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3) Les fidèles chiites qui ont accédé au rang de Vizir grâce au notariat
Il s’est avéré que c’est le poste de «Kâtib» jadis considéré comme «secrétaire» ou «notaire» qui sera converti en un poste de «Wazîr» ou Vizir pendant la dynastie des ‘Abbassides. Et un bon nombre de fidèles Chiites avaient eu l’occasion d’accéder au poste de Vizir grâce à leur aptitude à prendre notes.
Il y a en tête le fameux Abû Salama al-Khallâl qui n’est autre que Ḥafṣ Ibn Salmâne [Sulaymâne] al-Hamdâni de Kûfa.
Cette illustre personne fut le tout premier Vizir à avoir travaillé pour le tout premier Calife ‘Abbasside. Il était éloquent et avait des connaissances vraiment solides dans le domaine de la tradition, de la poésie, de l’histoire, de la discussion et du Tafsîr (Commentaire du Coran). Il était également très fort dans la déduction et l’argumentation, sans compter qu’il était vraiment imbu de générosité et de noblesse.
Lorsque Saffâḥ avait accédé au Califat, il avait nommé ce Abû Salama al-Kallâl au poste de Vizir avec plein pouvoir sur la cour et la bibliothèque de l’Etat. On l’avait ainsi surnommé «Wazîr Âli Moḥammad» qui signifie «le Vizir de la famille de Moḥammad (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille)», malgré lui.
Toutefois, lorsqu’il s’était rendu compte de la réalité des ‘Abbassides, il avait alors pris la résolution de les quitter pour se rallier aux descendants de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur eux tous). Pour ce faire, il avait envoyé des messages à trois notables des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous), ce qui lui coûtera très cher car ce geste sera la cause de son assassinat.
Abû ‘Abdullâh Ya‘qûb Ibn Dâwûd
Ce fidèle chiite fut le Grand Vizir du troisième Calife ‘Abbasside du nom de Moḥammad Ibn Manṣûr al-Mahdi.
aṣ-Ṣûli avait dit en parlant de ce grand homme:
«Son père Dâwûd ainsi que ses frères avaient été secrétaires de Naṣr Ibn Sayyâr, le prince de Khorâsân. Ya‘qûb Ibn Dâwûd était Chiite. Au début, il s’était rallié au clan de Bani ‘Abdullâh Ibn al-Ḥassan Ibn al-Ḥassan, ce qui lui avait causé tant d’ennuis: Il sera mis en prison par le calife al-Mahdi jusqu’à la fin de son règne. Et il ne sera libéré que par Hâroun ar-Rachîd, son successeur.
Après sa libération, Ya‘qûb Ibn Dâwûd voyagera pour la ville sainte de la Mecque où il ne vivra que quelques jours avant de quitter ce monde Il est décédé plus précisément en l’an 186 de l’Hégire.»
Il y a également les membres de la famille Sahl.
Ces braves gens furent Vizirs du calife ‘Abbasside Ma’mûn le fils de Hâroun ar-Rachîd.
On avait en tête Faḍl Ibn Sahl.
Il était beaucoup plus connu sous le nom de «Dhur-Riyâsatayn», qui signifie «l’homme aux deux pouvoirs», tout simplement parce qu’il maîtrisait aussi bien le pouvoir matériel, à savoir l’épée, que le pouvoir intellectuel avec un bon nombre de livres à son actif.
Et même lorsque Ma’mûn avait cédé momentanément le pouvoir à la descendance de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui)(1), ce fut toujours notre Faḍl Ibn Sahl qui s’occupa de l’exécutif de ce dernier. Cependant, avoir été destitué par les ‘Abbassides de Bagdad en faveur de son propre oncle paternel du nom de Ibrâhim à cause de cette passation de pourvoir, Ma’mûn avait alors fomenté un complot pour l’assassinat de Faḍl Ibn Sahl. Ce dernier sera assassiné alors qu’il prenait son bain, et cela quelque peu avant l’empoisonnement de l’Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur lui).
