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- 3 – La cause qui avait incité le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) à poser les bases de Naḥw et poussé Abul-Aswad ad-Dû’ali à constituer un livre sur le Naḥw
Etant donné que les gens n’avaient pas le même point de vue sur ces deux sujets, ils avaient rapporté plusieurs versions différentes.
En effet, il existe plusieurs versions quant à la cause qui avait poussé le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) à poser les bases de Naḥw. On a:
C’est la version d’Ibn al-Anbâri.
Ibn al-Anbâri a rapporté la version suivante dans l’introduction de son livre intitulé «charḥ kitâb Sibaweyh», le commentaire du livre de Sibaweyh:
«Un jour, le Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) avait entendu quelqu’un lire ce verset de la Sourate at-Tawba de la manière suivante:
أَنَّ اللَّهَ بَرِيءٌ مِنَ الْمُشْرِكِينَ وَ رَسُوله (1)
avec la déclinaison kasra ou «i» sur la lettre «l» du terme «Rasûl» qui signifie:
(Allah désavoue les Polythéistes et son messager.)
au lieu de:
أَنَّ اللَّهَ بَرِيءٌ مِنَ الْمُشْرِكِينَ وَ رَسُولُه
avec de la déclinaison Ḍamma ou «u» (2) sur la lettre «l» du terme «Rasûl» qui signifie:
(Allah et son Messager désavouent les Polythéistes.)
Cette façon de lire le saint Coran avait fait que le Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) entrât en colère. Ce qui l’avait alors poussé à intimer l’ordre à l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) de poser les règles de grammaire(3)en lui disant textuellement:
»إنح النحو واجعل له قاعدة وامنع من مثل هذا اللحن«
Ce qui signifie littéralement:
«Fais quelque chose là dessus et pose les règles de bases afin de mettre fin à ce genre de solécisme.»
L’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) avait ainsi appelé Abul-Aswad ad-Dû’ali et lui avait enseigné les différents régissants, les liaisons entre les différents éléments, la restriction, la déclinaison ainsi que l’invariabilité. Abul-Aswad ad-Dû’ali était très vif d’esprit et très intelligent, ce qui lui permit de bien assimiler la matière. Il parvint ainsi à constituer les règles de base de la grammaire arabe sous les directives du Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) qu’il consultait chaque fois qu’il se butait à une difficulté.
Abul-Aswad ad-Dû’ali avait rédigé quelque chose qu’il avait présentée au Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui apprécia en disant:
»نعم ما نحوت«
Qui signifie littéralement:
«C’est excellent ce que tu as fait.» (4)
Par optimisme, Abul-Aswad ad-Dû’ali dénomma cette science par ce terme du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), à savoir: «Naḥw».
De ce qui précède, l’origine du nom «Naḥw» donné à la grammaire arabe n’est autre que la parole même du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille), et non celle de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) comme l’avait déclaré Ibn al-Anbâri.
Toutefois, c’est la version de Ibn al-Anbâri selon laquelle c’est le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) qui serait à l’origine de la dénomination «Naḥw» qui est reconnue dans le milieu scientifique au détriment à ce que rapporte ce récit digne d’un roman.
En effet, les historiens ne reconnaissent pas du tout qu’un incident pareil ait eu lieu à l’époque du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Ibn al-Anbâri est vraiment le seul à avoir rapporté ceci parce que nous n’avons trouvé personne d’autre qui ait raconté quelque chose de semblable avant lui.
C’est de lui qu’ont rapporté tous les savants qui ont eu à mentionner ce récit après lui. Nous les avons d’ailleurs cités dans notre livre de base.
C’est la version de Rachîd-ud-dîn Ali.
Rachîd-ud-dîn ‘Ali Ibn Chahrâchûb al-Mâzandarâni a dit dans son livre intitulé «al-manâqib» que la cause qui avait poussé l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) à poser les bases de la grammaire arabe était que la langue des enfants métis issus du mariage mixte entre les jeunes de la tribu des Quraychites et les émigrés avait connu un solécisme vraiment aigu.
A titre d’exemple:
Une certaine fille du clan de Khuwaylid al-Asadi mariée à un étranger avait dit un jour:
»إنّ أبوي مات و ترك عليّ مالاً کثیراً«
Qui signifie littéralement:
«Mes parents(5)est décédé et il m’a laissé une grande dette.»
