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LE DEVANCEMENT DES SAVANTS CHIITES DANS LE ṢARF OU LA MORPHOLOGIE ARABE
XIV. 1- Le premier à avoir mis le Ṣarf au service des Arabes
Le tout premier à avoir parlé du Ṣarf ou la morphologie arabe est le dénommé Abû Muslim de son vrai nom Mu‘âdh al-Harrâ’ Ibn Muslim Ibn Abî Sârah al-Kufi, le fameux protégé d’Anṣâr.
Selon ce qu’écrit Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi dans le deuxième tome de son livre intitulé «al-muzhir» ainsi que dans son livre intitulé «bughyat-ul-wi‘ât» dans la partie consacrée à sa biographie, c’était un grammairien très célèbre. Il a encore écrit dans ce même «bughyat-ul-wi‘ât» qu’Abû Muslim al-Harrâ’ était le précepteur du calife ‘Abdul-Malik Ibn Marwân avant d’ajouter qu’il était Chiite.
Il a également écrit dans son livre intitulé «al-wasâ’ilu fil-awâ’il»:
«C’est Mu‘âdh al-Harrâ’ Ibn Muslim Ibn Abî Sârah qui est le fondateur du Ṣarf.»
Quant à al-‘Allâma al-Baḥrâni, il a dit dans son livre intitulé «al-bulgha»:
«Mu‘âdh al-Harrâ’ était le fondateur de la morphologie arabe. Et cela a été confirmé par un bon nombre d’hommes de lettres parmi lesquels Khâlid al-Azhari.»
Quant à nous, nous disons:
Mu‘âdh al-Harrâ’ Ibn Muslim Ibn Abî Sârah al-Kufi avait formé toute une multitude de savants dans le domaine du Ṣarf (la morphologie arabe) à l’instar de célèbre Cheikh al-Kisâ’i. Il avait rédigé une série de livres aussi bien sur la grammaire arabe que dans le domaine des hadiths. Les index des écrivains Chiites lui ont d’ailleurs écrit une longue biographie.
Ibn Khallikân avait parlé de la biographie de Mu‘âdh al-Harrâ’ dans laquelle il avait même rapporté son histoire avec le célèbre poète Kumeyt Ibn Zeyd démontrant par-là la fraternité entre ces deux grands poètes et le Chiisme de Mu‘âdh al-Harrâ’.
Selon Cheikh al-Mufîd dans son livre intitulé «al-irchâd» (la guidance), et tant d’autres savants d’ailleurs, Mu‘âdh al-Harrâ’ comptait parmi les vieux disciples de l’Imam Abû ‘Abdullâh aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui).
Ce Mu‘âdh al-Harrâ’ Ibn Muslim est décédé en l’an 187 de l’Hégire. Et vu qu’il avait vécu pendant assez longtemps, il avait été obligé de se doter d’un dentier en or.
XIV. 2- Le tout premier à avoir écrit sur le Ṣarf (la morphologie)
Le tout premier à avoir rédigé un livre dans le domaine de la morphologie est le dénommé Abû ‘Othmân al-Mâzini (Qu’Allah soit satisfait de lui). Ceci explique d’ailleurs la déclaration d’Abul-Khayr qui avait dit:
«C’est Abû ‘Othmân Abul-Khayr qui est le tout premier à avoir écrit sur le Ṣarf (la morphologie arabe).».
Selon l’auteur du livre intitulé «kachf-uẓ-ẓunûn», le Ṣarf était considéré avant Abul-Khayr comme une partie intégrante du Naḥw (la grammaire arabe).»
Le Cheikh Abul-‘Abbâs an-Najâchi a écrit dans son livre intitulé «fihrist muṣannifi ach-chi‘a» sur les écrivains Chiites:
«Abû ‘Othmân al-Mâzini, de son vrai nom Bakr Ibn Moḥammad Ibn Ḥabîb Ibn Baqiyyah al-Mâzini, était membre de la tribu de Bani Mâzin et du clan de Chaybân Ibn Dhuhal Ibn Tha‘laba Ibn ‘Okâma Ibn Muṣ‘ab Ibn ‘Ali Ibn Bakr Ibn Wâ’il. Il était le maître des savants de la grammaire arabe et de la littérature de Basra. Il était connu de tous comme étant le tout premier dans ce domaine.»
