- Islam
- Le Saint Coran
- Prophète et Ahl-ul-Bayt (P)
- À propos d’Ahl al-Bayt (P)
- L’Imam Ali (P)
- La vénérée Fatima Zahra (P)
- L’Imam Hassan (P)
- L’Imam Hussein (P)
- L’Imam al-Sajjad (P)
- L’Imam al-Baqir (P)
- L’Imam al-Sadiq (P)
- L’Imam al-Kadhim (P)
- L’Imam al-Ridha (P)
- L’Imam al-Jawad (P)
- L’Imam al-Hadi (P)
- L’Imam al-Askari (P)
- L’Imam al-Mahdi (P)
- Les prophètes d’Allah
- Les imamzadehs honorés
- Hadiths thématiques
- Al -Shia
- À propos du Chiisme
- Histoire du chiisme
- Géographie chiite
- Les chiites dans les hadiths
- Gouvernements chiites
- Les particularités du chiisme
- Rationalisme
- L’Imâmat et l’Obéissance envers Ahlul-Bayt
- Le refus de l’injustice
- Compassion et bienveillance
- L’ijtihâd
- Éthique et mysticisme
- À propos de l’éthique
- Les vertus moraux
- Les vices moraux
- Mysticisme et Spiritualité
- Culture et civilisation chiites
- Tafsïr et les sciences du Coran
- Hadithologie
- Jurisprudence et Ilm Oṣûl al-fiqh
- Histoire 23
- Éthique et mystique
- dogme
- Littérature
- Sciences expérimentales
- L’art et l’architecture
- Centres scientifiques
- Mosquées
- Personnalités
- Les Érudits religieux
- Les poètes
- Les convertis
- Orientalistes
- Scientifiques
- Personnalités du rapprochement
- La famille et la société
- L’institution Familiale
- Femme et Hidjab
- Droits et devoirs des parents
- Droits et devoirs des époux
- Droits et devoirs des enfants
- Conflits familiaux
- Éducation islamique
- Mode de vie
- Sectes et religions
- Le besoin humain de religion
- Critique du pluralisme
- Religions Généralités
- Étude comparative des religions
- L’Islam et les autres religions
- L’athéisme
- Judaïsme
- Christianisme
- Zoroastrisme
- Bouddhisme
- Hindouisme
- Bahaïsme
- Autres religions
- Sectes Généralités
- Étude comparative des Sectes
- Chiisme et les autres sectes
- Sunnite
- Wahhabisme
- Ismaélisme
- Soufisme
- Critique du faux mysticisme
- Critiques de Pensées
- Frères musulmans
- Takfirisme
- Le rapprochement des écoles islamiques
- Questions et réponses
- Nos questions
- Dogmatique 221
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Dogmatique 123
- Réponses aux ambiguïtés 123
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Juridique 123
- Juridique 123
- Temps d'étude: 14 minutes
- 0 Avis
Le devancement des savants chiites dans le domaine des hadiths
Avant de développer ce sujet, il est avant tout nécessaire de définir la nature du devancement des savants chiites sur les savants sunnites dans ce domaine. Il faut tout d’abord reconnaître qu’il y avait un grand désaccord entre les compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et les Tâbi‘ine quant à l’enregistrement de hadiths. Certains d’entre eux étaient catégoriquement contre toute forme d’enregistrement de hadiths, pendant que certains autres étaient tout à fait favorables à cette idée. Et l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb, par exemple, ainsi que son fils, l’Imam al-Ḥassan (Que la paix soit sur eux tous) faisaient partie de ceux qui avaient écrit dans ce domaine dès le début, selon ce que rapporte Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi dans son livre intitulé «tadrîb ar-râwi» sur le rapportage de hadiths.
Le chef-d’œuvre écrit de la main de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) avait été dicté par le Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) lui-même. Al-Ḥakam Ibn ‘Oyaynah confirme avoir vu personnellement ce livre chez l’Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui) lorsqu’ils eurent des divergences d’opinions sur un certain sujet. L’Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui) était alors contraint de recourir à ce livre comme preuve, tout en précisant: «Ceci constitue la parole du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) écrite de la main d’Ali (Que la paix soit sur lui). Et c’est le tout premier livre constitué de son vivant même. Ceci avait fait que les Chiites prissent conscience de la nécessité d’enregistrer les hadiths et de les classifier. Ils s’y investirent alors en suivant l’exemple de l’Imam, à savoir Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui). Et pendant ce temps, l’autre groupe s’entêtait à en interdire l’enregistrement. Ce qui avait contribué malheureusement à leur retard dans le domaine.
Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi a écrit dans son livre intitulé «tadrîb ar-râwi»:
«Il n’était pas du tout autorisé d’enregistrer ou de classifier les hadiths à l’époque des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et des Tâbi‘ine. A cette époque, d’une part, les gens se fiaient beaucoup plus à leur capacité d’assimilation ainsi qu’à la fidélité de leur mémoire, et d’autre part, il leur était strictement interdit d’écrire la tradition prophétique, comme l’avait d’ailleurs mentionné Muslim dans son recueil de hadiths connu sous le nom de «ṣaḥîḥ al-muslim», de peur que cette dernière soit confondue au saint Coran, sans oublier que la plupart des gens étaient analphabètes.
Quant à nous, nous avons dit:
Evidemment, cette interdiction ne concernait pas du tout les compagnons de la tendance chiite, ni les grandes personnalités parmi les Tâbi‘ine d’ailleurs, étant donné qu’eux, comme nous allons le voir, s’étaient directement investis dans la constitution des livres en suivant l’exemple du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Le tout premier compagnon de tendance chiite à avoir regroupé et classifié les hadiths en chapitres, est un dénommé Abû Râfî‘. Il était le serviteur du Noble Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Cheikh an-Najâchi a écrit dans son livre intitulé «fahrasu asmâ’ al-muṣannifîne min-ach-chi‘a», sur les écrivains chiites: Abû Râfî‘, le serviteur du Noble Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) avait à son actif un livre intitulé: «as-sunan wal-aḥkâm wal-qaḍâyâ», sur les traditions et les préceptes religieuses et les jugements…
Selon Cheikh an-Najâchi, cet illustre personnage s’était converti à l’Islam au début de la révélation à la Mecque avant de rejoindre le Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) à Médine au moment de l’Hégire. Après la mort de ce denier, il était resté aux côtés de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Compté parmi les meilleurs Chiites, il avait également pris part à toutes ses batailles et ses luttes. C’était d’ailleurs lui son trésorier à Kufa. Il est décédé en l’an 35 de l’Hégire, selon ce qu’affirme Ibn Ḥajar dans son livre intitulé «at-taqrîb».
Etant donné la mort d’Abû Râfî‘ au début du califat de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui); il est alors tout à fait impossible de lui citer un quelconque devancier dans le regroupement et la classification des hadiths en chapitres.
En effet, les écrivains qui ont été cités comme étant les premiers à avoir regroupé les hadiths en différents chapitres avaient, selon Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi dans son livre intitulé «tadrîb ar-râwi», tous vécu au deuxième siècle de l’Hégire, autrement dit bien après Abû Râfî‘.
Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi rapporte, selon le livre de Ibn Ḥajar intitulé «fatḥ al-bâri», que le tout premier à avoir classifié les hadiths en différents chapitres serait un certain Ibn Chihâb az-Zuhari, sous l’initiative du calife ‘Omar Ibn ‘Abdul-‘Aziz. Or, étant donné que le califat de ce dernier n’avait duré que de l’an 99 à l’an 101 de l’Hégire, l’affaire Ibn Chihâb se situe par conséquent au début du deuxième siècle de l’Hégire, évidemment après Abû Râfî‘, lui compagnon du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Nous avions d’ailleurs eu à relever les incohérences de la déclaration d’Ibn Ḥajar sur ce sujet dans notre livre de base.
Les tous premiers compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) de tendance chiite à avoir regroupé les hadiths en chapitres titrés ne sont autres que Abû ‘Abdullah Salmâne al-Fârsi et Abû Dhar al-Ghifâri (Qu’Allah soit satisfait d’eux), selon ce qu’affirme Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb dans son livre intitulé «ma‘âlim ‘ulamâ’ ach-chi‘a», sur les savants Chiites.
Le Cheikh Chiite Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi et le Cheikh Abul-‘Abbâs an-Najâchi ont cité chacun dans son œuvre un livre sur les hadiths pour Salmâne et un autre pour Abû Dhar al-Ghifâri, dans la liste des écrivains chiites. Et ils ont tous deux clôturé la chaîne des rapportages de hadiths par les livres de ces deux honorable compagnons (Qu’Allah soit satisfait d’eux).