Ma’mûn enverra alors un message à Bagdad auprès des ‘Abbassides pour leur signifier que la cause de leur objection, à savoir l’Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur lui), avait été écartée. Cet événement avait eu lieu en l’an 204 de l’Hégire.
Après la disparition de Faḍl Ibn Sahl, Ma’mûn avait ensuite désigné al-Ḥassan Ibn Sahl, son frère au poste de Vizir. Cependant, ce dernier fortement affligé par l’assassinat de son frère avait résolu de s’isoler du monde et de rester à la maison pour s’occuper exclusivement de la médicine en désignant quelques-uns de ses secrétaires à sa place. On retrouve parmi eux des gens tels qu’Aḥmad Ibn Abî Khâlid et Aḥmad Ibn Yûsuf.
Al-Ḥassan Ibn Sahl est décédé en l’an 236 de l’Hégire à l’époque d’al-Mutawakkil, le Calife ‘Abbasside.
Ibn Abî al-Azhar
Il s’agit en fait de Moḥammad Ibn Mazid Ibn Maḥmûd Ibn Abîl-Azhar an-Nûchji(2) qui fut l’un des secrétaires de Moḥammad Ibn Mutawakkil, le calife ‘Abbasside beaucoup plus connu sous le nom de Muntaṣir.
Ce grand homme avait à son actif des livres intitulés «al-harj wal-marj» sur les rapports de al-Musta‘în et al-Mu‘taz, «akhbâr ‘uqalâ’-il-majânîn». Nos savants l’ont cité parmi les fidèles disciples de l’Imam ar-Réḍâ, de l’Imam al-Jawwad et de l’Imam al-Hâdî (Que la paix soit sur eux tous). Il est décédé en l’an 235 de l’Hégire alors qu’il était âgé de plus de 90 ans.
Abul-Faḍl Ja‘far ibn Maḥmûd al-Iskâfi
Il fut tour à tour Vizir d’al-Mu‘taz et d’al-Muhtadî, deux califes ‘Abbasides.
Abul-Ḥassan ‘Ali Ibn al-Furât
Cette illustre personne avait occupé le poste de Vizir à trois reprises à l’époque du calife Muqtadir.
aṣ-Ṣûlî avait déclaré à ce propos:
«Les membres de la famille Furât comptaient parmi les gens les plus honorables et les plus nobles.»
Ibn Furât était toujours au service des pauvres et des nécessiteux. Et c’est lors de son troisième mandat au poste de Vizir qu’il sera arrêté avant d’être exécuté en l’an 312 de l’Hégire.
Abul Faḍl Ja‘far
Il s’agit d’un autre membre de la famille Furât qui fut à son tour Vizir du calife Muqtadir. Il restera à ce poste jusqu’à la mort du calife.
Abul-Fatḥ Faḍl Ibn Ja‘far Ibn al-Furât
Il s’agit du fils d’Abul Faḍl Ja‘far précité. Il fut le Vizir du calife ar-Râzi Billah.
Abû Chujâ‘ Ẓâhir-ud-dîn Moḥammad
Il y a aussi Abû Chujâ‘ Ẓâhir-ud-dîn Moḥammad Ibn al-Ḥussein al-Hamdâni.
Ce grand homme fut le Vizir du calife ‘Abbasside Muqtadi. Toutefois, sur proposition de Jalâl-ud-Dawla Malik Châh, le calife l’avait destitué à cause de sa tendance Chiite.
Après sa destitution du poste de Vizir par le calife, Abû Chujâ‘ deviendra ascète et élira domicile à Médine où il restera d’ailleurs jusqu’à sa mort en l’an 513 de l’Hégire.
Abul-Ma‘âli
Il s’agit de Hibatullah Ibn Moḥammad Ibn Muṭṭalib qui fut le Vizir du calife al-Mustaẓhir. Il comptait parmi les Vizirs les plus savants et les plus honorables.