Ceci avait vraiment révolté Mu‘âwiya qui résolut d’en informer l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) diligemment.
Lorsque l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) avait remarqué le degré d’altération de la langue de ladite fille, il prit la résolution de constituer les règles de base de la grammaire arabe.
Le spécialiste des hadiths Rukn-ud-dîn ‘Ali Ibn Abû Bakr a rapporté dans son livre intitulé «ar-rukni fi taqwiyat al-kalâm an-naḥwi», qu’une certaine femme était allée auprès de Mu‘âwiya à l’époque du califat de ‘Othmân. Elle lui dit:
» أبوي مات و ترك عليّ مالاً«
Qui signifie littéralement:
«Mes parents est décédé et il m’a laissé une grande dette.»
Ceci avait indigné Mu‘âwiya qui en informa l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Lorsque l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) prit connaissance de la situation, il écrit les règles de base de la grammaire arabe qu’il mit à la disposition d’Abul-Aswad ad-Dû’ali…
Quant à nous, nous disons qu’il n’y a pas du tout de contradiction entre ces deux versions.
C’est la version de Rachîd-ud-dîn.
Ce savant rapporte qu’un certain paysan avait entendu un plébéien lire ce verset de la Sourate at-Tawba de la manière suivante:
Avec la déclinaison kasra ou «i» sur la lettre «l» du terme «Rasûl» au lieu de «u». Il en fut tellement consterné qu’il frappa le lecteur à la tête. Ce dernier alla se plaindre auprès du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui les convoqua tous deux.
Lorsqu’ils se présentèrent devant l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui), le paysan accusa le plébéien d’athéisme à cause de sa lecture incorrecte.
L’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) lui répondit que sa faute n’était pas du tout intentionnelle.
C’est cet incident qui avait poussé le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) à constituer les règles de base de la grammaire arabe sur un papier qu’il confia Abul-Aswad ad-Dû’ali…
Et toujours à propos de la dénomination de la grammaire arabe, Chams-ud-dîn Moḥammad, le fils d’as-Sayyed Chérif al-Jorjâni, a écrit dans son livre intitulé «rachâd fi charḥ al-irchâd» dans son commentaire du livre de l’Allâma at-Taftâzâni intitulé «rachâd» qu’Abul-Aswad ad-Dû’ali avait entendu quelqu’un lire ce verset de la Sourate at-Tawba de la manière suivante:
Avec la déclinaison kasra ou «i» sur la lettre «l» du terme «Rasûl» au lieu de «u».
Et lorsqu’il avait rapporté cet incident au Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), ce dernier lui avait répondu que ce solécisme était dû à la fréquentation des non Arabes.
C’est ainsi qu’il dit à Abul-Aswad ad-Dû’ali:
» إنّ الکلمة ثلاث: إسم و فعل و حرف… «
Qui signifie littéralement:
«En fait, il existe trois espèces de mots: le nom, le verbe et la particule. Quant au nom…»
Quant à l’imam Maytham al-Baḥrâni, il a écrit dans son livre intitulé «bidâyat al-’amr» qu’Abul-Aswad ad-Dû’ali avait entendu quelqu’un lire ce verset de la Sourate at-Tawba de la manière suivante:
Avec la déclinaison kasra ou «i» sur la lettre «l» du terme «Rasûl» au lieu de «u». Il s’en indigna avant de lâcher:
«Qu’Allah nous protège contre la baisse de la foi après sa perfection.»
Il alla par la suite consulter le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) qui lui dit:
«J’ai pris la résolution de constituer les règles de base de la grammaire arabe et de les mettre au service des gens comme référence pour leur langage.»
L’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) dicta alors à Abul-Aswad ad-Dû’ali:
«En fait, il existe trois espèces de mots: le nom, le verbe et la particule. Quant au nom…»
Il ajouta ensuite:
«Ô Abul-Aswad ad-Dû’ali, constitue les règles de grammaire sur base de ce que je viens de t’enseigner.»
Quant à nous, nous disons:
Cette version ne diffère pas du tout de deux autres, si ce n’est la personne qui avait entendu la lecture incorrecte.
C’est la version d’Ibrâhim Ibn ‘Ali al-Kaf‘ami ach-Châmi.
