : Verset 34.
8- Journal Etilaat 17 Mordôd 1351.
9- Biharou-Anwar 103/235.
10- Masdar sâbiq 248.
11- Moustadrakou Alwassail 2/532.
12-Shâfi 2/129.
13- Wasā’il al-Shīʿa 15/223.
14- ALFURQÂN (La Distinction) : Verset 67.
15- Wasā’il al-Shīʿa 15/258.
16- Masdar sâbiq 261.
17- Masdar sâbiq 261.
18- Moustadrakou Alwassail 2/643.
19- Biharou-Anwar 104/69.
20- Wasā’il al-Shīʿa 15/249.
21- Biharou-Anwar 104/73.
22- Moustadrakou Alwassail 2/550.
23- Wasā’il al-Shīʿa 14/15.
24- Masdar sâbiq 103/248.
25- Moustadrakou Alwassail 2/532.
26- Journal Etilaat 3 Âzar 1350.
27- Journal Etilaat 28 Farvardine 1351.
28- Mahajatu Albaydhâa 1/166.
29- Madjma’ Alzavâéd 5/132.