Quant à Abul-‘Abbâs Moḥammad Ibn Yazîd al-Mubarrad, il avait dit à son tour en parlant du devancier dans le domaine de la morphologie arabe:
«De tous les savants imâmites, il s’agit bien d’Abû ‘Othmân Bakr Ibn Moḥammad, l’un des élèves d’Ismâ‘îl Ibn Maytham (Qu’Allah soit satisfait de lui), l’imam des théologiens scolastiques Chiites.»
Quant à nous, nous disons:
Abû ‘Othmân avait été également mentionné par Jamâl-ud-dîn al-‘Allâma Ibn al-Muṭahhar al-Ḥilli dans son livre intitulé «al-khulâṣa» (l’abrégé), autant que Cheikh an-Najâchi d’ailleurs.
Cet illustre savant avait à son actif toute une série de livres. Nous en avons déjà parlé plus haut.
XIV. 3 – Les plus anciens livres rédigés par les savants Chiites dans le domaine de Ṣarf (la morphologie arabe)
Parmi les plus anciens livres écrits par les savants chiites dans le domaine de la morphologie arabe nous avons les livres suivants:
Al-ichtiqâq: écrit par Cheikh Ibn Khâlaweyh.
At-taṣrîf: rédigé par Cheikh aṭ-Ṭabari.
‘Ilm-uṣ-ṣarf: écrit par le Vizir marocain.
At-tibyân fit-taṣrîf: rédigé par Cheikh Aḥmad Ibn ‘Ali al-Mâhâbâdi.
Al-muqtaṣad fit-taṣrîf: rédigé par le roi des grammairiens, Malik-un-Nuḥât(1)
Charḥ-uch-châfiya fi-ṣ-Ṣarf: rédigé par Moḥammad Ibn al-Ḥassan al-Astarâbâdi, surnommé «Najm-ul-A’imma» qui signifie «le héros des imams».
Charḥ-uch-châfiya fi ‘Ilm-iṣ-Ṣarf: rédigé par as-Sayyed Jamâl-ud-dîn ‘Abdullâh ‘Ajmi Noqrékâr que le grand chercheur al-Karaki avait cité parmi les savants Chiites dans les annotations du livre intitulé «ad-dhikrâ»
Charḥ al-fâḍil an- Nisâ’i: Il a été rédigé par l’honorable Cheikh an-Nisâ’i, de son vrai nom Kamâl-ud-dîn Moḥammad Ibn Mu‘în-ud-dîn. Il s’agit là d’un commentaire vraiment mélangé sans pareil dans le domaine.
Il y a également toute une série d’autres livres écrits dans le domaine de Ṣarf (la morphologie). Il suffit de consulter les différents index qui citent les écrivains.
LE DEVANCEMENT DES SAVANTS CHIITES DANS LE NAḤW OU LA GRAMMAIRE ARABE
Le tout premier à avoir créé la Syntaxe arabe, posé ses bases et mis ses fondements à la disposition des fidèles musulmans est bel et bien le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Cette unanimité a été d’ailleurs rapportée par Jamâl-ud-dîn ‘Ali Ibn Yûsuf al-Qafṭi dans son livre intitulé «târîkh an-nuḥât» (l’histoire des grammairiens) ainsi que par al-Marzbâni dans son livre intitulé «al-muqtabas» (la citation).
Quant à Ibn Jinni, il a dit textuellement dans son livre intitulé «al-khaṣâ’iṣ» (les spécifications), et plus précisément dans le chapitre intitulé «bâb ṣidq-in-naqla»:
«De un: Sachez bien que c’est le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui est le père fondateur de cette discipline et c’est bien lui qui en avait souligné l’importance.»
‘Abdul-Ḥamîd Ibn Abîl-Ḥadîd a dit, toujours à ce propos:
«Cette information était connue de tous.»
Quant à nous, nous disons:
En effet, cette information était considérée comme une évidence auprès de grandes figures du monde scientifique dont nous avions reproduit les déclarations dans notre livre de base afin de confirmer cet avis et de rejeter la prétention selon laquelle le père fondateur du Naḥw (la grammaire arabe) serait le dénommé ‘Abdur-Raḥmân Ibn Hurmuz.