Ibrâhim Ibn ‘Ali al-Kaf‘ami ach-Châmi avait écrit à ce propos:
«On avait rapporté que la cause qui avait poussé le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) à constituer les règles de base de la grammaire arabe est qu’il avait entendu quelqu’un lire ce verset de la Sourate al-Ḥâqqa de la manière suivante:
(6)avec la déclinaison «i» sur le mot «Khâṭi’». Ce qui signifie littéralement:
(Il ne mangera que les fautifs.), ce qui est incorrect ; au lieu de:
avec la déclinaison «u» pour signifier:
(Que seuls les fautifs mangeront.)
C’est encore une autre version de Rachîd-ud-dîn:
Rachîd-ud-dîn a écrit que c’est Abul-Aswad ad-Dû’ali qui était à base de la création de la grammaire arabe:
Abul-Aswad ad-Dû’ali marchait un jour dans un cortège funèbre lorsque quelqu’un lui demanda:
مَنِ الْمُتَوَفِّي؟
Qui signifie:
Qui a donné la mort ? Avait-il demandé. (7)
Consterné, Abul-Aswad ad-Dû’ali se dit qu’il fallait en informer le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
L’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) écrit alors les règles de base de la grammaire arabe sur un papier qu’il confia à Abul-Aswad ad-Dû’ali en commentant:
» ما أحسن هذا النحو… «
Qui signifie littéralement:
«Ça c’est du bon travail! Développe-moi ça.»
C’est la version d’as-Sayyed al-Mortaḍâ ‘Alam-ul-Hudâ.
As-Sayyed al-Mortaḍâ ‘Alam-ul-Hudâ ‘Ali Ibn al-Ḥussein al-Mûsawi a écrit dans son livre intitulé «al-fuṣûl al-mukhtâr» d’après «al-‘uyûn wal-maḥâsin» de Cheikh Abû ‘Abdullâh al-Mufîd Moḥammad Ibn Moḥammad Ibn Nu‘mân, plus connu sous le nom de «Ibn al-Mu‘allim»:
Cheikh Abû ‘Abdullâh (Qu’Allah lui offre de la gloire) m’avait rapporté de Moḥammad Ibn Salâm al-Jumaḥi qu’Abul-Aswad ad-Dû’ali était entré un jour chez le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Ce dernier lui avait tendu un papier sur lequel était écrit:
«Au nom d’Allah le Très Clément, le Très Miséricordieux. Il existe en général trois espèces de mots: le nom, le verbe et la particule. Le nomf désigne un individu tandis que le verbe désigne l’acte du nom. Quant à la particule, elle joue sur le sens du nom ou du verbe.»
– Ô Commandeur des croyants! Que c’est beau! S’exclama Abul-Aswad ad-Dû’ali avant de demander, qu’est-ce que je dois faire avec ?
– J’ai entendu beaucoup trop de solécismes dans cette ville, et j’ai résolu de rédiger un livre de références par lequel on pourra distinguer la vraie langue arabe de la langue que parlent ces gens, lui répondit le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) avant d’ajouter, base-toi sur ceci pour constituer les règles de base de la grammaire arabe en détail.
– Qu’Allah nous facilite cette tâche par vous Ô Commandeur des croyants. Lâcha Abul-Aswad ad-Dû’ali.
Rachîd-ud-dîn a rapporté qu’Ibn Salâm al-Jumaḥi avait dit:
L’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) avait écrit au bas du papier qu’il avait confié à Abul-Aswad ad-Dû’ali:
«Ceci a été écrit par ‘Ali Ibn Abû Ṭâleb.»
Les fidèles présents divergèrent sur la fonction du mot Abû dans la phrase. Pour ceux-ci, il s’agissait du nom de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui), pour ceux-là son surnom pendant que certains autres prétendaient que l’ensemble «Ali Ibn Abû Ṭâleb» constituait en fait un et un seul nom à l’instar du mot «Haḍramût».