L’auteur du livre intitulé «jâmi‘ at-tawârikh» qui avait confirmé le Chiisme de cet illustre savant avait commenté:
«C’est pour cette raison, c’est-à-dire la tendance chiite, que Moḥammad Ibn Malik Châh était contre la désignation d’Abul-Ma‘âlî au poste de Vizir. Ainsi, en guise de protestation, il avait envoyé plusieurs messages au calife en lui disant:
«Comment est-il possible que le Vizir du calife du moment soit un sectaire, autrement un chiite ?»
Le calife avait alors fini par démettre Abul-Ma‘âlî de ses fonctions de Vizir.
Après sa destitution, Abul-Ma‘âlî avait introduit un recours auprès du Sulṭân Moḥammad Ibn Malik Châh à travers Sa‘d-ul-Malik al-’owji, son Vizir. Le Sulṭân avait accepté d’accorder une fois de plus le poste de Vizir à Abul-Ma‘âlî à conditions toutefois que ce dernier ne quittât pas le sunnisme pendant tout son mandat à ce poste. Et il en parla au calife qui répondit favorablement.
Toutefois, le calife le démettra encore plus tard. Ceci poussera alors Abul-Ma‘âlî à rejoindre le Sulṭân Moḥammad Châh à Iṣfahân. Il restera dans la cour de ce Sulṭân jusqu’à la fin de ses jours.
Anu Chirwân Ibn Khâlid Ibn Moḥammad al-Qâsâni
Cet illustre personnage fut le Vizir du calife al-Mustarchid.
Ibn aṭ-Ṭaqṭaqi a dit en parlant de ce grand homme:
«Il comptait parmi les hommes les plus honorables, les plus nobles et les plus bons de son époque. Il avait occupé le poste de Vizir des califes et des Sulṭâns.»
Ibn Kathîr avait confirmé le chiisme d’Anu Chirwân dans son livre intitulé «târîkh Ibn Kathîr» en ajoutant:
«Ibn al-Ḥarîri avait composé un poème en hommage à Anu Chirwân intitulé «al-maqâmât al-ḥârîriyyat», et il l’avait loué dans plusieurs poèmes lyriques. Il l’avait également cité dans son livre intitulé «tarîkh al-wuzarâ’» sur les Vizirs des rois, des Sulṭâns et des califes en disant qu’il était unique et hors du commun étant donné qu’il était doté de grandes qualités scientifiques et très versé dans la littérature ainsi que dans la langue arabe. Il consacrait la mageure partie de son temps à la lecture. Il est décédé en l’an 532 de l’Hégire.»
Mu’ayyid-ud-dîn
Il s’agit de Moḥammad Ibn Moḥammad Ibn ‘Abdul-Karîm al-Qumi, le chiite Imâmite descendant de Miqdâd Ibn al-Aswad ad-Dû’ali. Il avait occupé le poste de Vizir sous les califes an-Nâṣir, aẓ-Ẓâhir et al-Mustanṣir jusqu’à sa mort en l’an 629 de l’Hégire.
Mu’ayyid-ud-dîn Abû Ṭâleb
Il s’agit de Moḥammad Ibn Aḥmad Ibn al-‘Alqami al-Asadî qui fut le Vizir de al-Musta‘ṣim, le calife ‘Abbasside.
Le célèbre homme de lettres aṣ-Ṣaghâni lui avait même dédié de son vivant même un vrai chef-d’œuvre dans le domaine de la littérature intitulé «al-’abâb» autant que ‘Izz-ud-dîn Ibn Abîl-Hadîd d’ailleurs qui lui avait dédié son commentaire de «nahj-ul-balâgha» intitulé «charḥ nahj-ul-balâgha».
Notre Mu’ayyid-ud-dîn Abû Ṭâleb avait alors honoré ces deux écrivains en leur offrant des cadeaux de grande valeur.
Toute une multitude de poètes avaient fait l’éloge de ce grand homme qu’était Mu’ayyid-ud-dîn. Il était beaucoup respecté par les honorables savants mais mal jugé par le commun du peuple qui l’accusait à tort de déloyauté et de trahison.