Le livre de Salmâne était le livre de «ḥadith al-jâthlîq» (Une autorité religieuse de la Grèce) tandis que celui d’Abû Dhar al-Ghifâri «al-khuṭba» consistait en un discours décrivant la période qui avait précédé la mort du saint Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Dans son livre intitulé «rawdât al-jannât fi aḥwâl ‘ulamâ’ wa s-sâdât» sur les savants musulmans, as-Sayyed al-Khonsâri a rapporté un passage du troisième tome de «az-zîna» dans lequel l’auteur, Abû Ḥâtam, affirme qu’à l’époque du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille), le mot «Chiite» était le surnom de quatre de ses compagnons, à savoir: Salmâne al-Fârsi, Abû Dhar al-Ghiffâri, Miqdâd Ibn al-Aswad al-Kondi et ‘Ammâr Ibn Yâsser.
Ce livre intitulé «az-zîna» écrit par Cheikh Abû Ḥâtam Sahl Ibn Mohammad as-Séjestâni décédé en l’an 205 de l’Hégire, a été également mentionné dans le livre intitulé «kachf-uẓ-ẓunûn».
- 3 – Le premier à avoir rédigé un livre parmi les grandes figures chiites de la génération des Tâbi‘îne
Ces honorables chiites successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) avaient tous écrit leurs livres à la même époque de telle sorte que nous ne pouvons pas déterminer avec exactitude qui avait précédé les autres. Il s’agit en effet d’illustres personnages suivants:
Ali Ibn Abî Râfî‘
Il s’agit du fameux compagnon du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui était son chargé de finance.
Cheikh an-Najâchi l’a cité dans son «fahrasu asmâ’ al-muṣannifîne min-ach- chi‘a» parmi les écrivains chiites de la première classe en disant:
«Ali Ibn Abî Râfî‘ comptait parmi les meilleurs chiites de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille). Il fut l’un de fidèles compagnons du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), et son secrétaire particulier d’ailleurs. Il avait tellement appris qu’il fut en mesure de se constituer un livre portant sur les divers sujets de Fiqh à l’instar des ablutions, de la prière et de différents autres chapitres de Fiqh.»
Et Cheikh an-Najâchi citait régulièrement cet honorable savant dans ses chaînes de rapporteurs de hadiths.
‘Ubaydullah Ibn Abî Râfî‘
Cet illustre savant était le secrétaire du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) et le frère de ce ‘Ali Ibn Abî Râfî‘ que nous venons de citer. Ce fidèle compagnon avait à son actif un certain livre intitulé «qaḍâyâ Amîr-il-Mu’minîn», portant sur les jugements de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui), en plus d’un autre intitulé «tasmiyatu man chahida ma‘a Amîr-il-Mu’minîn al-Jamal wa Ṣiffîne wan-Nahrawâne min-aṣ-ṣaḥâba» qui reproduisait les noms de tous les compagnons qui avaient accompagné le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) dans les batailles de «Jamal»(1), 6de «Ṣiffîne(2)» et de «Nahrawâne(3)».
Selon «al-fihrist» de Cheikh Abî Ja‘far aṭ-Ṭûsi et «at-taqrîb» de Ibn Ḥajar, ‘Obeydullâh était le secrétaire particulier de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui). Et c’était vraiment un homme loyal parmi les gens de la troisième classe.
Aṣbagh Ibn Nabâta al-Mujâchi‘i
Cet éminent savant était l’un de fidèles compagnons du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il avait survécu après le martyre de ce dernier et avait même rapporté ses recommandations à Mâlik al-Achtar alors nommé gouverneur en Egypte, dans un livre. Cheikh an-Najâchi dit à ce propos:
«C’était un livre très célèbre et son testament à son fils Mohammad Ibn Ḥanafiyya.»
Quant à Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi dans son «al-fihrist», il reconnaît à ce même Aṣbagh Ibn Nabâta al-Mujâchi‘i un autre livre intitulé «maqtal al-Ḥussain ibn ‘Ali» sur la mort de l’Imam al-Ḥussein Ibn ‘Ali (Que la paix soit sur eux tous). Ce dernier livre fut rapporté par ad-Dawri.