En effet, selon l’avis de la majorité, ‘Abdur-Raḥmân Ibn Hurmuz avait appris la syntaxe arabe auprès d’Abul-Aswad, et auprès de Maymûn al-Aqran, l’élève d’Abul-Aswad, selon certains autres. Car, tous les hadiths dans ce domaine remontent à Abul-Aswad qui les a rapportés du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Nous avons cité dans notre livre de base le hadith rapporté d’Abul-Aswad à ce sujet selon plusieurs voies différentes. Nous allons en citer quelques-unes.
Le tout premier à avoir structuré le Naḥw (la grammaire arabe) et à l’avoir subdivisé en chapitres est le dénommé Abul-Aswad ad-Dû’ali, ou plutôt ad-Dû’ali comme adjectif de relation avec le mot «ad-Dû’el» de sorte que l’on dise: ad-Dû’el Ibn Bakr Ibn ‘Abd Manâf Ibn Kanâna.
Abû ‘Ali al-Ghiyâ’i a dit dans son livre intitulé «al-qâri‘» (le Frappeur):
«al-Aṣma‘i, Sibaweyh, al-Akhfach, Ibn as-Sikkît, Abû Ḥâtam, al-‘Udwi et certains autres étaient pour «Dû’el» avec possibilité d’un changement en «Dû’el» dans l’adjectif de relation avec la déclinaison «a» à la place de «i» comme pour le «m» apostrophe du mot «Namr» et le «l» apostrophe de «Silm» qui prennent la déclinaison «a» et deviennent respectivement «Namari» et «Sullami».»
Al-Aṣma‘i avait dit:
«‘Isâ Ibn ‘Amru prononçait l’adjectif de relation du mot «Dû’il» avec la même déclinaison «i» sur le Hamza, sans du tout procéder à une quelconque modification.»
Al-Aṣma‘i avait aussi rapporté de Yûsuf et de tant d’autres personnes en disant:
«Le maintien de la forme initiale arrive rarement dans le paradigme.»
Abû ‘Ali a dit:
«Al-Kisâ’i, Abû ‘Obeyda et Moḥammad Ibn Ḥabîb disaient que Abul-Aswad était attribué à «Deyl» avec la déclinaison «i» et l’élision de «Y».
Son vrai nom serait vraisemblablement Ẓâlim Ibn Ẓâlim, ou ‘Amru Ibn ‘Othmân Ibn ‘Amru, ou Ẓâlim Ibn ‘Amru Ibn Ẓâlim ou Ibn Sufyân Ibn ‘Amru Ibn Khalîs Ibn Nufâtha Ibn ‘Oday Ibn Dû’el Ibn Bakr Ibn Kanâna.
Ce qui est plus juste c’est plutôt «Ad-Dû’ali» avec la déclinaison «a» sur le Hamza en tant qu’adjectif de relation de «Du’al» qui admet d’ailleurs aussi bien la déclinaison «i» que la déclinaison «a». Et Abul-Aswad était beaucoup plus connu en tant que Ẓâlim Ibn ‘Amru ad-Dû’ali apparenté à Dû’el, Ibn Bakr Ibn ‘Abd Manâf Ibn Kanâna.
Abul-Aswad comptait parmi les honorables disciples du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Le linguiste Abû-ṭ-Ṭayyib ‘Abdul-Wâḥid Ibn ‘Ali décédé en l’an 351 de l’Hégire avait dit dans son livre intitulé «marâtib an-naḥwiyyîne» (les catégories de grammairiens):
«Abul-Aswad ad-Dû’ali était le tout premier à avoir décrit aux gens le Naḥw ou la grammaire arabe. Il avait lui-même appris cette science auprès du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Ibn Qotayba a dit dans son livre intitulé «al-ma‘ârif» (les connaissances):
«Abul-Aswad ad-Dû’ali n’était autre que Ẓâlim Ibn ‘Amru Ibn Jandal Ibn Sufyân Ibn Kanâna. Sa mère appartenait au clan de Bani ‘Abd-ud-Dâr Ibn Qoṣay.