Ibn Taqtaqi avait dit à propos de la négligence du calife Musta‘ṣim et de son irresponsabilité:
«Son Vizir Mu’ayyid-ud-dîn Ibn al-‘Alqamî était conscient de la gravité de la situation. Il lui avait alors envoyé des messages le mettant en garde tout en lui demandant de prendre ses précautions. Malheureusement le calife avait fait le sourd d’oreille en prenant ses avertissements à la légère, influencé par ses proches qui lui faisaient croire que tout était en ordre et qu’il n’y avait pas en réalité de quoi s’inquiéter.
Les proches de calife prétendaient que son Vizir Mu’ayyid-ud-dîn avait tout simplement aggravé la situation parce qu’il voulait en réalité bénéficier d’une grande assistance matérielle pour ses propres intérêts, alors que Mu’ayyid-ud-dîn était l’un des hommes les plus honorables de son époque.»
Moḥammad Ibn Aḥmad al-Wazîr
Il s’agit du fils du Vizir Moḥammad beaucoup plus connu sous le nom d’Abû Sa‘d al-‘Amîdi qui fut à deux reprises chef de service de rédaction Egypte pour deux fois. Il était l’un de grands maîtres de la littérature et de la grammaire arabes.
Cheikh Yâqût avait dit en parlant de lui:
«Il était à la fois grammairien, homme de lettres et linguiste ayant à son actif un bon nombre de livres. Il résidait en Egypte où il occupait le poste de chef de service de rédaction. Il sera démis de ses fonctions avant d’être reconduit à nouveau. Il avait à son actif toute une série de livres dont «tanqîḥ al-balâgha», «al-‘arûḍ», «al-qawâfî» et tant d’autres encore. Il est décédé le vendredi 05 Jumâda II en l’an 433 de l’Hégire.»
Quant à nous, nous ajoutons que, selon Muntajab-ud-dîn Ibn Babaweyh dans son livre intitulé «fihris muṣannifine min ach-chi‘a», sur les écrivains chiites, et l’auteur du livre intitulé «kachf-uẓ-ẓhunûn», cette illustre personne serait décédée en l’an 433 de l’Hégire. Il l’avait cité alors qu’il parlait de son livre intitulé «tanqîḥ al-balâgha».
Abul-Qâsim
Il s’agit en fait de al-Ḥussein Ibn ‘Ali Ibn al-Ḥussein Ibn Moḥammad Ibn Yûsuf al-wazir al-maghribi, le Vizir maghrébin.
Selon Cheikh an-Najâchi dans son livre intitulé «al-muṣannifîne min ach-chi‘a» et Ibn Khallikân dans son livre intitulé «al-wafayât», notre Abul-Qâsim était de la lignée de Balâs Ibn Bahrâm Kûr tandis que sa mère Fâṭima était la fille du célèbre Abû ‘Abdullâh Moḥammad Ibn Ibrâhim Ibn Ja‘far an-Nu‘mâni, l’auteur du livre intitulé «al-ghayba». Ces deux honorables écrivains avaient également cité ses œuvres.
Abul-Qâsim est né en l’an 307 [370] de l’Hégire. Il avait occupé le poste de premier ministère pendant le règne du Sulṭân Mu‘tamid-ud-Dawla à Mosul, puis celui de Charaf-ud-Dawla le Sulṭân Bûweyhien à Bagdad avant de devenir une fois de plus Vizir du Sulṭân de Bakr du nom d’Aḥmad Ibn Marwân. Il restera d’ailleurs aux côtés de ce dernier jusqu’à sa mort en l’an 418 de l’Hégire.
Et selon la biographie d’Abul-Qâsim largement détaillée dans le livre intitulé «wafayât al-a‘yân», le Sulṭân Aḥmad Ibn Marwân avait fait déplacer sa dépouille mortuaire jusqu’à Nadjaf où il sera enterré conformément à sa volonté.