Az-Zamakhchari a écrit dans son livre intitulé «al-fâ’iq fî gharib al-ḥadith» (le supérieur):
Le mot «Abû» a gardé sa forme normale en conservant la déclinaison «u» (8) malgré l’annexion car ce mot est très répandu et très connu de telle manière qu’il est devenu invariable. (9)
Abul-Qâṣim az-Zujâj a écrit dans son livre intitulé «al-’amâli» que Abû Ja‘far aṭ-Ṭabari avait rapporté d’Abû Ḥâtam as-Séjestâni que Ya‘qûb Ibn Isḥâq al-Ḥaḍrami avait dit que Sa‘îd Ibn Muslim al-Bâhili avait entendu son père rapporter de son grand-père que Abul-Aswad ad-Dû’ali avait dit:
«Lorsque j’étais entré auprès d’Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), il avait l’air pensif.
– Ô Commandeur des croyants! A quoi penses-tu ? Lui avais-je demandé.
– J’ai entendu beaucoup trop de solécismes dans cette ville, ce qui m’a poussé à rédiger un livre portant sur les règles de base de la langue arabe. Répondit-il.
– Si tu l’as fait, cela nous ressuscitera vraiment et épargnera la langue arabe. Lui avais-je avoué.
Et trois ans plus tard, alors que j’étais venu lui rendre visite, il me tendit une missive dans laquelle il avait écrit:
«Au nom d’Allah le Très Clément, le Très miséricordieux. Il existe en général trois espèces de mots: le nom, le verbe et la particule. Le nom désigne un individu tandis que le verbe désigne l’acte du nom. Quant à la particule, c’est ce qui n’est ni un nom ni un verbe. Base-toi sur ceci et enrichis-le pour constituer les règles de base de la grammaire arabe en détail.
Le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) me dit ensuite:
Ô Abul-Aswad ad-Dû’ali! Sache qu’il existe trois sortes d’objets: les objets apparents et manifestes, les objets sous-entendus ou virtuels ainsi que des objets qui ne sont ni apparents ni sous-entendus.»
Abul-Aswad ad-Dû’ali avait dit:
«J’avais tiré un certain nombre d’éléments à partir des paroles du Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) avant de les lui présenter. Il y avait, entre autres, les particules de Naṣb(10)parmi lesquelles j’ai cité «Inna» (Certes), «Anna» (Que), «Layta» (si pour exprimer le regret: s’il était possible), «la‘alla» (il se peut que) et «Ka’anna» (comme si) tout en oubliant de citer «lâkinna» (mais). Il me dit:
– Pourquoi ne l’as-tu pas cité ?
– C’est parce que j’ai cru qu’elle ne faisait pas partie de ce groupe.
– Si. M’informa-t-il.
Et je l’avais alors ajouté.»
Quant à nous, nous disons:
De ce qui précède, on peut tout de suite conclure que la fréquence du solécisme par les non arabes était la cause de la constitution des règles de base de la grammaire arabe grâce aux instructions que le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) avait données à Abul-Aswad ad-Dû’ali.
Et tout ceci infirme complètement la prétention de Ibn Fâris dans son livre intitulé «aṣ-ṣâḥib» selon laquelle la grammaire arabe ainsi que la prosodie existaient déjà et qu’elles furent négligées et oubliées par la suite avant d’être ravivées et réactualisées par les deux illustres savants que sont Abul-Aswad ad-Dû’ali et Khalîl Ibn Aḥmad.
Quant aux différents hadiths portant sur la cause qui avait incité Abul-Aswad ad-Dû’ali à poser les bases de la grammaire, ils ne se contredisent pas du tout. On a, entre autres:
Le hadith rapporté par Abû Sa‘îd:
Abû Sa‘îd qui était d’origine perse avait quitté sa ville natale Zanad Khân en Iran pour aller s’installer à Basra en Iraq avec sa famille. Ils avaient prétendu auprès de Qudâma Ibn Maẓ‘ûne que ce dernier était la cause de leur conversion à l’Islam, ce qui leur valut son hospitalité ainsi que sa protection. Ils étaient ainsi d’office considérés comme les invités de Qudâma Ibn Maẓ‘ûne.
Ce Abû Sa‘îd rapporte que Sa‘d était passé un jour auprès d’Abul-Aswad ad-Dû’ali. Il marchait à pied tout en tirant son cheval derrière lui. Surpris, Abul-Aswad ad-Dû’ali lui demanda:
– ما لك يا سعد لِمَ لا تركب؟
– إنّ فرسي ضالعاً.