Abul-Aswad ad-Dû’ali était intelligent, plein de résolution et ladre. Et c’était lui qui avait posé les règles de base de la langue arabe. C’était un honorable poète.»
Ce même Ibn Qotayba a encore dit dans son livre intitulé «ach-chi‘r wa-ch-chu‘arâ’» sur les poètes et les poèmes:
«Abul-Aswad ad-Dû’ali comptait parmi les poètes de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et les rapporteurs de hadiths. Il était ladre, paralytique et boiteux. Et il faisait partie de grands grammairiens de l’époque étant donné qu’il était le tout premier à avoir rédigé un livre dans ce domaine après le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il fut gouverneur de Basra juste après Ibn ‘Abbâs. Il est décédé toujours à Basra à un âge vraiment avancé.»
Al-Ḥâfiẓ Ibn Ḥajar a dit dans son livre intitulé «al-iṣâba» (la raison) dans le chapitre consacré à la biographie d’Abul-Aswad:
«Abû ‘Ali al-Qâlî a dit:
Abû Isḥâq az-Zujâj nous avait raconté qu’Abû ‘Abbâs al-Mubarrad avait dit que le premier à avoir posé les règles de base de la langue arabe et à avoir ajouté les points sur les lettres dans le saint Coran est le dénommé Abul-Aswad. Et lorsqu’on avait demandé à ce dernier la source de ses connaissances, il avait répondu qu’il avait appris tout cela du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
‘Amru Ibn Chabat avait rapporté de ‘Âṣim Ibn Bahdala que c’est Abul-Aswad qui fut le père fondateur de la grammaire arabe.
Et selon al-Jâḥiẓ:
«Abul-Aswad faisait partie de la génération des successeurs des compagnons. Il était à la fois jurisconsulte, rapporteur de hadiths, poète, noble chevalier, vrai prince, astucieux, grammairien, vif d’esprit, Chiite, ladre, noble chauve à la mauvaise haleine.»
Cette description avait été rapportée de al-Jâḥiẓ par Abul-Faraj dans son livre intitulé «al-aghânî» (les chansons) ainsi que par Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi dans son livre intitulé «bughyat-ul-wi‘ât».
Ar-Râghib a écrit dans son livre intitulé «al-muḥâzirât», en parlant d’Abul-Aswad:
«Il était le tout premier à avoir ajouté les points aux lettres dans le saint Coran et à avoir posé les bases de la grammaire arabe sous les directives du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il était l’homme le plus compétent de sa génération et même le plus sage. C’était un poète Chiite très vif d’esprit et vraiment digne de confiance dans le rapportage de hadiths.»
Quant à al-Yâfi‘i, il a dit dans son livre intitulé «mir’ât al-jinân» (le miroir des paradis):
«Ẓâlim Ibn ‘Amru, à savoir Abul-Aswad al-Baṣri, était l’une de grandes figures de la génération des successeurs des compagnons et l’une des plus nobles. Il fut également compagnon du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) avec qui il avait participé à la bataille de «Ṣiffîne». Il était le plus intelligent de tous ses compagnons. Il était également le tout premier à avoir écrit un livre sur les principes de base de la grammaire arabe sous les directives de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) lui-même.»
L’imam al-Beyhaqi a écrit dans son livre intitulé «al-maḥâsin wal-masâwi’» (les avantages et les inconvénients):
Le grammairien Yûnus Ibn Ḥabîb an-Naḥwi avait dit que c’est le dénommé Abul-Aswad ad-Dû’ali, de son vrai nom Ẓâlim Ibn ‘Amru, qui était le tout premier à avoir posé les règles de base de la langue arabe.
Abul-Barakât ‘Abdur-Raḥmân Ibn Moḥammad al-Anbâri a dit au début de son livre intitulé «nuzhat-ul-alibbâ’ fî ṭabaqât al-’udabâ’»:
«Abû ‘Obeyda Mu‘ammâr Ibn al-Muthannâ et tant d’autres avaient dit que Abul-Aswad avait appris la grammaire auprès d’Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Selon Abû Ḥâtam as-Séjestâni, Abul-Aswad ad-Dû’ali avait né à l’époque de Jâhiliyya, avant l’Islam, et il avait appris la grammaire arabe auprès d’Ali Ibn Abi Ṭâlib (Que la paix soit sur lui)
Abû Salama Mûssâ Ibn Ismâ‘îl quant à lui, il avait rapporté de son père que Abul-Aswad ad-Dû’ali était le tout premier à avoir posé les bases de la langue arabe à Basra.