Le Vizir Ibn al-‘Amid
Il s’agit du célèbre scribe du nom de Moḥammad Ibn al-Ḥussein Ibn ‘Amid Abul-Faḍl qui fut le Vizir de Rukn-ud-Dawla, le Sulṭân bûweyhien. Il est décédé en l’an 359 ou en l’an 360 de l’Hégire. Nos honorables écrivains chiites, et tant d’autres d’ailleurs, ont écrit sa biographie détaillée dans leurs livres.
Dhul-Kifâyateyn
Il s’agit du propre fils de Ibn ‘Amid du nom d’Abul-Fatḥ ‘Ali qui avait remplacé ce dernier au poste de Vizir. On retrouve sa biographie détaillée au sein du livre intitulé «yatîmat-ud-dahr(3)».
Abul-Qâsim Ismail Ibn ‘Abbâd
Il s’agit du célèbre Vizir déjà cité ci-haut, l’auteur du livre intitulé «kâfi al-kifât». Il avait hérité ce poste de son propre père ‘Abbâs ‘Abbâd qui l’avait à son tour hérité de ses aïeux qui se l’étaient passé de génération en génération.
مـوصلة الإسـناد بـالإسناد | ورث الوزارة کابراً عن کـابر |
رته وإسماعیل بـن عـبادی(4) | یروی عن العبّاس عبـاد وزا |
Abul-‘Alâ’ Ibn Baṭṭa
‘Abdul-Jalîl ar-Râzi a dit en parlant de lui:
«Abul-‘Alâ’ Ibn Baṭṭa fut le Vizir de ‘Azad-ud-Dawla(5). C’était un chiite de bonne conviction. Il avait à son actif un poème lyrique en hommage aux Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit eux tous) à la fin duquel on retrouve le passage suivant:
محاسنه التراب أبو تراب | سیشفع لإبن بطّة یـوم تـبلی |
Lorsque le cadavre d’Ibn Baṭṭa disparaîtra dans la terre, «Abû-t-Turâb(6)» (le père de la terre) intercédera en sa faveur auprès d’Allah.»
Al-Ḥassan Ibn Mufaḍḍal Ibn Sahlân
Il s’agit du dénommé Abû Moḥammad ar-Râmhormozi qui fut le Vizir de Sulṭân-ud-Dawla ad-Deylami. Selon le Syrien Ibn Kathîr dans son livre intitulé «târîkh ibn kathîr», c’était ce grand homme qui avait construit le mur du mausolée sacré de l’Imam al-Ḥussein (Que la paix soit sur lui). Il sera assassiné en l’an 412 de l’Hégire.
‘Amîd-ul-Mulk
Il s’agit du fameux Abû Naṣr al-Kondi qui fut le Vizir du Sulṭân Ṭughrul Beyk. Selon le Syrien Ibn Khathîr dans son livre intitulé «târîkh ibn kathîr», il était Chiite Imâmite.
Sa‘d-ul-Mulk
Il fut le Vizir du Sulṭân Moḥammad as-Saljûqî.
Tâj-ul-Mulk
Il s’agit de l’Imâmite du nom d’Abul-Ghanâ’im al-Qumî qui fut le Vizir du Sulṭân Malik Châh.
Charaf-ud-dîn
Il s’agit ici d’Abû Ṭâhir Ibn Sa‘d al-Qumî. Il fut également le Vizir du Sulṭân Malik Châh.
On peut aussi citer le dénommé Abû Ḥassan.
Il s’agit de Ja‘far Ibn Moḥammad Ibn Faṭîr, le célèbre Vizir scribe. Ibn Kathîr en avait parlé en disant qu’il avait été l’un des Vizirs scribes chiites de l’Iraq.
Ce même Ibn Kathîr avait encore dit en parlant de ce grand homme:
«Lorsque sa tendance chiite s’était dévoilée, quelqu’un vint lui déclarer:
– J’ai vu le Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) en rêve me dire: «Vas auprès de Ibn Fatîr et dis-lui de te donner dix dinars.»