Qui signifie littéralement:
–Qu’as-tu Ô Sa‘d! Pourquoi ne montes-tu pas à cheval ?
–Mon cheval a mal aux pattes, répondit-il.
Quelques personnes qui étaient présentes éclatèrent de rire. Car il avait en fait commis une faute de grammaire.
Il devait dire en principe(11):
– إنّ فرسي ضالع.
Quant à Abul-Aswad ad-Dû’ali, il le leur reprocha en disant:
«Vous savez, ces non arabes se sont convertis à l’Islam et sont devenus de ce fait nos frères. Nous devrions leur apprendre la langue arabe.»
Et il constitua les chapitres portant sur le sujet et le complément d’objet.
On rapporte également qu’une certaine femme était allée auprès de Mu‘âwiya à l’époque du califat de ‘Othmân. Elle lui dit:
» أبوي مات و ترك عليَّ مالاً«
Qui signifie littéralement:
«Mes parents est décédé et il m’a laissé une grande dette.»
Ceci avait indigné Mu‘âwiya qui en informa le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Lorsque l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) prit connaissance de la situation, il écrit les règles de base de la grammaire arabe qu’il mit à la disposition d’Abul-Aswad ad-Dû’ali en lui demandant de développer ladite science en commençant par le chapitre de l’adjonction.
Abul-Aswad ad-Dû’ali avait entendu par la suite quelqu’un lire:
avec la déclinaison kasra ou «i» sur la lettre «l» du terme «Rasûl» au lieu de:
avec la déclinaison «u».
Ce qui l’avait poussé à rajouter les chapitres portant sur la conjonction et l’épithète.
Un jour, il avait entendu sa propre fille dire:
– يا أبت، ما أحسن السّماءُ ؟
– نجومها.
– إنّما أتعجّب من صنعتها.
– قولي: ما أحسن السّماءَ و افتحي فاكِ.
Qui signifie littéralement:
–Qu’est-ce qui est plus beau dans le ciel ? Comme si elle posait une question.
–Ses étoiles, lui répondit-il.
–Non, je m’étonne plutôt de sa création. Lui reprocha-t-elle.
–Alors prononce le mot السّماءَ avec la déclinaison «a» en ouvrant la bouche. (12)
Cet incident fit que Abul-Aswad ad-Dû’ali soit obligé d’écrire les chapitres portant sur l’exclamation et la forme interrogative.
Il est évident qu’il n’y a pas du tout de contradiction entre ces différents hadiths, car chacun d’eux était à la base d’un chapitre bien spécifique de la grammaire arabe.
Quant à la déclaration d’Ibn an-Nadîm dans son livre intitulé «al-fihrist», autant que le grammairien Cheikh Abul-Ḥassan Salâma Ibn ‘Ayyâḍ Ibn Aḥmad ach-Châmi au tout début de son livre intitulé «al-miṣbâḥ fin-naḥw», il y a divergence d’opinions sur la cause qui avait poussé Abul-Aswad ad-Dû’ali à constituer un livre sur les règles de base de la grammaire arabe.
En effet, Abû ‘Obeyda a rapporté qu’Abul-Aswad ad-Dû’ali avait appris la grammaire auprès de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) mais il n’en avait parlé à personne. Et même quand l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) lui avait délégué Ziyâd pour lui demander de constituer quelque chose qui pourra servir de références pour les gens quant à la compréhension du saint Coran, il s’en était excusé jusqu’à ce qu’il eût entendu quelqu’un lire:
avec la déclinaison kasra ou «i» sur la lettre «l» du terme «Rasûl» au lieu de:
avec la déclinaison «u».
Il s’en étonna en disant:
«Vraiment, je ne pouvais pas imaginer que la situation soit aussi grave.»
Il retourna alors auprès de Ziyâd pour l’informer qu’il était disposé à faire ce que le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) lui avait demandé si l’on pouvait mettre à sa disposition quelqu’un qui pourrait l’aider à prendre des notes.
L’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) lui avait alors envoyé un fidèle de la tribu de ‘Abdul-Qays en guise de scribe. Celui-ci ne lui ayant pas plu, il avait suggéré qu’on lui envoie un autre à la place. Ce qui fut fait.
Et selon Abul-‘Abbâs al-Mubarrad, ce deuxième scribe était probablement aussi de la tribu de ‘Abdul-Qays.