Ibn al-Anbâri avait ajouté:
«En réalité, le tout premier à avoir posé les bases de la langue arabe est bel et bien le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), et Abul-Aswad ad-Dû’ali avait appris auprès de lui.»
Ibn Jinni a dit dans son livre intitulé «al-khaṣâ’iṣ», et plus précisément dans le chapitre intitulé «bâbu ṣidq-in-naqla»:
De un: Sachez bien que c’est l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui est le père fondateur de cette science (la grammaire arabe) et c’est bien lui qui en avait souligné l’importance avant que Ibn ‘Abbâs en prenne conscience. Il l’avait ensuite enseignée à Abul-Aswad ad-Dû’ali.
Abû Hilâl Ḥassan Ibn ‘Abdullâh al-‘Askari a quant à lui écrit dans son livre intitulé «al-awâ’il»:
«C’est l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui est le père fondateur de la grammaire arabe.»
Et ceci a été rapporté par az-Zujâji d’après al-Mubarrad dans son livre intitulé «al-amâli fil-muchkilât al-qur’âniyya».»
Quant à Abû ‘Obeyda, il avait dit:
«Le tout premier à avoir posé les bases de la langue arabe est le dénommé Abul-Aswad suivi de Maymûn al-Aqran puis de ‘Anbasat-ul-Fil et enfin ‘Abdullâh Ibn Isḥâq.»
Quant à nous, nous disons:
Abû ‘Obeyda voulait dire tout simplement par là que ceux-ci étaient les premiers à avoir appris cette science auprès du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), selon la déclaration d’Abû ‘Obeyda lui-même rapportée par Ibn al-Anbâri cité précédemment.
Ibn Abîl-Ḥadîd a dit dans son livre intitulé «charḥ nahj-ul-balâgha»:
C’est ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui avait fondé cette discipline et qui en avait appris les règles de base à Abul-Aswad ad-Dû’ali.
Abul-Faḍl Ibn Abîl-Ghanâ’im a écrit dans son livre intitulé «charḥ al-mufaṣṣal» (le commentaire détaillé):
«On a rapporté qu’Abul-Aswad avait appris la grammaire arabe auprès d’Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui lui avait recommandé de mettre cela en pratique dans son langage.»
‘Abdul-Qâdir al-Baghdâdi a écrit dans son livre intitulé «khazâ’inat-ul-adab» (la bibliothèque de la littérature) alors qu’il parlait d’Abul-Aswad ad-Dû’ali:
«Il était le père fondateur de la grammaire arabe qu’il avait lui-même apprise auprès d’Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Ceci a été également rapporté par ad-Dimyari dans son livre intitulé «ḥayât-ul-ḥayawân» (la vie de l’animal) dans le chapitre où il parle au sujet de «Dû’el»:
Il était le tout premier à avoir fondé la grammaire arabe qu’il avait lui-même apprise d’Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Quant à Ibn an-Nadîm, il a écrit dans son «al-fihrist»:
Abû Ja‘far Ibn Rostam aṭ-Ṭabari a dit que la grammaire arabe avait été nommée «Naḥw» tout simplement parce que Abul-Aswad ad-Dû’ali avait dit à ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) de qui il avait appris quelques notions de cette science:
«Ista’dhantuka an ’aḍa‘û naḥw mâ waḍa‘ta.»
Qui signifie littéralement:
«Je te demande la permission de constituer quelque chose «Naḥw(2)» (pareille) à ce que tu as fait dans cette science.»
Et c’est ainsi que la grammaire arabe fut appelée «Naḥw».
Ibn an-Nadîm avait ajouté:
J’ai eu l’occasion de voir l’élément prouvant qu’Abul-Aswad ad-Dû’ali était le tout premier à avoir écrit sur la grammaire arabe. Voilà son histoire!