Sulaym Ibn Qays al-Hilâli Abû Ṣâdiq
Il était le compagnon du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Cet honorable chiite avait à son actif un important livre dans lequel il avait rapporté les hadiths de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui), de Salmâne al-Fârsi, d’Abû Dhar al-Ghifâri, de Miqdâd Ibn al-Aswad, de ‘Ammâr Ibn Yâsser et de quelques grandes figures parmi les grandes compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Le même Cheikh l’imam Abû ‘Abdullah an-Nu‘mâni que nous venons de citer a écrit le passage suivant dans son livre intitulé «al-ghayba» sur l’occultation, dans le chapitre consacré aux maîtres de Commentaire du saint Coran, après avoir rapporté un hadith du livre de Sulaym Ibn Qays al-Hilâli:
«Tous les savants Chiites et les rapporteurs de hadiths des Imams (Que la paix soit sur eux tous) s’accordent à l’unanimité que le livre de Sulaym Ibn Qays al-Hilâli se présente comme l’un des livres de base les plus considérés par les savants et des rapporteurs de hadiths des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous), et comme l’un des livres les plus anciens… C’est l’une des sources de références auxquelles recourent les Chiites.»
Sulaym Ibn Qays est décédé au début du règne d’al-Ḥajjâj Ibn Yûsuf à Kufa.
Meytham Ibn Yaḥyâ Abû Ṣâliḥ at-Tammâr
Meytham Ibn Yaḥyâ Abû Ṣâliḥ at-Tammâr était aussi l’un des compagnons les plus fidèles du Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) et son confident. Il avait à son actif un livre de grande valeur dans le domaine des hadiths.
Cheikh Abû Ja‘far at-Ṭûsi, Cheikh Abû ‘Amru al-kachchi et même aṭ-Ṭabari dans son propre livre intitulé «bichârat al-muṣṭaphâ» l’ont beaucoup cité dans leur rapportage de hadiths.
Cet honorable fidèle fut malheureusement assassiné à Kufa par ‘Obeydullâh Ibn Ziyâd à cause de sa tendance Chiite.
Mohammad Ibn Qays al-Bajali
Ce fidèle compagnon a à son actif un livre dans le domaine des hadiths qu’il a rapporté du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Beaucoup de nos cheikhs chiites parmi les successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) l’avaient plusieurs fois mentionné et même rapporté son livre.
Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi rapporte dans son livre intitulé «al-fihrist» que ‘Obeyd Ibn Mohammad Ibn Qays avait dit:
«Lorsque nous avions présenté ce livre à Abû Ja‘far Mohammad Ibn ‘Ali Ibn al-Ḥussein (Que la paix soit sur eux tous), il avait déclaré: Il s’agit là de la parole d’Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Mohammad Ibn Qays al-Bajali commençait chaque fois par la phrase: «Lorsque l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) entamait la prière, il disait:…» ; et ainsi de suite jusqu’à la fin de son livre.
Ya‘lâ Ibn Morra
Ce fidèle compagnon avait également à son actif un livre de hadiths qu’il avait rapporté du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Cheikh an-Najâchi a cité dans son «al-fihrist» un certain hadith dont la chaîne des rapporteurs remonte jusqu’à ce livre de Ya‘lâ Ibn Morra.
‘Obeydullâh Ibn Ḥurr al-Ju‘fî
Cet illustre savant était de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) de Kufa. C’était un grand poète et un vaillant chevalier. Il avait lui aussi à son actif un certain livre renfermant des hadiths rapportés du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Il est décédé à l’époque de Mokhtâr.
Cheikh an-Najâchi l’avait cité dans son livre parmi les écrivains chiites de la première classe.
Rabî‘at Ibn Samî‘
Ce fidèle compagnon avait à son actif un certain livre portant sur le Zakât-un-Ni‘am, l’aumône des bétails.