Abul-Aswad ad-Dû’ali avait alors donné à son scribe les consignes suivantes:
«Si tu me vois ouvrir grandement la bouche au moment de la prononciation d’une certaine lettre, mets un point au-dessus de ladite lettre. Si tu me vois serrer les lèvres, mets un point devant. Et si tu me vois casser la bouche, mets plutôt un point en dessous.»
Ceci constitue ainsi le travail de pointillage du saint Coran par Abul-Aswad ad-Dû’ali.
Quant à nous, nous disons:
Cette histoire rapportée par Ibn an-Nadîm et Cheikh ach-Châmi n’a en tout cas rien à voir avec notre sujet.
En effet, ceci porte en fait sur le pointillage des mots du saint Coran, et nullement sur la cause de la constitution des règles de base de la grammaire arabe. Il est vraiment étonnant que ces deux honorables écrivains lient ces deux faits.
7) La septième et la dernière version
C’est la version de al-Bayhaqi.
Le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) avait dit:
» انح نحوه «
Qui signifie littéralement:
«Fais quelque chose dans le même ordre.»
Al-Bayhaqi a dit:
Le mot «Naḥw» signifie «la droiture». Et le Naḥw ou la grammaire arabe constitue une ligne de conduite qui maintient la langue arabe sur la bonne voie en lui évitant l’altération.
Selon d’autres savants, le terme «Naḥw» signifierait plutôt «la façon».
Abû ‘Othmân al-Mâzini a dit:
Le Naḥw signifie une façon spécifique de parler. Il peut aussi signifier «l’exemple». C’est comme si l’on disait par exemple:
» هذا على نحوه «
Pour dire:
«C’est comme çà.»
Quant au Cheikh al-Khalîl, il a dit:
«Naḥw» veut dire «façon» ou «voie».
En effet, lorsque le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) avait entendu des solécismes dans la communauté, il avait dit à Abul-Aswad ad-Dû’ali de constituer quelque chose qui pourrait servir de références pour la langue arabe et mettre ainsi fin à l’altération de la langue des métis et des non arabes. Et lorsqu’Abul-Aswad ad-Dû’ali avait achevé son travail, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) avait apprécié en disant:
«Que c’est bon ce Naḥw.» C’est-à-dire: cette voie.
Le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) avait ensuite dit aux non arabes:
» إنحوا نحوه «
C’est-à-dire:
«Suivez cette voie.»
Quant à nous, nous disons:
«Naḥw» signifie «la destination.»
On dit par exemple:
» نحا نحوه «
Pour dire:
«Il a pris sa destination.»
Evidemment, en disant aux non arabes:
» إنحوا نحوه «
L’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) voulait tout simplement dire:
«Prenez la destination de la syntaxe et de la langue arabe parfaite.»
En effet, on veut dire par «la langue arabe» la forme idéale et parfaite de la langue, éloquente et claire.
Ainsi, un Arabe est appelé «Arabe» tout simplement parce qu’il prononce clairement et distinctement les mots.
Al-Aṣma‘i avait rapporté qu’un homme avait dit à ses enfants:
«Parlez correctement, car si le nécessiteux peut emprunter les vêtements de son frère ou ceux de son père pour paraître plus élégant, il ne trouvera personne capable de lui prêter une langue éloquente.»
Selon Abû Ḥâtam as-Séjestâni et le linguistique Abû Ṭayyeb dans son livre intitulé «marâtib an-naḥwiyyîn» sur les catégories de grammairiens, le tout premier à avoir appris la grammaire arabe auprès d’Abul-Aswad ad-Dû’ali était son propre fils ‘Aṭâ’ Ibn Abul-Aswad ad-Dû’ali, suivi de Yaḥyâ Ibn Ya‘mur al-‘Odwâni. Ces illustres savants furent des maîtres dans le domaine de Naḥw après Abul-Aswad ad-Dû’ali
Ibn Qotayba a dit dans son livre intitulé «al-ma‘ârif»:
«Il y eut ensuite les deux fils d’Abul-Aswad ad-Dû’ali, à savoir ‘Aṭâ’ et Abû Ḥarb. Quant à ‘Aṭâ’ et Yaḥyâ Ibn Ya‘mur al-‘Odwâni, ils furent les maîtres de la langue arabe après Abul-Aswad ad-Dû’ali.»