Il s’agit en fait de quatre papiers que je croyais contenir des informations en rapport avec la Chine. Et pourtant, après les avoir étudiés avec soin, je me suis aperçu qu’il s’agissait plutôt d’un texte portant sur le sujet et le complément écrit de la main de Yaḥyâ Ibn Ya‘mur et dicté par Abul-Aswad ad-Dû’ali (Qu’Allah soit satisfait de lui). On voyait également l’écriture de an-Naḍr Ibn Chamîl juste au-dessus du texte écrit par Yaḥyâ Ibn Ya‘mur.
Ibn Khallikân et Ibn al-Anbâri ont rapporté d’Abû Ḥarb Ibn Abul-Aswad ad-Dû’ali, le fils même d’Abul-Aswad ad-Dû’ali, que le tout premier chapitre qu’avait écrit son père était le «Bâb-ut-Ta‘ajjub» qui parlait de l’exclamation.
Quant à Ibn al-Anbâri, il a dit qu’Abul-Aswad ad-Dû’ali avait rédigé son fameux livre intitulé «al-mukhtaṣar» (le résumé) après avoir posé les points sur les lettres du saint Coran à l’époque de Ziyâd.
Ibn al-Anbâri a encore dit dans son livre intitulé «an-nuzha» (les promenades):
Ce qui est vrai quant au tout premier à avoir posé les bases de la grammaire arabe est que c’est bel et bien l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), car tous les hadiths rapportés sur ce sujet remontent à Abul-Aswad ad-Dû’ali qui parle quant à lui de ce dernier.
On avait rapporté que lorsque l’on avait demandé à Abul-Aswad ad-Dû’ali comment il avait fait pour poser les règles de base de Naḥw, il avait répondu qu’il y était arrivé grâce aux instructions de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
L’imam Fakhr ar-Râzi a dit dans son livre intitulé «manâqib-uch-châfi‘i» (les qualités de l’imam ach-Châfi‘i):
«Quant à Khalîl Ibn Aḥmad, il était l’élève de ‘Isâ Ibn ‘Omar, l’élève d’Abû ‘Amru Ibn al-‘Alâ’ qui était à son tour l’élève de ‘Abdullâh Ibn Isḥâq al-Ḥaḍrami lui-même élève d’Abû ‘Abdullâh Maymûn al-Aqran. Ce dernier était l’élève de ‘Anbasat-ul-Fîl qui était l’élève d’Abul-Aswad ad-Dû’ali lui-même élève de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb al-Mâzandarâni a dit dans son livre intitulé «al-manâqib» (les qualités) que Khalîl Ibn Aḥmad rapportait des hadiths de ‘Isâ Ibn ‘Amru ath-Thaqafi qui les rapportaient à son tour de ‘Abdullâh Ibn Isḥâq al-Ḥaḍrami et lui de l’érudit de la grammaire arabe, à savoir Abû ‘Amru Ibn al-‘Alâ’. Ce dernier rapportait ces hadiths de Maymûn al-Aqran, et lui à son tour de ‘Anbasat-ul-Fîl qui les rapportait quant à lui d’Abul-Aswad ad-Dû’ali. Et Abul-Aswad ad-Dû’ali rapportait ces hadiths de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Ceci a été reproduit par un bon nombre d’écrivains et de grammairiens dans leurs propres livres. Il y a, entre autres, al-Azhari dans son livre intitulé «tahdhîb al-lugha» (la rectification de la langue), Ibn Mukram dans son livre intitulé «lisân al-‘arab» (la langue des Arabes), Ibn Sayyidah dans son livre intitulé «al-muḥkam» (le solide) et Ibn Khallikân dans son livre intitulé «wafayât-ul-a‘yân» (la nécrologie).
Rukn-ud-dîn ‘Ali Ibn Abû Bakr al-Ḥadîthi, le spécialiste des hadiths, a dit dans son livre intitulé «ar-rukni fi taqwiyat al-kalâm an-naḥwi» (le pilier):
«Le tout premier à avoir posé les bases de la grammaire arabe est le dénommé Abul-Aswad ad-Dû’ali, le précepteur de al-Ḥassan et de al-Ḥussein (Que la paix soit sur eux). Il avait appris la grammaire arabe auprès de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Cinq personnes avaient appris cette science chez Abul-Aswad ad-Dû’ali, à savoir: Ses deux fils ‘Aṭâ’ et Abul-Ḥârith, ‘Anbasat, Maymûn ainsi que Yaḥyâ Ibn Nu‘mân.»