Cheikh an-Najâchi l’avait également cité dans son livre parmi les écrivains chiites de la toute première classe. C’était l’une de grandes figures de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Ḥârith Ibn ‘Abdullâh al-A‘war al-Hamdâni
Il était plus connu sous le nom d’Abû Zoheir, et il comptait parmi les compagnons du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il avait à son actif un certain livre dans lequel on retrouve les réponses de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) aux questions des Juifs. Cette série de réponses était, selon «al-fihrist» de Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi, rapportée de ‘Amru Ibn Abul-Miqdâm qui l’avait rapportée d’Abû Isḥâq as-Sabî‘î qui l’avait rapportée à son tour de Ḥârith al-Hamdâni, et lui de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) lui-même. Ḥârith est décédé à l’époque du Califat de Ibn Zubeir.
Toutefois, tout au début de son livre intitulé «ma‘âlim al-‘ulamâ’», sur les savants, Cheikh Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb avait donné un certain ordre de succession des écrivains musulmans en guise de réponse à ce qu’il avait rapporté de l’imam al-Ghazâli. Selon ce dernier, le tout premier musulman à avoir rédigé un livre serait un dénommé Ibn Jureij. Ce livre traiterait des traditions ainsi que des lettres de Commentaire du Coran rapporté de Mujâhid et de ‘Aṭâ de la Mecque. Vient ensuite le livre de Mu‘ammar Ibn Râchid aṣ-Ṣan‘âni de Yémen. Vient ensuite, le livre de Mâlik Ibn Anas intitulé «al-muwaṭṭa’», et enfin le livre de Sufyân Ath-Thawri.
Cheikh Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb avait textuellement répondu de la manière suivante:
«Ce qui est plutôt vrai est que c’est le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui est le tout premier musulman à avoir écrit un livre, suivi de Salmâne al-Fârsi, d’Abû Dhar al-Ghifâri, d’Aṣbagh Ibn Nabâta, de ‘Obeydullâh Ibn Abû Râfî‘ (Qu’Allah soit satisfait d’eux tous). Vient ensuite le «aṣ-ṣahîfa al-kâmila» de l’Imam Zayn-ul ‘Abidîn (Que la paix soit sur lui), etc.»
Quant au Cheikh Abul-‘Abbâs an-Najâchi, il avait cité la liste des écrivains musulmans de première classe telle que nous venons de le faire sans toutefois préciser le tout premier ni un certain ordre de devancement entre eux. Il en est de même pour Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi qui les avait également cités sans respecter l’ordre de succession.
Il est permis de croire que Cheikh Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb disposait d’un supplément d’informations qui lui a permis de citer ces illustres personnages par ordre de succession contrairement aux deux autres cheikhs.
C’est Allah le Très-Haut qui accorde le plein succès.
Remarque:
Al-Ḥâfiẓ adh-Dhahabi avait précisé dans la biographie d’Abâne Ibn Taghlib que la plupart des chiites de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et de la génération suivante étaient des croyants, dévoués et vertueux.
Cheikh adh-Dhahabi quant à lui avait ajouté que si l’on rejette les hadiths de ces honorables fidèles, on risque de perdre une bonne partie de la tradition prophétique. Ça serait vraiment dommage.
Quant à nous, nous disons:
Réfléchissez sur cette déclaration de ce grand al-Ḥâfiẓ adh-Dhahabi et reconnaissez le droit de devancement de ceux dont nous avons cité les noms ainsi que ceux que nous allons citer parmi les Chiites de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et ceux des générations suivantes.
Il y avait un certain nombre de fidèles chiites qui avaient constitué des brochures, des livre de base voire de simples compilations selon la voie des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) à la même époque que les écrivains sunnites considérés curieusement comme étant les tous premiers à avoir collectionné les hadiths dans le monde musulmans. Ces honorables Chiites avaient quant à eux rapporté leurs hadiths de l’Imam Zayn-ul ‘Abidîn ainsi que de son fils, l’Imam Mohammad al-Bâqir (Que la paix soit sur eux tous). Parmi ces illustres personnages, nous pouvons citer le cas des gens tels que:
Abâne Ibn Taghlib
Il avait rapporté à lui tout seul environ trente mille hadiths d’Abû ‘Abdullah, l’Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui).
Jâbir Ibn Yazîd al-Ju‘fî
Cet illustre savant avait quant à lui rapporté soixante-dix mille hadiths de l’Imam Abû Ja‘far Mohammad al-Bâqir (Que la paix soit sur eux tous) qui les avait rapportés de ses aïeux et eux du Messager d’Allah (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Jâbir Ibn Yazîd al-Ju‘fî avait déclaré:
«J’ai environ cinquante mille hadiths du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille), que j’ai eu selon la voie des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous), et que je n’ai jusque-là rapportés à personne.»