‘Aṭâ’ n’avait malheureusement pas laissé d’enfants. Abû Ḥarb Ibn Abul-Aswad ad-Dû’ali quant à lui, il était sage. C’était un grand poète.»
Le fait que Ibn Qotayba ait cité deux personnes différentes, à savoir ‘Aṭâ’ et Abû Ḥarb dans son «al-ma‘ârif» nécessite un peu de réflexion. Car, il est écrit dans le livre d’Abul-‘Abbâs an-Najâchi intitulé «fihrist muṣannifî ach-chi‘a» que Abû Ḥarb n’était autre que le surnom de ‘Aṭâ’ Ibn Abul-Aswad ad-Dû’ali qui était le professeur de al-Aṣma‘i et d’Abû ‘Obeyda. Ainsi, ‘Aṭâ’ et Abû Ḥarb seraient en réalité une et une seule personne.
Quant à Abû Ḥajar, il a écrit dans son livre intitulé «taqrîb at-tahdhîb»:
«Abû Ḥarb Ibn Abul-Aswad ad-Dû’ali de Basra était un homme équitable. Son prénom était probablement Moḥjen voire ‘Aṭâ’. Il est décédé en l’an 108 de l’Hégire.»
Toujours à propos des élèves d’Abul-Aswad ad-Dû’ali, Rukn-ud-dîn Ibn Abû Bakr a écrit dans son livre intitulé «ar-rukni fi taqwiyat al-kalâm an-naḥwi»:
«Cinq personnes ont appris la grammaire arabe auprès d’Abul-Aswad ad-Dû’ali, à savoir, ses deux fils ‘Aṭâ’ et Abul-Ḥârith,…»
Dans l’école de Basra, on avait le Allâma, la sommité de la littérature et le Drogman de la langue arabe qui n’est autre qu’Abû aṣ-Ṣafa al-Khalîl Ibn Aḥmad.
En effet, c’était cet éminent savant qui avait révisé la grammaire jusqu’à élever son niveau le plus haut possible. C’était lui qui avait inspiré à Sibaweyh les superbes idées dans la grammaire arabe qu’il a pu regroupées au sein de son chef-d’œuvre unique en son genre. Personne n’avait jamais constitué une œuvre pareille avant lui, et personne ne sera jamais non plus d’ailleurs capable de le faire.
Certains honorables savants sont d’avis qu’Abû aṣ-Ṣafa al-Khalîl Ibn Aḥmad n’avait rédigé aucun livre dans le domaine de la grammaire arabe. Et pourtant, Ibn Khallikân, et tant d’autres savants d’ailleurs, avaient cité à son actif le livre intitulé «al-‘awâmil».
Quant à Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi, il lui avait reconnu le livre intitulé «al-jumal wa-ch-chawâhid».
Ces savants ont écrit dans la biographie de Sibaweyh qu’il avait rapporté environ mille feuilles portant sur la grammaire arabe de ce même Abû aṣ-Ṣafa al-Khalîl Ibn Aḥmad. C’est ce que Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi a aussi écrit dans la classification des savants, dans la biographie de Sibaweyh».
Quant à l’école de Kufa, on avait le Cheikh al-‘Allâma Abû Ja‘far ar-Rawâsi, le Cheikh de Kufa. Il s’agit en fait de Moḥammad Ibn al-Ḥassan Ibn Abî Sârah, le célèbre grammairien de Kufa.
Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi a aussi écrit dans son livre intitulé «bughtat-ul-wi‘ât» alors qu’il parlait d’Abû Ja‘far ar-Rawâsi:
Il était le tout premier savant de Kufa à avoir rédigé un livre dans le domaine de la grammaire arabe. Il était le professeur de al-Kisâ’ï et de al-Farrâ’.
Lorsque al-Khalîl lui avait demandé de lui prêter son livre, il s’était aperçu après lecture qu’il s’agissait pratiquement de ce que l’on retrouvait dans le livre de Sibaweyh. Abû Ja‘far ar-Rawâsi lui avait alors confirmé que c’était bel et bien lui qui en était l’auteur.