– Quand est-ce que tu l’as vu ? Lui avait-il demandé.
– Au tout début de la nuit.
– C’est vrai! Car, moi je l’ai vu en rêve vers la fin de la nuit et il m’a ordonné de donner une aumône à quelqu’un de précis qui viendrait me voir, avait reconnu Ibn Faṭîr…»
Nous avons extrait cette histoire du livre intitulé «târîkh ibn kathîr» de Ibn Kathîr qui l’a rapporté du livre en persan, écrit de la main du Juge al-Mar‘achi, intitulé «ṭabaqât».
Mu‘în-ud-dîn Abû Naṣr Aḥmad
Il s’agit du célèbre Scribe al-Kâchi qui fut l’un des Vizirs du Sulṭân Maḥmûd Ibn Moḥammad Ibn Malik Châh.
Fakhr-ud-dîn Ṭâhir
Il s’agit en fait du propre fils de ce Vizir Mu‘în-ud-dîn al-Kâchi. Il fut Vizir d’Alb Arsalân Ibn Ṭughurl Ibn Moḥammad Ibn Malik Châh.
On a également Mu‘în-ud-dîn Ibn Fakhr-ud-dîn al-Kâchi.
Il s’agit du propre fils du Vizir Fakhr-ud-dîn Ṭâhir al-Kâchi. Il héritera du poste de Vizir après la mort de son père.
Il faut également citer les membres de la famille Juwayn avec en tête Ṣâḥib al-A‘ẓam Chams-ud-dîn Moḥammad al-Juwayni. Il s’agit de Ṣâḥib le grand, beaucoup plus connu sous le nom de «Ṣâḥib-ud-Dîwân» qui signifie «le chef de caibnet». Il était le chef de caibnet du Sulṭân Moḥammad Khawarizm Châh puis celui du Sulṭân Jalâl-ud-dîn.
Il y a ensuite ‘Alâ’-ud-dîne ‘Aṭâ’-ul-Mulk al-Juwayni, le frère de Ṣâḥib al-A‘ẓam Chams-ud-dîn Moḥammad al-Juwayni ainsi que son fils du nom de Ṣâḥeb Mu‘aẓẓam Amîr Rachîd Bahâ’-ud-dîne Moḥammad en hommage duquel Cheikh Meytham al-Baḥrânî avait rédigé un livre intitulé «charḥ nahj-ul-balâga», autant que Ḥassan Ibn ‘Ali aṭ-Ṭabarsi son livre intitulé «al-kâmil fit-târîkh» sur l’histoire, auquel il donnera ensuite le titre de «al-kâmil al-bahâ’î».
Il y a ensuite le frère de ce Rachîd Bahâ’-ud-dîne Moḥammad du nom de Ṣâḥib Charaf-ud-dîn Hâroun, un autre fils de «Ṣâḥib-ud-Dîwân». Selon le Cheikh al-Mar‘achi dans son livre intitulé «majâlis al-mû’minîn», ce second fils de Ṣâḥib al-A‘ẓam Chams-ud-dîn Moḥammad al-Juwayni était versé dans toutes les disciplines y compris la musique. Il avait succédé à son frère au poste de Vizir.
Notes:
1- Il s’agit plus précisément de l’Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur lui)
2- Al-Mutawachchiḥi selon aṭ-Ṭûsi dans son livre «ar-rijâl» ou al-Bûsanji selon Khaṭîb al-Baghdâdi dans «târîkh Baghdâd».
3- «yatimat-ud-dahr».
4-Abû Sa‘îd ar-Rustami avaient composé ce poème en hommage de Ibn ‘Abbâd, comme l’a cité al-‘Allâma al-Amini dans son «al-qadir».
5-Il s’agit du plus grand roi de toute la dynastie Buweyhienne du nom de Fannâ Khusru, le fils de Rukn-ud-Dawla.
6-Abû-t-Turâb qui signifie « le père de la terre » était en fait l’un des surnoms du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abi Ṭâlib (Que la paix soit sur lui).