Quant aux élèves de ces cinq illustres savants, on a des gens tels qu’Abû Isḥâq al-Ḥaḍrami, ‘Isâ ath-Thaqafi et Abû ‘Amru Ibn al-‘Alâ’.
Khalîl Ibn Aḥmad fut à son tour élève de ‘Isâ ath-Thaqafi avant de devenir un expert dans le domaine. Il fut à son tour le maître de Sibaweyh avant de former al-Akhfach.
La grammaire arabe a vu par la suite l’apparition de deux écoles différentes, à savoir: l’école de Basra et l’école de Kufa.
Al-Kaf‘ami, l’un des savants Imâmite, a écrit dans son livre intitulé «mukhtaṣar nuzhat Ibn al-Anbâri»:
C’est Abul-Aswad ad-Dû’ali qui était le tout premier à avoir posé les bases de la langue arabe. Quant à lui, il l’avait appris auprès de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Quant à nous, nous disons:
En principe, ces preuves sont largement suffisantes pour quiconque voudra s’assurer de la vérité.
Remarque
Ibn Fâris a dit dans son livre intitulé «aṣ-ṣâḥébi» qui est dans le domaine de Fiqh al-Lugha (le fiqh de la langue):
«Si quelqu’un déclarait qu’il existe toute une multitude de hadiths affirmant que c’est bel et bien Abul-Aswad ad-Dû’ali qui fut le tout premier à avoir posé les bases de la langue arabe et que c’est Khalîl Ibn Aḥmad qui avait inventé la prosodie, on lui dira sûrement que tout cela est vrai en précisant toutefois que ces deux disciplines existaient bien avant cela et qu’elles étaient déjà pratiquées. Il arriva toutefois un moment où elles furent négligées et oubliées jusqu’à ce qu’elles furent ravivées et réactualisées grâce à ces deux illustres savants.»
Quant à nous, nous disons:
Cet avis est apparemment identique à celui de ceux qui prétendaient que les Arabes de l’époque préislamique n’avaient pas du tout besoin d’un cours de grammaire vu qu’ils parlaient l’arabe d’une façon naturelle sans jamais commettre des erreurs. Il était ainsi superflu d’avoir recours à une quelconque règle.
Et toute une série de hadiths dont Ibn Fâris reconnaît la régularité avait relaté les circonstances dans lesquelles le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) ainsi que Abul-Aswad ad-Dû’ali avaient créé cette science qu’est la grammaire arabe.
En effet, selon ces hadiths, la cause qui avait poussé le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) et son élève Abul-Aswad ad-Dû’ali à poser les règles de base de la grammaire arabe n’était autre que l’altération du langage des enfants arabes métis nés des couples mixtes et des enfants des émigrés, au tout début de l’Islam. Ils avaient eu alors peur que cet état de choses corrompît à jamais la langue arabe. Ils eurent ainsi recours aux règles de grammaire qu’ils appelèrent «Naḥw» afin d’épargner cette langue qui était jusque-là protégée instinctivement.
Bref, l’histoire aussi bien que la raison démontre largement que l’avis d’Ibn Fâris n’était pas du tout correct. Ce n’est que son propre avis qu’il avait émis sans penser aux conséquences que cela engendrerait. Ceci fait que nous citons tout simplement son avis sans le prendre en considération.
Quant à sa prétention selon laquelle Khalîl Ibn Aḥmad aurait inventé la prosodie, nous l’avons déjà rejetée et ça ne sert à rien d’y revenir une fois de plus.
Notes:
1- Abû Nazâr al-Ḥassan Ibn Ṣâfî Ibn ‘Abdullâh Ibn Nazâr al-Baghdâdî.
2-Naḥw est un terme arabe qui signifie «ce qui est pareil ». C’est ce mot qui est à l’origine du nom de la grammaire arabe appelée depuis lors «Naḥw».