Abû Ḥamza ath-Thomâli
Il comptait parmi les compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) qui avaient collectionné un bon nombre de hadiths.
On peut citer également les gens tels que Zurâra Ibn A‘yune, Mohammad Ibn Muslim aṭ-Ṭâïfi, Abû Baṣîr Yaḥyâ Ibn Qâsim al-Asadi, ‘Abdul-Mu’mine Ibn Qâsim Ibn Qays Ibn Mohammad al-Anṣâri, Bassâm Ibn ‘Abdullah aṣ-Ṣayrafi, Abû ‘Obeyda al-Ḥadhdhâ’ Ziyâd Ibn ‘Isâ Abû ar-Rajâ’ al-Kufi ainsi que Zakariya Ibn ‘Abdullah al-Fayyâḍ Abû Yaḥyâ.
Thawr Ibn Abû Fâkhita, Abû Jahm
Il avait rapporté des hadiths d’un bon nombre de compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille). Il avait à son actif tout un livre qui regroupait uniquement les hadiths rapportés de l’Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui).
Jahdar Ibn Mughîra aṭ-Ṭâ’î
Ḥujr Ibn Zâ’ida al-Ḥaḍrami
Il était plus connu sous le nom d’Abû ‘Abdullah.
Muawiya Ibn ‘Ammâr Ibn Abû Muawiya
Il était plus connu sous le nom de Khubâb Ibn ‘Abdullah.
Muṭṭalib az-Zuhari al-Qurachi al-Madani
‘Abdullah Ibn Maymûn Ibn al-Aswad al-Qaddâḥ
Nous avons eu à citer la biographie ainsi que les œuvres de tous ces honorables gens dans notre livre de base.
Il s’agit ici d’un groupe de disciples de l’Imam Abû ‘Abdullah Ja‘far Ibn Mohammad aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur eux tous) qui avaient rapporté ses hadiths dans quatre cents recueils connus sous le nom de «al-uṣûl» (livres de base).
Cheikh l’imam Abû ‘Ali al-Faḍl Ibn al-Ḥassan aṭ-Ṭabarsi a dit dans son livre intitulé «al-i‘lâm-ul-warâ bi a‘lâm-ul-hudâ»:
«Il s’agissait de quarte mille rapporteurs de hadiths parmi les célèbres savants qui avaient rapporté d’Abû ‘Abdullah Ja‘far Ibn Mohammad aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur eux tous). Ils ont écrit quatre cents livres de hadiths, très connus dans le monde chiite, appelés «al-uṣûl» (livres de base) qu’avaient rapportés ses propres disciples ainsi que les disciples de son fils l’Imam Mûssâ al-Kâẓim (Que la paix soit sur eux tous).
Abul-‘Abbâs Aḥmad Ibn ‘Uqda avait consacré tout un livre aux noms de différents personnages qui avaient rapporté des hadiths de l’Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui). Ce livre intitulé «rijâl man rawâ ‘an Abî ‘Abdillâh aṣ-Ṣâdiq ‘alayhis-aalâm» reproduit également les œuvres de tous ces braves gens.
Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi avait lui aussi énuméré ces différents rapporteurs dans son livre intitulé «kitâb-ur-rijâl» dans le chapitre consacré aux rapporteurs de hadiths de l’Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui). Il faut signaler par ailleurs que «kitâb-ur-rijâl» est subdivisé en douze chapitres consacrés chacun aux disciples de chacun des douze Imams immaculés (Que la paix soit sur eux tous).
Notes:
1-Jamal signifie Chameau. Cette bataille avait eu son nom de la monture d’Aicha l’une des femmes du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) qui s’était alliée aux troupes adverses dirigées par Ṭalḥa et Zubayr qui avaient renié leur allégeance à l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui).
2-Ṣiffîne signifie les deux rangs. La bataille qui eut lieu entre deux rangs musulmans, à savoir les troupes régulières de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) et celles de Muawiya qui voulait usurper le pouvoir.
3-Nahrawâne est le nom de la rivière auprès de laquelle s’était déroulée cette lutte entre l’armée régulière de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) et celle des Kharijites.