Selon l’auteur du livre intitulé «al-muzhar fî ‘ulûm al-lugha wa anwâ‘uhâ», ce livre d’Abû Ja‘far ar-Rawâsi était intitulé «al-feyṣal».
Abû Ja‘far ar-Rawâsi était l’un des Cheikhs Chiites. On l’a cité ainsi que ses différentes œuvres dans la partie consacrée aux écrivains chiites du livre intitulé ««fihrist muṣannifi al-imâmiyya». Il fut tour à tour disciple le l’Imam Abû Ja‘far al-Bâqir et de l’Imam Abû ‘Abdullâh aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur eux tous). Il est sorti d’une famille connue pour sa noblesse et son savoir.
Quant à nous, nous lui avons cité une biographie assez détaillée dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Notes:
1- Le saint Coran, Sourate at-Tawba (le repentir), verset 3.
2- En français, la différence entre ces deux phrases est tout à fait claire et évidente pendant qu’en arabe, la seule différence réside dans la voyelle du terme « Rasûl » (Messager). En effet, en prenant la déclinaison « i », le terme « Messager » sera un complément au même titre que « les Polythéistes » auquel il sera lié par la conjonction de coordination « wa » qui signifie « et », ce qui est bien sûr incorrecte ; pendant qu’en prenant la déclinaison « u », il fera partie du groupe sujet et sera lié au mot « Allah » par la conjonction de coordination.
3- Le Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) avait employé le même terme qui est utilisé de nos jours pour la grammaire, à savoir «Naḥw ». En effet, il avait dit en arabe «’inḥ-i-n-naḥw». Et le mot « Naḥw » n’est autre que le nom désignant la grammaire.
4- Le terme arabe «Naḥw» est l’équivalent de l’expression « ce que » en français. Et c’est ce terme qui serait à l’origine de la dénomination de la grammaire arabe.
5- Cette fille a dit : «Mes parents est décédé…» au lieu d’accorder le sujet avec le verbe en disant par exemple «Mon père est décédé…» voire «Mes parents sont décédés…». En plus, elle avait dit que son père avait laissé à sa charge une grosse dette, alors qu’elle voulait dire en réalité que son père lui avait plutôt laissé une grande fortune. Contrairement à la langue française, ces deux expressions ne diffèrent que par un tout petit détail en arabe.
6- Le saint Coran, Sourate al-Ḥâqqa, verset 37.
7-Et ceci était en fait un solécisme car cet homme voulait en réalité connaître qui était le défunt. Il devait plutôt dire : مَنِ الْمُتَوَفَّى؟ avec la déclinaison « a » sur le mot « Mutawaffâ » qui en fait un complément qui subit l’action au lieu de « Mutawaffî » avec la déclinaison « i » qui en fait un sujet.
8- En arabe, les noms en particulier ont la possibilité de prendre trois déclinaisons différentes, à savoir : Le Raf‘u ordinairement représenté par le Ḍamma ou «u », le Naṣb plus souvent représenté par le Fâtiha ou « a » et le Jarri plus souvent représenté par le Kasra ou « i ». Ces trois déclinaisons dépendent de la fonction du nom et de l’agent régissant dans l’expression.
9- En effet, selon la règle de l’annexion, le terme « Abû » devait changer en principe pour prendre la forme « Abi », en prenant la déclinaison « i » à cause de son annexion au terme « Ibn ».
10- Les particules de Naṣb ou les Nawâṣib sont les particules qui gouvernent le subjonctif des verbes et l’accusatif des noms.
11- En effet, après une particule de Naṣb, le nominatif passe au mode accusatif pendant que son attribut garde le mode nominatif. Ainsi, il devait dire « ضالع » avec la déclinaison «u » au lieu de « ضالعا » avec la déclinaison « a ». Ce qui est une faute de grammaire.
- En effet, selon la syntaxe, le mot ciel en arabe devait nécessairement prendre la déclinaison « a » pour exprimer l’exclamation et non la déclinaison « u » qui en fait ici le sujet du verbe «Ahsana » qui ne sera plus considéré comme un nominatif au mode superlatif, mais plutôt comme un verbe au temps passé. Avec la déclinaison « u », la particule au début de la phrase donne la forme interrogative et non l’exclamation. Voilà pourquoi Abul-Aswad ad-Dû’eli avait répondu par l’expression : « Ses étoiles ».